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Lagoaparaiso
Un topic à part pour ce symbole de la République qui, reconnaissante, y consacre son plus gros budget.
Des hussards noirs de la République aux ZEP actuelles, ce ne sont pas les débats qui manquent.

A vos claviers !
Oyé Sapapaya
C'est de pire en pire le géné mellow.gif
tout 38
Bonjour à tous. Comme promis hier, je viens parler ici de mon expérience ô combien enrichissantes de professeur qui a entre autre bonheur, celui de côtoyer régulièrement l'exquise jeunesse de nos banlieues. Aujourd'hui, j'ai décidé de vous relater certaine situations vécues sans y ajouter de commentaires personnels. Libre à vous ensuite de dire ce que vous en avez pensé...

Pour commencer, quelques mots sur "Johnny", élève de sixième dans un collège de banlieue il y a une dizaine d'années. Pour situer l'ambiance délicieuse qui régnait dans ledit établissement, la traversée des couloirs se révélait des plus périlleuses car de charmants saluaient le passage des profs de gros crachats et il fallait avoir de bons réflexes pour ne pas être touché Quand j'ai été envoyé là bas en mars 1997, quatre remplaçants m'avaient précédé:tous avaient jeté l'éponge pour cause de dépression:ph34r: . Tandis que la prof titulaire du poste avait pour caractéristique de ne pas enseigner plus d'une quinzaine de jours par an. En revanche, elle était une excellente cliente pour les maisons de repos.

Revenons-en à ce cher Johnny. Cet élève de sixième était d'abord un athlète du redoublement, 15 ans en sixième c'est quand même du très haut niveau. Malgré son âge, il était pourtant minuscule et pourtant, cela ne l'empêchait nullement de terroriser toute la population du collège, professeurs, administration et même les grands de troisième. Il est vrai qu'outre ses santiags, son poing américain et sa puanteur, il dégageait quelque chose de très négatif: d'ailleurs il avait une vraie tête de démon et un rire sardonique à vous glacer le sang...

Ses arrivées en classe ne passaient jamais inaperçues: le plus souvent il donnait grand coup de pied pour ouvrir la porte et si on s'aventurait à lui faire la moindre remarque les insultes fusaient aussitôt. Pour avoir traité une collègue de "grosse pute" en début d'année scolaire, il avait d'ailleurs écopé d'un jour de renvoi. Sanction d'une rare sévérité
Ensuite, toujours avant mon arrivée, l'ami Johnny s'était battu pendant une récréation. Rien d'exceptionnel, sauf qu'il avait fallu appeler les secours pour s'occuper de son malheureux adversaire: il lui avait piétiné le visage à coup de santiag. Ce qui lui avait valu, trois nouveaux jours de renvoi. Abusif non
En tous les cas, cela ne l'avait point calmé. Un mois plus tard, ce délicieux élève faillit éborgner un camarade avec un révolver à billes. Quand il fut convoqué par la direction, il prétexta qu'il s'ennuyait durant les récréations et avait seulement voulu s'amuser avec son jouet et n'avait nullement cherché à blesser quiconque. Il s'en tira avec une nouvelle exclusion, huit jours cette fois

Enfin, il n' a pas ménagé le jeune enseignant que j'étais alors. Ce n'était pas le genre à chahuter, mais il "manageait" les trublions de la classe et saluait chacun de leurs exploits de ses affreux ricanements et d'un geste du pouce si le copain en question s'était vraiment surpassé.
Las de le supporter, je l'ai exclu de cours un mois environ après mon arrivée. Une décision dont je ne mesurais pas la portée... Il a refusé de quitter les lieux. J'ai alors essayé sans trop le brusquer, de le déloger de sa place. Mais il m'a violemment repoussé. J'ai alors mis à contribution mon mètre quantre vingt dix pour l'obliger à se lever, ce qui m'a valu quelques bonnes bourrades et une bordée d'injures ("fils de pute, gros porc je vais te crever..."). Au bout de cinq intermibales minutes et alors qu'il régnait un silence de cathédrale dans une classe d'ordinaire très bruyante, j'ai finalement réussi à le faire sortir et je croyais en avoir terminé avec lui. Mais il a faussé compagnie au délégué chargé de l'accompagner au bureau du CPE et il a cherché à rentrer de force en classe. Mes cents kilos m'ont permis de bloquer la porte. Ce qui l'a rendu encore plus furieux. Il s'est mis à hurler les pires menaces et insultes contre mois et à donner de violents coups de pied dans les cloisons.

Une telle prestation pensais-je, lui vaudrait certainement un renvoi définitif. Je rêvais. Le principal par intérim, (la directrice en titre avait fait un infarctus après avoir coursé une autre racaille qui semait la terreur dans les couloirs) un psychologue scolaire de formation estima que huit jours de renvoi était une punition largement suffisante.
Mais accepta devant mes protestations de me dispenser de sa présence durant les deux mois de cours restants.

Malheureusement, au terme de sa semaine de repos, Johnny voulut se venger. Comme je ne l'avais plus en cours, il décida de m'attendre à la sortie avec deux camarades. Les trois garnements m'ont alors foncé dessus avec leurs vélos pour me me renverser. Mais ils m'ont manqué de peu. Les deux acolytes de Johnny sont partis après que je les ai menacés d'aller voir la police. Mais Johnny promit de me régler mon compte lors de notre prochaine rencontre: "je vais te tuer sale tapéte...".

Après ce délicieux moment, je suis allé voir les flics qui ont refusé d'enregistrer une plainte en bonne et due forme et ont estimé que mon affaire relevait d'une simple main courante: je me souviens de l'inspecteur qui me reçut en chemise tahitienne, un café et un croissant à la main et l'air plus que blasé

Quant au psychologue/principal du collège, il s'est lui aussi surpassé. Quand je suis allé aller le voir pour lui expliquer ce qui s'était passé, l'autre caillera de Johnny se trouvait dans la cour devant la fénêtre de son bureau et il s'est mis à hurler des insultes contre moi. Ce que j'ai fait remarqué aussitôt à mon chef d'établissement qui prétendit n'avoir rien entendu. D'où les cris de plus en plus sonores de la petite frappe, mais le principal continua à jouer au sourd et il refusa en sus de convoquer un conseil de discipline, au motif qu'il avait promis à l'éducateur du chenapan de tout faire pour le garder jusqu'à la find e l'année scolaire

Je suis alors parti en claquant la porte, puis suis allé voir un docteur qui m'a octroyé un congés de maladie...

Volià un passage de ma vie de prof. Heureusement, j'ai aussi fréquenté des établissements scolaires plus agréables. Mais peu d'enseignants osent révéler ce qui se passent vraiment dans l'Education Nationale et c'est bien dommage...
Si cette histoire vous a intéressé, je vous raconterai d'autres épisodes sympathiques de mon vécu enseignant
... Bonne journée à tous.




Débutant


Groupe : Members
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Inscrit : 17/02/2009
Membre no 797
Tribune : Canapé

Avertissement : (0%)

Citation (Roufi @ 05/07/2009 à 14:32)
Tout 38, quand tu parles de "banlieue", tu parle de quelle banlieue ? Parce que à Grenoble à part Echirolles (et encore tu les mets en face de banlieusards parisiens...) je vois aucune banlieue de caïds


Non, il ne s'agit pas d'Echirolles, mais d'un quartier de Grenoble, mais je ne peux te dire lequel. Car sinon, on aurait vite on aurait vite fait d'identifier le collège en question et l'Education Nationale n'aime pas les bavards

Sinon, Grenoble une ville calme, si tu le dis. Il y a deux ans, il y a quand même eut une sacrée série de réglements de compte du côté de Fontaine. D'ailleurs, j'ai le frère d'une de mes élèves qui s'est fait descendre durant un remplacement que j'effectuais là bas

Enfin, je te rappelle que Grenoble est une des villes françaises les plus infiltrées par la mafia avec Marseille
Doonc, non ce n'est pas le havre de paix que certains imaginent...
stoner_man
T'étais près du village olympique à Grenoble? A Fontaines?

