Moi je ne me souviens plus exactement du nombre d'heures vu l'abonnement école buissonnière que j'avais pris. L'intérêt d'être dans la classe de gros intellos dans un lycée de débiles légers de quartier.

Fous les en école privée.

L'inspecteur représente simplement un courant de pensée de plus en plus important (me demande même s'il n'est pas majoritaire) dans les rectorats et ESPE. C'est un délire ou l'on apprend rien aux élèves mais on se félicite qu'ils soient autonomes et qu'ils coopèrent entre eux, qu'ils réalisent un lipdub dégueulasse mais ou ils sont heureux et "créatif" . S'ils n'ont rien appris de l'année ce n'est pas grave car pour certains le rôle du secondaire n'est plus d'apprendre les bases de l'instructions mais du vivre ensemble.

D’où ses remarque sur des "élèves qui écrivent eux mêmes leurs cours" et sur le manque de liberté.

C'est un putain de cancer pour les gamins (donc pour la société) et pour les profs qui essaient encore d'apprendre quelque chose à des enfants qui ne sont pas demandeurs du tout.

Les perm en plus des 38h ...

D'ailleurs les inspecteurs ont le même genre de pouvoir dans le privé ou pas ?

Ca donne envie de faire carrière

T'as les mêmes comportements des parents et le "t'es pas content, tu dégages", c'est pas un discours si courant en privé. Mais c'est sûr qu'elles se protègent un peu mieux mais faut pas croire non plus qu'elles sont épargnées.

Au moins dans le privé tu peux choisir ton école, pas obligé de suivre celle que l'on t'impose.

Oui.




Je sais pas comment ils font, surtout en Rep/Rep+

Oui, les problèmes rencontrés liés au fait que les gosses grandissent ensembles sans qu'un minimum de cadre commun ne soit partagé par le plus grand nombre d'entre eux ça commence tôt. Moi j'ai de la chance, mes gosses sont sectorisés sur une école assez homogène de ce point de vue donc la question ne se pose pas chez moi.


Encore une fois j'ai du mal à penser que tout ça relève juste du délire idéologique post 68ard cher à Averell. C'est un peu la poule et l'oeuf mais je pense que le rôle et l'image des enseignants a été modifié aussi par le fait qu'outre l'école, il y a finalement peu d'espaces de partage culturel permettant la création d'un socle partagés de valeurs communes. L'éducation nationale est en première ligne pour combler ces trous et du coup elle fait un peu comme elle peut. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de position idéologique chez les pédagogues, mais je pense que ce courant n'existe pas par l'opération du saint esprit, il s'épanouit dans un flou sur le les missions que doivent remplir les profs lié au fait que l'éducation parentale est très différente d'un élève à un autre.

Enfin je ne fais que supposer hein.
Edit: punaise après relecture ce post est parfaitement indigeste

Après, l'article sur l'inspecteur, c'est un article dans Causeur le site/magazine d'Elisabeth Levy.

Elle et l'auteur, Jean-Paul Brighelli, s'embarrassent peu avec la vérité en général pour défendre leur crèmerie.

Ouais après y a ça, Brighelli il est réac de ouf. J'avais lu deux de ses bouquins, "La fabrique du crétin" et "A bonne école", le gars il idéalise l'école des années 60 alors forcément les évolutions actuelles (même si je pense aussi que ça part totalement en couille) il les vit pas bien.

Je crois que le problème dépasse largement les "valeurs communes".
T'as des endroits remplis de gens n'ayant plus aucune valeur. Une vraie misère intellectuelle/culturelle/ce que tu veux. Des gamins avec aucune perspective, ni mêmes de rêves ou d'objectifs. J'ai pu en rencontrer (ou des proches), et tu te dis que pour eux c'est perdu avant même l'entrée au collège. J'espère me tromper, mais tu vois/entends des trucs qui laissent peu d'espoirs.

Le gars a été prof de collège, prof de lycée, prof de classe prépa et prof en université, du nord au sud, et depuis 40 ans. La crèmerie qu'il défend quand il s'attaque à l'inspection ce serait quoi ?

Et bah ça a mis du temps à venir.

T'en avais des perspectives, rêves ou objectifs au collège ?
Perso je me contentais de suivre bêtement ce que me disaient mes parents et les profs. Ma perspective c'était de faire du "scientifique" parce que je cartonnais dans ces matières et que le "littéraire" c'était mort malgré que j'étais le boss en français vu que je me branlais des langues étrangères, mes objectifs étaient d'avoir les meilleures notes possibles en en faisant le moins possible et de faire le max de conneries possibles sans me faire défoncer par mes parents ou le collège et mon rêve c'était d'être Indiana Jones vu que je kiffais l'histoire mais que j'étais pas terrible dans cette matière parce qu'il fallait apprendre par coeur.

Bref, je me demande aussi si on en demande pas un peu trop aux gamins on leur faisant croire qu'ils peuvent choisir, surtout qu'ils sont maintenant confrontés à un champ des possibles via internet qu'on ne connaissait pas à l'époque. Logique qu'ils soient un peu paumés.

T'aurais du continuer, y'avait clairement du potentiel.

Oh ça va on a vu pire

Son école idéalisée des années 30. A côté de ça, le mec a un pedigree qui va au-delà de son parcours de prof.

Faire des généralités d'un cas particulier dont on ne sait même pas s'il est véridique c'est quand même problématique. Si je te sors un article de l'Humanité sur un chef d'entreprise pourri qui termine sur une généralité de tous les chefs d'entreprise, tu vas me reprendre à juste titre. Je fais juste l'effort de contextualisation.

Après ça prête à débat donc pourquoi pas, ça me va bien. C'est triste pour la petite institutrice mais ce qui est cool c'est qu'elle recroisera l'inspecteur dans 15 ans donc elle aura le temps de panser ses plaies.