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#19581
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![]() Journey Into Space ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Groupe : Members Messages : 34,610 Inscrit : 30/12/2008 Lieu : Saint-Etienne Membre no 45 Tribune : Canapé ![]() |
Citation «Pourquoi la privatisation d'Aéroports de Paris est un scandale politique»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Coralie Delaume et David Cayla ont publié une pétition contre la privatisation d'Aéroports de Paris prévue par le gouvernement avec la loi PACTE. Ils expliquent pourquoi, selon eux, cette privatisation est une absurdité économique, et un symbole de l'entêtement idéologique d'Emmanuel Macron. Coralie Delaume est essayiste, elle a écrit La fin de l'Union européenne (Michalon, 2017) et vient de publier Le Couple franco-allemand n'existe pas (Michalon, 2018). Elle anime également, depuis 2011, le blog L'Arène nue. David Cayla est économiste, maître de conférences à l'université d'Angers. Il est l'auteur, avec Coralie Delaume, de La Fin de l'Union européenne(Michalon, 2017), et son dernier ouvrage s'intitule L'économie du réel (De Boeck supérieur, 2018). Ils publient une pétition: «Non à la privatisation d'Aéroports de Paris!». FIGAROVOX.- Vous dénoncez le caractère «scandaleux» de la privatisation d'Aéroport de Paris par le gouvernement avec une pétition lancée sur internet. En quoi cette privatisation serait-elle un scandale? La privatisation est une aberration économique. On l'a vu dans le cas des privatisations autoroutières qui ont engendré des hausses de tarifs pour les usagers en laissant les concessionnaires exploiter des rentes de situation exorbitantes. Une situation dénoncée à juste titre par le mouvement des Gilets jaunes. Ce n'était d'abord pas du tout le moment d'en rajouter... Outre Aéroport de Paris, la loi PACTE prévoit de privatiser La Française des jeux et de vendre les parts que l'État détient encore dans Engie (ex Gaz de France). Les trois entreprises rapportent environ 700 millions d'euros par an, dont 100 à 200 millions pour Aéroport de Paris. Et on ne compte ici que les revenus versés sous forme de dividendes. Or, comme tout actionnaire, l'État gagne aussi la part des profits réinvestie dans le capital qui augmente mécaniquement la valeur de ces entreprises. En période de disette budgétaire et d'austérité tous azimuts, pourquoi se priver de cette source de revenus stable? Aéroports de Paris est la plus scandaleuse de ces privatisations. L'échéance de la concession est extrêmement longue (70 ans). En théorie, une telle durée devrait permettre au concessionnaire d'amortir largement ses investissements. Pourtant, il est prévu que le retour de la gestion des aéroports dans le giron de l'État donnera lieu à une indemnisation à l'échéance. Or, Aéroport de Paris est une entreprise en pleine croissance (son chiffre d'affaires a crû de 22 % en 2017), ce qui signifie que dans 70 ans la valeur de son capital sera bien plus élevée qu'aujourd'hui. Comme l'écrit la journaliste Martine Orange qui suit de près la question «le risque est que l'État doive débourser des sommes gigantesques à la fin de la concession», ce qui revient à organiser «une concession à perpétuité pour le privé». Outre Aéroport de Paris, la loi PACTE prévoit de privatiser La Française des jeux et de vendre les parts que l'État détient encore dans Engie. Les trois entreprises rapportent environ 700 millions d'euros par an, dont 100 à 200 millions pour Aéroport de Paris. Malgré cette aubaine, le projet prévoit pourtant que les actionnaires minoritaires actuels (au rang desquels figure Vinci, l'un des repreneurs potentiels...) soient indemnisés pour compenser une supposée «perte d'éternité». C'est tout simplement inédit! Enfin, la privatisation d'Aéroports de Paris peut à terme poser problème pour les compagnies aériennes clientes comme Air France. Aéroport de Paris n'a pas de concurrent dans un