C'est un beau film. Cotillard m'a bluffé, touchée par une grâce fragile. Il y a un léger problème de rythme dans le scénario, tous les acteurs ne sonnent pas juste mais qu'importe, la vie elle-même ne sonne pas juste. Ca m'a secoué dans ma vie de chômeur.

Je n'ai aucune idée du reste de la sélection mais Cotillard mériterait.

Ca fait vraiment titre de fan vidéo youtube.

FYP

Pareil au final c'est le film que j'ai préféré de cette journée, Le Cro est moyen (Houdini va kiffer), le Godard est une vaste blague

Mais encore ?

Un peu de respect pour le génie. Godard en 3D, je trépigne tellement d'impatience

Only god forgives en ce moment sur canal tellement sous côté ce film

Tu n'as même pas idée. On peut dire ce que l'on veut mais le type est vraiment un des plus grand auteurs contemporains, incroyable densité de son oeuvre. Ce coup ci il s'essaie à la comédie noire dramatique et le résultat est sacrément jubilatoire. J'ai fait un transfert tout le film Hollywood/Le cinéma français, cela fonctionne parfaitement, on n'est même pas dans la parodie ou l'exagération, on est juste dans le constat d'un milieu vérolé.
Le casting est formidable, Julianne Moore au top , Mia Wasikowska juste ce qu'il faut, juste géniale.
Même pas besoin de parler de la mise en scène, le type n'a plus rien à prouver.
Du cinéma libre.

Pour le film des Dardenne j'ai essayé à nouveau, ne les aimant pas du tout en général et là cela ne change pas. Mais bon je fais un blocage vis à vis du cinéma "social" et du cinéma naturaliste poussé à l'extrême. C'est moche et je me fais chier à mourir. Trop de misérabilisme, comme d'habitude avec eux.
Après je reconnais que Cotillard est assez bluffante et Dieu sait que cela me coûte de dire ça.

Le Godard, rien qu'à la bande annonce tu sais que le type a repoussé les limites du lol.

Contrairement à Resnais qui a fait de magnifiques films, hyper testamentaires vers la fin de sa vie, Godard envoie tout balader et sort des trucs totalement abscons, c'est un peu ridicule tout ça.


Tellement. Mon Refn favori et je les aime tous énormément.


On peut respecter ce qu'il a été et remettre en questions ce qu'il est depuis le milieu des années 90 , "Film Socialisme" c'était franchement gênant. Pour celui là je ne sais pas, mais on n'est pas obligé d'être béni oui oui.

En cela réside son génie, Godard a sans cesse renouveler son cinéma, l'oeuvre du réalisateur est à prendre dans son ensemble, de ses années nouvelle vague jusqu'à son cinéma expérimental en passant par son œuvre militante. Le Suisse a passé sa vie de cinéaste a tenter de renverser les normes, ses œuvres post-90 sont certes très inégales et dénuées à première vue de sens, mais elle questionne le monde, elle questionne le cinéma et l'art en général. Moi, je trouve ça admirable de sa part cette tentative d'intellectualisation paroxystique de son art, alors oui, je le conçois, il y a sans doute du lard ou du cochon dans les fragments visuels qu'il te donne à voir, mais ça reflète globalement ce qu'est devenu le cinéma des années 2000, c'est un peu tout et n'importe quoi.

Je préfère me percher devant Soigne ta droite, For Ever Mozart que me taper les 85% des films en compétition à Cannes, aux Césars et encore plus aux Oscars.

Nan mais on l'a perdu définitivement là, y'a quelques idées sympas autour de la 3D mais comme dit Houdini c'est franchement gênant.

A un moment y'a un mec à poil assis sur les chiottes, on l'entend lâcher sa crotte, puis il nous sort "la pensée est dans le caca"

Je crois que ça résume parfaitement la chose.

Génial.

Moi aussi j'ai beaucoup aimé. C'est pas le genre que je préfère mais pour le coup c'est vraiment drôle et lucide à pas mal d’égards. On commence à apercevoir le changement qui opère chez Cronenberg, ce film s'inscrit dans la lignée de Cosmopolis, et ça m'étonnerait pas que ses prochains travaux restent dans cette veine. Pendant le film, à propos des hallucinations, on se souvient de Spider, mais on comprend vite que finalement il s'agit d'autre chose. Et pour le coup c'est une première dans sa filmographie, il introduit des éléments de malédiction et de destinée. Jusqu'à présent, tout se présentait sous l'angle de la science, ou de la raison, mais ici, il passe dans un univers qu'on retrouve chez Lynch ou Bunuel. La fin est sublime, et évoque la renaissance, sujet déjà plus présent dans sa filmographie. Mais conjuguée à Hollywood, à ce microcosme auto-destructeur ciblé par un maléfice, on s'éloigne totalement de la renaissance incarnée dans La mouche ou dans vidéodrome. Il passe du stade physique au stade métaphysique, avec la "liberté" de Paul Eluard comme pivot central (poème duquel il a isolé les 2 strophes les plus fortes. Et agencé à la sauce américaine, ça donne quelque chose d'émouvant). Les enfants, quasiment jamais présents dans sa filmographie, occupent ici une place centrale. Tout ça donne une grande interrogation concernant la route que va prendre Cronenberg. C'est du moins mon ressenti quelques heures après visionnage.

Je vois bien tout ça, mais je trouve l'imagerie un peu trop sage.

Sage, tu veux dire qu'il n'est pas entré assez loin dans le fantastique ?

Oui, pour moi ça reste trop terre-à-terre.

Les "apparitions" sont assez classiques.

Sinon apparemment immense succès pour le Dolan projeté ce soir en projo-presse, candidat sérieux à la Palme.

Oui et en même temps pour lui c'est déjà un pallier de franchi, on peut pas lui demander de rompre avec 40 ans de cinéma aussi facilement. C'est déjà surprenant qu'il ai décidé d'explorer autre chose. On le verra jamais faire du Burton ou Spielberg.

Je ne parle pas de faire du Burton ou du Spielberg, j'aurais juste aimé que la mise en scène soit un peu plus sensitive à ce niveau là.

Mais les "apparitions" sont consécutives à quoi dans l'histoire ? C'est des rêves, des hallucinations, des "vraies" apparitions d'être surnaturels ?

Parce que suivant le cas, ça ne justifie pas forcément un traitement bling-bling.

Je ne demandais pas un traitement bling-bling, mais bon ces séquences me font rien, elles sont juste là ok, mais je ne ressens pas grand chose à part un artifice de scénario.