Ce sont pas les endroits qui manquent en fait.
Nouma4ever
mellow.gif

laugh.gif
eezer
Dans toutes les banlieues ça craint, ce qui varie est le nombre de lascars. C'est sure que Grenoble (entre autre), comparé à la banlieue parisienne peut paraitre plus tranquille mais bon.
Lagoaparaiso
Y'a pas des services sociaux et des centres spécialsés pour gérer ce genre de cas ? unsure.gif

Parce qu'au delà de la lâcheté des dirigeants du bahut, c'est le système dans son ensemble que je trouve lâche, c'est un peu facile de lâcher ce genre de triso dans des classes normales et dire aux enseignants "démerdez-vous" mellow.gif
Crowley
pour me virer de deux bahuts, z'étaient là les profs! mad.gif

bon, j'en foutais pas une aussi.
giovanni pontano
Citation (tout 38 @ 05/07/2009 à 19:14) *
Bonjour à tous. Comme promis hier, je viens parler ici de mon expérience ô combien enrichissantes de professeur qui a entre autre bonheur, celui de côtoyer régulièrement l'exquise jeunesse de nos banlieues. Aujourd'hui, j'ai décidé de vous relater certaine situations vécues sans y ajouter de commentaires personnels. Libre à vous ensuite de dire ce que vous en avez pensé...

Pour commencer, quelques mots sur "Johnny", élève de sixième dans un collège de banlieue il y a une dizaine d'années. Pour situer l'ambiance délicieuse qui régnait dans ledit établissement, la traversée des couloirs se révélait des plus périlleuses car de charmants saluaient le passage des profs de gros crachats et il fallait avoir de bons réflexes pour ne pas être touché Quand j'ai été envoyé là bas en mars 1997, quatre remplaçants m'avaient précédé:tous avaient jeté l'éponge pour cause de dépression:ph34r: . Tandis que la prof titulaire du poste avait pour caractéristique de ne pas enseigner plus d'une quinzaine de jours par an. En revanche, elle était une excellente cliente pour les maisons de repos.

Revenons-en à ce cher Johnny. Cet élève de sixième était d'abord un athlète du redoublement, 15 ans en sixième c'est quand même du très haut niveau. Malgré son âge, il était pourtant minuscule et pourtant, cela ne l'empêchait nullement de terroriser toute la population du collège, professeurs, administration et même les grands de troisième. Il est vrai qu'outre ses santiags, son poing américain et sa puanteur, il dégageait quelque chose de très négatif: d'ailleurs il avait une vraie tête de démon et un rire sardonique à vous glacer le sang...

Ses arrivées en classe ne passaient jamais inaperçues: le plus souvent il donnait grand coup de pied pour ouvrir la porte et si on s'aventurait à lui faire la moindre remarque les insultes fusaient aussitôt. Pour avoir traité une collègue de "grosse pute" en début d'année scolaire, il avait d'ailleurs écopé d'un jour de renvoi. Sanction d'une rare sévérité
Ensuite, toujours avant mon arrivée, l'ami Johnny s'était battu pendant une récréation. Rien d'exceptionnel, sauf qu'il avait fallu appeler les secours pour s'occuper de son malheureux adversaire: il lui avait piétiné le visage à coup de santiag. Ce qui lui avait valu, trois nouveaux jours de renvoi. Abusif non
En tous les cas, cela ne l'avait point calmé. Un mois plus tard, ce délicieux élève faillit éborgner un camarade avec un révolver à billes. Quand il fut convoqué par la direction, il prétexta qu'il s'ennuyait durant les récréations et avait seulement voulu s'amuser avec son jouet et n'avait nullement cherché à blesser quiconque. Il s'en tira avec une nouvelle exclusion, huit jours cette fois

Enfin, il n' a pas ménagé le jeune enseignant que j'étais alors. Ce n'était pas le genre à chahuter, mais il "manageait" les trublions de la classe et saluait chacun de leurs exploits de ses affreux ricanements et d'un geste du pouce si le copain en question s'était vraiment surpassé.
Las de le supporter, je l'ai exclu de cours un mois environ après mon arrivée. Une décision dont je ne mesurais pas la portée... Il a refusé de quitter les lieux. J'ai alors essayé sans trop le brusquer, de le déloger de sa place. Mais il m'a violemment repoussé. J'ai alors mis à contribution mon mètre quantre vingt dix pour l'obliger à se lever, ce qui m'a valu quelques bonnes bourrades et une bordée d'injures ("fils de pute, gros porc je vais te crever..."). Au bout de cinq intermibales minutes et alors qu'il régnait un silence de cathédrale dans une classe d'ordinaire très bruyante, j'ai finalement réussi à le faire sortir et je croyais en avoir terminé avec lui. Mais il a faussé compagnie au délégué chargé de l'accompagner au bureau du CPE et il a cherché à rentrer de force en classe. Mes cents kilos m'ont permis de bloquer la porte. Ce qui l'a rendu encore plus furieux. Il s'est mis à hurler les pires menaces et insultes contre mois et à donner de violents coups de pied dans les cloisons.

Une telle prestation pensais-je, lui vaudrait certainement un renvoi définitif. Je rêvais. Le principal par intérim, (la directrice en titre avait fait un infarctus après avoir coursé une autre racaille qui semait la terreur dans les couloirs) un psychologue scolaire de formation estima que huit jours de renvoi était une punition largement suffisante.
Mais accepta devant mes protestations de me dispenser de sa présence durant les deux mois de cours restants.

Malheureusement, au terme de sa semaine de repos, Johnny voulut se venger. Comme je ne l'avais plus en cours, il décida de m'attendre à la sortie avec deux camarades. Les trois garnements m'ont alors foncé dessus avec leurs vélos pour me me renverser. Mais ils m'ont manqué de peu. Les deux acolytes de Johnny sont partis après que je les ai menacés d'aller voir la police. Mais Johnny promit de me régler mon compte lors de notre prochaine rencontre: "je vais te tuer sale tapéte...".

Après ce délicieux moment, je suis allé voir les flics qui ont refusé d'enregistrer une plainte en bonne et due forme et ont estimé que mon affaire relevait d'une simple main courante: je me souviens de l'inspecteur qui me reçut en chemise tahitienne, un café et un croissant à la main et l'air plus que blasé

Quant au psychologue/principal du collège, il s'est lui aussi surpassé. Quand je suis allé aller le voir pour lui expliquer ce qui s'était passé, l'autre caillera de Johnny se trouvait dans la cour devant la fénêtre de son bureau et il s'est mis à hurler des insultes contre moi. Ce que j'ai fait remarqué aussitôt à mon chef d'établissement qui prétendit n'avoir rien entendu. D'où les cris de plus en plus sonores de la petite frappe, mais le principal continua à jouer au sourd et il refusa en sus de convoquer un conseil de discipline, au motif qu'il avait promis à l'éducateur du chenapan de tout faire pour le garder jusqu'à la find e l'année scolaire

Je suis alors parti en claquant la porte, puis suis allé voir un docteur qui m'a octroyé un congés de maladie...