rayon de 300 kilomètres. Il est de fait en situation monopolistique et pourrait augmenter les tarifs des redevances que paient les compagnies aériennes pour bénéficier des installations (qui sont intégrées au prix des billets). Cette hausse des tarifs est très probable pour un gestionnaire privé désireux de faire du profit, alors que l'État était soucieux d'arbitrer justement entre les intérêts d'Air France et ceux des actionnaires d'Aéroport de Paris. Le précédent de la privatisation de l'aéroport de Toulouse, organisée lorsqu'Emmanuel Macron était ministre de l'Économie, fait craindre une mauvaise opération financière pour l'État, écrivez-vous. Pourtant les modalités de la privatisation d'Aéroport de Paris sont très différentes. Ces deux opérations sont-elles vraiment comparables? Le précédent toulousain est une catastrophe. En 2015, l'État a décidé de vendre l'essentiel de ses parts (soit 49,9%) de l'aéroport de Toulouse à une société, Casil Europe, qui appartient elle-même à un consortium chinois qui n'a aucune expérience dans le domaine aéroportuaire. En octobre 2018, la Cour des comptes dressait le bilan en des termes extrêmement durs dans un rapport intitulé «Le processus de privatisation des aéroports de Toulouse, Lyon et Nice». Elle notait par exemple ceci: «les critères de recevabilité des candidats étaient peu exigeants et limités à leur capacité financière. De fait, l'acquéreur retenu, Casil Europe, a suscité des inquiétudes, en raison de son absence d'expérience en matière de gestion aéroportuaire, de son manque de transparence financière et de ses liens avec la puissance publique chinoise». Au même moment, on apprenait dans la presse que le consortium «vidait les caisses», de l'entreprise en versant (malgré les tentatives d'opposition d'actionnaires publics minoritaires à savoir la Région et le Département) des dividendes considérables dont une partie était prélevée sur les réserves de l'entreprise. Après avoir fait cela et parce que l'État refuse de lui céder les 10,1 % qu'il détient encore, Casil Europe cherche aujourd'hui à vendre sa participation (49.9% de l'aéroport donc), pour un montant supérieur de près 200 millions au prix où elle l'a acheté! En plus des dividendes, cela constitue énormément d'argent pour un investissement pratiquement nul. Dans le cas d'Aéroport de Paris, les modalités de la privatisation sont effectivement différentes car il s'agit d'une concession et non d'une vente. Ainsi, les actifs appartiendront toujours à la collectivité publique et le gestionnaire ne pourra pas les revendre. Néanmoins, il sera libre d'utiliser à sa guise le patrimoine mis à sa disposition, y compris le très lucratif patrimoine foncier de l'aéroport. De plus, la concession rajoute une couche de complexité en dissociant la propriété du capital de sa gestion. Il faudra donc contractualiser la relation entre les deux parties pour gérer les éventuels conflits d'intérêts entre l'État propriétaire et l'opérateur gestionnaire. Ce type de partenariats public-privé a lui aussi engendré souvent des dérives coûteuses pour l'État, comme l'a récemment rappelé la Cour des comptes européenne. Qu'en sera-t-il demain si Aéroport de Paris est gérée par un concessionnaire ayant à cœur de faire primer la rentabilité de court terme sur la nécessaire préservation de la sécurité ? Vous évoquez la dimension sécuritaire en rappelant que les aéroports parisiens constituent la première frontière du pays. Mais la concession pose-t-elle vraiment des problèmes sécuritaires sachant que, même sous concession privée, c'est bien l'État qui continuera de contrôler les voyageurs et les marchandises? Les aéroports gérés par Aéroport de Paris constituent en effet, avec environ 100 millions de voyageurs par an et une tendance à la hausse, la principale frontière de notre pays. C'est ce qui a récemment conduit une centaine de parlementaires LR à s'opposer au projet de privatisation de l'entreprise, mettant notamment l'accent sur