Voici un petit point sur l'été très mouvementé de la Roma.
Tout d'abord les coulisses avec un très bon article du site coupfranc.fr sur la cession annoncée du club Giallorossi.
Citation (Publié par Johann)
As Roma : club historique cherche acquéreur !
C’était dans l’air depuis plusieurs mois et c’est devenu officiel suite à un pressing très haut de dernière minute : l’As Roma est à vendre. Pourtant, elle s’est accrochée Rosella Sensi, présidente du club et actionnaire majoritaire, mais les dettes auront eu raison de sa volonté de garder le club au sein de la famille. Mais 17 ans après le rachat du père Sensi, Franco, décédé en 2008, le club va une nouvelle fois changer de mains.
La situation financière du club, et de l’actionnaire
En fait, contrairement au raccourci facile présenté par la presse française, l’As Roma n’avait pas de dettes. Mieux, elle est en auto-financement et l’un des rares clubs italiens à dégager des profits sur les cinq dernières saisons, là où d’autres clubs demandent aux actionnaires de mettre la main au portefeuille pour rééquilibrer les comptes. Cette bonne santé financière est dûe à une gestion très rigoureuse des dirigeants. Chaque année, le club cède un joueur important mais pas indispensable au groupe : Chivu, Mancini, Aquilani, et d’autres sont ainsi partis dernièrement.
Ensuite, la politique salariale est très stricte et il y a deux cas de figure : ou bien vous êtes Francesco Totti (et prochainement Daniele De Rossi) et vous avez le droit à un salaire supérieur à la normale (son salaire était de 5,5M€/an et est descendu à 4,9M€/an suite à sa prolongation il y a quelques semaines), ou bien vous êtes un joueur important/normal et vous ne pouvez dépasser le salaire de 2,5M€/an (hors-primes). C’est le cas notamment de Philippe Mexès, qui lui pourrait être le sacrifié de l’été.
Enfin, il y a un mercato intelligent ou les montants ne dépassent pas les sommets. Les bonnes affaires se multiplient : Julio Sergio, Doni, Rodrigo Taddei, Stefano Guberti sont arrivés gratuitement, des joueurs comme Giuly, Riise n’ont pas coûté beaucoup d’argent et des joueurs importants viennent en prêt comme Burdisso et Lucas Toni pour une pige de six mois. La tradition demeure d’ailleurs pour le mercato actuel puisqu’Adriano et Simplicio n’auront rien coûté au club.
Avoir un club en auto-financement est une bonne nouvelle. Avoir un actionnaire qui cumule 400M€ de dettes l’est moins. Car la Roma est contrôlée par une société, Italpetroli (comme son nom l’indique, son coeur de métier est le pétrole), qui a contracté plusieurs prêts auprès de deux banques ; prêts qu’elle n’arrivait pas à rembourser. Après plusieurs mois de jeu du chat et la souris, le couperet est tombé jeudi soir, dans la chaleur de la soirée romaine : le club est à vendre.
La banque créditrice, Unicredit, déjà actionnaire du club à une assez faible participation, a sifflé la fin du jeu et s’est mis d’accord avec Rosella Sensi. Le club est désormais géré par une société transitoire, Newco Roma, en attente d’un futur acquéreur. De cette société, Italpetroli reste actionnaire majoritaire à 51%, mais en cas d’offre, elle vendra 2% des parts pour 1000 euros, afin d’accepter l’offre d’un investisseur extérieur. Unicredit, de son côté, a chargé la banque Rothschild de trouver un acheteur pour le club, dont la valeur est estimée à 130M€. Plus le prix de vente sera haut, plus Rosella Sensi récupérera des billes (5% de la valeur totale).
Bonne ou mauvaise affaire?
Qu’on se le dise, en ce moment, acheter un club comme la Roma pour 130M€ (pour 51% des parts, rendant la valeur totale à près de 250M€) est une affaire. Et pour plusieurs raisons. Tout d’abord, et comme exposé précédemment, le club est en auto-financement et ne perd donc pas d’argent. Cela offre donc un socle solide au futur acquéreur. Ensuite, le prix d’achat est vraiment dérisoire pour devenir l’actionnaire majoritaire du club : 130M€. Le club est également très régulier. Sur les dix dernières saisons, le club a terminé une fois champion et à six reprises sur la deuxième marche du podium dans un championnat très compétitif (bien plus que ce qu’on pourrait chercher à nous faire croire). Enfin, le merchandising devrait rapporter bien plus qu’à l’heure actuel si l’investisseur s’y intéresse de plus près.
S’attacher les services de la Roma c’est aussi, pour le futur acquéreur, une superbe vitrine internationale. Avoir deux « fils de Rome » dans son effectif (Totti et De Rossi) confère au propriétaire l’assurance de briller sur le plan national. Être au coeur de l’une des villes les plus visitées du Monde et où l’Histoire s’est faite, assure une image internationale bien supérieure à l’investissement. Cette ville est d’ailleurs en plein développement. D’une capitale en province, loin de l’économie du Nord du pays, Rome est en passe de faire de l’ombre au duo Milan-Turin. La municipalité favorise le développement industriel et s’éloigne quelque peu du monopole du secteur tertiaire. Les très nombreuses constructions donnent un réel pouvoir économique à la ville et une dynamique importante malgré, comme partout ailleurs, la bulle spéculative.
