Voilà, dimanche soir, on attendait Porto et Marseille pour savoir un peu ce que l'équipe valait, on a une première réponse au niveau du caleçon. Anigo ne dirait pas beaucoup mieux, on a beaucoup de mecs qui n'ont pas de couilles. Contre Porto la défaite était aussi footballistique, due à l'adversité et à l'intelligence du milieu adverse, aujourd'hui le nul est juste dû au niveau d'intensité déployé. Equipe qui se fait bouffer dès le début (contre une à qui on permet d'aller au-delà des règles certes mais le fameux folklore de rats-city...), qui joue à deux à l'heure, coaching petite bite. Eh oh, on est en L1, on n'est pas une équipe italienne qui se la joue pépère comme si elle était dans les années 80 là. Nous, on joue notre Calcio, la même intensité.
Au final, un nul, pas catastrophique sur le plan comptable mais putain c'est Marseille en face, tu peux prendre la tête et tu sors une prestation pourrie. Car oui, à 100% notre équipe se doit de déglinguer toutes ces merdes de L1. Un 1994 qui entre et qui se pissait dessus tellement il était en stress...
Bref, on attaque le match avec notre équipe-type classique du moment (T. Motta reviens vite !) et dès le début tu sens que Marseille jouera avec ses armes mais que toi tu auras du mal. Dès le début, tu sais que tu vas jouer pendant un moment à 10 vu que Pastore confirme que c'est bien une petite tarlouze dès qu'il y a un minimum de pression (ah le Huracan - Velez, déjà...). Verratti est pressé, c'est plus dur aussi.
Pas mis outre-mesure en danger jusqu'à la fameuse agressivité de Jallet qui laisse Gignac marquer entre ses jambes. Même Gignac qui doublera la mise car Chantôme, qui doit lui rendre 20 kilos, est à son marquage, WTF ! Entre-temps, merci Zlatan qui marque sur son seul talent. Ah si quand même, pas de Nenê au corner, un nouveau but.
Le fantôme argentin sort, on joue à nouveau à 11, tout du moins on est censé, contre 11 rongeurs car les arbitres n'ont pas voulu voir un gitan mettre une baffe à un Ethiopien. Mais, on fait entrer Gameiro qui a eu le bonheur de marquer deux buts contre des caves. A la Melvut Erding style contre l'homme aux flashs (et jambes ouvertes). Texto, le coach l'avoue : on ne jouera que sur le contre. Pourtant Marseille n'a plus grand chose, il ne jouait que sur la volonté et il est un peu épuisé.
Mais non, allez on tape de beaux petits changements : Armand pour mettre Maxwell au milieu. Paie ton trident au milieu, Matuidi-Chantôme-Maxwell (et ça a dépense plus de 100 M ?). Allez pour finir on rajouter Van des Wiel pour Menez. Joke non ? Ah oui, pour avoir la maîtrise, vrai qu'on ne l'avait pas de manière super stérile depuis quinze minutes déjà. L'équipe sur le papier comme dans le contenu est tout simplement moyenne, ça n'a rien d'un cador. Au final, logique donc de faire nul. Tu ne profites pas de ton effectif (Nenê est puni ?) pour battre ton "ennemi". Choix de merde qui va avec aucune intensité.
Bref, déception. Je veux bien entendre la fatigue, les absences au milieu (Sissoko bordel il peut jouer ou non ?), mais de par certaines décisions, on a avoué vouloir faire nul, avouer ne pas vouloir plus que ça du ballon.
Encore des lignes séparées de 25m, une défense qui joue à ses 15m par moment ! Le milieu n'y était pas, on en revient à Sissoko ? Pas partisan de dire, c'est la faute du losange, etc., si les joueurs coulissent bien et les mecs de devant ne sont pas trop cons, on a montré que ça pouvait le faire, mais faut être cohérent. Tu ne joues pas alors avec ta défense dans ta surface. Tu ne joues pas pour avant tout contrer.
Déception donc au niveau du manque de mouvements chez certains quand on a la balle et du manque d'envie tout simplement chez d'autres.
Sirigu : peut rien sur le premier but, peut-être davantage sur le second. Sort bien une frappe de Kaboré. Met l'équipe en difficulté sur une relance au pied. (6)
Jallet : premier but où il en veut pas assez et pathétique techniquement toute la rencontre. (3)
Alex : laisse Ayew mettre sa tête car il en veut moins. Symptomatique. Passif comme beaucoup d'autres. Sinon pas si à la ramasse que ça (4).
T. Silva : une relance toute pourrie à nos 35m qui aurait pu nous mettre en difficulté. Gignac réussit à tirer (certes en déséquilibre) d'entrer de match face à lui. Sinon à essayer de relancer proprement. (5).
Maxwell : trop moyen dans l'utilisation du ballon avec son fameux "je reviens vers l'intérieur pour faire une passe en retrait". Allez tire le corner sur le but de Zlatan. Sinon beaucoup trop neutre et gentil dans les duels (4.5)
Verratti : une perte de balle comme souvent d'entrée dans le match sur une mauvaise passe. Pris par le pressing adverse. Moins clairvoyant et surtout sans solution, il tente trop la passe difficile. Fatigué. Sorti pour éviter le rouge car sur l'action précédente où T. Silva prend jaune, il est à la limite. (4,5)
Chantôme : beaucoup trop neutre à la fois dans la récupération et, surtout, dans l'utilisation du ballon. Récemment il a eu 100% de passes réussies... s'il y en a 85% vers l'arrière. Dépassé, comme tout le milieu. (4.5)
Matuidi : lui on le voit beaucoup car c'est le seul qui ne recule pas systématiquement devant le porteur de balle. Court, avance, et permet à l'équipe de gratter quelques ballons, même si, comme ses coéquipiers car c'est forcément un problème surtout collectif, il a souvent été dépassé au milieu en première période. Il a été mieux repositionné devant la défense, où il ne faut pas trop porter la balle. (5)
Pastore : première passe à dix mètres directement sur un Marseillais. La suite du même acabit. Ridicule. Doit se faire défoncer, peut-être qu'il comprendra certains trucs. Le foot n'est pas qu'un jeu, il n'est plus en U19, c'est son job. Tant qu'il n'aura pas conscience de ça dans les affiches, au placard. (1)
Zlatan : il sauve le match sur deux coups de butoir. Sinon à créer quelques décalages même si parfois un peu lent et portant trop le ballon. Dommage qu'il joue mal le coup avec Gameiro quand il prend la balle au jeune marseillais qui se chiait dessus. (7.5)
Menez : trop effacé, n'a quasiment rien fait, pas trouvé et donc pas assez disponible. Il offre quand même un caviar à Gameiro pour sauver son match. (4,5)
Gameiro : mauvais dans toutes ses entreprises techniques, où, miracle, quand il arrivait à garder la balle, sa protection ridicule (fou à ce niveau) lui faisait la perdre directement. N'a pas le droit de se précipiter sur sa plus belle occasion, come on, la frappe va à deux mètres du poteau. (4)
Armand et Van der Wiel : blagues du coach, pas forcément drôles.
Marseille a fait son match, celui qu'il devait faire, en essayant de jouer mais surtout en en voulant plus. Après, on doit les plier une fois fatigué.