l'aspect «contrôle des migrations», mais évoquant aussi la nécessité de lutter contre les nuisances sonores. Ce sont deux des enjeux, mais il en existe d'autres: aménagement du territoire, environnement, sécurité… Concernant l'aspect sécuritaire, il faut rappeler ces révélations faites il y a quelques mois par l'Express selon lesquelles Aéroport de Paris aurait subi des fuites d'informations de toute nature: plan d'une piste d'Orly, emplacement de caméras de surveillance d'un terminal de Roissy, réseau d'alimentation en kérosène d'avions stationnés en Arabie Saoudite, etc. Certes, le fait que l'entreprise soit détenue en majorité par l'État n'a pas empêché ces fuites. Mais qu'en sera-t-il demain si Aéroport de Paris est gérée par un concessionnaire ayant à cœur de faire primer la rentabilité de court terme sur la nécessaire préservation de la sécurité, en particulier si ce concessionnaire est étranger, sachant que plusieurs candidats à la reprise le sont? Enfin, dans un aéroport, la sécurité ne se limite pas à seule autorité des forces de police. La configuration des bâtiments, leur usage, ont évidemment un impact sur la politique sécuritaire. Or pour un opérateur privé il est bien plus rentable de maximiser la surface commerciale de l'aéroport que celle dédiée aux contrôles douaniers. Aujourd'hui, c'est l'État qui pondère les poids respectifs de l'activité économique et de la dimension sécuritaire de l'aéroport. Mais demain, pour assurer la sécurité de sa frontière, il devra négocier avec un concessionnaire dont les intérêts sont très différents des siens. Le gouvernement entend utiliser le produit des privatisations (15 milliards d'euros sont attendus) pour financer l'innovation de rupture. Est-ce une raison valable pour privatiser? On peut penser que 15 milliards d'euros, cela fait beaucoup d'argent. À condition d'en faire un usage sensé, ce qui est loin d'être le cas! Sur ces 15 milliards, 5 seront consacrés au désendettement. Une goutte d'eau comparée aux 2300 milliards de dette publique. On a d'ailleurs peine à voir l'intérêt stratégique d'un désendettement microscopique, sachant que l'État emprunte pratiquement gratuitement aujourd'hui. Ces 10 milliards seront placés sur les marchés financiers à un rendement d'environ 2,5%, soit... 250 millions d'euros par an ! Rappelons qu'à la base, les actifs vendus rapportaient à eux seuls 700 millions d'euros. Le reste (10 milliards d'euros), sera donc consacré à la création d'un fonds pour les innovations de rupture. Mais attention, ce n'est pas cet argent qui va financer les start-up directement. Ces 10 milliards seront placés sur les marchés financiers à un rendement d'environ 2,5%, soit... 250 millions d'euros par an! Rappelons qu'à la base, les actifs vendus rapportaient à eux seuls 700 millions d'euros. On ne voit donc pas très bien l'intérêt de toute cette opération. Vendre des actifs très rentables pour créer un fonds d'investissement moins rentable et soumis aux aléas des marchés financiers au prétexte de financer les technologies d'avenir est purement et simplement absurde... Quel serait selon vous un meilleur moyen de financer l'innovation en France? Avec ce fonds, le gouvernement entend créer un nouvel outil placé directement sous l'autorité du Premier ministre. Mais la France dispose déjà de très nombreux instruments financiers qui pourraient être redéployés pour financer l'innovation. Par exemple, au lieu de ce gadget, pourquoi ne pas simplement doter la Banque publique d'investissement (BPI) de ressources supplémentaires afin qu'elle finance ce type de projets pour le même montant? Sans polémiquer outre mesure, on peut penser qu'il y a plus de personnels compétents pour financer les projets innovants à la BPI que dans le cabinet de Monsieur le Premier ministre. Vous rappelez que la privatisation pourrait être contraire à la Constitution. Pouvez-vous préciser? La question de la conformité de la privatisation d'Aéroport de Paris a été posée à