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Topic du whisky, Pas de Coca dans ce topic!
ManoCornuta
posté 01/10/2014 09:07
Message #1041


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Citation (CL @ 30/09/2014 19:32) *
Finalement je suis parti sur un Benromach 2003 single cask.

OK happy.gif

C'est à LMDW qu'ils t'ont conseillé ça ?
Benromach = Gordon & Mac Fail donc ça ne peut etre que reussi normalement cool.gif
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CL
posté 01/10/2014 10:12
Message #1042


BEAST QUAKE 2.0
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Citation (ManoCornuta @ 01/10/2014 10:07) *
OK happy.gif

C'est à LMDW qu'ils t'ont conseillé ça ?
Benromach = Gordon & Mac Fail donc ça ne peut etre que reussi normalement cool.gif

Ouais, ils m'ont conseillé ça.

Je t'avouerais qu'à ma première dégustation, j'ai été un poil déçu pour le prix. Par contre la tourbe est vraiment d'une belle délicatesse et subtilité, le ppm doit être assez bas ph34r.gif Et il est meilleur sans rajouter d'eau. Je ferai un CR plus complet la prochaine fois.


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"La potitique de Colony Capital, on peut la comparer à traverser la France sans prendre l'autoroute pour pas payer les péages mais en prenant les routes de campagne : au final ils vont arriver deux jours après, en ayant consommé deux fois plus d'essence avec la voiture défoncée par un sanglier." ElMagnifico

"Joe Dassin mais lui il été indien seulement" Red Dwarf
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ManoCornuta
posté 01/10/2014 11:09
Message #1043


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Citation (CL @ 01/10/2014 11:12) *
Ouais, ils m'ont conseillé ça.

Je t'avouerais qu'à ma première dégustation, j'ai été un poil déçu pour le prix. Par contre la tourbe est vraiment d'une belle délicatesse et subtilité, le ppm doit être assez bas ph34r.gif Et il est meilleur sans rajouter d'eau. Je ferai un CR plus complet la prochaine fois.


Moi je me mefie des conseils LMDW les deux seules bouteilles de ma trentaine qu'ils m'ont conseillé au final sont les 2 les plus naze sleep.gif . Soit j'ai pas de chance , soit ils orientent peut etre trop leur conseils en fonction de leurs stocks , ou marque dont ils sont embassadeur plutot qu'une reelle qualité .

Donc pour un achat il faut toujours faire un tour sur le net et comparer plusieurs review pour etre sur d'avoir ce que l'on veut .

Aprés tout simplement Benromach c'est pas un speyside typique sur le fruits miel fleurs . Il doit etre herbacé legerement tourbés et peut etre mineral sans doute , ça t'as peut etre surpris . Un Single cask CS egalement a l'ouverture d'une bouteille c'est parfois fermé , il faut que ça s'oxyde un peu , ce sera meilleur dans une ou deux semaine smile.gif
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ManoCornuta
posté 03/10/2014 12:47
Message #1044


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Ce truc pour l'avant NoeL ! kratos77.gif

Un calendrier de l'avent : chaque 24 jours une fiole de 3cl d'un whisky different à decouvrir wub.gif

http://www.masterofmalt.com/whiskies/drink...dvent-calendar/

Bon c'est cher ... en moyenne c'est entre 4 et 8 euros les 3 cl normalement

Ya meme une version haut de gamme neokill@h.gif

http://www.masterofmalt.com/whiskies/drink...dvent-calendar/


Ils sont bon chez Masterofmalt implosion du tibia.gif
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ManoCornuta
posté 03/10/2014 14:12
Message #1045


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2eme Partie CR Whisky Live 2014

Pour suivre le fil du CR de yessod et éviter de répéter bêtement , reprenons sur le Littlemill Servi par Salvatore.

Un trés bon whisky leger , fruité , tout en finesse . On est bien dans le Lowland! C 'est là que je commence à comprendre que l'on va rentrer dans un monde de folie absolue et qui se demarque du quotidien . Les bouteilles de ce bar vont sans doute aller a minima de l'excellent jusqu'au sublime .


Il y a quand même un bémol qu'il est nécessaire de préciser :
Les conditions de dégustations ne sont évidemment pas optimales et il est certain que nous passons à côté d'une grosse partie du potentiel intrinsèque de chacune de ces bouteilles . On les enchaines les unes après les autres , on ne peut prendre le temps de laisser le whisky s'aérer et nos sens sont en partie déboussolés par la cascade des dégustations s'accumulant .
On sait pourtant, qu'un vieux whisky (pour faire simple au-delà de 20 ans) peut être très fermé au premier abord . Certains nécessiteraient presque 20 à 30 min d'aération dans un verre pour s'ouvrir complètement .
Un vieux whisky tiens également sa complexité, dans son coté changeant, et c'est l'une des attractions de sa dégustation . Les effets d'ajout d'eau sont également très intéressant à découvrir normalement .

Or, nous devons, dans les conditions du salon , nous abstenir de tout cela , mais l'expérience fut quand même mémorable kratos77.gif


Ainsi, le Littlemill de 23 ans est excellent , mais cependant presque trop dans la finesse pour une dégustation bourrine comme celle ci .
Le verre fini, nos regards se tournent vers la bouteille de Karuizawa , star incontestée de ce défilé haute couture .

Il n'y en a en fait qu'une seule bouteille et il ne doit rester qu' un doigt dedans fenston.gif . Yessod fait jouer ses accointances dans le milieu parisien de la vente de whiskies , pour gratter un petit verre .
(Ouai ok en fait il connait surtout que Jean Marc le gourou vendeur de la boutique de LMDW rue d'Anjou )

Nous tentons de faire de même avec son pote, malgré nos carences relationnelle avec le milieu ... Ca grimace "Il n'y en a presque plus ... vous voulez tous de celle là " , une tête de chien battu ... et ... Victoire ! on gratte quelques larmes chacun, faute d'avoir le sourire qui accompagne le service du précieux nectar .