Volià un passage de ma vie de prof. Heureusement, j'ai aussi fréquenté des établissements scolaires plus agréables. Mais peu d'enseignants osent révéler ce qui se passent vraiment dans l'Education Nationale et c'est bien dommage...
Si cette histoire vous a intéressé, je vous raconterai d'autres épisodes sympathiques de mon vécu enseignant
... Bonne journée à tous.




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Citation (Roufi @ 05/07/2009 à 14:32)
Tout 38, quand tu parles de "banlieue", tu parle de quelle banlieue ? Parce que à Grenoble à part Echirolles (et encore tu les mets en face de banlieusards parisiens...) je vois aucune banlieue de caïds


Non, il ne s'agit pas d'Echirolles, mais d'un quartier de Grenoble, mais je ne peux te dire lequel. Car sinon, on aurait vite on aurait vite fait d'identifier le collège en question et l'Education Nationale n'aime pas les bavards

Sinon, Grenoble une ville calme, si tu le dis. Il y a deux ans, il y a quand même eut une sacrée série de réglements de compte du côté de Fontaine. D'ailleurs, j'ai le frère d'une de mes élèves qui s'est fait descendre durant un remplacement que j'effectuais là bas

Enfin, je te rappelle que Grenoble est une des villes françaises les plus infiltrées par la mafia avec Marseille
Doonc, non ce n'est pas le havre de paix que certains imaginent...


Ton message est des plus parlants. Je suis attaché aux valeurs de la République mais j'ai en même temps un gros doute sur l'Ecole publique d'aujourd'hui dans les quartiers difficiles. J'ai des amis profs qui vivent un vrai calvaire. Je pense que le métier de prof est le plus dur de tous les jobs aujourd'hui quand il s'exerce dans certaines conditions. C'est souvent un métier pour gens de gauche (je fais des études mais je rends mon savoir acquis aux générations futures) qui perdent assez vite leurs idéaux. Les profs ne doivent pas être livrés à eux mêmes. Il y a une vraie démagogie aujourd'hui qui protège l'élève à problème car la République est impuissante à lui donner une vraie chance. Du coup, on réfléchit à de nouveaux concepts comme la discrimination positive qui n'est en fait que du favoritisme au profit des minorités visibles; un aveu d'impuissance et un vrai scandale.
Je pense qu'il ne faut pas faire une généralité des situations extrêmes mais qu'il faut aussi apprendre à ne pas se voiler la face concernant l'Ecole en France.
Crocop
Les santiags et le prénom, ton gamin c'est pas le fils de Jean-Claude Convenant ?
Nouma4ever
Citation (giovanni pontano @ 05/07/2009 à 18:42) *
. Les profs ne doivent pas être livrés à eux mêmes. Il y a une vraie démagogie aujourd'hui qui protège l'élève à problème car la République est impuissante à lui donner une vraie chance. Du coup, on réfléchit à de nouveaux concepts comme la discrimination positive qui n'est en fait que du favoritisme au profit des minorités visibles; un aveu d'impuissance et un vrai scandale.


Le rapport entre les deux choses que tu exposes ?

Les eleves à probleme et la discrimination positive ?

mellow.gif
Crowley
Citation (Crocop @ 05/07/2009 à 20:46) *
Les santiags et le prénom, ton gamin c'est pas le fils de Jean-Claude Convenant ?


nan, il aurait sauté la conseillère d'orientation.
Philo
Citation (Crocop @ 05/07/2009 à 20:46) *
Les santiags et le prénom, ton gamin c'est pas le fils de Jean-Claude Convenant ?


laugh.gif laugh.gif laugh.gif
giovanni pontano
Citation (Nouma4ever @ 05/07/2009 à 18:50) *
Le rapport entre les deux choses que tu exposes ?

Les eleves à probleme et la discrimination positive ?

mellow.gif


Elle est évidente pour moi. Le système n'arrive pas à donner une vraie chance à certaines catégories d'élèves. Et du coup, on veut faciliter l'entrée à certaines grandes écoles pour ces catégories là. Je trouve ça insultant pour eux. Je crois qu'il y a un vrai déterminisme social, que c'est évidemment plus difficile pour certains. Si ceux là réussissent, ils n'en n'ont que plus de mérite. Malgré tout, je trouve qu'il n'y a rien de plus insultant que la discrimination positive.
Nouma4ever
Citation (giovanni pontano @ 05/07/2009 à 19:57) *
Elle est évidente pour moi. Le système n'arrive pas à donner une vraie chance à certaines catégories d'élèves. Et du coup, on veut faciliter l'entrée à certaines grandes écoles pour ces catégories là. Je trouve ça insultant pour eux. Je crois qu'il y a un vrai déterminisme social, que c'est évidemment plus difficile pour certains. Si ceux là réussissent, ils n'en n'ont que plus de mérite. Malgré tout, je trouve qu'il n'y a rien de plus insultant que la discrimination positive.



La discrimination positive, terme negatif au possible ceci dit en passant, c'est plutot pour les mecs qui trouvent jamais de taf alors qu'ils ont le diplome et les qualifs necessaires, ou d'appart alors qu'ils ont le salaire necessaire ...

Le truc que fait science po c'est pas de la discrimination positive .

EDIT: j'avais pas compris que tu faisais reference à ça wink.gif
Lagoaparaiso
Citation (Nouma4ever @ 05/07/2009 à 14:01) *
Sois plus franc et dis clairement que pour toi les mauvais eleves sont des arabes et des noirs, ça sera raciste mais au moins ton propos sera plus clair smile.gif

La discrimination positive, terme negatif au possible ceci dit en passant, c'est plutot pour les mecs qui trouvent jamais de taf alors qu'ils ont le diplome et les qualifs necessaires, ou d'appart alors qu'ils ont le salaire necessaire ...

Le genre de mecs qui du coup se cassent à londres et trouvent en un jour ce pourquoi ils galerent depuis des mois ici .

Bref, contre sens complet et propos discriminants, parfois faudrait parler juste de foot.


Faut pas non plus tomber dans l'excès inverse et donner dans l'angélisme à la Ségo...
Les gamins à problème sont principalement localisés dans les banlieues "pauvres", où on rencontre les plus fortes concentrations de populations d'origines étrangères, dont les Noirs et les Arabes en effet. C'est pas une maladie honteuse de le constater unsure.gif

Ça ne veut pas dire qu'ils sont les seuls à foutre la merde, le cas "Johnny" en est bien la preuve...

Quant à la discrimination positive, je suis pour quand elle est envisagée sous l'angle retenu par Sciences-Po Paris par exemple : ce n'est pas basé sur la couleur de la peau comme aux USA, mais sur l'origine sociale, déterminée par le secteur scolaire du lycée d'origine. On sait très bien qu'il est impossible d'intégrer l'IEP par le concours normal sans sortir d'un établissemnt d'élite de province ou d'un des grands lycées parisiens, les gamins de banlieue n'ont donc aucune chance d'y foutre les pieds alors qu'ils ont souvent plus de mérite que ceux qui vont être pris.

