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Varino
Citation
QSI sans limite de temps

L’actionnaire qatarien, entré dans le capital du club parisien en 2011, ne songe pas à se retirer pour l’instant.


ARRIVÉ À LA TÊTE du PSG en juin 2011, Qatar Sports Investments ne laisse planer aucune ombre sur un éventuel désengagement à court terme. Pour preuve, les investissements du propriétaire dans la rénovation du Parc des Princes (75 M€) ou pour le futur centre d’entraînement (au moins 50 M€), dont le lieu n’est pas encore officialisé. Les seules échéances précises qui surgissent parfois dans les discours de Nasser al-Khelaïfi, président de QSI et du club parisien, se rattachent à l’ambition de gagner la Ligue des champions à l’horizon 2018. Mais aucune date pour une éventuelle revente du club ne semble avoir été fixée par l’actionnaire du Golfe, même si les contraintes du fair-play financier sont venues freiner ces derniers mois la croissance d’un club qui entendait initialement opérer de lourds investissements sur le marché des transferts jusqu’en 2016.

Au fond, seuls deux aléas semblent susceptibles de provoquer un retrait prématuré de QSI du capital du club.

Le premier, assez improbable, découlerait d’un retrait par la FIFA de l’organisation de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Humilié par un tel scénario, l’émirat pourrait alors décider de revoir à la baisse tous ses investissements dans l’univers du sport. Autre cas de figure susceptible de changer la donne : un changement de régime à Doha. Dans une région du monde sujette à de nombreuses convulsions, le renversement de l’émir Tamim ben Hamad al-Thani, qui avait piloté le rachat du PSG, remettrait inévitablement en question la présence de QSI dans le capital du club.

L'Equipe
Varino
Citation
CAVANI
Son début de saison : « J’ai perdu mes repères »


Beaucoup de gens se sont inquiétés pour vous ces dernières semaines. Comment vous sentezvous ?
EDINSON CAVANI. Je vais bien. Il y a eu un moment difficile, mais pas seulement pour moi, pour l’équipe aussi. Les résultats n’étaient pas au rendez-vous et un sentiment d’amertume commençait à pointer. Le meilleur endroit pour prouver, c’est le terrain, et il est normal d’apparaître préoccupé et de ne pas être heureux quand les choses ne marchent pas comme on voudrait.

Comment jugez-vous votre propre début de saison ?
J’ai joué la grande majorité des matchs et cela prouve la confiance que le coach et le club placent en moi. C’est très important pour un footballeur. Mais encore une fois, les résultats n’ont pas été au rendez-vous.

Les critiques dont vous êtes la cible sont-elles justifiées ?
Un footballeur doit être préparé à être félicité quand tout va bien et à recevoir les critiques quand ça ne tourne pas rond. Bien sûr, ce n’est pas simple, ni agréable, d’entendre des choses négatives à ton sujet. J’assume ma responsabilité et je fais tout pour retourner la situation. Que ces reproches soient justes ou non, la seule solution passe par le travail.

Comment expliquez-vous vos mauvaises prestations face à Evian, Toulouse ou Monaco ?
Ce sont des matchs où je n’étais pas dans la meilleure des conditions. Mais encore une fois, on parle d’un groupe et pas d’un joueur. Je suis prêt à recevoir les critiques, mais il faut juger en général et pas seulement certains footballeurs.

C’est la raison pour laquelle vous n’avez pas souhaité aller en sélection lors de la dernière trêve internationale ?
C’est une décision que j’ai prise en accord avec le sélectionneur de l’Uruguay. On a pensé que c’était la meilleure solution. J’ai pu refaire une mini-préparation aussi bien physique que technique. Car quand le physique va, la technique suit.

Avez-vous perdu confiance lors de ces trois derniers mois ?
Mon objectif est de marquer des buts parce que c’est le boulot d’un attaquant. Mais cela s’ajoute au fait de donner le meilleur pour l’équipe, c’est-à-dire participer au jeu offensif et aider aux tâches défensives. Malheureusement, nous autres attaquants ne sommes jugés que sur notre capacité à marquer des buts. C’est normal et le coach me demande de terminer les actions, mais il reconnaît aussi quand ce n’est pas possible. Cela procure de la tranquillité et l’envie de continuer et de rester motivé.

Jean-Pierre Papin a dit dans notre journal : « A force de jouer sur un côté, Cavani a perdu ses repères. Son équipe ne l’aide pas beaucoup. Il faudrait qu’ils jouent plus pour lui. » Etes-vous d’accord ?
Je respecte Jean-Pierre Papin et je partage son point de vue quand il dit que j’ai perdu mes repères. Quand un footballeur ne joue pas à son poste pendant un moment, il perd le timing dans ses déplacements. Ce premier point est fondamental, et je pense qu’il me faut récupérer la confiance dans les mouvements. En revanche, je ne suis pas d’accord avec lui sur le fait que mes partenaires ne m’aideraient pas. Encore une fois, quand ça ne fonctionne pas, c’est la responsabilité de tout le monde.

La saison dernière, vous disiez que vous occupiez une fonction plus défensive à Paris et que pour vous ce n’était pas facile. Pensezvous toujours la même chose ?
Ma situation est un peu particulière. Je respecte les décisions du club et de l’entraîneur, mais j’ai la caractéristique de pouvoir jouer à différents postes et de pouvoir accomplir différentes missions. Je dois donc être fort dans ma tête et me dire qu’une fois je vais jouer à un poste et la fois d’après à un autre. C’est ce qui rend ma situation particulière, mais je travaille pour m’adapter.


A propos d’Ibrahimovic : « Avec Zlatan, il n’y a aucun problème »

Quel type de relation entretenez vous avec Zlatan Ibrahimovic sur et en dehors du terrain ?
Une relation normale de collègues de travail. Nous défendons les couleurs du même club et nous nous entendons bien. (Il hésite…) Mais je ne comprends pas… Pourquoi il y a tant de questions sur ma relation avec Zlatan ?

Parce que vous êtes les deux attaquants stars du PSG.
J’ai la même relation avec lui qu’avec mes autres partenaires. Pour moi, tous mes partenaires sont les mêmes. Nous donnons le meilleur pour l’équipe. Encore une fois, je ne comprends pas pourquoi cette question sur Ibra revient sans cesse. Il n’y a aucun problème.

Pensez-vous être meilleur quand il est sur le terrain avec vous ?
Oui, car nous sommes complémentaires. Il peut attirer des défenseurs de l’équipe adverse sur lui et créer des espaces. Il met ses partenaires en valeur. C’est un peu la même chose avec Luis Suarez en sélection. Après, il y a des tactiques différentes.

Avez-vous la conviction que vous pourriez jouer tous les deux dans un système à deux attaquants ?
Oui, je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas se faire. Quand on voit les caractéristiques et le niveau des attaquants du PSG, ce serait réalisable. Bien sûr, cela nécessite du travail sur le terrain, mais pourquoi pas ?

Mais il y a très peu de passes décisives entre vous.
Si, il y en a eu la saison dernière.

Seulement trois de Zlatan pour vous en championnat…
Mais c’est normal car nous occupons une fonction similaire. Nous sommes là pour conclure les actions et les passes doivent venir des autres parties du terrain.

Quand Zlatan joue dans l’axe, vous préférez évoluer à droite ou à gauche de l’attaque ?
Peu importe. Je m’attache surtout à bouger en fonction des mouvements de l’autre attaquant.


Le PSG : « Avec le président, les choses sont claires »

Nasser Al-Khelaïfi nous a déclaré il y a peu que le PSG est votre maison. Est-ce aussi votre opinion ?
Oui. Car il me l’a fait sentir de la même manière qu’il vous l’a affirmé. Cet été, nous avons parlé, nous avons abordé plusieurs points et il m’a démontré tout son soutien. Avec le président, les choses sont claires. Il se passe souvent des choses dans un club qui ne dépendent pas de la direction mais du domaine sportif, c’est tout.

Etes-vous proche de votre président ?
Oui. On ne s’appelle pas tous les jours mais on peut s’envoyer un message de félicitations ou de soutien. Mais il a ce type de relations avec tous les joueurs. On le voit souvent dans les vestiaires ou à l’entraînement. Il se montre sous le jour d’un président mais il apparaît aussi comme un ami qui nous témoigne beaucoup d’affection.

Il n’y a donc plus de malaise entre Cavani et le PSG ?
Même quand je peux avoir des doutes dans ma tête, j’arrive toujours à la conclusion que je me sens très bien au PSG. Les supporteurs et tous les gens qui composent le club me font me sentir comme à la maison. Et dans le football, l’argent n’est pas la seule motivation. Bien sûr, chaque joueur cherche à obtenir une situation économique plus confortable, mais il y a aussi l’endroit, le club où tu joues qui est important.

Avez-vous songé à quitter le PSG pour rejoindre l’Angleterre cet été ?
Je ne pense pas avoir fait de déclaration dans ce sens ni même le président Al-Khelaïfi. Tout ça, ce sont des rumeurs qui existent dans le football, comme lorsque j’ai rejoint Naples ou le PSG. A chaque fois, il se dit beaucoup de choses.

Vous avez un contrat de cinq ans avec Paris. Irez-vous au terme de cet engagement ?
Je ne sais pas ce qui se va se passer, personne d’ailleurs ne peut le dire. Mais j’ai un contrat signé et le plus important, c’est que je sois là aujourd’hui et que nous gagnions des titres avec Paris.

Justement, le PSG peut-il gagner la Ligue des champions cette saison ?
Je crois que oui, comme nous aurions pu la gagner la saison dernière. Il nous a juste manqué un peu de… (Il cherche.) Un peu de chance, même si je n’aime pas beaucoup ce mot, et une forte envie pour arracher la qualification face à Chelsea en fin de match. Mais cette année, nous avons plus d’expérience, nous sommes mieux préparés, et ce sont deux conditions nécessaires en Ligue des champions.


Sa vie, sa famille, la religion : « Etre séparé de mes enfants, c’est dur »

Etes-vous heureux à Paris, avez-vous eu le temps de découvrir cette ville ?
Notre travail de footballeur ne nous prend qu’une partie de la journée et j’ai le temps de découvrir la ville. Je dois dire que je suis heureux à Paris et ma famille aussi quand ils viennent me rendre visite. Il n’y a aucune gêne à ce niveau-là.

Vos deux enfants vivent en Uruguay avec leur mère. Quelles sont les personnes sur lesquelles vous pouvez vous reposer lors des moments difficiles comme ceux que vous venez de traverser ?
Je ne suis pas d’accord avec les termes « moments difficiles ». Tu peux passer quatre ou cinq matchs sans marquer de but, mais il ne s’agit pas de « moments difficiles ». C’est une statistique et j’assume ma responsabilité d’attaquant. Mais j’ai connu des moments plus difficiles ces dernières années. Etre séparé de ma famille, de mes enfants et de ne pas pouvoir les suivre au quotidien, c’est dur.

On se souvient que votre divorce vous avait contraint à retourner à deux reprises en Uruguay la saison dernière. Avez-vous réglé la situation ?
Nous sommes à la fin du processus et ça me permet de me sentir un peu plus libre. Normalement, un sportif de haut niveau a besoin d’une concentration maximale, et en général ce type de problème te parasite. Je pense que j’ai réussi à faire la part des choses entre mes problèmes personnels et le club. Mais heureusement, aujourd’hui, ça touche à sa fin.

Que représente votre demi-frère Fernando qui est souvent à vos côtés et qui assiste à cette interview ?
Quand j’étais enfant, c’était mon modèle. A l’époque, il a quitté la maison pour devenir professionnel. Je le voyais à la télévision, j’étais curieux de son parcours, de tous les pays dans lesquels il a joué (NDLR : Walter Fernando Guglielmone a notamment évolué dans le Championnat de France, à Ajaccio, en 2002-2003). De ma plus petite enfance au moment où je suis devenu professionnel, il a toujours constitué une référence. Aujourd’hui, il a terminé sa carrière et la complicité qui nous unit nous permet d’agir ensemble. Qui mieux que quelqu’un de ma famille peut prendre soin de mes intérêts ?

Vous êtes très croyant, mais comment vivez-vous votre religion ? Vous allez souvent à l’église, vous priez souvent ?
La foi est quelque chose de très important pour moi, mais aussi de très personnel. La religion m’aide beaucoup quotidiennement à continuer à aller de l’avant et à surmonter les difficultés. Elle m’aide aussi à être meilleur avec mon entourage, mes partenaires… Dieu m’a donné la possibilité d’être footballeur et de fonder une famille. Aujourd’hui, je joue pour lui rendre gloire.

Plus anecdotique, même si cela semble très important pour vous : vous êtes très soigneux avec vos cheveux. Pour quelle raison ?
Pour ne pas commencer à les perdre (il rigole et montre son frère). C’est à cause de lui. Il a commencé à avoir les cheveux longs et ensuite quand tu adoptes un style, c’est difficile d’en changer. D’ailleurs, je les porte depuis si longtemps que je me verrais mal avec les cheveux courts. Après, il suffit d’une minute… Mais la décision sera dure à prendre.

Le Parisien
Homer
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«Je vais bien», assure Edinson Cavani

L'attaquant uruguayen du Paris SG, Edinson Cavani, auteur d'un modeste début de saison, assure que désormais «tout va bien» et explique que «sa situation est particulière» au club dans un entretien au quotidien Le Parisien/Aujourd'hui en France vendredi.

«Je vais bien», assure Edinson Cavani dans un entretien au Parisien vendredi. «Il y a eu un moment difficile, mais pas seulement pour moi, pour l'équipe. Les résultats n'étaient pas au rendez-vous», ajoute-t-il.

Concernant les critiques entendues ces dernières semaines, Cavani prévient : «Je suis prêt à recevoir des critiques (...) J'assume ma responsabilité et je fais tout pour retourner la situation. Mais il faut juger en général et pas seulement certains footballeurs.» Cette saison, Cavani a marqué 4 buts (dont un penalty) en 10 matches de Ligue 1, et deux buts en trois matches de Ligue des Champions qui ont permis au PSG de ramener un match nul d’Amsterdam et une victoire de Nicosie.

L'éternelle question du poste

«Quand un footballeur ne joue pas à son poste pendant un moment il perd le timing dans les déplacements.»Et d'expliquer : «Ma situation est un peu particulière. Je respecte les décisions du club et de l'entraîneur, mais j'ai la caractéristique de pouvoir jouer à différents postes et de pouvoir accomplir différentes missions. Je dois donc être fort dans ma tête et me dire qu'une fois je vais jouer à un poste et la fois d'après à un autre. C'est ce qui rend ma situation particulière, mais je travaille pour m'adapter.» L'Uruguayen de 27 ans, qui joue sur le côté pour laisser la place d'attaquant de pointe à Zlatan Ibrahimovic, rappelle : «quand un footballeur ne joue pas à son poste pendant un moment il perd le timing dans les déplacements. Ce premier point est fondamental.»

Au sujet de sa relation avec l'attaquant suédois, Cavani se demande «pourquoi il y a tant de questions». «Il n'y a aucun problème, j'ai la même relation avec lui qu'avec mes autres partenaires.» Il avoue même «être meilleur» quand Ibrahimovic est avec lui sur le terrain. «Nous sommes complémentaires. Il peut attirer des défenseurs sur lui et créer des espaces. Il met ses partenaires en valeur.»

Des propos dans la lignée de ceux tenus lors d’une récente interview à AM1010, une radio uruguayenne, où il expliquait être «bien à Paris», une ville «magnifique» où le club le «soutient». En fin de saison dernière, il avait exprimé son malaise de ne pas jouer dans l’axe.

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Varino
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« Heureux, soulagé et fier »

Adrien Rabiot, milieu de terrain du PSG qui a prolongé jusqu’en 2019


ALORS QU’IL VOULAIT absolument partir à l’AS Rome à la fin du mercato, Adrien Rabiot a prolongé de quatre ans son contrat avec le PSG (qui expirait en juin prochain). Il percevra désormais un salaire d’environ 250 000 € mensuels. Une issue quasi inenvisageable il y a quelques semaines tant les deux parties étaient en conflit. La direction parisienne refusait même depuis peu que l’international participe au match de l’équipe réserve. Cette prolongation n’est pas une opération commerciale. Rabiot ne sera pas vendu cet hiver. Mais il pourrait être prêté pour s’aguerrir. « C’est l’une des signatures les plus importantes pour l’avenir du club, se félicite pour sa part le président Nasser Al-Khelaïfi. Adrien fait partie des grands joueurs de demain. »

Cette prolongation est inattendue…
ADRIEN RABIOT. Je suis heureux, soulagé et fier de prolonger au PSG. C’est mon club de coeur. J’ai signé jusqu’en 2019, c’est une marque de confiance de la part des dirigeants. Je vais pouvoir reprendre les entraînements normalement et être à la disposition du coach. Je sais qu’il est content de ma décision. Et je serai heureux de rejouer devant mes supporteurs. Je suis satisfait.

Pourquoi avez-vous changé d’avis ?
J’ai beaucoup discuté avec le président et j’ai senti qu’il voulait vraiment que je fasse partie du projet. Il est très proche des joueurs, il l’a été avec moi. Ça lui tenait à coeur que je continue ici. Vous ne le ressentiez pas avant ? Je n’étais pas certain de faire partie du projet. Là, j’ai vu que le discours des dirigeants était vraiment sincère. Avant, je n’avais pas ressenti les choses de la même façon.

Il y a quelques semaines, la situation était tendue, vous aviez même refusé de vous entraîner…
C’est totalement faux…

Comment avez-vous vécu ces mois de tension avec votre club ?
Dans une carrière, il n’y a pas que des bons moments. Pendant toute cette période, je suis resté en bons termes avec mes coéquipiers et le staff.

Quelles sont vos ambitions pour cette saison désormais ?
Obtenir du temps de jeu et disputer le plus de rencontres possibles. Après, je souhaite aider mon équipe afin d’aller le plus loin dans les compétitions dans lesquelles elle est engagée. Et gagner des titres.

Pensez-vous à l’Euro 2016 qui aura lieu en France dans vingt mois ?
Oui, c’est dans un coin de ma tête, mais ça passe par du temps de jeu en club. Je dois réussir à m’imposer pour jouer et à montrer ce dont je suis capable au PSG.

Le Parisien
Homer
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Lorient-PSG (1-2) : Paris bosse à mi-temps

Insignifiants en première période, les Parisiens se sont réveillés après le repos. Il leur faudra faire plus et mieux dans une semaine face à l'OM, l'actuel leader.

Jusqu'à 21 heures ce soir, le PSG, revenu à un point du leader, n'a jamais été aussi près de Marseille, qui reçoit Lens. La semaine prochaine, à cette heure-là, il sera même encore plus près, juste en face pour ainsi dire puisque c'est jour de clasico au Parc des Princes pour un sommet délicieux, une explication prometteuse.

Les Marseillais posséderont un, deux ou quatre points d'avance sur Paris, qui a donc deux chances sur trois de passer devant son rival en cas de victoire à cet instant précis.

Ce qui est sûr, c'est que les Parisiens devront changer de méthode au moment de recevoir le meilleur ennemi alors qu'hier, à Lorient, ils ont reproduit peu ou prou la même purge déjà observée à Reims (2-2), Evian (0-0) ou Toulouse (1-1). Mais cette fois-ci, ils ont gagné et accompli cet essentiel qui sauve les apparences et rattrape de l'ennui.

Blanc hausse le ton à la pause


Le gros de mélasse informe s'est forgé en première période, « la pire depuis que je suis entraîneur du PSG », résumera Laurent Blanc, qui avait des envies de portes qui claquent et de table à fendre en deux. Le champion du monde, énervé comme rarement, demandera qu'on fasse vite en conférence de presse, pressé de calmer ses nerfs dans le bus du PSG. A la pause, déjà, l'homme, réputé mesuré pour les uns, flegmatique pour les autres, haussera le ton alors que les siens étaient menés (1-0), une habitude cette saison. « Vous ne pouvez pas accepter un tel niveau de jeu », leur dira-t-il en substance et pour ceux qui s'inquiètent de son influence, on verra un PSG nettement en progrès en seconde et du coaching gagnant (l'entrée de Bahebeck). En même temps, pire, ça n'aurait pas été possible à moins de voir le club de la capitale chuter alors qu'il reste, si l'on s'en tient aux grands championnats, l'une des trois formations engagées en Ligue des champions invaincues (avec Chelsea et le Bayern Munich), toutes compétitions confondues.

S'il s'agit d'un problème de motivation, l'affaire sera au moins réglée cette semaine avec un match pour se qualifier en 8es de finale de Ligue des champions et un autre pour prendre le pouvoir en L 1 ou s'en rapprocher. « Les joueurs ne choisissent pas leur match mais inconsciemment, ils sont parfois moins motivés. C'est pardonnable. Ils seront plus déterminés », imagine ainsi Blanc en pensant à Nicosie et à l'OM. L'entraîneur semble se faire une raison : cette saison, Paris ne sortira les habits de gala que lors des soirées où les flashs crépitent. Pour l'instant, ils sont comme neufs car ils ont très peu servi. Il est temps de les remettre.


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La fiche du match

Lorient 1-2 Paris SG
Mi-temps : 1-0.
Spectateurs : 15 500. Arbitre : M. Thual.
Avertissements. Lorient : Abdullah (29 e), Jouffre (73 e).
Buts. Lorient : Guerreiro (42 e) ; PSG : Cavani (60 e), Bahebeck (68 e).
Lorient : Lecomte - Gassama, Koné (cap.), Wachter, Le Goff - Jouffre (Sunu, 74 e), Mesloub, Abdullah, Guerreiro (Bouanga, 81 e) - Lavigne (Jeannot, 67 e), Ayew. Entr. : Ripoll.
PSG : Sirigu - Aurier, Marquinhos, Thiago Silva (cap.), Digne - Cabaye (Verratti, 62 e), Thiago Motta, Pastore - Lucas (Matuidi, 74 e), Cavani, Lavezzi (Bahebeck, 62 e). Entr. : Blanc.

Les BUTS
42e : Servi côté gauche après une contre-attaque, Ayew se joue d'Aurier en pleine surface et sert Guerreiro, lâché par Cabaye dans son marquage. La frappe croisée du gauche du Lorientais attrape le petit filet opposé. 1-0.
60e : Après une accélération, Thiago Motta sollicite le une-deux avec Pastore et sert Cavani, qui s'y reprend à deux fois pour tromper de près Lecomte. 1-1.
68e : Lancé en profondeur côté droit par Verratti, Bahebeck élimine Wachter puis Lecomte de la tête avant de doubler la mise d'une frappe croisée en angle fermé. 1-2.

Le FAIT DU MATCH
2 e : Cabaye, à 25 mètres de son but, rate son contrôle et laisse filer Ayew qui ne parvient pas à battre Sirigu. L'International remettra ça à la 25e devant Abdullah avant de lâcher le marquage sur le but lorientais (29 e).

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Thiago Silva est de retour

Laurent Blanc avait laissé trois titulaires au repos au coup d'envoi (Matuidi, Maxwell, Verratti) pour ce déplacement, en prévision de la rencontre de mercredi en Ligue des champions face à Nicosie.

7 Sirigu Le seul Parisien à avoir évolué à son vrai niveau en première période.
Il a longtemps repoussé l'ouverture du score avant de céder. Mais il est abandonné par sa défense. Moins sollicité par la suite mais Paris lui doit beaucoup.

4,5 Aurier La doublure de Van der Wiel a souffert défensivement et a péché par manque de précision sur le plan offensif. Mieux après la pause, mais une ou deux relances approximatives qui auraient pu coûter plus cher.

6 Marquinhos Il n'a pas commis d'erreur manifeste et s'est souvent interposé avec justesse. Un match solide du nouvel international brésilien.

7 Thiago Silva Le capitaine parisien a montré des signes d'agacement en première période et on le comprend. Souvent obligé de dégager en catastrophe, il a colmaté les brèches tant bien que mal sous la pression. Son sens du placement a été un précieux atout.

4,5 Digne Une entame pleine d'allant avant de subir lui aussi la vitesse des milieux et des attaquants lorientais. Surtout cantonné à un rôle défensif en seconde période, il n'a pas brillé sur ses quelques montées.

2,5 Cabaye Encore un match catastrophique de l'international tricolore. Peut-être le pire, avec deux énormes bourdes en première période, juste devant sa surface, et l'oubli de Jouffre sur le but lorientais. Quasiment tout le temps à contretemps et un nombre de ballons perdus incalculable. Remplacé par Verratti (62e), qui adresse la passe décisive à Bahebeck.

6 Thiago Motta Heureusement que l'international italien a monté le son après la pause. Cela a permis à Paris de se remettre la tête à l'endroit. Une merveille de passe décisive pour Cavani sur l'égalisation de l'Uruguayen. Sa première période était beaucoup moins probante.

6 Pastore Lui aussi a participé au renouveau parisien après la pause grâce à plus de justesse technique et à une envie d'aller de l'avant qui a tranché avec l'indolence manifestée lors des 45 premières minutes. De ce Pastore aux deux visages, on préférera toujours celui de la deuxième mi-temps.

4 Lucas Un match décevant du jeune Brésilien, qui a multiplié les mauvais choix après un bon début et une frappe trop enlevée d'entrée de match. Finalement, Blanc a préféré le préserver pour mercredi et le remplacer par Matuidi (74e).

6 Cavani L'Uruguayen a égalisé et confirme sa capacité à marquer de nouveau. Le reste de son match n'a pas totalement convaincu mais l'essentiel est ailleurs.

3,5 Lavezzi A côté de la plaque, l'Argentin, blessé un mois, n'a pas retrouvé tout son potentiel physique. Remplacé par Bahebeck (62e), encore buteur, et qui ne déçoit pas ces dernières semaines.

L'arbitre, M. Thual (7), ne s'est jamais laissé abuser par les simulations de penalty des Lorientais. Bon match.
Le collectif lorientais, après une énorme première mi-temps, s'est effrité en deuxième.

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Chut, Cabaye se noie...

« Je n'ai pas envie de commenter. » Une moue gênée, un léger raclement de la gorge, Lucas Digne a évacué en sept mots la prestation catastrophique de son ami Yohan Cabaye hier soir sur la pelouse du Moustoir. Le principal intéressé n'a pas plus souhaité s'épancher sur son non-match. D'ordinaire affable et pas bégueule face à un micro, Cabaye a esquivé la presse.

Bien sûr, ses partenaires sont venus à sa rescousse, tentant de masquer sa faillite personnelle sous le vernis d'un naufrage collectif. « Tout le monde a été en dessous en première mi-temps. Yohan est le premier à vouloir être meilleur aujourd'hui qu'hier. Ce n'est peut-être pas l'un de ses meilleurs matchs, mais il en reste beaucoup à venir », témoigne Serge Aurier.

Dans son sillage, Jean-Christophe Bahebeck use de la même rhétorique. « Il n'y avait pas que Yo qui était en dedans en première mi-temps et qu'il faut accabler. C'était tout le collectif, de Salvatore (Sirigu) jusqu'à Cava (Cavani) et de Pastore jusqu'à Lucas », tente d'expliquer le second buteur parisien.

Son inadaptation à ce PSG saute aux yeux

C'est gommer un peu vite les énormes bévues de Cabaye juste devant sa surface (2e et 21e), heureusement rattrapées par un excellent Sirigu, et au-delà le match à contre-sens de l'international français, qui traîne son spleen de terrain en terrain tous les week-ends. Car l'ancien Lillois, hors de forme face à Evian (0-0) où il avait été expulsé, puis hors sujet face à Toulouse (1-1), vit probablement le pire début de saison de sa carrière.

De joueur adulé et incontournable à Newcastle et à Lille, il est devenu en l'espace de dix mois un second couteau que l'entrée en jeu de Verratti, hier soir, a renforcé dans ce statut. Plus les semaines passent, plus son inadaptation à ce PSG starisé saute aux yeux et plus le mystère Cabaye s'épaissit. Même Laurent Blanc, qui avait fortement milité pour son arrivée en janvier dernier contre 25 M€ (bonus compris), semble désemparé. « Il y a des choses que tu essaies d'expliquer et que tu ne peux pas expliquer, soupire l'entraîneur du PSG. Techniquement, vous savez le joueur qu'il est. Mais quand je vois la faiblesse technique de mon équipe et quand je vois la justesse en seconde période, je me dis que ce ne sont pas les mêmes joueurs. » A la différence que ses partenaires, Pastore ou Thiago Motta pour ne citer qu'eux, ont redressé la tête après la pause. Pas Cabaye.


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Adrien Rabiot a retrouvé les terrains de CFA hier face à Croix (1-1) au camp des Loges. Le milieu de 19 ans, qui a prolongé vendredi son contrat avec le PSG jusqu'en 2019, n'était plus apparu avec la réserve depuis presque un mois. A l'origine de l'ouverture du score par Jean-Kevin Augustin, il a joué tout le match. « J'ai fini fatigué et avec des crampes, mais les sensations étaient bonnes. Je suis à la disposition du coach, et mon objectif est de retrouver le groupe pro dès la semaine prochaine.

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Ibra va vite décider

Sa douleur au talon a disparu. Zlatan Ibrahimovic ne souffre plus depuis la fin de la semaine dernière de sa talalgie. Mais la prudence reste totale au sein du staff parisien, de peur que la souffrance revienne, ce qui, paraît-il, arrive. C'est la star parisienne qui va décider s'il peut reprendre l'entraînement collectif demain en fonction de ses sensations. S'il ne ressent vraiment plus rien, le Suédois rejouera très vite, sa condition physique étant quasiment au top selon l'encadrement du club.

Si, en revanche, un contre temps survient cette semaine, l'attaquant ne rejouera alors qu'avec sa sélection puisqu'une dernière trêve internationale en 2014 vient après le clasico du 9 novembre. Comme la dernière fois, le staff médical du PSG devra se rendre en Suède pour travailler avec les médecins de la sélection. Le PSG aimerait éviter un nouvel épisode similaire et espère le voir disputer au moins la rencontre face à Marseille.

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LE CHIFFRE

4 Le PSG a été mené quatre fois cette saison en Ligue 1 (un tiers de ses rencontres), pour deux nuls (Reims et Toulouse) et deux victoires (Lens au Stade de France, et hier).

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Le PSG s'en sort à Lorient

En difficulté face à Lorient, le PSG s'est finalement imposé (2-1) samedi et est revenu à un point de l'OM, qui reçoit Lens dimanche. Yohan Cabaye a pourtant vécu un sale après-midi...

Le match :

Le PSG est toujours invaincu cette saison. Et il peut s’estimer chanceux. A quatre jours du match de Ligue des champions contre l’APOEL Nicosie, Laurent Blanc avait décidé de faire tourner à Lorient samedi (2-1), alignant trois remplaçants habituels au coup d’envoi (Digne, Aurier et Cabaye). Et de changer son dispositif, plaçant ses hommes en 4-2-3-1 avec Javier Pastore en position de meneur de jeu. Une prise de risque qui n’a pas eu les effets escomptés. Les Lorientais, apathiques contre Saint-Etienne il y a quinze jours, ont imposé un énorme pressing à leurs adversaires et se sont procuré les occasions les plus dangereuses en première période (1e, 14e, 18e, 20e, 21e, 33e, 40e). Ils ont logiquement ouvert le score à la 42e par Raphaël Guerreiro.

Alors que Jean-Louis Gasset est resté au bord de la pelouse pendant la mi-temps, Laurent Blanc a trouvé les mots dans le vestiaire pour remobiliser ses joueurs. Après une frappe lointaine de Javier Pastore (48e), ils ont eu deux autres opportunités, mais Benjamin Lecomte a réalisé deux parades exceptionnelles à quelques secondes d’intervalle (50e). D’abord sur une tête de Serge Aurier, sortie de la main droite, puis sur une reprise de Thiago Motta, écartée de la gauche. Ils ont finalement égalisé dix minutes plus tard au terme d’une action confuse, Cavani poussant le ballon dans le but alors que Lecomte venait de s’emmêler les pinceaux. Sept minutes après son entrée en jeu (le tournant du match), Jean-Christophe Bahebeck a marqué le but de la victoire (69e), la troisième de suite en L1. Une série qui permet au PSG de revenir à un point de l’OM, qui reçoit Lens dimanche (21h00).

Un homme dans le match : Yohan Cabaye

Un homme a symbolisé les difficultés parisiennes en Bretagne : Yohan Cabaye. Pour sa sixième titularisation de la saison en Ligue 1, l’ancien Lillois a raté presque tout ce qu’il a tenté. Il n’a rien apporté dans la construction du jeu et a surtout été très fébrile en défense. Il a commis sa première bourde après 50 secondes de jeu. En position de dernier défenseur, il a tenté de crocheter Jordan Ayew. L’attaquant ghanéen ne s’est pas fait avoir et lui a pris le ballon dans les pieds pour se présenter face à Salvatore Sirigu, mais le gardien italien a sorti sa frappe. Même scénario à la 21e minute, cette fois face à Valentin Lavigne. La révélation lorientaise de la saison l’a joué collective, Abdullah a frappé trop mollement. Cabaye a également été fautif sur le but lorientais, oubliant de suivre Raphaël Guerreiro (42e). Avant sa sortie à la 62e, il s’est signalé par un tacle aussi dangereux qu’inutile sur Jordan Ayew (55e), totalement excentré. Ce n’est pas avec ce genre de prestation que l’international français va bousculer la hiérarchie au milieu…

Le tournant du match : L'entrée de Bahebeck

Deux minutes après l’égalisation de Cavani, Laurent Blanc a décidé de sortir Ezequiel Lavezzi afin de le remplacer par Jean-Christophe Bahebeck (62e). «Un joueur de rupture qui marque des buts», selon l’entraîneur du PSG. Sept minutes plus tard, l’international Espoirs a confirmé les dires de son coach. Lancé dans la profondeur par Marco Verratti, il a devancé Koné et Lecomte sur la droite de la surface. Malgré l'angle fermé, il a parfaitement redressé le ballon pour le propulser dans le but. Il a eu deux autres opportunités, mais il a été trop court sur un centre de Digne (81e) et a été contré par la défense lorientaise (86e). Bahebeck a marqué deux buts et délivré autant de passes décisives depuis son retour à Paris. Un beau début de saison pour un joueur qui a vécu un exercice 2013-2014 galère à Valenciennes.

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Blanc : «Difficile à accepter»

Laurent Blanc était remonté après la victoire (2-1) contre Lorient samedi à cause de la première période de ses joueurs, «d'une faiblesse incroyable». «Individuellement, c'est l'une des mi-temps les plus faibles techniquement que j'aie vu depuis que je suis entraîneur», a ajouté l'entraîneur du PSG.

Laurent Blanc (entraîneur du Paris SG) : «C'est une victoire acquise plus que dans la difficulté. Je pense sincèrement que ce soir la première période a été d'une faiblesse incroyable. Ça peut arriver, certes, mais quand on s'appelle le Paris Saint-Germain c'est très difficile à accepter. Surtout que Lorient nous a posé énormément de problèmes, mais en grande partie grâce à nos erreurs techniques qui ont été, en première mi-temps, incroyables. Je pense que dans ce domaine-là, individuellement, c'est l'une des mi-temps les plus faibles techniquement que j'aie vu depuis que je suis entraîneur.

En deuxième mi-temps, ça a été beaucoup mieux. Je pense que l'équipe a joué à sa véritable valeur et en 45 minutes on a réussi à renverser la vapeur. Ce qui me fait plaisir en deuxième période surtout c'est qu'on a repris la maîtrise du jeu. Ça a été une mi-temps plus à la valeur des joueurs qui composent le PSG. (A la mi-temps) je leur ai dit simplement qu'on ne pouvait pas accepter un tel niveau, qu'il fallait avoir une réaction collective, bien sûr, et qu'il fallait être conscient de la réalité des choses. Si on n'arrivait pas à hausser notre niveau de jeu en deuxième période, on n'aurait pas gagné ce match là (...) On était venu pour prendre trois points, on les a pris. Ce soir on a 24 points en 12 matches, ça fait deux points par match, on recommence à retrouver notre véritable niveau par rapport à l'année dernière.»

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Ripoll : «Un sentiment partagé»

Sylvain Ripoll, l'entraîneur de Lorient, était partagé entre «l'espoir» et «la déception» après la défaite (1-2) contre le PSG samedi.

Sylvain Ripoll (entraîneur de Lorient) : «J'ai un sentiment partagé entre l'espoir et la déception parce que je pense qu'on méritait clairement mieux ce soir au vu de la première heure de jeu. Il est juste dommage qu'on n'ait pas eu la capacité à tenir sur la longueur. On s'est mis à reculer en deuxième mi-temps, ce n’était pas une volonté, on savait qu'il ne fallait pas le faire. On n'a pas eu la capacité à le faire. Mais malgré tout ce soir, j'ai vu une vraie équipe, un vrai match de foot et ça me laisse quand même porteur d'espoir pour la suite et je pense que si on agit de la sorte on prendra des points rapidement.

J'ai juste le regret qu'on ne soit pas récompensés parce que pour les joueurs c'est important d'avoir quelque chose qui tombe quand on fait un match comme celui-ci et ce n’est pas le cas ce soir. La supériorité adverse, quand vous jouez Paris, vous la connaissez. Maintenant, on a été capables pendant 50 minutes de faire ce qu'il faut pour ne pas sentir cette supériorité dans le jeu. Après, ces grosses écuries, dès que vous leur laissez un petit peu plus de place, elles ont la faculté à trouver des choses que d'autres ne peuvent pas trouver dans des petits espaces. Et ça a été le cas notamment sur le premier but qui est un chef d'œuvre.»

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Matuidi : «La force d'une grande équipe c'est de savoir réagir»

Malmené par Lorient, le PSG a réussi à remporter samedi une victoire importante grâce à «un sursaut d'orgueil», a souligné Blaise Matuidi. «La force d'une grande équipe, c'est de savoir réagir et c'est ce qu'on a fait au tout début de la deuxième période.»

«Le PSG a fait une première période catastrophique, qu'est-ce qui vous a manqué pendant les 45 première minutes ?

Tout, il faut être honnête. On n'était pas dedans, on n'est pas rentrés dans ce match. L'équipe de Lorient, contrairement à nous, est bien rentrée et a joué sans complexe. C'est vrai qu'on aurait pu rentrer avec de meilleures intentions, mais après, on a eu un sursaut d'orgueil qui a fait qu'en deuxième période, on a pu jouer vers l'avant, on a fait moins d'erreurs techniques. La force d'une grande équipe, c'est de savoir réagir et c'est ce qu'on a fait au tout début de la deuxième période. C'est à souligner et c'est ça qu'il faudra retenir, ces 45 dernières minutes.

A la mi-temps, que vous a dit Laurent Blanc dans le vestiaire ?

De faire autre chose, de montrer un autre visage, voilà ses mots en résumé. On a tous pris conscience qu'il fallait réagir. Quand on est menés, on peut toujours douter, mais on a une très bonne équipe, avec des joueurs qui ont assez d'expérience et les joueurs ont pris conscience qu'on était en train de passer à côté et que si on passait à côté, on allait avoir une grosse désillusion.

Cette victoire vous permet de revenir à un point de Marseille et de mettre la pression, avant le clasico du weekend prochain...

Oui, c'est sûr. Après, on a le temps d'y penser, avant il y a Nicosie. On s'occupe de nous, on ne pense pas à ce que Marseille fait. Continuons à faire ce que l'on fait au niveau des résultats, aujourd'hui on reste invaincus et si on le reste jusqu'à la fin, on finira en haut.»

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Mike
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PSG : l'heure des choix avant Nicosie et Marseille


L'Infirmerie se vide, Zlatan Ibrahimovic semble de retour et avec deux matchs à domicile (Nicosie mercredi et Marseille dimanche) qui vont donner un nouveau sens à la saison du PSG, c'est l'heure des choix pour Laurent Blanc, contraint d'abord d'aligner les joueurs valides ces derniers temps et de bricoler parfois (charnière Camara - Thiago Motta face à Lens, réception de Bordeaux sans avant-centre type).