Karuizawa c'est le whisky à la mode depuis quelques années , tout d'abord parce que c'est japonais , ensuite parce que c'est vieilli quasiment qu'en futs de sherry et pour finir parce que la distillerie à été détruite . Soit le triptyque absolu qui fait rêvé le fashionista , collectionneur de whisky en 2014.
Pour la partie histoire, cette distillerie a été construite en 1955 et s'est tourné vers le single malt en 1987 , son distillat était fabriqué avec la célèbre variété d'orge « Golden Promise » . Ce qui lui a rapidement permis de faire son trou auprès des connaisseurs et de batailler avec les grands whiskies d'Ecosse . Elle a pourtant arrêté de produire en 2001 et depuis ce jour chaque fût est vendu a prix d'or et au compte goutte par Number One Drinks qui a racheté la totalité des stocks à l'époque.

Revenons à notre verre c'est un embouteillage exclusif LMDW vieilli en fut de sherry pendant 33 ans titrant à 55,3% .Suis je vraiment capable d'en appréhender toutes la finesse ? kombouare.jpg
En tout cas au nez c'est très boisé mais un boisé très agréable , on sent du tabac, beaucoup d'herbes façon "liqueur herbacé" et évidemment un superbe sherry tout en discrétion . En bouche que dire ... on est tombé d'accord sur un terme entre nous : c'est "Hiroshima dans la bouche" ! Ca explose de saveurs , qui vous prennent tout les recoins de votre bouche jusqu'au nez . A décrire c'est trop complexe, suffisamment sucré , tannique , ya du raisin , de l'orange , du tofee et un millions d'épices ... Bref il est évident que l'on se trouve en face d'un whisky de très très haut niveau ! fort agréable à déguster même si on a pas du tout comprendre .

A partir de là , nos comptes rendus ne vont pas être semblable , car on a pris chacun des trucs différents que l'on s'échangeaient . Je vais donc me contenter de parler de mes verres .


Je quitte la salle me rincer la bouche avec un verre d'eau, car la puissance de goût et le coté tannique du Karuizawa me prend encore tout le palais et je ne veux pas que cela masque mes prochaines dégustations. Revenant de la fontaine à eau, je file vers le bar au coté opposé de celui ou nous etions auparavant. Ici se trouve devant moi une lignée d'embouteillage de la série Nectar of the Daily Drams de chez The Nectar , embouteilleur indépendant Belge reconnu pour la sélection de Futs de grande qualités de leur deux fondateurs Mario Groteklaes et Jan Broekmans .

Pour illustrer voilà un tweet que j'ai deniché:



Mon choix se tourne vers le Miltonduff de 19 ans titrant à 51,2% . Parfaitement au pif ! si ce n'est que le nom de cette distillerie m'interpellait et je voulais en savoir plus sur elle âpres avoir déjà lu deux trois bonne chose sur le Net . J'ai le nez encore engourdi par le Karuizawa et la première fois ou j'ai senti le verre ne me laisse aucun souvenir , ce qui est assez fou quand on connait la suite ... Au final je le laisse tourner dans mon verre quelques minutes, et je l'oubli totalement pendant que mon esprit est occupé dans un discussion passionnante sur le Karuizawa avec le pote de yessod . On vois que l'alcool commence a faire ses effets neokill@h.gif rene.jpg .

Je me souviens par contre très bien de la deuxième fois ou j'ai mis le nez dedans wub.gif , le temps s'est quasiment arrêté ! Une puissance de fruité incomparable, totalement à mon goût, Il ya une pomme cuite puissante, quantité de fruits murs/confits , et de la pâte de coin . Ca rappelle l'enfance avec la grand mère qui faisait compoter des fruits pour en faire de la confiture et la vapeur odorante qui s'en dégageait ! Je le goutte ... c'est super bon ! la claque ! une bouche totalement en accord avec le nez ! Top 2 ou 3 pour moi de la journée ( hors masterclass) ! c'est purement subjectif et personnel , évidemment et je suis certain que le Karuizawa ou d'autre auront meilleure publicité chez les connaisseurs , mais ce verre me comble totalement , j'en comprend et apprécie toute sa substance sur le moment . Après tout on est là pour ce faire plaisir et le plaisir est une sensation purement personnelle ... Quel coup de batte 41148013dff4d0.gif

Je retourne tester d’autre embouteillage de cette maison Belge, Mon choix ce coup ira vers la bouteille la plus vide , le niveau de la bouteille dans ce contexte ne pouvant être qu’un gage de qualité !
Comme je suis en plus dans une idée de découvrir des distilleries que je ne connais pas, ce Ben Nevis m’ira parfaitement, C’est un distillat de fin 1970, embouteillé au début de l’année soit 43 ans pour le monsieur ! outch ! Bruts de Futs il ne titre plus qu’à 44,1%. c’est à ce jour le plus vieux whisky que j’ai bu.

Le mec du bar m’en sert une quantité minimale, tous ces signes confirment que je vais me régaler. Au final c’est une énorme déception... Je ne sens rien, ni même après quelques minutes, je ne sais pas si c’est moi, ou si l’âge fait qu’il est complètement fermé, la bouche suit le nez , c’est inerte . Je le fait sentir et gouter à Yessod qui en pense pas moins. Les conditions doivent jouer, ce n’est pas possible que ce whisky soit mauvais il est très bien noté sur le Net par les expert.

Est-ce cette bouteille-là qui a un problème, en tout cas dans les review du Whisky Live de Vip que je lis çà et là sur le Net, aucun ne mentionne cette bouteille dans leur coups de cœur, alors que cela doit être une des attraction de ce Bar . Bizarre …

Je repars au bar dans l’idée de tester un nouveau Ben Nevis, pour comparer et avoir un meilleur avis sur cette distillerie, yessod m’indiquant qu’il y a un 25 ans également à la dégustation. Je reviendrai finalement avec un GlenTurret de 36 ans de chez The Nectar encore une fois neokill@h.gif , comme quoi l’alcool rend déjà mon esprit très influençable , le mec avait la bouteille dans la main , « vous en voulez ? » «euh ( j’étais venu pourquoi moi ? ) …. Bah ouai … ! » rene.jpg .

Quand je reviens yessod me demande ce qu’il en est donc de ce Ben Nevis « Ouai… bah non en fait … j’ai un GlenTurret… » cdtro.png .

Je garde de très bon souvenir de cette dégustation là ! Whisky distillé en 1977 et affichant un titre de 48,6% il a été vieilli exclusivement dans des Fûts de bourbon . Au nez c’est très fruité , banane et ananas , la bouche elle est sirupeuse avec des fruits plus confits , la finale est aussi excellente wub.gif .

