Depuis 2013.
C'est l'histoire d'un petit qui veut (re)devenir grand.
La question est la suivante: malédiction ?
2013
Après avoir réalisé 5 victoires en 6 matchs de poule (une défaite à Porto), puis dominé Valence en huitièmes, grâce notamment deux buts de Lavezzi et un but de Pastore, nous voilà en quarts de finale.
Barcelone
Paris joue contre Barcelone, sous Ancelotti. Thiago Silva est déjà capitaine. Ibra, soit-disant l'homme qui disparaissait dès qu'il y a de l'enjeu au niveau Européen, nous porte au match aller avec un but et une passe décisive pour Matuidi à la dernière minute du temps additionnel. 2-2 au Parc. Messi se blesse et ne joue que la première mi-temps. Le PSG semble béni. Les fins de matchs semblent alors nous sourire.
Après ce magnifique 2-2 au match aller, nous sommes à 90 minutes de passer pour la première fois en demi-finale de C1. Déjà, l'équipe "type" ne sera pas au complète, Matuidi qui était énorme à l'aller est suspendu pour ce match.
Pastore ouvre le score, Messi est sur le banc, blessé, l'exploit se dessine. A la 65ème minute, Iniesta fait la première frappe cadré du match barcelonais. Maitrise défensive. Lucas est intenable et multiplie les courses folles.
Nous avons passé la 70ème minute quand Messi, à peine rentré en jeu, mets David Villa sur orbite pour servir Pedro... 1-1.
Une première qualification qu'on rate pour pas grand chose, l'Europe nous redoute et nous prenons rendez-vous pour l'année suivante. Une magnifique bataille face à un favori, grand d'Europe... Gardons en tête néanmoins que le Bayern Munich pulvérisera le Barça en demi-finale.
2014
Laurent Blanc est arrivé. Après un 8ème de finale dominé de la tête et des épaules contre Leverkusen, Chelsea et Mourinho nous attendent en quarts. On ouvre le score dès le début du match par Lavezzi mais on offre un pénalty ensuite. David Luiz, qui voulait sans doute venir jouer au PSG, mais qui jouait encore à Londres, réussit un but contre son camp. Puis Pastore, rentré à cinq minutes de la fin, réussit un festival qu'on a encore tous en tête et nous voilà avec deux buts d'avance 3-1. Les fins de matchs sont alors encore de notre côté.
Le match retour commence par la perte d'Eden Hazard en début de match côté Chelsea. Sauf que Schürrle, entré à sa place, fait un gros match (comme rarement il en a fait) et permet à Chelsea d'être à un but de la qualification. Chelsea fait deux transversales, Paris est absent et défend beaucoup. Cavani rate tout. Cabaye remplace Verratti à la 55ème. Demba Ba rentre. La suite est connue.
Encore une fois, le onze type était amoché, d'Ibrahimovic cette fois. On parle alors de manque d'expérience.
2015
Après les poules où nous réussissons à battre Barcelone au Parc tout en terminant second du groupe (Messi et Neymar marquant à l'aller et au retour), c'est Chelsea qui revient nous dire bonjour, cette fois en 8ème. Chelsea, qui domine le redoutable championnat anglais avec un duo Fabregas - Diego Costa qui marche bien.
Chelsea
A l'aller, à domicile, Paris domine le match. Ivanovic, qui nous avait déjà fait mal l'année précédente avec une touche longue menant au but de Schurrle, ouvre le score contre le cours du jeu, sur la seule frappe cadrée de Chelsea du match. Cavani égalisera sur une belle tête, mais ce qu'on retiendra est une flopée d'occasions parisiennes stoppée par Courtois, avec 6 arrêts décisifs. 1-1
Le match retour commence sans Lucas et Aurier. Mourinho avait la veille fait un discours, bien senti, sur l'arbitrage à avoirn et l'arbitre Kuipers (qu'on retrouver à Naples en 2018) se fait pliaisir et expulse Ibrahimovic, directement, sur un tacle pourtant peu dangereux. Diego Costa donne des coups, en prend aussi. A dix, Paris ne semble pas du tout dominé et parvient même à se créer la meilleure occasion: Cavani fait un sublime crochet, puis tire sur le montant. Et voilà qu'à la 81ème, Cahill plante. L'histoire se répète ? Que neni. Lavezzi entre en jeu à la place de Verratti, centre et David Luiz, passé de notre côté à l'intersaison vient nous redonner espoir d'un coup de tête surpuissant.