Que l'on lisse les résultats de cette inégalité initiale en abaissant le seuil exigé, c'est bien. Les résultats des premières promos façonnées de la sorte prouvent qu'ils ne s'en sortent pas plus mal que les autres...
giovanni pontano
Citation (Nouma4ever @ 05/07/2009 à 19:01) *
Sois plus franc et dis clairement que pour toi les mauvais eleves sont des arabes et des noirs, ça sera raciste mais au moins ton propos sera plus clair smile.gif

La discrimination positive, terme negatif au possible ceci dit en passant, c'est plutot pour les mecs qui trouvent jamais de taf alors qu'ils ont le diplome et les qualifs necessaires, ou d'appart alors qu'ils ont le salaire necessaire ...

Le genre de mecs qui du coup se cassent à londres et trouvent en un jour ce pourquoi ils galerent depuis des mois ici .

Bref, contre sens complet et propos discriminants, parfois faudrait parler juste de foot.


Non non, la discrimination positive concerne des zones géographiques d'éducation prioritaire, effectivement à fort taux d'immigration pour la plupart des cas. Mais la discrimination positive, ça reste insultant pour toutes les personnes concernées, noirs, arabes, blancs.
Il y a comme tu dis une forte discrimination à l'emploi pour les personnes issues de l'immigration en France. C'est un vrai problème et tu as raison de parler de Londres où c'est absolument pas le cas. Mais il y a aussi un vrai problème d'éducation sinon, ils seraient plus présent dans la fonction publique par exemple ou la discrimination n'a plus cours. (ENA, etc...) Je trouve juste malhonnête de créer de toutes pièces des exceptions et de mettre ensuite ces personnes là en exergue pour faire croire que les valeurs de la République sont encore pérennes et que l'ascenseur social fonctionne encore. On voit par exemple la composition du gouvernement actuel.
Nouma4ever
Mon edit est arrivé trop tard cry.gif
Lagoaparaiso
Citation (Nouma4ever @ 05/07/2009 à 14:12) *
Mon edit est arrivé trop tard cry.gif

Nouma4ever
Citation (Lagoaparaiso @ 05/07/2009 à 20:11) *
Faut pas non plus tomber dans l'excès inverse et donner dans l'angélisme à la Ségo...
Les gamins à problème sont principalement localisés dans les banlieues "pauvres", où on rencontre les plus fortes concentrations de populations d'origines étrangères, dont les Noirs et les Arabes en effet. C'est pas une maladie honteuse de le constater unsure.gif


J'aimerais comprendre l'interer de l'evoquer innocemment comme ça smile.gif

Encore une fois, ce qui est interessant au niveau sociologique c'est le fait qu'ils soient pauvres et vivent dans des lieux non dynamiques economiquement, culturellement, le fait qu'ils soient des minorités visibles ne changent rien à ça ...

Aucun angelisme, juste analyser les details, enfin çà a rien avoir avec le debat du coup, puisque il parle de trucs à la science po ...
Nouma4ever
Citation (Lagoaparaiso @ 05/07/2009 à 19:13) *




smoke2.gif
Papa Crocodile
Citation (Nouma4ever @ 05/07/2009 à 21:17) *
J'aimerais comprendre l'interer de l'evoquer innocemment comme ça smile.gif



T'en as pas marre de ressortir toujours ton discours, 'vous etes tous des racistes refoulés' quand on évoque ce genre de sujets ???

Sérieux ca devient lourd surtout que le lago ne raconte rien de bien choquant mellow.gif
Nouma4ever
Citation (giovanni pontano @ 05/07/2009 à 19:11) *
Non non, la discrimination positive concerne des zones géographiques d'éducation prioritaire, effectivement à fort taux d'immigration pour la plupart des cas. Mais la discrimination positive, ça reste insultant pour toutes les personnes concernées, noirs, arabes, blancs.
Il y a comme tu dis une forte discrimination à l'emploi pour les personnes issues de l'immigration en France. C'est un vrai problème et tu as raison de parler de Londres où c'est absolument pas le cas. Mais il y a aussi un vrai problème d'éducation sinon, ils seraient plus présent dans la fonction publique par exemple ou la discrimination n'a plus cours. (ENA, etc...) Je trouve juste malhonnête de créer de toutes pièces des exceptions et de mettre ensuite ces personnes là en exergue pour faire croire que les valeurs de la République sont encore pérennes et que l'ascenseur social fonctionne encore. On voit par exemple la composition du gouvernement actuel.


C'est pas de la discrimination positive pour moi, les eleves choisis sont les meilleurs des departements en question, et doivent faire leurs preuves comme les autres, il se trouve que la majorité se mettent au niveau assez vite, vu les resultats de cette operation ...On leur ouvre la porte mais elle peut se refermer tres vite s'ils ne sont pas serieux ou s'ils n'ont pas les competences pour suivre cette formation reputée ...

Pour la deuxieme partie je suis d'accord avec toi, il est facile de mette les exceptions en exemple et de nier les problemes ( " y en a bien qui y arrivent alors hein ..." )

Citation (ommak @ 05/07/2009 à 19:31) *
T'en as pas marre de ressortir toujours ton discours, 'vous etes tous des racistes refoulés' quand on évoque ce genre de sujets ???

Sérieux ca devient lourd surtout que le lago ne raconte rien de bien choquant mellow.gif


Je ne parle pas de lago tu n'as pas compris smile.gif

Et il est un grand garçon aussi .

Et non j'en ai pas marre sinon je ne le ferais pas, les seuls personnes que j'ai designé par ce terme sont bisounours et l'autre lillois italien de mes deux, cher ami smile.gif

EDIT: Et puis puisque tu me fais le plaisir de me lancer la dessus, j'en rajoute une couche : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/...t_racistes.html

wink.gif
Fred
Citation (Nouma4ever @ 05/07/2009 à 21:36) *
EDIT: Et puis puisque tu me fais le plaisir de me lancer la dessus, j'en rajoute une couche : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/...t_racistes.html

wink.gif


Citation
(en 2008)30% de personnes interrogées lors d'un sondage réalisé pour le rapport se déclarent racistes, contre 33% en 2005.


Donc ça a baisser!!
Mais la vrai question c'est pourquoi, les français sont moins racistes ou c'est car il y a + "d'étranger" français et donc ça se répercute au sondage?? ph34r.gif

Sinon pour l'éducation en France, faudrait comparer à d'autres pays. On a des points positifs et d'autres négatifs.
Nouma4ever
Citation (Fred @ 05/07/2009 à 19:50) *
Donc ça a baisser!!



Tant mieux wink.gif
foyan
Culture est magic smoke2.gif
tout 38
Citation (stoner_man @ 05/07/2009 à 20:25) *
T'étais près du village olympique à Grenoble? A Fontaines?

Ce sont pas les endroits qui manquent en fait.


J'étais pas très loin du premier, mais je ne peux pas en dire plus;) Par les temps qui courent, on a vite fait de te chercher des noises pour pas grand chose.

Donc, je préfère rester prudent, même s'il est peu probable que les personnes visées viennent sur ce forum smoke2.gif
Playground
Citation (tout 38 @ 05/07/2009 à 21:11) *
J'étais pas très loin du premier, mais je ne peux pas en dire plus;) Par les temps qui courent, on a vite fait de te chercher des noises pour pas grand chose.