Le noyau dur du onze du PSG est connu : Sirigu, David Luiz, Thiago Silva, Maxwell, Matuidi, Verratti, Cavani disputeront et Nicosie et Marseille. Van der Wiel et Thiago Motta, suspendus contre l'OM, seront également titulaires après-demain pour leur dernière rencontre avant la trêve internationale. Le come-back probable de la star suédoise cumulé aux suspensions et aux déceptions individuelles liées à la sortie lorientaise (succès 2-1) ouvre plusieurs duels.

Devant, un match Lucas - Lavezzi

Il manque deux éléments pour le rendez-vous le plus immédiat, Nicosie en Ligue des champions mercredi. Lucas et Lavezzi compléteront peut-être l'ensemble aux dépens de Pastore, pas très à l'aise il y a deux semaines à Chypre face à cette équipe regroupée. Mais le retour d'Ibrahimovic dimanche, s'il se confirme, obligera Blanc à trancher : Lucas ou Lavezzi pour accompagner Ibra et Cavani ? Le Brésilien, non retenu au Mondial, alterne le bon et le moins bon. Ses statistiques sont meilleures avec déjà autant de buts en 12 journées que sur l'ensemble de la saison passée (5 réalisations), mais le contenu de ses matchs ne convainc pas pleinement. Lucas continue d'être formidable ou quelconque et on ne voit aucune progression chez lui alors qu'elle saute aux yeux pour Marquinhos, bien plus fort que l'année dernière. Lavezzi, lui, entame sa saison maintenant après un retard dû au Mondial (il est le Parisien qui est allé le plus loin en disputant quarante-cinq minutes de la finale) puis à une blessure (un mois d'arrêt). Il se remet à peine si l'on observe ses jambes samedi à Lorient, sans aucun pouvoir d'accélération. Comme Lucas n'a pas profité des absences des uns et des autres pour se rendre indispensable, Lavezzi possède toutes les chances de débuter le clasico dimanche en attaque pour reconstituer la ligne offensive de la saison dernière (Lavezzi-Ibrahimovic-Cavani).

Notre pronostic pour dimanche : Lavezzi a 65 % de chances d'être titulaire, Lucas 35 %.

Au milieu, le duel Pastore - Cabaye

En titularisant Cabaye samedi à Lorient, Blanc avait sans doute dans l'idée de faire souffler Verratti mais aussi de donner du temps de jeu à l'international français pour éviter qu'il arrive devant les Marseillais sans match débuté depuis le Lens - PSG du 17 octobre. La suspension de Thiago Motta lui offrait une occasion en or. Mais son match à Lorient est passé par là. Alors qu'il s'est complètement raté et qu'il a agacé beaucoup de ses coéquipiers par sa fébrilité, Cabaye laisse le champ libre à Pastore pour s'intégrer dans un milieu où Verratti serait positionné en sentinelle et Matuidi à gauche. Pastore s'intercalerait alors en électron libre derrière les trois attaquants, Lavezzi-Ibra-Cavani. Dans un match à domicile qu'il faudra gagner devant le rival marseillais, les Parisiens ne seront pas trop avec quatre éléments à vocation offensive. Voir Cabaye au coup d'envoi dimanche constituerait une énorme surprise.

Notre pronostic pour dimanche : Pastore a 95 % de chances d'être titulaire, Cabaye 5 %.

Derrière, le combat Marquinhos - Aurier

Pour l'instant, Serge Aurier offre le visage d'un joueur intéressant quand il entre mais un peu perdu quand il est titulaire. C'est donc qu'il « gamberge » trop quand il sait qu'il va jouer, sa spontanéité (l'un de ses points forts) le fuyant. En l'absence de Van der Wiel contre l'OM, il peut se dire qu'il a toutes les chances de le remplacer. Surtout que son entraîneur n'aime pas les solutions non naturelles, comme l'emploi de Marquinhos comme latéral alors qu'il est défenseur central. Laurent Blanc l'avait néanmoins testé à cette place à Lille lors de la 37 e journée en mai dernier et le Brésilien avait été très à l'aise et même buteur (victoire 3-1). Puisque Marquinhos est le meilleur Parisien depuis le début de saison, puisque Paris pourrait s'avancer avec quatre joueurs offensifs et puisque l'OM attaque bien et en nombre, pourquoi pas envisager l'hypothèse Marquinhos à droite, aux côtés de la charnière David Luiz - Thiago Silva pour une défense qui serait alors 100 % brésilienne avec Maxwell à gauche ? C'est réaliste.

Notre pronostic pour dimanche : Aurier a 55 % de chances d'être titulaire, Marquinhos 45 %


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orel
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PARIS, gonflé par l’enjeu

Même brouillon ou apathique, le PSG ne perd jamais en L1. Et quand arrive la Ligue des champions, il redevient ce nouveau monstre qui effraie l’Europe.

DEVANT L’EVIDENCE, il faut s’incliner. Cette saison, le Paris Saint-Germain ne perd pas. Jamais. Alors, sur chacune de ses sorties, on trouvera bien quelque chose à redire : défaut d’engagement, déchet technique, nervosité ou fébrilité. Au final, il s’en sort toujours avec au moins un point. En Championnat, il a aligné les victoires (6) et les nuls (6) avec une insolente régularité. Sur le front européen, le bilan est encore meilleur, avec deux succès sur Barcelone (3-2) et à Nicosie (0-1), après un nul inaugural face à la jeune garde de l’Ajax (1-1). « A ce stade de la saison, je suis quand même surpris qu’ils soient encore invaincus, reconnaît Frédéric Hantz, ex-entraîneur de Bastia devenu consultant pour Canal +. Ils sont passés près de la défaite sur pas mal de matchs, mais sans trébucher. Cela démontre simplement que ce Paris reste un épouvantail. »
Guy Lacombe, entraîneur parisien de 2005 à 2007, observe aussi une perte d’emprise sur les pelouses hexagonales : « Ils sont un peu plus en difficulté sur le plan du foot mais, malgré ce manque de maîtrise, ils ne perdent pas. C’est fort quand même ! Et puis c’est souvent lors des saisons difficiles que l’on atteint le nirvana… » Qui du point de vue parisien n’est autre que la C1, objectif ultime d’un groupe et surtout d’un actionnaire qui rêve de faire rayonner le club à l’international.

HANTZ : « CES JOUEURS SONT OBNUBILES PAR LA LIGUE DES CHAMPIONS »

A force de marteler ce message, et déjà comblés par deux titres de champions de France à la suite (2013, 2014), les joueurs parisiens affichent un appétit supérieur pour la grande Coupe d’Europe. « En L1, ils sont souvent limites cette saison, parce qu’il est toujours difficile de remettre son titre en jeu, plaide Lacombe. Et puis, la philosophie de jeu de Blanc et Gasset, aujourd’hui, tout le monde la connaît. En revanche, je pense qu’ils seront plus dangereux encore en Ligue des champions. »
Samedi, même Laurent Blanc devait reconnaître, au soir d’un succès à deux visages sur Lorient (2-1) assorti d’une mi-temps houleuse, que ses joueurs n’affichaient plus la même détermination en Championnat. « Il y a des matchs où l’on est plus motivés que d’autres. Mais toutes les équipes ont ce problème-là », lâchait-il, fataliste.
Le succès face au Barça (3-2) illustre à merveille l’océan qui sépare le potentiel de ce PSG, déjà privé d’Ibrahimovic, et son inertie face aux formations modestes de L1. « De toute façon, ces joueurs sont obnubilés par la Ligue des champions, affirme Hantz. Parce qu’ils sont capables de gagner tous leurs matchs en Championnat. C’est sans doute une gestion de leur part. Et sur les gros matchs, ils sont là ! »
D’autant qu’avec Zlatan Ibrahimovic, qui devrait bien finir par rentrer, Paris retrouvera vraisemblablement l’assise et la dimension qui étaient les siennes l’année dernière, comme le professe Guy Lacombe : « Son corps peut encore lui faire réussir des choses magnifiques. Il va revenir encore plus fort et le PSG sera encore meilleur que la saison dernière. La Coupe du monde avec la Suède, c’était difficile d’en rêver. Or la Ligue des champions peut être le point d’orgue de sa carrière. »

RENAUD BOUREL

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Zlatan se fait toujours désirer

La star du PSG ne s’est toujours pas entraînée. Son retour contre Nicosie est compromis, mais il reste espéré pour le Classique.

HIER, ZLATAN IBRAHIMOVIC ne s’est pas entraîné avec ses partenaires, entrant ainsi dans sa septième semaine d’affilée de travail en marge du groupe. Pourtant, samedi soir, Laurent Blanc, en quittant Lorient (2-1), envoyait des signaux d’optimisme. Quelques jours plus tôt, il avait déjà assuré que le joueur ne ressentait plus aucune douleur. Un progrès significatif. Du côté du staff médical, on se refuse désormais à tout commentaire ou pronostic tant la nature de sa blessure, la désormais célèbre talalgie, est complexe et difficile à guérir.
Cette absence entérine quasiment son forfait contre Nicosie, demain, à Paris. Pour autant, il reste un mince espoir de le voir faire son éventuel retour face à Marseille, dimanche, toujours au Parc des Princes, même si Thiago Silva ne s’est pas montré très optimiste, hier, sur RMC : « Pour dimanche, je pense que Zlatan, ce n’est pas possible. »
Depuis le nul concédé face à Lyon (1-1), le 21 septembre, la star n’est plus réapparue sur une pelouse un ballon entre les pieds, sinon pour une petite demi-heure avec sa sélection, le 11 octobre, la veille du match face au Liechtenstein. Il a d’ailleurs été de nouveau convoqué pour les deux prochaines rencontres contre le Monténégro (le 15 novembre) puis la France (le 18) au Vélodrome. Après une si longue période sans jouer, et malgré ses qualités athlétiques hors du commun, il apparaît cependant peu probable de le voir titulaire pour le Classique.

SANS LUI, UN EXCELLENT BILAN COMPTABLE

Toutefois, depuis qu’Ibrahimovic est aux soins, le champion de France a engrangé 14 points sur les 18 possibles en Championnat et les six à sa portée en C1. Hormis le nul concédé contre Monaco (1-1), le PSG n’a pas connu de désillusion majeure sinon quant à la qualité de son jeu. Blanc n’a cherché à faire évoluer son système qu’à deux reprises en L1 (en 4-2-3-1 le 24 septembre 2014 à Caen (2-0), 7e journée de L1 et en 4-4-2 le 27 septembre 2014 à Toulouse (1-1), 8e journée de L1), pour finalement revenir à son 4-3-3 classique, notamment contre Barcelone (3-2), unique match référence des Parisiens cette saison, obtenu sans son vice-capitaine.
Malgré cette efficacité avérée, le PSG se languit du retour de celui qui a inscrit 41 buts et délivré 20 passes décisives la saison dernière. A la même époque, l’an passé, Ibra n’avait marqué qu’à 5 reprises en L1, et Edinson Cavani (9 buts) reprenait la tête du classement des buteurs devant Falcao au soir de la 12e journée, après un doublé face à Lorient (4-0).
Preuve que l’Uruguayen fonctionne mieux quand son encombrant partenaire est sur le terrain avec lui. Sur le front européen, l’affaire était carrément spectaculaire avec six buts à l’issue des matchs aller de la phase de groupes.

R.B.

L’Equipe du 04/11
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Ibra forfait pour le clasico ?

FOOTBALL. Ligue 1. Zlatan Ibrahimovic ne s’est pas entraîné hier. Il ne pourra pas jouer demain contre Nicosie et semble déjà très incertain pour le clasico dimanche.

QUOI QU’IL ADVIENNE, la talalgie de Zlatan Ibrahimovic marque déjà un tournant dans sa carrière entamée en 1999 à Malmö. L’attaquant suédois, 33 ans, vient en effet de rentrer dans septième semaine d’indisponibilité, une première sur son CV long comme le bras. Il faut remonter à la saison 2007-2008 à l’Inter Milan pour retrouver trace d’une absence de six semaines à la suite d’une blessure à un genou. La saison dernière, Ibra avait aussi fréquenté l’infirmerie parisienne pendant cinq semaines après sa lésion à la cuisse contractée lors du quart de finale aller face à Chelsea.
Mais sept semaines, ça ne lui était jamais arrivé. Cela jure avec les « quarante-huit heures de soins minimum » annoncés par le PSG, le 23 septembre, deux jours après le match face à Lyon (1-1), date du début de ses ennuis. Et rien ne dit que le double meilleur buteur de la Ligue 1 en ait complètement fini avec sa blessure au talon.
Hier matin, le Suédois, qui semblait sorti d’affaire, n’a pas montré le bout de son nez sur les pelouses du camp des Loges. L’avant-centre suédois a continué son travail de réathlétisation en salle aux côtés de Lucas, Verratti et Marquinhos. Il n’a pas participé à l’entraînement collectif en dépit de l’espoir suscité auprès des nombreux supporteurs parisiens, samedi dernier, quand il avait tweeté se sentir de « mieux en mieux ».

Même son capitaine s’est résigné à jouer sans lui dimanche contre Marseille

Ce nouveau renoncement entérine son forfait pour le match de demain soir en Ligue des champions face à Nicosie. Après quarante-trois jours sans compétition, l’ancien Milanais ne peut pas prendre le risque de se relancer dans un match d’une si haute intensité. Surtout, cette absence rend sa présence dimanche, face à l’OM, de plus en plus hypothétique. Hier, le scepticisme régnait au sein du staff parisien qui marche sur des œufs dans ce dossier ultra-sensible. Même Thiago Silva s’est résigné à jouer sans son ami contre Marseille. « Il ressent encore une petite douleur et, pour dimanche, je crois que ce ne sera pas possible », a glissé le Brésilien dans « Luis Attaque », sur RMC.
Mais si les chances de voir l’attaquant du PSG débuter lors du clasico s’amenuisent de jour en jour, cela n’a pas empêché Erik Hamren, le sélectionneur de la Suède, d’appeler son capitaine pour jouer les deux prochains matchs face au Monténégro et la France les 15 et 18 novembre. Reste que cette convocation ne signifie pas un retour automatique d’Ibrahimovic sur les terrains. Lors de la dernière trêve internationale, l’avant-centre n’avait pas disputé la moindre minute avec la Suède, déjà à cause de sa talalgie.

FREDERIC GOUAILLARD

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Thiago Motta, victime ou coupable ?

L’AFFAIRE Brandao est sur le point de prendre une nouvelle ampleur. Victime d’une fracture du nez « sans déplacement », le 16 août dernier à l’issue de PSG-Bastia (2-0), Thiago Motta se retrouve en effet mêlé, de manière assez inattendue, à la procédure lancée par la commission supérieure d’appel de la Fédération (FFF). L’instance fédérale examine ce matin l’appel formé par Brandao, sanctionné mi-septembre d’une peine de douze mois de suspension, donc six ferme. Elle pourrait à cette occasion confirmer, alléger ou alourdir cette peine. Dans ce cadre, la commission d’appel a convoqué Thiago Motta comme témoin.

Convoqué pour comportement antisportif et propos grossiers

Le Parisien, à vingt-quatre heures du match de Ligue des champions contre Nicosie, ne devrait pas effectuer le déplacement au siège de la FFF mais sera représenté par les services juridiques du PSG. Plus étonnant, l’international italien est également convoqué pour comportement antisportif et propos grossiers à l’encontre de l’attaquant bastiais pendant le match. Motta lui-même a reconnu, lors de l’instruction, avoir lancé quelques noms d’oiseaux plus ou moins vulgaires à Brandao.
Considéré comme une victime en première instance, le joueur du PSG peut-il faire l’objet d’une sanction en seconde instance ? « Absolument pas, nous indique Jean Lapeyre, le directeur juridique de la FFF. La commission supérieure d’appel n’a pas ce pouvoir. » En revanche, elle peut décider de renvoyer le dossier Thiago Motta devant la commission de discipline de la LFP. « C’est la tendance forte », souligne un proche du dossier. La commission de discipline devrait alors décider si elle se saisit de cette affaire dans l’affaire. Victime d’un coup de tête, Motta verrait alors le dossier Brandao lui revenir comme un boomerang.

RONAN FOLGOAS

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Sirigu en chef de commando

Salvatore Sirigu, David Luiz, Marquinhos et Javier Pastore participaient hier soir à la soirée de lancement de la nouvelle version de Call of Duty. Un jeu vidéo de guerre que les joueurs parisiens affectionnent tout particulièrement. « On a l’habitude de jouer en réseau ensemble et de constituer une équipe PSG avec Ibra, Salvatore (Sirigu), Thiago Motta, Maxwell, Marquinhos et maintenant David (Luiz) », explique Pastore, l’un des plus brillants selon ses coéquipiers. « Motta, c’est notre n°10 et Javier, notre avant-centre », compare Sirigu. Lorsqu’il se retrouve aux manettes, le gardien du PSG se transforme en chef de commando. « C’est lui qui nous donne les ordres : à droite ! à gauche ! », rigole Marquinhos. « C’est le genre de jeu dans lequel il faut anticiper les choses, être intelligent et rapide, confirme David Luiz. Un peu comme sur le terrain, finalement. »

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MEMO PSG

Hier. Travail physique et oppositions sur terrain réduit.
Aujourd’hui. Entraînement à huis clos au camp des Loges.
Infirmerie. Ibrahimovic (talon)
Suspendus. Thiago Motta et Van der Wiel contre l’OM (13e journée)
Rendez-vous. PSG – APOEL Nicosie, 4e journée de la phase de groupes de la Ligue des champions, demain à 20h45 au Parc des Princes (Canal +).

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IL A DIT…

« Quand Leonardo est parti, j’ai pensé moi aussi à partir. Mais Leonardo m’a dit de rester. Nasser [Al-Khelaïfi] aussi »
Thiago Silva, hier, sur RMA dans « Luis Attaque »

Le Parisien du 04/11
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SIRIGU VS MANDANDA
Le boss a été catégorique : « Dans tes face-à-face, évite que deux joueurs soient à égalité ! ». Dommage, tant ces deux-là sont durs à départager.
Embarrassant et embarrassé la saison passée, le gardien marseillais est transfiguré. Il s’est retrouvé en même temps qu’il retrouvait la forme internationale, comme la prouvé son brillant intérim dans le but des Bleus le mois dernier. Son homologue italien, lui ne l’a jamais quittée. Vigilant et décisif, Sirigu montre une constance qui mérite d’être soulignée. Et récompensée. De justesse.
AVANTAGE : Sirigu

VAN DER WIEL VS DJA DJEDJE
Avec l’arrivée du bolide Serge Aurier, vrombissant au Téfécé, le couloir droit parisien semblait aussi embouteillé que le périph un lundi matin. Finalement, l’arrivant ayant échoué au crash test, la route s’est dégagée pour Van der Wiel, qui, lui, tient la route. Dja Djédjé aussi, et c’est surprenant tant son arrivée avait déclenché les sarcasmes. S’il n’est pas parvenu à faire taire tous les moqueurs (Julien Cazarre sur Canal+) et si sa dispute avec Gignac a animé les derniers jours l’ancien Parisien (il a été formé au PSG) s’est installé, profitant de la disgrâce de Fanni. De là à supplanter le Néerlandais…
AVANTAGE : Van der Wiel

DAVID LUIZ VS NKOULOU
Finalement, le Brésilien s’est bien remis de son séjour au pays, achevé sur deux déculottées minables et mémorables en mondovision. C’est déjà un exploit. Il s’est adapté sans trop de délai. C’en est un autre, d’autant que « o Monstro » n’était pas là. Mais, en réalité, le monstre a traversé le pays et habite désormais le camp d’en face, ragaillardi après être resté si longtemps racorni. A un an de la fin de son contrat (coïncidence ?), revoilà le vrai Nkoulou. Le garde-barrière mou distrait est redevenu le cerbère féroce de ses débuts. Transfiguré, le Camerounais est dans la forme de sa vie.
AVANTAGE : Nkoulou

THIAGO SILVA VS MOREL
La comparaison est rosse, c’est vrai. Mais elle correspond à une réalité géographique : le dépanneur marseillais (suspendu pour le match au Parc des Princes) est dans la même zone (axe gauche) que « le meilleur défenseur du monde », si tant est que celui-ci mérite encore cette appellation pas franchement contrôlée. Reconverti par Bielsa, Morel, ailier de formation, est loin d’être ridicule. Le Brésilien, lui, l’a été l’été dernier, et se remet de blessures qui n’ont rien fait pour (le) rassurer. Reste à savoir si c’est le corps ou la tête, docteur. Dans le doute, sur sa réputation et son passé, le Brésilien garde son avance.
AVANTAGE : Thiago Silva

MAXWELL VS MENDY
Là aussi, il existe un gouffre en termes de vécu et de réputation. Il est comblé par le début de saison des deux gauchers. A Paris, le vétéran (33 ans) se montre solide et régulier, comme la saison passée. A Marseille, le Benjamin (20 ans), lui, a changé de braquet. Transfiguré, le Havrais a compris l’importance du travail défensif en même temps qu’il continue d’apporter son écot offensif. Maxwell s’escrime à garder cet équilibre précaire, sans peser autant dans le jeu que son concurrent. Allez, prime à l’offensive et à la jeunesse !
AVANTAGE : Mendy

THIAGO MOTTA VS IMBULA
Peut-être les apparences sont-elles trompeuses ? Peut-être est-ce injuste de récompenser la progression d’un môme parti de plus bas plutôt que la constance d’une valeur sûre restée en haut ? Surtout quand il s’agit de travailleurs de l’ombre. Masi c’est justement là où s’est décidé le verdict, sur la capacité à se mettre en lumière au-delà d’un rôle obscur. En plus de la récupération ces deux-là dépassent leur fonction : le Parisien (suspendu face à l’OM) est un cerveau, le Marseillais une dynamo. Dans cette L1 en mal de spectacle, prime à celui qui s’aventure le plus loin.
AVANTAGE : Imbula

MATUIDI VS PAYET
Sur les cinq dernières années, ce serait insulter le Parisien que de le comparer au Marseillais. Mais depuis cet été, il y a match, tant le premier a mis du temps à chauffer les turbines quand le second a vrombi d’entrée. Bien entendu, leur rôle n’est pas comparable, mais la mainmise qu’ils ont sur le jeu l’est. Ils ont en commun d’avoir une influence sur une large part de terrain, d’user au mieux de la liberté dont ils disposent. Pour le moment, c’est bien le Marseillais, ultra décisif, qui semble en faire de plus grands bénéfices.
AVANTAGE : Payet

VERRATTI VS ROMAO
Déséquilibré ? Assurément. D’autant que le Togolais, suspendu face à Paris, est victime de sa polyvalence, dépannant au besoin en défense là où l’Italien ne bouge pas de son triangle préféré. C’est une image tant il explore les terres du milieu et règne sur un royaume qui va de la surface parisienne à celle d’en face, pas tout à fait « box to box » (d’une surface à l’autre), totalement boss to boss, indéniable patron technique du milieu parisien. Romao fait bien ce qu’on lui dit de faire, et c’est déjà grand. Mais pas assez pour dépasser le géant parisien (1,65 m de talent pur).
AVANTAGE : Verratti

CAVANI VS THAUVIN
Ce n’est pas que Thauvin soit le mieux portant des Marseillais, c’est que Cavani continue de souffrir en dépit de ses cinq buts marqués en L1. Le Matador est empêtré dans sa cape, alors que l’absence d’Ibra aurait dû lui laisser le temps de se sentir à l’aise dans son costume préféré d’avant-centre. Exilé sur un côté, il n’a ni le jeu ni les acquis pour rivaliser avec un Thauvin rompu à ce rôle depuis sa jeunesse. Façon de parler pour un môme de vingt et un ans. Ce qui explique son inconstance, mais ne l’excuse pas. Victoire par défaut du gamin.
AVANTAGE : Thauvin

PASTORE VS AYEW
Un début de saison à 42 millions. A la louche (un de ses gestes préférés). Dans l’axe ou sur un côté, en relais ou en piston, l’Argentin éblouit enfin la L1 autrement que par intermittence, par son aisance et son influence. Face à lui, le Ghanéen (suspendu face au PSG) n’est pas déshonoré. Tout aussi essentiel, souvent décisif, il subjugue moins, mais reste tout autant indispensable à son équipe. La différence se fait sur l’impression, le style, en faveur du Parisien. D’un rien.
AVANTAGE : Pastore

IBRAHIMOVIC VS GIGNAC
Les réseaux sociaux pourront se déchaîner, hurler, cracher, railler, rien n’y fait : oui, Dédé domine Ibra, cette fois. Sur la seule foi du début de saison, sur les performances et les résultats, ça a tout d’une évidence. Elle s’explique par les tracas du Suédois et le toupet du Français, assis sur une telle confiance qu’il ose en permanence. Cela ne durera peut-être pas, Ibra se servira peut-être du clasico pour remettre ces pendules-ci à l’heure d’hiver, mais en attendant, il n’y a pas eu photo jusqu’à présent, faut de combattant.
AVANTAGE : Gignac

BANC DU PSG VS BANC DE L’OM
Même si le football est la plus inexacte de toutes les sciences, même si elle autorise toutes les audaces et les folies, à un moment, la réalité et l’argent frappent à la porte. L’une et l’autre obligent à reconnaître qu’avec le budget du PSG, il est plus aisé de garnir un effectif – donc un banc – qu’avec celui de l’OM. Qui en France dispose de remplaçant du calibre de Marquinhos, Lucas, Lavezzi et même Digne et Cabaye, deux internationaux ? Personne, pas même l’OM, qui n’a qu’Alessandrini à offrir dans cette catégorie-là
AVANTAGE : PSG

BLANC VS BIELSA
Champion en titre, Laurent Blanc a réduit au mutisme tous ceux – et ils étaient nombreux – qui, à son arrivée au PSG, l’avaient présenté comme un choix par défaut (ce qu’il était) et un technicien de second plan (ce qu’il n’a jamais été). N’empêche, il ne peut lutter avec la folie qui s’est saisie de toute la L1. Elle se résume en quatre lettres : loco. L’OM, Marseille et le reste de la France sont dingues du technicien argentin, qui a réussi en quatre mois à transfigurer un effectif qui venait de terminer sixième et de perdre son lutin préféré (un certain Matthieu V.). Un exploit qui mérite ces lauriers.
AVANTAGE : Bielsa

TOTAL : PSG 6 | OM 7

France Football du 04/11
Varino
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Le « Mister » aux pieds fragiles

Respecté mais pas admiré par ses joueurs, entendu mais pas toujours écouté par son président, Laurent Blanc sait son avenir à Paris conditionné au parcours en C 1.


À DEUX MOIS DE LA FIN de l’année, une certitude et une interrogation escortent l’avenir de Laurent Blanc à Paris. La certitude ? Il sera l’entraîneur du PSG jusqu’à la fin de la saison, ce qui n’était pas acquis avant la victoire sur Barcelone (3-2, le 30 septembre) en Ligue des champions. Un sérieux doute plane, en revanche, sur son maintien en poste au-delà du mois de juin 2015, alors qu’il lui restera encore un an de contrat. En dépit de résultats globalement positifs depuis plusieurs semaines, les dirigeants parisiens ne sont pas séduits par la qualité du jeu de son équipe et pas davantage convaincus par la capacité du technicien à la faire progresser, lui faire franchir un cap en C 1. Malgré tout, Blanc a les cartes en main et devrait, bientôt, avec le retour espéré de Zlatan Ibrahimovic, disposer de l’intégralité de son effectif. Jusqu’ici, cela n’a jamais été le cas.

QUELS SONT SES RAPPORTS AVEC LES CADRES DU VESTIAIRE ?

Laurent Blanc n’est pas un grand loquace et ses relais, dans le vestiaire, ne sont pas légion. S’il est respecté par ses joueurs, la majorité ne le regarde pas avec la même admiration portée à Carlo Ancelotti, par le passé. L’ancien sélectionneur des Bleus souffre de la comparaison avec son prédécesseur même si, en interne, on reconnaît que son « coup de gueule », samedi, à la mi-temps de Lorient-PSG (1-2), a atténué l’idée d’un entraîneur au caractère trop effacé. Pas un joueur n’a bronché, pas même Thiago Silva.

C’est comme s’il avait fallu que Blanc monte dans les watts pour se poser en vrai patron. En tout cas, Thiago Silva, son capitaine, a apprécié. Pour la première fois, hier après-midi, le défenseur central brésilien a appelé son coach « le Mister », un terme souvent utilisé en Italie dans une manière de respect lorsqu’il s’agit de faire référence aux entraîneurs. Aucun Parisien ne l’avait encore employé en public depuis le départ d’Ancelotti. Avant, Blanc était le coach. Ou l’entraîneur. Depuis hier, il est le nouveau Mister à Paris. Et il n’est pas anodin que ce soit Thiago Silva le premier à utiliser cette expression. Deux fois même…

Avec Zlatan Ibrahimovic et Thiago Motta, le Brésilien est l’un des trois cadres avec lesquels Blanc s’entretient régulièrement. Soit ils viennent de leur propre initiative dans son bureau du Camp des Loges où sa porte est toujours ouverte, soit c’est l’entraîneur parisien qui va vers eux, dans la salle de soins, pour discuter, prendre la température. Leur influence n’est pas marginale mêmesi Thiago Silva assure : « Je parle beaucoup avec le coach, je donne mes impressions, je cherche à lui donner mon expérience sur le terrain mais à la fin c’est lui qui décide. » Certains verront dans la capacité d’écoute du technicien une façon de gérer les stars. « Dans les grands clubs, avant d’être un bon entraîneur, il faut être un bon communicant en interne et il fait bien vivre les grosses personnalités de son vestiaire », estime Jean-Pierre Bernès, son agent.

QUELLE EST SA RELATION AVEC LES DIRIGEANTS ?

Avec Nasser al-Khelaïfi, Blanc entretient « des rapports normaux d’entraîneur à président » , selon un proche de la direction parisienne. Le patron duclub de la capitale ne cherche plus forcément à contacter son technicien par téléphone, il sait que les chances de réponse sont minces… En revanche, si Al-Khelaïfi ne se mêle jamais des compositions d’équipe, il discute souvent avec Blanc de l’état d’esprit du groupe, ou de son état tout court. Ils évoquent, aussi, les besoins en renfort. Cela concerne les joueurs ou l’équipe dirigeante. Mais ses remarques ne sont pas forcément suivies d’effet. À la fin de la saison dernière, le technicien parisien avait souhaité l’arrivée d’un directeur sportif pour pallier le départ de Leonardo. Il n’avait pas été entendu…

Olivier Létang, qui possède le titre de directeur sportif adjoint, assure donc, depuis un an, une mission qui dépasse celle d’adjoint. Mais l’échec dans la prolongation de contrat de Kingsley Coman, l’été dernier, puis les tensions qui ont longtemps accompagné celle d’Adrien Rabiot, ont grippé la relation entre Blanc et Létang, le premier reprochant indirectement – mais publiquement – au second « une erreur » dans la gestion du dossier Rabiot. La récente signature de la prolongation, j usqu’en 2019, du milieu parisien de dix-neuf ans aurait pu valoir à Létang quelques compliments publics qu’il attend toujours.

SE SENT-IL BIEN DANS LE BAIN PARISIEN ?

Même si le PSG est toujours invaincu, son début de saison fut loin d’être convaincant et une défaite contre Barcelone aurait sans doute résilié le bail de Blanc dans la capitale. La victoire et la manière dont elle a été obtenue lui ont permis de respirer et de poursuivre son travail jusqu’à l’été prochain. Depuis, le climat autour des champions de France s’est calmé et Blanc ne se sent pas menacé. « Laurent sait où il veut aller, il connaît la feuille de route » , assure Bernès. Blanc acquiesce, lucide sur son métier et l’endroit où il l’exerce : « Avoir gagné des matches a permis de pacifier tout ça mais je sais que l’entraîneur est toujours en porte à faux. À Paris, même un nul est une contre-performance. On fait face aux aléas de la saison. »

Un an plus tôt, à la même époque, il était question d’une prolongation de contrat. Aujourd’hui, Blanc émarge à 500 000 euros brut mensuels et il est attendu au tournant de la Ligue des champions. Le PSG doit faire mieux que quart-finaliste dans un contexte qui a changé, avec une pression plus intense, mais un effectif qui ne s’est pas nécessairement renforcé cet été à cause du fair-play financier. La présence de plus en plus récurrente de Nasser alKhelaïfi dans le vestiaire des joueurs, à la mi-temps des matches, illustre d’ailleurs assez bien la volonté présidentielle de maintenir un regard sur le travail de son coach. « Mais le président vient tout le temps dans le vestiaire, à la mi-temps. Il est tout le temps là, présent avec Olivier (Létang), les entraîneurs... Il y a d’ailleurs beaucoup de monde dans le vestiaire à la mi-temps… » , glissait Blanc, samedi, à Lorient, dans un sourire de dépit. À Paris, on a beau être le Mister, on n’est pas pour autant le patron. Surtout lorsque l’ombre de Leonardo, resté en bons termes avec Al-Khelaïfi, plane toujours autour du Parc.



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« On doit plus jouer avec la tête »

Thiago Silva, le capitaine du PSG, exhorte ses partenaires à ne pas « insister dans l’axe » ce soir, alors que le forfait de Marco Verratti permet à Adrien Rabiot d’être enfin retenu dans un groupe élargi.


PEU À PEU, Laurent Blanc récupère ses blessés et se trouve confronté à des problèmes de riches qui devraient être son quotidien. Qui éliminer en charnière centrale, par exemple : Marquinhos ou David Luiz A priori, le second, ménagé le week-end dernier en raison d’une cuisse douloureuse, devrait retrouver sa place dans l’axe de la défense, au côté de Thiago Silva. À Nicosie (1-0, le 21 octobre), David Luiz avait été précieux à plusieurs reprises et, dans un soir où Paris peut assurer sa qualification et se ménager une fin de parcours plus tranquille, Blanc ne devrait pas s’en dispenser.

En revanche, l’entraîneur parisien devra se priver de Marco Verratti, touché aux adducteurs. Une absence dont profite Adrien Rabiot, qui figure pour la première fois de la saison dans le groupe de vingt joueurs retenus par Blanc. Placé sur la liste B du club en C1, le milieu (19 ans) a finalement prolongé son contrat la semaine dernière jusqu’en 2019, après un long bras de fer avec ses dirigeants.

Face à un adversaire qui risque d’évoluer très replié pour piquer sur contre-attaque, Blanc pense à un milieu voué à tenir le ballon, évoluant dans une position assez haute. Dans ce schéma, Thiago Motta, suspendu face à Marseille, dimanche, conserverait son rôle de sentinelle, entouré de Blaise Matuidi et Javier Pastore.

Mais, ce soir, c’est par les côtés que le PSG entend faire des différences. « On doit plus jouer avec notre tête, moins avec notre coeur » , a annoncé, hier, Thiago Silva. « Quand je dis ça, reprend-il, ça veut dire que, face à des équipes comme l’APOEL, ça ne sert à rien d’insister dans l’axe parce que ça leur permet de nous contrer plus vite. Il faut passer par les côtés. »

Ce sera donc à Lucas, à droite, et Ezequiel Lavezzi, à gauche, qu’incombera la tâche de déséquilibrer la défense chypriote, mais aussi aux deux latéraux qui les soutiendront : Maxwell derrière l’Argentin et Gregory Van der Wiel derrière le Brésilien. Avec Edinson Cavani dans l’axe, et Pastore jamais très loin, en soutien. L’Argentin devrait jouir de sa liberté de mouvements habituelle, ce qui fait vite passer le système parisien d’un 4-3-3 à un 4-2-3-1.


SIRIGU- VAN DER WIEL THIAGO SILVA (CAP.) DAVID LUIZ MAXWELL- PASTORE MOTTA MATUIDI- LUCAS CAVANI LAVEZZI


Citation
65,5
LE POURCENTAGE DE VICTOIRES DE LAURENT BLANC EN LIGUE DES CHAMPIONS. Parmi les dix-neuf entraîneurs en lice cette saison ayant dirigé plus de dix matches en C 1, seul Diego Simeone (Atlético Madrid, 68,8 %) fait mieux.

4
LE PSG A GAGNÉ SES QUATRE DERNIERS MATCHES À DOMICILE EN LIGUE DES CHAMPIONS, sa meilleure série dans la compétition depuis octobre 2000

33 %
LA POSSESSION MOYENNE DE L’APOEL NICOSIE, le plus faible pourcentage cette saison en C 1.
Opta

LE PSG QUALIFIÉ À L’ISSUE DE CETTE JOURNÉE SI.... – Il bat l’APOEL Nicosie et l’Ajax Amsterdam ne gagne pas contrele FC Barcelone.


L'Equipe
Varino
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Sortez le grand jeu !

PSG - APOEL Nicosie. L’équipe de Laurent Blanc pourrait valider dès ce soir son billet pour les 8es de finale. Mais son niveau de jeu est toujours en sommeil. Explications.


TOUT LE MONDE le reconnaît, Laurent Blanc en tête : « Dans le jeu, on n’est pas satisfaits, moi le premier » , a- t- il glissé hier en conférence de presse à la veille de ce PSG - Nicosie qui peut valider la qualification parisienne pour les 8es de finale de la Ligue des champions. Depuis le début de saison, hormis face au FC Barcelone au Parc des Princes ( victoire 3- 2), aucun match en entier n’a donné satisfaction et, le plus souvent, Paris ennuie. Le PSG, pour l’instant, déçoit autant qu’il a régalé la saison passée, avec des prestations époustouflantes. C’est le même entraîneur, quasiment la même équipe ( David Luiz à la place d’Alex), qu’a- t- il pu se passer ? Eléments de réponse avec des techniciens qui scrutent de près les rencontres parisiennes.

Une possession vaine

« Ce n’est pas d’aujourd’hui que Paris ronronne, constate Frédéric Antonetti, ancien entraîneur de Rennes, Saint- Etienne ou Nice. Ils gagnaient aussi petitement certains matchs la saison dernière. Et contre Barcelone, c’est le résultat qui est formidable, pas le jeu. Cette saison, il manque des accélérations. Le PSG exagère dans la possession. Quand la différence est faite, il faut faire mal à l’adversaire. Il manque 8 à 12 accélérations par match au PSG. Matuidi, Lavezzi et Cavani étaient essentiels dans ce domaine- là la saison passée. Or ils sont moins bien ou absents depuis le début de saison à cause d’une préparation perturbée par le retour tardif de la Coupe du monde. On en parle depuis la reprise du championnat mais c’est une explication majeure. En revanche, fin octobre, début novembre, cette explication ne tient plus. »

Sans ses points forts

« Le PSG possède deux qualités audessus de la moyenne, soutient Luis Fernandez, vainqueur de la Coupe des Coupes avec le PSG comme entraîneur. Premièrement, Ibra. Sans lui, le jeu patine. Deuxièmement, le milieu de terrain. Il n’étouffe plus l’adversaire, la circulation est moins fluide, il se fait bouger dans les duels comme à Lorient. » « Le PSG n’est pas aussi impérial avec ou sans Ibra, complète Rémi Garde, commentateur des trois premiers matchs du PSG en Ligue des champions sur Canal +. D’un point de vue technique et par ce qu’il dégage. Quand il est sur le terrain, ses coéquipiers se sentent plus forts. Et inversement, les adversaires y croient davantage quand Ibra n’est pas là. Quand j’entraînais Lyon, on se disait qu’on avait plus de chances si Zlatan était absent. » A l’absence d’Ibra ( et celle de Thiago Silva pendant deux mois également) s’ajoute le pâle rendement des autres cadres. Le début de saison médiocre de Thiago Motta, l’architecte du jeu et son baromètre, n’aide pas. Verratti, l’un des joueurs les plus fins et subtils de l’effectif, capable de donner de la verticalité mais absent ce soir, ne brille pas non plus à chaque sortie.

Est-ce grave?