Prolongations. Diego Costa, qui aurait du être expulsé depuis longtemps, continue à nous pousser à bout. Thiago Silva fait une main dans la surface, assez inexplicable. Hazard transforme l'offrande. Il reste alors 7 minutes de jeu quand notre capitaine se rattrape et nous offre un match nul qui nous permet de retrouver à nouveau le Barça en quarts. 2-2
Barcelone
Thiago Motta, Verratti et Ibrahimovic sont absents. Thiago Silva vite blessé. Autant dire que sans ces 4 cadres de l'équipe, le match à tourner au vinaigre. 1-3 au Parc dès le match aller, la messe était déjà dite. Neymar et Luis Suarez par deux fois nous donnent peu d'espoir. Neymar, à nouveau, nous en mettra deux au match retour au Camp Nou. Game over.
2016
Encore une fois deuxième du groupe derrière un club espagnol (le Real cette fois), c'est à nouveau Chelsea qui vient faire barrages en huitième. Cette fois, pas de Mourinho, le club londonien est à la dérive en championnat et Hiddink est venu à la rescousse.
Chelsea
Un Trapp excellent (un réflexe énorme sur une tête de Costa), une défense 100% brésilienne sereine (Marquinhos, David Luiz, Thiago Silva, Maxwell) où le capitaine est au sommet, un milieu porté par la justesse de Verratti, de retour de blessure, et une attaque de feu. Lucas, Di Maria, Ibra. Enfin, Cavani en remplaçant buteur dès son entrée en jeu à un quart d'heure du terme. Un coup franc de Zlatan, ras de terre, nous avait auparavant permis de prendre l'avantage, avant d'être rejoint par un but d'Obi Mikel sur corner. 2-1 au Parc.
Au match retour, à Londres, Rabiot nous permet d'être confiant dès la 16ème minute. Chelsea a alors mis le pied sur le ballon. Trapp fait, à nouveau, un superbe match et nous sauve à de nombreuses reprises. Willian et Hazard semblent reprendre le dessus sur la défense parisienne. Diego Costa est à nouveau une plaie pour les défenseurs brésiliens et égalise. Mais il sort blessé au milieu de la seconde période. Et le match tourne. Ibrahimovic profite d'un caviar de Di Maria et le match est plié. Ibrahimovic, but à l'aller, passe décisive + but au retour. Décisif dans les grands matchs alors ?
Pour la première fois, le PSG enchaîne quatre quarts de finale de LDC. Une première pour un club français.
Manchester City
La valse des absents continue. C'est à nouveau Marco Verratti qui manque à l'appel. Et sans son maitre à jouer italien, Paris est brouillon. Le Manchester City de Pellegrini est un gros morceau, mais tout comme le PSG, il ne réussit jamais vraiment son parcours européen. C'est le duel des nouveaux riches, le duel géopolitique des émirats, malheur au vaincu. Et pour la première fois, Paris est vraiment favori en quarts. Laurent Blanc titularise Aurier, de retour pour la première fois après un ban court et l'épisode Periscope.
