Pfoui, encore du très très lourd. Difficile à analyser tant ce fut riche, mais l'épisode était clairement articulé autour des storylines de Vince, des Riggins, et des Taylor, les autres ne jouent que les utilités dans cet épisode. Et dans l'équilibre et le traitement, il y a eu très peu de fausses notes. A noter la nouvelle référence aux premières saison avec la "reconstruction" du terrain qui rappelle le mud bowl du 120. On a d'ailleurs bien mal au coeur pour les Lions vu comme leur travail est saccagé.

On se démarque un peu de certains clichés avec Vince, cette fois-ci, et on en arrive à une problématique assez authentique, en fait. Vince a une très bonne scène avec Jess avant de s'en aller, il fait finalement le choix le moins surprenant, on verra maintenant comment les choses tourneront pour lui, il ne sera probablement pas oublié aussi facilement par l'autre banger. Même si la scène où Vince dit plus ou moins à Landry de prendre soin de Jess' était un peu de trop, la dynamique Vince/Jess/Landry est intéressante : ce qui relie Vince à Jess semble être au-dela du désir, du sexe ou autre, c'est juste une affaire d'admiration contre laquelle Landry ne peut probablement pas lutter, et en cela c'est assez finement traité, je trouve.
D'ailleurs, la dernière scène de Landry est incroyablement touchante, sans qu'on soit véritablement attaché à son personnage, il n'en inspire pas moins de la tristesse chez le spectateur. Le temps que les scénaristes lui donnent est à chaque fois très, très bien investi.

Chez Tim Riggins (ou plutôt chez les Riggins), le bonheur n'est jamais qu'une notion assez fugace. C'est en cela que Riggins n'a vraiment pas changé depuis les débuts, même si en l'occurrence il subit les évènements. Sans le previously, j'avais probablement pas pensé à l'arrivée des flics en fin d'épisode, c'était justement un bon exemple de graine assez bien semée par les showrunners plus tôt dans la saison.
De très bonnes scènes avec Billy et le kid, dont celle où Tim dit au nouveau né "All right, little man. Keep your guard up. Stay angry." Le stay angry prend beaucoup de sens avec le dénouement et la scène en garde à vue, je trouve...

Enfin, il a les Taylor, qui ont rarement semblé avoir aussi peu le contrôle. Eric et Tammy sont au bord de la rupture tout du long de l'épisode, et même si c'est surtout le match des Dillon qui retient l'attention, on a hâte de voir ce que va faire Tammy pour la déclaration à propos de l'avortement, je serais pas surpris qu'elle pose les couilles.
Eric bouillonne pendant tout l'épisode, jusqu'à la scène finale où la tension, jusque-là sous-jacente, est palpable. On voit venir le coup du téléphone à trois kilomètres, et pourtant c'est diablement efficace. Entre Dillon à feu et à sang, le match qui se jouera sur le terrain des Panthers, Eric qui a l'air au bout du rouleau (et ça fait déjà quelques épisodes, cf. certaines scènes dans le 411, notamment celle du bar avec Buddy), on finit par se demander si ce match se jouera...

Ha, sans vouloir spoiler, le season finale s'intitulera "Thanksgiving", vue la charge émotionnelle contenue dans le 412, on peut tout imaginer. Personnellement, j'espère surtout un retour de Matt, même pour un épisode, parce que je trouverais ça très con qu'il disparaisse sur ce qu'on a vu dans le 411...

Bref, encore du très bon, comme l'an dernier les scénaristes se surpassent pour les derniers épisodes. En fin de saison passée, le football avait été expédié dans l'avant-dernier pour boucler d'autres choses dans le final, là on devrait avoir du football quand même, et pas n'importe quel match.

Victoire des Panthers en finale avec une 2e mi-temps incroyable, le coach qui dit finalement rester à Dillon, tout ça fait bcp trop happy ending à mon goût

Un bon petit épisode dans la lignée de la semaine dernière, qui confirme le mieux en cette fin de saison. Ca démarre doucement avec même pas mal de comédie, mais graduellement ca devient de plus en plus sérieux avec 10 dernières minutes de haute volée.

- Les Taylor sont au bord de la crise de nerf. Tami est bien malgré elle au pied du mur. Ce sujet est très très bien traité par les scénaristes, l'adjoint par exemple ne tombe pas dans la caricature à faire son républicain de base et tout. Ils nous gardent sa décision pour la semaine prochaine, mais la connaissant je pense pas qu'elle va se renier.
Eric lui est tendu à l'approche du derby, il demande à ses joueurs de se concentrer mais les évènements lui font perdre patience. Cette intrigue était pas mal et nous rappelle un peu ce que Dillon est avant tout: une petite ville paumée qui ne vit que pour le football.
Julie en retrait cette semaine, mais elle n'a pas abandonnée son idée d'aller aider une ONG. Je pense que ca se fera, c'est juste pour un mois donc elle ne remet pas en cause son futur.

- Ce qui devait arriver arriva. Les Riggins passent du rêve au cauchemar et se font arrêter juste après la naissance du bébé. Ca faisait un moment que je m'y attendais, mais je pensais que seul le grand frère tomberait, laissant Riggins avec la responsabilité de jeune père. Pas trop compris la scène de déclaration de Becky, j'ai trouvé ca inutile dans cet épisode.

- Vince. Toujours bien menée cette intrigue. On voit bien que Vince n'est pas encore tout blanc, il est tourmenté. Il a toujours vécu entouré de cet environnement de gangs et de violence, et en échapper n'est pas chose facile. Jess a du coeur et ne veut pas le laisser tomber malgré leur passé (qu'on ne connait toujours pas). Content de voir qu'elle lache pas Landry pour autant, ca tomberait dans le cliché. On se dirige quand même inévitablement vers ca
d'accord avec ce que tu dis sur leurs relations
et c'est vrai que la dernière scène de Landry est brillante, c'est une scène anodine mais pendant laquelle le téléspectateur ne peut s'empêcher d'interpréter et de voir la suite logique des évènements, alors même que Landry, et sans doute Vince et Jess ne s'en doutent pas encore.



Je vois qu'on a une analyse assez similaire, merci pour tes posts c'est intéressant