« Content du travail accompli »

Directeur de la formation et de la préformation du PSG depuis 2005, Bertrand Reuzeau (45 ans) avait pris en charge la réserve en 2007 en remplacement de Vincent Guérin. Décidé à prendre du recul, il s’installera pour la dernière fois sur le banc à Bourg-Péronnas. Son successeur sera désigné au terme de rendez vous qui se poursuivent actuellement au camp des Loges.

Pourquoi renoncez-vous à entraîner la réserve parisienne ?
BERTRAND REUZEAU. Je voulais prendre un peu plus de recul pour suivre au mieux les joueurs et les éducateurs au quotidien. Et aussi pour être présent sur les matchs des jeunes le week-end. En suivant la CFA en déplacement, parfois sur deux jours, c’était souvent impossible. J’aurai aussi plus de contact avec les familles et une meilleure vision d’ensemble.
Aurez-vous un pincement au coeur ce soir après le match ?
Je ne sais pas. En tout cas, pour l’instant, je n’y pense pas, je suis à fond dans le boulot. Sans doute que cela me fera un petit quelque chose de ne pas être à la reprise de l’entraînement du CFA.
Quel bilan tirez-vous de ces quatre saisons à la tête de la réserve ?
J’ai surtout une grande satisfaction, celle de ne pas être descendu en CFA 2, contrairement à d’autres réserves de grands clubs comme Bordeaux, Rennes ou Lille. Et puis, j’ai pris du plaisir à suivre les jeunes dans leur cursus, de voir qu’il s’est concrétisé par des contrats pros, de les avoir vus progresser. Je suis content du travail accompli.
Nourrissez-vous des regrets ?
Juste un petit, c’est de ne pas avoir été en finale des réserves pros l’an passé. Les U 17 et les U 19 étaient aussi en finale, il a fallu que je fasse un choix, j’ai dû me passer d’éléments importants et on a perdu en demie contre Lyon. Mais ce fut une très belle saison tout de même.
Et la plus difficile ?
Peut-être cette année. J’étais un peu inquiet, et mes craintes se sont confirmées quand nous n’étions pas bien cet hiver. Heureusement le staff pro a donné un coup de main, a été à l’écoute. Le club a réagi au bon moment.
Qu’attendez-vous du match à Bourg-Péronnas ?
Aucune des deux équipes n’a de pression. J’espère que ce sera une belle fête du football.
PROPOS RECUEILLIS PAR LAUREMT MANSART

Arbitre : M. Duvoid.
PSG : (parmi) Sail, Salamone - També, Paupin, Landre, Diarra, Traoré - Baldé, Makhedjouf, Nguema, Touré, Hery, Samnick - Coulibaly, Ayina, Kamghain. Entr. : Reuzeau.
Bourg-Péronnas : (parmi) Scanella, Callamand - Joassy, Goyon, Christophe, Heyninck, Perradin - Berraud, Cobret, Bailly, Nanou, Sauchay - Benchaïb, Tavares. Entr. : Della Maggiore.

RENTRÉES. PSG : Salamone, Hery et Samnick (choix) ; Bourg-Péronnas : néant.
ABSENTS. PSG : Areola (doigt), Qasmi (sélection Maroc) ; Bourg-Péronnas : Ben Meloucka (pubalgie), Barbet et Beineix (chevilles).

FC BOURG-PERONNAS 2 - PARIS SAINT-GERMAIN 2. Du grand spectacle pour finir
Publié le 29/05/2011 à 00:00

Le nœud au ventre et la gorge serrée, Boris Berraud a reçu avec beaucoup d’émotion l’accueil du public pour sa dernière sortie sous les couleurs du FC Bourg-Péronnas. Tandis que ses partenaires ont tous revêtu à l’échauffement un T-shirt floqué de son n° 10 et de l’inscription « Merci Boris », le stade tonne sous les applaudissements au coup d’envoi donné par sa fille Romane, 5 ans. La tribune, copieusement garnie, déploie ses tifos avec le même slogan et se teinte d’azur. Le capitaine emblématique des Bleus, le dernier grognard des épopées de coupe de France et de la montée en National, le maître-à-jouer du FCBP, le plus grand joueur de l’Histoire du club est salué par la haie d’honneur de l’école de football, quatre-vingts gamins qui n’ont d’yeux que pour leur idole.

À cet instant, « Bo » est sur un nuage, tout près des rares absents à ce festin : son papa, bien sûr, mais aussi Farouk et Guillaume, ses « frères ». Son esprit, comme ses yeux, se brouille. Il est temps que cela termine. Ou plutôt que le match commence. Le capitaine a des fourmis dans les jambes et il ne va pas tarder à le démontrer, fidèle à ses habitudes.

