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M4URIC3
posté 28/06/2019 15:53
Message #22221


Élite consanguine
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Citation (William-10 @ 28/06/2019 16:02) *
Sur ces sujets, il faut donner la parole aux scientifiques. Point.


Mais quelle est la question ?

Si c'est de savoir si l'homéopathie est plus efficace qu'un placébo, ils peuvent répondre.

Mais la question du deremboursement ou de l'interdiction (du moins du fait que l'homéopathie passe par le même process de mise sur le marché que le reste ce qui revient au même), ce ne sont pas que des questions scientifiques.
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Ashura
posté 28/06/2019 16:00
Message #22222


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Citation (Oyé Sapapaya @ 28/06/2019 15:46) *


Ancien ministre de la santé putain, c'est lunaire.
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Parisian
posté 28/06/2019 16:01
Message #22223


Bobo
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Citation (Alain Miamdelin @ 28/06/2019 15:45) *
Tiens tes troupes un peu


blessure.gif
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RegardZehef
posté 28/06/2019 16:02
Message #22224


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QUOTE (William-10 @ 28/06/2019 16:33) *
Toi et d'autres, vous persistez à me coller, n'importe quel gogol apparenté de près ou de loin LREM. Je le dis et je le répète pour la millième fois, je ne suis pas adhérent LREM, je ne suis même pas sur la ligne de ce parti.


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Parisian
posté 28/06/2019 16:06
Message #22225


Bobo
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Citation (RegardZehef @ 28/06/2019 17:02) *


neokill@h.gif
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M4URIC3
posté 28/06/2019 16:06
Message #22226


Élite consanguine
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neokill@h.gif
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NeoSeb35
posté 28/06/2019 16:44
Message #22227


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Le forum aurait enfin trouver un sujet ou tout le monde serait d'accord ? 41148013dff4d0.gif
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Val d'eau
posté 28/06/2019 17:05
Message #22228


Débutant
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Citation (M4URIC3 @ 28/06/2019 16:01) *
C'est quand même relou d'utiliser le cœur et le foie d'un canard de Barbarie (oscillococcinum) pour diluer ta merde dans l’équivalent de tous les océans du globe avant de le gober. Faut des professionnels et du savoir faire.

https://www.youtube.com/watch?v=-G3MLjqicC8
Un jour je saurais comment mettre une vidéo ici ph34r.gif

Edit: ou un lien whistle.gif
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Alain Miamdelin
posté 28/06/2019 18:34
Message #22229


Légende
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Citation (M4URIC3 @ 28/06/2019 16:01) *
Il dit ça parce qu'on a le leader mondial de l’homéopathie avec Boiron (leader mondial bien que réalisant 60% de son CA en France, ça en dit long sur notre pays edhelas.gif).

Ca commence d'ailleurs a faire flipper de voir a quel point tous les pays sont prêt a tout pour protéger leurs 'fleurons' (cf France et Sanofi, Allemagne et Volkswagen, UK et HSBC etc.). Sorte d'extension du 'too big too fail' ou tu es prêt a laisser passer n'importe quoi a tes champions nationaux. Et autant je trouve ça dangereux globalement, autant je trouve ça naïf de ne pas le faire en pleine guerre économique.

Sale temps pour le libéralisme mais sale temps pour les entreprises publiques aussi. On se tape la 3e voie: l'oligarchie.

Et c'est moche sad.gif
Surtout que les guignols en place sont pas spécialement brillants.
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Tourista-chan
posté 28/06/2019 19:22
Message #22230


Rabiobeauf - Débats claqués sur commande
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Citation (Alain Miamdelin @ 28/06/2019 19:34) *
Et c'est moche sad.gif
Surtout que les guignols en place sont pas spécialement brillants.


Comme quoi il suffit d'être con et stupide pour avoir de gros postes sad.gif
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Alain Miamdelin
posté 28/06/2019 19:33
Message #22231


Légende
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Citation (Tourista-chan @ 28/06/2019 20:22) *
Comme quoi il suffit d'être con et stupide pour avoir de gros postes sad.gif


Ça n'a pas suffit pour moi sad.gif
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Zatman Return
posté 29/06/2019 17:00
Message #22232


TRONSPARONCE ?! HAHAHA !!
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Citation
Val-d'Oise: une fillette de 4 ans poignardée en pleine rue

Une fillette de 4 ans a été gravement blessée à l'arme blanche vendredi dans une rue de Garges-lès-Gonesse, dans le Val d'Oise. (Val-d'Oise) par un agresseur qui reste recherché par la police, a-t-on appris samedi de sources concordantes.

L'agression est survenue en pleine journée, et en pleine rue. A Garges-lès-Gonesse, dans le Val d'Oise, une fillette de 4 ans a été gravement blessée à l'arme blanche ce vendredi. L'agresseur reste recherché par la police.

Prise en charge par les secours en urgence absolue, la fillette, blessée au niveau du dos, a été transportée à l'hôpital Necker, à Paris. Ses jours n'étaient plus en danger samedi mais elle reste hospitalisée, selon le parquet de Pontoise.