Enfin, il ne faut pas oublier le projet du nouveau stade de la Roma, dit « stade de propriété », une tendance à la hausse en Italie. Le projet est ficelé et le futur acquéreur pourra se baser dessus, évitant ainsi les longs mois d’étude. Ce stade, d’une capacité de 55.000 places pourra assurer des revenus conséquents au futur investisseur, sur le modèle des stades anglais.
Qui pour investir?
L’année passée, Unicredit avait déjà tenté de trouver des acheteurs. Rosella Sensi avait même repoussé une offre de Georges Soros, le roi de la spéculation boursière, information démentie dans le Financial Times ce week-end par un proche de Soros, alors que ce dernier avait pourtant évoqué la possibilité d’acheter le club.
De façon inévitable aujourd’hui, tous les yeux se tournent vers le Moyen-Orient où de nombreuses personnes cherchent à investir dans le football de haut niveau. Un temps évoquée, la piste du Qatar ne semble plus d’actualité alors qu’en Russie, après la vraie-fausse piste Nafta Movska en 2004, rien ne semble bouger.
Finalement, ce sont des entrepreneurs italiens qui pourraient empocher le gros lot. Giampaolo Angelucci (roi des cliniques privées de Rome), Francesco Angelini (magnat de secteur pharmaceutique) ou encore Leonardo Del Vecchio (secteur des lunettes de luxe) ont tous un oeil sur le dossier. On pourrait même assister à un regroupement de plusieurs entrepreneurs alors que la piste de l’actionnariat populaire qui monte à Rome (modèle espagnol) ne semble pas crédible.
Pour compléter la partie sur les repreneurs possible on parle actuellement beaucoup de Naguib Sawiris, un milliardaire égyptien magnat des télécommunications. Il a déjà un pied dans le club romain avec sa société Wind, sponsor de la Roma. Mais côté Giallorossi, on préférerait céder le club à un Romanista...
Sinon du côté du mercato pas grand chose. En effet le club est toujours en autofinancement, donc il faut vendre avant d'acheter. La Louve a tout de même enregistré les arrivées de :
- Guillermo Enio Burdisso : défenseur central, frêre de, vient pour renforcer la banc de touche
- Fábio Simplício : milieu relayeur, concurrence Pizarro et De Rossi
- Adriano : attaquant, bide annoncé, remplace Toni en attaque
En fin de contrat avec la Fiorentina, Massimo Gobbi, capable de jouer sur tout le flanc gauche, devrait signer prochainement.
Nicolas Burdisso, est toujours annoncé à la Roma par son agent surtout depuis que Benitez a fait part de sa décision de ne pas le convoqué pour le trophée TIM. De là à voir le transfert se réaliser après la Supercoupe opposant l'Inter à la Roma...
Ca parle de Diego Lugano, Andrea Barzagli, Luisão comme piste alternative.
Valon Behrami, sa femme, son agent et même son club voient d'un très bon oeil un retour dans la capitale italienne. Mais comme pour Burdisso, la Roma a d'abord besoin de capitaux avant d'engager le spécialiste du côté droit.
Du côté des départs, Doni, Cicinho et Júlio Baptista sont priés de renflouer les caisses du club (sans grand enthousiasme pour le moment).
Ricardo Faty et Alessio Cerci devrait signer prochainement à Blackburn et Firenze.
Ce qui me permet de mettre en lumière Bruno Conti, le Alain Roche local.
Marco Motta, récent international, est cédé à la Juve pour une bouchée de pain par notre ami, laissant Cassetti sans successeur. Heureusement l'inattendu Rosi a montré des choses intéressantes en pré-saison.
Il accepte les départs des prometteurs Cerci et Guberti, et la Roma se retrouve démunie en milieux offensifs.
Par contre il empile les milieux axiaux : Daniele De Rossi, David Pizarro, Fábio Simplício, Simone Perrotta, Matteo Brighi, Leandro Greco et Ahmed Barusso alors que Ranieri a abandonné le 433 pour le 442 depuis une saison déjà.
Et il se permet ce genre de déclaration : "Ranieri n'abandonne jamais, contrairement à Spalletti."

ou "Je suis fier de mon rapport avec les tifosi. L'an passé pendant le ritiro quelques tifosi m'ont contesté, seulement parce que le jour d'avant j'avais défendu la présidente Rosella Sensi."
Bref pour l'instant l'équipe type devrait ressembler à ça : Júlio Sérgio - Marco Cassetti ou Aleandro Rosi, Philippe Mexès, Juan, John Arne Riise - Taddei, Daniele De Rossi, David Pizarro ou Fábio Simplício, Jérémy Ménez - Francesco Totti ou Adriano, Mirko Vucinic
Sinon pour continuer le parallèle entre PSG et Roma, les supporters de la Louve ont aussi des problème d'abonnements. Les tifosi de la Curva Sud boycottent les abos à cause de la tessera del tifoso, accusée d'établir un véritable fichage des ultras. Ils continueront malgré tout à se rendre aux matchs à domicile et à l'extérieur.