Je vais encore une fois me rincer la bouche à la fontaine et j’aperçois au stand où ils servent du café, qu’il est possible de prendre à volonté des grains. Comme j’avais posté la veille sur le Forum que Serge valentin conseillait d’en prendre avec soit, pour se recharger le nez entre les verres , j’en pique une poignée et je cours montrer ça à Yessod fier comme un gosse julm3.png .

On passera le restant de l’après-midi à sniffer des poignet de grains de café entre les verres et en croquer certains neokill@h.gif neokill@h.gif . Est-ce que ça marche vraiment ? je ne serais le dire…Je sais que mon nez au final aura plutôt tenu le coup toute cette journée , le café y est peut être pour quelque chose … ou pas .

La fin de dégustation au Bar Vip est un peu tumultueuse , je commence a accusé le coup , je décide de passer a un truc plus fort en gout et tente donc un Bunnahabhain de 1988 de chez the Artist ( Gamme d’embouteillage exclusif LMDW avec un packaging moderne ) et la mes notes commence à devenir plus mystérieuse , il y a marqué « bow » dks.jpg , entre "bof" ou "bon" il me semble que je l’avais plutôt bien aimé mais je n’ai pas plus de détails que ça a raconter .

On fini en décidant avec yessod de monter d’un cran et passer à la tourbe. Il y a 2 Bowmore sur le stand un 25 ans de la gamme « Whisky is Art » , que je prends et yessod lui part sur un 12 ans dont je n’ai pas plus de détails . On déguste nos verres puis on se les échange ymca.gif .

Sans surprise sur le 25ans la tourbe se fait plus discrète tout en finesse , c’est un whisky hyper élégant. Derrière le 12 ans bourrine beaucoup plus , la tourbe est puissante même si chez Bowmore on est dans une tourbe moyenne , le citron caractéristique de la distillerie se ressent aussi .

On décide alors de bouger du stand VIP, se reposer quelques minutes, manger quelques gâteaux offerts sur à l’étage , boire beaucoup d’eau et vidanger la machine … mollo.png

Pause salutaire , qui me fera le plus grand bien , les jambes commencent a être cotonneuse et quand je regarde ma montre , oh merde ! il n’est que 15h et quelques edhelas2.gif neokill@h.gif neokill@h.gif .. !

On avait repéré durant cette pause caché dans un couloir, la maison de négoce anglaise Berry’s Bros and Rudd qui avait mis en place spécialement pour ce Whisky Live une réplique de sa boutique historique, du numéro 3 st James Street de Londres. Les batteries étant plus ou moins rechargés ont décide d’y faire un tour …

http://leforum.culturepsg.com/index.php?s=...t&p=2441804
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Yessod
posté 03/10/2014 18:23
Message #1046


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Le café putain neokill@h.gif


Un plaisir de te lire mon ami!!! 41148013dff4d0.gif
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Alain Miamdelin
posté 06/10/2014 11:50
Message #1047


Légende
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Citation (witchfinder @ 14/06/2014 22:35) *
Je goûte actuellement un Glenfarclas 15 ans accompagné d'un Romeo y Julietta n'1.

Ça va cool.gif


J'ai pris ça ce week-end au resto. Bien sympa smile.gif

J'ai hésité avec le 21 ans qu'ils proposaient aussi, mais je connaissais pas la maison.
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Kirk
posté 06/10/2014 16:52
Message #1048


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La suite Mano, la suite ! mad.gif
41148013dff4d0.gif
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ManoCornuta
posté 06/10/2014 19:40
Message #1049


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Demain ou apres demain smile.gif surtout qu'il y a un paquet de bon whiskies derriere kratos77.gif

Teasecommetancredi#

Et yessod doit egalement rattraper son retard wink.gif
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Yessod
posté 07/10/2014 04:10
Message #1050


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Oui moi j'avoue que c'est pas gagné en ce moment, beaucoup de taf, et quand je ne taffe pas je vais chez maitre Vasseur brasser des bières. J'ai presque finit le VIP room j'essaie de le poster aujourd'hui.

Avance tant que tu peux et avant que tes souvenirs disparaissent Mano wink.gif
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Yessod
posté 07/10/2014 11:59
Message #1051


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2ème partie du CR du Whisky Live par Yessod


L’édition limitée de ce littlemil mise en bouteille spécialement pour la maison du Whisky a été produite en 1990, il s’agit d’une édition intitulée Jam Session #2 Il n’y a que 172 bouteilles (vu le sort que nous avons réservée à celle ci je pense qu’on peux en compter 171) et bien entendu c’est un cask strengh.
Le nez est fruité mais doux, on distingue en bouche quelques notes de plantes derrière les fruits exotiques, une finale qui reste sur les fruits exotiques légèrement herbacée s’efface un peu trop rapidement.

Le Lowland a été ma porte d’entrée vers l’écosse, au temps ou mon palais refusait qu’on le brusque avec du fruit ou des épices trop présentes, je sais que je ne suis pas objectif mais ce whisky a été pour moi une petite madeleine, me ramenant il y a une quinzaine d’année, lorsque j’ai commencé mon exploration.
Le Lowland est une région sous-estimée, qui produit des whiskys souvent jugés trop doux. Auchentoschan est la seule distillerie vraiment connue (deux autres produisent encore mais la plupart ont été démantelées entre 1980 et 2000) Le Lowland traite des whiskys single malt avec la triple distillation propre à l’écosse, procédé unique et en voie de disparition, qui est heureusement en train d’être repris dans le Speyside notamment avec le Benrinnes que j’ai acheté il y a peu, sans que l’on sache si cette mode va perdurer ou pas.
Cela donne des whisky très doux avec un fruité assez léger, peu épicés et idéaux pour faire découvrir les whisky a des gens qui n’apprécient pas les alcool forts. On n’est pas dans le pur pot still (le mélange de grain qui caractérise également les whiskys irlandais) mais bien sur un malt unique, cela donne aux whiskys de cette région une finesse bien supérieure aux whiskys irlandais de gamme équivalente. Ici nous sommes en plus dans une version d’exception, single malt, single barrel, l’un des ultimes fût de la distillerie pour la mise en bouteille. Un régal!
A noter que Hogsead sort lui aussi un Littlemil 23 ans de 1990 que je n’ai pas eu le plaisir de gouter.