Après tout, même en jouant mal, le PSG reste dans les clous de ses objectifs. Nos interlocuteurs demeurent partagés sur les conséquences des difficultés parisiennes. « Le match contre Marseille va montrer que le PSG est encore là, même si la saison dernière, il n’a pas survolé les débats dans les rencontres face à ses adversaires directs comme Lille ou Monaco, développe Antonetti. Leur jeu actuel suffit pour gagner le championnat et aller en quart de finale de la Ligue des champions. Ils sont dans le top 8 européen mais plus près du 8e que des trois premiers. » Luis Fernandez est beaucoup moins optimiste : « Si Paris ne se remet pas à son niveau, il va lui arriver ce qui est arrivé au PSG d’Ancelotti : un autre club sera champion, Marseille ou Lyon. » Rémi Garde rejoint le camp des optimistes : « De l’extérieur, Paris a encore du temps pour élever son niveau de jeu et être au rendezvous au moment le plus important, celui où se joue la Ligue des champions. En championnat, Paris est toujours là, moins flamboyant, mais il est loin d’avoir perdu le titre. Je ne dis pas que ce n’est pas grave de mal jouer, d’autant que j’ai toujours pensé qu’il était plus facile de gagner quand on jouait bien. Je constate la difficulté, mais je ne suis pas inquiet pour le PSG. »



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Pastore auposte de Verratti

MARCO VERRATTI est resté aux soins hier après- midi au camp des Loges. Le milieu de terrain italien ressent une petite douleur à l’adducteur gauche. Une alerte qui n’inquiète pas outre mesure le staff parisien car cette petite fatigue musculaire ne devrait pas l’empêcher de disputer le clasico dimanche au Parc. Pour la première fois de la saison en Ligue des champions, Laurent Blanc n’alignera donc pas son milieu magique Thiago Motta- Matuidi- Verratti. Pastore ( photo) le remplacera dans l’entrejeu au soutien du trident LucasCavani- Lavezzi. Malgré cette petite contrariété, Verratti fêtera néanmoins ses 22 ans ce soir après la rencontre. L’ancien joueur de Pescara a convié l’ensemble de l’effectif à une petite sauterie dans un restaurant du VIIIe arrondissement.


L’APOEL diminué

L’APOEL NICOSIE se présente amoindri. Cinq de ses éléments sont forfait : les défenseurs Riise et Kaka et les milieux de terrain Charalambides, Konstantinou et Papafotis. Quatre autres joueurs, qui ont fait le déplacement à Paris, ne sont pas à 100 %. Manduca, buteur contre l’Ajax, se remet d’une blessure aux ischio- jambiers, le milieu Tiago Gomes souffre du mollet tandis que le latéral Antoniades ( épaule) et le milieu Aloneftis ( dos) ont connu des soucis physiques ce week- end. L’entraîneur Giorgos Donis souhaitait attendre le dernier moment pour composer son équipe.


Pilorget « Ne pas avoir la tête au clasico »

« D’HABITUDE, on dit que le PSG a trop la tête à la Ligue des champions et pas assez au championnat. Cette semaine, la problématique s’est inversée. Les supporteurs ne leur parlent que du match contre Marseille et pas du tout de Nicosie ! Or, il ne faut surtout pas avoir la tête au clasico. Evidemment, Nicosie n’est pas le Barça, mais c’est un match à Recordman des matchs joués avec le PSG ( 435) prendre très au sérieux. Les Chypriotes risquent encore de jouer très regroupés en défense et certains pourraient penser qu’il va falloir se montrer patient. Mais je n’imagine pas Paris ne pas entamer le match à fond. Leur première période à Lorient samedi dernier était si calamiteuse qu’ils doivent une revanche. Et il ne faut pas attendre Marseille pour ça. »



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« On a une chance »

Cillian Sheridan, attaquant de l’APOEL Nicosie




IL Y A QUINZE JOURS, lors de leur première confrontation en Ligue des champions, il n’avait fallu que trois minutes à Salvatore Sirigu pour faire connaissance avec son pied gauche et David Luiz avait dû se coltiner son 1,96 m pendant les soixante- sept minutes qu’il avait passé sur la pelouse du GSP Stadium de Nicosie. Ce soir, Cillian Sheridan, l’attaquant international irlandais de l’APOEL (25 ans, 3 sélections), va retrouver les Parisiens et découvrir le Parc des Princes pour la première fois.

Vous repensez encore au match aller ?
CILLIAN SHERIDAN. Oui, forcément. On avait eu beaucoup de regrets. On avait très bien joué et on aurait vraiment pu gagner. Au final, on prend ce but de Cavani à la fin et la défaite a été dure à avaler. C’était une bonne performance mais sans le résultat au bout.

Aviez- vous été surpris de poser autant de problème au PSG ?
Oui, un peu petit peu. Paris, c’est une grande équipe avec de très grands joueurs et on les a dominés quasiment tout le match. On a toujours eu confiance en nos qualités et en notre manière de jouer. On peut causer des problèmes à beaucoup de bonnes équipes.

Le match aller vous donne- t- il des espoirs pour ce soir ?
Oui, bien sûr. On a une chance de faire quelque chose au Parc des Princes si on joue comme au match aller. Mais il faudra être plus efficace cette fois. Et il faudra encore très bien défendre, rester compact et se projeter vite vers l’avant quand on a le ballon. Je ne vois pas pourquoi on ne prendrait pas au moins un point ici.

Ibrahimovic est encore forfait. Est- ce une bonne nouvelle pour vous ?
C’est une bonne nouvelle parce que c’est l’un des meilleurs attaquants au monde et que le PSG est forcément moins fort sans lui. Mais c’est aussi une mauvaise nouvelle parce que je veux jouer contre les meilleurs et j’aurais voulu jouer contre lui !

Ça a l’air sympa d’évoluer dans cette équipe de l’APOEL Nicosie ?
( Il rigole.) Oui, c’est vrai ! Chacun joue l’un pour l’autre. On est un vrai collectif et on manie bien le ballon. Il y a du mouvement, des espaces, ça va vite vers l’avant. On s’amuse bien.

Pourquoi avoir choisi de signer là- bas en 2013 ?
Le choix a été assez facile. J’avais la possibilité de disputer la Ligue des champions dans une très bonne équipe, de connaître une belle expérience à l’étranger dans un pays où il fait bon vivre et dans un championnat d’un bon niveau. J’avais 24 ans, c’était le bon moment. Et je ne le regrette pas du tout !


Le Parisien
Varino
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Il faudra être plus adroit, dimanche

Sa victoire sur Nicosie assure au PSG sa qualification pour les 8es de la C 1. Mais s’il veut revenir sur l’OM, dimanche, il devra se montrer plus efficace qu’hier.


EN MARQUANT le but le plus rapide de son histoire en Ligue des champions, après cinquantequatre secondes de jeu, le PSG s’est propulsé en huitièmes de finale de la compétition, en février, puisque l’Ajax Amsterdam s’est incliné, au même moment, contre le FC Barcelone (0-2). Ce n’est pas une ligne de plus au palmarès du club de la capitale mais c’est une satisfaction puisque tout, dans la réalisation de l’ouverture du score, correspondait aux desseins de Laurent Blanc, avant le coup d’envoi de ce match contre l’APOEL Nicosie : passer par les côtés et marquer vite pour ne pas s’exposer aux contres chypriotes. En revanche, ce qui était moins prévu, c’est le manque d’efficacité des Parisiens ensuite. Ils ont eu, lors de l’heure et demie suivante, dix occasions de creuser l’écart, tuer tout suspense et se mettre à l’abri d’un ballon perdu. Ils n’en ont pas saisi une seule.

À part sur un corner, en début de première période (12e), Nicosie n’a pas non plus donné l’impression de pouvoir s’approcher du but de Sirigu et encore moins d’égaliser. Il n’empêche, si l’adversaire du soir avait été un peu plus consistant et un peu plus talentueux, toutes les situations de but vendangées par Paris auraient nourri des regrets plus amers et Edinson Cavani, l’unique buteur de la soirée, aurait peut-être connu un peu plus de difficultés à s’endormir. Dans la plupart des cas, l’avant-centre uruguayen fut le dénominateur commun des échecs de son équipe. Parfois, il n’était pas heureux, comme sur cette tête divine qui allait s’échouer sur le poteau de Pardo (18e) ; souvent, il fut maladroit, voire très maladroit, comme sur cette reprise dévissée (47e), cette frappe pas suffisamment enveloppée (49e), ce tir trop enlevé (55e) ou cette autre reprise trop croisée (80e).

UNE CINQUIÈME VICTOIRE D’AFFILÉE TOUTES COMPÉTITIONS CONFONDUES

Devant son banc, Laurent Blanc pestait. Les gages défensifs apportés par Thiago Silva et David Luiz, notamment, atténuaient à peine la contrariété que le manque de réalisme offensif faisait naître en lui. Au coup de sifflet final, cependant, l’entraîneur parisien pouvait serrer le poing et se réjouir d’un bilan plutôt positif, jusqu’ici. Son équipe a obtenu sa qualification pour les huitièmes de finale après quatre journées seulement, ce qui ne lui était pas arrivé lors des deux saisons précédentes, quand Paris avait dû patienter jusqu’à la cinquième journée pour être certain d’être de retour à la fin de l’hiver. Blanc pouvait aussi se targuer d’une cinquième victoire de rang, toutes compétitions confondues, et son équipe conserve son invincibilité cette saison. Il y a pire, comme résultats... Mais il y a mieux, aussi, comme fonds de jeu.

Il s’agit maintenant d’étirer cette série jusqu’à la réception de Marseille, dimanche soir, et de revenir à un point du leader avant la trêve internationale. Seulement, l’OM devrait offrir une opposition plus percutante que celle des Chypriotes. Et si Paris se procure la moitié des occasions d’hier, il serait bien inspiré d’en convertir un peu plus. Mandanda ne sera pas Pardo, qui a bien aidé Cavani à ouvrir le score, et Gignac, Payet ou Thauvin devraient être capables de cadrer la frappe que Nuno Morais, aux six mètres, a propulsé au-dessus (12e). Mais si Lucas signe autant de différences et met au supplice les défenseurs provençaux comme il a maltraité ceux de Nicosie, si Pastore se montre aussi inspiré dans son jeu à une ou deux touches de balle et si les Parisiens parviennent à récupérer le ballon aussi vite et aussi haut qu’ils l’ont fait en C 1, la soirée dominicale pourrait ne pas être très agréable pour les actuels leaders du Championnat de France.

La qualification assurée en Ligue des champions ne laisse cependant pas aux Parisiens le droit de négliger les deux prochains rendez-vous, contre l’Ajax (le 25 novembre) et le Barça (le 10 décembre), pour se concentrer sur la Ligue 1 jusqu’à la fin de l’année. La première place du groupe F doit être un objectif pour minimiser le risque de tomber sur un loup, en huitièmes de finale. Ce Paris a les moyens de l’arracher. Parce qu’en se créant autant d’occasions, il finira bien par trouver un buteur qui les mettra au fond. Zlatan Ibrahimovic, par exemple.



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CAMARA EN TRIBUNES. – Laurent Blanc avait convoqué un groupe de dix-neuf joueurs, hier. C’est Zoumana Camara, pourtant de toutes les dernières convocations, qui a été exclu de la feuille de match. Le défenseur central, souvent bon lorsque son entraîneur a fait appel à lui, paie les retours de blessure des trois Brésiliens : Thiago Silva, David Luiz et Marquinhos.

YOUTH LEAGUE : LES – 19 ANS DU PSG S’IMPOSENT FACILEMENT. – L’équipe des moins de 19 ans du PSG s’est imposée 6-0, hier après-midi, au Camp des Loges contre son homologue de l’APOEL Nicosie, en Youth League. Une victoire qui la relance pour la qualification.

DJEBBOUR INVITE EN GROUPE. – L’attaquant de l’Apoel Nicosie a été plutôt généreux pour son passage au Parc des Princes. Rafik Djebbour a acheté soixante places afin d’inviter un maximum de monde, famille et amis. Il a aussi offert plusieurs places à des dirigeants de l’AJ Auxerre, son club formateur, où il a évolué de 1998 à 2004. Il y a un peu plus d’une semaine, le joueur d’origine algérienne avait déclaré, dans un entretien à l’AFP, qu’il avait ressenti du racisme lors de ses années auxerroises. Avant de s’excuser auprès du club sur Twitter, ne souhaitant pas que ses propos soient « mal interprétés ».



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Et Lucas s’embrasa

L’attaquant brésilien a allumé de nombreuses mèches grâce à son seul talent. Dommage que ses partenaires et lui n’aient pas inscrit un but supplémentaire pour récompenser ses efforts.


LUCAS (7) : sans doute que le coeur de Ioannou, son adverse direct, a continué de pomper longtemps dans la nuit, tant l’attaquant brésilien l’a fait tourner en bourrique. Lucas était intenable, hier soir, et a régalé le Parc des Princes par ses dribbles, sa vitesse et sa classe. Mais comme souvent, à chaque fois qu’il est à ce point en jambes, il lui aura manqué un but ou une petite passe décisive pour que ses prises d’initiative et les différences qu’il a créées soient récompensées. Sorti au profit de CABAYE (86e).

SIRIGU (5) : ce ne sera sans doute pas le match où le gardien italien aura eu le plus à s’employer. Vigilant sur une passe en retrait dangereuse de son capitaine (48e), il renvoya mal la tête de Vinicius et offrit une occasion en or à Nuno Morais qui ne cadra pas (12e).

VAN DER WIEL (6) : il a réussi sa dixième passe décisive avec le Paris-SG, toutes compétitions confondues depuis le début de la saison dernière, et aurait mérité d’être crédité d’au moins une supplémentaire pour Cavani, qui rata le cadre (80e). Un joli bilan pour le Néerlandais, également auteur de plusieurs interventions précieuses en défense.

THIAGO SILVA (6) : le capitaine retrouve petit à petit son meilleur niveau. Il n’a sans doute pas perdu un duel de la tête, hier soir, et s’est illustré par quelques tacles autoritaires. À son débit une passe en retrait hasardeuse à son gardien (48e).

DAVID LUIZ (6) : un match sobre, propre, sans les fioritures qu’on peut lui reprocher parfois. Il a toujours été bien placé et jamais pris en défaut sur les contres chypriotes, où il imposa sa vitesse et sa puissance au duel.

MAXWELL (6) : le latéral gauche brésilien a livré une prestation satisfaisante, trouvant le juste équilibre entre unapport offensif souvent juste et précis et l’accomplissement de ses tâches défensives.

PASTORE (7) : une prestation de grande classe au cours de laquelle l’Argentin a orienté le jeu et fait des différences grâce à sa qualité technique et sa vision du jeu. Avant-dernier passeur sur le but de Cavani (1-0, 1re), il aurait mérité de marquer après avoir éliminé trois défenseurs mais il a buté sur Pardo en un contre un (60e).

THIAGO MOTTA (6) : on a retrouvé le Thiago Motta du milieu de saison dernière, souverain dans l’entrejeu, constamment en mouvement, placé entres les lignes pour offrir des solutions à ses partenaires ou gêner les transmissions de l’adversaire.

MATUIDI (5) : une sortie moins éclatante que les précédentes. Son niveau d’investissement est resté le même mai sil a été plus brouillon et moins opportuniste qu’à l’accoutumée avec quelques pertes de balles surprenantes mais bien compensées.

LUCAS (7) : voir ci-dessus.

CAVANI (6) : un but superbe avec un peu de réussite (1re), une tête décroisée qui a trouvé le poteau (18e) et puis une litanie d’occasions ratées (29e, 49e, 80e), dont un duel un peu gourmand face à Pardo (37e).

LAVEZZI (4) : Pour sa deuxième titularisation d’affilée, l’attaquant argentin a encore été un peu court physiquement. Il a manqué de punch dans ses accélérations et de lucidité dans le dernier geste. Remplacé par BAHEBECK ( 78e) qui obtint un corner après une belle frappe déviée par Ioannou (90e).



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Cavani decrescendo

Buteur d’entrée, l’attaquant a perdu petit à petit le fil de son match.


Il n'a pas fallu longtemps pour qu’il sorte son fusil. Même pas une minute. Cinquante-quatre secondes chrono. Edinson Cavani a récupéré un centre subtil de Van der Wiel dans la surface, il s’est retourné puis a frappé dans l a foulée. L’énorme erreur de main de Pardo a fait le reste et lui a offert son troisième but de la saison en Ligue des champions, son quatrième d’affilée – et toujours décisif – lors de ses quatre dernières rencontres avec le PSG. Dans l’excitation, l’Uruguayen n’a pas pensé à tirer vers le sol comme à Nicosie (1-0) et à Lorient (2-1), ce geste qu’il effectue depuis son carton jaune et son expulsion contre Lens (3-1) au Stade de France. La joie, trop intense peut-être, avait visiblement dissipé la crainte d’un avertissement…

Les statistiques modifient souvent les analyses quand elles concernent les attaquants. Et Cavani n’échappe pas à cette règle, surtout dans cette position axiale qui l’empêche de compenser ses ratés par des courses défensives de buffle. Que dire de lui au bout d’une soirée où il aura été un héros par défaut ? Cavani sait, au fond, qu’il doit en faire plus, être plus décisif. On attend un peu plus d’un garçon considéré, en Italie, comme une machine de guerre. Quand de légers sifflets sont descendus d’une tribune après une frappe à côté (80e), on pouvait percevoir une légère forme de désenchantement.

Cavani aurait déjà dû inscrire un deuxième but de la tête mais sa reprise parfaitement croisée, celle-là, a percuté le poteau gauche du gardien chypriote (18e). Le doublé lui tendait les bras et lui aurait définitivement assuré une soirée de gala. Ce ne fut pas le cas.

Aulieu de ça, Cavani a enchaîné les approximations. Il a tenté d’ouvrir des brèches, a parfois servi d’appui sur certaines situations, a offert un caviar à Lavezzi après un contrôle de rêve sur une balle en cloche (25e) mais a manqué de spontanéité dans ses enchaînements, d’efficacité dans ses frappes. Comme s’il n’arrivait pas encore à endosser son habit de canonnier à la place du canonnier... Une preuve ? Alors qu’il se trouvait seul devant Pardo, il tergiversa, tenta de dribbler le gardien avant de voir ce dernier lui chiper la balle dans les pieds (37e). Il lui a manqué, pendant la rencontre, cette touche de vitesse, cette rapidité d’exécution propre aux « serial buteurs» qu’il représente.

On ne peut pas lui reprocher son investissement mais il ne semble pas encore avoir retrouvé totalement la lumière. Le PSG et Laurent Blanc s’en contenteront, évidemment. Si l’Uruguayen continue à leur donner des points aussi régulièrement, il n’y a pas de raison d’être déçu. Le retour d’Ibrahimovic devrait, toutefois, bientôt le replacer sur un côté et lui enlever la pression de la comparaison. Son intérim n’est pas un échec statistique mais il n’est pas non plus un franc succès sportif…


L'Equipe
stoner_man
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PSG : «Les Qatariens soignent le caractère immatériel du club»

Dans son ouvrage Ici c'est Paris, le journaliste Thibaud Leplat dresse l'inventaire des mythes fondateurs du Paris SG. Une culture de quatre décennies dont les nouveaux actionnaires sont aujourd'hui les héritiers et les garants.

La culture du Paris SG depuis 2011 et le rachat du club par un fonds du Qatar est-elle compatible avec celle des quatre premières décennies du club parisien? Dans un ouvrage qui trouvera sa place parmi les références sur le club de la capitale, Thibaud Leplat répond à cette question en revisitant l'histoire du PSG. Toute l'histoire du club. Sans détours ni fard. Celle qui débute avec Daniel Hechter en passant par les ères Borelli, Canal+ ou encore Colony Capital et qui se prolonge avec les exploits d'Ibrahimovic et sa bande. Qu'on se le dise, l'épopée entamée il y a 44 ans continue bien sur les mêmes rails.

«On a beaucoup parlé de la problématique identitaire récemment pour savoir si les Qatariens s'inscrivaient ou pas dans la ligne historique du club. Je me suis donc posé une question: “Qu'est-ce que c'est qu'être parisien aujourd'hui?“ Beaucoup de travaux ont déjà été faits sur le club mais la question des mythes fondateurs n'avait jamais été traitée», explique l'auteur qui s'est volontairement tenu à l'écart de la direction actuelle pour dresser l'inventaire des mythes fondateurs de ce monument du sport français.

«Je n'ai eu quasiment aucun contact avec l'actuelle direction. Cette situation m'arrangeait quelque part car je considérais que c'était un gage de crédibilité que de me tenir à l'écart. Après l'écriture, le club a tout relu et ne m'a rien imposé. Ils ont été assez satisfaits je pense», explique ce journaliste de chez So Foot, agréablement surpris par le retour de Nasser Al Kelhaïfi. Le président a même tenu à préfacer son livre, offrant la possibilité à l'auteur d'interviewer Zlatan Ibrahimovic. Rare privilège.

Origine du maillot parisien, naissance difficile du club, appropriation du Parc des Princes, antagonisme Paris-Province, heures de gloire mais aussi déboires… l'ère QSI n'occupe encore qu'une petite place dans cet ouvrage magistralement illustré. Sans doute parce que les nouveaux propriétaires, contrairement à une certaine idée reçue, n'ont pas voulu faire table rase de l'histoire en posant leurs valises Porte d'Auteuil. «Pour diffuser la marque PSG, ils se sont vite rendu compte qu'ils devaient soigner le patrimoine immatériel du club, la mémoire mais aussi les anciens. Tous les précédents dirigeants et anciens joueurs que j'ai rencontrés comme Daniel Hechter ou Alain Cayzac tiennent un discours unanimes sur ce point, même s'il y a pu avoir quelques maladresses dues à une méconnaissance du club», poursuit Leplat.

Symbole de ce souci de s'inscrire dans une certaine continuité: l'élaboration d'un nouveau logo. Dans la dernière version, Paris est écrit en plus gros et le traditionnel couffin sous la Tour Eiffel a été retiré au profit de la fleur de lys. «Tous les logos des grands clubs évoluent au fil du temps. Celui du PSG n'a pas échappé à la règle. La direction a parfaitement le droit de changer le logo si elle en a envie. A ceux qui critiquent le nouvel emblème, qu'ils se souviennent de celui dessiné par la chaîne cryptée, alors actionnaire, qui avait carrément fait diparaître la Tour Eiffel et il n'y avait que les trois lettres en évidence...»

Aujourd'hui «exilé» à Nice, bien loin du Parc des Princes, Leplat n'en oublie pas pour autant d'évoquer certaines blessures encore douloureuses de ces dernières années, conséquences des débordements de supporters. Certaines voix qui s'élèvent sont légitimes. «Il y a eu une cassure dans l'histoire des tribunes avec la direction précédente, c'est indéniable. Je comprends aussi qu'il y ait un débat sur la question de l'appartenance à des associations de supporters dissoutes», explique-t-il. D'autres querelles de clocher, au contraire, l'agacent: «Je n'aime pas entendre ce discours rétrograde qui consiste à dire: “le Parc c'était mieux avant, il y avait plus d'ambiance.” C'est facile, cela fait chic dans les rédactions et dans les dîners mais c'est sans fondement. De quelle époque parle-t-on? De celle où le stade était vide dans les années 70? Dans les années 80 avec les incidents de Boulogne? Ces sont des discours confiscatoires et obscurantistes, presque fondamentalistes», regrette le journaliste.

Et aux ayatollahs du «c'était mieux avant», Leplat rétorque que l'histoire d'un club ne peut pas être confisquée par une poignée de dirigeants. Quels qu'ils soient. «Si on donne trop de responsabilités aux joueurs et aux dirigeants, là il y a un risque pour l'identité du club. Tous les gens qui regardent les matches, c'est-à-dire quatre millions de personnes environ par rencontre -, sont autant dépositaires de l'identité du Paris SG que ceux qui le dirigent. Il y a quelque chose de l'ordre de la mémoire collective, du domaine de l'affectif qui échappera toujours au contrôle des décideurs» conclut celui qui s'est défini lui-même comme un fan du Paris SG en écrivant Ici c'est Paris.

«Je n'ai pas voulu être objectif. Si j'avais voulu l'être, j'aurais écrit autre chose! Je veux qu'on sente dans mon livre ce souffle qui vous tombe dessus quand vous entrez dans le Parc pour la première fois ou alors clamer que le Parc des Princes est le plus beau des stades. Car c'est le plus beau (rires)! Certains vous diront que le Vélodrome est magnifique. C'est leur avis. Moi je le trouve abjecte.» Parole de supporter.

«Ici, c'est Paris - Paris Saint-Germain, L'épopée continue», éditions Solar, 248 pages, 39 euros.

Varino
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Quand David Luiz se lache

Les coups francs
« J’AVAIS LES PIEDS EN CANARD »

AU COURS de sa carrière, Ibra a souvent frappé les coups francs et en a marqué pas mal. Ce mec a une frappe si puissante. C’est naturel pour lui. Mais on parle toujours avant un coup franc. S’il le sent mieux que moi, alors il le tire, parce que c’est dans l’intérêt de l’équipe. Moi aussi, j’aime cet exercice et je le travaille tous les jours pour que cela devienne un geste quasi automatique. Ma façon de tirer ? Je dois demander à Dieu (rires). À ma naissance, j’avais les pieds en canard, à 10 h 10, comme on dit ! Plus sérieusement, je bosse vraiment dur, mais je ne réclame pas de les tirer à chaque fois. À Benfica, Cardozo et Aimar les tiraient très bien aussi. À Chelsea, il y avait Lampard et Drogba. C’est toujours mieux d’avoir plusieurs joueurs qui savent tirer les coups de pied arrêtés.


Ses parents
« JE LAVAIS MES HABITS MOI-MÊME »

MA MÈRE est ma première supportrice ; mon père, ma soeur, ma famille… Ils sont tout pour moi ! Ç’a été très dur pour moi de les laisser parce que mes parents sont tous les deux enseignants, ont toujours travaillé dur pour nous donner tout ce qu’ils pouvaient. Ils se levaient à 7 heures du matin, se couchaient à 23 heures tous les jours. Ma soeur et moi faisions le travail domestique. À sept ans, je lavais mes habits moi-même. Alors, j’ai vraiment été heureux quand, à vingt ans, j’ai pu dire : ‘’Maman, maintenant tu peux avoir une maison et tu peux choisir l’endroit que tu veux.’’ Pour autant, ma famille a toujours gardé les pieds sur terre. Ma mère ne voulait pas vivre dans un grand palace dans un quartier chic. Mes parents habitent un quartier normal.


Lui et Zlatan
« IL EST TRÈS COSTAUD, NON ? »

NOUS AVONS une très bonne relation. J’ai joué contre lui par le passé, la saison dernière, par exemple, avec Chelsea. Quand je suis arrivé, il m’a très bien accueilli. Généralement, les mecs avec de forts tempéraments aiment ceux qui leur ressemblent. Quand je donne mon point de vue, j’aime avoir du répondant en face, de la personnalité, pas quelqu’un qui ressemble à une feuille qui vole dans le vent. Sur un terrain, on est tous les deux à cent pour cent. Et c’est la même chose si l’on se retrouve l’un contre l’autre à l’entraînement. On est là pour jouer au foot, pas pour se battre. D’ailleurs, si je me battais avec lui, je perdrais, il est très costaud, non ? (Rires).


Son portrait devant Stamford Bridge
« JE SUIS CHANCEUX »

ON M’AVAIT PLONGÉ dans une piscine et je devais en émerger comme un monstre… C’était une idée sympa de campagne pour Chelsea. Quelque chose de différent. Ils avaient installé la photo en face du stade. Ma vie à Londres a été extraordinaire. L’esprit de la ville est relativement similaire à celui de Paris. Les deux villes ont tout pour plaire : des endroits sympas où traîner, de bons restaurants… Je suis quelqu’un de simple. Je n’ai pas besoin de grand-chose pour être heureux. Mais franchement, je suis extrêmement chanceux d’avoir vécu à Lisbonne, à Londres et maintenant à Paris. Qu’est-ce que je peux dire, à part merci et que j’essaye de “profiter” (en français) !


La finale de la Ligue des Champions 2012
« UNE NUIT FABULEUSE »

C’ÉTAIT UNE NUIT fabuleuse, pour moi en particulier. J’étais blessé, j’avais une lésion de sept centimètres à une cuisse. J’ai décidé de jouer. Roberto Di Matteo (l’entraîneur) et tout le staff médical ont été très bons avec moi ! Ils ont accepté ma décision et ont pris ce risque. Imaginez que je n’aie pu jouer que cinq minutes et que j’aie demandé à sortir ensuite ! On était en finale de la C 1 quand même ! À l’arrivée, j’ai joué 120 minutes. C’est un des plus beaux souvenirs de ma carrière, mais pas seulement à cause de la victoire. Par la manière dont on y est arrivé. Ce titre, c’est la victoire de la foi en nos moyens, de la confiance, de l’espoir. On avait des liens très forts entre nous. Avec Kalou, par exemple. Salomon est mon grand ami, je parle avec lui toutes les semaines. C’est un gars incroyable. Je lui dis souvent qu’il est trop bon, même.


Son premier but avec Paris
« J’AI COURU UN PEU PARTOUT »

C’ÉTAIT UNE NUIT géniale pour tout le monde et pour moi, forcément. Mon premier but, contre un gros club. Vous savez, j’étais attaquant jusqu’à seize ans, alors me retrouver dans cette position, je sais ce que c’est (il rit). Bon, depuis, c’est moins habituel, même si on a l’occasion de travailler ce genre d’actions à l’entraînement, même comme défenseur. Là, il me fallait d’abord remporter le duel, ensuite contrôler le ballon et, enfin, marquer. Pour un défenseur, marquer procure une sensation différente, plus forte que pour un attaquant. C’était incroyable ! Je me souviens avoir couru un peu partout après le but. Ce match est arrivé au bon moment pour nous. On a commencé à montrer ce que valait vraiment ce PSG.


La Coupe du Monde au Bresil
« LE RÊVE S’EST ARRÊTÉ »

LE RÊVE s’est arrêté à ce moment-là. Mais ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort pour le futur. Enfin, j’espère... J’aime observer mes partenaires avant les matches. Nous étions dans de bonnes dispositions, heureux. Et puis, en dix minutes (en demi-finales), les Allemands ont marqué quatre buts et tué le match (avant de l’emporter 7-1). Mais c’est du passé, maintenant. On va garder les bonnes choses et on va essayer de progresser… C’est la vie ! De la Coupe du monde, je retiens les hymnes, avec la foule qui continue de chanter après que la musique s’est arrêtée : la première fois que c’est arrivé pour moi, c’était à Fortaleza, contre le Mexique, en Coupe des Confédérations. C’est parti de là. C’est une sensation incroyable, j’ai eu la chair de poule à chaque fois. Vous fermez les yeux et vous êtes ailleurs.


Jose Mourinho
« IL POUSSE SES JOUEURS À SE DÉPASSER »

LES GENS cherchent souvent à créer des querelles entre les coaches et les joueurs, ou entre les joueurs entre eux. Mais Mourinho, ce n’est pas ça ! C’est un entraîneur qui fait un très bon travail, avec une grosse crédibilité. Il veut pousser ses joueurs à se dépasser. Et moi, j’aime ces coaches qui cherchent à vous enseigner quelque chose de nouveau tous les jours.


Laurent Blanc
« JE SUIS HEUREUX AVEC LUI »
Laurent Blanc, (Jorge) Jesus, Di Matteo, Benitez : chacun a son caractère, sa philosophie. Personnellement, je suis heureux avec Laurent Blanc. Il est partisan de la transparence. Il est calme et préfère avoir une discussion en privé avec le joueur plutôt que de le prendre devant tout le monde.


Lui et Thiago Silva
« UN AMI FANTASTIQUE »

NOUS SOMMES très différents. Je suis plus “fou” que lui. Je suis d’un naturel heureux parce que je suis en bonne santé, parce que je peux marcher, courir, etc. Certains préfèrent être plus calmes, d’autres comme moi. Mais Thiago est un joueur, un homme et un ami fantastique. C’est bon d’être ici avec lui. Si je suis du genre à faire des blagues ? J’aime m’amuser mais je veux respecter les autres, et je sais que chacun a une limite. Là, il s’agit de la Coupe des Confédérations avec cette finale superbe contre l’Espagne (3-0). C’était la première fois que j’offrais quelque chose à mon pays. Beaucoup d’espoir est né de ce match. Le Brésil est un pays qui aime se battre pour la victoire. Cela fait partie de notre culture.

L'Equipe
Homer
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PSG-OM, J-1 : ça sent bon pour Ibra, moins pour Verratti

Zlatan Ibrahimovic touche au but. A moins d'un fâcheux contretemps qui prendrait la forme d'une résurgence de la douleur de son pied gauche, la star suédoise sera bien présente dans le groupe parisien demain soir pour le clasico. Hier matin, Ibra a participé à la séance collective avec ses partenaires lors de l'opposition sur mini-terrain.

Une première depuis sept semaines et un pas de plus vers le retour à la compétition. Bien sûr, le double meilleur buteur de la Ligue 1 n'a pas forcé, évitant les chocs avec ses partenaires et les démarrages trop secs. Mais il n'a jamais paru en souffrance.

Marcelo Bielsa, le coach de l'OM qui a déjà son plan anti-Ibra, n'est guère étonné. « Je pense qu'Ibrahimovic sera en condition de jouer, explique le coach argentin. Le défi sera dans sa zone de jeu. On fera tout pour le bloquer. Il va falloir le gêner au centre du terrain, l'accompagner dans ses courses et ne pas le lâcher. » Mais si Zlatan revient, Verratti, lui, n'est pas sûr de rester. Hier matin, le jeune international italien, handicapé par son adducteur gauche depuis lundi, a passé des examens. Verdict : une microlésion. Celle-ci n'a rien d'insurmontable mais elle pose problème à quarante-huit heures du sommet de la Ligue 1.

Déjà privé au coeur du jeu de Thiago Motta, suspendu, le staff du PSG veut tout mettre en oeuvre pour remettre sur pied Marcolino. Mais le délai est court, et surtout, Verratti ne s'est pas entraîné cette semaine. Un forfait n'est donc pas à exclure. Il porterait alors à trois le nombre d'absents puisque Motta et Van der Wiel sont suspendus pour ce clasico.

Si le jeune Italien venait à manquer (on devrait en savoir plus aujourd'hui puisqu'il est annoncé en conférence de presse), Blanc pourrait décider de titulariser Cabaye devant la défense, avec Matuidi et Pastore à ses côtés pour compléter le milieu de terrain. Les autres joueurs sont d'attaque même si Lucas et Thiago Silva ont été ménagés hier matin.

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Pourquoi Bielsa fait référence

El Loco a encore frappé. Hier, en conférence de presse, Marcelo Bielsa a une nouvelle fois dévoilé le onze de départ qu'il compte aligner demain contre le PSG. Anecdotique ? Dans un univers du foot où l'on aime envelopper de mystère les secrets de fabrication d'une équipe, cela passerait presque pour une transgression. Dans l'esprit de l'Argentin, cette manière de casser les codes obéit surtout à une méthode de management particulière.

« Tout ce que fait Marcelo, même les choses les plus bizarres, est guidé par le souci de mettre son groupe dans les meilleures dispositions, décode Luis Fernandez, ex-entraîneur du PSG et animateur sur RMC. C'est un génie dans le relationnel avec ses joueurs. Il est capable de transformer un âne en pur-sang. »

Sa méthode n'a pourtant rien de révolutionnaire. L'ex-sélectionneur de l'Albiceleste, 59 ans, passe simplement des heures et des heures, avec ses adjoints, à disséquer les performances individuelles de ses protégés. Avant de se livrer à des analyses critiques face aux principaux intéressés. « Les joueurs ne sont pas habitués à ce qu'on leur rentre dedans, poursuit Fernandez, à l'origine des premiers contacts entre Bielsa et le président de l'OM, Vincent Labrune. En général, les entraîneurs prennent des pincettes. Pas lui. »

En contrepartie, Bielsa le taiseux, ex-défenseur anonyme de première division argentine, gère les ego en douceur. « Il est attentif à chacun, surtout celui qui n'est pas content de son sort », glisse un observateur du vestiaire marseillais. Ensuite, le travail spécifique commence et ses troupes se mettent au garde à vous. Pour l'instant, les résultats sont au rendez-vous. Au bout de douze journées, l'Olympique de Marcelo se promène en tête de la Ligue 1 avec quatre points d'avance sur le PSG.

« Les Marseillais sont devenus très forts sur le plan physique cette saison, observe le Parisien Maxwell. Bielsa demande beaucoup de travail à ses joueurs. Sa tactique est particulière et ses équipes sont compliquées à jouer. »

Référence absolue des bancs de touche, Pep Guardiola, élève de Bielsa au cours de sa formation d'entraîneur, précise les contours du tableau. « Sa réussite actuelle à Marseille me rappelle celle qu'il avait connue à l'Athletic Bilbao (NDLR : entre 2011 et 2013), estime le coach du Bayern Munich. L'OM est une équipe solide, sans grande star mais avec une pression importante à gérer au quotidien. La grande qualité de Marcelo, c'est de pouvoir s'adapter rapidement à son nouvel environnement et de faire d'une équipe moyenne, une formation ultra-compétitive et redoutable. »

Escorté d'une réputation internationale sans tache, l'entraîneur olympien n'a toutefois jamais entraîné un club de très haut niveau. « Sa méthode ne fonctionne qu'avec un certain type de joueurs, estime Luis Fernandez. Il est très bon avec des jeunes de 20 à 25 ans qui ont envie de progresser ou avec des revanchards. Auprès de joueurs plus confirmés, son style et ses exigences passent plus difficilement. » Pour l'instant, à Marseille, personne ne bronche.

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« Zlatan ne m'empêche pas de dormir »

Steve Mandanda, le capitaine marseillais, est rompu aux clasicos. Il aborde celui de demain sans pression particulière mais pas sans ambition...

« J'ai quand même une bonne mémoire ! » sourit-il, en se rappelant un but de Ludovic Giuly au Parc qui n'avait pas suffi (1-3), un soir de mars 2009. Steve Mandanda, 29 ans, disputera demain soir son 18 e clasico.

Le gardien, capitaine et vétéran du vestiaire marseillais, a affronté le PSG de Pauleta comme celui d'Ibrahimovic. Il se livre.

Votre tension monte-t-elle à l'approche d'un clasico ?


STEVE MANDANDA. Je ne suis pas spécialement plus excité, même si j'ai conscience que c'est un bon match à jouer, très attendu. J'ai hâte d'y être.

Le stress de l'événement semble impossible à déceler chez vous...

Je suis très zen, je le gère plus facilement qu'avant, ça ne m'empêche pas de dormir la nuit. Le stress, je l'ai connu pour mon premier clasico, le 2 septembre 2007. On fait 1-1 au Parc. Celui-là a été compliqué à gérer. C'est mon 3 e match de L 1 avec Marseille, je me suis mis un peu de pression. Chez moi, le coéquipier ne le sent pas forcément, ne le voit pas, car j'intériorise. Avant la rencontre, je n'en pouvais plus d'attendre, de penser, je me suis fait le match plusieurs fois dans la tête. C'est dur et fort en même temps : ce genre de sensation n'accompagne que ce type de match.

C'est votre souvenir le plus intense ?

Ce clasico m'a aidé à lancer ma carrière à Marseille, à garder ce poste, il a fait basculer positivement le cours des choses. J'avais fait des débuts à Caen très intéressants, mais ça pouvait être encore mis sur le facteur chance. Puis on perd à domicile face à Toulouse, je fais un match correct, sans être décisif. Mais le fait de pouvoir montrer que je suis performant sur un clasico, ça me donne de la confiance, ça rassure mon entraîneur, mes dirigeants, les supporteurs.

Quelles autres rencontres vous ont marqué ?

Le 3-1 avec Gerets, au Parc (le 15 mars 2009). Mon fils Sacha est né la veille, le coach me laisse sur Marseille le samedi, pour en profiter. Je les rejoins le dimanche midi à Paris, on gagne le soir. Le 3-0 avec Deschamps (le 27 novembre 2011), aussi. Il y a Pastore en face, la vedette arrivée avec un gros transfert, on marque très rapidement, on est très solides.

Beaucoup de gardiens olympiens ont été martyrisés par Pauleta. Pas vous...

En 2007-2008, il est rentré au match retour (le 17 février 2008, 2-1 pour l'OM). On a un duel, le ballon est entre nous deux, il se jette, mais je suis le plus prompt. C'était vraiment un très grand attaquant. Lors des PSG - OM ou des OM - PSG, il répondait toujours présent, il marquait des buts, de très beaux buts.