Selon le témoignage de sa mère, un homme s'en serait pris sans raison à l'enfant qui marchait dans la rue à ses côtés, aux alentours de 19H30, selon une source proche de l'enquête.

Le parquet a confié à la Sûreté départementale une enquête pour tentative d'homicide sur mineur de moins de 15 ans.


De mieux en mieux
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Vince206plusHDI
posté 29/06/2019 18:55
Message #22233


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Citation (Gabadou @ 19/06/2019 20:17) *
C'est un problème de conception aérodynamique deja ( avions trop court sur pattes, moteur rehaussé), un problème de certification ( j'ai plus confiance en la FAA perso), et un problème de procédure (logiciel donc). Ça fait beaucoup.
Après ça vole hein mais c'est très largement en dessous des standards qu'on est en droit d'attendre à ce niveau. L'A320 avait eu un crash lors d'un vol de présentation à Toulouse, selon les versions cela serait à cause du pilote ou du logiciel, mais dans ce cas pas de problème de conception qui oblige d'avoir un correctif software pour palier un problème de conception aérodynamique. Ce qui est scandaleux.

c'était un 330 le crash à Toulouse, mais le 320 a aussi eu "pas mal" de soucis à ses débuts, avec Habsheim ( vol de presentation public avec passagers opéré par air france en 88, ou le crash du mont saint odile sur air inter.
et au final, ca ne l'a pas empeché de s'imposer, donc même si Boeing sont un peu des grosses merdes, ca n'empechera pas la marque "737" de perdurer, car seule la concurrence permet de maintenir un haut niveau d'exigence au sein des deux avionneurs, et les compagnies le savent.


--------------------
70 cv SISI - ZeJackyTouch
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Gabadou
posté 29/06/2019 19:42
Message #22234


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Citation (Vince206plusHDI @ 29/06/2019 19:55) *
c'était un 330 le crash à Toulouse, mais le 320 a aussi eu "pas mal" de soucis à ses débuts, avec Habsheim ( vol de presentation public avec passagers opéré par air france en 88, ou le crash du mont saint odile sur air inter.
et au final, ca ne l'a pas empeché de s'imposer, donc même si Boeing sont un peu des grosses merdes, ca n'empechera pas la marque "737" de perdurer, car seule la concurrence permet de maintenir un haut niveau d'exigence au sein des deux avionneurs, et les compagnies le savent.

je parlais du crash de Habsheim justement je pensais qu'il avait décollé de toulouse, alors que pas du tout. Sinon lis la suite de la conversation.
Si tu veux approfondir le sujet, une nouvelle faille a été trouvé dans le logiciel du Max.
Encore une fois ça n'a rien a voir avec les crashs de l'a320, le problème est structurel.

Spoiler :

Le logiciel de vol du 737 Max est défectueux, car Boeing a confié le travail à des ingénieurs payés 9 $/h ?
Oui, selon d'anciens employés du groupe.
De récents tests sur simulateur effectués par la FAA que les problèmes logiciels du modèle le plus vendu de Boeing sont plus complexes. Les actions de la société ont chuté cette semaine après que l’organisme de réglementation de l’aviation civile aux États-Unis ait découvert que le traitement des données par l’ordinateur de bord du 737 Max pouvait causer un décrochage soudain et imprévisible que les pilotes avaient beaucoup de mal à corriger pour reprendre rapidement le contrôle de l’avion. Les effets de ce dysfonctionnement sont similaires à ceux qui ont été observés avec la version initiale et défectueuse du MCAS (ou Maneuvering Characteristics Augmentation System) du Boeing 737 Max - son système de stabilisation en vol - même s’ils ont des origines différentes.

Depuis la découverte de cette nouvelle défaillance, l’autorité de réglementation de l’aviation civile aux USA a ordonné à l’avionneur américain d’apporter de nouvelles modifications à la conception de son jet, des changements qui vont probablement rallonger le processus de certification du 737 MAX modifié quand on sait que cet avion représente plus de 75 % du carnet de commandes de la société. Mais, pour le moment, il est difficile de savoir si l’atténuation de cette faille exige une simple mise à jour du logiciel du bord ou des changements plus en profondeur de l’avion lui-même, sachant que certains experts du milieu tels que Gregory Travis, ingénieur logiciel chevronné et un pilote expérimenté, estiment qu’une mise à jour logicielle ne peut pas compenser les défauts de conception de cet avion et préconisent une révision complète du design de l’appareil.


Néanmoins, un mystère subsiste au cœur de la crise qui frappe actuellement Boeing : comment une société de cette envergure, qui plus est, réputée pour son design méticuleux a-t-elle pu laisser passer des erreurs logicielles apparentes qui ont conduit à deux accidents mortels ?

Des ingénieurs de longue date de Boeing pensent avoir la réponse à cette question. Ils affirment que le logiciel défaillant du 737 Max a été mis au point à un moment où Boeing congédiait des ingénieurs expérimentés et faisait pression sur les fournisseurs pour qu’ils réduisent leurs coûts. Selon eux, c’est la tendance de l’avionneur américain à faire sous-traiter certaines opérations auprès d’entrepreneurs moins bien rémunérés, notamment celles en relation avec le génie logiciel, qui l’a conduit dans cette impasse. Afin de mener à bien certaines opérations clés, notamment celles liées au développement et au test de ses solutions logicielles, Boeing et ses sous-traitants auraient pris l’habitude de faire appel à des travailleurs temporaires, gagnant à peine 9 dollars de l’heure, souvent issus de pays dépourvus de connaissances approfondies en aérospatiale, notamment en Inde.