Arrive le moment où selon moi les choses ont commencé à partir en cacahuète, la dégustation d’une bouteille de Karuizawa 1980 cask strengh à 63°. Karuizawa est une distillerie japonaise mythique qui a cessé sa production en 2000. Le nombre de fûts prêts à être embouteillés doit se compter sur les doigts d’une main. La rareté faisant tout pour le collectionneur, je vous laisse imaginer dans quel état d’excitation ce Karuizawa a mis le salon VIP.
Il doit être 13h30 à peu prêt, Tous les VIP se sont rués sur la bouteille dont je comprends qu’elle sera la seule ouverte aujourd’hui. Il doit rester une dizaine de cl. On est 4, il faut agir !

Ils servent le précieux nectar centilitre par centilitre, j’avertis ManoCornuta et mes potes qu’il va falloir être rapides. Je me dirige vers Jean-Marc, le patron de la maison du whisky, et lui demande de me servir la bouteille, il va la chercher me sert un verre et je vois le verre de ManoCornuta se tendre vers lui, je m’extraie en laissant la place à mes potes en file indienne. Jean-Marc fait un peu la tronche parce qu’il voit que sa bouteille est en train d’y passer. Chacun a eu son centilitre, on sort un peu de la foule qui s’agglutine au bar pour savourer le précieux nectar.
C’est un brut de fût à 63° ce qui est très fort à ce moment de la journée pour mon palais. Une décharge d’alcool au nez, des parfums d’épices fortes comme la réglisse et le clou de girofle, de fruits confits, des notes herbacées et fraiches que je n’ai pas le temps de toutes saisir.
Il aurait fallu faire durer ce whisky et le laisser s’aérer dans le verre pendant un bon quart d’heure pour pouvoir l’apprécier à sa juste valeur. Il faudrait certainement plusieurs dégustations pour lire saisir toute la complexité de ce cask strengh d’exception.
Nous n’avons malheureusement pas ce luxe. Nous sommes pris dans une course ou il nous faudra goûter ce qu’on peut quand on le peut. Nous sommes conscients qu’on passera à coté de certains whiskys mais il nous faut faire des choix et trancher.
Ce Karuizawa a été le premier d’une farandole de whisky, que nous essayerons tous d’apprécier au mieux, mais les verres s’enchaineront un peu trop rapidement pour que cela puisse être le cas. Le prix de n’importe quelle bouteille qui nous est proposée ici est au minimum le double de notre place, je goute des whiskys que je n’aurais certainement plus l’occasion de boire ailleurs, alors je vais tenter de grimper cette belle montagne pendant les 6 heures restantes, sans casser mon rythme, sans faiblir et sans poser un pied à terre.

C’est le moment au moment ou la dernière gouttelette de Karuizawa franchit ma gorge que mes deux précédents potes (ceux que j’ai qualifié de connaisseurs avertis) reviennent des micro-distilleries. J’ordonne au plus proche d’entre eux d’aller chercher sa ration de Karuizawa en espérant qu’il en reste un centilitre pour lui. Son sourire satisfait et son regard confiant viennent à bout de la résistance de Jean-Marc. La bouteille verse son ultime goutte dans le verre du deuxième. C’est finit pour celle-ci mais il en reste bien d’autres à déguster.
Je sors boire de l’eau pour tenter de remettre mon palais à jour. Pour ramener totalement mon palais à zéro je décide de goûter un expresso du bar VIP. Excellent mélange de crus du Brésil, du Salvadore et de colombie. Un pur régal. Mon palais est prêt à repartir !

Je fais le tour des whiskys proposés mais ne sais pas vraiment par quoi reprendre. L’un de mes potes me montre alors que trois bouteilles sont encore closes et qu’il s’agit d’excellents rhums. La transition me paraît parfaite et je pars pour un rhum sud américain incroyable. Je n’ai rien retenu de la fiche technique de ce rhum. C’est simplement beaucoup plus sucré et doux que la plupart des whiskys que j’ai gouté, l’alcool est présent sans prendre le pas sur les saveurs, ce rhum me repositionne en bas de la cote, là ou le Karuizawa m’avait poussé trop loin. Enfin c’était l’intention première puisque je suis reparti aussi sec sur des brut de fûts japonais. :eboue :

Je me décide pour un Yoichi 1991 cask strengh à 62°. ph34r.gif C’est bon, c’est fort, ça tourne en bouche, c’est complexe… Je sirote ça à petite gorgées, on se croise avec ManoCornuta et on tente de comparer les nez de nos deux whiskys. Je parle aussi avec mes autres potes, c’est joyeusement décousu. L’alcool n’y est certainement pas pour rien.
J’enchaine avec un Chichibu en version cask strengh et un Hanyu cask strengh également, on est un peu dans le n’importe quoi et si j’apprécie chacune des gorgées que j’avale, on est plus vraiment dans de la dégustation. ManoCornuta revient vers moi le visage enfiévré pour me dire qu’il a trouvé du café en libre service et me tend une poignée de grains pour mon nez. J’en croque 2 avant de comprendre que je n’ai qu’à les sentir. aaaaze.gif
Cette technique présentée par notre ami Serge Valentin permet de remettre le nez à zéro entre deux whiskys. ManoCornuta et moi passeront donc un certain temps à nous shooter aux grains de café. J’ai gardé un nez assez vif toute la journée, le café n’y est peut être pas pour rien…
Il explore la maison de négoce The Nectar à ce que j’ai compris, a gouté un Ben Nevis qui l’a laissé un peu froid, on est joyeux.

Perdu pour perdu je me décide à attaquer la tourbe qui s’étale devant moi en prenant un Glen Scotia de la presqu’ile de Campbeltown, édité par Silver Seals dans une gamme intitulée "whisky is art", que je ne retrouve pas avec toute la bonne volonté du monde. Introduction à l’iode et à une tourbe légère, ce whisky est un régal absolu. Je suis assez heureux de constater que les whiskys brut de fût ici en dégustation sont remarquablement équilibrés.
Je franchi un bras de mer et me retrouve avec un Caol Ila en main kratos77.gif Incontestablement la distillerie de mes premiers amours en Islay !