Paris commence bien le match, pénalty dès la 12ème minute obtenu par David Luiz. Ibrahimovic, pourtant si régulier dans ce domaine, perd son face à face avec Joe Hart. Le début d'une soirée brouillonne, où les erreurs vont se succéder de part et d'autres, où l'enjeu brime clairement les débats. Le milieu de terrain parisien Rabiot, Matuidi, Thiago Motta, est méconnaissable. Matuidi est l'image de ce milieu en berne avec des imprécisions tout au long de la partie: il rate d'abord une passe en rendant le ballon à City et De Bruyne en profite pour ouvrir le score. Puis se signale par un centre mal réalisé qui anéanti une situation énorme qui aurait dû amener un but. Cavani et Di Maria sont passés au travers du match avec du bon mais surtout du moins bon. Et c'est Ibrahimovic qui nous sauve, en contrant une passe de Fernando directement dans le but: un gag. Mais l'attaquant suédois rate tout le reste de ses occasions, et le fantôme des gros matchs ratés européens ressort sur le devant de la scène.
Le match termine sur un 2-2 après un but de Rabiot et un but de Fernandinho profitant d'un dégagement dans l'axe complètement raté d'Aurier. Beaucoup d'erreurs, et beaucoup de regrets car il y avait la place pour faire beaucoup mieux.
Le match retour est mémorable. Blanc sort un 3-5-2 de nul part avec un Aurier axial droit (mais qui se retrouvera axial gauche par moment...). Un bis répétita pour Blanc qui avait déjà tenté l'inédit d'un système à la tête des bleus quatre ans plus tôt. David Luiz, Matuidi sont suspendus. Verratti toujours blessé. La première mi-temps est une purge, indigne du club parisien. La blessure de Motta en fin de première période vient sauver le match et forcer Blanc à changer de configuration tactique. Aurier, complètement perdu à son poste, est clairement à la peine. Mais à la mi-temps, il suffit toujours d'un but parisien pour se qualifier. Ce but n'arrivera jamais, et pire, De Bruyne achèvera le club parisien d'une belle frappe, où comme d'habitude les parisiens regardent et laissent toute liberté au frappeur. Deux matchs où le PSG est extrêmement brouillon. Un échec retentissant qui coûtera sa place à Blanc, pourtant fraichement prolongé.
2017
C'est le début des échecs en huitième de finale. Le début de l'après-Ibrahimovic. Le début d'Unai Emery.
Barcelone
Qui a besoin d'avoir la mémoire rafraichit ? Un match aller légendaire où Di Maria, titulaire non habituel, porte Paris avec deux buts magnifiques. Draxler et Cavani qui subliment le score. Le Parc en fusion. La qualification acquise. Les médias admiratifs. L'absence de Motta n'est pas ressenti, celle de Thiago Silva non plus. La célèbre MSN est mangé par la défense parisienne (Messi particulièrement par Kimpembe). 4-0
Le retour sera aussi légendaire, si ce n'est plus. Sans revenir sur les détails, on notera des buts gags en pagaille, des erreurs successives de l'arbitre qui coûtent la qualification aux parisiens. Une impression de peur dans les têtes de nos joueurs. Un but encaissé à la dernière minute. Un mot espagnol répété partout depuis. De cette équipe titulaire, 8 joueurs étaient encore dans le groupe parisien en 2019 (en excluant Rabiot). Les remplaçants ont eux tous disparus hormis Nkunku et Areola.
Est-ce le début de l'explication de la défaillance collective, en match couperet, que nous avons pu connaitre dans les années qui ont suivi ? Ce fut un vrai naufrage collectif, bien aidé par l'arbitrage.
2018
Real Madrid, l'absence de Neymar, l'arbitrage encore une fois défavorable.
2019
Manchester United
Le symbole de toutes ces années cumulées:
> Absence de Neymar et Cavani
> Kehrer, Buffon en mode gag
> Arbitrage défavorable
> But à la dernière minute qui change le nom du qualifié
> Des erreurs en pagaille offensivement
> Des buts pris sur les seules (demi-)situations adverses
Bien que Manchester United soit l'échec le plus frais, quel est pour vous, quel est le plus gros échec ? Que retenez-vous ? Est-ce que certains joueurs, présents lors de ces échecs, doivent partir ? Et comment voyez-vous la prochaine épopée européenne parisienne ?