L’externalisation de services IT serait-elle la véritable responsable des tragédies d’octobre et de mars dernier ? Un développeur devrait-il forcément venir d’un pays très avancé dans un domaine particulier ou avoir des connaissances relatives à ce domaine pour être considéré comme apte à faire du développement logiciel pour une entreprise de ce secteur ?


Un avion de ligne typique comme le 737 Max compte des millions de pièces et des millions de lignes de code. Les ingénieurs qui ont travaillé sur le Max que Boeing a commencé à développer il y a huit ans pour concurrencer un avion rival d’Airbus, se sont longtemps plaints de la pression exercée par les responsables de l’entreprise pour limiter les changements susceptibles d’introduire des délais et des coûts supplémentaires. Mais l’externalisation a longtemps été un point sensible pour certains d’entre eux qui, en plus de craindre des pertes d’emplois, affirment qu’elle a entraîné des problèmes de communication et des erreurs.

« Boeing faisait toutes sortes de choses, tout ce que vous pouvez imaginer, pour réduire les coûts », a confié à ce sujet Rick Ludtke, ancien ingénieur des commandes de vol de Boeing remercié en 2017. « Tout ceci est très compréhensible si vous voyez les choses du point de vue des entreprises. Mais au fil du temps, il semble d’après lui que cette politique ait eu des conséquences néfastes sur la capacité et la qualité de conception du groupe.

Mark Rabin, un ancien ingénieur en logiciel de Boeing ayant travaillé dans un groupe d’essais en vol qui soutenait le Max, semble partager cet avis. Il a rapporté à ce propos que les ingénieurs de Boeing se contentaient d’écrire le code, alors que ceux de HCL, un éditeur de logiciels basé en Inde qui a des bureaux à Seattle près du site de Boeing, concevaient généralement les spécifications définies par Boeing. Cette façon de faire était, selon lui, contreproductive, rappelant qu’il a fallu faire « plusieurs allers-retours » parce que le travail n’était pas fait correctement.

Sur la base de leurs CV publiés sur les réseaux sociaux, les ingénieurs de HCL ont aidé à développer et à tester le logiciel d’affichage du vol du 737 Max, tandis que des employés d’une autre société basée en Inde, Cyient, s’occupaient du logiciel des simulateurs de vol. Dans une publication, un employé de HCL souligne dans sa description de tâches qu’il a fourni « une solution de contournement rapide afin de résoudre un problème de production, ce qui a permis de ne pas retarder le test en vol du 737-Max », un retard qui aurait pu coûter cher à Boeing.

Les concepteurs d’avions comme Airbus ou Boeing délèguent depuis longtemps une grande partie du travail à des fournisseurs qui suivent ses plans détaillés de conception. Assurant que l’externalisation apporte une plus-value en termes d’efficacité en travaillant 24 heures sur 24 en plus de soutenir les ventes, de nombreuses sociétés s’appuient sur des spécialistes offshore pour les accompagner dans leurs opérations. Avec un dollar fort, le prix constitue un moteur important de cette externalisation : les ingénieurs en Inde gagnaient environ 5 dollars l’heure - 9 ou 10 dollars maintenant -, contre 35 à 40 dollars pour les Américains avec un visa H1B.

Mais, Vance Hilderman, un consultant en sécurité avionique comptant trois décennies d’expérience déplore le fait que « l’ingénierie a commencé à devenir une marchandise ». Les firmes américaines d’avionique en particulier se sont déplacées de manière agressive, transférant à l’international plus de 30 % de leurs activités de génie logiciel, contre 10 % pour les entreprises basées en Europe ces dernières années, a ajouté Hilderman.

À ce propos, Mark Rabin, licencié par Boeing en 2015, a mentionné un responsable qui avait déclaré lors d’une réunion que Boeing n’avait pas besoin d’ingénieurs expérimentés, car ses produits étaient matures : « J’ai été choqué de constater que, dans une salle occupée par deux cents ingénieurs, principalement des ingénieurs de haut niveau, on nous disait qu’on n’avait pas besoin de nous ».


Pour clarifier la situation, Boeing a rappelé que les ingénieurs de HCL et Cyient ne sont pas impliqués dans les opérations de remise à niveau du MCAS, le dispositif de stabilisation en vol du 737 Max dont le dysfonctionnement serait vraisemblablement à l’origine du crash d’un jet de Lion Air en octobre et d’un autre de la compagnie Ethiopian Airlines en mars dernier. Boeing a également déclaré qu’il ne s’appuie sur aucune des deux sociétés susmentionnées pour résoudre un autre problème logiciel révélé après ces deux accidents mortels - le dysfonctionnement d’un voyant lumineux dans le poste de pilotage : il ne fonctionne pas sur tous les appareils, alors qu’il le devrait.