plusieurs reprises dans la mesure où le 9ème alinéa du Préambule de la Constitution d'octobre 1946 dispose que «tout bien, toute entreprise, dont l'exploitation a ou acquiert les caractères d'un service public national ou d'un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité». Un amendement parlementaire a soulevé ce problème en notant qu'«en raison de l'importance du trafic passager et du fret national et international, l'activité d'ADP et les biens qui y sont affectés ont un rôle national qui n'est rempli par aucun autre aérodrome en France». La question de savoir si Aéroport de Paris constitue un monopole de fait et s'il s'agit d'un service public national a également été étudiée par des personnalités comme Patrick Weil ou le juriste Paul Cassia, auteur d'un papier très détaillé et convaincant. Faut-il faire confiance pour autant au Conseil constitutionnel pour mettre en échec la privatisation? Vu la composition très politique de celui-ci, c'est hélas peu probable. Ce ne sont pas Alain Juppé, alter ego de Macron en plus âgé et qu'y vient d'y entrer ou Laurent Fabius, qui a énormément privatisé en son temps, qui vont s'y opposer! Pourquoi à votre avis le gouvernement tient-il tellement à cette privatisation? On a l'impression qu'on privatise pour ne plus avoir à gérer ces choses compliquées qui s'appellent politique industrielle, stratégie économique, développement de filières… On ne peut pas évacuer l'hypothèse de l'obstination idéologique. Alors que les États sont en train de se réaffirmer partout et de réapprendre à exercer leur souveraineté (certains n'ont jamais oublié: pas un seul aéroport n'est privé aux États-Unis, pays pourtant réputé libéral), le gouvernement français semble bloqué dans les années 1990 et continue à nous resservir les vieilles lunes selon lesquelles le privé serait plus «efficace» pour gérer des entreprises, fussent-elles stratégiques. Le plus piquant est qu'au moment où il s'engage dans ce projet, les Pays-Bas lancent une opération de prise de contrôle d'Air France-KLM, car ils souhaitent rééquilibrer la gouvernance du conglomérat en leur faveur. Certains comprennent plus vite que d'autres que le monde a changé. Le plus navrant est que les privatisations actuelles semblent le produit d'un renoncement à toute action publique dans l'économie. On a l'impression qu'on privatise pour ne plus avoir à gérer ces choses compliquées qui s'appellent politique industrielle, stratégie économique, développement de filières… D'ailleurs, lorsqu'il possède encore des parts dans des entreprises, l'État nomme des administrateurs sans leur donner la moindre directive. Aussi, dans les conseils d'administration, ses représentants sont le plus souvent silencieux et transparents et laissent la bride sur le cou aux PDG. L'exemple le plus flagrant est celui de la gestion de Renault. L'État, principal actionnaire, a laissé Carlos Ghosn faire à peu près tout ce qu'il voulait, y compris délocaliser ses sites industriels et, semble-t-il, détourner une partie des fonds de l'entreprise à des fins personnelles. Ces privatisations sont les symboles du renoncement de l'État face aux forces du marché. La rémanence de ces archaïsmes giscardo-barristes est d'autant plus gênante dans notre pays que le rôle de la puissance publique tient une place éminente dans l'imaginaire français, où l'État a précédé - et forgé - la nation. L'attachement au service public fait partie de notre identité collective. Hélas le gouvernement, lui, a d'autres priorités, comme par exemple d'offrir des rentes juteuses au privé, dont il espère probablement un renvoi d'ascenseur. -------------------- http://www.last.fm/user/stoner_man
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#19582
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![]() Membre accro ![]() ![]() ![]() Groupe : Members Messages : 5,911 Inscrit : 05/02/2009 Membre no 765 Tribune : Non précisée ![]() |
Pour rebondir et pour finir de s'ouvrir les veines.
