Afin d'ouvrir le bal, on commence par une future star en devenir de la section féminines.
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Exclu CulturePSG.com - Entretien avec Aurélie Conforti.
CulturePSG.com vous propose de découvrir un des visages de la section Féminines, celui de la capitaine de la réserve, qui évolue en Division d'Honneur de la Ligue d'Île-de-France. Du haut de ses vingt-trois années, elle est aussi meilleure buteuse de la division avec neuf buts au compteur, dans une équipe qui caracole en tête du classement avec quatre succès en autant de matchs. Entretien avec la charmante et déterminée Aurélie Conforti.
CulturePSG.com : Bonjour Aurélie. Tout d'abord, pour vous présenter, pourriez-vous nous décrire votre parcours footballistique ?
Aurélie Conforti : Bonjour à tous. Je suis entrée dans le monde du football très jeune. Tout a commencé lorsque je voyais du haut de ma fenêtre, à Aubervilliers, les jeunes de mon quartier pratiquer le football.
Au fur et à mesure, je me suis prise au jeu et de là le ballon est devenu mon moyen d’expression. Il m’a permis de réaliser des objectifs et de m'épanouir étant toute jeune.
Cette discipline a été pour moi un moyen de décompresser.
Plus précisément, j'ai débuté il y a seulement 8 ans au sein du club de la Courneuve, en Seine-Saint-Denis. J'ai intégré ce club grâce à des amis qui avaient parlé de moi aux dirigeants mais j’y suis allée sans grande ambition.
Le football joué des quartiers et celui d'un club n’était pas le même, mais je m'y suis tout de même fait une place. L’intégration tardive dans un club s’explique par la dureté de la vie dans un milieu dit difficile, mes parents n’aimaient pas le fait de me savoir rentrer tard et seule le soir. Mais le dialogue s’est ouvert et mes mots et mes ambitions leur ont fait comprendre qu’il était temps de me laisser prendre mes décisions et de découvrir le monde. De là, mon envie d'atteindre les sommets est arrivée assez vite, d'où mes démarches pour intégrer le club de la capitale, en contactant Monsieur Nogues ( NDLR : Délégué Général pour la section Féminines de l'Association PSG ).
Êtes-vous sous contrat avec le PSG ?
Il n'y a que très peu de contrats professionnels dans le football féminin. Je suis, comme l'ensemble de mes coéquipières, titulaire d'une licence amateur annuelle.
Quelles sont vos ambitions au sein de l'équipe DH ?
Depuis maintenant deux ans, j’ai été désignée, par mes camarades de jeu et le staff ( NDLR: dont Julien Rigoux et Pierre-Yves Bodineau ) , capitaine de l'équipe de division d'honneur. Ce rôle me tient très a cœur et je pense faire véhiculer les valeurs dont le club lui-même souhaite nous faire part lors de notre intégration au club. Mes ambitions en DH sont d’emmener l’équipe le plus haut ( remporter le titre ), de se dépasser et de surmonter toutes les épreuves ensemble tout en véhiculant des valeurs.
Avez-vous pour ambition de devenir joueuse professionnelle ?
J'entame aujourd'hui ma cinquième saison au sein du PSG et mes ambitions de devenir professionnelle vivent toujours.
Pensez-vous pouvoir intégrer durablement l'équipe type de Division 1 ?
La D1 est la raison qui m'a poussée à rejoindre le club. Évoluant en DH, l'équipe 1 reste mon objectif à atteindre. Mon intégration se fait petit à petit depuis la fin de saison de l'année dernière.
Pour parler un peu de l'équipe, quels sont les rythmes d'entraînement de la section ? Sont-ils d'un bon niveau pour une équipe comme le PSG, qui aspire a devenir un grand club français ?
Nous nous entraînons, pour le groupe qui joue en DH, trois fois par semaine.
Les entraînements restent à la hauteur de l'image et du niveau de qualité du club.
Chaque entraînement nous permet de progresser et d'aller au bout de nos efforts physiquement et mentalement.
Comment est perçue la "Serial-buteuse" de l'équipe réserve du PSG au sein du club et de vos partenaires de l'équipe D1 ?
