Citation (ommak @ 24/11/2010 à 10:59)

C'est dommage que ce n'était pas toujours le cas sinon il y aurait eu encore plus de monde.
En tout cas, si j'ai bien suivi le truc, Granomort a été blanchit il y a de cela quelques mois...
Fin septembre, le parquet de Paris avait requis un non-lieu.
Voilà ce qu'on pouvait lire sur le site justicepourjulien.fr à l'époque :
Citation
Julien Quemener...non lieu?
Aujourd'hui, presque 4 ans après l'affaire, le deuil de Julien Quemener pourrait rester difficile pour ses proches. En effet, la justice semble s'orienter vers "un non lieu quasi général". Dixit l'Equipe du jour.
Approcher cette affaire sans tomber dans les travers politiques ou sensationnalistes reste une gageure. Mais il faut cependant essayer. Commençons à l'envers, qu'est ce qu'un non lieu? C'est l'abandon d'une action judiciaire en cours de procédure et qui survient lorsque les éléments rassemblés par l'enquête ne justifient pas une action plus avant. Mais en l'espèce, c'est l'étude du dossier d'instruction qui a conduit le parquet à ces recommandations. Rien n'est donc définitif car le juge d'instruction pourrait faire autrement. Et on peut se dire que tout est possible car Mounir Boujaer, blessé au poumon par la balle qui a tué Julien Quemener ne sera pas poursuivi. Donc légitime défense mais face à qui ou à quoi, peut on se demander, comme ça à chaud? On parle de quoi dans ce dossier. D'un homicide, de légitime défense, d'agressions sur dépositaires de l'autorité publique et d'actes racistes et antisémites sur fond médiatique de hooliganisme parisien. Rien que cela!
Un homme est pourtant mort le 23 novembre 2006 en marge du match PSG-Hapoël Tel Aviv en coupe d'Europe. Ceux-là même que les Lyonnais vont rencontrer ce soir en C1. Cet homme, c'est Julien Quemener, 25 ans. Facho et indépendant pour certains, fan de reggae et simplement tranquille supporter apolitique du Kop of Boulogne pour d'autres, sa mort n'a servi qu'a alimenter les digressions partisanes de tous bords et ce jusqu'au plus haut niveau. Cette affaire est d'un symbolisme criant. Ainsi elle est devenue exceptionnelle. En quoi? Comme le dit Maître Collard (sa seule présence suffit à comprendre sa portée), "C'est le casting si j'ose dire. On a un policier noir, Antoine Granomort, un juif français, Yaniv Hazout, et des supporters du PSG, présentés comme des néo-nazis. C'est l'équation la plus propagandiste que l'on puisse rencontrer." Et l'avocat oublie Mounir Boujaer, blessé par balle, supporter parisien d'origine arabe. Pourtant, traitement médiatique, soutiens divers, réactions politiques, syndicales, associatives, expertises et contre-expertises, climat actuel autour des supporters du PSG, tout laissait à penser qu'à défaut de vérité puisse au moins se prononcer la justice. La famille de Julien le mérite comme toute famille de victime. Trop de tensions sont sous-jacentes à ce dossier, trop d'enjeux subsistent. Les mots clés en sont Etat, Intérieur, PSG, hooligan, antisémitisme, police, légitime défense, extrême droite, Paris...
...et monsieur Quemener dans tout ça?
Il ne semble "plus lieu" d'en parler. Au delà d'un avis sur le fond de l'affaire, voilà ce qui pouvait arriver de pire pour les supporters du PSG des virages, pour raviver des tensions, pour marginaliser plus encore les ex-abonnés du KOB et les Indépendants, pour inciter à la défiance et au boycott, pour dé crédibiliser les institutions et pour mettre l'entité club en posture d'équilibriste précaire.
Mort un soir de match, lynché médiatiquement pour son enterrement, le voilà désormais en plus sacrifié sur l'autel politique. "RIP Julien"...le message fidèlement adressé par tes amis et soutiens, dans de nombreux stades, semblait déjà annoncer la longueur du chemin jusqu'à la vérité. Il était loin du compte.
"La vérité, c'est de chercher toujours la vérité." Romain Rolland.