![]() Même moi je ne pensais pas que c'était à ce point. |
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#19583
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![]() Journey Into Space ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Groupe : Members Messages : 34,610 Inscrit : 30/12/2008 Lieu : Saint-Etienne Membre no 45 Tribune : Canapé ![]() |
Citation Selon une étude allemande, l'euro aurait particulièrement nui aux Français
Selon le Centre de politique européenne, la France et l'Italie sont les pays qui, faute de réformes suffisantes, ont le plus pâti de l'adoption de l'euro. Chaque Français aurait perdu 56.000 euros sur la période 1999-2017. Et les grands gagnants seraient l'Allemagne et les Pays-Bas. Un très sérieux think tank allemand au secours des intuitions eurosceptiques... ou des défenseurs de l'euro, selon le point de vue. Selon une étude du CEP, Centre de Politique Européenne, intitulée «20 ans d'euro: perdants et gagnants, une enquête empirique», la monnaie unique aurait largement pris à certains pays ce qu'elle a apporté à d'autres, depuis son introduction. Le centre s'inscrit dans la tradition de l'école de Fribourg, d'inspiration libérale. La méthode retenue consiste à imaginer une évolution du PIB pour chaque pays, dans l'hypothèse où l'euro n'aurait pas existé. Les projections ont été réalisées en récréant virtuellement des trajectoires économiques à l'aide d'algorithmes, eux-mêmes basés sur les données de pays hors zone euro. Le think tank précise que l'influence des évènements économiques indépendants est neutralisée. Un appauvrissement de 56.000 euros par Français Selon le CEP, c'est bien l'Allemagne qui est le grand vainqueur de l'introduction de l'euro, avec 1893 milliards d'euros supplémentaires pour le PIB, sur la période 1999-2017, soit un gain de 23.116 euros par habitant. Les Néerlandais ont gagné presque autant (21.003 euros), et première surprise, les Grecs n'auraient pas pâti de l'euro (+190 euros par habitant depuis 2001). Invité à préciser ce résultat étrange, l'économiste du CEP Matthias Kullas a souligné auprès de Die Presse que concernant la Grèce, l'euro a en effet apporté un gain de prospérité au début, qui a été ensuite annihilé par la crise économique à partir de 2010. Concernant l'Allemagne, pas de surprise: le pays s'est appuyé sur la stabilité de l'euro, dans la continuité du Deutsche Mark, pour exporter ses produits de haute valeur ajoutée. Commence ensuite la liste des perdants. Si l'Espagne et la Belgique n'ont pas trop vu baisser leur PIB par habitant (-5031 et -6370 euros), les Portugais ont plus fortement souffert de la monnaie unique (-40.604 euros par personne). Et les deux pays les plus négativement affectés sont la France et l'Italie, qui ont perdu respectivement 3591 et 4325 milliards d'euros sur 20 ans, soit 55.996 euros par Français et 73.605 euros par Italien. Le bilan global semble donc, à l'échelle de l'économie européenne, plutôt négatif. La fin du recours à la dévaluation En ce qui concerne les deux lanternes rouges du classement, le Centre de Politique Européenne mentionne l'importance d'un outil de politique économique mort avec l'adoption de l'euro: la dévaluation. Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, la France et l'Italie avaient en effet eu plusieurs fois recours à la dévaluation du franc et de la lire, pour soutenir leur compétitivité. Une pratique aux avantages et revers nombreux, utilisée pour la dernière fois en France en 1986, justement pour rééquilibrer la valeur du franc par rapport au mark allemand, et défendre les entreprises exportatrices. Depuis l'usage de la monnaie unique, les gouvernements des deux pays n'ont plus la possibilité de dévaluer, et selon le CEP, n'ont pas engagé les réformes qui leur auraient permis de rendre l'économique plus efficace, et de bénéficier de l'euro. Au lieu de conseiller à la France de reprendre le contrôle de sa monnaie, et donc de précipiter la fin de la monnaie unique, le think tank souligne plutôt l'importance d'engager des améliorations structurelles sur l'économie et l'État: «des réformes structurelles sont nécessaires maintenant». Jusqu'à donner un avis très personnel sur la politique économique française: «pour profiter de l'euro, la France doit suivre avec rigueur la voie de la réforme du président Macron», conclut l'étude. -------------------- http://www.last.fm/user/stoner_man
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#19584
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Débutant ![]() Groupe : Members Messages : 1,078 Inscrit : 20/07/2017 Membre no 11,435 Tribune : Non précisée ![]() |
Citation La méthode retenue consiste à imaginer une évolution du PIB pour chaque pays, dans l'hypothèse où l'euro n'aurait pas existé. Les projections ont été réalisées en récréant virtuellement des trajectoires économiques à l'aide d'algorithmes, eux-mêmes basés sur les données de pays hors zone euro. Le think tank précise que l'influence des évènements économiques indépendants est neutralisée. Leurs résultats dépendent beaucoup de leur modèle et hypothèses. Et au final ça mesure plutôt l'impact de l'absence/insuffisance des réformes plutôt que le passage à l'euro lui-même. Ce n'est pas parce qu'ils mesurent à partir du passage à l'euro que tout ce qui suit en est la conséquence. Une mauvaise politique économique aurait fait des dégâts avec ou sans passage à l'euro. Ça reste un concept d'étude intéressant "que serait devenu le PIB de la France si elle était gérée comme tel ou tel pays", mais autant éviter les raccourcis dans les conclusions, surtout avant des élections européennes. |
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#19585
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![]() Membre habitué ![]() ![]() Groupe : Members Messages : 4,362 Inscrit : 23/12/2014 Membre no 9,990 Tribune : Non précisée ![]() |
Oui, ne répétons pas trop que la fin des politiques monétaires nationales nous flingue complètement.