Avez-vous un ennemi intime, un serial buteur parisien comme Ibrahimovic ?


Sur les derniers clasicos, Ibrahimovic a marqué à chaque fois (NDLR : ou presque, 6 buts depuis octobre 2012). Je ne me focalise pas sur un joueur ou sur un attaquant en particulier. Il n'y en a pas un qui me perturbe ou me martyrise. Au-delà du fait qu'il marque, Zlatan ne m'empêche pas de dormir.

Son possible retour est-il déstabilisant ?

Ça ne joue pas sur ma préparation mentale, directe. Mais le PSG avec ou sans Zlatan, ce n'est pas la même chose. C'est le meilleur joueur de L 1, l'un des meilleurs du monde. Qu'on aime ou qu'on n'aime pas, il est respecté, reconnu. Il a repris, on ne sait pas s'il va jouer, s'il sera sur la feuille. On attend de voir. Si Zlatan est là, tant mieux, ça donnera encore plus de valeur au match. Après, il ne s'agit pas de dénigrer les autres, Cavani est un très grand attaquant, Lavezzi, Lucas aussi. Paris est bien armé.

Les clasicos sont-ils devenus plus ou moins passionnants ?

Avant, sur le papier, c'était du 50-50, et tout pouvait se jouer. Aujourd'hui, quand on prend les compos des deux équipes, Paris nous est largement supérieur. Ça paraît compliqué, mais sur un match...

L'OM de Bielsa impressionne...

On a fait un très bon début de saison. Les Parisiens ont eu plus de mal à démarrer, mais ils ont réussi à retrouver un équilibre et ils avancent à vitesse grand V. Il est difficile de les arrêter. J'espère qu'on battra Paris. Ça reste notre but absolu.

Quel est le vrai visage de l'OM ? Ces huit victoires consécutives ou les matchs récents et les bisbilles Gignac - Dja Djédjé ?

La famille marseillaise est unie. On perd à Lyon, mais on ne le mérite pas. A Rennes, on prend deux coups de pied arrêtés. Les tensions ont toujours existé. Parfois, il faut qu'il y ait ce truc pour que le groupe vive mieux, pour crever l'abcès. Aujourd'hui, Brice et André-Pierre rigolent ensemble, ils se disent bonjour, on n'en parle même plus. J'ai tout vu à l'OM, et ce n'est certainement pas ça qui me choque.

Vous avez toujours un compliment pour Sirigu...

On ne se connaît pas forcément mais on a toujours un petit mot à chaque fois qu'on se croise. J'apprécie la personne, que m'a aussi décrite Nicolas Dehon. C'est le gardien de l'équipe championne en titre, qui est régulier, souvent décisif et ne coûte pas de points à son équipe.

Des points, vous en avez fait gagner à l'OM, face à Lens, dimanche dernier, avec cette ultime parade...


Ce qui m'importait le plus, c'est de remporter ce match compliqué, où on n'a pas bien joué. On finit à 10, dans la souffrance. Je compte les points que je coûte à l'équipe, plus que ceux que je lui rapporte. L'arrêt face à Lens, c'est normal, c'est mon boulot. Je suis dur avec moi, je m'envoie rarement des fleurs.

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Entre leurs deux anciens clubs, leur coeur balance

Ils sont quarante et un à avoir porté les maillots parisiens et marseillais au cours de leur carrière. De Jean-Pierre Destrumelle et Jean-Pierre Dogliani en 1970 à Peguy Luyindula en 2012. Certains, comme l'ex-défenseur William Ayache (un an au PSG et un à Marseille), avouent une totale neutralité. « Mon coeur bat seulement pour Nantes, explique celui qui est aujourd'hui recruteur pour son club formateur.
Je me réjouis juste de voir deux grosses équipes disputer ce choc du championnat. Ce n'est pas un sommet en bois. Un OM en progression face à une armada de stars, cela se regarde. Mais je n'ai pas assez de vécu dans un des deux clubs pour y avoir laissé un peu d'affect. »

Bruno Germain (quatre ans à l'OM, deux au PSG) a choisi son camp. « Je soutiens Marseille, mais sans être antiparisien pour autant, observe-t-il. J'ai eu la chance de jouer à Marseille dans l'une de ses plus belles périodes et j'y ai remporté beaucoup de titres. Je garde néanmoins un bon souvenir de mes deux saisons parisiennes. Après, si je préfère Marseille, je suis aussi lucide : Paris est le très grand favori de ce match. Au niveau budget et talent pur, il n'y a pas photo. Si Marseille ramenait un nul du Parc, ce serait une très, très bonne chose. »

Patrick Colleter (cinq ans au PSG, deux à l'OM), réputé pour son engagement, avait comme Germain un profil idéal pour disputer ce sommet de la saison. « Je choisis évidemment Paris, confie Colleter. Et cela n'a rien à voir avec la rivalité entre les deux clubs. J'ai joué cinq ans au PSG, et c'est là que j'y ai gagné tous les titres de ma carrière. A Marseille, je n'ai passé que deux saisons. Les deux clubs sont assez différents, mais ils ont un point commun : le besoin d'être au sommet pour exister. C'est vraiment un match à part. Ce clasico est fantastique à jouer. »

L'ex-gardien Jérôme Alonzo (deux ans à l'OM et sept au PSG) plonge aussi du côté parisien. « Je n'oublie pourtant pas ce que je dois à Marseille, admet-il. Quand je jouais encore à l'OM, on m'appelait Alonzo le Parisien, et maintenant c'est Alonzo l'ancien Marseillais. » On va dire que mon histoire d'amour avec Paris a été plus longue que celle avec Marseille. Le mariage a duré plus longtemps et on a eu plus d'enfants (sourire). »

Sentiment inverse pour Lorik Cana, qui avait passé deux ans dans la capitale avant de filer dans le Sud pour quatre saisons. « Dans mon cas, c'est l'OM. Je ne m'en suis jamais caché. C'était le club dont j'étais supporteur petit, et j'ai eu la fierté d'en être le capitaine. En signant là-bas, j'ai trouvé la passion et l'amour que j'attendais. Mais j'ai toujours de l'affection pour Paris. Je n'hésitais pas à la dire même une fois à Marseille. J'y ai débuté ma carrière et j'y ai gagné mon premier titre. A mon époque, j'étais l'un des rares formés au club à percer chez les pros. Je suis très fier d'avoir joué dans ces deux clubs. »

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Sur les réseaux sociaux, il n'y a pas match...

C'est une grande victoire. On peut même parler d'un triomphe. Sur les réseaux sociaux, le PSG ne fait qu'une seule bouchée de l'Olympique de Marseille. Sur Facebook d'abord, le club de la capitale possède quatre fois plus de fans que son meilleur ennemi (14,44 millions contre 3,7 millions).

Les comptes Twitter des deux clubs affichent un écart moins flagrant (1,69 million d'abonnés pour le PSG contre 1,16 million pour l'OM), mais les Parisiens ont connu une meilleure progression ces dix-huit derniers mois.

Les deux équipes sont arrivées en même temps sur le réseau de microblogging (mai 2009). Au 1er janvier 2013, Marseille faisait encore la course en tête (451 000 abonnés contre 333 000) mais, l'an dernier, Paris a vu le nombre de ses followers grimper de 179 % (contre 78 % pour l'OM). La tendance est identique cette année : + 82 % d'abonnés pour le PSG, + 44 % pour Marseille. La formation olympienne se montre pourtant plus active avec 35 600 tweets adressés contre 21 800 pour son adversaire de demain. Mais le parcours du PSG en Ligue des champions ces deux dernières années (quarts de finale), et surtout la présence de nombreuses stars dans son effectif, suffisent à attirer de nouveaux fans.

Les joueurs parisiens sont aussi bien plus présents sur ce réseau social. Ils sont 20 à posséder un compte Twitter. A Marseille, 50 % de l'effectif (14) seulement en compte un. Et la popularité des uns et des autres n'est guère comparable. Côté PSG, le plus suivi est David Luiz avec 5,4 millions d'abonnés. A noter d'ailleurs que Zlatan Ibrahimovic n'est que sur la troisième marche du podium parisien (2,08 millions) derrière Ezequiel Lavezzi, la star suédoise se montrant peu active sur son compte (147 tweets). Le premier Français est Blaise Matuidi, à la 7 e position, avec 671 000 followers. Côté Marseille, c'est André-Pierre Gignac qui en a engrangé le plus, 254 394 précisément, suivi d'André Ayew (173 065) et de Dimitri Payet (123 034).

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Biz Markie
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Ibrahimovic : "Agréable de revenir"

Absent depuis le 21 septembre, Zlatan Ibrahimovic a été convoqué dans le groupe parisien qui affrontera l'OM dimanche à 21h00. Un retour qui réjouit le Suédois. «C'est agréable de revenir sur les terrains et pouvoir refaire ce que j'aime, a indiqué le joueur sur son application pour mobiles. La blessure se situe dans le tendon d'Achille et j'ai dû beaucoup travailler là-dessus ces dernières semaines. Tout ce qui s'écrit ou a été écrit d'autre, c'est de l'imagination pure. Mais bien sûr, ça peut être amusant à lire.» (Avec AFP)


Lequipe.fr
Varino
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Un sommet, un vrai

L’invincible PSG reçoit l’OM, leader. Un classique parfait : Zlatan fait son retour


Cette fois, le grand classique de la Ligue 1 n’est pas une affiche qu’il faut gonfler aux souvenirs jaunis ou aux déclarations aux hormones. Lorsque Paris, c’est maintenant une habitude, et Marseille, c’est plus aléatoire, se hissent dans les hauteurs du classement, comme c’est le cas cette saison, leur affrontement prend sa vraie dimension. Ce soir au Parc, l’OM ambitieux ( 1er) s’en vient défier l’invincible PSG ( 2e) : sur fond de rivalité historique et géographique, ce match redevient pareil à nul autre.

Le piment de la rencontre est partout. D’abord dans l’opposition entre les deux équipes les plus spectaculaires depuis le début de saison, quand bien même Paris peut mieux faire et l’OM semble actuellement sur une pente descendante. Ensuite, dans le jeu d’échec entre deux entraîneurs, Laurent Blanc et Marcelo Bielsa : le jeune et l’ancien, le Français et l’étranger, le mal- aimé et l’adulé… C’est en tout cas le sentiment de Blanc, invaincu cette saison mais submergé par une Bielsamania parfois irrationnelle. Il préfère relativiser : « C’est un très bon entraîneur. En plus, il est un peu atypique, ça vous plaît. Après, c’est vous qui aimez ou dézinguez… »

32 victoires chacun

L’Argentin a choisi de dévoiler son onze titulaire dès vendredi. Une rareté dans ce métier. Laurent Blanc, lui, attendait le dernier entraînement, hier, pour savoir s’il pourrait retenir Zlatan Ibrahimovic, après sept semaines d’absence pour blessure. La réponse est positive. Mais dans quel état sera la star ? « S’il fallait qu’il soit à 100 %, il ne jouerait pas. Mais il peut faire des choses même sans cela. »

« Avec Zlatan, comme avec les joueurs hors norme, le raisonnable n’existe pas » , a répété Blanc, laissant la porte ouverte à une titularisation. La dernière fois que les deux équipes occupaient la tête à l’heure de s’affronter, à l’automne 2012, Ibra avait inscrit deux buts venus d’ailleurs pour répondre à un doublé de Gignac ( 2- 2).

À Marseille, Marcelo Bielsa a redonné une identité de jeu à son équipe en même temps que le goût de l’effort à ses joueurs. Il a pris la mesure de cette rencontre particulière, insistant sur la nécessité de « gagner les duels » avant de penser à une opposition stratégique. Malgré l’absence de guerriers ( Ayew, Romao, Morel), son équipe a les moyens de faire déjouer le PSG, privé de Thiago Motta. « On sait que l’OM va s’adapter à nous. La question est de savoir qui imposera sa loi, estime Blanc. Ce match n’est pas capital. Mais c’est vrai qu’il est plus important pour nous puisque Marseille compte quatre points d’avance. »

Dans l’histoire de leur rivalité, toutes compétitions confondues, les deux équipes sont ce matin à égalité parfaite : 32 victoires chacune, 20 matches nuls, 106 buts marqués de part et d’autre. Ce match pourrait permettre de faire pencher le rapport de force. Si Paris gagne, il redeviendra le seul favori à sa succession. Si c’est l’OM, le trou sera fait et le titre sera plus qu’un rêve. Même en cas de nul, il y aura un vainqueur : Canal +, qui va clôturer la semaine de son 30e anniversaire devant la foule des grands soirs.



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Le PSG tient déjà sa coupe

Le beau- père de Lucas est le coiffeur particulier d’une bonne partie du vestiaire parisien


En Privé. À deux pas de l’Arc de Triomphe, le salon de coiffure design porte bien son nom. C’est dans l’un des six fauteuils en cuir taupe mis à disposition par Yves Sariano, le patron de cette enseigne chic du 17e arrondissement, que Lucas, Thiago Silva, Maxwell ou Marquinhos ont leurs petites habitudes capillaires. Aux ciseaux, Fabio Silva Caetano officie. Ce Brésilien de 31 ans aux imposants biceps tatoués a la particularité d’être le beau- père de Lucas. Chez les Moura, la coiffure est « une histoire de famille » .

« Ma mère Fatima a été coiffeuse pendant trente ans, confie l’attaquant arrivé au PSG lors de l’hiver 2013. Elle avait un salon à son nom à São Paulo, dans le quartier huppé de Moema. Fabio y a travaillé pendant dix ans. C’est là- bas qu’ils se sont rencontrés… Moi- même, si je n’avais pas été footballeur, j’aurais été coiffeur, qui sait ! » L’idée fait sourire Fabio, qui a déjà vu son beau- fils à l’oeuvre sur le cuir chevelu de Neymar, avant que celui- ci n’arbore sa crête de poney. « Quand on était en Seleção, je lui passais la tondeuse » , rappelle Lucas. Et Neymar lui rendait la pareille.

Boule à zéro pour Maxwell

Au sein du vestiaire du PSG, la réputation de Fabio n’est plus à faire. Outre les Brésiliens, les Italiens Thiago Motta et Salvatore Sirigu sont passés entre ses mains. « Seul Alex n’avait pas besoin de moi » , se marre l’intéressé à propos du crâne lisse du défenseur parti au Milan AC. Une à deux fois par mois, les joueurs s’offrent un petit rafraîchissement capillaire. Avant de prendre ses quartiers à En Privé, Fabio exerçait à domicile ou au Trianon Palace, le luxueux établissement où le PSG effectuait jusqu’à il y a peu ses mises au vert, avant de déménager dans un quatre- étoiles de Rueil- Malmaison. « C’est moins pratique désormais, mais je sais m’adapter. Quand c’est à l’hôtel, on fait ça la veille du match. Jamais le jour même. »

La session, entre vingt et trente minutes, est propice aux confidences. « On parle de football bien sûr, du Brésil, de la famille, mais jamais de la tactique du PSG » , soupèse le figaro brésilien. « Fabio, c’est comme ma famille, je lui fais totalement confiance, glisse le capitaine Thiago Silva. Les cheveux, c’est important pour moi et pour ma femme. Quand on est joueur de foot, on est observé, on passe à la télé. Il faut être présentable, donc propre. »

Fabio connaît parfaitement ses clients et leurs demandes capillaires, raisonnables dans l’ensemble : « Pour Lucas et Marquinhos, j’utilise la tondeuse. Pour Maxwell et Thiago Silva, aux cheveux plus fins, c’est aux ciseaux. Je coupe toujours le cheveu à sec, car on voit mieux les défauts. Ensuite, je termine par un bon shampoing. C’est vrai, tous ont des coupes classiques. La seule excentricité, c’est Maxwell qui me demande parfois du gel ! »

L’extravagance n’est peut- être pas loin. Après la victoire face au Barça ( 3- 2), Maxwell s’est lâché. Le latéral à la mèche si soignée a lancé un pari osé : « Si on gagne la Ligue des champions cette année, je me fais la boule à zéro. Je rase tout ! » Ce qui pourrait trancher avec la masse touffue de son compatriote David Luiz, qui manque encore au tableau de chasse de Fabio. L’invitation lui est lancée : « David, tu viens quand tu veux. Tu as vraiment besoin d’une bonne coupe ! »

La fidélisation d’un nouveau client VIP ne déplairait pas à Yves Sariano qui, pour l’heure, accepte ces prestigieux « extras » en attendant de pouvoir recruter officiellement Fabio. « Il plaît à notre clientèle mixte, je vais tout faire pour l’engager. Il a du talent » , souligne- t- il. Comme son beau-fils Lucas, Fabio est un titulaire en puissance.


le JDD
Varino
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TELLEMENT EXCITANT

L’affrontement entre Paris et Marseille n’avait pas fait autant saliver depuis longtemps. Les enjeux sont comptables, psychologiques et, un peu, philosophiques.


DEPUIS L’ARRIVÉE des Qatariens, tous les PSG- OM n’avaient pas la même saveur que celui qui s’annonce, soit parce que le PSG était vraiment trop fort à l’époque, soit parce que l’OM était vraiment trop largué. Mais ce soir, cette opposition diffuse une sensation de vertige qui donne moins envie de revoir ses classiques que de plonger, tête baissée, sur le choc du jour.

Les Marseillais se sont trop rarement préparés vers un rendezvous au Parc des Princes dans l’habit du leader pour ne pas être tentés de saisir cette occasion de conserver, voire de conforter cette position. Demain matin, l’OM pourrait compter 7 points d’avance sur le PSG, en cas de succès.

Mais les Parisiens peuvent aussi recoller à 1 point et, à ce moment-là, ce ne sera plus la même musique ni la même dynamique. Celle de l’OM a déjà vacillé, en Championnat, à Lyon (0-1) il y a quinze jours, et il n’est pas évident de conclure, après la victoire arrachée contre Lens (2-1) dimanche dernier, que l’équipe de Marcelo Bielsa s’est complètement remise à l’endroit. Les signaux ne sont d’ailleurs pas tous au vert, alors qu’André Ayew, Alaixys Romao et Jérémy Morel, trois joueurs clés dans le système de l’Argentin, sont suspendus aujourd’hui. La dynamique parisienne, elle, est difficilement perceptible. Un jour, comme celui contre Barcelone (3-2, 30 septembre), elle semble irrésistible ; un autre, comme la majorité du temps, elle tourne au ralenti, et ne doit son salut qu’à l’expression de la supériorité de ses talents individuels.

Mais l’automne 2014 coïncide avec la période où l’infirmerie se vide et, ce soir, c’est Zlatan Ibrahimovic qui devrait signer son retour sur la pelouse, après sept semaines d’absence. La crainte qu’inspire Ibra à ses adversaires n’a d’égale que la confiance qu’il répand en ses rangs. Avec ou sans lui, ce n’est plus le même Paris, même si le Suédois ne peut encore tenir quatre-vingtdix minutes.

Avec ou sans Ibra, les Parisiens ont tout de mêmede grandes chances de dominer Marseille au milieu de terrain et les Provençaux n’ont pas encore vécu, cette saison, les tourments d’une soirée avec des joueurs du niveau de Lucas ou Javier Pastore sur le dos. De son côté, le PSG, apôtre de la possession de balle, n’a encore jamais eu affaire à une formation qui pratique un marquage aussi strict et un pressing aussi intense dès la perte du ballon. Mais ce sera peut-être une aubaine pour Paris. Si les Parisiens remportent leurs duels, comme leurs qualités intrinsèques le laissent supposer, ils auront des espaces à exploiter et des flèches pour faire mal au leader du moment. « Bielsa est un entraîneur qui s’adapte souvent à l’adversaire et son système, il le maîtrise très bien, expliquait Laurent Blanc hier. Il avait fait la même chose avec l’Athletic Bilbao. Mais ce système, on le connaît très bien, depuis très longtemps. »

Ce qui attend l’OM finalement, ce soir, est un impitoyable examen de maîtrise… de l’événement. À Lyon, leur premier vrai test de la saison, les Marseillais n’étaient pas passés loin d’un bulletin concluant. Au Parc, ils devront faire mieux, dans une soirée où il leur faudra raisonner sans calculer. Parce que leur marge, après douze journées, est une illusion d’optique qui ne dit pas tout des problèmes physiques qui ont affecté le PSG depuis le début de saison. Privés d’Ibra pendant sept semaines, de Thiago Silva pendant huit, de Lavezzi et Marquinhos pendant un mois, les champions en titre restent tout proches de la plus haute marche.

À l’aube de cette formidable occasion pour Marseille de s’imposer là où il reste sur quatre défaites d’affilée en L 1, tout ne dépend pas de lui. Si les Parisiens parviennent, enfin, à hisser collectivement leur niveau, comme leur entraîneur le pressent, le suspense risque de ne pas s’étirer trop longtemps. Il faudra donc aux leaders du moment beaucoup de courage, de solidarité, de courses utiles et inutiles, et un soupçon de réussite pour accrocher une équipe de la capitale qui, à l’image de Marco Verratti, présente ce rendez- vous comme le deuxième plus excitant depuis la réception de Barcelone.



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Ibra, le risque raisonnable

SI LARÉFLEXION de Laurent Blanc au sujet de la titularisation de Zlatan Ibrahimovic se poursuit aujourd’hui, jusqu’à quelques heures du coup d’envoi, elle semble tout de même bien avancée… Hier, l’attaquant suédois figurait dans l’équipe des titulaires supposés, commeL’Équipele révélait sur son site Internet. À la pointe d’un 4-3-3, Ibra était entouré de Cavani, décalé côté gauche, et de Lucas, à droite. La petite douleur au tendon d’Achille que ce dernier ressentait cette semaine se dissipe doucement et l’entraîneur parisien était très confiant quant à la participation du Brésilien. Au sujet d’Ibra, Blanc avait conscience que celui-ci « ne sera pas à cent pour cent » contre l’OM, «parce qu’il n’a pasfait un sprint à cent pour cent » . Mais ça, c’était avant la dernière séance, qui a rassuré tout le monde. « De toute façon, quand tu parles d’Ibra, le raisonnable n’existe pas » , assure le technicien parisien. Mais le risque est limité, même si Ibra n’a effectué que deux entraînements collectifs. Au milieu, Blanc devrait remplacer Thiago Motta, suspendu, par Verratti, ménagé mercredi à cause d’un pubis douloureux, et maintenir Pastore et Matuidi comme relayeurs. Du coup, Cabaye restera sur le banc. Enfin, en défense, Serge Aurier devrait pallier la suspension de Van der Wiel côté droit.



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Bien plus qu’un joueur

L’attaquant suédois Zlatan Ibrahimovic est, certes, le buteur du PSG. Mais il est aussi le patron du vestiaire, le confident du président, celui qui s’intéresse aux autres catégories de personnel et bien plus encore…


COLLÉ contre un mur, les bras croisés, Zlatan Ibrahimovic attend la sortie des vestiaires des joueurs de l’APOEL Nicosie. Un à un, les Chypriotes s’apprêtent à s’aligner dans le couloir du Parc des Princes, mercredi, avant le coup d’envoi de la quatrième journée de Ligue des champions et, un à un, Ibra, en jean et baskets, les défie de son regard noir et glacial. Comme s’il leur signifiait: «Eh! Les gars! Je ne suis pas là mais je suis là quand même!» Aucun joueur de l’APOEL n’osera s’en approcher pour lui serrer la main… Sept semaines après sa dernière apparition sous le maillot du PSG, contre Lyon (1-1, le 21 septembre), Ibra est de retour mais il n’a jamais été vraiment éloigné non plus.

Pas toujours très heureux lors de sa première année à Paris, le géant suédois a pris ses marques depuis, dans la capitale, et trouvé un bonheur qu’il n’imaginait sans doute pas, juste après avoir quitté l’AC Milan, en 2012. Il a déménagé, acheté un appartement du côté de la très chic avenue Montaigne, et assis son autorité sur un vestiaire parisien, voire sur le club, où tout le monde lui voue une admiration sans limite. En retour, Zlatan Ibrahimovic affiche un investissement décuplé. Pendant son indisponibilité, à cause d’un talon gauche douloureux, il a souvent rassuré ses coéquipiers par sa présence dans le vestiaire du Parc, avant et à la mi-temps des rendez-vous importants, contre Barcelone, Monaco ou l’APOEL, par exemple. Ibra ne s’exprimait jamais devant le groupe à la place de l’entraîneur mais il parlait calmement aux joueurs en tête à tête, les conseillait, les encourageait. « Il a été très important pour nous, reconnaît Marco Verratti. C’était difficile de jouer sans lui.»

Lorsqu’il abandonne sa tenue de civil et retrouve sa panoplie de buteur du PSG, Ibra sait aussi changer de ton selon les circonstances. En début de saison, après une nouvelle contre-performance des champions de France, il s’était énervé contre Lucas, à la fin d’un match. « Tu veux devenir le meilleur joueur du monde ?, lui avait-il lancé. Commence par devenir le meilleur du PSG.»

IL DONNE SON AVIS SUR LES CHOIX TACTIQUES, DISCUTE AVEC LE JARDINIER, EST APPRÉCIÉ DU CUISINIER...

Le Brésilien lui avait répondu qu’il avait compris, que ce n’était pas la peine d’en rajouter. Erreur ! «Non, ça ne va pas !, a enchaîné Ibra. Va falloir que tu penses davantage à jouer sur un terrain que sur les réseaux sociaux. » Face à l’énervement du Suédois, le staff du PSG s’était délicatement éclipsé du vestiaire, laissant le Brésilien se débrouiller avec la colère scandinave. Et cette fois, contrairement au déplacement à Ajaccio la saison passée, Thiago Silva n’était pas là pour défendre son compatriote…

Véritable relais de Laurent Blanc, avec lequel il discute souvent, Zlatan donne régulièrement son avis sur les choix tactiques. En général, il est écouté. Comme à la mi-temps du match à Amsterdam( 1-1, le 17 septembre), lorsqu’il demanda à Salvatore Sirigu de jouer long sur lui, alors que le technicien parisien avait préconisé de repartir à la main, sur les côtés. S’il ne s’oppose pas aux décisions de Blanc, une fois, seulement en un peu plus d’un an, Ibra a interrompu son entraîneur. Après une défaite à Annecy, contre Évian-TG (0-2, le 4 décembre 2013), l’entraîneur s’agaçait des entrées et des sorties du vestiaire d’un intendant. « Tu entres ou tu sors ? », lui lança-t-il. «Ce n’est pas de sa faute si on a perdu» , intervint le Suédois. Silence dans la pièce.

Des intendants au cuisinier, en passant par le jardinier ou le personnel administratif du Camp des Loges, tout le monde aime Ibra à Paris. Parce qu’il est celui qui s’intéresse aux autres, à leur métier, sans faux-semblant. Il gère la cagnotte glanée dans le vestiaire pour les intendants en fin de saison, veille à ce que tout le monde soit récompensé, discute avec le jardinier de l’entretien des pelouses, comme s’il voulait que rien ne lui échappe. Ibra est aussi très proche d’Olivier Létang, le directeur sportif adjoint, avec lequel les discussions sur le football peuvent s’éterniser autour d’un déjeuner et, évidemment, de Nasser alKhelaïfi, le président, qui le consulte sur tout: les primes, le recrutement, les besoins du club. Une façon de se préparer à endosser, à la fin de son contrat, en juin 2016, le costume de directeur sportif du PSG ?



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L’OM N’A GAGNÉ QU’UN SEUL MATCH CONTRE LE PARIS-SG,
toutes compétitions confondues, depuis le rachat du club de la capitale par QSI en 2011. C’était lors du premier affrontement au Vélodrome en Championnat le 27 novembre 2011 (3-0). Depuis, Marseille compte six défaites et un résultat nul pour 4 buts marqués et 14 encaissés.



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« J’ai perdu le sommeil pendant une semaine »

LUCAS, l’attaquant du PSG, revient sur son incroyable rush du dernier Classique, qui n’avait pas abouti à un but. Et rejette les critiques sur son prétendu manque d’efficacité.


Co-meilleur buteur du PSG en L1 avec 5 buts (avec Ibra et Cavani), Lucas ne s’est jamais senti aussi bien depuis son arrivée au PSG en janvier 2013 (pour 40 M€ hors bonus). Et même si cela ne suffit pas pour faire l’unanimité, l’ancien crack du FC São Paulo (22 ans) se console avec le public du Parc, qu’il s’est mis dans la poche…

« TRAVERSEZ-VOUS votre meilleure période au PSG ?
– Oui, je le pense. Je suis en confiance, je prends du plaisir, je sors d’une belle série de matches et c’est génial de se sentir utile pour l’équipe.

Quand le déclic s’est-il produit ?
– C’est un ensemble de choses. Mon adaptation est terminée. Je suis bien dans ma tête, plus relax sur le terrain, je peux tenter des choses sans avoir peur de rater ou d’être jugé. Je sens que mes coéquipiers croient en moi. Et puis, je connais bien le club, notre style de jeu, le foot français dans son ensemble, tout ça me facilite les choses.

À Paris, vous êtes l’un des chouchous des supporters, comme avant à São Paulo. Comment faites-vous pour être autant apprécié par les supporters ?
– Sur le terrain, je donne mon sang pour l’équipe mais je veux aussi faire plaisir aux supporters. Je veux qu’ils voient du spectacle, j’aime sentir quand ils se lèvent, qu’ils vibrent. Ce sont eux qui m’inspirent et qui m’incitent à tenter des dribbles ou des percées. J’ai l’impression qu’on est sur la même longueur d’onde avec les supporters du PSG.

Ce n’est pas forcément le cas avec certains techniciens, y compris Laurent Blanc, qui continuent de penser que vous devez être plus décisif…
– C’est clair que j’aimerais marquer davantage. Je bosse sur ce point-là. Mais je fais le maximum sur le terrain. Mon rôle, c’est d’accélérer, de créer, provoquer, délivrer des passes décisives, d’aider aussi l’équipe sur les phases défensives. Alors quand j ’ ai réussi tout ça et même si je ne marque pas, eh bien moi, je suis satisfait. C’est un ensemble de choses qu’il faut juger, pas seulement le nombre de buts inscrits. C’est facile de critiquer. Moi, je suis satisfait de mes prestations.

Dans le groupe, avec qui évoquez-vous vos performances ?
– Avec Thiago Silva. Il est toujours là pour me conseiller, m’orienter. On discute de ma position, de mes appels, de mon placement. Parfois, il me montre des phases de jeu d’autres équipes en me disant que je peux faire la même chose.

Comment avez-vous remonté la pente après une saison compliquée, ponctuée par une non-convocation pour la Coupe du monde ?
– J’ai eu les boules, j’étais même en colère. Mais quand ce genre de choses arrive, on n’a pas le droit de baisser la tête . Et comme on dit: ce qui ne tue pas rend plus fort, c’est devenu mon leitmotiv. Pendant ces moments difficiles, j’ai constaté qui était de mon côté : ma famille, mes amis, et Dieu aussi. Le sentir près de moi me permet de me sentir protégé. Avec lui, je suis intouchable. Dieu, c’est mon principal coéquipier.

Quand vous affrontez l’OM, vous devez repensez à votre incroyable action de la saison passée...
– Oui, c’est impossible d’oublier cette action (*). Elle est restée gravée dans ma tête . Malheureusement, le ballon n’est pas rentré. J’ai perdu le sommeil pendant une semaine et j’y pense encore souvent à cette action. Un jour, ça va rentrer. Pourquoi pas dès ce soir ?»



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Turpin a presque tout prévu

Depuis jeudi, l’arbitre bourguignon a peaufiné la préparation de son Classique avec ses deux assistants à Clairefontaine. Suffisant pour le réussir ?


DE TOUS LES ACTEURS rassemblés au Parc, il est à coup sûr celui qui maîtrise le mieux les lois du jeu. Clément Turpin connaît aussi la règle si la rencontre venait à déraper à cause d’un coup de sifflet intempestif, d’une mauvaise appréciation. « Soyons clairs, c’est un match important pour lui mais Clément ne joue par sa carrière sur cette rencontre. Avec lui, comme avec certains de ses jeunes collègues, nous voyons plus loin qu’un match, aussi exposé soit-il. Mais il n’est pas question de les cacher. Nous avons toute confiance en lui. En le désignant sur ce match, nous sommes cohérents avec nos choix » , explique le directeur technique de l’arbitrage, Pascal Garibian.

En septembre, la Fédération a placé Turpin, trente-deux ans, en première position sur sa liste d’arbitres internationaux. L’UEFA semble également vouloir miser sur le Bourguignon. Avant de l’intégrer, sans doute en janvier, à sa top liste, qui rassemble les vingt-quatre meilleurs sifflets du continent, l’instance européenne lui a adjoint les conseils d’une ex-star du sifflet, l’Italien Roberto Rosetti.

Arrivé en Ligue 1 en 2008 avec l’étiquette de plus jeune arbitre de l’histoire, Turpin goûte depuis cet automne à la Ligue des champions. Il a dirigé Arsenal-Anderlecht (3-3) mercredi. Le lendemain, il n’est pas retourné à Montchanin, où il officie, pour le compte de la Ligue de Bourgogne, comme conseiller régional technique en arbitrage, pour la plus grande satisfaction du président Daniel Fonteniaud, qui le décrit comme « un vrai passionné, qui n’hésite pas à faire cinq cents kilomètres aller-retour pour se rendre dans les petits clubs, susciter des vocations ou former ses collègues de la base ».

VEISSIÈRE : « N’ENTRER EN SCÈNE QUE PAR OBLIGATION »

Comme tous les arbitres désignés sur les terrains de L 1 cette semaine, Turpin s’est rendu à Clairefontaine jeudi. Il a d’abord participé à un débriefing collectif avec ses collègues. Puis il a profité des installations toutes neuves, dans le château des Bleus, pour s’adonner à une séance de récupération. Ce n’est que le lendemain matin qu’il s’est vraiment focalisé sur le Classique, avec ses deux assistants, Frédéric Cano et Nicolas Danos. La DTA met à la disposition de ses arbitres toute une batterie de statistiques et de vidéos qui doivent leur permettre de mieux cerner le profil des joueurs qu’ils croiseront.

Malgré cette minutieuse préparation, Turpin n’est pourtant pas à l’abri d’une polémique. Entre l’expulsion de Thiago Motta, deux buts accordés bien que hors jeu, son premier classique, la saison passée au Vélodrome (*), avait fait couler beaucoup d’encre. Ça n’a pas empêché le Bourguignon de poursuivre tranquillement sa route vers le sommet de l’arbitrage français.

« Je ne l’ai pas senti plus affecté que ça, se souvient Fonteniaud, le président de la Ligue de Bourgogne. Clément est solide mentalement. » Après une dernière nuit à Clairefontaine vendredi, il s’est rapproché du Parc des Princes hier. Serein, paraît-il. Et conscient, sans doute, que la recette miracle, pour réussir un PSG-OM n’existait pas. « C’est un bon arbitre, au point physiquement, juge l’ancien international Gilles Veissière. Après, il s’agit de bien accompagner le match et le jeu dès les premières minutes, qui sont toujours capitales. Si les deux équipes ont l’ambition de créer du jeu, de marquer, il doit s’effacer et gagner du temps. Car tout le monde est content, notamment le public, qui est venu assister à un spectacle. Pour moi, l ’ arbitre d’ un PSG-OM ne doit entrer en scène que par obligation. Si le match est musclé d’entrée, sa mission devient hyper compliquée. Dans cette affaire, tout ne dépend donc pas de lui. »



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Quand Armand a arrangé l’arbitre

LEADER des arbitres français entre 1998 et 2005, le Niçois Gilles Veissière a dû attendre une évolution réglementaire pour diriger un Classique. Avant, un arbitre ne pouvait pas arbitrer un club issu de sa Ligue régionale. Le 7 novembre 2004, celui qui a pris part à une Coupe du monde (2002) et deux Euros (2000 et 2004) débarque au Parc des Princes sans se douter de ce qui l’attend : « J’avais arbitré dans les plus grands stades d’Europe, je ne m’attendais pas à un match si particulier. Je suis arrivé au stade tard pour éviter la pression. Mais j’ai vite senti que ce serait compliqué et qu’il me faudrait mettre le bleu de chauffe. » Quelques mois plus tôt, Fabrice Fiorèse avait quitté le PSG pour l’OM. Conspué par le Parc, le Marseillais est sévèrement taclé par Sylvain Armand. On ne joue que la 20e minute mais le rouge s’impose. « Je n’étais pas forcément fier d’avoir été exclu si tôt, se souvient l’actuel Rennais. Et les jours qui ont suivi – c’est malheureux – mais, dans la rue, je recevais des félicitations d’avoir mis un ‘’brin’’ à l’ennemi et à un ancien Parisien. Ce n’était pas spécialement une fierté pour moi : je n’ai jamais voulu faire de mal à qui que ce soit et encore moins à “Fio” que je ne connaissais pas plus que ça mais qui ne m’avait jamais rien fait. C’est là que je me suis aperçu que c’était un match à part. Malgré tout, on avait réussi à gagner ce match sur un but d’Édouard Cissé (2-1). » « Son tacle était tellement maladroit que la décision d’exclure Armand s’est imposé à tout le monde, poursuit Veissière. Je l’ai exclu sans difficulté et, d’un coup, le match est alors devenu facile pour moi. »



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À l’assaut du monde

Le Paris-SG, à la stratégie de développement internationale, a déjà réussi à conquérir les coeurs en province. Mais des barrières subsistent encore avant qu’il ne s’approche, en popularité, des grands clubs européens.


INTERROGEZ un touriste chinois, russe ou brésilien sur ce que lui évoque Paris et il vous parlera de romantisme, d’élégance, de gastronomie, d’art de vivre...

En revanche, selon de récentes études, et en dépit de la nouvelle aura du PSG, la capitale française n’apparaît même pas dans le top 10 des villes « sportives » européennes. « On ne peut pas encore dire que Paris respire le ballon rond, évalue Gilles Portelle, directeur général de Havas Sports & Entertainment. La vie ne s’arrête pas les jours de match, comme à Manchester ou à Liverpool. Cela tient à la nature de la ville, où les sources de divertissement sont nombreuses et parce que beaucoup de provinciaux s’y sont établis. Il n’y a pas, non plus, le même enracinement politique du club qu’à Barcelone, par exemple. Néanmoins, le PSG respire Paris ! Tout y fait référence dans sa communication. »

Pour développer sa marque à l’international, le club s’est emparé de l’image de Paris dans le monde. Une stratégie dont bénéficie aussi la Ville, comme le confirme Jean-François Martins, adjoint de la maire Anne Hidalgo, en charge des sports et du tourisme : « C’est un facteur de rayonnement supplémentaire indéniable. N’oublions pas que le club existait avant l’arrivée de QSI. Aujourd’hui, nous sommes dans une dimension encore plus grande et nos intérêts sont convergents. Ils ont envie de s’inscrire au coeur de la ville et, pour nous, c’est une locomotive incroyable auprès des enfants, des jeunes filles, via sa politique de foot féminin ou le travail de sa fondation, mais aussi pour attirer les touristes étrangers. »

IL MANQUE UN DERBY À LA CAPITALE

Grâce aux stars recrutées depuis l’arrivée des Qatariens en 2011 et sa présence assidue en Ligue des champions, le PSG a grandi aux yeux du monde : quarante-deux chaînes à travers cent soixante pays diffuseront le Classique de dimanche soir, illustrant un peu mieux une notoriété mondiale galopante, bien qu’encore loin des mastodontes que sont Manchester United ou le Real Madrid.

Cependant, en trois saisons, le club de la porte d’Auteuil a réussi à s’imposer même en province. « C’est empirique. On le constate simplement au nombre de maillots que l’on voit partout en France, observe Virgile Caillet, spécialiste en marketing sportif. Le PSG est devenu le vaisseau amiral du foot français. Depuis 2011, Nike a doublé ses ventes. Leurs chiffres les situent au niveau des clubs italiens. » Sur l’exercice 2013-2014, 475 000 tuniques parisiennes ont été vendues, soit une augmentation de 29 % par rapport à la saison précédente. À titre de comparaison, les chiffres de l’OM avoisinent les 350000.