On se recroise avec ManoCornuta et je lui dit que je suis faible, qu’on est là depuis moins de deux heures et que j’ai déjà les deux pieds dans la tourbe. Le temps d’un verre d’eau et de quelques shoots aux grains de café, on décide que perdus pour perdus autant y aller franco. Je lui montre un Bowmore 25 ans brut de fût qui me tente bien, et on remarque un brut de fût 12 ans, de cette même distillerie, édité par Signatory Vintage.
On se décide à gouter les deux et à faire tourner nos verres dans un grand élan de camaraderie ymca.gif
On aura du mal à obtenir les verres à cause d’un gros italien qui passe son temps à draguer une VIP américaine au lieu de remplir nos verres. (Je découvrirais par la suite qu’il s’agit de Massimo Righi qui est le directeur de la société Silver Seals, ce qui lui vaudra d’être à moitié pardonné, un homme qui apporte un tel soin à sélectionner ces fûts ne peux pas être entièrement mauvais.)

On fait tourner les Bowmore, je me retrouve avec le 12 ans et ManoCornuta avec le 25, le 12 est bien plus puissant en bouche, le 25 est plus fin et plus équilibré. Mes potes ont commencé à déserter la place. Les deux connaisseurs sont partis faire un tour à l’étage des spiritueux, pour tenter d’y gouter rhums et eaux de vies. Les deux autres sont à l’eau. Je me promet de revenir quand j’aurais décider d’achever mon palais pour déguster ce superbe Laphroaig 15 ans version The Artist que j’avais déjà goûté l’année dernière.

On sort de l’espace VIP, on est un peu attaqué et on va prendre un des petits pains spéciaux en dégustation. On boit de l’eau, on se demande un peu quoi faire. La salle principale avec toutes les distilleries écossaises se trouve à l’étage du dessous. Il reste le japon les US et toutes les distilleries du monde…
Par acquis de conscience on fait le tour de l’étage, pour tomber sur une réplique de la boutique londonienne de la maison de négoce Berry’s. Je manque de faire demi tour en voyant des Glenrothes vahid.gif en vitrine tant j’apprécie peu leurs entrées de gamme. ManoCornuta m’encourage à garder confiance et on se dirige vers le fond de la « boutique » ou les whiskys édités par Berry Bros & Rudd sont présentés.

On ne sait trop quoi prendre, il y a 4 à 5 bouteilles qui sont présentées. On s’approche et le Serveur nous propose un bouteille, mes trois compagnons prennent le whisky proposé (un Clynelish peut-être, je ne sais plus) quand à moi j’opte pour un Imperial de 1991. On s’échange un peu les verres et mon nez me confirme que j’ai fait le bon choix. Imperial est une distillerie du speyside dont l’ensemble de la production à longtemps été destiné aux whiskys d’assemblage. C’est bien dommage quand on goute à ce whisky qui présente un nez très fruité, avec une touche de vanille légèrement épicée. Les fruits confits se retrouvent en bouche. Je suis très agréablement surpris, ce whisky très fruité me laisse en fond de bouche un parfum légèrement épicé comme de la canne à sucre. Je ferme les yeux comme pour mieux savourer les différentes pâtisseries que je pourrais faire avec ce whisky. wub.gif
Assurément un de mes coups de cœur de la journée avec les merveilles du salon VIP et les magnifiques produits de chez Compass Box.
Je ne vois donc pas arriver un joyeux compère qui reconnaît ManoCornuta et avec lequel je me retrouve à discuter avant de savoir comment il s’appelle. Ce jeune homme sympathique tient visiblement un blog de dégustation de whisky et nous invite à échanger nos coups de cœur du jour. Il nous parle notamment de deux whiskys Néo Zélandais qui l’ont marqué. On parle des découvertes du salon VIP, le jeune homme n’a pas accès au salon privé, il nous écoute avec un certain intérêt. Le type nous propose ensuite de venir chez lui partager ses bouteilles qui sont en train de se perdre cdtro.png

Il nous propose de nous connecter sur whisky base pour voir ce qu’il possède et à apporter qq bouteilles chez lui pour dégustation. Ca me brancherait bien dans l’esprit mais je crois que ça va dépendre de sa cave (il a 50 bouteilles, ça part plutôt bien quand même)
Ce petit filou passe son temps à remplir des fioles vides avec les verres qu’on lui sert, il goute une partie sur place, et en emporte une partie pour dégustation sur son blog. J’admire ce sang froid et les poches de son baggy ou s’entrechoquent les fioles, le mec à autant de classe qu’un roumain qui vient à un buffet gratuit avec trois Tupperware, histoire de faire profiter toute sa famille pendant deux semaines, c’est le whisky live, ça n’arrive qu’une fois par an, le mec est beau parce que dans l’effort.
Il fait le salon tout seul, visiblement on est ses nouveaux meilleurs amis et il décide de nous suivre.

On descend donc à l’étage principal après un nouveau passage par la case eau. Notre nouvel ami nous a parlé des whiskys du monde, on y va, en passant sans s’arrêter par la case Ecosse.
Dans la série des distilleries Néo Zélandaises je demande Hellye'rs Road. Je goûte leur 12 ans. La première impression c’est qu’il ne s’agit pas de whisky, les parfums sont acidulés et fruités mais ont un je ne sais quoi de chimique qui me surprend.
Mes camarades m’abandonnent pour aller vers la distillerie indienne Amrut. Une petite bouteille grande comme un flacon de chanel n°5 enferme leur nectar, un whisky avec 300% de part des anges. edhelas2.gif Pour un litre de Sky en sortie de fût il ont du en distillé 4 litres. Je comprends qu’il ne le fasse pas goûter comme ça.