Je suis vue comme une joueuse prometteuse avec des qualités à exploiter, d'après les dires de certains. Beaucoup de personnes encadrant notre équipe m’ont permis de réaliser de belles choses, d’aller au bout de moi-même et m'ont soutenue dans les moments de doute.
Entre l'équipe fanion et l'équipe réserve, il nous est difficile de se jauger quand nous sommes sur deux terrains différents, que ce soit en matchs ou aux entraînements. Je ne peux m’avancer sur ce que mes partenaires de D1 pensent de mes performances, mis a part quelques filles qui m’en ont fait part lors de mes entraînement au sein de leur groupe. Il n'en ressort que du positif. C’est aussi ce qui m'a aussi permis de comprendre que la D1 n’était pas inaccessible bien au contraire. Le coach de la D1 ( NDLR : Camillo Vaz ) reste attentif à chacune d’entre nous.
Des avis de vos proches, famille et amis ?
Mes amis restent très fiers de moi, le PSG étant l’équipe qu’ils soutiennent en général, le fait de représenter l’une des équipes féminines les rend à la fois curieux et fiers.
Ils me soutiennent et me demandent toujours « A quand l'équipe de France ? » .
Ma famille reste très intéressée par mon intégration dans le club de Paris. Ma mère assiste d’ailleurs dès que le temps le lui permet à nos rencontres. Son sourire est ma victoire.
Quel est le niveau de la DH Île-de-France ? Y a-t-il une énorme différence avec les divisions supérieures ?
Sans grande prétention, le niveau de la division d'honneur en Île-de-France est d'un niveau régional certes, mais il reste élevé par rapport aux autres régions car le football féminin reste, en Île-de-France, un secteur important à développer, d’où l’intérêt porté par certains clubs, comme le PSG, aux équipes réserves.
Après quatre saisons passées au sein de ce club, je pense être apte à dire que la réserve du Paris Saint-Germain peut être une équipe qui tiendrait le choc en D2.
Nous avons déjà été confrontées à une équipe de D2, le mental, l'envie et la persévérance de notre équipe ayant pris le dessus lors de cette rencontre et la victoire en a été le résultat.
A 23 ans maintenant, comment voyez-vous la suite de votre carrière ? L'Équipe de France, vous y avez déjà pensé ?
Pour le moment, je me consacre a l’objectif que je m’étais fixé au début en rejoignant le PSG, c’est-à-dire atteindre la première division.
Mais bien sûr, l’équipe de France serait, pour moi, une revanche sur la vie et une belle victoire, si ce n'est la plus belle. Je garde toutefois la tête sur les épaules et je préfère dire que tout reste à faire. Si mes performances intéressent, je saurai y répondre.
Néanmoins, je pense avoir encore beaucoup de choses à apprendre footballistiquement parlant.
Parlons un peu de l'équipe nationale : est-ce que, pour vous, voir l'Équipe de France Féminines se qualifier pour la Coupe de Monde aura un impact sur le foot féminin en France ? Quelle est votre vision sur le football féminin en général ?
Le foot féminin s’est beaucoup développé ces dernières années et il est possible que leur qualification en Coupe du Monde ( NDLR: en Allemagne l'an prochain ) permette aux sceptiques de réaliser les performances des filles représentant la France et de changer leur vision sur le football féminin.
Aujourd’hui, ce qui nous manque n’est pas la qualité de jeu ( NDLR: les deux premières équipes du championnat français évoluent en Coupe d'Europe et y ont des résultats - Lyon a atteint la finale l'an dernier - et des joueuses françaises, comme Sonia Bompastor, joueuse du Top10 mondial, et Camille Abily, évoluent en WPS, le championnat américain, référence mondiale ), mais plutôt un public qui nous supporterait ( NDLR: l'équipe fanion, qui évolue au Camp des Loges, a un public de 300 personnes en moyenne ). Il se développe de plus en plus lors des rencontres de la D1.
Clairement, le foot féminin n’est pas assez médiatisé et la Coupe du Monde pourrait devenir un tremplin pour les filles de toutes les sections.
CulturePSG.Com remercie Aurélie Conforti pour cet entretien, qui permettra à tous les supporters d'en apprendre un peu plus sur la section Féminines et, pourquoi pas, aller assister aux rencontres des deux équipes sénior des représentantes de notre si cher club. Encore merci à Aurélie pour sa gentillesse et sa disponibilité, nous lui souhaitons de réaliser une très grande saison.