Donc, je préfère rester prudent, même s'il est peu probable que les personnes visées viennent sur ce forum smoke2.gif


Comment expliques-tu l'absence de soutien que tu as décrit? Est-ce de l'incompétence, de la politique, du carriérisme...?
tout 38
Citation (Lagoaparaiso @ 05/07/2009 à 20:39) *
Y'a pas des services sociaux et des centres spécialsés pour gérer ce genre de cas ? unsure.gif

Parce qu'au delà de la lâcheté des dirigeants du bahut, c'est le système dans son ensemble que je trouve lâche, c'est un peu facile de lâcher ce genre de triso dans des classes normales et dire aux enseignants "démerdez-vous" mellow.gif


Si il existe effectivement des structures spécialisées, comme les SEGPA. Mais d'une part, elles sont de plus en plus rares. Et d'autre part, on ne peut y envoyer un élève que si les parents sont d'accord.

Or dans le cas de Johnny, ils ont été difficile à convaincre. Du moins la mère, le père lui était en fuite ph34r.gif

Quant à la lâcheté de nombreux responsables d'établissement, elle est effectivement encouragée par un système qui prend grand soin d'occulter au maximum les problèmes qui le gangrènent.
fancazzista
Citation (Nouma4ever @ 05/07/2009 à 21:36) *
Et non j'en ai pas marre sinon je ne le ferais pas, les seuls personnes que j'ai designé par ce terme sont bisounours et l'autre lillois italien de mes deux, cher ami smile.gif

Je vois que tu penses à moi wub.gif cry.gif

Si tu te fais chier tu me le dis, j'ai 2-3 thèses à lire popcorn.gif
tout 38
Citation (Crocop @ 05/07/2009 à 20:46) *
Les santiags et le prénom, ton gamin c'est pas le fils de Jean-Claude Convenant ?


A ma connaissance non laugh.gif . Mais des lascars très en avance sur leur âge en matière sexuelle, j'en ai connu pas mal. Comme A un élève de sixième qu'il fallait sans cesse surveiller car dès qu'on avait le dos tourné il cherchait à peloter les filles qui lui plaisaient. Et quand il était bien excité, le petit garnement s'astiquait gaiement sous sa chaise laugh.gif
Playground
Citation (tout 38 @ 05/07/2009 à 22:23) *
A ma connaissance non laugh.gif . Mais des lascars très en avance sur leur âge en matière sexuelle, j'en ai connu pas mal. Comme A un élève de sixième qu'il fallait sans cesse surveiller car dès qu'on avait le dos tourné il cherchait à peloter les filles qui lui plaisaient. Et quand il était bien excité, le petit garnement s'astiquait gaiement sous sa chaise laugh.gif


Tiens çà me rappelle le collège, y'avait un mec qui se branlait en cours et appelait les filles en leur montrant sa bite... moi j'en étais encore à leur caresser les cheveux! Je me demande si il est en prison aujourd'hui ph34r.gif
tout 38
Bonjour. Pour ceux qui ont apprécié le récit d'hier, en voici un autre qui correspond à mon année scolaire 1992-93. Cette année là, donc je me trouvais dans un lycée professionnel en Isère. Et j'aais eu entre autre plaisir, celui de me voir confier une classe de CAP menuiserie de très haut niveau. Pour situer, mon prédecesseur avait fait une dépression après qu'il lui ait crevé les 4 pneus de sa voiture. Et le collègue qui les avaient eu l'année d'avant, malgré des méthodes musclées (avec d'autres profs du lycée, ils chopaient les trublions après les cours, les amenaient dans une salle à l'écart, puis ils éteignaient la lumière et leur balançaient quelques tartes, dont le nombre augmentait pour les récidivistes...) ne voulait plus en entendre parler. Comme il n'était pas question de les confier aux femmes du lycée, c'est le jeune prof fraichement arrivé qui a logiquement hérité des garnements.

Durant donc cette année scolaire, ladite CAP se déchaina tellement qu'au mois de juin les cloisons d la plupart des salles qui leur étaient attribuées étaient toutes fendillées (non, le lycée n'était pas du tout délabré au départ ph34r.gif ).
Autre précision, la classe ne comportait que 13 élèves, mais certains dans le groupe comptaient pour 4. Enfin, le père d'un des rares élèves calmes s'était plaint car il y avait tellement bruit durant les cours que son rejeton souffrait de migraines à répétition.

Sans me lancer dans une longue narration, il y eut quelques moments forts. La période du Ramadan par exemple, car les 4 Maghrébins du groupe revendiquaient le droit de cracher dans les salles de cours au motif selon eux qu'on pas le droit d'avaler sa salive durant cette période. De quoi mettre une bonne ambiance, surtout qu'il y avait également quelques fachos dans la classe, dont un de très haut niveau. Bref, las de voir consteller le sol de crachats et en même temps soucieux de ne pas attenter à la liberté religieuse desdits individus, certains profs sollicitèrent l'arbitrage de l'administraton qui décida royalement qu'il n'y avait qu'à leur ouvrir les fenêtres pour qu'ils puissent expulser le trop plein de salive. Le problème fut donc résolu, mais il s'avéra fort périlleux durant le mois en question de passer sous les fenêtres des salles de cours ph34r.gif

Sinon, l'une des jeunes cailleras était champion de full contact et à chaque fois qu'on voulait le mettre à la porte, c'est-à-dire au moins une fois sur deux, il refusait d'obtempérer et se mettait à faire des moulinets quand on cherchait à l'approcher. Un jour j'ai quand même fini par l'attrapper par le pied et j'ai pu ainsi le trainer jusqu'à la porte laugh.gif Au passage, je ne remercie pas les MJC qui offrent des cours gratuits de boxe ou de full contact à nos chers jeunes de banlieue. La philatélie, la poterie ou le yoga conviendraient beaucoup mieux selon, moi laugh.gif

Un de ses copains A plus sympathique ne venait cependant en classe les poches vides. On peut même dire que sous son manteau se cachait un véritable supermarché hard discount. Mais il était prévenant avec moi et il voulait toujours me faire profiter des produits en promotion: un jour des autoradios, l'autre des jeux vidéo et cassettes, une autre fois divers accessoires auto... Et il alla même jusqu'à me proposer un superbe choix de magnifiques couteaux à cran d'arrêt. Pour les "gun" par contre, il ne put me montrer que des photos desdits objets laugh.gif Et histoire d'avoir la paix, j'ai fini par lui acheter un jeu vidéo.

Enfin, l'ennemi juré de ces jeunes gens et des autres banlieusards un dénommé M, n'arrêtait pas de les provoquer. Il traitait sans arrêt leurs mères de lapines et prétendait que les cas sociaux dans leur genre, il uarait fallu les noyer à la naissance. Ce qui vous vous en doutez mettait beaucoup d'ambiance: échange d'insultes, chaises balancées sur la partie adverse.

Un des temps forts fut quand ils avaient cours le mardi de 12h à 13h. Comme il s'agissait d'un créneau difficile et comme ils avaient une journée très chargée, consigne avait été donnée par l'administration de leur laisser un quart d'heure pour manger. Problème, M le facho aimait les fromages très odorants et ses sandwiches dégageaient souvent des effluves terribles sad.gif D'où un jour ce cri d'une des cailleras qui se trouvaient à proximité:" putain, sale gros sac de M, ton sandwiche pour dauber autant, t'as dû chier dedans laugh.gif ".
Or M était très susceptible. Alors pour se venger la semaine suivante, il est venu avec un énorme casse-croute au saucisson pur porc et il a balancé les peaux sur celui qui l'avait insulté et sur les autres Magnrébins du groupe. Je vous laisse deviner le bordel après.