Sur les réseaux sociaux, indicateur de la popularité des marques, le champion de France recense 14,5 millions de fans sur Facebook contre 3,8 millions à l’OM et 1,7 million d’abonnés sur Twitter pour 1,2 million côté marseillais. Le centre de gravité du foot français s’est donc déplacé. « L’augmentation du capital sympathie est très net, reprend le patron d’Havas. Aller au Parc est devenu attractif et valorisant. » Notamment grâce au travail de pacification entrepris par le club. « La fin du hooliganisme a rendu le club plus consensuel, estime Martins. Et je trouve son président Nasser al-Khelaïfi toujours très humble envers les autres. Les dirigeants parisiens affichent beaucoup de sobriété. Ils ne sont jamais agressifs ni arrogants. »

Pour combler son retard sur les autres capitales européennes, les confrontations annuelles entre les meilleurs ennemis Paris et Marseille ne suffisent pas. Il manque à la capitale son derby, selon Gilles Portelle : « Il n’y a pas le même effet rivalité. Prenez Tottenham-Arsenal à Londres ou le choc milanais. C’est énorme ! Cela crée un ancrage dans des villes qui respirent le foot. »

Il manque donc un poumon à Paris que le PFC ou le Red Star, actuellement en National, sont loin d’incarner.



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En loges, un luxe new-look

UN CLASSIQUE, ça se prépare aussi en coulisses. Et les Parisiens ont décidé de bien faire les choses en redessinant totalement leur intérieur. Inaugurés il yaquinze jours contre Bordeaux, les salons Emirates offrent, on s’en doutait, un confort luxueux. Les designers ont voulu recréer un espace qui ressemblerait à la cabine d’un A 380. Même si les Parisiens venaient à créer des fortes turbulences dans la défense marseillaise sur le terrain, il n’est pas certain que les invités, lovés dans leur fauteuil moderne, s’en aperçoivent vraiment…


L'Equipe
Varino
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Un clasico hors norme

Ligue 1. PSG - OM. De tous les chocs Paris-marseille, c’est peut-être le plus alléchant et le plus indécis. Le champion rêve de l’emporter pour se rapprocher du leader.


ATTENTION, la France va s’arrêter ce soir sur les coups de 21 heures ! Rassurez-vous, ce n’est pas lié à la crise qui frappe notre pays, mais c’est juste l’effet conjugué du duel le plus épidermique du football tricolore et d’un sommet de la Ligue 1. PSG - OM, c’est l’affrontement de deux villes dévorées par la passion du football de façon diamétralement opposée, la zone de fracture du jacobinisme et d’un régionalisme assumé qui tend parfois au joyeux folklore. Un choc où le plus rétif aux affaires du ballon rond peut s’inventer un favori.

Marseille, qui a passé son été à vouloir vendre ses éléments les plus « bankables » pour équilibrer ses comptes, nargue cette fois du haut de ses 4 points d’avance le rival honni et ses centaines de millions d’euros de budget. « C’est le match de la capitale contre la province, résume Laurent Blanc, qui a porté le maillot de l’OM durant deux saisons (1997-1999) avant de s’asseoir sur le banc parisien. Il y a un engouement exceptionnel pour le foot à Marseille. A Paris, il y a de l’engouement aussi, mais il y a beaucoup d’autres choses… L’OM a dominé le foot français pendant longtemps, et on espère que Paris va le faire aussi. Il y a de l’excitation, le premier contre le deuxième, tout pour mettre beaucoup de passion dans ce match… »

Les regards tournés vers Zlatan

C’est seulement la cinquième fois de l’histoire des clasicos que les meilleurs ennemis s’affrontent alors qu’ils occupent les deux premières places du classement. La dernière fois, c’était en octobre 2012, et la soirée au Vélodrome avait été délicieuse d’intensité et de rebondissements avec un doublé de Gignac et un autre d’Ibrahimovic qui avait encore réinventé la façon dont on pouvait inscrire des buts. Deux ans plus tard, les buteurs seront de nouveau présents, mais les regards seront davantage tournés vers le Suédois, de retour après deux mois gâchés par une douleur au tendon d’Achille qui aura frustré Paris et les amoureux du foot.

Comment aurait-on pu assister à ce choc sans le meilleur ambassadeur du Championnat de France ? Mais ne comptez pas sur lui pour jouer les diplomates au moment de disputer son 100e match sous le maillot parisien. Le « patron » est de retour pour remettre de l’ordre et calmer la fronde menée par Bielsa. Loin de sa caricature de fou, l’Argentin a modelé une équipe joueuse, solide et terriblement efficace dans le sillage d’un Gignac de feu, comeilleur buteur de L 1 avec le Lyonnais Lacazette.

Marco Verratti a beau clamer que « Paris est plus fort » et qu’il est « surpris que l’OM soit en tête », la réalité mathématique est cruelle pour le double champion de France en titre. Même s’il étire sa série à quatre victoires consécutives, le PSG restera derrière Marseille. Mais, pour gagner, il faudra déjouer les pièges tendus par le maître tacticien Bielsa qui affiche ses ambitions de succès et compte bien défier Paris sur son point fort, la possession de balle.

Un débat de spécialistes que les autres ignoreront certainement, aveuglés par les étincelles qui ne manqueront pas de jaillir au milieu d’un Parc en folie. C’est peu dire qu’on a hâte d’y être.



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250 000 € de frais de sécurité

Un clasico n’est pas seulement un match exceptionnel sur le terrain. En dehors aussi. La sécurité n’y échappe pas. 1 000 policiers seront mobilisés ce soir : 700 CRS et gendarmes mobiles et 300 hommes issus de différents services de la préfecture de police de Paris. Tout ce dispositif de forces publiques est payé par le PSG, même les fonctionnaires encadrant les bus des fans marseillais depuis le péage de Fleury sur l’A6 jusqu’au Parc. Demain, la note va s’élever à 150 000 €. Chaque policier est désormais facturé 20 € de l’heure (contre 12,33 € avant) depuis une note du 8 novembre 2010 réajustant les frais de police lors des manifestations sportives prévus dans la loi Pasqua de janvier 1995. Aux forces de police, il convient d’ajouter la sécurité privée, à savoir 866 individus ce soir répartis ainsi : stadiers, agents dans les loges, ceux chargés de la palpation, de filtrer les accès au périmètre de sécurité ou encore ceux sur la pelouse. Pour eux, l’addition se chiffre à 100 000 €, soit un total de 250 000 €. A l’année, le club consacre entre 5 et 6 M€ à la sécurité dont environ 2,5 M€ pour la police. Pour ce choc de la 13e journée, le Parc fera bien évidemment le plein. Dans la corbeille VIP, on trouvera des hommes politiques (Nicolas Sarkozy ou Anne Hidalgo entre autres), des patrons de sociétés (Antoine Arnault) mais aussi quelques people. Côté animation, le PSG fournira 32 000 drapeaux aux spectateurs. Des grands étendards seront aussi déployés depuis le toit du stade. Dans les coursives, diverses opérations seront proposées au public et notamment la possibilité de repartir avec une photo souvenir.



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« Tu ne veux pas me faire plaisir et dire : Allez Paris?»

PRENEZ deux légendes françaises. L’une du rap : Didier Morville, alias Joey Starr, 47 ans, fondateur du groupe NTM, supporteur inconditionnel du PSG. L’autre du football : Eric Cantona, alias Eric the King, 48 ans, passé notamment par Marseille et Manchester United, comédien désormais. Réunissez-les il y a trois jours à Paris dans un restaurant jouxtant la porte Maillot pour débattre du clasico et vous obtenez une heure et demie de dialogues passionnants, drôles et enflammés. Ces deux bêtes de scène, potes dans la vie, ont joué le jeu de la confrontation avec délice et déjà quelques répliques cultes.

Allez-vous regarder le clasico ?
JOEY STARR. Moi, oui. Eric, il est occupé. Le gars est saturé, ça se voit à la forme de sa tête.
ÉRIC CANTONA. Je ne regarderai pas le match parce qu’il y a la diffusion de mon documentaire « Football et immigration » au Palais de Tokyo à 18 h 30. Et, après, je ne vais pas me presser.

Joey, comment êtes-vous devenu supporteur du PSG ?
JS. Je suis parisien. Cela fait déjà 70 % de la réponse. Là d’où je viens, je n’ai pas vraiment eu le choix. Je suis tombé dans le foot par le biais de Kool Shen (NDLR : l’autre fondateur de NTM). Joseph, son père, et lui étaient des malades de foot. J’ai voulu comprendre pourquoi ils avaient une telle ferveur. J’ai fini par glisser dedans. C’est culturel, ça ne se raconte pas, ça se palpe. Chez moi, dans le salon, il y a une écharpe du PSG clouée au mur, ça fait rire tout le monde.

Eric, quand vous étiez enfant, vous étiez supporteur de l’OM ?
É.C. J’ai toujours été supporteur de l’OM. Parfois, pour des raisons X ou Y, je ne supportais pas d’avoir des sentiments pour ce club. Mais quand tu es attaché à une ville, même s’il y a des trucs qui te dérangent, ce sont tes racines. Marseille, c’est l’amour de ma vie. Et j’aime l’OM parce que c’est Marseille.

Vos enfants ont-ils eux aussi la fibre ?
JS. Oui, je les ai élevés au grain. J’ai fait de mes fils deux hooligans. J’en ai un qui se prend pour Sirigu. Il a été élu meilleur gardien du PUC (Paris Université Club) récemment. Mais si l’un veut devenir footballeur, je ne suis pas d’accord. Je tiens à ce qu’ils restent humbles, qu’ils gardent une distance sur la vie et qu’ils aient conscience du monde qui les entoure.
É.C. J’ai un fils de 25 ans qui s’y connaît plus que moi. Il penche pour Marseille et Manchester United. Il aurait pu jouer mais, très jeune, il a compris qu’il valait mieux éviter les comparaisons.

PSG - OM, ça vous évoque quoi ?
É.C. Deux grands clubs qui depuis plus de vingt ans sont au sommet du football français. Paris, c’est un jeune club mais avec un beau palmarès. Et puis j’aime bien Laurent Blanc. On a joué ensemble, en équipe de France, à Montpellier, on a gagné la Coupe de France, on partait en vacances ensemble. C’est un ami et c’est un mec qui défend un beau football. On n’est plus vraiment en contact mais il sait que je l’estime.

Lui aussi parle toujours de vous avec estime.
É.C. C’est vrai ? Je me rappelle après un match à Montpellier, j’avais eu un problème. Nicollin, le président, avait décidé de me mettre de côté et il avait demandé à tous les joueurs de signer une feuille pour m’écarter. Il y en a juste trois qui ont refusé : Julio Cesar, Valderrama et Laurent. Ça ne s’oublie pas. Comme par hasard, c’était les trois plus grands. Laurent connaît bien le football, il en a une très belle vision et c’était un joueur magnifique. Il fait du super boulot. Ce n’est pas tout d’être à la tête d’une équipe dans un club qui investit beaucoup d’argent. Il faut arriver à trouver les complémentarités et gérer toutes les stars. Il s’en sort super bien. Il n’y en a pas beaucoup qui pourraient faire ça.

Et Bielsa ?
É.C. Je n’ai pas Canal + et je ne vais pas au stade. En revanche, je dois vous avouer que, depuis l’arrivée de Bielsa, je veux savoir le résultat de l’OM. Aujourd’hui, c’est lui qui me permet de porter une attention un peu plus particulière sur l’OM. J’aime bien ce genre de personnalité, comme Mourinho ; il n’est pas dans un moule et formaté comme les autres. Et, puis, il gagne et fait bien jouer son équipe. Bielsa est atypique et c’est ce que j’aime. Ce qu’il a fait en deux mois est exceptionnel. Le fait qu’il soit argentin est très proche de ce qu’on ressent à Marseille. Les gens se retrouvent en lui.

Ibrahimovic est-il un artiste ?
É.C. Le football est un art et Ibrahimovic est un grand artiste.

Mais, dites-moi, Ibra, il est vraiment blessé ou il a peur de jouer le clasico (rires) ?
JS. T’as vu comme il est, lui ! ? En même temps, il y a trois suspendus à Marseille. C’est l’équipe féminine qui vient au Parc.
É.C. Vous, les féminines, c’est votre équipe type !
JS. Vas-y, t’inquiète, j’en ai sous le capot !

Y a-t-il du Cantona chez Ibra ?
JS. Oui. Une espèce de force similaire. Il ne manque plus que le col. Ibra a le menton vers les étoiles comme dirait ma mère. Il a une posture de Don comme on dit chez nous. A la fin, il laisse une impression de facilité, du genre : C’est où je veux, quand je veux.
É.C. J’ai lu que c’est la première fois qu’il est absent sept semaines en quinze ans de carrière. Ça, ça veut dire que c’est un mec qui a eu une hygiène de vie incroyable, qu’il s’entraîne comme un malade. La sensation de facilité dont parle Joey naît de son talent mais aussi d’un travail et d’une préparation de folie.

Eric, êtes-vous touché qu’on vous compare à Ibra ?
É.C. Je préfère toujours qu’on compare les autres avec moi plutôt que moi avec les autres (rires).

Quel joueur vous séduit à Marseille ?
É.C. J’aime bien Gignac.
JS. Tu dis ça parce qu’il a un gros cul comme toi !
E.C. Je l’aime bien parce que c’est un gars de Marseille et qu’il réussit à Marseille.

Et au PSG ?
JS. Sirigu pour faire plaisir à mes fils. J’aime bien Thiago Silva. C’est un mur : personne ne passe. J’ai été arrière droit, mais à l’antillaise : on ne passait pas parce que je cassais ! Ibra, bien sûr. Cabaye aurait sa place pour moi. Je trouve dommage de ne pas le voir plus.
É.C. C’est une Cabaye contre lui ?
JS. Ça, c’est encore l’esprit marseillais. Je ne veux plus répondre devant ce Monsieur !

On termine par votre pronostic.
JS. Allez Paris, d’abord ! 2-1 pour Paris. Voire un 2-2. Il y aura du but.
É.C. Un petit match nul, 1-1. Je ne vois pas l’OM prendre plus d’un but.
JS. Tu ne veux pas me faire plaisir et dire « Allez Paris» ?
É.C. (Il hésite.) Allez parions !



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Ibra, 100 matchs et déjà le plus grand !

CE CLASICO, déjà si attendu, aura un piquant supplémentaire. Il coïncide avec le retour de Zlatan Ibrahimovic après sept longues semaines d’absence. Et ce PSG - OM sera son centième match sous le maillot parisien ! Un chiffre, certes, dérisoire au regard des 435 rencontres jouées à Paris par Jean-Marc Pilorget, le recordman, ou même par Safet Susic (345), Dominique Rocheteau (253), Raï (213) ou encore Pedro Miguel Pauleta (211). Mais justement ! L’attaquant parisien, arrivé à l’été 2012, aura mis moins de temps pour briller autant, voire plus que ses illustres prédécesseurs. « Ibra est certainement la plus grande star que le PSG ait jamais connue », affirme l’ancien président parisien, Alain Cayzac.

En quoi ? « Il a un charisme fou, une autorité naturelle sur ses proches, dans le club, auprès des médias, du public. Il en impose sur et en dehors du terrain. C’est une icône, un leader et un acteur. Il joue l’arrogance, ce qui le rend sympathique, énumère l’ex-dirigeant parisien. Les autres grands joueurs du PSG n’avaient pas, ou moins, ce côté-là. A l’époque de Susic, la starification n’était pas à l’ordre du jour. Pauleta n’était pas un grand communicant. » « Tout le monde le connaît, même ceux qui n’aiment pas le ballon rond, ajoute l’ancien milieu gauche du PSG Jérôme Rothen. Les autres grands joueurs du club, comme Raï ou Susic, étaient connus, admirés, mais essentiellement par ceux qui suivaient le football. Ibra a, en plus, ce côté star, la médiatisation de son personnage. »

Par son aura, Ibrahimovic a tout d’une star. Pour son talent, aussi. « Si, aujourd’hui, j’étais un jeune attaquant qui débutait dans le football, il serait mon modèle, poursuit Rothen. Il invente de telles choses sur le terrain, il est capable de faire de tels gestes techniques. Il a aussi plus l’instinct du but que ne l’avaient Raï ou Susic. » Et ses statistiques en disent long sur son génie. Il inscrit 0,83 but par match depuis son arrivée. Soit le deuxième meilleur ratio derrière Carlos Bianchi (0,88). Le meilleur buteur de l’histoire du PSG, Pedro Miguel Pauleta, marquait environ un but tous les deux matchs (109 réalisations en 211 prestations).

Ibrahimovic est-il aussi le meilleur joueur de l’histoire du PSG ? « Il est impossible de comparer des joueurs comme Susic, Raï, Pauleta et Ibra, indique Cayzac. C’était un autre football, des époques différentes. Mais il fait partie des très très grands. »

« Il a flambé dans tous les clubs où il est passé. Il met son coup de tampon partout où il a joué, précise l’exentraîneur parisien Luis Fernandez. Mais je suis tellement admiratif de tous que je ne peux pas en détacher un parmi Raï, Susic, Weah, Ronnie, Pauleta, Dahleb, Ibra. J’ai entraîné Weah et Ronnie, ils sont devenus Ballons d’or, pas Zlatan. Il est en train de marquer l’histoire et son empreinte est réelle. Comme pour les autres. » « Il fait incontestablement partie du top 5. Mais contrairement à ce qu’il a dit (NDLR : le 9 mars 2013, après PSG - Nancy, 2-1), avant lui, il n’y avait pas rien à Paris . Il y a eu des joueurs tellement fantastiques, rappelle Rothen. Enfant, j’ai vu jouer Susic. C’était merveilleux ce qu’il faisait. Il était certainement le meilleur joueur du PSG des années 1980. Comme Raï l’était dans les années 1990 et comme Ibra l’est depuis le début du siècle. »


Le Parisien
Sarconzie
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« Au Vélodrome, j'ai été bombardé avec des boulons »

PIERRE LESCURE, ancien président de Canal+, aujourd'hui patron du Festival de Cannes, se souvient du climat nauséabond qui entourait les matches PSG-OM.

Pour quelles raisons avez-vous repris le PSG en 1991 ?
Bernard Brochand (dirigeant historique du PSG), en accord avec Jacques Chirac (alors maire de Paris) et Francis Borelli (le président du PSG), m'appelle pour me dire : « On va vers le dépôt de bilan ». A cette époque, Canal pète le feu. La proposition football est absolument essentielle pour nous. Mais à part Marseille, il n'y a plus grand-chose. Le PSG est au plus mal, Bordeaux n'est plus ce qu'il a été, Auxerre est une PME sympathique, Lyon n'est pas encore ce qu'il sera, Lille n'est rien et il y a Monaco qui ne sera jamais habité par un souffle épique. Bref, on a un putain de problème. Car non seulement c'est Marseille, Marseille et encore Marseille, mais c'est 38 journées et c'est Tapie avec le côté : «  Je tiens l'affaire et je n'ai pas l'intention de la lâcher ». Pendant 8 jours, on a eu des débats contradictoires entre ceux qui pensaient qu'il fallait y a ller et ceux qui se disaient que la somme des emmerdes l'emporterait sur la somme des avantages. Car 75% des abonnés ne sont pas parisiens et ne peuvent pas les blairer. Ils allaient se dire : « C'est avec mon blé que vous allez sauver le PSG... »
Si vous avez repris le PSG, c'est donc à cause de l'OM...
Oui. Ce n'était pas la faute de l'OM s'ils étaient bons. Mais un film dont tu connais la fin, c'est pas très rigolo. Il ne s'agissait pas de créer artificiellement une compétition, mais il fallait une incertitude. L'OM était armé sportivement, financièrement et psychologiquement avec la force de Tapie, pour se balader. Donc, on s'est investi dans le PSG.
Tapie a souvent dit que c'était lui qui vous avait convaincu Canal+ de reprendre le PSG...
Pas du tout. Qu'il ait trouvé cela bien avec le sens du spectacle qui est le sien, sans doute. Mais on n'avait pas besoin de lui pour se décider.
Avant l'arrivée de Canal+ au PSG, le principe du clasico n'existait pas...
Non. Le clasico n'existait pas. La seule notion française de duel en Championnat, c'était les derbys. Le clasico n'est venu qu'avec la renaissance de Paris alors que Marseille restait en excellente santé.
C'était une création marketing ?
C'est venu après. Comme Denisot a très bien travaillé dès les premières années et constitué une équipe qui avait de la gueule, d'un seul coup, les matches Paris-Marseille ont pris une grande dimension. Et ils ont eu un effet sur les abonnements.
Ces clasicos sont vite devenus des matchs irrespirables.
Il y avait une violence et une tension excessives. On était loin des Reims-Racing dont je rêvais qand j'étais petit. J'ai une maison dans le Midi et quand j'y allais, on me traitait de tous les noms. Puis quand je me suis fais virer Canal, on me disait : « Maintenant, vous êtes avec nous ». Une année au Vélodrome, j'ai été bombardé avec des boulons... Tapie et les mecs de la sécurité nous ont conseillé de rentrer.
Comment cela se passait-il avec Tapie à cette époque ?
Je me souviendrai toujours d'un match au Vélodrome, avec ce cocktail chez lui où tu es épaté et où en même temps tu lui mettrais bien un coup de boule. On est juste avant la rencontre, sous haute tension. Tapie m'a fait descendre sur la pelouseoù est massée toute une armée de journalistes. Il m'entraîne à l'écart, me parle, me prend par l'épaule, se retourne et lance tout fort : « Putain, réfléchis, il faut faire comme Agnelli a fait avec Berlusconi. Une année tu gagnes, une année je gagne. Comme ça tout le monde est content, on fait du spectacle. » Là, je me dis qu'il est trop fort. Ils ont tous entendu. C'était comme si on avait parlé de ça alors qu'on n'en avait pas parlé du tout.
Tapie, c'était le plus malin ?
Quand il avait besoin d'acheter un joueur, il venait me voir et me disait : « Vous aidez Paris, mais vous devez aussi aider Marseille ». Il nous pré-vendait ses droits de futur-qualifié en Coupe d'Europe...
Après l'affaire VA-OM, pourquoi avez-vous refusé le titre de champion en 1993 ?
Si c'était à refaire, je pousserais à la même décision. Au-delà de cette histoire, cette année-là, Marseille n'a pas volé le titre. Mais surtout, on s'est dit : « si on accepte d'être champion, vis-à-vis des supporters de Marseille, c'est intenable. C'était une décision d'industriel de la télé.
Avez-vous le sentiment que les pratiques de l'OM de cette époque ont privé le PSG de certains trophées ?
Je ne sais pas. Je suis tellement fier de nos titres et de nos parcours en Coupe d'Europe... Les pratiques de l'OM donnent d'autant plus de mérite à Michel (Denisot) d'avoir réussi tout ça. Il faut se rappeler le niveau de cette équipe. Il n'y avait que Biétry qui pensait qu'on jouait mal.
Dans une interview à L'Equipe Magazine, Thiago Motta disait récemment ne pas savoir que le PSG avait gagné une Coupe d'Europe en 1996...
Il faut que la mémoire existe. Les racines et l'histoire sont essentielles pour la pérennité et l'esprit de corps dans un club.


L'Equipe
Mike
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Le PSG dompte l'OM
Plus réaliste et expérimenté que l'OM, le PSG a remporté le Classique (2-0), dimanche, en épilogue de la 13e journée de Championnat, et revient à un point des Marseillais au classement. Lucas et Cavani ont marqué, Zlatan Ibrahimovic a rejoué.

Le match : 2-0

Le Classique a été brillamment revisité, dimanche, au Parc des Princes. Entre la fougue et l’intensité des Marseillais et la maîtrise des Parisiens, l’opposition a été totale, le tempo élevé. Si la balance a penché en faveur du PSG (2-0), c’est grâce à l’efficacité du champion de France en titre et à son expérience. Car l’OM a prouvé qu’il pouvait faire au moins jeu égal avec son historique rival, même en changeant de système (4-2-3-1), même sans Ayew, Romao ni Morel. Les tentatives des canonniers olympiens ont simplement manqué de justesse, ou de réussite. De la tête de Gignac sur le poteau (5e) à son lob raté (52e) en passant par les frappes d’Alessandrini (7e, 30e) et de Payet (27e), les joueurs de Marcelo Bielsa se sont créé une demi-dizaine d’occasions. A cet allant offensif, qui s’est tari après l’expulsion sévère d’Imbula (79e), les Phocéens ont ajouté leur traditionnel pressing, dont les Parisiens ont mis plus de trente minutes à prendre la mesure.

Les qualités techniques de Verratti, Lucas ou Pastore ont offert de l’air au PSG. Le milieu argentin, d’un tir dans la surface repoussé par Mandanda (22e), a montré la voie à ses partenaires. Plus prompt que Mendy, Lucas (38e) a donné l’avantage aux siens. La fatigue des Marseillais et leur besoin de revenir au score aidant, les Parisiens ont eu progressivement plus d’espaces pour s’exprimer. Alors que Mandanda s’était étiré sur une frappe de Cabaye (67e), c’est Cavani, jusque-là maladroit, qui a inscrit le but du break (85e). La fin de match, durant laquelle le revenant Zlatan Ibrahimovic a disposé de plusieurs occasions de marquer, aurait pu être cruelle pour les Marseillais. Comme face à l’OL il y a deux semaines (0-1), ils s’inclinent, et voient revenir à un point leurs adversaires du soir.
Le tournant du match : Les dix premières minutes

En dix minutes, les premières de la partie, l’OM aurait pu ouvrir le score, et même le creuser. Gignac a d’abord trouvé le poteau d’une tête sur corner (5e), puis Alessandrini (7e) et ce même Gignac, d’une frappe enroulée (9e), ont fait passer un frisson au public du Parc des Princes.

Le fait du match : Le retour d'Ibrahimovic

Sept semaines qu’il n’était plus apparu sur une pelouse de Ligue 1 à cause d’une blessure au talon gauche. Zlatan Ibrahimovic a effectué son grand retour à la compétition contre l’OM. Si Laurent Blanc avait décidé de le laisser sur le banc au coup d’envoi, le Suédois est rentré à la 65e. Sa première accélération a écarté les doutes quant à sa condition physique. Dans une fin de partie où les Parisiens ont eu l’espace pour contrer, l’attaquant a toutefois manqué de lucidité, privilégiant à plusieurs reprises une frappe plutôt qu’un décalage. Mais l’essentiel est là : le Parc des Princes a retrouvé son roi.
Le joueur du match : Lucas

La saison dernière, il était passé à un sauvetage près de Fanni de marquer un but d’anthologie lors du Classique au Parc des Princes. Ce dimanche, Lucas est parvenu à faire trembler les filets, même si sa réalisation n’avait pas le charme d’un slalom entre défenseurs. En devançant Mendy sur un centre de Lavezzi à la 38e, le Brésilien a lancé le PSG. Si son jeu n’a pas été dénué de déchet, l’attaquant a eu le mérite de toujours aller de l’avant, contournant le pressing olympien grâce à technique subtile. Ses percées à la 25e et à la 57e auraient pu tuer le match plus tôt.


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Blanc : «On a frappé un grand coup»

Le coach du PSG a bien évidemment apprécié la performance de ses hommes lors du Classique. S'il a reconnu la supériorité de l'OM en début de match, le technicien a aimé la façon dont son équipe a «haussé son niveau de jeu» par la suite.

Laurent Blanc (entraîneur du Paris SG, vainqueur de l'OM 2-0) : «C'est une grande satisfaction. C'était un très beau match parce qu'il y avait deux très bonnes équipes, de très beaux joueurs qui avaient envie de produire du jeu. Marseille a été meilleur pendant les 25 premières minutes, physiquement notamment, dans les courses et les duels ils ont été plus frais que nous. Ca nous a fait prendre conscience qu'il fallait hausser notre niveau de jeu et prendre plus de risques. C'est ce qu'a fait Thiago (Silva), il prend le risque et ça débouche sur le premier but.
On a alors pris conscience que si on maintenait ce niveau de jeu, on pouvait gagner le match. Marseille s'est créé quelques occasions dangereuses, nous aussi. L'ouverture du score a été déterminante: ça nous a regonflé le moral et eux ça les a certainement touchés. En deuxième mi-temps, on a été supérieurs. On joue à 11 contre 10, c'est quand même plus facile. Mais dans l'ensemble, la victoire est méritée.
On a frappé un grand coup ce soir, mais il y aura une trêve internationale, et d'autres journées. C'était un match certes très beau à suivre et à jouer, mais il ne coûte que trois points, et à Metz on aura aussi trois points à prendre. On a beaucoup écrit sur ce PSG-OM, à juste titre parce que ce sont deux belles équipes, mais dans dix jours, on recommence. Donc, l'ascendant psychologique qu'on a pu prendre sur le match ce soir sera remis à zéro.».


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Des audiences records

Honneur à l’événement le plus médiatisé du week-end, le choc PSG-OM, qui réalise chaque saison le record d’audience de Canal+. Le dernier en date remonte à février 2013, avec un classico mesuré à 2,83 millions de téléspectateurs (41,6 % des abonnés).

Ce record a presque été égalé hier soir avec 2,64 millions de téléspectateurs. mais avec un score de 44,2 % de part abonnés, PSG-OM réalise sa meilleure part d’audience abonnés pour un classico depuis 2000 (OM-PSG – 45,2% le 15/02/2000)

Samedi 8 novembre :
France 2 : Rugby France – Fidji : 3 461 000 téléspectateurs, 21,2% pda

Dimanche 9 novembre

Les magazines
Le choc PSG-OM et l’actualité sportive en général, pour Stade 2, ont permis aux magazines de sport de réaliser de très bonnes audiences hier.
Téléfoot réalise sa meilleure performance de la saison.
Stade 2, qui avait pourtant volontairement proposé un 0% Classico, atteint encore un score proche de son record de saison, ce qui tendrait à démontrer que la nouvelle formule du magazine commence à fidéliser et trouver son rythme de croisière.
Et le CFC franchit, presque logiquement, la barre des deux millions de téléspectateurs, comme cela lui arrive de plus en plus régulièrement depuis quelques saisons. C'est sa 2e meilleure audience depuis sa réation.

Téléfoot : 1,5 million, 17,6% pda (record de saison)
Stade 2 : 1,65 million, 10%
Canal Football Club : 2,21 millions, 8,2% pda


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Ligue 1. PSG-OM (2-0) : le patron, c’est Paris !
PSG - Marseille 2-0. Après un clasico qui a tenu presque toutes ses promesses, les Parisiens, plus réalistes, conservent leur invincibilité. Les voilà à seulement un point de leur victime du jour.

Le choc annoncé a été à la hauteur des promesses. Pour une fois. Dans un Parc des Princes qui avait retrouvé une partie de son acoustique d'antan, Paris s'est sorti du piège tendu par Marseille. Avec désormais un seul point de retard sur son meilleur ennemi, le PSG n'a pas encore fait basculer le championnat — tant la dernière ligne droite reste encore loin — mais il a sacrément rebattu les cartes de la L1.
«On a dominé le match», a glissé le président parisien Al-Khelaifi. «C’est important de gagner, car on était à 4 points de l’OM et, là, nous revenons à 1 point», a ajouté Maxwell.

Dans ce choc des étoiles indécis et palpitant, Paris a quitté la pelouse dans la peau d'un vainqueur qui a trop longtemps cherché le coup capable de mettre KO son adversaire. Ce succès pourrait alors être mis sur le compte de l'expérience, de ce petit supplément d'âme des joueurs habitués des rendez-vous au sommet. L'espace pour conclure était étroit. Paris s'y est précipité. Mais Marseille pourra aussi regretter d'avoir manqué une belle occasion de faire chanceler son dauphin.

Car trop longtemps sans Ibra — finalement entré en jeu à la 65e minute — Paris n'avait pas hier soir les habits du patron intraitable qu'il prétend être. L'agressivité et le jeu en mouvement des Marseillais a cueilli à froid des Parisiens obligés de jouer étrangement bas. Conjugué à un manque étonnant de justesse technique, le PSG a semblé longtemps ballotté par l'enthousiasme de la bande de Bielsa.

Un peu de fébrilité

Sûrs de leur qualité, ils ont pourtant déroulé le même scénario qu'à l'accoutumée, à savoir de la relance rapide et dans les pieds. Mais quand on joue à la limite de sa surface, la prise de risque est aussi considérable qu'inconsidérée. Avec, au choix, de la fébrilité ou un excès de confiance en eux, Verratti, David Luiz, Lavezzi, Thiago Silva et même Sirigu ont joué avec le feu. Marseille n'en a jamais profité, Gignac trouvant de la tête le poteau sur corner dès la 5e minute et Alessandrini les gants de Sirigu (30e).

Mais Paris peut néanmoins voir l'avenir avec sérénité. Le retour d'Ibrahimovic pour son 100e match sous le maillot parisien a donné des gages sur les lendemains qui chantent. Alors que Paris devait en partie son avance à un temps de réaction coupable de Mendy sur le but de Lucas (1-0, 38e), le Suédois s'est chargé de transformer le visage du PSG pour lui offrir un succès plus conforme à son statut.

Avec son tendon d'Achille enfin guéri, il a aimanté le jeu parisien et initié le second but d'un décalage subtil pour Aurier, auteur enfin d'un centre parfait pour la tête de Cavani (2-0, 85e). Ses accélérations et sa tentative de retourné ont confirmé que le spectre de la douleur était bien derrière lui. Avec Ibra, ça change tout et ça se voit. Personne ne s'en plaindra.


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Varino
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Paris première ?

Le PSG, qui entame aujourd’hui un marathon de neuf matches en trente jours, peut s’installer provisoirement en tête du Championnat.


LAURENT BLANC a une bonne mémoire. « La saison dernière, on avait pris la tête du Championnat au soir de la dixième journée (après un succès contre Bastia, 4-0, 19 octobre 2013), a rappelé hier, sans se tromper, l’entraîneur du Paris-SG. La prendre ce weekend (après quatorze journées) ne serait pas anecdotique, puisque cela signifierait qu’on engrange des points. Mais ce qui compte, c’est d’être premiers à la fin. » En attendant, le PSG peut l’être provisoirement ce soir avec deux longueurs d’avance sur l’OM, qui reçoit Bordeaux, dimanche, en cas de succès à Metz, invaincu chez lui (quatre succès, deux nuls, comme le PSG au Parc). « C’est une équipe renforcée par des joueurs de grande qualité et qui met beaucoup d’engagement. On ne s’attend donc pas du tout à vivre un match facile », a expliqué Blanc. Ce dernier a refusé de commenter les états d’âme de Thiago Silva, mis en concurrence en Seleçao, lâchant simplement, agacé : « Ses performances avec le PSG sont très bonnes et il sera capitaine à Metz, c’est clair ? » Quant à Zlatan Ibrahimovic, « il a eu quelques courbatures après ses 90 minutes avec la Suède (contre le Monténégro, 1-1, 15 novembre) ce qui est normal, mais il va très bien, il est apte », et devrait donc débuter. Pour le reste, le PSG a récupéré tardivement Serge Aurier (Côte d’Ivoire), qui ne sera pas dans le groupe, au contraire d’Edinson Cavani, de retour du Chili, où il s’est imposé (2-1) avec l’Uruguay. De toute façon, comme l’a souligné Blanc : « On va disputer neuf rencontres en trente jours (six de L1, deux de C1 et une de Coupe de la Ligue). Il sera donc important d’avoir le plus possible tout notre effectif à disposition. » Ce qui est loin d’être le cas ce soir, puisque David Luiz, Lucas et Verratti sont ménagés. Malgré un programme aussi lourd, le technicien parisien, dont la formation, invaincue, reste sur six succès de suite (dont quatre en L 1), en redemande: « J’espère bien que cela continuera ainsi toute la saison, car ça signifierait qu’on va très loin dans toutes les compétitions…»



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Sirigu- VDW, Silva, Marquinhos, Maxwell- Cabaye, Motta, Rabiot- Pastore, Ibra, Lavezzi



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Blanc leur tend la perche

Les circonstances offrent à ADRIEN RABIOT et YOHAN CABAYE une occasion de se montrer à leur avantage au milieu de terrain. Ils ont tout intérêt à la saisir...


ON NE L’A PLUS vu depuis l’ultime journée de la saison dernière, contre Montpellier (4-0, 17 mai). Six mois plus tard, Adrien Rabiot (19 ans) devrait enfin effectuer ce soir, à Metz, sa quarante-cinquième apparition en L1 (trois buts). Et ce sera sans doute dès le coup d’envoi. Blanc l’a clairement laissé entendre hier après-midi. Il faut dire qu’il est confronté à l’absence de Marco Verratti, « qui souffre d’une pubalgie » et que Blaise Matuidi, opéré de la main droite, sera « sans doute un peu juste » et débutera sur le banc. « Désormais, il faut essayer de le titulariser le plus possible », a même expliqué l’entraîneur du Paris-SG. Ce dernier a toujours apprécié « les qualités d’Adrien, un joueur très intéressant, capable d’évoluer aux trois postes de notre milieu en triangle ».

Mais comme l’a rappelé le technicien, Rabiot « a d’abord été indisponible huit semaines en raison d’une blessure au cou-de-pied » l’été dernier. Puis il a eu « des problèmes contractuels », comme les a qualifiés Blanc de manière sibylline… En fait, après un long conflit entre son entourage et les dirigeants parisiens, l’international Espoirs (3 sélections) avait prolongé, le 31 octobre, pour quatre ans, soit jusqu’en juin 2019. Toujours sollicité par plusieurs clubs de Serie A, en particulier l’AS Rome, cela a clarifié son horizon. Blanc espère désormais le voir « vite reprendre le rythme de la compétition » et « prendre conscience qu’il peut progresser dans son efficacité devant le but, grâce à la qualité de son pied gauche ».

« IL NE SUFFIT PAS DE JOUER... »

L’entraîneur espère la même prise de conscience de la part de Yohan Cabaye (28 ans, 38 sélections, 3 buts), qui devrait être titularisé pour la septième fois cette saison en L1 (en douze apparitions). « Il doit se rendre compte que, dans sa situation, il ne peut pas se permettre de rendre une copie aussi médiocre qu’à Lorient (2-1, 1er novembre) même si, ce jour-là, il n’avait bien sûr pas été le seul. » Car la concurrence au sein du milieu parisien est sans pitié. « Alors oui, il est en difficulté, reconnaît Blanc, mais il savait dès son arrivée, en janvier, qu’il y avait beaucoup de très bons joueurs dans ce secteur.» Et jusque-là, il n’est toujours pas parvenu à s’imposer durablement, fonctionnant un peu par à-coups, à l’image de son joli but contre Lens (3-1, 17 octobre). Mais Blanc a affirmé hier que, après « avoir un peu douté et avoir été moralement moins bien, Yohan est beaucoup mieux dans sa tête ».

Comme Blaise Matuidi, Cabaye, par ses caractéristiques physiques, a besoin d’enchaîner les matches pour vraiment se sentir bien et donner sa pleine mesure. Son entraîneur prévient : « Il ne suffit pas de jouer, il faut être performant dès que c’est le cas. Si vous jouez et que vous ne l’êtes pas, la situation ne s’arrange pas. Au contraire, elle se dégrade. » À Cabaye d’enregistrer le message.

L'Equipe
Varino
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Les Parisiens lancent le sprint

Ligue 1. Metz - PSG. Le premier match d’une série de neuf, en trente jours, peut porter, au moins provisoirement, les partenaires d’Ibrahimovic au commandement du championnat.


ATTENTION, sommet en vue. Le déplacement dans un stade SaintSymphorien où Metz est invaincu, avec quatre succès et deux nuls, peut enfin offrir à Paris la place que tout le monde lui promet. Une victoire, la cinquième d’affilée en Ligue 1, la septième toutes compétitions confondues, permettrait aux Parisiens de s’installer dans le fauteuil de leader, un rang conforme à son statut de double champion en titre et à sa domination supposée sur l’ensemble de la concurrence. La saison dernière, l’ogre parisien s’en était emparé à la 10e journée. Cette fois-ci, le retard à l’allumage, dû à la digestion postmondial et à une accumulation de blessures, a retardé l’échéance.

