Citation
« Koh-Lanta », c’est cra-cra
Ni savon ni dentifrice. Encore moins de rasoir. Pendant les quarante jours de tournage, les candidats du jeu d’aventures (TF 1,20 h 50) sont priés de s’adapter. Témoignages.
A l’antenne, on voit surtout leurs corps maigrir au fil des semaines, mais on ne prête pas forcément attention à leurs cheveux gras ou à leurs peaux sales. Pourtant, les candidats de « Koh-Lanta » (TF1, 20h50) poursuivent le jeu, pendant quarante jours pour les finalistes, dans des conditions d’hygiène minimales. Camille, 18 ans, et Marylou, 22 ans, deux des aventurières de cette saison, nous racontent comment elles ont survécu sans savon ni dentifrice.
Rien dans les valises
Dans leur bagage, les participants n’ont droit à rien d’autre qu’à leurs vêtements. « On a même retiré de mon sac un élastique à cheveux », confie Marylou. Camille précise que la plupart des filles attachaient leurs cheveux « avec le foulard de (leur) équipe ou un morceau de liane ». Sur l’île, les candidats n’ont à disposition que de la crème solaire.
Des douches au sable
« D’habitude, je me douche deux fois par jour, mais là-bas, ce n’était pas ma priorité, raconte Marylou. On y pense la première semaine et puis après, le froid, et surtout la faim, prennent le dessus. » La jolie hôtesse de l’air raconte donc ces très rares séances de nettoyage dans la mer. « Une fois, j’ai fait un gommage avec du sable pour enlever les peaux mortes », se souvient-elle. De son côté, Camille confie qu’à la fin du jeu, elle avait « la peau noire et des bulles d’air blanches dessus. Je n’ai jamais su ce que c’était », s’amuse-t-elle.
Des cheveux qui tiennent tout seuls
« Avant que je parte à Koh-Lanta, ma mère me disait : Ils ont forcément du shampooing…, raconte Marylou. Mais pas du tout! Avec la saleté, nos cheveux tenaient tout seuls. D’ailleurs, Anthony n’avait pas besoin de gel pour sa mèche (NDLR : le candidat arbore une gigantesque houppette). » « Je ne pouvais plus passer ma main dans mes cheveux, poursuit Camille. Quand je suis sortie du jeu, je suis allée tout droit chez le coiffeur. Comme je ne pouvais pas dire que je revenais de Koh-Lanta pour respecter la confidentialité, j’ai dit que j’avais fait une mission humanitaire. » Marylou, elle, a dû se résoudre à couper sa tignasse au carré après le tournage.
Des vêtements très peu lavés
Dans son trousseau, chaque candidat a droit à « un tee-shirt, un short, un pull, deux paires de chaussures et une tenue de ville », comme le résume Camille. La ravissante étudiante en sports concède qu’elle n’a que « très rarement » lavé sa tenue dans la mer.
Les dents brossées au sable
Pour remplacer la brosse à dents, certains aventuriers se frottent les dents avec du sable. « Au départ, je m’étais dit que je n’allais pas en arriver là et puis, au bout d’une semaine, je l’ai fait », assure Marylou. Camille a préféré, elle, utiliser des bouts de canne à sucre : « On m’avait dit que le sable, ça rayait l’émail. »
Cachez ces poils
A « Koh-Lanta », pas de pince à épiler, de rasoir ni bien sûr de cire. Alors les filles font ce qu’elles peuvent pour que leurs poils n’apparaissent pas à l’écran. « J’étais allée chez l’esthéticienne la veille de mon départ, confie Marylou. Quand mes poils ont repoussé, je baissais les bras dès qu’il y avait les caméras. Heureusement que les caméramen ne zooment pas sur nos jambes. »
Des toilettes souterraines
« Avant de partir, je pensais qu’on aurait des sanitaires, lâche Camille. Mais pas du tout : il fallait creuser un trou. Au début, on allait loin; après, moins… » C’est aussi dans un trou que les filles enterrent les tampons biodégradables que la production leur fournit. « De toute façon, on est vite tellement carencées qu’on n’a plus nos règles et ce pendant plusieurs mois », précise Marylou.
Le grand nettoyage à la sortie
« Pendant le jeu, avec les autres filles, on s’était dit qu’on irait au hammam une fois rentrées, raconte Marylou. Finalement, aucune d’entre nous n’y est allée. » « Je me suis lavé les cheveux au moins dix fois de suite », se souvient Camille. Tandis que Marylou s’est brossé les dents « jusqu’à ce que [s]es gencives saignent ».
Le Parisien Alors, Camille, vous la baisez toujours ?