COUPE D'ASIE
Les dix joueurs à suivre lors de la Coupe d'Asie 2019
Ils sont jeunes et prometteurs, méconnus en Europe ou avec une histoire atypique, mais tous seront présents aux Emirats arabes unis en janvier. FF.fr vous propose sa liste des dix joueurs à suivre lors de la Coupe d'Asie 2019.
Akram Afif (Qatar)
Il est la star montante du football qatari et indéniablement le plus gros potentiel du petit vivier de jeunes dont dispose le pays. Encore sous contrat avec Villarreal, il est devenu le premier joueur qatari à évoluer en Liga, lorsqu'il était prêté à Gijon. Aujourd'hui, il est en prêt à Al-Sadd, l'équipe de Xavi et de Gabi. Mais surtout, Afif est un pur produit de l'Aspire Academy, mastodonte local de la formation de jeunes talents. Comme il est de coutume, il est passé par la Belgique et Eupen, et l'ailier de 22 ans a connu toutes les sélections nationales depuis les U19. La Coupe d'Asie lui donnera l'occasion de briller et de convaincre le «Sous-Marin jaune» qu'il doit lui donner sa chance à l'avenir.
Kim Min-jae (Corée du Sud)
Le défenseur central a un point commun avec la star de l'équipe, Heung-min Son. Tout comme le joueur de Tottenham, il était du voyage en Indonésie pour les Jeux asiatiques de 2018. Le sacre de la Corée du Sud en finale a permis à Son d'échapper à son service militaire, ce qui sera donc également le cas pour Kim. Il reste certes encore un novice, sa première sélection remontant à août 2017. Mais s'il n'a pas été sélectionné pour la Coupe du monde en Russie, il est depuis devenu, à seulement 22 ans, un membre important de l'arrière-garde sud-coréenne.
Ritsu Doan (Japon)
L'ailier japonais est voué à être la grande star de la future génération de son pays. Doan a découvert l'Europe à 19 ans en signant au FC Groningen à l'intersaison 2017, d'abord en prêt. Et puis il a été définitivement acheté cet été. Avec son club, il est un élément essentiel, comme il l'est devenu avec les Nippons. Il a ouvert la porte de la sélection nationale en octobre et a pris part à toutes les rencontres depuis. Toutes ses bonnes performances lui ont valu d'être nommé parmi les prétendants au Trophée Kopa. En l'absence de Shoya Nakajima, l'autre feu follet japonais, il aura, à seulement 20 ans, la charge d'animer la ligne offensive de son pied gauche aussi imprévisible que précis. Après la Coupe d'Asie U19 de 2016, la Coupe du monde U20 l'année suivante, il semble fin prêt à confirmer au plus haut niveau.
Wu Lei (Chine)
Alors que la China Super League, le Championnat local, vient de se terminer, l'attaquant du Shanghai SIPG a fini meilleur buteur de la compétition avec 27 buts inscrits en 29 apparitions. L'expérimenté avant-centre chinois évolue aux côtés d'Oscar et Hulk notamment et tout ce beau monde vient d'être sacré champion. Il n'a d'ailleurs connu que ce club depuis ses débuts en 2006. Si la Chine veut être performante et prouver qu'elle peut être une nation importante du football, le succès passera sûrement par lui et ce dès le mois de janvier.
Nguyen Quang Hai (Vietnam)
Il était de la belle épopée du Vietnam dans la version «juvénile» de la Coupe d'Asie, celle des U23, en Chine en janvier dernier. Le pays était arrivé en finale et le milieu de terrain s'y était distingué avec brio. Il avait par ailleurs été désigné meilleur joueur du match. Sa polyvalence et sa vision au cœur du jeu sont une force pour lui et cette équipe du Vietnam très joueuse, qui voudra prouver qu'elle est une des nations montantes en Asie. A 21 ans, il est la véritable sensation des Golden Dragons dans un effectif lui aussi peu expérimenté : avec 23 ans de moyenne d'âge, c'est l'équipe la plus jeune du tournoi.