Dans un communiqué, HCL a déclaré qu’il a « une relation d’affaires solide et de longue date » avec le géant Boeing : « nous sommes fiers du travail que nous faisons pour tous nos clients. Cependant, HCL ne commente pas le travail spécifique que nous réalisons pour nos clients. HCL n’est associé à aucun problème en cours avec le 737 Max », a précisé l’entreprise indienne. Signalons au passage qu’en 2011, l’avionneur américain a ajouté Cyient, autrefois Infotech, à la liste de ses « fournisseurs de l’année » pour la conception, l’analyse de contraintes et le génie logiciel des Boeing 787 et 747-8.

Le rapprochement entre Boeing et les sociétés indiennes n’étaient, semble-t-il, pas dénué d’intérêt, car il aurait permis à l’avionneur américain de remporter plusieurs commandes d’avions militaires et commerciaux en Inde, un pays qui favorise généralement le géant Airbus. En 2017, Boeing a obtenu un contrat de 22 milliards dollars avec SpiceJet pour la fourniture de 100 737 Max qui représentait la plus importante commande de Boeing jamais passée par une compagnie aérienne indienne. Et bien avant cela, en 2005, en échange d’une commande d’Air India de 11 milliards de dollars, Boeing avait promis d’investir 1,7 milliard de dollars dans des sociétés indiennes. C’était une aubaine pour Cyient, HCL et d’autres éditeurs de logiciels indiens désireux de percer dans le marché de l’aérospatiale.

Le 737 Max est rapidement devenu le produit phare après sa mise en service. Il dérive de la mise à jour d’un modèle vieux de 50 ans et les modifications devaient être limitées pour permettre à Boeing de produire les nouveaux avions avec le minimum de contraintes, que ce soit au niveau de la chaîne de montage ou pour les compagnies aériennes. La conception de cet avion a violé le principe de base de la redondance, notamment en matière de sécurité, et la société n’a apparemment jamais testé le comportement du logiciel de vol de son appareil dans son intégralité. Pour Peter Lemme qui a conçu les commandes de vol automatisées du Boeing 767, le projet 737 Max fut « un échec stupéfiant ». D’après lui, « beaucoup de gens auraient dû penser à ce problème - pas une seule personne - et poser des questions à ce sujet ».

Source : Bloomberg

Sinon:
Voici une enquête de al jazeera sur la conception du 787 et la nouvelle politique de Boeing concernant ses avions.

Ça fait froid dans le dos. Bon faut comprendre l'anglais par contre.





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no one like us we don't care we are millwall from the den
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Zul
posté 29/06/2019 19:55
Message #22235


le catch c'est la vie, CDM 2018
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QUOTE (Tourista-chan @ 28/06/2019 20:22) *
Comme quoi il suffit d'être con et stupide pour avoir de gros postes sad.gif

Non il suffit d'avoir de bonnes connections wink.gif
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Alain Miamdelin
posté 29/06/2019 20:29
Message #22236


Légende
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Citation (Zul @ 29/06/2019 20:55) *
Non il suffit d'avoir de bonnes connections wink.gif


Ça suffit les anglicismes mad.gif
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Vince206plusHDI
posté 29/06/2019 20:39
Message #22237


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Citation (Gabadou @ 29/06/2019 20:42) *
je parlais du crash de Habsheim justement je pensais qu'il avait décollé de toulouse, alors que pas du tout. Sinon lis la suite de la conversation.
Si tu veux approfondir le sujet, une nouvelle faille a été trouvé dans le logiciel du Max.
Encore une fois ça n'a rien a voir avec les crashs de l'a320, le problème est structurel.

Spoiler :

Le logiciel de vol du 737 Max est défectueux, car Boeing a confié le travail à des ingénieurs payés 9 $/h ?
Oui, selon d'anciens employés du groupe.
De récents tests sur simulateur effectués par la FAA que les problèmes logiciels du modèle le plus vendu de Boeing sont plus complexes. Les actions de la société ont chuté cette semaine après que l’organisme de réglementation de l’aviation civile aux États-Unis ait découvert que le traitement des données par l’ordinateur de bord du 737 Max pouvait causer un décrochage soudain et imprévisible que les pilotes avaient beaucoup de mal à corriger pour reprendre rapidement le contrôle de l’avion. Les effets de ce dysfonctionnement sont similaires à ceux qui ont été observés avec la version initiale et défectueuse du MCAS (ou Maneuvering Characteristics Augmentation System) du Boeing 737 Max - son système de stabilisation en vol - même s’ils ont des origines différentes.

Depuis la découverte de cette nouvelle défaillance, l’autorité de réglementation de l’aviation civile aux USA a ordonné à l’avionneur américain d’apporter de nouvelles modifications à la conception de son jet, des changements qui vont probablement rallonger le processus de certification du 737 MAX modifié quand on sait que cet avion représente plus de 75 % du carnet de commandes de la société. Mais, pour le moment, il est difficile de savoir si l’atténuation de cette faille exige une simple mise à jour du logiciel du bord ou des changements plus en profondeur de l’avion lui-même, sachant que certains experts du milieu tels que Gregory Travis, ingénieur logiciel chevronné et un pilote expérimenté, estiment qu’une mise à jour logicielle ne peut pas compenser les défauts de conception de cet avion et préconisent une révision complète du design de l’appareil.


