À partir de 1981, sous la présidence de François Mitterrand, la gestion des enseignants d'EPS réintègre l'Éducation nationale, et doit donc officiellement se conformer à l’école, lieu de transmission de connaissances par excellence. La multiplication des activités physiques sportives et artistiques (APSA) impose également d’enseigner plutôt la compréhension de l’action motrice pour permettre à l’élève de l’adapter à toute situation nouvelle.
L'EPS continue son évolution en s'appuyant sur des concepts comme celui de neuro-motricité, de processus d'apprentissage et sur la notion de plasticité du cerveau. Avec l'apport de la didactique de l'EPS et des travaux d'écriture des programmes (depuis 1983, création de la commission verticale EPS, puis du groupe technique disciplinaire et enfin du groupe d'experts), la discipline a un nouveau pas à franchir : élaborer et utiliser les fondamentaux de chaque activité sportive comme référents des savoirs à apprendre. Après les textes de 1985 à 1988 qui prolongent l'introduction du sport dans la programmation de l'EPS (débutée par les instructions de 1962 et 1967), la publication des programmes 1996-1998 pour les collèges et 1999-2002 pour les lycées constitue une étape importante vers l'état actuel des textes officiels qui structurent aujourd'hui administrativement les contenus de l'éducation physique.
L'EPS, mieux organisée par les textes officiels, repose toujours sur l'évolution réalisée entre 1970 et 1980. Les sports et la compétition sont toujours les supports des séances et programmes. Elle repose toujours sur les vingt années où les enseignants eux-mêmes, au travers de stages ont complètement transformé et reconstruit leur discipline rejetant la théorie de la réceptivité des savoirs pour aboutir à une EPS s'appuyant et fusionnant sur les deux théories, constructiviste et cognitiviste.