Chanathip Songkrasin (Thailande)
Avec son club du Consadole Sapporo, «Messi Jay» sort d'une saison de haute volée, lors de laquelle il a été nommé dans l'équipe type de la saison en J-League, le Championnat japonais. Il a hérité de ce surnom - «Jay» - quand il était petit, et son profil, petit et dribbleur, rappelle celui de l'Argentin, toute proportion gardée. Arrivé au Japon en provenance de Muangthong United, un club thaïlandais, d'abord sous la forme d'un prêt, il a séduit son équipe qui a décidé de l'acquérir pour de bon. En inscrivant notamment huit buts, il a été un grand artisan de la bonne saison de Sapporo qui a terminé quatrième du dernier Championnat.
Sardar Azmoun (Iran)
Voilà encore un jeune joueur à la carrière déjà atypique. En juin dernier, après l'élimination de l'Iran à la Coupe du monde, il annonçait prendre sa retraite internationale... à 23 ans. Finalement, quelques mois plus tard, il faisait machine arrière. Aujourd'hui joueur du Rubin Kazan, il a également évolué à Rostov, où il avait aussi été prêté auparavant. En 2016, il se distinguait lors de la tonitruante victoire de son club contre le Bayern Munich (3-2) en inscrivant le premier but des Russes. Il est cité parmi les joueurs qui pourrait bouger lors du prochain mercato et la Coupe d'Asie tombe à point nommé pour se montrer.
Awer Mabil (Australie)
Lui aussi, à 23 ans, a déjà une vie rythmée par les événements marquants et ceux-ci vont bien au-delà du football. Mabil est né de parents qui ont fui le conflit au Soudan du Sud, et avec sa famille, il a grandi et vécu plusieurs années dans un camp de réfugiés au Kenya. Ce n'est qu'en 2006 qu'il débarquait en Australie, à Adélaïde. Il restait deux années en A-League avant de s'envoler vers l'Europe. Cette année, ses performances avec Midtjylland (Danemark) lui ont permis d'être appelé par le sélectionneur Graham Arnold et de porter le maillot des Socceroos pour la première fois en octobre. Contre Oman il y a quelques jours, il inscrivait même son premier but. Les blessures et les incertitudes au sein de l'effectif de l'Australie pourraient même le propulser comme titulaire lors de la Coupe d'Asie... L'occasion, peut-être, d'écrire une nouvelle page de sa riche histoire.
Fahad Al-Muwallad (Arabie)
En septembre 2017, il avait été le héros de toute une nation contre le Japon. Il inscrivait alors le seul but de la rencontre pour qualifier l'Arabie Saoudite au Mondial en Russie. Les Saoudiens terminaient deuxièmes du groupe, devant l'Australie à la différence de buts. Dans le Championnat saoudien, avec Al Ittihad, il a inscrit sept buts en onze matches. Il a également fait partie de la flopée de joueurs saoudiens prêtés en Espagne la saison dernière. Mais comme les autres, l'opération n'a pas été un succès. Il n'est entré que deux fois en jeu en Liga avec Levante, totalisant 26 minutes de temps de jeu.
Omar Al Somah (Syrie)
Il est le serial-buteur du Moyen-Orient. Avec son club d'Al-Ahli dans le Championnat saoudien, le Syrien a inscrit 94 buts en 94 matches. Son succès est frappant, à tel point que la fédération saoudienne aurait envisagé de le naturaliser. Il a aussi marqué quelques buts importants avec la sélection nationale qu'il n'a rejoint que tardivement à la suite de vifs désaccords politiques. Le «rebelle» égalisait dans les ultimes minutes du dernier match de qualification à la Coupe du monde 2018 contre l'Iran pour envoyer son équipe en barrage. Un résultat historique pour la Syrie. Et lors de la double confrontation contre l'Australie, malgré la défaite, il inscrivait un but dans chaque manche.
https://www.francefootball.fr/news/Les-dix-...sie-2019/973692