Néanmoins, un mystère subsiste au cœur de la crise qui frappe actuellement Boeing : comment une société de cette envergure, qui plus est, réputée pour son design méticuleux a-t-elle pu laisser passer des erreurs logicielles apparentes qui ont conduit à deux accidents mortels ?

Des ingénieurs de longue date de Boeing pensent avoir la réponse à cette question. Ils affirment que le logiciel défaillant du 737 Max a été mis au point à un moment où Boeing congédiait des ingénieurs expérimentés et faisait pression sur les fournisseurs pour qu’ils réduisent leurs coûts. Selon eux, c’est la tendance de l’avionneur américain à faire sous-traiter certaines opérations auprès d’entrepreneurs moins bien rémunérés, notamment celles en relation avec le génie logiciel, qui l’a conduit dans cette impasse. Afin de mener à bien certaines opérations clés, notamment celles liées au développement et au test de ses solutions logicielles, Boeing et ses sous-traitants auraient pris l’habitude de faire appel à des travailleurs temporaires, gagnant à peine 9 dollars de l’heure, souvent issus de pays dépourvus de connaissances approfondies en aérospatiale, notamment en Inde.

L’externalisation de services IT serait-elle la véritable responsable des tragédies d’octobre et de mars dernier ? Un développeur devrait-il forcément venir d’un pays très avancé dans un domaine particulier ou avoir des connaissances relatives à ce domaine pour être considéré comme apte à faire du développement logiciel pour une entreprise de ce secteur ?


Un avion de ligne typique comme le 737 Max compte des millions de pièces et des millions de lignes de code. Les ingénieurs qui ont travaillé sur le Max que Boeing a commencé à développer il y a huit ans pour concurrencer un avion rival d’Airbus, se sont longtemps plaints de la pression exercée par les responsables de l’entreprise pour limiter les changements susceptibles d’introduire des délais et des coûts supplémentaires. Mais l’externalisation a longtemps été un point sensible pour certains d’entre eux qui, en plus de craindre des pertes d’emplois, affirment qu’elle a entraîné des problèmes de communication et des erreurs.

« Boeing faisait toutes sortes de choses, tout ce que vous pouvez imaginer, pour réduire les coûts », a confié à ce sujet Rick Ludtke, ancien ingénieur des commandes de vol de Boeing remercié en 2017. « Tout ceci est très compréhensible si vous voyez les choses du point de vue des entreprises. Mais au fil du temps, il semble d’après lui que cette politique ait eu des conséquences néfastes sur la capacité et la qualité de conception du groupe.

Mark Rabin, un ancien ingénieur en logiciel de Boeing ayant travaillé dans un groupe d’essais en vol qui soutenait le Max, semble partager cet avis. Il a rapporté à ce propos que les ingénieurs de Boeing se contentaient d’écrire le code, alors que ceux de HCL, un éditeur de logiciels basé en Inde qui a des bureaux à Seattle près du site de Boeing, concevaient généralement les spécifications définies par Boeing. Cette façon de faire était, selon lui, contreproductive, rappelant qu’il a fallu faire « plusieurs allers-retours » parce que le travail n’était pas fait correctement.

Sur la base de leurs CV publiés sur les réseaux sociaux, les ingénieurs de HCL ont aidé à développer et à tester le logiciel d’affichage du vol du 737 Max, tandis que des employés d’une autre société basée en Inde, Cyient, s’occupaient du logiciel des simulateurs de vol. Dans une publication, un employé de HCL souligne dans sa description de tâches qu’il a fourni « une solution de contournement rapide afin de résoudre un problème de production, ce qui a permis de ne pas retarder le test en vol du 737-Max », un retard qui aurait pu coûter cher à Boeing.

Les concepteurs d’avions comme Airbus ou Boeing délèguent depuis longtemps une grande partie du travail à des fournisseurs qui suivent ses plans détaillés de conception. Assurant que l’externalisation apporte une plus-value en termes d’efficacité en travaillant 24 heures sur 24 en plus de soutenir les ventes, de nombreuses sociétés s’appuient sur des spécialistes offshore pour les accompagner dans leurs opérations. Avec un dollar fort, le prix constitue un moteur important de cette externalisation : les ingénieurs en Inde gagnaient environ 5 dollars l’heure - 9 ou 10 dollars maintenant -, contre 35 à 40 dollars pour les Américains avec un visa H1B.

Mais, Vance Hilderman, un consultant en sécurité avionique comptant trois décennies d’expérience déplore le fait que « l’ingénierie a commencé à devenir une marchandise ». Les firmes américaines d’avionique en particulier se sont déplacées de manière agressive, transférant à l’international plus de 30 % de leurs activités de génie logiciel, contre 10 % pour les entreprises basées en Europe ces dernières années, a ajouté Hilderman.

À ce propos, Mark Rabin, licencié par Boeing en 2015, a mentionné un responsable qui avait déclaré lors d’une réunion que Boeing n’avait pas besoin d’ingénieurs expérimentés, car ses produits étaient matures : « J’ai été choqué de constater que, dans une salle occupée par deux cents ingénieurs, principalement des ingénieurs de haut niveau, on nous disait qu’on n’avait pas besoin de nous ».