Retour du coté de la Nouvelle Zélande pour le deuxième conseil de notre joyeux drille au pantalon plein (une de ses poches fuit un peu d’ailleurs et je suis surpris qu’il ne se lèche pas la cuisse). Je me retrouve à goûter un whisky de la distillerie the new zealand whisky. Le whisky est un double wood (en gros on le change de fût à mi-parcours)
Je le sens et j’ai envie d’éclater de rire, ce truc n’est pas un whisky, ça sent la fraise tagada, les bonbons de la boulangerie, une odeur de fruit, un peu douceâtre, un peu chimique. Une gorgée et je me marre ouvertement. Un pote de potes nous a rejoint et je lui tend mon verre pour qu’il goute ce truc qu’il qualifiera de « dégueulasse ». Je ne suis pas aussi radical que lui, mais une chose est sûre, ce whisky est très ambivalent. Une personne le place dans ses coups de cœur, une autre dans les whiskys à vomir. Je ne sais personnellement pas trop quoi en penser, c’est très original, mais à part dans une exploration dont le but serait mettre en lumière la diversité des whiskys, je ne vois pas trop d’intérêt à ce truc…. Après je ne suis pas fan de bonbons. cosmoschtroumpf.gif

On se fera la réflexion avec ManoCornuta sur ce type avec son blog en se disant qu’il aimait vraiment les trucs différents, et trouvait qu’un whisky trop classique était sans intérêt.
Sa vision n’est pas loin de se trouver à l’opposé exact de la mienne, j’aime beaucoup être surpris, mais je trouve que s’il est facile de sortir du lot en faisant des whiskys avec énormément de caractère, le grand art consiste à se démarquer par la qualité de sa production tout en respectant l’histoire du produit. Le whisky est un alcool noble qu’on peut réinventer et bousculer, mais sa palette est déjà suffisamment riche pour qu’on ne soit pas obligé de l’amener ou il n’a pas besoin d’aller. Mon coté vieux con sans doute.

Il est plus que temps de rentrer dans la salle principale ou les distilleries écossaises, irlandaises et japonaises nous attendent de pied ferme.

On ne faiblit pas et on file vers la troisième et dernière partie du CR de Yessod
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ManoCornuta
posté 07/10/2014 12:41
Message #1052


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Merci kratos77.gif

Le passage sur le mec avec les fioles dans le pantalon , roumain etc ... neokill@h.gif neokill@h.gif neokill@h.gif

Heureux de savoir que le gros sac qui arretait pas de baver sur les miches de la gonzesse est en fait le Boss de Silver Seals implosion du tibia.gif .

Comme quoi il reserve donc toute sa finesse pour le seul choix de ses nectars , gros cochon va ayoralone2.gif
Spoiler :

Sinon pour faire les presentation le blogueur en question est le mec de La chaine du Whisky sur youtube, sympathique videos courtes en français, sur pas mal d’embouteillage , je vous conseille d'aller y jeter un oeil wink.gif
http://www.youtube.com/user/lachaineduwhisky

Il reste incognito dans ses videos car Prof de chimie hanouna.gif

J'avais echanger sur Fb avec lui, et on s'etait mis d'accord sur un echange de fioles de certaines de nos bouteilles à ce Whisky live justement , ce qui explique qu'il m'est reconnu ! Mais c'est la premiere fois que je le rencontrais, ce n'est pas mon pote . Ce serait en effet cool qu'on le revoit dans une de nos soirée degustation ! Enfin il a interet a aimer le Psg sinon il ne passera pas la porte mad.gif

En extrait sa video qu'il a fait ce jour là aprés nous avoir quitté quelques minutes

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Alain Miamdelin
posté 07/10/2014 12:59
Message #1053


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Citation (Yessod @ 07/10/2014 12:59) *
Le whisky est un alcool noble qu’on peut réinventer et bousculer, mais sa palette est déjà suffisamment riche pour qu’on ne soit pas obligé de l’amener ou il n’a pas besoin d’aller.


41148013dff4d0.gif
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Yessod
posté 07/10/2014 13:43
Message #1054


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Citation (Miam @ 07/10/2014 13:59) *
41148013dff4d0.gif

neokill@h.gif neokill@h.gif neokill@h.gif neokill@h.gif


Non mais sérieusement par contre, je trouve qu'il y a une vraie question derrière tout ça. C'est d'ailleurs un débat que nous avons commencé à avoir avec notre ami aux poches qui font gling-gling. Je trouve que le caractère légèrement irrespectueux de certains maitre de chai est bon pour l'évolution du whisky. Ils n'hésitent pas à le bousculer, à casser les codes, à sortir du rang et à dynamiter les préjugés.
On voit qu'Edradour qui a été rachetée par la maison de Négoce Signatory Vintage a eu nombre de ces bouteilles vieillit dans des fûts incroyables et jusqu'ici jamaie utilisées pour finaliser des whisky.
On a ainsi vu des whisky finits en fût de bourgogne (j'avais du marc dans ma bouteille kratos77.gif ) de porto, xeres, rhums, calvas, mezqual, vins rouges ou blancs..... Cette maison de négoce a par ailleurs sorti une gamme de whisky non filtré à froid, et a aidé les whisky non filtrés à être appréciés du public. Ils ont popularisé les bruts de fût et les ont rendus accessibles aux non initiés.
Tout ceci a été réalisé avec un réel respect de l'identité du produit d'une part, mais aussi avec un réel respect du consommateur. Les bouteilles tirés d'un fût sélectionné par Signatory sont toutes numérotées à la main, les étiquettes sont sobres, le produit est au cœur de tout. Les fûts sont sélectionnés avec soin par les deux fondateurs.
Cette maison de négoce a eu un impact considérable de mon point de vue sur le développement et la popularisation du whisky. De nombreuses distilleries se sont mise à sortir leur propre whisky en version cask strengh en voyant les succès obtenus par Signatory
Bien sûr certaines versions de chez Edradour étaient franchement moyennes, mais on ne fait pas d'omelettes sans casser d'oeufs et depuis que la distillerie a été rachetée par Signatory, on commence à voir arriver des whiskys produits par Signatory de bout en bout.

Idem je vous un culte sans limite à John Glaser wub.gif , le maitre de Chai de Compass Box, qui s'est éperdument moqué des préjugés concernant les blends et a sélectionné avec une attention extrême les single malt et les single grain qui allaient composer ces blends.
Le succès de cette maison est donc directement lié a ces deux principes, respect des produits de base, et respect du consommateur.

Et aux cotés de ces découvreurs qui n'hésitent pas à repousser un peu les limites du whisky, on trouve les whisky japonais. D'un classicisme incroyable, les distilleries japonaises tentent de remettre le produit brut au centre de tout, en apportant un soin inégalé à leur eau, leur orge maltée, leurs alambics, leur fûts. Cela produit des whiskys classiques mais d'une remarquable finesse.
Quand un brit de fût de chez Karuizawa vous balance une grosse droite dans la tronche et qu'on peut percevoir que la main porte un gant de daim souple, on est à la fois dans la force et dans la finesse, on fait un produit pour tous les palais, la lecture en sera différente pour chacun tant la palette aromatique, la complexité et le grand écart entre force et finesse sont grands.
Les meilleurs whiskys d'Ecosse suivent pour moi la même voix, respect de leur tradition, piquée d'une pointe d'audace.