Mais M ne resta pas impuni. En effet, son père eut la mauvaise idée de se rendre à la réunion parents professeurs.
Au premier abord, c'était un homme charmant, très poli, bien habillé, instruit (je crois qu'il était ingénieur). Mais c'était aussi un ancien champion de France de lutte, un hyper facho (...Algérie française) et un partisan de méthodes d'éducation musclées. Ce qui j'ignorais quand je lui dis que son fils était pénible et ne fichait rien. A quoi, il me rétorqua tranquillement que je n'avais plus à m'inquiéter car son fils (qu'il qualifia d'andouille devant moi ph34r.gif ) allait vite se calmer. Et le lendemain, je vis M revenir en classe avec un oeil au beurre noir et un bras bandé.

Voilà pour mon histoire du jour. Bonne journée à tous happy.gif
Stardust Chris
J'aime bien aussi cette hypocrisie d'ouvrir science po aux pauvres élèves défavorisés... L'hypocrisie française banalisée pour se donner bonne conscience et éviter de traiter le fond du problème. Un peu comme les frais de scolarités offerts à HEC, donc on ne sait l'intérêt vu que toutes les banques sont aux pied de ceux qui intègrent ce type d'école ?

Le problème, ce n'est pas le niveau des gamins qui est mis en cause. C'est leur environnement social qui les tire vers le bas. Pourtant certains carburent à 18-19 de moyenne, dont pas mal de nanas qui doivent en plus se taper le boulot de mère pour les 5 autres frangins de la famille qui n'en branlent pas une, le père compris. La préoccupation n'est certainement pas de faire l'X pour elles...

Ces gamins la, tu les prends, tu leur files une bourse et tu les mets en internat avec les charles henry du Vème quitte à les faire cuber. Mais ils réussiront à intégrer une grande école sans trop de difficultés, du moins sans en avoir plus que les autres. Quel est l'intérêt de créer une voie spécifique spéciale noirs & arabes qui finalement leur retombera sur la tête par ceux (dont je fais partie) qui ont réussi en ayant des parents pauvres et ouvriers ?

Ce que propose l'Essec, une sorte de tutorat de lycéens par des élèves de l'école me semble bien plus adapté et réaliste face aux problèmes actuels. Pour ces gamins, il faut juste leur faire prendre conscience qu'ils sont bons et qu'ils peuvent réussir. Mais bon, vaut mieux pas arriver avec la mèche, la chemise sur mesure et les mocassins pour être un minimum crédible.
PuceDeBarbesLaFaMiLLe8013
Citation (Stardust Chris @ 06/07/2009 à 15:41) *
J'aime bien aussi cette hypocrisie d'ouvrir science po aux pauvres élèves défavorisés... L'hypocrisie française banalisée pour se donner bonne conscience et éviter de traiter le fond du problème. Un peu comme les frais de scolarités offerts à HEC, donc on ne sait l'intérêt vu que toutes les banques sont aux pied de ceux qui intègrent ce type d'école ?

Le problème, ce n'est pas le niveau des gamins qui est mis en cause. C'est leur environnement social qui les tire vers le bas. Pourtant certains carburent à 18-19 de moyenne, dont pas mal de nanas qui doivent en plus se taper le boulot de mère pour les 5 autres frangins de la famille qui n'en branlent pas une, le père compris. La préoccupation n'est certainement pas de faire l'X pour elles...

Ces gamins la, tu les prends, tu leur file une bourse et tu les mets en internat avec les charles henry du Vème quitte à les faire cuber. Mais ils réussiront à intégrer une grande école sans trop de difficultés, du moins sans en avoir plus que les autres. Quel est l'intérêt de créer une voie spécifique spéciale noirs & arabes qui finalement leur retombera sur la tête par ceux (dont je fais partie) qui ont réussi en ayant des parents pauvres et ouvriers ?

Ce que propose l'Essec, une sorte de tutorat de lycéens par des élèves de l'école me semble bien plus adapté et réaliste face aux problèmes actuels. Pour ces gamins, il faut juste leur faire prendre conscience qu'ils sont bons et qu'ils peuvent réussir. Mais bon, vaut mieux pas arriver avec la mèche, la chemise sur mesure et les mocassins pour être un minimum crédible.


lol franchement rolleyes.gif

J'approuve néanmois la derni`re partie sur le programme ESSEC, mon asso y contribue et les échos que j'en ai sont pas mal du tout. Faut voir sur le long-terme ce que ca donne... Tu mets une idee dans la tete des gosses, ok, mais ca ne fait pas tout, loin de la... Le probleme il ne vient pas que de la mentalite de ces gosses qu'on se le cache pas...
Stardust Chris
Citation (KaRiMZiANiSiSiLaFaMiLLe93 @ 06/07/2009 à 16:33) *
lol franchement rolleyes.gif

J'approuve néanmois la derni`re partie sur le programme ESSEC, mon asso y contribue et les échos que j'en ai sont pas mal du tout. Faut voir sur le long-terme ce que ca donne... Tu mets une idee dans la tete des gosses, ok, mais ca ne fait pas tout, loin de la... Le probleme il ne vient pas que de la mentalite de ces gosses qu'on se le cache pas...

Non, tu ne comprends pas. Le but, c'est pas de mettre une idée dans la tête des gamins. C'est de leur faire prendre conscience de leur potentiel et des opportunités qui peuvent s'offrir à eux en terme d'études. Surtout quand il n'y a pas de conseiller d'orientation et que les parents ont démissionné (...).
D'ou l'inutilité de faire des filières spécifiques et des études gratuites. Des moyens existent pour faire de belles études, encore faut-il les connaitre.

Merci d'approuver un partie de mon message, je suis rassuré. Tu veux un +1 ?
Bisounours
Citation (tout 38 @ 06/07/2009 à 15:01) *
La période du Ramadan par exemple, car les 4 Maghrébins du groupe revendiquaient le droit de cracher dans les salles de cours au motif selon eux qu'on pas le droit d'avaler sa salive durant cette période. De quoi mettre une bonne ambiance, surtout qu'il y avait également quelques fachos dans la classe, dont un de très haut niveau. Bref, las de voir consteller le sol de crachats et en même temps soucieux de ne pas attenter à la liberté religieuse desdits individus, certains profs sollicitèrent l'arbitrage de l'administraton qui décida royalement qu'il n'y avait qu'à leur ouvrir les fenêtres pour qu'ils puissent expulser le trop plein de salive. Le problème fut donc résolu, mais il s'avéra fort périlleux durant le mois en question de passer sous les fenêtres des salles de cours ph34r.gif


Juste hallucinant ce passage mellow.gif
Il faudrait un jour mettre une limite à la psedo liberté religieuse en France hein rolleyes.gif
Babass
J'ai fait mes études dans un collège puis lycée de ZEP et j'ai rarement vu de la violence et de la connerie à ce point-là.

Je suis pas vieux (25 ans happy.gif ) mais j'ai vraiment l'impression que plus les générations passent, plus on est proche d'atteindre le sommet de la connerie.

Sinon, oui, il y a quelques quartiers à Grenoble, comme Teisseire par exemple.
fancazzista


On attend popcorn.gif
PuceDeBarbesLaFaMiLLe8013
Citation (Stardust Chris @ 06/07/2009 à 17:04) *
Non, tu ne comprends pas. Le but, c'est pas de mettre une idée dans la tête des gamins. C'est de leur faire prendre conscience de leur potentiel et des opportunités qui peuvent s'offrir à eux en terme d'études. Surtout quand il n'y a pas de conseiller d'orientation et que les parents ont démissionné (...).
D'ou l'inutilité de faire des filières spécifiques et des études gratuites. Des moyens existent pour faire de belles études, encore faut-il les connaitre.