Pour clarifier la situation, Boeing a rappelé que les ingénieurs de HCL et Cyient ne sont pas impliqués dans les opérations de remise à niveau du MCAS, le dispositif de stabilisation en vol du 737 Max dont le dysfonctionnement serait vraisemblablement à l’origine du crash d’un jet de Lion Air en octobre et d’un autre de la compagnie Ethiopian Airlines en mars dernier. Boeing a également déclaré qu’il ne s’appuie sur aucune des deux sociétés susmentionnées pour résoudre un autre problème logiciel révélé après ces deux accidents mortels - le dysfonctionnement d’un voyant lumineux dans le poste de pilotage : il ne fonctionne pas sur tous les appareils, alors qu’il le devrait.

Dans un communiqué, HCL a déclaré qu’il a « une relation d’affaires solide et de longue date » avec le géant Boeing : « nous sommes fiers du travail que nous faisons pour tous nos clients. Cependant, HCL ne commente pas le travail spécifique que nous réalisons pour nos clients. HCL n’est associé à aucun problème en cours avec le 737 Max », a précisé l’entreprise indienne. Signalons au passage qu’en 2011, l’avionneur américain a ajouté Cyient, autrefois Infotech, à la liste de ses « fournisseurs de l’année » pour la conception, l’analyse de contraintes et le génie logiciel des Boeing 787 et 747-8.

Le rapprochement entre Boeing et les sociétés indiennes n’étaient, semble-t-il, pas dénué d’intérêt, car il aurait permis à l’avionneur américain de remporter plusieurs commandes d’avions militaires et commerciaux en Inde, un pays qui favorise généralement le géant Airbus. En 2017, Boeing a obtenu un contrat de 22 milliards dollars avec SpiceJet pour la fourniture de 100 737 Max qui représentait la plus importante commande de Boeing jamais passée par une compagnie aérienne indienne. Et bien avant cela, en 2005, en échange d’une commande d’Air India de 11 milliards de dollars, Boeing avait promis d’investir 1,7 milliard de dollars dans des sociétés indiennes. C’était une aubaine pour Cyient, HCL et d’autres éditeurs de logiciels indiens désireux de percer dans le marché de l’aérospatiale.

Le 737 Max est rapidement devenu le produit phare après sa mise en service. Il dérive de la mise à jour d’un modèle vieux de 50 ans et les modifications devaient être limitées pour permettre à Boeing de produire les nouveaux avions avec le minimum de contraintes, que ce soit au niveau de la chaîne de montage ou pour les compagnies aériennes. La conception de cet avion a violé le principe de base de la redondance, notamment en matière de sécurité, et la société n’a apparemment jamais testé le comportement du logiciel de vol de son appareil dans son intégralité. Pour Peter Lemme qui a conçu les commandes de vol automatisées du Boeing 767, le projet 737 Max fut « un échec stupéfiant ». D’après lui, « beaucoup de gens auraient dû penser à ce problème - pas une seule personne - et poser des questions à ce sujet ».

Source : Bloomberg

Sinon:
Voici une enquête de al jazeera sur la conception du 787 et la nouvelle politique de Boeing concernant ses avions.

Ça fait froid dans le dos. Bon faut comprendre l'anglais par contre.


je ne doute pas de la véracité des problèmes smile.gif je mets juste un peu de nuance dans tout ca.
ensuite sans tout lire, c'est pas nouveau que les avionneurs font du lobbying et auprès de l'easa et de la faa pour "esquiver" certains tests certifiants ( dans le cas du 380 c'était légitime car il etait impossible de tester réellement l'avion en charge extreme )

pour Habsheim, c'est effectivement assez différent dans la mesure ou le pilote est entièrement en cause, et ou le plan de vol et la manoeuvre n'avait pas été approuvée par air france wink.gif même si le pilote s'est défendu en blamant le CDVE et la latence de remise de gaz ( et aussi un complot de la france pour aider airbus et air france )...

mon père était le supérieur hiérarchique de ce gars à l'époque et il avait déja une réputation de tête brulée et d'insubordination ...


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voolool
posté 29/06/2019 21:00
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Citation (Gabadou @ 29/06/2019 20:42) *
je parlais du crash de Habsheim justement je pensais qu'il avait décollé de toulouse, alors que pas du tout. Sinon lis la suite de la conversation.
Si tu veux approfondir le sujet, une nouvelle faille a été trouvé dans le logiciel du Max.
Encore une fois ça n'a rien a voir avec les crashs de l'a320, le problème est structurel.

Spoiler :

Le logiciel de vol du 737 Max est défectueux, car Boeing a confié le travail à des ingénieurs payés 9 $/h ?
Oui, selon d'anciens employés du groupe.
De récents tests sur simulateur effectués par la FAA que les problèmes logiciels du modèle le plus vendu de Boeing sont plus complexes. Les actions de la société ont chuté cette semaine après que l’organisme de réglementation de l’aviation civile aux États-Unis ait découvert que le traitement des données par l’ordinateur de bord du 737 Max pouvait causer un décrochage soudain et imprévisible que les pilotes avaient beaucoup de mal à corriger pour reprendre rapidement le contrôle de l’avion. Les effets de ce dysfonctionnement sont similaires à ceux qui ont été observés avec la version initiale et défectueuse du MCAS (ou Maneuvering Characteristics Augmentation System) du Boeing 737 Max - son système de stabilisation en vol - même s’ils ont des origines différentes.