Ce soir en Lorraine, Paris doit confirmer la logique de bascule née de son succès sur Marseille (2-0) et reprendre son bien. « Ce n’est jamais anecdotique d’être premier car cela veut dire qu’on prend davantage de points que nos adversaires, prévient basiquement Laurent Blanc. La saison dernière, on avait aussi mis un peu de temps à être leader car notre début de championnat avait été chaotique et Monaco marchait très très bien. Mais ce qui m’intéresse le plus, c’est de l’être à la 38e journée. »

Le message de la direction aux joueurs

La direction du club est également venue rappeler cette ambition au groupe parisien. Olivier Létang s’est ainsi présenté face aux joueurs, mercredi au camp des Loges, pour leur donner leur feuille de route jusqu’à la trêve. Selon un témoin, le directeur sportif adjoint s’est montré critique sur le bilan de la première partie de saison. Il a aussi fixé des objectifs précis : être en tête du championnat à Noël et terminer premier du groupe de Ligue des champions.

A l’orée d’une série de neuf matchs en trente jours, Paris doit également commencer son indispensable rotation quand se profile, mardi, le match contre l’Ajax Amsterdam puis la réception de Nice quatre jours plus tard. Avec six forfaits (David Luiz, Verratti, Lucas, Aurier, Bahebeck et Douchez), Blanc n’a de toute façon pas le choix. La situation devrait profiter à Marquinhos et surtout à Rabiot, susceptible de jouer pour la première fois de la saison, quelques semaines après la prolongation de son contrat. « Entre la blessure de Verratti et celle de Matuidi, qui sera un peu juste, Adrien devient une option satisfaisante, reconnaît son entraîneur. Je l’apprécie beaucoup. Il est apte à jouer, mais il manque de compétition. Il faut essayer de le titulariser le plus possible. » Pour lui, comme pour Paris, le sprint automnal est bel et bien lancé.



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Sirigu- VDW, Silva, Marquinhos, Maxwell- Cabaye, Motta, Rabiot (ou Matuidi)- Pastore, Ibra, Lavezzi



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Le nouveau départ d’Ibra

ET SI LA SAISON de Zlatan Ibrahimovic commençait vraiment aujourd’hui ? Deux mois jour pour jour après sa dernière titularisation contre Lyon (1-1), le boss, 33 ans, devrait débuter le match ce soir à Metz. « Je vais beaucoup mieux, mais mon talon n’est pas encore à 100 %, a indiqué Zlatan, hier, via son réseau social personnel. La blessure est encore sensible et je me sens un peu instable dans certains mouvements. »

Hier, le géant suédois s’est entraîné tout à fait normalement au milieu de ses coéquipiers manifestant, comme le reste de la semaine, beaucoup d’engagement dans les duels. Après sept semaines d’arrêt total dû à une talalgie, la machine Ibrahimovic doit maintenant retrouver son rythme de croisière au fil des matchs. Avec seulement cinq buts marqués au bout de trois mois de compétition (Ligue 1 et Ligue des champions confondues), le numéro 10 du PSG présente des temps de passage très en deçà des deux saisons précédentes. Raison de plus pour penser que l’ogre est affamé. L’envie de marquer, débordante et excessive, qu’il a affichée lors de son entrée en jeu face à l’OM (2-0, le 9 novembre) lui servira de moteur. Dans sa ligne de mire, Lacazette et Gignac, les deux meilleurs buteurs de Ligue 1 en ce moment avec respectivement 11 et 10 réalisations.

Heureusement, Lavezzi est là

Ce retour au premier plan intervient en tout cas au meilleur moment pour le PSG. Le secteur offensif n’est pas pléthorique en temps normal. Actuellement, il fonctionne en effectif réduit. Revenu à Paris en milieu de semaine d’un voyage en Amérique du Sud, Cavani ne sera pas dans les meilleures dispositions ce soir. Même s’il fait partie du groupe, l’Uruguayen sera probablement remplaçant. Quant à Lucas et Bahebeck, touchés respectivement à la cheville et à l’adducteur, ils sont tous les deux indisponibles. Ne reste donc autour d’Ibra qu’un seul attaquant de métier en pleine possession de ses moyens, Lavezzi.



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Fair-play financier : le PSG fixé le 3 décembre

13 octobre dernier, une table ronde sur le fair-play financier était organisée en Suisse au siège de l’UEFA autour de Michel Platini, son président, avec l’association des clubs européens (qui réunit les grosses écuries) ou encore les Ligues nationales. Selon nos informations, une nouvelle réunion se tiendra le 3 décembre à Nyon. Avec cette fois-ci des décisions à la clé. Le PSG est concerné au premier chef. Avec Manchester City, il est l’une des victimes les plus spectaculaires du nouvel instrument de contrôle européen. Son enveloppe de recrutement est limitée à 60 M€ à dépenser sur un seul joueur, son nombre de joueurs inscrits en Ligue de champions est limité. Et il doit payer une amende de 60 M€ dont 40 M€ avec sursis. Enfin, sa masse salariale est encadrée. De source proche de l’UEFA, on indique que le PSG va pouvoir retrouver très vite beaucoup plus de latitude.



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Thiago Silva, du banc au divan ?

LE PSG vient de récupérer un Thiago Silva à peine sorti d’un véritable psychodrame en sélection du Brésil. Quelques mois après un Mondial où la planète football l’a trop souvent vu submergé par une émotivité incontrôlable et paralysante, il vient de débuter sur le banc les rencontres face à la Turquie (4-0) et l’Autriche (2-1). Dunga a, de surcroît, confié le rôle de capitaine à Neymar. « Perdre ce brassard est douloureux », a avoué le Parisien, très affecté de voir son cadet promu sans véritable explication. Et le bout d’étoffe récupéré, mardi, en fin de match ne suffit pas à le rasséréner.

Si depuis son retour de blessure, le 21 octobre, le capitaine parisien affiche une forme ascensionnelle, son aura et sa capacité à assumer ses responsabilités interpellent. « Thiago Silva est un grand défenseur techniquement, mais il a des failles psychologiques profondes et il a beaucoup de mal à gérer ses émotions, regrette un ancien capitaine de la Seleção. Ça ne date pas du Mondial. Il est faible dans ce domaine et ne peut donc pas être un leader incontestable. » A Paris, son statut est à peine égratigné. Mais sa moindre défaillance sera scrutée, analysée et pourrait remettre en cause son crédit comme capitaine.

Il bénéficie du soutien de son club

« Un capitaine possède un statut particulier. Il est un leader désigné par la confiance suscitée, la notion de responsabilité mais aussi par ses qualités de communicant, analyse Meriem Salmi, psychologue du sport. Le fait de lui retirer cette fonction pose question sur ses compétences. Il peut le vivre comme une humiliation. Ça remet en cause à la fois la confiance en soi et l’image renvoyée aux autres. Cela peut même être interprété comme une véritable atteinte identitaire. Ce craquage au Mondial, il en paie encore les conséquences sur d’autres plans. Peut-être cette attitude a-t-elle fait naître des doutes auprès de ses coéquipiers, notamment les plus jeunes. Et pour le grand public, les pleurs sont difficilement acceptables, comme si le statut de sportif de très haut niveau lui retirait sa part d’humanité. »

Paris doit donc désormais gérer le cas d’un cadre au moral en berne. Très proche du président Nasser AlKhelaïfi, Silva peut néanmoins compter sur son club. « Le soutien de son environnement familial et professionnel va avoir un impact important. Son club doit l’aider et l’accompagner psychologiquement, poursuit Meriem Salmi. On ne peut pas savoir combien de temps cela prendra. Cela dépend de la façon dont il est structuré psychologiquement et de tout son environnement. Mais s’il se sent lâché, ce sera compliqué. »



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« Selon les Brésiliens, c’est un pleurnichard »

JOURNALISTE sportive au quotidien « O Dia », Marcia Vieira porte un regard éclairant sur l’image brouillée de Thiago Silva dans son pays.

Aujourd’hui, comment est perçu Thiago Silva au Brésil ?
MARCIA VIEIREA. La fonction de capitaine est sacrée ici. Son image a toujours été associée à celle de l’homme fort, du leader charismatique. Comme l’ont été Bellini en 1958, Carlos Alberto en 1970 ou l’actuel sélectionneur Dunga, en 1994. Pas forcément des génies, mais des types prêts à tous les sacrifices pour le collectif. Après sa dérobade lors de la séance de tirs au but contre le Chili en 8e de finale, le statut de Thiago Silva a changé. Tout le respect gagné au cours de sa carrière s’est envolé d’un seul coup !

De là à en faire le symbole de l’échec de la Seleção ?
Il y a une forme d’injustice, c’est vrai. En plus, techniquement, il a été exemplaire au cours de la compétition. David Luiz, par exemple, a été catastrophique contre l’Allemagne. Mais les pleurs incessants de Thiago Silva à la fin de la demi-finale où il a été suspendu ont aggravé son cas. Quand on parle de lui aujourd’hui, le premier mot qui sort de la bouche des Brésiliens, c’est « chorão » (NDLR : pleurnichard).

Est-ce la raison pour laquelle Dunga ne lui fait plus confiance ?
Dunga est rancunier. Il a été le capitaine d’une Seleção sacrée championne du monde surtout grâce à sa rigueur tactique et sa force mentale. Il aura du mal à oublier cet épisode. Et les reproches de Thiago Silva formulés à l’encontre de Neymar ne vont pas arranger ses affaires. Il lui sera très difficile de retrouver sa place de titulaire, et encore plus son brassard. Du moins, tant que Dunga sera là.


Le Parisien
Varino
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Cavani ne perd pas l’appétit

LES JOUEURS DU PARIS-SG

CAVANI (7)
Que dire d’un attaquant qui a inscrit sept réalisations lors de ses six dernières titularisations ? Il a marqué, hier, deux buts tout en finesse. Sur le premier, il a su ne pas être hors jeu sur la première passe d’Ibra, puis sur celle de Lavezzi (1-0, 33e). C’est ensuite en renard qu’il a offert le troisième but à son équipe (3-1, 83e).

SIRIGU (5) : il n’a pas grand-chose à se reprocher sur le but (1-1, 67e) et n’a que rarement été mis à l’épreuve. Il a toutefois été présent sur ses sorties aériennes.

VAN DER WIEL (6) : même s’il a laissé Kishna centrer sur le but adverse, il a été très présent défensivement et notamment dans les un contre un. Pas toujours aidé par ses partenaires de couloir non plus.

MARQUINHOS (6) : en dépit d’une intervention ratée, le remplaçant de Thiago Silva s’est montré à son avantage. Sa vitesse sur les balles dans son dos et son sens du placement l’ont souvent aidé à briser les attaques adverses.

DAVID LUIZ (5) : il avait fait un match de haut niveau avant son intervention ratée de la tête sur le but de Klaassen (67e). Mais cela ne doit pas faire oublier son apport défensif quand les Néerlandais pressaient.

MAXWELL (7) : sans esbroufe, le latéral gauche a été très particulièrement efficace dans sa zone. À la fois solide dans les duels, il a su fermer quand il le fallait comme sur une action dangereuse de l’Ajax en début de seconde période.

PASTORE (6) : doit-on mettre en avant ses absences et notamment des placements défectueux ou ses magnifiques transmissions comme cette passe sur le but d’Ibrahimovic (2-1, 78e) ? À la fois génial et irritant mais important au final.

RABIOT (6) : le jeune Parisien s’est montré à son avantage dans un milieu pourtant mis à mal dans ses placements avant de fléchir, logiquement, physiquement. Il s’est aussi laissé piégé sur le but par l’appel de Klaassen (67e). Il découvre, ne l’oublions pas, le très haut niveau. Remplacé par CHANTÔME (75e).

MATUIDI (5) : on l’a senti parfois se retenir sur certaines actions en raison de son problème à la main. Le milieu a travaillé à la récupération mais a manqué parfois de justesse technique dans ses relais.

LAVEZZI (5) : on ne peut pas lui reprocher ses efforts et ses courses de repli. L’Argentin a aussi donné la première balle de but à Cavani (33e), une passe pas très difficile non plus – mais l’ensemble est resté trop brouillon à l’image d’un raté devant le gardien. Difficile aussi à trouver. Sorti pour LUCAS(68e).

IBRAHIMOVIC (7) : l’efficacité faite joueur. Il a inscrit une superbe reprise qui donne la victoire à son équipe (78e) et a aussi délivré une avant-dernière passe qui vaut un but sur l’ouverture du score (33e).

L'Equipe
Varino
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Paris dépossédé, Paris en danger ?

Moins par choix que par contrainte, le PSG n’a plus toujours la possession du ballon. Avant d’affronter Barcelone, cela peut nourrir quelques inquiétudes.


ET SI LES STATISTIQUES de la réception de Marseille (2-0), le 9 novembre, n’étaient pas qu’un hasard (*) ? Et si certains adversaires du PSG avaient réalisé qu’ils pouvaient le priver de ballon, même au Parc des Princes ? Un peu plus de deux semaines après le Classique de la Ligue 1, l’Ajax Amsterdam est venu, à son tour, confisquer la possession (55 % pour les Néerlandais) si chère à Paris et lui a imposé un rythme et une intensité dans le jeu qui auraient été mieux récompensés avec un brin de talent supplémentaire.

Seulement, le matériel offensif dont ne disposent ni l’OM, ni l’Ajax, Barcelone en regorge. Et, à quinze jours d’un déplacement en Catalogne qui dessinera un virage dans la saison européenne du PSG, la question se pose de savoir si les champions de France en titre pourront, au Camp Nou, subir le jeu de la même manière sans en payer plus amèrement les conséquences. Le 4-3-3 de Laurent Blanc, avec Javier Pastore dans un rôle de relayeur excentré, prend tout son relief lorsque les Parisiens contrôlent l e j eu. Aimanté par le ballon, le milieu international argentin a tendance à abandonner sa zone et à libérer des espaces dont peuvent profiter les adversaires à la récupération. Lorsque ces derniers le récupèrent de plus en plus, et de plus en plus haut, le PSG peut vite être déséquilibré et devoir négocier des situations d’infériorité numérique sur le côté où est censé évoluer Pastore. Du coup, ce dernier doit fournir des efforts plus importants.

L’absence d’un patron du milieu comme Thiago Motta peut expliquer, en partie, les déséquilibres observés face à l’Ajax. Motta, qui lit le jeu mieux que les autres, replace ses coéquipiers et cherche à garantir un bloc compact. Mais, cette saison, il évolue aussi beaucoup plus bas que les précédentes, ce qui, face à une équipe du calibre de Barcelone, peut aussi poser problème.

DES PERTES DE BALLE PLUS FRÉQUENTES

Un autre facteur explicatif à cette possession plus faible, pourtant signature du PSG de Blanc, tient à des pertes de balle plus fréquentes. Contre l’Ajax, l’entraîneur parisien a pesté à quelques reprises contre David Luiz et, à un degré moindre, Marquinhos, à cause de relances manquées.

Avec Thiago Silva, forfait mardi à cause d’une contracture à une cuisse, le déchet dans ce domaine est moindre, même si le capitaine brésilien est peutêtre moins fort défensivement. Enfin, le milieu parisien, si précieux habituellement pour presser haut, n’a pas les jambes, en ce moment, pour étrangler le porteur du ballon adverse comme par le passé. « On a beaucoup d’absents aussi, beaucoup de joueurs différents par rapport à d’habitude, relève Blaise Matuidi. C’est un peu logique, alors, qu’on n’ait pas les mêmes repères. Mais le plus important, c’est d’être efficace dans les zones de vérité, et c’est ce qu’on réussit à faire. » Avec les circonstances, la philosophie du PSG change un peu.



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« On a procédé à des ajustements »

GRÉGORY VAN DER WIEL explique que le PSG a dû revoir son système à la mi-temps, mardi, face à l’Ajax Amsterdam (3-1).


« VOUS ATTENDIEZ-VOUS à ce que l’Ajax ait autant la possession du ballon ?
– Nous savions, avant le match, que c’était une équipe de jeunes joueurs, doués techniquement, qui partageaient la même philosophie que nous : bien jouer au ballon. On s’y était préparés.

Était-ce difficile pour vous de défendre lorsque Javier Pastore dézonait, notamment en première période ?
– Oui, parce que le milieu de l’Ajax venait se coller sur le côté gauche, juste derrière l’attaquant gauche, celui que j’étais censé marquer. Alors je mesuis, en effet, parfois retrouvé en difficulté, surtout en première période. Mais après la pause, on a procédé à des ajustements. Rabiot est venu plus souvent de mon côté, en soutien, alors que Matuidi s’est davantage recentré.

Quand le PSG a moins le ballon, comme c’est le cas, les latéraux peuvent-ils avoir le même rôle offensif ?
– Face à l’Ajax, je n’ai pas pu trop attaquer. J’étais dans une configuration plus défensive. Je prends du plaisir à bien défendre, à voir que l’équipe est solide défensivement. Mais je sais aussi que je pourrai prendre davantage mon couloir lors des prochains matches. »

L'Equipe

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Paris joue les prolongations

Le futur visage du PSG se dessine dès aujourd'hui. Alors que la fin de la première moitié de saison se profile à peine, le club travaille sur la préparation du prochain exercice (2015-2016) et même sur le suivant (2016-2017). La gestion des ressources humaines est au coeur de toutes les préoccupations. Quels éléments faut-il conserver ? Qui sont ceux qui, compte tenu de leurs performances ou de futurs recrutements, quitteront le navire ? « Le Parisien » - « Aujourd'hui en France » passe en revue les dossiers les plus chauds.

Pastore, priorité numéro un. Après trois premières saisons en dents de scie, la direction du club, plutôt déçue par ses performances, ne lui avait encore jamais soumis de proposition de prolongation de contrat ou de revalorisation salariale. Mais le climat a changé. Depuis quelques mois, l'Argentin, 25 ans, s'épanouit enfin et donne le meilleur de lui-même. Cet état de grâce survient d'ailleurs au moment le plus opportun. Son contrat arrivant à échéance en juin 2016, le compte à rebours s'est enclenché. « On discute avec lui et on souhaite le prolonger, nous a indiqué le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi. C'est un joueur avec lequel j'entretiens des liens forts. Je l'ai beaucoup soutenu. Il est très important, car il a été le premier joueur du projet à nous avoir rejoints. Il sera le dernier à le quitter. »

Le cas Lavezzi en suspens. Ezequiel Lavezzi sera en fin de contrat en juin 2016. Après l'amorce de discussions durant l'été, le dossier de sa prolongation de contrat est actuellement au point mort. En fait, son avenir à Paris ne dépend pas complètement de lui. Il est aussi et surtout lié à l'évolution des contraintes imposées par le fair-play financier. Si le PSG retrouve plus de latitude sur le marché des transferts, le club pourrait en effet jeter son dévolu sur un joueur offensif de couloir, type Di Maria (Manchester United), Gaitan (Benfica Lisbonne) voire Ntep (Stade rennais). Dans ce cas, conserver Lavezzi ne serait plus du tout une priorité. Au contraire, l'ancien Napolitain serait à vendre dès cet été.

Maxwell et Van der Wiel sereins. Pour le premier cité, l'échéance est brûlante puisque son contrat expire en juin prochain. Présent ces derniers jours à Paris, leur agent, Mino Raiola, se veut optimiste. « Je pense et j'espère que Maxwell va finir sa carrière au PSG, nous a-t-il expliqué. Il existe une grande possibilité qu'il prolonge son contrat. Même chose pour Gregory. Le PSG est très content de lui. On va discuter calmement de tout ça. » Rien n'est donc fait, mais tout laisse à penser que le PSG compte encore sur ses deux arrières latéraux titulaires.

Trois Français en fin de contrat en juin. Clément Chantôme, Zoumana Camara et Nicolas Douchez, arrivés dans l'effectif parisien respectivement en 2006, 2007 et 2011, font presque partie des meubles. A bientôt 36 ans, Papus Camara devrait, sauf surprise, mettre un terme à sa carrière en juin prochain. Une reconversion dans l'encadrement du club lui tend les bras. Quant à Douchez, gardien remplaçant depuis quatre saisons, il ne voit toujours rien venir de la part de son employeur et commence à s'en inquiéter. Enfin, Clément Chantôme, formé au club, devrait se voir proposer une nouvelle prolongation. En dépit d'un statut d'éternel remplaçant, le joueur a rencontré récemment la direction sportive du PSG et n'est pas opposé à cette idée.

Le Parisien
Varino
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Fragiles, ces invincibles

Même avec une série de neuf succès d’affilée toutes compétitions confondues, les Parisiens, toujours invaincus cette saison, n’ont encore rien montré de véritablement convaincant.


L’IMPRESSION est ambiguë : Paris n’a pas perdu depuis le début de la saison. Mieux, il a remporté ses neuf derniers matches et pourtant il peine à convaincre, renvoyant ses adversaires à une frustration légitime. Hier, face à Nice, après une première période dense qui l’a vu ouvrir le score sur un penalty d’Ibrahimovic obtenu par Lucas (15e), le PSG a baissé le volume sur tous les fronts, laissant l’initiative aux Niçois. Il n’est pas parvenu à refaire surface physiquement et s’est péniblement créé deux occasions par Cavani (74e, 90e + 3). Suffisant pour continuer d’exister au sommet de la L 1, mais plus inquiétant à dix jours du choc à Barcelone, en Ligue des champions.

L’IDYLLE MANQUE DE PIQUANT

Allez savoir s’il s’agit de communication pure ou des prémices d’un retour au premier plan du duo Ibra-Cavani ? Toujours est-il qu’en première mi-temps, ces deux-là ont donné à voir une complicité inédite. Encouragements, congratulations et ce une-deux spectaculaire que l’Uruguayen a conclu dans les gants de Mouez Hassen (34e). « Si depuis la tribune vous arrivez à vous en rendre compte, c’est bon signe pour nous » , relevait le « Matador », un peu fatigué que la question sur son entente avec Zlatan revienne sans cesse. Laurent Blanc plaidait à l’issue de la partie : « Je ne suis pas surpris de les voir se trouver de mieux en mieux. Je n’en ai jamais douté, car ils ont tout pour s’entendre. » Ce qui tarde, pour l’heure, à se confirmer du simple point de vue arithmétique.

DANS LA ROUE DE L’OM

Marseille caracole en tête de la L1 depuis la 6e journée. Enthousiaste et convaincant, il tient la cadence devant des Parisiens clairement en sous-régime sur la pelouse, mais pas sur son tableau de marche, avec neuf victoires consécutives dont six en Championnat, égalant sa 2e meilleure série depuis l’arrivée de QSI en 2011. Alors qui met finalement la pression sur l’autre ? « Les Marseillais jouent avec un visage différent et des joueurs qui s’expriment mieux. Mais on les suit à distance tout en restant concentrés sur nous » , observait Serge Aurier. Laurent Blanc, lui, était carrément plus pragmatique : « L’OM mérite ses 34 points et on dit qu’ils font une saison extraordinaire. Nous méritons aussi nos 33 points, mais vous dites que l’on fait une saison très moyenne… Certes, on aimerait être meilleurs dans le jeu, mais on aime surtout gagner. C’est le plus important. »

DIX JOURS D’ENFER

Sur les deux semaines à venir, Thiago Silva et ses hommes iront à Lille mercredi, recevront Nantes samedi. Avant de s’envoler pour Barcelone le mercredi suivant y disputer la première place de leur groupe en Ligue des champions. Un triptyque intense à un moment de la saison où l’effectif n’est toujours pas complet (Cabaye et Verratti sont en phase de reprise) et certains joueurs n’évoluent pas à leur niveau, comme Thiago Motta ou Zlatan Ibrahimovic. « C’est vrai que nous marquons moins à domicile et que nous jouons moins bien » , reconnaissait l’ex-sélectionneur tricolore. « Il faudrait être meilleur individuellement. Or il y en a certains qui piochent. » À l’image d’un Thiago Motta visiblement agacé à sa sortie (82e), ou encore de Lucas, du feu dans les jambes mais toujours autant de déchet à l’issue de ses fulgurances. Et Blanc de lâcher dans un aveu : « Contre Nice, ça va, mais contre un gros, ça ne passera pas. Mais je suis satisfait parce qu’il y a deux mois, on aurait fait nul comme contre Lyon et Monaco (1-1). » L’année dernière, ils l’auraient gagné avec trois buts d’écart…




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Notes

Thiago Silva 7/10 Après avoir fait l’impasse sur le match de C1 de mardi contre l’Ajax (3-1), pour ménager sa cuisse droite, le capitaine brésilien du PSG a repris son chemin vers la grande forme. Précis dans le jeu long, il a surtout été très précieux par la qualité de sa relance et son calme pour gérer les moments chauds, surtout en seconde période.

Pastore 7/10 Match après match, l’international argentin confirme sa régularité cette saison. Très en jambes et impliqué dans la récupération du ballon, il a encore fait valoir sa finesse technique, sa vision du jeu et sa capacité à accélérer. Il est notamment à l’origine du penalty obtenu par Lucas et transformé par Ibrahimovic (15e).

Matuidi 4/10 Sa relative irrégularité actuelle symbolise bien l’infériorité de la main-mise de l’entrejeu parisien par rapport à la saison dernière. Sans doute encore gêné par sa récente opération de la main droite, le milieu international a souvent semblé en-dedans hier, autant dans son engagement que dans ses initiatives vers l’avant. Remplacé par Rabiot (64e).

7: Silva, Pastore
6: Ibra, Aurier, Sirigu
5: Cavani, Lucas, Motta, David Luiz
4: Matuidi
3: Digne



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Digne perd-il son pari ?

Arrivé au PSG il y a seize mois, le latéral gauche, particulièrement fébrile hier face à Nice (1-0), ne parvient toujours pas à bousculer le statut de Maxwell. Et la concurrence en bleu s’intensifie.


QUAND il a quitté Lille à l’été 2013 et signé cinq ans au PSG alors que Monaco, Manchester City ou Chelsea l’avaient également sollicité, Lucas Digne tenait ce discours : « Je sais que Maxwell est un très grand joueur. Je pense que je vais apprendre à ses côtés. Moi, je vais là-bas pour travailler en me disant qu’à force de travail… »

Digne (21 ans) travaille depuis seize mois dans ce PSG qatarien et est toujours aujourd’hui dans l’esprit du staff parisien un numéro 2 derrière Maxwell. Et ce n’est pas sa prestation d’hier face à Nice qui fera évoluer son statut. Titularisé pour la septième fois de la saison en L 1, l’ancien Lillois a fait preuve de son envie habituelle, offrant sans cesse une solution.

Avec le Francilien, la question n’est jamais là. Elle se situe ailleurs : dans l’efficacité défensive et dans sa justesse dans le dernier geste. Et dans ces secteurs-là, clairement, Digne n’affiche pas les mêmes garanties que son concurrent brésilien. Laurent Blanc a fait dans la litote hier pour juger sa prestation. « Digne, comme d’autres joueurs, a besoin de temps de jeu mais le problème, c’est que quand ils en ont, il faut qu’ils se montrent sous un jour favorable », a avancé l’entraîneur parisien avant de préciser « qu’avec le changement de latéraux, le PSG avait eu du mal sur les côtés ». Dans ce contexte, et alors que Maxwell (33 ans), personnalité importante du vestiaire et très proche d’Ibra, négocie une prolongation (*), Digne doit-il se poser des questions sur son avenir ? Jeune homme réfléchi, mature et travailleur, l’ex-Espoirs savait sa tâche ardue et a toujours considéré qu’il lui faudrait du temps pour s’imposer. Il n’a pas évolué dans cette réflexion.

Compte tenu des compétitions jouées par le PSG, il est d’ailleurs assuré de disputer une vingtaine de matches par an. Suffisant pour s’épanouir ? Suffisant surtout pour s’assurer un avenir durable en bleu ? Malgré son vécu dans le groupe (8 sélections), notamment durant le dernier Mondial, la réponse est non. D’abord parce que Digne n’a jamais été vraiment transcendant en équipe de France. Ensuite parce que Patrice Évra est l’un des cadres de Didier Deschamps, que les performances du Sévillan Benoît Trémoulinas sont appréciées par le staff des Bleus et que la progression du Monégasque Layvin Kurzawa (actuellement blessé aux ischiojambiers) est très significative.

Alors, que faire ? Quitter Paris ? Pour Pierre Mankowski, le sélectionneur des Espoirs qui a dirigé Digne plusieurs années, la question est prématurée : « Lucas savait en arrivant qu’il était dans un très grand club, qu’il avait en Maxwell un sacré concurrent. Et je constate qu’à chaque fois qu’il joue, il ne déçoit pas, détaille Mankowski. C’est quelqu’un de patient, quand il fait un choix, il l’assume. Pour l’instant, c’est vrai, il a peu de temps de jeu. Il faut qu’il pèse le pour et le contre. Il est encore jeune mais a besoin de temps de jeu pour progresser. Avec Lucas, je n’ai pas d’inquiétude, jusqu’à présent, il a toujours fait les bons choix. » Pour Digne, la question n’est pas nécessairement urgente à régler mais l’été prochain, à un an de l’Euro en France, il faudra l’aborder. En attendant, peut-être, « qu’à force de travail… »

L'Equipe
Varino
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Encore tiré par les cheveux

Un penalty d’Ibrahimovic a suffi aux Parisiens pour enlever une 6e victoire consécutive en championnat. Surprenant paradoxe, tant le contenu reste fade et inconsistant.


BON, on n’est pas plus avancé. Après le succès étriqué (1-0) sur Nice hier au Parc des Princes, Paris continue de décevoir, mais Paris continue de gagner, même si sa série en cours de six victoires consécutives en championnat (neuf victoires toutes compétitions confondues) ne semble plus tenir qu’à un fil. « Il faut être conscient que ça passe contre Nice, mais contre une grosse équipe, ça ne passera pas, a convenu Laurent Blanc. Le côté positif, c’est qu’il y a quelques mois on n’aurait peut-être pas gagné. On aurait pris un but et partagé les points comme face à Monaco (1-1). Alors, oui, on a du mal à faire le jeu et on aimerait être meilleurs. Mais on y travaille et on y arrivera. »

Quand ? Peut-être après la trêve hivernale si cette période — et les semaines qui la précèdent — permet enfin au staff parisien de régler l’ensemble des problèmes qui minent cet effectif. Et ils sont légion. Après une première mi-temps « assez intensive sans être exceptionnelle », dixit Blanc, la seconde période déprimante face à des Niçois décomplexés aura constitué le révélateur des maux parisiens. Pas tant dans le jeu que d’un point de vue individuel. Car c’est là, avant tout, que le bât blesse. Il y a d’abord les Mondialistes comme Cavani (même si son rendement est meilleur depuis quelques semaines), Thiago Silva (mais on pourrait aussi le ranger dans la seconde catégorie) ou Matuidi qui, sans être affligeants, font preuve d’inconstance.

A leurs côtés, on trouve les blessés récents comme Ibrahimovic, Thiago Silva (encore lui), Thiago Motta, Lavezzi ou Verratti (toujours absent) qui ont besoin de temps pour retrouver leur niveau et disparaissent parfois des matchs, comme ce fut le cas hier après la pause pour le Suédois. « Il faudra être meilleur individuellement, mais il est vrai que certains joueurs piochent actuellement, confesse Laurent Blanc. Pour arriver au top niveau et retrouver de la fraîcheur, il faut en passer par là pendant quatre ou cinq matchs. Pendant ce temps, on fait le dos rond. »

Enfin, il y a ces doublures qui ne rassurent pas, ou seulement par intermittence, comme Digne, Aurier ou Cabaye. Hier, les deux latéraux ont encore manqué l’opportunité de faire grimper leur cote et de bousculer la hiérarchie. « Le problème, c’est quand ces joueurs ont du temps de jeu, il vaut mieux qu’ils se montrent favorablement, souligne Blanc. C’est dommage car, face à Nice, on avait changé nos arrières latéraux et on a eu des problèmes sur les côtés. »
Le chantier de la remise à niveau de ces joueurs est protéiforme et, de fait, important. Malgré cela, le PSG reste à un point de l’OM en L 1 et va disputer la première place de son groupe de Ligue des champions dans onze jours à Barcelone. C’est le paradoxe, mais aussi la force de cette équipe, qui gère ses méformes avec une constance dans les résultats assez étonnante. Paris n’est pas guéri, mais survit. Et plutôt bien.



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Notes
6.5: Sirigu
5.5: Ibra, Cavani, Silva
5: Lucas, Motta, Pastore, David Luiz, Aurier
4.5: Matuidi
3.5: Digne



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« On va devoir continuer à se battre »

David Luiz, défenseur du PSG


MALGRÉ la victoire des siens, David Luiz reconnaît que la prestation de son équipe n’a pas été convaincante. Le défenseur brésilien ne cherche pas d’excuses et admet tout simplement que les Niçois ont été bien meilleurs en seconde période.

Que faut-il retenir de ce match ?
DAVID LUIZ. Il faut retenir ces trois points. Ils sont très importants pour nous. Ce fut compliqué. Mais le football, ce n’est jamais facile, mon amie ! Vous devez toujours jouer contre des adversaires. En première période, on aurait pu tuer le match. On s’est créé beaucoup d’occasions. La deuxième mi-temps a été plus difficile en revanche.

Comment expliquez- vous cette différence de niveau entre les deux périodes ?
Ils ont été meilleurs que nous, tout simplement. Des fois, il faut aussi souligner la qualité des adversaires. Vous ne parlez que du PSG. Mais en face, il y a des équipes qui jouent au foot, qui ont des qualités. Là, Nice a mieux joué que nous après la pause.

Dans quels domaines ?
Ils ont mis plus d’intensité dans leur jeu, ils avaient également un meilleur plan de jeu. Bref, ils ont été bons.

Pourquoi le PSG n’a- t- il pas réussi à fournir les mêmes efforts qu’en première période ? Est- ce dû à l’accumulation des matchs ?
Non. Tout le monde enchaîne les rencontres. Et nous faisons un très bon travail physique en dehors du terrain. Ce n’est donc pas une excuse. Une fois encore, Nice a simplement bien joué. Il faut le reconnaître et faire preuve d’humilité.

Marseille est toujours devant avec un point de plus que Paris au classement. Ce duel va- t- il durer toute la saison ?
Oui, bien sûr. Les Marseillais réalisent un très bon parcours et ils ont un excellent entraîneur. C’est pour cette raison qu’ils sont premiers avec un point de plus. On va devoir continuer à se battre et s’améliorer à chaque match si on veut remporter le titre.

Mercredi, vous vous déplacez à Lille, une équipe en difficulté. A quel type d’opposition vous attendez- vous ?
Il faudra gagner là- bas. Mais ce sera dur. A chaque fois qu’une équipe joue contre le PSG, elle a une motivation supplémentaire. J’espère donc que Lille va continuer à être en difficulté pour que ce soit plus simple pour nous.



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Entre eux, un début de cohabitation

TRÈS LONGTEMPS, depuis le début de l’année 2014, pour ainsi dire, un désert semblait séparer Zlatan Ibrahimovic et Edinson Cavani. Entre les deux géants de l’attaque parisienne, rien ne germait, pas même de la mauvaise herbe. Contre l’OM, début novembre, alors qu’Ibra revenait de blessure, leur demi- heure de jeu commune fut une caricature de cohabitation ratée. Désormais, comme par contraste, les quelques bribes de conversation footballistique entre les deux hommes créent l’impression d’un rabibochage.

Ainsi à la demi-heure de jeu, lorsqu’un une-deux Cavani-Ibrahimovic-Cavani fonctionna enfin, l’Uruguayen déclencha une frappe croisée, repoussée par le gardien niçois. Un peu plus tôt, les numéros 9 et 10 du PSG avaient déjà collaboré de manière acrobatique. Aile de pigeon d’Ibra à destination de Cavani, en plein coeur de la surface de réparation ( 13e) : le public du Parc voulait lui aussi y voir le signe d’une complicité féconde.

Le silence d’Ibra après le match

Il faudra pourtant attendre l’heure de jeu pour déceler une troisième et dernière action commune : amorti de la poitrine d’Ibra suivi d’une frappe lourde mais au-dessus du cadre du Matador ( 57e).

Nous aurions bien aimé croiser le chemin de Zlatan Ibrahimovic hier à l’issue de la rencontre pour l’interroger sur son association avec son ami Edi. Mais, comme d’habitude depuis son retour de blessure, Ibra a préféré filer directement au parking. Il n’a pas été le seul Parisien à procéder de la sorte, loin s’en faut, mais chez lui, le silence d’après-match devient une stratégie de communication. Son alter ego de l’attaque parisienne, Edinson Cavani, lui, s’est arrêté pour donner son sentiment. « L’équipe est bien, sûre de ses forces, donc nous aussi, en attaque, on en profite, souffle- t- il. Et comme je l’ai toujours dit, notre relation est basée sur le respect, chacun avec sa manière d’être et son caractère. »
Finalement, c’est Serge Aurier qui a donné une clé pour comprendre l’attitude un peu plus altruiste d’Ibra à l’égard de son collègue uruguayen. « Cavani se sent bien en ce moment, confirme l’arrière droit. Ibrahimovic, lui, a besoin de tout le monde pour retrouver son meilleur niveau après sa longue absence. C’est tant mieux pour le reste de l’équipe. »



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Des véhicules de joueurs détériorés au Bourget

Après des vols au camp des Loges, Douchez et Matuidi ont eu la mauvaise surprise de voir leurs véhicules détériorés après les avoir laissés en stationnement à l’aéroport du Bourget. Pour ses déplacements, le PSG décolle de cet aéroport. Les joueurs peuvent venir avec le bus du club ou par leurs propres moyens. C’est souvent cette solution qui est privilégiée. Dans ce cas de figure, les Parisiens laissent leurs voitures au personnel de la société du terminal d’affaires, Landmark. Sauf que des employés de cette entreprise se sont amusés avec les bolides des deux Français. « Ils faisaient du rodéo avec » , confirme une source aéroportuaire. Les victimes envisageraient de déposer plainte. Quant au PSG, il a quitté Landmark pour rejoindre son concurrent Jetex.


Ronaldo, l’ex-attaquant brésilien, était présent hier au Parc des Princes. Assis en tribune à côté de Nicolas Sarkozy, l’ancien président de la République, Il Fenomeno a assisté à toute la rencontre, comme il l’avait déjà fait le 24 février 2013 lors d’un PSG - OM pour lequel il avait donné le coup d’envoi. Il s’est même rendu dans les vestiaires du PSG après le match.

Le roi et la reine de Suède, en visite d’Etat en France du 2 au 4 décembre, sont attendus mardi en milieu de journée au Parc des Princes pour un rendez- vous lié à la Fondation PSG. Les deux joueuses suédoises de l’équipe féminine seront présentes et il se murmure que Zlatan Ibrahimovic pourrait les rejoindre avant de partir pour Lille.

Le PSG aura droit d’emmener 2 000 supporteurs, dans le cadre de son déplacement officiel, pour le choc face au Barça, le 10 décembre, au Camp Nou. La vente des billets a déjà débuté.


Le Parisien
Varino
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Futur centre d’entraînement : ça traîne !
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« ON ÉTUDIE trois terrains et, avant fin décembre, nous ferons un choix définitif. » Si l’on s’en tient aux déclarations du président Nasser Al-Khelaïfi dans notre journal, le 3 septembre, c’est donc ce mois-ci que le PSG va décider du lieu d’implantation de son futur centre d’entraînement. C’est d’ailleurs ce qu’ont laissé entendre les dirigeants parisiens aux différents acteurs de ce dossier ces dernières semaines. Entre Saint-Germain-en-Laye, Poissy et Thiverval Grignon, trois communes des Yvelines, qui accueillera dans quelques années les futures vedettes parisiennes ? Las, la décision pourrait encore se faire attendre — on évoque désormais janvier — et repousser un peu plus la livraison de ce nouveau centre initialement programmé pour 2015, puis 2016 et enfin 2017.

