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Bryan Mavinzi rejoint le PSG

Le jeune Bryan Mavinzi intégrera le centre de préformation du PSG pour les saisons 2009-2010 et 2010-2011.

Source : PSG.fr

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Pur produit du centre de formation du PSG, Pablo Blanc semblait avoir une voie toute tracée dans le ballon rond. Pourtant, à seulement 24 ans, et après des passages successifs dans des clubs de National et de CFA (lire encadré), le jeune homme a décidé de mettre de côté ses ambitions de professionnalisme. Aujourd’hui, il porte un regard sévère sur le milieu qu’il a côtoyé.

Entretien.

Comment vous êtes-vous retrouvé à Hardricourt ?
Pablo Blanc. Lorsque j’étais au centre de formation du PSG, je suivais les cours au lycée des Mureaux où j’ai fait la connaissance de deux de mes meilleurs amis, Davy Bragenca et Salim Boufenara. Cet été, ils m’ont bassiné pendant un mois et demi pour que je vienne à Hardricourt et j’ai finalement accepté. Mais je suis là pour les potes et pour m’entretenir, mais pas pour le foot proprement dit.

Qu’entendez-vous par là ?
J’en ai simplement marre. Pourtant, j’ai vécu de belles choses. Au Paris FC, c’était la meilleure saison de ma carrière, même si j’ai finalement assez peu joué. Il y avait un groupe génial avec des super gars comme Raddas, Modeste ou Boisseau, avec qui j’étais d’ailleurs en colocation. Mais, en fin de saison, Pilorget est arrivé et a fait une grande lessive. J’en faisais partie, et cela a commencé à devenir très difficile…

Vous avez pourtant atterri à Viry…
D’abord, j’ai galéré pendant trois mois. J’ai discuté avec des clubs de CFA qui se voyaient en Ligue des champions.
C’était n’importe quoi. Et à Viry, où j’avais pourtant ma place, on ne m’a jamais laissé ma chance. Je me suis retrouvé en réserve et j’ai perdu le plaisir et l’envie. J’en étais venu à être content quand il n’y avait pas d’entraînement. Je me suis mis à réfléchir…

Avec l’envie de tourner la page du haut niveau…
Oui, j’ai été trop déçu par le milieu. J’ai connu trop d’hypocrisie, de manque de courage et d’humanité de la part de certains entraîneurs. Cela m’a dégoûté. Aujourd’hui, je ne veux plus entendre parler de football. Et même si un club de Ligue 2 venait me voir avec un salaire de 5 000 €, je lui dirais non.

La décision n’a pas dû être facile à prendre…
Bien sûr que non. Le football, c’était toute ma vie. J’ai passé ma jeunesse à être formé pour devenir footballeur. Quand j’ai quitté Viry, cela a été particulièrement dur car personne ne m’a tendu la main. J’ai été serveur dans un restaurant pour éviter de passer mon temps devant la PlayStation. Je me suis posé et je me suis demandé : qu’est-ce que tu vas devenir ?

Justement, que comptez-vous faire désormais ?
Depuis le mois d’avril, je suis coach sportif à domicile. Mais ce que je voulais depuis longtemps, c’était devenir steward. Et la semaine dernière, j’ai été reçu à la formation. Il faut maintenant que j’aille démarcher les compagnies aériennes pour trouver un emploi. C’est autre chose, mais j’ai un avenir. Et je suis beaucoup plus heureux maintenant.

Le Parisien

Article qui date du mois de novembre 2009.