La première période est tout à l’avantage des Bressans, et la première occasion à l’actif de… Berraud, qui, du pied gauche depuis l’entrée de la surface ! Se fait déjà regretter en obligeant Sail à cueillir le ballon dans sa lucarne (3 e). Comme aux plus beaux jours, Boris bat la mesure, multiplie les caviars, favorise les démarrages de ses partenaires, Tavares (22 e, 24 e) et Benchaïb (27 e) dans les intervalles, qui font peser un danger permanent sur le but parisien. Les hommes d’Hervé Della Maggiore récitent une partition sans la moindre fausse note, en régalant leurs supporters. Pourtant, sur un contre mené sur l’aile droite par Kamghain, le PSG ouvre la marque avant la demi-heure, N’Guéma surgissant devant Goyon et Callamand pour pousser le ballon au fond des filets (29 e). Mais le FCBP n’est pas disposé à ce qu’on vienne gâcher la fête de son phénoménal capitaine, qui s’invente encore une passe d’horloger vers Benchaïb, repris in extrémis par Traoré plein axe (33 e). Goyon monte à son tour pour tenter de forcer la décision en créant le surnombre, mais cette fois, Benchaïb marche sur le ballon (40 e). Qu’à cela ne tienne. Sur une balle récupérée dans sa moitié de terrain par Tavares, Benchaïb place un nouveau démarrage dans le dos de la défense parisienne avant d’être bousculé par ce même Traoré. M. Duvoit n’hésite pas un instant en désignant le point de penalty. Boris s’empare du ballon et remet les deux équipes à égalité en prenant Sail à contre-pied juste avant le repos (45 e).

La seconde période est un délice pour le public entre deux équipes pareillement animées par la volonté de construire et d’aller de l’avant. Paupin est tout près de relancer le PSG en débordant sur le côté gauche avant d’écraser un centre-tir sur le poteau gauche de Callamand (47 e). Un avertissement sans frais pour les Bressans qui reprennent leur travail de sape sur la défense parisienne. Et sur une balle en cloche de Benchaïb vers Bailly, difficilement repoussée au point de penalty, Tavares arrive lancé pour donner l’avantage à son équipe d’une frappe surpuissante (56e). Le public exulte, dans une ambiance de kermesse qui semble dynamiser davantage encore les Bressans. Bailly (69 e), Berraud (71 e), Tavares (73 e) échouent de peu sur des balles de break. Callamand n’est pas en reste en devançant Coulibaly à la réception d’un centre de Kamghain (76 e). Le public se régale, en veut encore et toujours plus. C’est le moment que choisit Hervé Della Maggiore pour offrir à Nanou, également partant, l’ovation qu’il mérite (80 e). Boris, lui, n’en a plus pour très longtemps. Il se distingue encore en déposant un corner sur la tête de Tavares (84e), avant de placer lui-même son crâne pour reprendre un centre de son partenaire dans la minute suivante (85 e). Avant de sortir sous une ultime haie d’honneur de ses coéquipiers et l’ovation debout des 2 000 supporters présents. Le match, lui, n’est pas encore terminé. Sauchay, son remplaçant, profite d’un contre pour placer un lob sur Sail qui est tout près de faire mouche (90 e). Lorsqu’au bout du temps additionnel, sur un duel entre Goyon et Coulibaly, l’arbitre signale une faute de main du défenseur bressan, en indiquant à nouveau le point du penalty qui permet à Rimane d’arracher un match nul finalement anecdotique (90 e + 4).

Emmanuel Marquez

Au stade municipal de Péronnas, FC Bourg-Péronnas et Paris S-G font match nul 2 à 2 (mi-temps 1-1).

Arbitres : M. Duvoit assisté de MM. Yahya et Bourbon.

1 600 spectateurs.

Buts : Berraud (45 e), Tavares (56 e) pour le FCBP ; N’Guéma (29 e), Rimane (90 e + 4) pour le Paris S-G.

FC Bourg-Péronnas : 1. Callamand – 2. Joassy, 3. Courtois, 4. Perradin, 5. Goyon – 6. Cobret, 7. Bailly, 8. Nanou (puis Heyninck, 80 e), 9. Tavares, 10. Berraud (cap.) (puis Sauchay, 88 e), 11. Benchaïb.

Entraîneur : Hervé Della Maggiore.

Paris Saint-Germain : 1. Smail – 2. Tambe, 3. Paupin, 4. Rimane, 5. Traoré – 6. Makhedjouf (cap.), 7. Ayina (puis Héry, 70 e), 8. Baldé, 9. Coulibaly, 10. N’Guéma, 11. Kamghain.

Entraîneur : Bertrand Reuzeau.

Le PSG n'a rien lâché

Mené au score dans le temps additionnel, le PSG n’a rien lâché, jusqu’à obtenir l’égalisation sur un penalty de Rimane.
Cet ultime résultat nul permet aux joueurs de Bertrand Reuzeau de boucler la saison sur une belle série de sept sorties sans défaite (5 succès, 2 nuls). « On voulait finir sur une bonne note, c’est fait », savoure le coach. A.Z.

BOURG-PÉRRONAS - PSG ( b ) : 2-2 (0-1). Spectateurs : 500. Arbitre : M. Duvoid. Buts. Bourg-Perronas : Berraud (44e s.p.), Tavares (57e) ; PSG : Nguema (27e), Rimane (90e +4 s.p.)
Bourg-Pérronas : Callamand - Joasy, Courtois, Perradin, Goyon - Cobret, Bailly, Nanou (Heyninck, 80e), Berraud (Sauchy, 87e) - Taraves, Benchaib. Entr. : Della Maggiore.
PSG : Sail - Tambe, Rimane, Traoré, Paupin - Balde, Makhedjouf, Ayina (Hery, 69e), Kamghain - Nguema, Ayina. Entr. : Reuzeau.

Non, Khalifa, un Malien arrivé cet hiver.