Deux obstacles

Début 2012, au moment de lancer l’appel d’offres pour dénicher le terrain idoine, les dirigeants du PSG n’imaginaient certainement pas s’attaquer à un chantier aussi complexe. Près de trois ans plus tard, les pesanteurs administratives et l’inadéquation des parcelles proposées ont raison de la volonté des responsables parisiens d’accélérer sur ce dossier. Aujourd’hui, le site de 100 ha proposé par Saint-Germain-en-Laye tient toujours la corde. Une nouvelle réunion avec les représentants de la ville et Jean-Claude Blanc, le directeur général du PSG, s’est tenue il y a quinze jours pour avancer sur ce dossier. La Ville de Paris, propriétaire des terrains, est d’accord pour céder son bien, mais l’accord final se heurte toujours à deux obstacles : la dépollution du site et l’obtention de l’accord de l’Etat. Pour faire court, les différents acteurs (Ville de Paris, l’Etat et le Siaap, le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne) poursuivent leurs discussions pour savoir qui réglera les 10 M€ liés à la dépollution. D’autre part, Saint-Germain est toujours suspendu à l’accord du préfet de région, Jean Daubigny. Ce dernier doit dire si l’Etat — dans le cadre de Port autonome de Paris — pourrait avoir besoin du site pour son activité fluviale future, et donc empêcher la construction du centre d’entraînement sur ces terrains situés en bordure de la Seine.

Ces tracasseries administratives font traîner le dossier et pourraient conduire les dirigeants parisiens à étudier avec bienveillance les deux autres candidatures. Leurs initiateurs l’ont bien compris. Surtout à Poissy où le maire UMP, Karl Olive, organise un gros pressing. David Douillet, le député UMP de la circonscription, a appelé Al-Khelaïfi pour lui vanter les mérites de ce dossier. Mais les deux concurrents de Saint-Germain ont des défauts. Le site de Thiverval-Grignon, sur les terrains de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), est éloigné de l’ouest de Paris (environ 36 km), où résident la plupart des partenaires de Thiago Silva. Poissy, lui, ne propose que 30 ha, alors que le PSG en exige entre 60 et 70 dans son cahier des charges. Le Milanello (le centre d’entraînement et de formation de l’AC Milan) parisien n’a pas encore trouvé son nid.

Le Parisien
Varino
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Cabaye va passer l’hiver

Ni le joueur ni le PSG n’envisagent un départ lors du mercato de janvier.


TOUCHÉ À UN MOLLET lors du déplacement à Metz (3-2, le 21 novembre), Yohan Cabaye a repris l’entraînement collectif, cette semaine, et pourrait même effectuer son retour dans le groupe ce week-end. Ces quinze jours d’interruption forcée peuvent sonner comme un nouveau départ pour le milieu international français qui n’a pas l’intention de quitter le PSG cet hiver, en dépit des rumeurs venues d’outre-Manche, relayées parfois en France, le renvoyant en Premier League lors du prochain mercato. Après s’être engagé en janvier 2014 pour trois ans et demi avec les champions de France, l’ancien joueur de Newcastle n’a pas l’intention de repartir au bout d’un an et le PSG, qui a investi près de 25 M€ (bonus y compris), compte sur lui pour atteindre ses objectifs.

IL DOIT SE MONTRER PLUS DÉCISIF

Même si le début de son aventure avec Paris n’est pas tout à fait conforme à ses attentes, Cabaye sait qu’il évolue dans un milieu hyper concurrentiel. Vingt et un matches lors de sa première demi-saison, quinze au cours de l’actuelle, l’international français n’a pas un temps de j eu de rêve mais, pour l’heure, il lui permet de conserver le rythme et une place en équipe de France. Laurent Blanc, qui lui avait offert sa première sélection en août 2010, le connaît, l’apprécie et voit en lui un joueur capable d’élever son niveau. Le technicien parisien le pense aussi capable de prendre davantage d’épaisseur au milieu, raison pour laquelle il n’imagine pas une seconde s’en séparer maintenant.

À vingt-huit ans, Cabaye, qui a marqué deux buts avec Paris, devine qu’il doit se montrer plus décisif, sans doute prendre plus de risques dans son jeu. Mais son parcours parisien n’est pas non plus indigent. La saison passée, en Ligue des champions, ses entrées en jeu contre Leverkusen et Chelsea avaient notamment été porteuses d’espoirs, confirmés par ses prestations à la Coupe du monde 2014.

Ceux-là ne peuvent s’être évanouis après trois mois un peu plus compliqués. Le joueur comme le club en sont convaincus.



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« On peut gagner à Barcelone »

THIAGO SILVA, le capitaine du PSG qui retrouve petit à petit son meilleur niveau, se veut optimiste sur les chances de son équipe face aux Catalans, mercredi, en C 1.


DANS LES ENTRAILLES du stade Pierre-Mauroy, Thiago Silva promène un sourire fatigué. Le nul décroché à Lille (1-1) n’a pas permis au PSG de détrôner l’OM, mais le capitaine regarde déjà ailleurs. Il évoque la réception de Nantes, demain, et le déplacement à Barcelone mercredi prochain. «Si les Marseillais sont à ce niveau, c’est qu’ils l’ont mérité et nous avons fait un bon match », tranche-t-il sur la question de cette suprématie nationale. Le Brésilien ne parle pas du titre de champion d’automne, refuse l’idée d’un ultimatum présidentiel soumise par un interlocuteur. «Et si on perd le titre au bout… Non, le président nous a toujours montré sa confiance. Le Championnat est très dur cette année comme l’an passé quand Lille, Monaco et le PSG étaient à la lutte. Nous, on espère surtout progresser un peu.» Et repousser cette concurrence marseillaise inattendue. Le débat actuel sur un PSG poussif, moins souverain, ne semble mêmepas le perturber. « C’est normal car nous avons des joueurs de qualité. Mais on a l’expérience pour dig é re rc e t te pressi on , ce s critiques. On doit contrôler mentalement tout cet environnement.»

Derrière les mots de circonstance d’un discours policé, le Brésilien sait qu’il est attendu un peu plus que d’autres. Sa Coupe du monde désastreuse en termes d’image a cabossé la statue. Sa blessure à la cuisse droite le 11 août à Naples, sa perte du capitanat sous la gouvernance Dunga, le nouveau sélectionneur, ont continué à fragiliser l’édifice. Sa reconstruction définitive passe par le terrain. « Mais ce n’est pas la Coupe du monde qui a été difficile spécialement, assure-t-il, c’est le fait que je n’ai pas eu de vacances depuis cinq ans. Vous devez revenir physiquement et surtout mentalement au top. Entre le club et l’équipe nationale, vous enchaînez tous les trois ou quatre jours et ce n’est pas évident…»

« LE RETOUR DE MARCO (VERRATTI) VA NOUS AIDER »

Difficile, pourtant, de ne pas voir dans son retour prématuré dès le début du Championnat une volonté d’oublier l’échec du Brésil. «C’est vrai que j’ai voulu jouer très vite mais mon premier match contre Reims ( 2-2, le 8 août) était bon. J’ai fait l’erreur d’aller à Naples. C’est parfois compliqué pour moi car je veux jouer tout le temps alors qu’on a besoin de se reposer.»

Compliqué aussi d’avoir vu filer le brassard sur le biceps de Ney mar à son retour en Seleçao. Il s’en était ouvert en conférence de presse, à la minovembre, lors d’un rassemblement du Brésil, où il se retrouve en concurrence avec un joueur comme Joao Miranda (30 ans, Atlético Madrid).
«Le brassard ne change rien pour moi. Quand vous êtes brésilien, vous êtes heureux d’être en sélection. Mais je continue à avoir la confiance des autres et du coach. Il a choisi Neymar comme capitaine mais ce n’est pas un problème car c’est mon ami, un petit frère. Je dois surtout travailler beaucoup pour redevenir titulaire. Et si on joue bien avec le PSG, j’y arriverai. Cette année, nous avons eu des blessés commeMarco (Verratti), Zlatan (Ibrahimovic), moi et nous sommes une très bonne équipe même si on joue un peu moins bien que l’an passé. Mais le retour de Marco (entré face à Lille) va nous aider.»

Il balaie d’un revers sa supposée fragilité mentale. «Je ne comprends pas... Ce n’est pas grave... » Car il se vit dans la peau d’un leader. « Oui. Je suis un leader ici et en équipe nationale. » Quoi de mieux que le voyage à Barcelone en Ligue des champions pour le confirmer ? Le PSG est attendu mercredi au Camp Nou dans un rendez-vous qui pourrait être charnière dans sa saison. « C’est un match particulier, de très haut niveau et je pense qu’on peut aller gagner à Barcelone ou récupérer au moins un nul. D’accord, Barcelone joue très bien mais quand on est au top, nous aussi. » Il l’a déjà dit à Neymar. «Nous en avons parlé, il ne redeviendra mon ami qu’après la rencontre, rigolet-il. Cette année, on a plus d’expérience que l’an passé. Ce match sera très important. » Très important pour l’avenir du PSG en Europe. Et pour le sien en Seleçao ?



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Ibra va bien

ZLATAN IBRAHIMOVIC a participé normalement aux petits jeux, sur terrain réduit, auxquels se sont livrés, hier, les Parisiens qui n’avaient pas joué contre Lille (1-1) la veille et ceux qui avaient été peu utilisés. Même si la douleur à son talon gauche qui l’avait écarté des terrains pendant sept semaines n’a pas complètement disparu, elle ne l’empêche plus de jouer et l’attaquant suédois, ménagé en milieu de semaine, sera titulaire contre Barcelone, mercredi prochain, en C 1, et vraisemblablement face à Nantes, demain, en L 1. Cependant, le staff parisien ne veut prendre aucun risque avec Ibra et réfléchit à l’idée de le ménager une nouvelle fois, à l’AC Ajaccio (L 2), en huitièmesdefinale de la Coupe de la Ligue, le 17 décembre. La star parisienne, à trente-trois ans, affiche un sourire quotidien et un bienêtre aux entraînements qui laissent penser qu’elle est prête pour les prochains défis du PSG, avec un petit aménagement de son emploi du temps...

L'Equipe
Panenka
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Calendrier : le PSG défavorisé ?

Pour maintenir le suspense et éviter que le Championnat soit plié trop tôt, comme lors des deux dernières saisons, se pourrait-il que le calendrier du PSG ait été "aménagé" ? Le sien apparaît en tout cas plus difficile que celui de ses rivaux. Explications.

La saison à peine terminée, les joueurs tout juste partis en vacances, il est un rendez-vous capital qu’aucun club de Ligue 1 ne manquerait : le jour où le nouveau calendrier est dévoilé. Car à défaut d’offrir un réel avantage, le programme réservé par la Ligue professionnelle (LFP) à chacune des vingt équipes peut conditionner une partie de leur classement final. Mais comment ce fameux calendrier, si attendu et souvent décrié, est-il réalisé ? Les clubs ont-ils leur mot à dire ? Si tel est le cas, le PSG doit regretter de ne pas avoir été très écouté… Car à partir de janvier, lors de la phase retour, il ne recevra aucun rival présumé, ce qui ne lui est jamais arrivé au cours des cinq dernières années, et donc depuis la prise de pouvoir en 2011 de Qatar Sports Investments. «Le calendrier du PSG peut paraître défavorable, reconnaît Arnaud Rouger, directeur des activités sportives à la LFP, chargé du calendrier de L1 et L2. Mais ce n'est pas une volonté de qui que ce soit».

Les contraintes sportives

La Ligue l'admet, c’est un vrai «défi» de «tenir compte au mieux des besoins sportifs, des souhaits des clubs et diffuseurs, ainsi que des contraintes climatiques, commerciales et organisationnelles». Même s'il se vante de «garantir une équité sportive», ce que l’organisateur de ce feuilleton de dix mois ne dit pas, en revanche, c’est comment il tranche au final. Pour résoudre ce casse-tête, la LFP intègre forcément les contraintes sportives (alternance des matches à domicile et extérieur par exemple). Pour conserver l’ordre exact des matches à l’aller comme au retour, une «structure symétrique» est élaborée.

Mais à la différence des autres grands Championnats européens, une variante est ajoutée : l’affiche de la première journée n’est pas inversée lors de la vingtième mais à la dernière. Cet effet «miroir» favorise la création de deux pivots dans la saison, c'est-à-dire deux matches consécutifs à domicile et à l’extérieur, qui permettent d’augmenter l’intérêt sportif du Championnat, de creuser des écarts voire de rattraper son retard. «On a réfléchi à faire sauter cette symétrie l’an passé parce les demandes sont de plus en plus compliquées à satisfaire, explique Rouger, mais les clubs y sont attachés.»

Les choix des diffuseurs

Si le PSG peut se sentir un peu désavantagé dans la répartition de ses matches cette saison, c’est aussi, et surtout, à cause des chaînes de télévision, qui lui assurent pourtant une partie non négligeable de ses revenus (44,7 millions d'euros de droits télé en 2013-2014). Dans le cadre de l’appel d’offres lancé par la LFP pour la période 2012-2016, Canal+ a notamment payé cher (420 millions d'euros) le privilège de choisir les dix meilleures affiches de la saison, selon elle. En clair, pour respecter ses engagements, la Ligue doit absolument faire en sorte que ces dix matches en question se déroulent un dimanche soir, quels que soient les aléas du calendrier en matière de Coupes d’Europe, Coupe de France, matches internationaux ou Coupe de la Ligue. Tout s’articule autour de ces dix rencontres phares.

Ce qui complique parfois un peu les choses…

«Ce serait scandaleux qu'on nous accuse de fabriquer le Championnat par intérêt, rétorque la chaîne cryptée, pointée pour s’être offert le premier Classique de la saison, le 9 novembre dernier, en guise de cadeau d’anniversaire de ses trente ans. (neokill@h.gif) On formule des vœux sur des affiches et des dates, mais on ne détermine pas l’ordre des matches. Et tous nos voeux ne sont pas obligatoirement exaucés.» En 2013, le directeur des sports de Canal+, Cyril Linette, assumait déjà cette volonté de montrer le meilleur de la Ligue 1, et donc souvent le club parisien. «Ce qui m’intéresse avant tout, c’est de diffuser le match qui fait la Une de L’Equipe. C’est tout bête mais cela reste une référence, disait-il sur le blog En pleine lucarne. (...) Maintenant nous sommes décomplexés vis-à-vis du PSG et ça ne me gêne pas de le diffuser toutes les semaines car il se passe toujours quelque chose avec ce club.»
Les chocs à domicile du PSG aux matches retour, lors des cinq saisons précédentes : 2009-2010 : contre Bordeaux, Marseille et Monaco; 2010-2011 : contre Lille et Lyon ; 2011-2012 : contre Saint-Etienne, Marseille et Bordeaux ; 2012-2013 : contre Marseille et Lille ; 2013-2014 : contre Marseille, Bordeaux et Saint-Etienne

Les souhaits des clubs

Parmi les facteurs à intégrer dans la mise en forme du calendrier, la Ligue accorde également une place aux clubs. Tous disposent d’un "porte-monnaie" garni de cent points qu’ils peuvent dépenser à leur convenance, selon leurs souhaits (2x30 + 40 pts par exemple pour trois choix ou 80 + 20 pts pour deux choix dont un prioritaire). Conçu pour que chacune des équipes se sente concernée et puisse faire part de ses doléances, ce système permet entre autres aux formations très ancrées dans leur région de programmer un match contre une grosse écurie du Championnat, à l’occasion d’une fête traditionnelle locale. Mais d’autres en profitent aussi pour demander à se déplacer lorsque leur enceinte, ou la ville, est occupée par un autre évènement (festival interceltique à Lorient, fête de la mirabelle à Metz, Grand Prix de F1 à Monaco ou Coupe Davis à Lille).

A titre d’exemple, Marseille a «volontairement concentré ses vœux sur les premières journées, avec des matches face à des équipes de deuxième moitié de tableau», pour qu’ils soient respectés. Une stratégie payante pour Vincent Labrune, contenté cette année, et qui assiste à la Commission du calendrier en sa qualité de membre du Conseil d’administration de la LFP, position occupée à partir de l’an prochain, par Nasser al-Khelaïfi.
Les critères internes de la Ligue

Une fois tout le monde sollicité et que la Ligue a tous les éléments en main, c’est à elle que revient le dernier mot, avec l’aide d’une entreprise canadienne, Optimal Planning Solutions, chargée de la partie technique du "tirage au sort" des matches. Pour faire en sorte que le calendrier soit le plus équitable possible, notamment pour les favoris, la LFP constitue deux groupes de quatre clubs parmi les plus réputés et répartit leurs matches de façon équilibrée. Ainsi Marseille et Lyon recevront à trois reprises des adversaires supposés de leur niveau en deuxième partie de saison. Le PSG, lui, n’aura pas droit au même traitement cette saison.
«Cette année, il y a eu des changements qui ont créé la confusion, avance Rouger pour se justifier. En raison des travaux en cours dans leur stade en vue de l’Euro 2016, Marseille, Saint-Etienne et le PSG ont par exemple demandé à jouer à l’extérieur lors de la première journée.» Conséquence : l’alternance des rencontres s'est créée d’elle-même. Plus significatif, les champions de France se déplaceront chez tous leurs adversaires directs, à l’exception de Lille. Comment ce déséquilibre flagrant est-il possible compte-tenu de toutes les précautions prises en principe pour éviter une telle situation ? «On a essayé de respecter au mieux les vœux de tout le monde», assure Rouger. A en croire les principaux acteurs du dossier, c’est avant tout un concours de circonstances. Pas sûr que Paris retienne le même argument.


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Varino
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Paris, un point pour souffler

Déjà qualifié, le PSG ne doit pas perdre. Afin de finir premier et d’éviter ainsi un adversaire trop « anxiogène » en huitièmes de finale. Normalement...


DERRIÈRE LEUR DISCOURS de façade qui brandit la qualification déjà acquise pour les huitièmes de finale comme motif de satisfaction, les Parisiens ont conscience de l’absolue nécessité de préserver leur première place du groupe, demain à Barcelone.

En marquant un deuxième but contre l’Ajax Amsterdam (3-1) quelques minutes après l’égalisation néerlandaise, la journée précédente, ils sont ainsi passés de l’obligation de s’imposer au Camp Nou au seul besoin de ne pas perdre, ce qui est un abîme, et leurs regards, rieurs et satisfaits, à l’issue de la rencontre, étaient la preuve qu’ils avaient bien compris l’intérêt de leur succès.

Le PSG est en ballottage favorable – mais en ballottage quand même –, dans cette «finale» du groupe F à Barcelone, qui offrira un billet vers un huitième face à un adversaire a priori moins redoutable, avec l’avantage de recevoir au retour. «A priori» parce que, dans le lot, pourraient figurer Manchester City ou l’AS Rome, Arsenal ou Dortmund, ou encore la Juventus Turin ou l’Atlético Madrid, pas des perdreaux de l’année mais moins inquiétants que la perspective de tomber sur le Real Madrid, Chelsea ou le Bayern Munich. Surtout, l’histoire contemporaine des huitièmes de finale de la C 1 dessine une tendance assez nette: les vainqueurs de groupe sont souvent ceux qui se qualifient pour les quarts. La saison passée les huit premiers avaient passé l’hiver, et la précédente ils étaient six sur huit. À chaque fois, le PSG était dans le lot.

Cette fois il se déplace à Barcelone, qui reste sur sept victoires d’affilée et s’appuie sur un Lionel Messi en grande forme. «Mais je pense qu’on peut reproduire le même match qu’à l’aller (3-2, le 30 septembre), assure Thiago Silva. On a beaucoup de joueurs en forme aussi, en ce moment. Après, est-ce qu’on pourra gagner ? Je n’en sais rien.»

En tout cas, si les doubles champions de France en titre veulent étirer leur aventure européenne jusqu’au printemps, ils savent qu’un exploit en terre catalane leur éviterait de se planter une épine dans le pied. Certains parviennent toujours à avancer avec une épine mais leur trajectoire devient plus aléatoire.
En 2009-2010, par exemple, l’Inter Milan, futur vainqueur de l’épreuve, avait terminé la phase de groupes à la deuxième place. Juste derrière le Barça.

L'Equipe


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Il sait buzzer... et peser aussi?

Recruté a prix d'or cet été, David Luiz s'est integré au PSG plus facilement que certains de ses illustres partenaires. Mais c'est en Ligue des champions que le defenseur brésilien doit prouver que cet investissement massif avait un sens.


D’ABORD, lui reconnaître une qualité : David Luiz assure son propre service après vente. Le défenseur central brésilien a coûté 49,5 M€ au PSGpour le transférer de Chelsea, cet été dernier, devenant alors le défenseur le plus cher de l’histoire (*). A ce prix, l’homme est élégant et professionnel en tout instant. Il s’arrête après chaque match en zone mixte, tiré à quatre épingles, pour livrer une analyse généreuse aux médias, son indéfectible sourire accroché au visage .

« Bien sûr que je souris, je suis un gars heureux ! » , balance-t-il naturellement à tout bout de champ. Autant à Paris qu’il l’était à Londres ? Apparemment, oui ! La preuve par les réseaux sociaux, dont il est un utilisateur assidu pour ne pas dire compulsif. «Je ne peux pas livrer tous mes secrets, mais j’aime montrer que je suis joyeux. Et comme je n’aime pas mon visage quand il est normal, en règle générale, je fais des grimaces.»

Le PSG, qui adosse sa stratégie de développement international à sa popularité sur les réseaux sociaux, n’a pas recruté qu’un footballeur de classe mondiale, mais aussi un monstre d’audience sur les nouveaux supports médiatiques (5,7 millions de followers sur Twitter et 5,5 sur Instagram). « Cette activité me permet d’être plus proche des fans. Je peux y montrer ma véritable personnalité. » Pour son club, il figure un formidable accélérateur de notoriété, duBrésil, forcément, jusqu’en Asie, où la popularité du Pauliste est supérieure à celle du roi Zlatan. Néanmoins, les dirigeants du PSG n’ont pas recruté le «zébulon» de la Seleçao pour sa faculté à dégainer son smartphone depuis le vestiaire, l’hôtel de la mise au vert, ou la classe affaires du Boeing 737 qui promène désormais les Parisiens un peu partout dans le monde. Luiz est venu à Paris avec l’espoir d’y décrocher la C 1 dans un avenir très proche.

Pourtant, l’arrivée de l’ex-défenseur et milieu des Blues fut assortie d’une certaine incrédulité. Les racines de ce scepticisme ? Un tarif vertigineux. Un profil éloigné des priorités du champion de France, qui semblaient visaient d’abord un joueur offensif gaucher. Un ex-entraîneur, José Mourinho, qui n’a pas franchement essayé de le retenir. Sans parler du marasme dans lequel l’équipe du Brésil a terminé sa Coupe du monde. Tout, au fond, concourrait à brosser le portrait d’une recrue surcotée.

FOURNIER : « BLANC A SU LE CANALISER »

Aussi vite qu’il tweete, l’ex-joueur de Benfica a fait voler les clichés en éclats. « Je faisais partie des sceptiques, avoue Olivier Rouyer, consultant pour Canal+. Mais ,aujourd’hui, il faut simplement constater qu’il s’est adapté, il tient sa place, il est impliqué. » L’homme s’est acclimaté à la vie parisienne et le joueur s’est fondu dans le schéma tactique avec simplicité. C’est en tout cas l’idée que s’en fait Laurent Fournier, exentraîneur du PSG : « Il s’est intégré sans se prendre pour une star, avec sa façon de faire.»

En arrivant d’Angleterre, Championnat musclé aux arbitres un brin laxistes, certains lui prédisaient une pluie de cartons. Après seize matches, il n’a été sanctionné que d’un petit jaune à Toulouse (1-1). «Franchement, je pensais qu’il aurait plus de mal que ça notamment après sa Coupe du monde, reprend Fournier. On le voyait courir partout, il était très indiscipliné. Mais je crois que Laurent Blanc a su le canaliser, lui donner confiance et il démontre beaucoup de rigueur. Je l’ai toujours vu bon, notamment en Ligue des champions. » Comme face au Barça, au match aller (3-2).

Contre l’ogre catalan, le chevelu inscrira son premier but sous ses nouvelles couleurs, à la suite d’un pur geste d’attaquant et s’est signalé par un charisme impressionnant en l’absence des deux capitaines éclopés, Thiago Silva et Zlatan Ibrahimovic. «C’est sur ces rencontres, comme celle de ce mercredi, que l’on attend de ce type de joueur du top niveau et une implication totale, affirme Rouyer. Mais je ne suis pas surpris par ce qu’il a déjà apporté à son PARIS, PARC DES PRINCES, 30 SEPTEMBRE 2014. – Malgré une gêne au genou droit, David Luiz accomplit un match énorme face à Barcelone (3-2). À la clé, un but et l’impression que le Brésilien pourrait aider le PSG à franchir un cap en Ligue des champions. L’Équipe équipe. C’est un joueur de classe internationale.»

Le défenseur auriverde a déjà remporté la C 1 en 2012, avec Chelsea. Il fut même l’un des héros de la finale face au Bayern Munich (1-1, 4-3 aux t.a.b.), qu’il disputa avec une lésion de sept centimètres à la cuisse : « Une nuit fabuleuse ! L’un des plus beaux souvenirs de ma carrière », se souvenait-il dans L’Équipe, le 8 novembre dernier. Demain soir, au Camp Nou, face à un FCBarcelone qui n’a cessé de monter en puissance depuis le rendez-vous du 30 septembre, David Luiz apparaîtra comme l’un des hommes clés du PSG. « Il a déjà une solide expérience, évalue Laurent Fournier. Il peut apporter à Paris ce qui lui a manqué la saison dernière en quarts de finale face à son Chelsea. » Ce serait déjà un premier retour sur investissement.



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1 600 supporters parisiens attendus

MILLE SIX CENTS BILLETS ont été vendus aux supporters parisiens pour le dernier rendez-vous de Ligue des champions, demain à Barcelone. Si les forces de l’ordre espagnoles ont renforcé les mesures de sécurité pour les matches de foot sur tout le pays depuis le décès d’un supporter de La Corogne, à Madrid le 30 novembre, elles ne semblent pas particulièrement inquiètes pour celui-ci. Aucun déplacement n’a été organisé par le club parisien qui enverra, de son côté, une quinzaine de stadiers pour encadrer ses supporters avant, pendant et après la rencontre.

ANNE HIDALGO AU CAMP NOU. – Invitée à assister à Barcelone-PSG, demain, au Camp Nou, Anne Hidalgo, la maire de Paris (PS), arrivera en Catalogne le jour du match et repartira dans l’avion des joueurs, après le coup de sifflet final. D. D.

L'Equipe

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« Regarder le Mondial a la télé a été un déclic »

Javier Pastore est l’un des meilleurs joueurs parisiens depuis le début de saison. Avant de défier le Barça demain, l’Argentin se livre à coeur ouvert.


À la faveur d'une bonne préparation, des méformes des uns et des blessures des autres, Javier Pastore est devenu en quelques mois le joueur de champ le plus utilisé par Laurent Blanc. Auteur d'un bon début de saison, l'Argentin postule logiquement à une place de titulaire demain face à Barcelone même s'il se trouve en ballottage avec, notamment, Verratti et Matuidi.

El Flaco (le maigre) nous raconte sa transformation et revient sur la dernière intersaison où il a failli quitter Paris.

Avez-vous le sentiment de vivre le meilleur début de saison de votre carrière ?
JAVIER PASTORE. Ici en France, oui. Lors de ma première année à Paris (NDLR : en 2011-2012), je crois me souvenir que j'avais inscrit sept buts à la mi-championnat. A l'époque, j'évoluais surtout dans un registre offensif et ma position sur le terrain était différente puisque je jouais comme deuxième attaquant. Aujourd'hui, j'attaque, je défends, j'ai les deux facettes et ma contribution au jeu de l'équipe est plus importante. C'est pourquoi je pense être meilleur aujourd'hui.

Et sur l'ensemble de votre carrière ?
Je ne sais pas. Ma deuxième année à Palerme était très bonne. J'avais fait une saison incroyable. Ici en France, on ne me voyait pas jouer mais c'était très bien.

Qu'avez-vous modifié pendant l'intersaison pour opérer une telle transformation ?
J'ai changé beaucoup de choses et pas seulement dans la tête. Je me sens beaucoup mieux physiquement que les autres années. Cette saison, je suis dans la forme de ma vie. Mais il y a autre chose. Quand je suis rentré cet été à Paris, après les vacances, j'ai regardé le Mondial à la télévision et ça a été un déclic. Ça m'a fait du mal de ne pas y être. Bien sûr, c'est de ma faute. Si j'avais tout bien fait pendant les trois dernières saisons, j'aurais pu aller au Brésil. Donc, aujourd'hui, j'ai décidé de ne plus perdre de temps.

Il paraît aussi que vous avez pris du poids ?
Non, je n'ai pas grossi mais je me sens plus fort. Si j'ai besoin d'aller au contact, je n'ai pas peur. La vérité c'est qu'avant, je reculais un peu. De toute façon, j'ai beau faire de la musculation, je ne prends pas de poids. Mon physique est comme ça. A 2 kg près, j'ai toujours le même poids.

Vous avez inscrit un but depuis le début de la saison. Pourquoi marquez-vous moins que par le passé ?
A Palerme, je jouais en attaque et je disposais de beaucoup de liberté. Lors de ma première saison à Paris, comme je le disais, j'évoluais comme deuxième attaquant. Après, j'ai souvent changé de postes et j'ai reculé sur le terrain. Malgré tout, lors de ma deuxième saison au PSG, j'ai marqué neuf buts, ce qui était pas mal pour un milieu du terrain, d'autant que j'ai arpenté toute la ligne. L'année dernière, j'ai inscrit trois buts mais je n'étais pas bon. Cette saison, j'espère arriver à dix buts.

Qu'est-ce qu'il vous manque pour y parvenir ?
Il faut que je me crée plus d'occasions. C'est un peu ce que je suis parvenu à faire dernièrement en club et avec l'Argentine. Mais il faut vraiment que je pense à marquer et, pour ça, que je sois positionné le plus haut possible. Quitte ensuite à faire les efforts pour récupérer le ballon si on le perd. Mais ça, ça va désormais.

Justement, pourquoi pensiez-vous qu'il n'était pas possible de bien jouer en attaque tout en effectuant un travail défensif ? Lors de votre deuxième saison, sous les ordres d'Ancelotti, vous étiez pourtant obligé de défendre ?
Oui mais c'était un peu différent. A l'époque je faisais les efforts pour bien me replacer afin que mes partenaires récupèrent la balle. Aujourd'hui je cours et je récupère le ballon. Mais il est vrai qu'avant je pensais que ce n'était pas possible. A force d'essayer, j'ai compris qu'on pouvait allier ces deux facettes : récupérer le ballon et faire un bon match sur le plan offensif. Le coach m'y a aussi encouragé et j'ai compris que cela m'aiderait à gagner ma place de titulaire.

Est-ce que c'est toujours compliqué de jouer en n° 10 avec Ibra comme vous l'évoquiez en septembre ?
Je comprends mieux ses mouvements. S'il décroche et vient dans ma zone, c'est à moi de me déplacer dans sa position pour marquer ou prendre l'espace libre. Sur les derniers matchs, nous avons bien combiné.

Allez-vous prolonger votre contrat avec Paris qui se termine en 2016 ?
Le club a parlé avec mon agent. Pour l'instant, il n'y a rien de concret mais je pense en effet que je vais prolonger à Paris. C'est ma volonté et aussi celle du club. Je laisse les discussions aller à leur terme mais je suis très content à Paris. Pour la durée ? Je n'en ai pas parlé avec mon agent, mais plus long ce sera, meilleur ça sera.

Le président Nasser Al-Khelaïfi a dit récemment que vous étiez le premier joueur du projet à avoir rejoint le PSG et que vous serez le dernier à le quitter. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
C’est très agréable d’entendre ce type de propos. Tous les joueurs veulent venir à Paris car c’est une grande équipe qui joue la Ligue des champions chaque saison. Moi je suis arrivé avant tout ça et j’avoue que je suis très heureux d’être encore ici. Et si je peux continuer…

Lui avez-vous vraiment demandé s’il souhaitait vous voir quitter le PSG à la fin de la saison passée ?
Mon intention n’était pas de partir, mais je voyais que le club voulait se renforcer et recruter de grands joueurs. Donc, à la fin de la saison, j’ai demandé au président s’il avait vraiment besoin de moi ou s’il voulait que je laisse la place à un autre. Il m’a dit non, qu’il était derrière moi. Sa confiance est aussi une des raisons de ma transformation. J’ai voulu lui montrer qu’il avait eu raison de me garder.

Aviez-vous déjà eu ce type de relation avec un Président ?
Avec Zamparini (NDLR : le président de Palerme), j’avais aussi une très bonne relation. Il a fait des choses complètement folles. Je me souviens de mon premier jour à Palerme. A peine descendu de l’avion, je me suis rendu au centre d’entraînement et là, le président a voulu que je m’entraîne immédiatement afin de me voir jouer. J’ai refusé car je n’avais pas de chaussures ni de tenue. Alors il m’a conduit au centre commercial le plus proche pour acheter une paire de crampons.

Peut-on dire que vous êtes enfin heureux à Paris ?
Je l’ai toujours été. Ensuite, tu joues bien ou pas. C’est ça qui modifie un peu ton humeur. Mais je suis très content ici et ma femme aussi.

Vous avez dit que votre compagne vous a fait découvrir Paris. A-t-elle favorisé votre acclimatation ?
Je suis assez casanier et si je sors beaucoup, c’est pour elle. Car elle me fait connaître différents endroits. D’ailleurs, si j’ai choisi le PSG en 2011, c’est un peu grâce à elle. Quand je lui ai parlé de Paris, parmi les clubs intéressés, elle a tout de suite été emballée. Ce qui s’est passé par la suite est assez étrange. Quelques jours après, j’ai fait un rêve où je nous voyais visiter la tour Eiffel. Le matin suivant, j’ai appelé mon agent et je lui ai dit « On va à Paris ».

Est-ce que le fait de parler français vous a aidé dans votre progression cette saison ?
Ma première saison au PSG, j’ai fait ma vie. Les cours avec Lugano, on rigolait beaucoup mais on ne travaillait pas trop. Ensuite j’ai changé d’attitude. J’ai compris que ce n’était pas bon de ne pas pouvoir échanger. Là encore, c’est ma femme qui m’a poussé. Elle a commencé à prendre des cours à la maison. Mais moi, j’ai appris sur le tas.

Comment qualifieriez-vous le match de demain à Barcelone ?
C’est une rencontre excitante et très importante pour conserver la première place du groupe. Cela nous permettrait de tomber sur une équipe un peu moins forte au tour suivant. Mais cela va aussi nous permettre de savoir si nous sommes au niveau du FC Barcelone. A ce sujet, j’espère que nos deux éliminations en quarts de finale nous serviront.

Que voulez-vous dire par là ?
La clé c’est d’aller gagner à l’extérieur contre une grande équipe. Le jour où nous gagnerons à Barcelone, nous pourrons dire que nous sommes à leur niveau. On est capables de battre les grandes équipes de Ligue 1, mais les grandes équipes européennes sont au nombre de six ou sept. Et on doit obtenir une victoire référence sur le terrain d’une de ces formations. A domicile, nous sommes très forts, il y a les supporteurs, la famille, des éléments qui te donnent un petit truc en plus. Mais ce n’est pas la même chose de gagner à domicile et à l’extérieur.



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Lucas-Neymar, un long roman d’amitié

NEYMAR compte de nombreux amis au PSG. Mercredi dernier, après le nul concédé à Lille, Thiago Silva, le capitaine parisien, ne tarissait pas d’éloges à propos de celui qui lui a succédé au rang de capitaine de l’équipe du Brésil : « C’est mon ami, mon petit frère. Quand il est heureux, je suis heureux. »

Le défenseur central n’est pas le seul à pouvoir se vanter d’avoir noué une amitié avec la grande star du football auriverde. Lucas fait lui aussi partie des intimes de Neymar. Et depuis bien longtemps. « C’est un grand ami, explique-t-il. On se connaît depuis plus de quinze ans. On s’est rencontré au futsal lorsqu’on devait avoir 5 ou 6 ans. On n’a jamais joué dans le même club. Mais à force de s’affronter, on est devenus très proches. On a aussi évolué ensemble dans les équipes de jeunes au Brésil, notamment lors de la Copa America des moins de 20 ans (NDLR : en février 2011). On formait un grand duo. »

Les deux hommes ont le même âge (22 ans), et le même agent, Wagner Ribeiro. «Cela a renforcé notre relation, raconte Neymar. A partir de là, nous avons noué une grande amitié. Lucas est un des grands amis que le football m’a permis d’avoir. Aujourd’hui, je ne suis pas seulement un ami, je suis un fan ! Je n’ai pas l’habitude de suivre trop le football mais quand il s’agit d’un ami qui joue, on finit par devenir un supporteur.» Lucas et Neymar partagent l’amour des dribbles et cette volonté d’éliminer leurs adversaires en jouant sur la vitesse et les accélérations. Avant leur arrivée respective en Europe (janvier 2012 pour Lucas, l’été 2013 pour Neymar), ils étaient d’ailleurs considérés comme les deux grands espoirs du football brésilien. La presse du pays ne cessait de les comparer. « Il a toujours été un exemple pour moi, ajoute Lucas. Mais il ne faut pas nous comparer. Chacun a sa propre histoire. Je suis heureux de le voir briller à Barcelone, tout comme il est content de me voir m’imposer à Paris. On représente bien notre pays dans nos clubs respectifs. »

Depuis qu’ils évoluent en Europe, les deux amis ne se sont affrontés qu’une seule fois, en septembre dernier lors du match aller au Parc des Princes (3-2). A la fin de la rencontre, forcément, ils ont échangé lmeur maillot. « C’est une amitié très forte, assure le Parisien. Dès qu’on se voit, ce sont toujours de très bons moments. Neymar est une personne super. »

Avant que son compatriote ne signe à Barcelone, Lucas avait d’ailleurs annoncé bien haut son envie de le faire venir à Paris. « J’aimerais bien l’avoir à mes côtés, ce serait génial de se retrouver ensemble au PSG, disait-il en avril 2013. Il faut que je lui en parle et que j’essaye de le convaincre. » Sur les réseaux sociaux, les deux hommes publient fréquemment quelques photos prises ensemble. Lors de la Coupe des Confédérations en juin 2013, Lucas a ainsi posté un cliché sur Instagram montrant son ami en train de lui couper les cheveux. En août , alors que le Parisien soufflait ses 22 bougies, Neymar n’a pas hésité non plus à lui souhaiter, sur son compte Twitter, un joyeux anniversaire avec un message digne d’une déclaration d’amour. « Joyeux anniversaire mon frère, beaucoup de bonheur et le meilleur dans ta vie ! Nous sommes ensemble petit frère, je t’aime. » Autant dire que leurs retrouvailles à Barcelone seront chaleureuses. «Lucas a tout pour devenir la figure du PSG, confie Neymar. Je lui souhaite toute la chance du monde, sauf contre le Barça !» « A chaque fois qu’on s’affronte, on s’envoie des petits messages du style, bon match mais vas-y doucement, n’en fais pas trop non plus, sourit Lucas. C’est ce que je lui dirai cette fois encore. »

Le Parisien
Varino
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Verratti flamboyant

LAURENT BLANC a aligné l’équipe pressentie ces derniers jours avec le milieu de terrain Verratti, Thiago Motta, Matuidi et l’attaque composée de Lucas, Ibrahimovic et Cavani. Paris a réalisé une bonne entame mais ses erreurs défensives lui ont été fatales. En revanche, l’entraîneur catalan, Luis Enrique, a surpris les observateurs en lançant une défense à trois pour la première fois de la saison. Le coaching de Laurent Blanc en seconde période n’a eu aucun effet positif.

SIRIGU (5) Le gardien italien du PSG a été meilleur sur sa ligne que dans ses relances au pied. Auteur d’un arrêt important en première période, il ne peut pas grand-chose sur les trois buts barcelonais où sa défense l’a laissé bien seul.

VAN DER WIEL (5) Auteur d’un bon début de rencontre avec beaucoup de percussions offensives, il a ensuite souffert devant Neymar. Sur le deuxième but, il tarde à intervenir et sur le troisième son marquage est un peu lâche. Un match à oublier.