La conclusion est cocasse : "il faut suivre avec rigueur la voie de la réforme du président Macron" alors que son gouvernement navigue complètement à vue ![]() |
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#19586
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Débutant ![]() Groupe : Members Messages : 1,078 Inscrit : 20/07/2017 Membre no 11,435 Tribune : Non précisée ![]() |
Oui, ne répétons pas trop que la fin des politiques monétaires nationales nous flingue complètement. Ce qui flingue c'est la politique économique. Jouer avec la valeur de la monnaie c'est bien mais soit on plombe des exportations soit les importations... Et aucun conseil de gestion à recevoir des politiques des années 70&80 qui créé l'endettement national (que les successeurs ont continué sans vergogne, sauf peut-être sous Jospin). Perdre de l'argent sur des nationalisations, refuser d'alléger les dépenses publiques, complexifier le dispositif fiscal, mettre l'écologie au dernier rang des priorités, nier la nécessité de mener une politique de réindustrialisation (les exports se feront pas tous seuls)... Les nationalisations de trucs rentables c'est inadmissible. Les dépenses publiques c'est quand même compliqué : quels secteurs ? |
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#19587
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Débutant ![]() Groupe : Members Messages : 1,397 Inscrit : 06/09/2017 Membre no 11,596 Tribune : Non précisée ![]() |
Oui, ne répétons pas trop que la fin des politiques monétaires nationales nous flingue complètement. La conclusion est cocasse : "il faut suivre avec rigueur la voie de la réforme du président Macron" alors que son gouvernement navigue complètement à vue ![]() J'avais aussi beaucoup rigolé en lisant la conclusions, c'est juste n'importe quoi. ![]() Sinon ça se chauffe en Algérie ![]() -------------------- - Qui est cet homme ? Et pourquoi son enthousiasme n'est-il pas puni ? -
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#19588
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![]() #TeamZemmour ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Groupe : Members Messages : 48,903 Inscrit : 25/02/2009 Lieu : Berlin, Zion Membre no 813 Tribune : Autre club ![]() |
Ca a fini comment les evenements Inde Paki ?
-------------------- J'en suis au même niveau.
Sauf que moi je peux pas enchaîner 2 jours de suite :ph34r: 1970 - 2010 |
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#19589
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Légende ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Groupe : Members Messages : 20,635 Inscrit : 12/01/2009 Membre no 502 Tribune : Non précisée ![]() |
Ca a fini comment les evenements Inde Paki ? Tout cela s'est bien fini autours d'un bon plat de marrons grillés. Pour rebondir et pour finir de s'ouvrir les veines. ![]() Même moi je ne pensais pas que c'était à ce point. Les débats mythos sont terminés? Non parce que quand il y a de vrais sujets sur la table, là, on consulte pas. Brûle-moi tout ça tonio qu'on n'en parle plus. |
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#19590
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![]() Membre habitué ![]() ![]() Groupe : Members Messages : 4,738 Inscrit : 19/01/2016 Lieu : Londres Membre no 10,371 Tribune : Non précisée ![]() |
Ca a fini comment les evenements Inde Paki ? Aux dernières nouvelles les paki ont relâché le pilote indien en signe de bonne foi. Mais le premier ministre indien est en campagne électorale et joue sur ce levier pour se faire réélire, ça devrait donc pas se calmer vraiment d'ici là -------------------- Top top top.