Merci d'approuver un partie de mon message, je suis rassuré. Tu veux un +1 ?


Nan juste que le cliché exposé plus haut est d'un ridicule sans nom et digne des navets de téléfilms de France 2, voila tout.
LPE
Citation (tout 38 @ 06/07/2009 à 15:01) *
Bonjour. Pour ceux qui ont apprécié le récit d'hier, en voici un autre qui correspond à mon année scolaire 1992-93. Cette année là, donc je me trouvais dans un lycée professionnel en Isère. Et j'aais eu entre autre plaisir, celui de me voir confier une classe de CAP menuiserie de très haut niveau. Pour situer, mon prédecesseur avait fait une dépression après qu'il lui ait crevé les 4 pneus de sa voiture. Et le collègue qui les avaient eu l'année d'avant, malgré des méthodes musclées (avec d'autres profs du lycée, ils chopaient les trublions après les cours, les amenaient dans une salle à l'écart, puis ils éteignaient la lumière et leur balançaient quelques tartes, dont le nombre augmentait pour les récidivistes...) ne voulait plus en entendre parler. Comme il n'était pas question de les confier aux femmes du lycée, c'est le jeune prof fraichement arrivé qui a logiquement hérité des garnements.

Durant donc cette année scolaire, ladite CAP se déchaina tellement qu'au mois de juin les cloisons d la plupart des salles qui leur étaient attribuées étaient toutes fendillées (non, le lycée n'était pas du tout délabré au départ ph34r.gif ).
Autre précision, la classe ne comportait que 13 élèves, mais certains dans le groupe comptaient pour 4. Enfin, le père d'un des rares élèves calmes s'était plaint car il y avait tellement bruit durant les cours que son rejeton souffrait de migraines à répétition.

Sans me lancer dans une longue narration, il y eut quelques moments forts. La période du Ramadan par exemple, car les 4 Maghrébins du groupe revendiquaient le droit de cracher dans les salles de cours au motif selon eux qu'on pas le droit d'avaler sa salive durant cette période. De quoi mettre une bonne ambiance, surtout qu'il y avait également quelques fachos dans la classe, dont un de très haut niveau. Bref, las de voir consteller le sol de crachats et en même temps soucieux de ne pas attenter à la liberté religieuse desdits individus, certains profs sollicitèrent l'arbitrage de l'administraton qui décida royalement qu'il n'y avait qu'à leur ouvrir les fenêtres pour qu'ils puissent expulser le trop plein de salive. Le problème fut donc résolu, mais il s'avéra fort périlleux durant le mois en question de passer sous les fenêtres des salles de cours ph34r.gif

Sinon, l'une des jeunes cailleras était champion de full contact et à chaque fois qu'on voulait le mettre à la porte, c'est-à-dire au moins une fois sur deux, il refusait d'obtempérer et se mettait à faire des moulinets quand on cherchait à l'approcher. Un jour j'ai quand même fini par l'attrapper par le pied et j'ai pu ainsi le trainer jusqu'à la porte laugh.gif Au passage, je ne remercie pas les MJC qui offrent des cours gratuits de boxe ou de full contact à nos chers jeunes de banlieue. La philatélie, la poterie ou le yoga conviendraient beaucoup mieux selon, moi laugh.gif

Un de ses copains A plus sympathique ne venait cependant en classe les poches vides. On peut même dire que sous son manteau se cachait un véritable supermarché hard discount. Mais il était prévenant avec moi et il voulait toujours me faire profiter des produits en promotion: un jour des autoradios, l'autre des jeux vidéo et cassettes, une autre fois divers accessoires auto... Et il alla même jusqu'à me proposer un superbe choix de magnifiques couteaux à cran d'arrêt. Pour les "gun" par contre, il ne put me montrer que des photos desdits objets laugh.gif Et histoire d'avoir la paix, j'ai fini par lui acheter un jeu vidéo.

Enfin, l'ennemi juré de ces jeunes gens et des autres banlieusards un dénommé M, n'arrêtait pas de les provoquer. Il traitait sans arrêt leurs mères de lapines et prétendait que les cas sociaux dans leur genre, il uarait fallu les noyer à la naissance. Ce qui vous vous en doutez mettait beaucoup d'ambiance: échange d'insultes, chaises balancées sur la partie adverse.

Un des temps forts fut quand ils avaient cours le mardi de 12h à 13h. Comme il s'agissait d'un créneau difficile et comme ils avaient une journée très chargée, consigne avait été donnée par l'administration de leur laisser un quart d'heure pour manger. Problème, M le facho aimait les fromages très odorants et ses sandwiches dégageaient souvent des effluves terribles sad.gif D'où un jour ce cri d'une des cailleras qui se trouvaient à proximité:" putain, sale gros sac de M, ton sandwiche pour dauber autant, t'as dû chier dedans laugh.gif ".
Or M était très susceptible. Alors pour se venger la semaine suivante, il est venu avec un énorme casse-croute au saucisson pur porc et il a balancé les peaux sur celui qui l'avait insulté et sur les autres Magnrébins du groupe. Je vous laisse deviner le bordel après.

Mais M ne resta pas impuni. En effet, son père eut la mauvaise idée de se rendre à la réunion parents professeurs.
Au premier abord, c'était un homme charmant, très poli, bien habillé, instruit (je crois qu'il était ingénieur). Mais c'était aussi un ancien champion de France de lutte, un hyper facho (...Algérie française) et un partisan de méthodes d'éducation musclées. Ce qui j'ignorais quand je lui dis que son fils était pénible et ne fichait rien. A quoi, il me rétorqua tranquillement que je n'avais plus à m'inquiéter car son fils (qu'il qualifia d'andouille devant moi ph34r.gif ) allait vite se calmer. Et le lendemain, je vis M revenir en classe avec un oeil au beurre noir et un bras bandé.

Voilà pour mon histoire du jour. Bonne journée à tous happy.gif


Énorme ce post wub.gif( laugh.gif le coup du frômage et du saucisson)
Franchement, prof de lycée, c'est pas facile, grand respect à toi!
Playground
Citation (LPE @ 09/07/2009 à 14:57) *
Énorme ce post wub.gif( laugh.gif le coup du frômage et du saucisson)
Franchement, prof de lycée, c'est pas facile, grand respect à toi!


Bravo, un concentré de ce que la France fait de meilleur, des grosses racailles et des gros fachos et tout ce petit monde réunit entre 4 murs! wub.gif
MadininaScal
LPE, tes posts me donnent toujours plus envie d'entrer dans l'Education Nationale! wub.gif Merci de nous faire partager ces petits moments!
Parisian
Citation (LPE @ 09/07/2009 à 16:57) *
Énorme ce post wub.gif( laugh.gif le coup du frômage et du saucisson)
Franchement, prof de lycée, c'est pas facile, grand respect à toi!


Bah non, il avait qu'à mieux taffer en cours, il aurait été dans un grande école plutot que de faire la fac et finir prof smoke2.gif
tout 38
Chers amis. Je suis très content de voir que mes petites histoires vous plaisent. Comme je pars en vacances trois semaines et n'aurait pas Internet durant ce temps, je ne pourrai vous envoyer de nouveaux récits d'ici une vingtaine de jours sad.gif

Mais avant de partir, voici quelques extraits de mon premier manuscrit, achevé il y a plus de deux ans et qui n'a malheureusement pas trouvé preneur. Actuellement, j'essaye de placer le second et c'est pas facile, mais j'y crois.

