L'Equipe
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Selon nos informations, l'ICFC (l'instance de contrôle financier des clubs) de l'UEFA n'a toujours pas tranché, ce mardi, le cas du PSG, qui pourrait être jugé en dehors des clous du fair-play financier. L'ICFC a trois possibilités : classer le dossier, proposer un «accord de règlement» (des sanctions que le club doit accepter) ou renvoyer le PSG vers la chambre de jugement, nettement moins conciliante. Pour l'heure, les trois options sont encore envisageables, en fonction de la valorisation qui sera finalement donnée aux contrats du PSG avec ses partenaires d'origine qatarienne (Qatar National Bank, Ooredoo, beIN Sports, Qatar Tourism Authority, Aspetar).
Notamment celui qui lie le club parisien à Qatar Tourism Authority (QTA), comptabilisé à hauteur de 100 millions d'euros par le PSG, mais autour de 40 millions d'euros par un cabinet extérieur. Si cette dernière valorisation est retenue, Paris n'est plus dans les clous et peut très bien être envoyé vers la sévère chambre de jugement. Depuis plusieurs jours, parmi les membres de l'ICFC, les différentes issues ont des partisans et les débats sont agités pour aboutir à une décision, qui pourrait arriver demain.
En attendant, cette incertitude concernant le PSG bloque toute la communication de l'UEFA sur le fair-play financier. Notamment pour l'OM, très faiblement hors la loi (l'obligation de ne pas franchir la barre de 30 millions d'euros de déficit sur les trois dernières saisons). Tous les autres clubs européens concernés par les décisions de l'UEFA doivent, eux aussi, patienter. Le Lokomotiv Moscou, Krasnodar, Monaco, Porto, l'AS Rome, le Zénith Saint-Pétersbourg, Astana, Besiktas, l'Inter Milan, Trabzonspor, Fernerbahçe et le Rubin Kazan (tous avec un accord de règlement en cours) attendent sagement que le cas du PSG soit réglé pour connaître le sort qui leur est réservé. Le Milan AC, renvoyé devant la chambre de jugement fin mai, saura fin juin à quoi s'en tenir.
Etienne Moatti