CulturePSG.com vous propose de découvrir un des visages de la section Féminines, celui de la capitaine de la réserve, qui évolue en Division d'Honneur de la Ligue d'Île-de-France. Du haut de ses vingt-trois années, elle est aussi meilleure buteuse de la division avec neuf buts au compteur, dans une équipe qui caracole en tête du classement avec quatre succès en autant de matchs. Entretien avec la charmante et déterminée Aurélie Conforti.
CulturePSG.com : Bonjour Aurélie. Tout d'abord, pour vous présenter, pourriez-vous nous décrire votre parcours footballistique ?
Aurélie Conforti : Bonjour à tous. Je suis entrée dans le monde du football très jeune. Tout a commencé lorsque je voyais du haut de ma fenêtre, à Aubervilliers, les jeunes de mon quartier pratiquer le football.
Au fur et à mesure, je me suis prise au jeu et de là le ballon est devenu mon moyen d’expression. Il m’a permis de réaliser des objectifs et de m'épanouir étant toute jeune.
Cette discipline a été pour moi un moyen de décompresser.
Plus précisément, j'ai débuté il y a seulement 8 ans au sein du club de la Courneuve, en Seine-Saint-Denis. J'ai intégré ce club grâce à des amis qui avaient parlé de moi aux dirigeants mais j’y suis allée sans grande ambition.
Le football joué des quartiers et celui d'un club n’était pas le même, mais je m'y suis tout de même fait une place. L’intégration tardive dans un club s’explique par la dureté de la vie dans un milieu dit difficile, mes parents n’aimaient pas le fait de me savoir rentrer tard et seule le soir. Mais le dialogue s’est ouvert et mes mots et mes ambitions leur ont fait comprendre qu’il était temps de me laisser prendre mes décisions et de découvrir le monde. De là, mon envie d'atteindre les sommets est arrivée assez vite, d'où mes démarches pour intégrer le club de la capitale, en contactant Monsieur Nogues ( NDLR : Délégué Général pour la section Féminines de l'Association PSG ).
Êtes-vous sous contrat avec le PSG ?
Il n'y a que très peu de contrats professionnels dans le football féminin. Je suis, comme l'ensemble de mes coéquipières, titulaire d'une licence amateur annuelle.
Quelles sont vos ambitions au sein de l'équipe DH ?
Depuis maintenant deux ans, j’ai été désignée, par mes camarades de jeu et le staff ( NDLR: dont Julien Rigoux et Pierre-Yves Bodineau ) , capitaine de l'équipe de division d'honneur. Ce rôle me tient très a cœur et je pense faire véhiculer les valeurs dont le club lui-même souhaite nous faire part lors de notre intégration au club. Mes ambitions en DH sont d’emmener l’équipe le plus haut ( remporter le titre ), de se dépasser et de surmonter toutes les épreuves ensemble tout en véhiculant des valeurs.
Avez-vous pour ambition de devenir joueuse professionnelle ?
J'entame aujourd'hui ma cinquième saison au sein du PSG et mes ambitions de devenir professionnelle vivent toujours.
Pensez-vous pouvoir intégrer durablement l'équipe type de Division 1 ?
La D1 est la raison qui m'a poussée à rejoindre le club. Évoluant en DH, l'équipe 1 reste mon objectif à atteindre. Mon intégration se fait petit à petit depuis la fin de saison de l'année dernière.
Pour parler un peu de l'équipe, quels sont les rythmes d'entraînement de la section ? Sont-ils d'un bon niveau pour une équipe comme le PSG, qui aspire a devenir un grand club français ?
Nous nous entraînons, pour le groupe qui joue en DH, trois fois par semaine.
Les entraînements restent à la hauteur de l'image et du niveau de qualité du club.
Chaque entraînement nous permet de progresser et d'aller au bout de nos efforts physiquement et mentalement.
Comment est perçue la "Serial-buteuse" de l'équipe réserve du PSG au sein du club et de vos partenaires de l'équipe D1 ?
Je suis vue comme une joueuse prometteuse avec des qualités à exploiter, d'après les dires de certains. Beaucoup de personnes encadrant notre équipe m’ont permis de réaliser de belles choses, d’aller au bout de moi-même et m'ont soutenue dans les moments de doute.