L'extrait joint évoque le parcours difficile de 2 personnalités d'une troisième technologique que j'ai eue la même année que les fameux CAP dont je vous ai parlé il y a quelques jours. Bonne lecture à tous en espérant que ça vous plaira, même si c'est moins drôle que l'histoire du saucisson et du fromage laugh.gif

"Pour l'heure, poursuivre mon chemin de croix. Retrouver les troisièmes technologiques. Jo le « caillasseur » et Paul le taciturne semblent résignés. Je les rassure, ils échapperont aux notes salées. Éclairage. Deux garçons également pressés de quitter l'école, mais un malaise aux accents différents. Priorité à Paul, il se languissait tellement de pouvoir filer tant il haïssait l'institution scolaire en tant que telle. Son inanité, ses contraintes. Les interminables journées à attendre que l'heure tourne, l'ennui. L'obstination des enseignants à lui transmettre un savoir dont il ne voulait pas. Les remontrances, les brimades subies. L'incompréhension mutuelle. Paul le plus souvent passif, tenta quelquefois de se rebiffer. Il se montrait désagréable, exprimait en vain son désir de quitter les lieux. Un jour enfin, il essaya de s'éclipser. Il sécha l'école durant plusieurs semaines. On finit cependant par le rattraper. L'administration ne pouvait le laisser se défiler ainsi. On alerta la famille. Le fugitif fut rendu à ses geôliers. Réconforter le déserteur... Vous n'y songez pas! Lui réserver un traitement approprié. Intensifier la surveillance et alourdir sa peine. Le directeur de la centrale, madame le proviseur s'en chargea. Elle lui infligea le mitard: de longues heures de colle le mercredi après-midi. Subir sans rien espérer en retour. Un marché de dupe, une tromperie! Paul s'enfuit à nouveau. Mais cette fois, il opta pour le meilleur des refuges, sa chambre. On entreprit de l'en déloger. Il se cabra et menaça de recourir aux solutions extrêmes. Ouvrir une fenêtre. Plonger dans le vide pour oublier son propre néant. L'irréparable transformé en défi. Maman, on la comprend, s'affola et congédia les responsables du LP. Elle garda le petit, le réconforta et l'emmena consulter les meilleurs spécialistes. L'adolescent fut finalement condamné à avaler de solides doses de tranquillisants. Il se montra rétif, mais c'était ça ou l'hospitalisation avaient déclaré les thérapeutes. Il obtempéra et les pilules parvinrent à dissiper ses noirs desseins. Mais Paul ne revint jamais au lycée!

L'aversion de Jo pour notre LP répondit à des motifs d'une tout autre nature. Peu doué pour les activités manuelles, notre garçon avait atterri malgré lui dans un univers entièrement dévolu au machinisme. Il accusait son précédent établissement, son ancien collège, d'avoir voulu se débarrasser de lui. Il ne se trompait guère. La structure en question le supporta deux ans, la quotité réglementaire. Mais à la fin de la cinquième, on s'empressa de l'expédier en quatrième technologique. Une filière qui ne se trouvait pas au collège. Sage précaution... Restait cependant à trouver un établissement d'accueil. Personne ne se bouscula pour accueillir le jeune trublion, déjà bien connu des services de police. Entre autres exploits, l'avenant jeune homme avait participé à une vaste opération de « caillassage » d'un commissariat de police! A cette occasion, l'adolescent avait poussé loin la témérité. Contrairement à la plupart de ses potes, il avait agi à visage découvert... On l'identifia facilement et les forces de l'ordre s'empressèrent d'aller le cueillir au domicile parental. Une prise décevante. L'adolescent nia les faits et on ne parvint pas à le faire sortir de son mutisme. Une nuit de garde à vue et une entrevue avec le juge pour enfants ne changèrent rien à l'affaire. On soupira un peu, mais on dut se résoudre à le relâcher et à classer l'affaire. Le silence et le culot du jeune banlieusard furent salués comme il se doit. La cité lui réserva un accueil triomphal. Pour reprendre une terminologie chère à cette turbulente jeunesse: « il les avait niqués grave ces gros bâtards de keufs! » Mais le jeune héros connut d'amères déboires. Jo désireux de poursuivre des études commerciales avait demandé à intégrer un lycée tertiaire, au lieu de quoi il s'était retrouvé chez nous. Notre LP habitué à servir de voiture balai pour les établissements du secteur s'était montré peu regardant. Pour être honnête, il n'avait pas tellement eu le choix. En cas de refus, il eut fallu se justifier auprès des services académiques. Or madame le proviseur se gardait toujours d'en arriver à ce genre d'extrémités, mais elle eut affaire à forte partie. Jo, un garçon intelligent et désireux de s'instruire. Une attitude en classe et entre les cours qu'on ne peut qualifier d'exemplaire, mais qui défrayait rarement la chronique. Jo se savait surveillé et évitait de trop s'exposer. Mais, il avait un statut à assumer. Objet d'adulation, idole de cours de récréation, on le citait continuellement en exemple. Jo, un modèle, un de ces gars qui inspirent le respect! Alors le garçon consentit à donner de sa personne. A défaut de pouvoir se mêler à l'agitation ambiante, il en devint le chef d'orchestre, le manager. Son attitude avait de quoi déplaire. Madame le proviseur ne tarda pas à nourrir une profonde aversion à son égard. Elle l'avait dans le nez Jo, pour oser la trivialité. Sa notoriété discutable et ses talents de manipulateur avaient joué contre lui. Mais le proviseur lui tenait surtout rigueur de n'avoir vu en elle qu'un simple représentant de l'autorité. Opposer aux prévenances et à la mansuétude de la bonne dame, de longs silences et un visage irrémédiablement fermé. L'ingrat! Il eût suffi que Jo consente à endosser les habits du martyr, à jouer les victimes de l'exclusion, à lui entonner la douce sérénade du pauvre gamin des cités et elle serait aussitôt radoucie. Et si notre fracturé social avait poussé l'effort jusqu'à affecter un vague repentir, elle se serait empressée de l'absoudre. Mais se comporter avec elle comme avec un vulgaire flic, la traiter en ennemie! Elle ne pouvait tolérer pareil outrage! Elle décida donc de se débarrasser de l'importun. Pour y parvenir, il lui fallait un prétexte. Elle décida de confondre la chenapan. Elle mobilisa le ban et l'arrière ban du LP. Peine perdue, l'habile trublion déjoua tous les pièges. Mais il finit par se lasser et il décida de lui même de mettre fin à l'affrontement. Il alla s'inscrire dans une école privée qui s'était fait une spécialité du recyclage des cas difficiles. L'annonce de son départ plongea dans l'affliction la plupart de ses camarades de 3T2. Elle fit cependant un heureux, le cher Pascal. Lui le simple lieutenant qui ne pouvait rien faire sans en référer au « patron », fut libéré d'une pesante tutelle. Pascal prit du galon et il put enfin concrétiser ses ambitions. Devenir le chef et mener la classe à sa guise."
LPE
Citation (MadininaScal @ 12/07/2009 à 00:18) *
LPE, tes posts me donnent toujours plus envie d'entrer dans l'Education Nationale! wub.gif Merci de nous faire partager ces petits moments!


C'est Tout 38 qu'il faut remercier ph34r.gif
Pour être dans l'Education Nationale, il faudrait deja que je soit en France moi ph34r.gif
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