Et pour le plaisir de profiter de la désinformation fournie par le ministère lui-même :

Cycle 4 (5ème, 4ème, 3ème), p241



La notion de COI semble totalement disparaître.

Donc ceux "qui ne peuvent pas suivre" sont des débiles ? Et donc, envoyons les vers des métiers manuels, puisqu'ils ne sont pas intelligents...

Je suis très loin d'être manuel, et très loin d'être au dessus de la moyenne niveau intelligence, mais il me semble que tu fais un raccourci "dérangeant".

C'est des conneries, cela existe encore.

(je suis instit et j'ai eu la chance de devoir faire un cours aux mères d'élèves qui sont venues me voir suite à la leçon sur le prédicat)

Dans ce cas je veux bien que tu m'expliques car cela ne semble pas apparaître dans les programmes. Après rien ne t'empêche de le faire quand même.

La notion de compléments du verbe existe encore. C'est vrai qu'on ne parle plus de COD et COI.

Moi ce qui me dérange le plus, c'est qu'on nous a enlevé les groupes de verbe

C'est vachement pratique pour apprendre les conjugaisons

Bon je retourne corriger mes copies de sciences bourrées de fautes ....

Tiens la leçon de mon bouquin de français que j'utilise avec mes élèves (nouveaux programmes)

Il y a plusieurs compléments ;-)

Tu es sur ? Mon gamin les revoit encore cette année.

Disons que tu le vois dans le cadre de l'étude du groupe verbal, mais pas forcément pour l'étude de la phrase.

En quelle classe est-il ?

Nous, on a décidé de continuer surtout que j'ai des CM1 qui les ont déjà appris en CE2.

Donc la notion de verbe existe avant la cinquième.
Merci de le montrer.

Pas quand on parle de la construction de la phrase qui se résume à "sujet de la phrase" "prédicat de la phrase".

Vous nous refaites pas une Ikki/Miam hein

CE2

Dans le fond je suis pour un bac à l'allemande, concentré sur une ou deux spécialités. Mais si on reste dans le modèle français je suis contre le nivellement par le bas car la majorité ne suit pas. On voit où nous a mené ce système avec un baccalauréat ou un lycée à 90% de réussite est une tare. Et où les gamins ne savent faire une dictée en 6eme sans 15 fautes d'accords...

Je pense que l'école de la République devrait être élitiste et que les élèves qui ne réussissent pas ne devraient pas passer un bac au rabais mais être orienté vers une profession et une formation qui peut leur permettre de construire une carrière afin de ne pas les laisser pour compte.

J'ai vu de sacré cassoces en seconde, ils ont peut être même le bac à l'heure actuelle mais aucune chance de trouver un boulot

Ok, là je suis d'accord à 100%.

Le sujet est beaucoup trop passionnant (et trop complexe) pour y répondre sans faire un pavé mais cela en mériterait des dizaines pour entamer une réflexion correcte sur l'éducation en France.

La phrase en gras soulève beaucoup de choses différentes. La valeur des diplômes a changée, la société et ses valeurs clefs également, le niveau d'instruction moyen (hors éducation scolaire), les centres d’intérêts des gamins et les outils de divertissements, etc.

Le fil directeur de l'état aujourd'hui semble visiblement s'orienter vers une spécification et une professionnalisation des enseignements le plus tôt possible alors qu'il me semblerait au contraire plus pertinent de revenir à un enseignement plus larges des "humanités".

Des différences énormes de niveaux entre les gamins il y en avait également il y a 50 ans.
Il y a pas mal de choses qui tuent l'éducation nationale mais pour ce que tu évoques les profs ont déjà développés des alternatives comme la pédagogie différenciée (et ça marche relativement bien si c'est bien amené). Autre sujet, je ne sais pas si tu le sais, le redoublement aujourd'hui n'existe en pratique quasiment plus. Il y a 20 ans c'était pas rare de retrouver dans une classe un gamin ayant redoublé au primaire ou une des premières classes du collège. Aujourd'hui ce sont les parents qui ont le dernier mot ce qui est parfois le premier des maux responsables de l'échec scolaire d'un enfant. On entre alors dans un cercle vicieux ou le collège rattrape les manque du primaire ,le lycée celui du collège et la fac qui doit tout reconstruire au final. Tu te retrouves donc avec des Bac STMG dans les facs d'histoire qui se prennent un mur en première année ou des pro compta en Math ou en bio (pour le même résultat).

Tu dis dans ton dernier post que l'école devrait-être plus élitiste. C'est à mon sens la dernière connerie à faire. On est déjà dans un monde ou la méritocratie et ou l'accès à une progression par rapport à l'ancienne génération est de plus en plus compliquée, si tu fais débuter cette barrière des l'enfance tu vas multiplier ce que tu appelles les "veaux" et au final accroitre le problème. Par contre on peut accepter la fin du collège unique et se tourner vers des classes adaptées mais, et je parle en connaissance de cause, pour certains pontes universitaires il est plus facile de fermer les yeux sur des étudiants de première année de fac qui confondent l'usage du verbe être et avoir que d'accepter des groupes de niveaux ou des ateliers de maitrise de la langue (true story).

Perso j'ai appris les COD et COI et autres trucs du genre en CM1 mais j'y comprend toujours que dalle. A part que ça m'énerve de pas comprendre la logique, je vis très bien sans.

Sinon le problème de l'école c'est que les gosses dès la maternelle sont obligés de faire des trucs inutiles dont ils se foutent royalement et ils sont regroupés en tranche d'âge hyper rigide. De rien

Mais ici c'est le topic de la langue française. Autant une parenthèse sur le vendée globale bon ok ça passe, mais vos débats claqués de science de l'éducation c'est bon pour le topic actu là

Il parlait de la tribune.

Pourquoi parler d'élites ? Tous les enfants n'ont pas les même capacités, les orienter en fonction, assez tôt, c'est un gage de réussite pour tous. Il n'y a pas de honte à avoir d'envoyer son enfant en CAP plomberie, si c'est ce qui lui correspond le mieux. En plus il gagnera peut être plus que 80% de ses copains qui continueront dans la filière "classique".