Entre l'équipe fanion et l'équipe réserve, il nous est difficile de se jauger quand nous sommes sur deux terrains différents, que ce soit en matchs ou aux entraînements. Je ne peux m’avancer sur ce que mes partenaires de D1 pensent de mes performances, mis a part quelques filles qui m’en ont fait part lors de mes entraînement au sein de leur groupe. Il n'en ressort que du positif. C’est aussi ce qui m'a aussi permis de comprendre que la D1 n’était pas inaccessible bien au contraire. Le coach de la D1 ( NDLR : Camillo Vaz ) reste attentif à chacune d’entre nous.
Des avis de vos proches, famille et amis ?
Mes amis restent très fiers de moi, le PSG étant l’équipe qu’ils soutiennent en général, le fait de représenter l’une des équipes féminines les rend à la fois curieux et fiers.
Ils me soutiennent et me demandent toujours « A quand l'équipe de France ? » .
Ma famille reste très intéressée par mon intégration dans le club de Paris. Ma mère assiste d’ailleurs dès que le temps le lui permet à nos rencontres. Son sourire est ma victoire.
Quel est le niveau de la DH Île-de-France ? Y a-t-il une énorme différence avec les divisions supérieures ?
Sans grande prétention, le niveau de la division d'honneur en Île-de-France est d'un niveau régional certes, mais il reste élevé par rapport aux autres régions car le football féminin reste, en Île-de-France, un secteur important à développer, d’où l’intérêt porté par certains clubs, comme le PSG, aux équipes réserves.
Après quatre saisons passées au sein de ce club, je pense être apte à dire que la réserve du Paris Saint-Germain peut être une équipe qui tiendrait le choc en D2.
Nous avons déjà été confrontées à une équipe de D2, le mental, l'envie et la persévérance de notre équipe ayant pris le dessus lors de cette rencontre et la victoire en a été le résultat.
A 23 ans maintenant, comment voyez-vous la suite de votre carrière ? L'Équipe de France, vous y avez déjà pensé ?
Pour le moment, je me consacre a l’objectif que je m’étais fixé au début en rejoignant le PSG, c’est-à-dire atteindre la première division.
Mais bien sûr, l’équipe de France serait, pour moi, une revanche sur la vie et une belle victoire, si ce n'est la plus belle. Je garde toutefois la tête sur les épaules et je préfère dire que tout reste à faire. Si mes performances intéressent, je saurai y répondre.
Néanmoins, je pense avoir encore beaucoup de choses à apprendre footballistiquement parlant.
Parlons un peu de l'équipe nationale : est-ce que, pour vous, voir l'Équipe de France Féminines se qualifier pour la Coupe de Monde aura un impact sur le foot féminin en France ? Quelle est votre vision sur le football féminin en général ?
Le foot féminin s’est beaucoup développé ces dernières années et il est possible que leur qualification en Coupe du Monde ( NDLR: en Allemagne l'an prochain ) permette aux sceptiques de réaliser les performances des filles représentant la France et de changer leur vision sur le football féminin.
Aujourd’hui, ce qui nous manque n’est pas la qualité de jeu ( NDLR: les deux premières équipes du championnat français évoluent en Coupe d'Europe et y ont des résultats - Lyon a atteint la finale l'an dernier - et des joueuses françaises, comme Sonia Bompastor, joueuse du Top10 mondial, et Camille Abily, évoluent en WPS, le championnat américain, référence mondiale ), mais plutôt un public qui nous supporterait ( NDLR: l'équipe fanion, qui évolue au Camp des Loges, a un public de 300 personnes en moyenne ). Il se développe de plus en plus lors des rencontres de la D1.
Clairement, le foot féminin n’est pas assez médiatisé et la Coupe du Monde pourrait devenir un tremplin pour les filles de toutes les sections.
CulturePSG.Com remercie Aurélie Conforti pour cet entretien, qui permettra à tous les supporters d'en apprendre un peu plus sur la section Féminines et, pourquoi pas, aller assister aux rencontres des deux équipes sénior des représentantes de notre si cher club. Encore merci à Aurélie pour sa gentillesse et sa disponibilité, nous lui souhaitons de réaliser une très grande saison.