Il est important d'avoir des gens qui sortent du rang, mais il faut avoir une bonne raison de le faire, et si tout le monde sort du rang, vous êtes le rang.
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Alain Miamdelin
posté 07/10/2014 14:15
Message #1055


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Au-delà de la jolie tournure qui m'a fait réagir, je suis tout à fait d'accord avec toi.

Je suis bien moins avancé que vous dans ma découverte de ce monde, mais cette remarque est valable pour à peu près n'importe quel domaine d'excellence (voire artistique).

Le côté innovant/révolutionnaire est vite une excuse pour faire n'importe quoi. Et selon moi, ça ferme vite les portes de l'excellence (même si des fois, par miracle...).

D'ailleurs, il y a deux conception de la perfection pour moi. Certains pensent que la perfection est atteinte quand il y a plus rien à ajouté. Moi je pense plutôt que la perfection est atteinte quand on ne peu plus rien enlevé, il n'y a plus de superflu, que de l'indispensable.
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Yessod
posté 07/10/2014 14:50
Message #1056


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Citation (Miam @ 07/10/2014 15:15) *
Au-delà de la jolie tournure qui m'a fait réagir, je suis tout à fait d'accord avec toi.

Je suis bien moins avancé que vous dans ma découverte de ce monde, mais cette remarque est valable pour à peu près n'importe quel domaine d'excellence (voire artistique).

Le côté innovant/révolutionnaire est vite une excuse pour faire n'importe quoi. Et selon moi, ça ferme vite les portes de l'excellence (même si des fois, par miracle...).

D'ailleurs, il y a deux conception de la perfection pour moi. Certains pensent que la perfection est atteinte quand il y a plus rien à ajouté. Moi je pense plutôt que la perfection est atteinte quand on ne peu plus rien enlevé, il n'y a plus de superflu, que de l'indispensable.

Très belle définition!
Tu parles de forme artistique, je n'ai par exemple de cesse de répéter que l'outil de l'écrivain n'est pas le crayon mais la gomme.
J'en vois d'ici qui vont me répondre que plus personne n'écrit avec un crayon de papier de nos jours et qu'on peut faire des choses formidables avec la suite office, je prends cet exemple pou l'idée.
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Alain Miamdelin
posté 07/10/2014 15:16
Message #1057


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Citation (Yessod @ 07/10/2014 15:50) *
Très belle définition!
Tu parles de forme artistique, je n'ai par exemple de cesse de répéter que l'outil de l'écrivain n'est pas le crayon mais la gomme.
J'en vois d'ici qui vont me répondre que plus personne n'écrit avec un crayon de papier de nos jours et qu'on peut faire des choses formidables avec la suite office, je prends cet exemple pou l'idée.


Définition entachée de deux fautes énormes hanouna.gif

Mais sinon tout à fait d'accord avec toi !
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Yessod
posté 07/10/2014 15:18
Message #1058


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Citation (Miam @ 07/10/2014 16:16) *
Définition entachée de deux fautes énormes hanouna.gif

Mais sinon tout à fait d'accord avec toi !

C'est witchfinder qui relève les fautes pour montrer qu'il est très intelligent, pas moi cosmoschtroumpf.gif
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ManoCornuta
posté 07/10/2014 16:27
Message #1059


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3eme Partie CR Whisky Live 2014

Nous pénétrons donc la mini réplique de la maison de négoce Londonienne Berry’s Bros and Rudd , qui a pignon sur rue pour ses choix de Vins, et qui est également reconnue dans le monde du Whisky pour ses superbes embouteillages et la constante qualitée de ses produits . Vielle de plus de 400 ans , c’est eux qui font le Blend de supermarché Cutty Sark .



C’est Doug McIvor en personne comme sur la photo qui fait découvrir les embouteillages qu’il a sélectionnés pour le Whisky Live , Doug est le responsable de la sélection des Futs chez Berry’s, La photo est pour lui avantageuse dans un premier temps j’ai cru que j’étais en face de baudouin.jpg

Je me rabat très vite sur le Clynelish 1997 .

C’est une distillerie que j’avais tout particulièrement dans le viseur pour ce Whisky live . Et ce n’est pas le superbe Juvenile’s dégusté plus tôt dans la journée et composé à 90% de Clynelish qui allait me faire changer d’avis . Elle est détenue par le groupe Diageo , et fait partie de la troupe des hidden malt , sur lesquels pour l’instant Diageo ne se concentre pas niveau Single Malt , même si cela va certainement changé comme on peut le voir par exemple avec Mortlach qui lui aussi était un hidden malt .

En effet Clynelish est un whisky très singulier ( un caractère cireux et fermier notamment associé aux fruits puissant et une certaines fraicheur ) qui en fait l’un des principaux single malt utilisé pour la gamme de Blend Johnny Walker .

Il existe seulement une version de 14 ans « faune and flora » assez réussi comme embouteillage officiel. Mais cela devrait changer dans les années à venir , comme on peut le voir en 2014 avec Mortlach qui était dans la même situation et qui a vu fleurir sa première gamme d’official Bottling cette année .
Diageo le sait, ce sont des malt très singuliers que les fans de whisky adorent , les embouteillages indépendants de ces distilleries s’arrachent sur le marché . Et même si ce sont deux des principaux « ingrédients » de leurs blends . Ils savent que la gamme d’embouteillage officiel fera forcément un malheur et qu’il sera rentable pour eux de la développer en parallèle . Je reviendrai sur cette distillerie dans la partie concernant la Masterclass .

Ce Clynelish n’est pas décevant je le mets dans les tops de ma journée. Un nez très frais hyper fruité , mais tout en finesse . La bouche est sur le fruits exotique mais aussi cette cire très agréable typique donc de Clynelish , elle apporte une superbe douceur sur le palais . un whisky très élégant .