Entraîneur pas top, président pas top, joueurs pas top. |
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#19591
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![]() Membre habitué ![]() ![]() Groupe : Members Messages : 4,362 Inscrit : 23/12/2014 Membre no 9,990 Tribune : Non précisée ![]() |
Ce qui flingue c'est la politique économique. Jouer avec la valeur de la monnaie c'est bien mais soit on plombe des exportations soit les importations... Et aucun conseil de gestion à recevoir des politiques des années 70&80 qui créé l'endettement national (que les successeurs ont continué sans vergogne, sauf peut-être sous Jospin). Oui le service de la dette est plus élevé que le gain de croissance de PIB, c'est un problème qui doit pousser l'Etat à chercher des gains de croissance. Avec une monnaie temporairement plus faible, l'Etat peut éventuellement structurer/encourager une filière industrielle qui va grappiller des premiers marchés à l'export (après tu montes en gamme/en tarifs, un retour à une monnaie forte te pénaliserait moins). Les nationalisations de trucs rentables c'est inadmissible. Les dépenses publiques c'est quand même compliqué : quels secteurs ? J'en sais rien mais le problème est là et empire. Au-delà du niveau des dépenses c'est leur efficacité qui est remise en cause, par exemple un budget de 52 milliards pour l'Education Nationale pour finir 26ème au classement Pisa. |
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#19592
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![]() Pilier du forum ![]() ![]() ![]() ![]() Groupe : Modérateurs Messages : 10,206 Inscrit : 13/05/2009 Membre no 970 Tribune : Non précisée ![]() |
Bah le souci avec le budget de l'EN c'est qu'il part dans des enseignements dits "novateurs" qui ne servent absolument à rien au PISA, où les thématiques sont très axées sur les maths et le raisonnement logique.
Or nous on pousse à fond sur des trucs d'épanouissement personnel, qui font que les gamins rechignent moins à apprendre mais sont de plus en plus nuls sur le tronc commun. Et plus en plus nuls à chier avec un ordinateur, un comble alors qu'ils y ont accès beaucoup plus facilement que nous à l'époque. Franchement quand je vois le niveau des questions du PISA, c'est quand même chaud de faire des scores pareils : http://www.oecd.org/pisa/test-fr/financialliteracytest/ Alors ok j'ai une formation qui colle parfaitement avec la thématique, mais même sans ça à 15 ans ça me semble quand même pas la mer à boire ce truc. |
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#19593
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![]() Débutant ![]() Groupe : Members Messages : 1,286 Inscrit : 09/01/2009 Lieu : Saint-Raphaël Membre no 177 Tribune : Canapé ![]() |
Bah le souci avec le budget de l'EN c'est qu'il part dans des enseignements dits "novateurs" qui ne servent absolument à rien au PISA, où les thématiques sont très axées sur les maths et le raisonnement logique. Or nous on pousse à fond sur des trucs d'épanouissement personnel, qui font que les gamins rechignent moins à apprendre mais sont de plus en plus nuls sur le tronc commun. Et plus en plus nuls à chier avec un ordinateur, un comble alors qu'ils y ont accès beaucoup plus facilement que nous à l'époque. Franchement quand je vois le niveau des questions du PISA, c'est quand même chaud de faire des scores pareils : http://www.oecd.org/pisa/test-fr/financialliteracytest/ Alors ok j'ai une formation qui colle parfaitement avec la thématique, mais même sans ça à 15 ans ça me semble quand même pas la mer à boire ce truc. les 5 questions en exemple me semblent à la portée de n'importe quel demeuré. -------------------- Barman. Servez-moi un bourbon.
L'homme n'avait même pas relevé la tête. Il avait passé sa commande sans regarder Sanchez, et, comme il avait gardé sa capuche, il était impossible de savoir si son visage était aussi terrifiant que sa voix, tellement rocailleuse qu'elle aurait pu remplir une pleine pinte de cailloux. |
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#19594
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![]() Journey Into Space ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Groupe : Members Messages : 34,610 Inscrit : 30/12/2008 Lieu : Saint-Etienne Membre no 45 Tribune : Canapé ![]() |
Autre forme de gâchis d'argent public. On en trouve tous les jours.