Depuis la découverte de cette nouvelle défaillance, l’autorité de réglementation de l’aviation civile aux USA a ordonné à l’avionneur américain d’apporter de nouvelles modifications à la conception de son jet, des changements qui vont probablement rallonger le processus de certification du 737 MAX modifié quand on sait que cet avion représente plus de 75 % du carnet de commandes de la société. Mais, pour le moment, il est difficile de savoir si l’atténuation de cette faille exige une simple mise à jour du logiciel du bord ou des changements plus en profondeur de l’avion lui-même, sachant que certains experts du milieu tels que Gregory Travis, ingénieur logiciel chevronné et un pilote expérimenté, estiment qu’une mise à jour logicielle ne peut pas compenser les défauts de conception de cet avion et préconisent une révision complète du design de l’appareil.


Néanmoins, un mystère subsiste au cœur de la crise qui frappe actuellement Boeing : comment une société de cette envergure, qui plus est, réputée pour son design méticuleux a-t-elle pu laisser passer des erreurs logicielles apparentes qui ont conduit à deux accidents mortels ?

Des ingénieurs de longue date de Boeing pensent avoir la réponse à cette question. Ils affirment que le logiciel défaillant du 737 Max a été mis au point à un moment où Boeing congédiait des ingénieurs expérimentés et faisait pression sur les fournisseurs pour qu’ils réduisent leurs coûts. Selon eux, c’est la tendance de l’avionneur américain à faire sous-traiter certaines opérations auprès d’entrepreneurs moins bien rémunérés, notamment celles en relation avec le génie logiciel, qui l’a conduit dans cette impasse. Afin de mener à bien certaines opérations clés, notamment celles liées au développement et au test de ses solutions logicielles, Boeing et ses sous-traitants auraient pris l’habitude de faire appel à des travailleurs temporaires, gagnant à peine 9 dollars de l’heure, souvent issus de pays dépourvus de connaissances approfondies en aérospatiale, notamment en Inde.

L’externalisation de services IT serait-elle la véritable responsable des tragédies d’octobre et de mars dernier ? Un développeur devrait-il forcément venir d’un pays très avancé dans un domaine particulier ou avoir des connaissances relatives à ce domaine pour être considéré comme apte à faire du développement logiciel pour une entreprise de ce secteur ?


Un avion de ligne typique comme le 737 Max compte des millions de pièces et des millions de lignes de code. Les ingénieurs qui ont travaillé sur le Max que Boeing a commencé à développer il y a huit ans pour concurrencer un avion rival d’Airbus, se sont longtemps plaints de la pression exercée par les responsables de l’entreprise pour limiter les changements susceptibles d’introduire des délais et des coûts supplémentaires. Mais l’externalisation a longtemps été un point sensible pour certains d’entre eux qui, en plus de craindre des pertes d’emplois, affirment qu’elle a entraîné des problèmes de communication et des erreurs.

« Boeing faisait toutes sortes de choses, tout ce que vous pouvez imaginer, pour réduire les coûts », a confié à ce sujet Rick Ludtke, ancien ingénieur des commandes de vol de Boeing remercié en 2017. « Tout ceci est très compréhensible si vous voyez les choses du point de vue des entreprises. Mais au fil du temps, il semble d’après lui que cette politique ait eu des conséquences néfastes sur la capacité et la qualité de conception du groupe.

Mark Rabin, un ancien ingénieur en logiciel de Boeing ayant travaillé dans un groupe d’essais en vol qui soutenait le Max, semble partager cet avis. Il a rapporté à ce propos que les ingénieurs de Boeing se contentaient d’écrire le code, alors que ceux de HCL, un éditeur de logiciels basé en Inde qui a des bureaux à Seattle près du site de Boeing, concevaient généralement les spécifications définies par Boeing. Cette façon de faire était, selon lui, contreproductive, rappelant qu’il a fallu faire « plusieurs allers-retours » parce que le travail n’était pas fait correctement.

Sur la base de leurs CV publiés sur les réseaux sociaux, les ingénieurs de HCL ont aidé à développer et à tester le logiciel d’affichage du vol du 737 Max, tandis que des employés d’une autre société basée en Inde, Cyient, s’occupaient du logiciel des simulateurs de vol. Dans une publication, un employé de HCL souligne dans sa description de tâches qu’il a fourni « une solution de contournement rapide afin de résoudre un problème de production, ce qui a permis de ne pas retarder le test en vol du 737-Max », un retard qui aurait pu coûter cher à Boeing.