Yessod, ce vieux singe , a choisi de prendre plutôt un Imperial de 1991 à 46% , voyant la masse se jeter sur le Clynelish. On échange rapidement les verres .Je le trouve magnifique , beaucoup de miel et de fruits confits, la bouche est également magnifique une belle tuerie. Pour cette distillerie du Speyside en sommeil .

J’en ai déjà parlé ici , chez Imperial il y a à boire et à manger: c’est soit pas terrible soit excellentissime , très fruité , floral, à la fois puissant au nez et léger en bouche . Je garde cette référence de coté .J’ai marqué « a acheter » sur mes notes tout comme le Clynelish .

Le cousin de yessod à lui pris un Littlemill de 22 ans , il me fait sentir , ça a l’air d’être également de très grande qualité , très Lowland , avec beaucoup d’agrumes au nez .

Pendant cette dégustation , Une connaissance « facebook » avec qui je discute parfois "whisky" , me reconnait . Vous l’ayant présenté dans le spoiler ci-dessus j’en resterai là .

Ca discute whisky, les minutes défilent vites désormais , l’alcool fait ses effets . c’est son troisième Whisky Live, le mec est une machine , il prend des notes sur un carnet et quand il nous présente ses dégustations de la journée les mots fusent, il parle méga vite , nous sort des notes très précises . Étrange personnage... mais sympathique .

On en débattra sans doute plus tard mais le mecs s’est concentré tout particulièrement sur les whiskies du monde , les bourbons et les autres whiskies de grains. Il a gouté déjà plus de 300 whiskies et semble un peu blasé par le malt Ecossais . Il fait également l’impasse sur les embouteilleurs indépendant , car il estime qu’il faut d’abord connaitre les embouteillages officiels avant d’aller voir ailleurs .

Ce mec est l’antithèse de ma pensée whisky. Ne jurant de mon côté, majoritairement, que par les malts Ecossais et étant persuadé que le meilleur est à trouver chez les embouteilleurs indépendant. Plutôt que chez les embouteillages officiels souvent trop « orientés » par l’industrie des grands groupes propriétaires ( Diageo, Pernod, Bacardi, Grant’s ….) .

Par orienté j’entends par là l’esprit trop marquetés de ces embouteillages quelques fois. On est là pour faire un produit qui va plaire à la masse et qui a une certaine consistance, quelques fois sans doute au détriment de l’identité même de la distillerie ou de certaines de ses originalités .

L’embouteilleur indépendant lui choisit ses futs dans chaque distillerie, des futs qui ont une spécificités et une qualité particulière et qui sont souvent l’essence même de ce que la distillerie est capable de créer. Loin de l’assemblage final orienté que réalisera le Master Blender pour créer un embouteillage, qui respectera un certain cahiers des charges, souvent malheureusement aiguillé par le diktat des services marketing du groupe qui le possède.

Attention ce n’est que mon opinion, et nombreux embouteillages officiels sont de grandes qualités. Je ne remets pas ça en question. Par ailleurs Le marché a changé depuis quelques temps et l’on retrouve de plus en plus de bouteilles non filtrés à froid et de couleur naturelle, c’est positif!
Mais ce n’est pas pour rien si chez les connaisseurs majorité de bouteilles qui s’achètent viennent du second marché, la plupart du temps en version Bruts de futs et provenant souvent d’un Fut unique ( "Single cask") . L’essence même d’un distillat, hasard de la résultante d’un batch de distillation ayant vieilli dans un Futs, ayant lui-même ses propres particularités intrinsèques. C’est cette association de paramètres variable et difficilement maitrisable qui font le destin d’un grand whisky.

Je ne parle pas ici des distilleries indépendantes qui eux font un travail remarquable, dans la tradition le respect du produits . Ce sont aussi certaines d’entre elles, qui n’ont pas peur de faire preuve d’innovations et expérimentations parfois sont très réussies ( Springbank, Edradour , Glendronach, Benriach, Glenfarclas, Kilchoman, Bruichladdich … etc …. ) , IL faut savoir aussi bousculer les codes comme le disait yessod et elles y participent .

Sur les conseils du nouveau venu qui décide étant seul de rester avec nous , nous descendons voir ce qui se passe à l’étage en dessous . En allant, pour commencer voir les whiskies du monde .
A partir de là je n’ai plus de notes, l’alcool fait vraiment effet et c’est une période un peu effacé de mon coté , je vais être bref faute de pouvoir donner plus de détails , heureusement que ce ne fut que passager .

Je retiendrais deux distilleries, la première les Neo zelandais ( oui on fait du whisky au bout du monde ) de Heyller Road , sur le conseils de notre nouveau compère je goute la version du 12ans . Très intéressant, et étonnant… Un coté chimique qui peut rebuter au départ mais au final un odeur de bonbon acidulés extrêmement puissante , comme si l’on mettait le nez dans un paquet de frites haribo cdtro.png , la bouche est en totale cohérence avec le nez , on avale véritablement des Skittels ou autres bombecs genre « langue acidulés » . Moi j’aime les bonbons wub.gif dont dans l’absolu ça m’a plus autant que cela m’a étonné.

La deuxième était l’un de mes objectifs de la journée , Amrut le Whisky indiens qui a fort bonne presse . je pense à ce moment-là que je suis un peu dans le coaltar , difficile d’être objectif sur ce que je goute . j’ai été déçu … J’ai pris un brut de futs histoire de déguster cette distillerie à plein degré d’ alcool et voir ce qu’elle avait dans le ventre .
Or, Le nez fut certes plutôt excellent , très oriental , épicé , original mais la bouche me laisse un souvenir très médiocre . Je pense que c’est plutôt dut à mon état que le whisky en lui-même , bref … à revoir !

A partir de là je bouffe du café neokill@h.gif et je bois beaucoup d’eau. Je parle avec la troupe pendant que yessod goute un peu a tout avec des des expressions de visages de plus en plus interloquées. De mon coté je me repose et me réserve pour la salle des Ecossais/Irlandais/Japonais …. kratos77.gif

http://leforum.culturepsg.com/index.php?s=...t&p=2446557
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Yessod
posté 07/10/2014 16:36
Message #1060


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Putain mais ça parle tellement whisky ce topic!!!!!!! 41148013dff4d0.gif knahos.gif ibr.gif wub.gif wub.gif

Non seulement ça parle whisky mais ça parle philosophie du whisky. Ca parle de vision, de création et d'art. J'en chiale de bonheur.
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