-------------------- http://www.last.fm/user/stoner_man
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#19595
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![]() le catch c'est la vie, CDM 2018 ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Groupe : Members Messages : 26,918 Inscrit : 24/04/2009 Membre no 928 Tribune : Non précisée ![]() |
Autre forme de gâchis d'argent public. On en trouve tous les jours.
Ils avaient été bien inspirés sous hollande d'investir dans ce machin ![]() Franchement quand je vois le niveau des questions du PISA, c'est quand même chaud de faire des scores pareils : http://www.oecd.org/pisa/test-fr/financialliteracytest/ ![]() |
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#19596
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![]() Membre accro ![]() ![]() ![]() Groupe : Members Messages : 7,215 Inscrit : 22/11/2015 Lieu : Paris XIIème Membre no 10,312 Tribune : Non précisée ![]() |
Thread à lire qui porte de graves accusations sur un violeur dans le cadre de la JC, inertie de la direction du PCF avec des noms connus , à son inertie face à un viol reconnu par son auteur. Le clown Guénolé cité entre autre chose. A mettre en parallèle à l'affaire Baupin qui secoue EELV. C'est tout de même remarquable de voir des organisations dont l'idéologie est supposée placer la défense des femmes au cœur de leur action, agir de la sorte, prendre la défense d'un violeur :
ALors je ne suis pas naïf, ce genre de pratiques existent aussi ailleurs, sans doute dans d'autres syndicats, partis politiques, mais les voir couvertes par des directions de partis qui se disent féministes... Ça montre une belle part d'hypocrisie de ces organisations. Partis donneurs de leçons, alors que fort heureusement ils n'ont pas eu les manettes du pouvoir, on imagine avec... la "démocratie" interne à ces organisations étant putréfiée. |
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#19597
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![]() Légende ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Groupe : Members Messages : 16,145 Inscrit : 09/01/2009 Membre no 106 Tribune : Canapé ![]() |
Dixit le mec qui rêve de voir DSK président
![]() -------------------- - Ah non des fois tu payes c'est pas un malentendu. :ph34r: (Philo)
- mais un ipod, faut payer pour transférer les chansons du pc au ipod nan??! (Mr_Crowley.) |
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Message
#19598
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![]() Élite consanguine ![]() ![]() ![]() Groupe : Members Messages : 9,956 Inscrit : 29/12/2008 Membre no 32 Tribune : Canapé ![]() |
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Message
#19599
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![]() Membre accro ![]() ![]() ![]() Groupe : Members Messages : 7,215 Inscrit : 22/11/2015 Lieu : Paris XIIème Membre no 10,312 Tribune : Non précisée ![]() |
Dixit le mec qui rêve de voir DSK président ![]() Où est ce que j'ai dit ça ? Toi et d'autres, vous aimez énormément inventé. Cite moi un seul putain de poste où je dis que "je rêve de voir DSK président"... J'étais sur sa ligne politique, mais évidemment que ses agissements l'ont disqualifié définitivement de la vie politique, d'ailleurs il n'essaye pas d'y revenir. La fin sur la "démocratie interne putréfiée" de ces organisations n'est pas mal non plus. Tu vas avoir du mal à démentir ce point. Je t'invite à lire le thread. Elle est bien putréfiée. Aucune des instances du PCF ne fonctionnent. Ni le niveau départemental, ni leur congrès bidon, ni même l'instance contre les violences sexistes. Il y a des témoignages aussi nombreux sur le net, en ce qui concerne les viols et agressions sexuelles dans les organisations dites anarchistes. Là encore, soit disant en pointe sur le combat pour les femmes, on voit toute une organisation s'attaquée à la victime. C'est ce paradoxe qui doit être pointé. |
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Message
#19600
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![]() NiDrôleNonPlus ![]() ![]() ![]() Groupe : Members Messages : 9,036 Inscrit : 19/07/2013 Membre no 9,385 Tribune : Canapé ![]() |
Il y a des témoignages aussi nombreux sur le net, en ce qui concerne les viols et agressions sexuelles dans les organisations dites anarchistes. Là encore, soit disant en pointe sur le combat pour les femmes, on voit toute une organisation s'attaquée à la victime. Source? |
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