Les concepteurs d’avions comme Airbus ou Boeing délèguent depuis longtemps une grande partie du travail à des fournisseurs qui suivent ses plans détaillés de conception. Assurant que l’externalisation apporte une plus-value en termes d’efficacité en travaillant 24 heures sur 24 en plus de soutenir les ventes, de nombreuses sociétés s’appuient sur des spécialistes offshore pour les accompagner dans leurs opérations. Avec un dollar fort, le prix constitue un moteur important de cette externalisation : les ingénieurs en Inde gagnaient environ 5 dollars l’heure - 9 ou 10 dollars maintenant -, contre 35 à 40 dollars pour les Américains avec un visa H1B.

Mais, Vance Hilderman, un consultant en sécurité avionique comptant trois décennies d’expérience déplore le fait que « l’ingénierie a commencé à devenir une marchandise ». Les firmes américaines d’avionique en particulier se sont déplacées de manière agressive, transférant à l’international plus de 30 % de leurs activités de génie logiciel, contre 10 % pour les entreprises basées en Europe ces dernières années, a ajouté Hilderman.

À ce propos, Mark Rabin, licencié par Boeing en 2015, a mentionné un responsable qui avait déclaré lors d’une réunion que Boeing n’avait pas besoin d’ingénieurs expérimentés, car ses produits étaient matures : « J’ai été choqué de constater que, dans une salle occupée par deux cents ingénieurs, principalement des ingénieurs de haut niveau, on nous disait qu’on n’avait pas besoin de nous ».


Pour clarifier la situation, Boeing a rappelé que les ingénieurs de HCL et Cyient ne sont pas impliqués dans les opérations de remise à niveau du MCAS, le dispositif de stabilisation en vol du 737 Max dont le dysfonctionnement serait vraisemblablement à l’origine du crash d’un jet de Lion Air en octobre et d’un autre de la compagnie Ethiopian Airlines en mars dernier. Boeing a également déclaré qu’il ne s’appuie sur aucune des deux sociétés susmentionnées pour résoudre un autre problème logiciel révélé après ces deux accidents mortels - le dysfonctionnement d’un voyant lumineux dans le poste de pilotage : il ne fonctionne pas sur tous les appareils, alors qu’il le devrait.

Dans un communiqué, HCL a déclaré qu’il a « une relation d’affaires solide et de longue date » avec le géant Boeing : « nous sommes fiers du travail que nous faisons pour tous nos clients. Cependant, HCL ne commente pas le travail spécifique que nous réalisons pour nos clients. HCL n’est associé à aucun problème en cours avec le 737 Max », a précisé l’entreprise indienne. Signalons au passage qu’en 2011, l’avionneur américain a ajouté Cyient, autrefois Infotech, à la liste de ses « fournisseurs de l’année » pour la conception, l’analyse de contraintes et le génie logiciel des Boeing 787 et 747-8.

Le rapprochement entre Boeing et les sociétés indiennes n’étaient, semble-t-il, pas dénué d’intérêt, car il aurait permis à l’avionneur américain de remporter plusieurs commandes d’avions militaires et commerciaux en Inde, un pays qui favorise généralement le géant Airbus. En 2017, Boeing a obtenu un contrat de 22 milliards dollars avec SpiceJet pour la fourniture de 100 737 Max qui représentait la plus importante commande de Boeing jamais passée par une compagnie aérienne indienne. Et bien avant cela, en 2005, en échange d’une commande d’Air India de 11 milliards de dollars, Boeing avait promis d’investir 1,7 milliard de dollars dans des sociétés indiennes. C’était une aubaine pour Cyient, HCL et d’autres éditeurs de logiciels indiens désireux de percer dans le marché de l’aérospatiale.

Le 737 Max est rapidement devenu le produit phare après sa mise en service. Il dérive de la mise à jour d’un modèle vieux de 50 ans et les modifications devaient être limitées pour permettre à Boeing de produire les nouveaux avions avec le minimum de contraintes, que ce soit au niveau de la chaîne de montage ou pour les compagnies aériennes. La conception de cet avion a violé le principe de base de la redondance, notamment en matière de sécurité, et la société n’a apparemment jamais testé le comportement du logiciel de vol de son appareil dans son intégralité. Pour Peter Lemme qui a conçu les commandes de vol automatisées du Boeing 767, le projet 737 Max fut « un échec stupéfiant ». D’après lui, « beaucoup de gens auraient dû penser à ce problème - pas une seule personne - et poser des questions à ce sujet ».

Source : Bloomberg

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Voici une enquête de al jazeera sur la conception du 787 et la nouvelle politique de Boeing concernant ses avions.

Ça fait froid dans le dos. Bon faut comprendre l'anglais par contre.

https://spectrum.ieee.org/aerospace/aviatio...tware-developer

Bonne lecture.
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Gabadou
posté 29/06/2019 21:05
Message #22239


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Oui mais la c'est plus du lobbying, la FAA est carrement gèré par Boeing, les mecs s'autocertifie. Je t'ai mis la vidéo, sur le 787 pour que justement tu te rendes compte à qu'elle point cette boîte est devenu une usine à gaz.

Sérieux regardes là quand tu auras le temps, c'est édifiant et ça explique comment ils ont pu en arriver la avec le Max.
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Zatman Return
posté 30/06/2019 12:25
Message #22240


TRONSPARONCE ?! HAHAHA !!
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