THIAGO SILVA (4) Fautif sur le premier but de Messi où il ne voit pas Suarez dans son dos. Il a réussi de bonnes interventions mais a trop reculé et n’a pas toujours fait preuve de sérénité dans ses relances sous la pression des attaquants du Barça.

DAVID LUIZ (5) Un temps d’arrêt malheureux qui permet à Messi de prendre l’avantage sur le premier but. Dommage, car le reste de sa production a été satisfaisant — notamment dans les duels où il s’est montré costaud. Il a beaucoup allongé, pas toujours à bon escient.

MAXWELL (4,5) Assez discret dans son couloir où il a manqué de jambes. C’est d’autant plus rageant que Pedro n’était pas étincelant. Une énorme occasion gâchée en seconde période, lorsqu’il hésite à reprendre de volée un ballon en pleine surface.

VERRATTI (6,5) C’est de lui qu’est venue la lumière, notamment sur le but d’Ibra. L‘Italien a été juste dans tout ce qu’il a réalisé. Il a ratissé nombre de ballons et a été incroyable de justesse technique dans ses transmissions de balle. Dommage que Blanc l’ait sorti trop tôt (62e).

TH. MOTTA (5) Un match beaucoup moins accompli que celui qu’il avait réalisé lors de la première confrontation en mars 2013. Il n’a pas encore récupéré tout son potentiel physique et cela s’est ressenti face aux accélérations de Messi et consorts.

MATUIDI (5,5) Quelles jambes ! Il y a longtemps qu’on avait vu le Français aussi incisif dans ses remontées de balle et ses projections vers l’avant. Cela lui a permis d’être passeur décisif, mais son activité a eu tendance à décliner après la pause.

LUCAS (5,5) Les deux occasions qu’il gâche en première et seconde périodes lui trottent certainement encore dans la tête. C’est rageant car il a parfois été incroyable de facilité dans l’élimination. Ce match lui permet de mesurer sa marge de progression dans la finition.

IBRAHIMOVIC (5) Un match moyen du grand Ibra. Toujours aussi dangereux devant le but — il a transformé son unique occasion — mais il a péché par maladresse dans ses transmissions. Une de ses pertes de balle a même abouti au but de Neymar.

CAVANI (5) Une énorme débauche d’énergie de l’Uruguayen qui a avalé les kilomètres pour prêter main-forte en défense et proposer des solutions en attaque. D’où parfois une légère impression de brouillon qui s’est dégagée de son jeu.



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La colère du président

Après avoir passé un moment dans le vestiaire, Nasser Al-Khelaïfi a quitté le Camp Nou le visage fermé, esquissant quelques sourires polis devant les médias. Celui qui rêve de voir son club concurrencer les ténors européens a peu goûté la prestation de son équipe. « Je suis déçu ce soir (hier) car j'étais confiant sur nos chances de gagner ici, confie-t-il. Malheureusement, on est tombé sur un Barça qui a réussi son meilleur match de la saison. » La suite du discours du président parisien a été moins consensuelle : « Le PSG n’a pas joué à son niveau. Si on veut vraiment gagner ici, on doit jouer et aller plus vite. » Il a ensuite regretté la sortie à l’heure de jeu de Verratti qui a été « bon alors qu’il revient de blessure » et le manque de réalisme de ses attaquants : « Si Lucas marque, je sais que ce n’est pas le même match et que ça ne se termine pas ainsi. » Sa conclusion sonne presque comme un coup de semonce pour Laurent Blanc et son staff : « J’espère que la situation sera différente en février. »


Le Parisien
Varino
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La griffe des grands

Trois buts de Messi, Neymar et Suarez ont mis fin à l’invincibilité du PSG et condamné ses illusions d’une première place de groupe.


QUAND, LUNDI PROCHAIN, le tirage au sort des huitièmes de finale de la Ligue des champions expédiera le FC Barcelone à Manchester City alors que le PSG recevra Porto, ils auront l’air fin, les Catalans, d’avoir mis un terme à l’invincibilité des champions de France, cette saison. Allez, c’est pour rire, une manière de trouver une consolation à des Parisiens qui n’ont pas été ridicules, hier soir, au CampNou, loin de là, mais qui ont pu mesurer la marge qui les sépare de l’élite du continent. Elle peut même trouver une traduction en chiffre : 640 millions d’euros, le montant total des trois clauses de résiliation des contrats de Lionel Messi, Neymar et Luis Suarez (voir par ailleurs), les trois buteurs barcelonais dans l’ordre d’apparition. Ce n’est pas que Qatar Sports Investments (QSI), le propriétaire du PSG, n’a pas les moyens de s’offrir ces trois talents mais, sans doute jusqu’à l’été 2016 au moins, l’UEFA ne lui permet pas de s’en payer un seul. Alors, Paris doit continuer avec ses armes, massives en France, un peu moins en Europe, et profiter de rencontre comme celle d’hier pour poursuivre sa progression.

Mais cette équipe devra réussir, un jour de semaine, à franchir des sommets hors catégorie comme le FC Barcelone, cette saison, ou Chelsea lors de la précédente. En 2015, ce serait bien. Elle devra, par exemple, se montrer plus efficace et réaliste offensivement.

Le Barça n’a pas eu plus d’occasions de but que Paris mais il a eu un taux de réussite bien supérieur. Peut-être que si Lucas avait cadré sa reprise sur le centre de Matuidi, à la 29e minute, alors que le score était de 1-1, le scénario de la soirée aurait pris une autre tournure. Neymar a eu davantage de précision, lui, sur sa frappe enveloppée, quelques minutes avant la pause (1-2, 41e), au moment le plus perturbant pour celui qui concède le but.

LA SORTIE DE VERRATTI, UN TOURNANT

Surtout qu’à cet instant le PSG était bien en place, dans un système en 4-4-2 à plat où chaque joueur faisait les efforts et comblait intelligemment les espaces, et où l’équipe, dans son ensemble, empêchait le Barça de développer son jeu et se montrait redoutable sur ses rares possessions. L’ouverture du score d’Ibrahimovic (1-0, 15e) a ainsi été précédée d’une séquence de dixsept passes dont celle de Verratti pour Matuidi qui a cassé deux lignes espagnoles. Le jeune Italien (22 ans) a d’ailleurs été précieux, que ce soit dans ses relais ou dans ses récupérations de balle. Et son remplacement par Pastore, à la 62e minute, a sonné comme un tournant de la rencontre.

Si Laurent Blanc s’était montré inspiré dans son dispositif tactique au coup d’envoi, il le fut moins dans ses choix pendant le match. Avec l’Argentin, le système du PSG ressemblait alors à un 4-1-3-2 et l’équipe était trop souvent coupée en deux. Hier, Verratti était le garant de l’équilibre parisien. Sa sortie aussi tôt dans la rencontre l’a fait basculer alors que la menace d’un retour du PSG était de plus en plus prégnante, à l’image de cette percée de Lucas (53e) ou cette reprise manquée par Maxwell (62e).

Le pendant de l’Italien, côté barcelonais, s’appelait Mascherano, que Luis Enrique n’a jamais songé à remplacer. Même s’il paraît impliqué sur l’ouverture du score parisienne, l’international argentin s’est très vite ressaisi : d’abord, avec son ouverture pour Suarez, pour l’égalisation ; ensuite, par son volume de jeu, intense, et sa science du placement, sans égale.

Avec Mascherano, qu’il soit positionné en récupérateur ou en défense centrale, comme ce fut le cas pendant les vingt-cinq dernières minutes, le Barça possède un joueur irremplaçable. Un peu comme semble le devenir également Suarez, passeur décisif pour Messi (1-1, 19e) avant de marquer son deuxième but en trois matches de C 1 (3-1, 77e). Même si les Catalans n’ont pas diffusé en continu le sentiment d’une supériorité implacable, ils s’appuient sur des éléments de très haut niveau qui restent sur la pelouse lorsqu’ils sont performants. À la fin, ça compte.



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Zlatan IBRAHIMOVIC (Paris-SG, au micro de beINSports) : Je ne crois pas qu’on ait joué un bon match. On n’a pas été assez bons dans les occasions qu’on a eues. On le paie dans un stade comme le CampNou. On est qualifiés, c’est déjà ça. En huitièmes, on jouera sûrement contre une équipe de très haut niveau. J’espère qu’on sera prêts, qu’on sera forts.

DAVID LUIZ (Paris-SG) : C’est toujours très difficile de venir au Camp Nou et d’essayer d’y faire un résultat. Les Barcelonais ont été meilleurs que nous. Mais j’ai confiance en mon équipe. Elle a de l’ambition, elle veut être championne d’Europe. Nous allons donc nous remettre au travail pour y arriver. Est-ce un problème d’avoir laissé filer la première place ? Pour être champion d’Europe, il faut battre tout le monde.

Gregory VAN DER WIEL (Paris-SG) : On savait l’importance de conserver la première place. Mais le Barça a été très efficace. Avec eux, une occasion, c’est un but. Ce n’est pas un désastre mais on sait qu’on risque de se retrouver contre un adversaire plus fort que si on avait terminé premiers. On ne doit pas rester déçus trop longtemps.

Blaise MATUIDI (Paris-SG) : Il y avait la place. En première période, on a essayé de bien défendre. On savait qu’on allait courir mais que, quand on aurait le ballon, il faudrait se projeter vite vers l’avant. On a eu des situations de but, sauf qu’on a manqué de réussite. Après la pause, on savait que le FC Barcelone aurait plus d’espaces. Le Barça, quand même, c’est le top mondial. On est déçus mais on n’est pas abattus.

Nasser AL-KHELAÏFI (président du Paris-SG) : « Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas perdu. C’était difficile de jouer ici contre le FC Barcelone, un très grand club. Ils ont vraiment été très forts mais nous n’avons pas été à notre niveau. Mais si Lucas marque sur son occasion, cela aurait été un match différent... Si on veut aller plus loin, il faudra battre de grandes équipes. C’est notre objectif (de gagner la C 1), on essaiera jusqu’à la fin. Ce qu’il nous manque ? De la chance. J’insiste mais si Lucas marque, je suis sûr que le match ne finit pas comme ça. »



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En Europe, ils font moins peur

Si le trio offensif du PSG, composé d’Ibrahimovic, Cavani et Lucas, n’a pas trop besoin de forcer son talent pour briller en L 1, il a trouvé son maître, hier.


Ce qui est bien avec la Ligue des champions – et parfois un peu cruel aussi, forcément –, c’est qu’elle bouscule les perspectives et permet de relativiser les impressions de nos week-ends de Ligue 1. Quand ils débarquent sur les pelouses françaises, Lucas, Ibrahimovic et Cavani font peur à tout le monde. Mais quand on les retrouve sur l’immense terrain du Camp Nou, avec le trio offensif du Barça dans le rôle du miroir grossissant, ils ont subitement l’air moins effrayants.

Le défi était ardu, bien sûr, de se hisser au niveau de l’attelage d’attaquants le plus impressionnant d’Europe, et les Parisiens n’ont pas réussi à gravir toutes les marches. La volonté était là, pourtant. Lucas a couru, dribblé, fait soupirer Mathieu, Cavani n’a jamais lâché le pressing et s’est battu sur chaque ballon comme s’il n’en avait pas vu depuis des mois et Ibra a pesé, encore, jouant même avec et pour les autres. Mais, à la fin, le verdict est rendu par la feuille de stats, et il est implacable : Messi, Neymar et Suarez ont marqué un but chacun alors qu’en face seul le Suédois est parvenu à finir le boulot. L’addition est simple, et ça fait 3-1.

IBRA CONTINUE À TRIMBALLER SA RÉPUTATION D’HOMME QUI S’ÉTEINT EN C 1

On ne va pas tout résumer aux chiffres, non plus. Si les Catalans ont trouvé les espaces, c’est aussi parce que la défense parisienne ne les a pas fermés aussi bien qu’elle aurait dû et, là-dessus, les joueurs offensifs ne peuvent pas grand-chose.

Mais, quand l’exigence s’élève, l’attaquant doit d’abord être efficace, et il reste du travail dans ce domaine. Ibra, donc, a marqué, pour la première fois au Camp Nou avec un autre maillot que celui du Barça. Mais ce n’est pas complètement satisfaisant non plus, sur l’ensemble de son match, où il n’a pas réussi à transcender son équipe : jusqu’en février prochain, au moins, il continuera à trimballer sa réputation d’homme qui s’éteint en C 1 dans les soirs qui comptent.

Sinon ? Lucas a fait du Lucas, virevoltant, spectaculaire quand il file balle au pied mais trop inoffensif au moment de conclure, notamment sur une belle action collective où il a été gêné par le retour de Mathieu (53e). Et Cavani a fait du Cavani, harcelant le porteur du ballon et multipliant les courses jusqu’à s’en ébouriffer les cheveux, mais pas assez tranchant, lui non plus, devant le gardien adverse, à l’image de cette reprise trop tendre (31e). « On s’est créé beaucoup d’occasions, c’est dommage mais c’est le foot, pouvait regretter le Brésilien au coup de sifflet final. On n’a pas fait un grand match, aujourd’hui. Mais l’essentiel est d’être qualifié. Maintenant, il faut beaucoup travailler. » Et prendre exemple sur ses adversaires du soir, qui courent, pressent, font des efforts... et marquent.




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Verratti a tenu le choc

Incroyable de maîtrise et de sérénité, le milieu de terrain italien fut le seul à ne commettre aucune faute et casser les lignes de défense catalanes.


VERRATTI (7) Des passes nettes qui cassent la ligne, une qualité de conservation de balle très au-dessus de la moyenne, l’Italien a évolué à un niveau extraordinaire, hier soir. Deux tacles monstrueux sur Messi, lancé. Il s’est sorti de situations délicates, point d’ancrage rassurant pour ses partenaires. Étonnamment remplacé par PASTORE (62e).

SIRIGU (4) : une belle parade sur une frappe de Suarez (39e). Mais il a été pris à contre-pied sur le but de Messi (1-1, 19e) et n’a rien pu sur les frappes de Neymar (1-2, 41e) et de Suarez (1-3, 77e).

VAN DER WIEL (4) : un match sans relief. Une grosse mésentente avec Sirigu sur une passe en retrait (23e). Il a été éliminé par Xavi sur le but de Suarez (77e).

THIAGO SILVA (3) : loin de ses grands soirs, le capitaine parisien a laissé partir Suarez sur le premier but barcelonais (19e). Pas exemplaire non plus dans son jeu long.

DAVID LUIZ (3) : il a oublié Messi au second poteau sur l’égalisation (19e) et Suarez sur le troisième (77e). Et lui aussi a connu des problèmes de relance.

MAXWELL (6) : ses interventions ont souvent été justes et précises, son timing pour sortir sur ses adversaires aussi. Un apport offensif indéniable avec des courses intelligentes. Mais il s’est déchiré sur une reprise au point de penalty (62e).

LUCAS (6) : Sa vitesse a fait très mal aux Catalans, notamment à Mathieu. Mais encore une fois, il a péché dans le dernier geste. Il manqua d’abord le cadre sur une reprise à bout portant (29e) puis un duel face à Ter Stegen (53e).

VERRATTI (7) : voir ci-dessus.

THIAGO MOTTA (3) : il a perdu le ballon juste avant le but de Neymar (41e) et est apparu lent et emprunté. Son sens du placement lui a permis de compenser son déficit mais il a fait peu de différences.

MATUIDI (6) : une course superbe et une remise du même tonneau sur le but d’Ibra (1-0, 15e). Son activité débordante a contrarié le jeu du Barça sans vraiment réussir à le juguler. Il s’est souvent projeté en attaque avant de logiquement faiblir physiquement en seconde période. Remplacé par LAVEZZI (75e).

IBRAHIMOVIC (5) : un but (15e), le premier du Suédois contre le Barça, au Camp Nou, inscrit après un mouvement à dix-sept passes. Puis un bon centre pour Cavani (31e). Mais il a perdu un ballon sur l’action du but de Neymar (41e).

CAVANI (4) : une activité monstre au pressing et dans les replis défensifs mais il n’a pas été décisif. Une belle reprise de volée, captée (31e), et, seul face au but, il a buté sur Bartra (52e). Un gros travail sur l’occasion en or de Lucas (29e).



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« Il y avait la place »

LUIS FERNANDEZ, l’ancien joueur et entraîneur du Paris-SG, estime que le champion de France aurait pu espérer mieux de sa première période.


Depuis les locaux de RMC, où il anime chaque soir son émission, Luis Fernandez n’a rien manqué du choc entre le Barça et le PSG. L’ancien entraîneur du club parisien (1994-1996, 2000-2003) a apprécié la première période des champions de France et estime qu’ils n’ont pas à rougir de leur défaite, qui récompense le réalisme offensif du Barça.

« LE SCORE vous paraît-il sévère ?
– Quand on regarde la première mi-temps, le PSG marque en premier et a deux grosses occasions. Il yavait la place. Je pensais que le but allait leur faire un bien énorme, mais ils n’ont pas eu le temps de le préserver. En seconde mi-temps, ils ont été un peu poussifs, plus spectateurs, le physique a fait la différence. Le PSG a commencé à ne plus avoir de possession : tu subis avec les risques que ça implique. Et défensivement, ils n’ont pas été au niveau du match aller.

Paris s’est-il montré trop passif après l’ouverture du score ?
- Il ne s’est pas arrêté de jouer, mais ce sont les autres qui l’ont obligé à reculer. Avec Luis Enrique, on retrouve un Barça plus agressif. Regardez le pressing de Suarez… Ils sont allés chercher le PSG bas. Pourtant, si le PSG pousse en début de seconde mitemps, il peut égaliser. Mon regret, c’est qu’ils auraient dû plus jouer dans le dos de Pedro et Neymar.

Mais le trio offensif du PSG n’a pas été aussi efficace que celui du Barça…
– Ils n’ont pas fait un mauvais match : Lucas avait des jambes, Cavani a montré beaucoup de volonté, et Ibra c’est Ibra… Les six ont eu des occasions. Sauf que d’un côté les trois ont marqué, de l’autre non. Ça aurait pu faire un 3-3. Le talent et l’expérience ont fait la différence. Ce Barça, c’est une machine à buts !

Ça veut dire que le PSG a encore une classe d’écart avec les toutes meilleures équipes ?
– Tu perds contre le Barça chez lui… Si tu en prends cinq en passant au travers oui, mais en première mi-temps, ça se tenait. Le PSG n’a peut-être pas encore la dimension du Barça mais ce n’est pas nouveau. J’étais plus sceptique la saison dernière, où tout le monde le voyait trop beau. Ils ne sont pas aussi performants aujourd’hui mais l’an dernier ils étaient dans une poule assez faible. Pour moi, le PSG fait plus peur aujourd’hui. Verratti, Motta, Matuidi et Ibra ont eu des pépins physiques, s’ils retrouvent leur fluidité, pourquoi pas aller très loin ? Ils ne sont pas à 100 %, ils peuvent largement s’améliorer. La C 1 ne se joue pas maintenant.

En terminant deuxième de son groupe, le PSG perd quand même très gros…
– Il faudra un peu de réussite au tirage. Tu as trois clubs au-dessus : le Real, Chelsea et le Bayern. L’Atlético, c’est à éviter et le Barça tu ne peux pas les retrouver. Mais Porto et Dortmund, c’est accessible. Et puis, Paris peut aussi aller chercher un exploit. »


L'Equipe
Varino
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Rattrapé par le brouillard

Comme en avril dernier, après l’élimination contre Chelsea, le coaching de LAURENT BLANC se retrouve au coeur des discussions. Si l’entraîneur n’est pas menacé à court terme, les doutes ressurgissent sur sa capacité à faire franchir un cap au PSG.


EN QUITTANT le Camp Nou, mercredi, Laurent Blanc esquissait un sourire crispé, qui traduisait sûrement autant son dépit que le sentiment d’être passé tout près d’une soirée plus réjouissante. Le PSG est tombé à Barcelone (1-3), abandonnant ses espoirs d’un tirage au sort plus clément en huitième de finale, et la responsabilité de son entraîneur est avancée, forcément, alors que les questions sur sa capacité à infléchir le cours d’un match de ce niveau affleurent de nouveau. Au club, en interne, certaines voix se montrent de plus en plus critiques au sujet du coach parisien.

Encore un test manqué

DEPUIS son arrivée à Paris, à l’été 2013, Laurent Blanc a remporté un titre de champion, une Coupe de la Ligue et deux Trophées des champions. Dans n’importe quel club français, ces lignes au palmarès suffiraient au président mais, au PSG, cela ressemble à un minimum syndical, au regard de l’effectif à disposition.

Au PSG, seule la Ligue des champions est u n révélateur : l’ambition est de se mêler à l’élite européenne et de s’y imposer. Seulement, jusqu’ici, à chaque fois que le club de la capitale s’invite à la cour des plus grands, il en est vite chassé après avoir fait illusion. La saison passée, l’élimination contre Chelsea, en quarts de finale, après avoir pourtant gagné le match aller (3-1, retour 0-2), a été plutôt mal vécue en haut lieu.

Cette fois, Paris n’est pas éliminé mais la gifle barcelonaise laisse l’impression d’habiter touj ours à l ’ étage du dessous. « Peut-être que ce ne sera pas pour cette année » , déplorait Nasser al-Khelaïfi, mercredi soir, à l’évocation d’une victoire en C 1. Mais si ce n’est pas pour cette année, ce ne sera plus avec Laurent Blanc.
Si l’ancien sélectionneur de l’équipe de France tombe de nouveau, en 2015, en huitièmes ou en quarts de finale de l’épreuve européenne, il n’ira pas au terme de son contrat, en juin 2016.

Un coaching défaillant

CE N’EST PAS TANT dans la préparation du match que dans sa gestion de l’événement que Blanc est critiquable.

En faisant évoluer son équipe en 4-4-2, avec deux lignes très resserrées et deux milieux excentrés, Matuidi et Lucas, capables de se projeter très vite vers l’avant dans le dos des Barcelonais, l’entraîneur parisien avait élaboré une stratégie cohérente pour bloquer l’adversaire et le déséquilibrer à la perte du ballon. Les joueurs avaient appris la composition trois jours avant le match. Tant que le PSG menait ou conservait le résultat nul, c’était la panacée. Mais lorsqu’il s’est agi d’aller chercher le Barça plus haut, de prendre le jeu davantage à son compte, l’entraîneur parisien a opéré des changements qui ont coupé l’équipe en deux. Sortir Marco Verratti, à la 62e minute, n’est sans doute pas l’inspiration du siècle. En tout cas, l’effet trouvé fut l’exact opposé de celui recherché.

Même si ce sont les joueurs les principaux acteurs, l’influence de l’entraîneur, dans ces moments-là, est précieuse. Ou pas. En l’occurrence, au Camp Nou, Blanc n’a pas détecté les solutions à mettre en oeuvre. Ce fut déjà le cas à Chelsea, en quarts de finale, en avril dernier, avec le remplacement de Lucas par Marquinhos, à la 85e, alors que le score était de 1-0 et que Paris était qualifié. Le bloc parisien a reculé de plusieurs mètres. Ba a marqué un second but.
Peut-être n’y avait-il aucun lien de cause à effet. Mais les circonstances ont tendance à se répéter.

En interne, on s’interroge

LA RÉACTION de Nasser al-Khelaïfi, à la sortie du vestiaire, mercredi, ne laisse pas trop de place au doute : « Le PSG n’a pas été à son niveau. (…) Si on veut gagner ici, on doit aller plus vite. Pourtant, on a de la vitesse. (…) Verratti a été très bon alors qu’il revient de blessure. » Si le président parisien ne braque pas ses critiques uniquement sur l’entraîneur, il ne l’épargne pas non plus. Même s’il ne le déclare pas publiquement, il craint de plus en plus que Blanc ne soit pas l’entraîneur capable de faire progresser cette équipe au-delà d’un certain seuil. Mais il ne semble pas guidé par l’envie de s’en séparer avant la fin de la saison. De toute façon, il n’aurait pas forcément de solution de repli.

Dans le vestiaire, des crispations sont apparues récemment, attisées par le manque de progrès observés dans le jeu et confirmées par les déclarations de Thiago Motta, après le nul à Lille (1-1), la semaine dernière : « Nous étions meilleurs l’année dernière. »

L’Italien n’est pas le plus grand soutien de Blanc et il n’est pas le seul à émettre une forme de scepticisme sur son management. D’autres, d’une façon qui n’est pas toujours très objective selon qu’ils jouent ou non, commencent à s’interroger sur son envergure. Ce qui est certain, c’est que Javier Pastore, laissé sur le banc au coup d’envoi, et Verratti, remplacé à l’heure de jeu, les deux derniers à être grimpés dans le bus du PSG, mercredi soir, ne semblaient pas très fans de ses choix.



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Trop de stars ne répondent plus

La défaite du PSG, mercredi, est aussi celle de joueurs dont le niveau est sans rapport avec le statut.


SI LES CHOIX de Laurent Blanc prêtent à contestation, les prestations de certains joueurs cadres nourrissent aussi des critiques piquantes. À l’exception de Zlatan Ibrahimovic, qui, même lorsqu’il est moins bien, marque quand même, quasiment toutes les stars du PSG se sont distinguées, cette semaine, par un rendement déficient. Pour certaines d’entre elles, ce sont dans les grands rendez-vous qu’elles s’effacent ; pour d’autres, les prestations déçoivent depuis plusieurs semaines.

Thiago Silva entre dans la première catégorie. Le capitaine parisien réalise une première partie de saison 2014-2015 sur des bases comparables à celles de la seconde partie de 2013-2014 et, cette fois, ce n’est pas en raison d’une Coupe du monde qui se profile. En résumé, cela fait un an que le meilleur défenseur du monde est devenu un défenseur lambda qui, lorsqu’il a le ballon, cherche davantage à s’en débarrasser qu’à prendre des risques dans la relance. Défensivement, il est loin d’être aussi impérial et inspiré qu’à ses débuts avec le PSG.

C’est également le cas de Thiago Motta. Lorsqu’il ne souffre d’aucun pépin physique, le milieu international italien rayonne, à l’image de sa saison dernière. Mais lorsqu’il est en déficit de condition, comme actuellement, il ne pèse pas du tout sur le jeu de son équipe. Aspiré par le bas, en retard dans les duels, l’ancien joueur de l’Inter Milan peine à retrouver son influence. Mais comme Thiago Silva, il semble jouir d’un statut d’intouchable, du moins d’éléments auxquels Laurent Blanc n’ose pas toucher.

Et puis il y a les autres : Cavani, Lavezzi ou David Luiz. Comme à Chelsea la saison passée, l’attaquant uruguayen n’est pas assez décisif dans les grands rendezvous. Son acolyte argentin ne l’est pas davantage, ce qui lui vaut une place sur le banc qu’il goûte peu. Enfin, David Luiz, acheté pour 55 M€ (bonus inclus), devait être ce joueur qui permettrait à Paris de franchir un cap par rapport à la saison passée. À Barcelone, il a surtout contribué à l’égalisation de Messi.

C’est pourtant avec ce groupe-là que le PSG va devoir composer si le fair-play financier ne relâche pas sa pression. En attendant, qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, Paris est encore en course sur tous les tableaux. Mais pour que la fin de l’histoire soit plus heureuse que ce que le dernier résultat suppose, certains joueurs devront assumer un peu mieux leur statut.



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Évidemment, Doha grogne…

La défaite du PSG à Barcelone n’a pas été du goût, non plus, de l’actionnaire qatarien. C’EST LE GENRE de revers qui ne plaît pas, surtout lorsqu’il interrompt une série de 23 matches sans défaite. À Doha, siège de QSI (Qatar Sports Investments), l’actionnaire du PSG, on s’imaginait, sans doute, que les champions de France allaient conclure l’année 2014 en restant invaincus.

D’ailleurs, lorsque Nasser alKhelaïfi, le président du PSG, déclare : « J’espère que ce sera la dernière défaite de la saison » , il glisse autant un message au staff technique qu’il se fait le porteparole de son patron, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, devenu émir du Qatar en juin 2013.

Lorsque QSI avait racheté le PSG deux ans plus tôt, c’était avec l’ambition de remporter la C 1 à l’horizon 2015. En janvier dernier, Al-Khelaïfi avait reporté à 2018 cette ambition. Un cap présidentiel qui engendrera ce commentaire de Laurent Blanc, trois mois plus tard : « Le PSG va franchir des étapes. Mais celui qui pense qu’on peut programmer une victoire en C 1 fait fausse route... »

Cette saison, l’émir du Qatar a simplement assisté à PSG-Lyon (1-1, le 21 septembre), avant d’en repartir déçu. À Doha, certaines personnes de son entourage ne font pas toujours campagne, non plus, pour Laurent Blanc. Sur le match de Barcelone, ils lui ont notamment reproché ses changements, mais aussi de ne pas avoir aligné Javier Pastore d’entrée. Le crédit du technicien français ne s’est donc pas épaissi après cette défaite. Enfin, les dirigeants qatariens sont rongés par l’appréhension d’affronter le Real Madrid de Carlo Ancelotti en huitièmes de finale. Ancelotti, que QSI avait envisagé de débarquer à peu près à la même époque, en 2012…



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« Un bon match mais pas un grand match »

HERVÉ RENARD, le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, pense, comme d’autres observateurs, que les Parisiens n’ont pas su se sublimer face à Barcelone.


TOUS LES OBSERVATEURS que nous avons consultés se rejoignent sur un point : Barça-PSG (3-1) fut une affiche « de haut vol » . Le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, Hervé Renard, apporte toutefois une nuance : « Paris a fait un bon match, mais pas un grand match. Or, pour gagner au Camp Nou, il faut un grand match. » Johan Micoud s’étonne d’ailleurs du « manque d’engagement global des Parisiens » . «Quand tu joues le Barça, remarque l’ancien meneur, consultant pour L’Équipe 21, tu sais que tu ne vas pas avoir le ballon, mais le minimum est de donner le change dans l’investissement. »

Frédéric Déhu a lui aussi constaté « une grande différence entre le match aller (3-2, le 30 septembre), où Paris avait joué son vatout, et le retour » . L’ancien défenseur, passé par les deux clubs, détaille : « Après l’égalisation du Barça, je n’ai jamais senti que le PSG aurait pu l’emporter. Ils dégageaient un peu de fébrilité et on sentait qu’à tout momentle Barça pouvait en profiter sur une accélération de Messi ou Neymar. Ils ne retrouvent pas la solidité défensive de l’an passé. »

Pour Reynald Pedros, le double champion de France en titre a d’abord payé son manque d’efficacité offensive. « Je ne suis pas focalisé sur les problèmes défensifs, remarque l’ancien milieu, consultant pour Canal +. Ce qui me gêne plus, c’est que Paris fait un bon match, a les occasions et perd 3-1. S’il y avait eu 3-3, on aurait trouvé ça logique. Ce qui a manqué, c’est le talent. Le Barça avait trois joueurs d’exception devant, ça a fait la différence. » Micoud ajoute : « C’est d’autant plus inquiétant qu’on n’a pas vu un grand Barça, avec sa défense qui jouait trop bas et offrait des espaces entre ses lignes. »

MICOUD : « SUR LE PLAN DU JEU, LE PSG EST EN RETARD »

Le coaching de Laurent Blanc, en particulier la sortie de Marco Verratti (62e), a surpris. « J’ai eu du mal à comprendre, c’était le joueur qui m’avait le plus impressionné » , relève Déhu. « Au départ, je pensais que c’était un problème physique, avoue Pedros. J’aurais sorti Thiago Motta. Et Pastore n’a rien apporté. » Renard, lui, est moins sévère : «L’intention est bonne, Blanc veut créer plus de danger et, à sa place, on aurait tous tenté quelque chose offensivement. Sauf qu’à ce moment-là, le milieu parisien récupérait beaucoup moins de ballons et, une fois le break fait, il n’y a plus eu d’espoir. Le moment clé, c’est quand Barcelone sauve sur sa ligne (à 2-1, 53e), après, le match a basculé. »

Et maintenant ? Les avis divergent sur les enseignements de cette première défaite parisienne de la saison. «Même s’ils ont beaucoup de progrès à faire, ils ont fait un bon match chez un candidat au titre, résume Pedros. En huitièmes de finale, ils vont rencontrer un cador mais ce cador va se poser des questions, il se dira que ce PSG n’est pas un cadeau. » Renard juge les Parisiens « capables de viser le dernier carré » : « Ibra vient juste de revenir, il y a eu des blessés… Pour gagner une telle épreuve, il faut être prêt au bon moment. »

Sera-ce le cas au printemps ? Micoud trouve « que les différents visages du PSG cette saison sont déroutants. Ça fait deux ou trois mois qu’on entend ce discours : ça va venir. Mais sur le plan du jeu, le PSG est en retard par rapport aux cadors européens, qui sont au top tout le temps » . Déhu pose une condition : « Ils vont devoir travailler jusqu’aux huitièmes pour remettre leur équipe type sur les rails. »



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Maintenant, la L 1 les attend

Les Parisiens doivent digérer leur échec de Barcelone pour aller chercher Marseille en tête du Championnat.


LES PARISIENS sont rentrés dans la nuit de mercredi à jeudi de Barcelone avant de se donner rendez-vous au Camp des Loges un peu avant midi. Certains cadres sont restés en salle de soins pour récupérer, d’autres ont choisi le footing de décrassage, à l’image du capitaine Thiago Silva. À chacun sa méthode. Les remplaçants, ou ceux qui ont été peu utilisés, comme Javier Pastore, ont participé à un petit match d’entraînement.

À partir d’aujourd’hui, Laurent Blanc doit remobiliser ses hommes avant un déplacement à Guingamp, dimanche, bien moins motivant que celui du Camp Nou. C’est la vie d’une équipe de ce calibre de devoir enchaîner les chocs épicés et le train-train quotidien sans perdre le sens de ses priorités. Jusqu’à présent, le PSG, invaincu en Championnat, s’en sort plutôt bien dans cet exercice de funambule. Le parcours de Marseille, solide leader de la L 1, empêche toute forme d’endormissement.

Mais dans quel état physique et surtout mental sont revenus d’Espagne les Parisiens ? Blanc analysera tous les éléments en sa possession et déterminera ses changements en Bretagne. Son groupe est suffisamment étoffé pour lui offrir des solutions de repli contre un adversaire certainement fatigué par son périple à Thessalonique en Ligue Europa. Les jours qui viennent vont être très intéressants pour la suite de la saison parisienne : la capacité de réaction de cette formation sera testée deux fois en quatre jours avec le huitième de finale de la Coupe de la Ligue à Ajaccio, mercredi. Si cette épreuve n’apparaît pas comme une priorité chez les décideurs parisiens, les joueurs et Laurent Blanc ont l’obligation de bien négocier l’après-Barça pour s’éviter des tourments inutiles.

Le tirage au sort des huitièmes de finale de la Ligue des champions aimantera, bien sûr, tous leurs regards lundi, mais tous savent que le mois de février est encore loin.

Ils doivent balayer devant leur porte française avant d’espérer nettoyer le continent. Et cette opération passe déjà par Guingamp.



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Des supporters français agressés à Barcelone

DEUX SUPPORTERS du ParisSG ont été blessés près du Camp Nou, mercredi soir, quelques instants après la rencontre. Selon le journal El Periodico de Catalunya, qui citait hier des sources policières, il s’agirait même d’une « chasse » au supporter parisien, pour venger une attaque subie par des Barcelonais lors d’un déplacement à Paris. L’un des deux supporters était encore hospitalisé hier à Barcelone, blessé à la plèvre après avoir reçu trois coups de couteau. Sa vie ne serait pas en danger.

« Deux types nous ont attaqués avec une violence incroyable, seulement pour nous agresser » , a relaté sur la radio RAC 1 l’ami qui l’accompagnait mercredi. D’après ce dernier, qui vit en Catalogne, les deux agresseurs ne portaient aucun signe distinctif du FC Barcelone. « Il me semble qu’ils ont dit ‘‘Visca Barça’’ (vive le Barça) quand ils sont arrivés » , a-t-il cependant précisé. Selon le porte-parole de la police catalane, il pourrait s’agir de « supporters radicaux et violents du Barça » .

Un autre supporter parisien a ensuite été blessé à l’arme blanche à quelques dizaines de mètres de cette première agression. Également hospitalisé, il est sorti dans la matinée. « Au commissariat, j’ai vu d’autres supporters blessés au bras ou au dos, nous étions plusieurs » , a assuré le Français, qui s’est exprimé sur RAC 1, s’étonnant que les supporters parisiens aient pu quitter leur tribune à la fin du match, au lieu d’attendre que le reste du stade se disperse, comme c’est le cas d’habitude.

Ce double incident intervient dans un contexte marqué par la mort d’un supporter de La Corogne à Madrid, le 30 novembre, après un combat de rue entre supporters rivaux.

L'Equipe

Citation
Paris est-il surcoté ?

Ligue des Champions. A l’image de Thiago Silva, Cavani et Lucas, le PSG a montré ses limites, mercredi soir à Barcelone. Le magnifique succès du match aller laisse de nouveau place au doute.


LE 8 AVRIL DERNIER, l’élimination du PSG en quarts de finale de la Ligue des champions à Chelsea (2-0) avait révélé les limites de certains joueurs au plus haut niveau. Ce jourlà, Thiago Silva avait été un commandant de défense défaillant, Cavani, positionné dans l’axe en l’absence d’un Ibra blessé, avait raté d’énormes occasions, et Lucas, censé exploser ce soir-là à la face de l’Europe, avait complètement sombré, dépassé par l’enjeu. Huit mois plus tard, le constat semble le même. Le niveau de ces trois-là interpelle lors des rendez-vous majeurs. La Coupe du monde ratée pour deux d’entre eux (Lucas n’y était pas) alourdit le dossier. A contrario, des joueurs comme Verratti ou Matuidi ont progressé, mais ils ne sont pas aussi attendus que ces trois-là en termes d’efficacité offensive ou défensive.

La plus grande surprise vient de Thiago Silva, stratosphérique lors de sa première saison au PSG en 20122013. Capitaine du PSG, le Brésilien est en passe de clore une année 2014 catastrophique. Il lui reste son élégance, mais il paraît démuni défensivement, fragile dans chaque duel, redevenu simplement humain.

Faudrait-il mettre Thiago Silva en concurrence avec Marquinhos ?

Alerté par son match raté à Chelsea (il n’arrêtait pas de reculer en fin de match alors qu’il fallait monter de 30 m) et une joie disproportionnée quelques semaines plus tard lors du gain de la Coupe de la Ligue, le staff s’est alors posé des questions sur sa gestion émotionnelle des matchs à part. Et a décidé de lui adjoindre David Luiz, son compatriote et compère de la défense brésilienne, pour augmenter le taux d’agressivité du dernier rempart parisien. Mais Thiago Silva a continué de s’enfoncer au Mondial jusqu’à sa prestation médiocre à Barcelone. Ne faudrait-il pas envisager dès à présent de le mettre en concurrence avec Marquinhos ?

Cavani, lui, au fond, est sur sa lancée. Il n’a encore jamais inscrit ce but qui lui permettrait de changer de dimension. Deux fois contre Chelsea, deux fois contre Barcelone, la même rengaine : zéro but. C’est de mal en pis : il est de moins en moins là où ça se passe, crédité d’une seule occasion au Camp Nou. La faute à son positionnement ? En partie, sans doute. Il est possible plus sûrement que Cavani n’appartienne pas à la race des Ibra, Van Persie, Suarez, Diego Costa…
Quant à Lucas, il divise encore sur son réel niveau. Tout dépend de ce qu’on projette en lui. Pour l’instant, il n’a jamais été décisif quand ça comptait, ce qui le maintient dans la catégorie des joueurs limités. Certains remarquent qu’il commence ses actions comme Messi, mais les finit comme un junior. Des trois Brésiliens de la même génération arrivés à peu près en même temps en Europe, avec Neymar (Barcelone) et Oscar (Chelsea), Lucas est le moins fort.



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Une ambiance pesante

« C’ÉTAIT un rendez-vous avec l’histoire et on est passés au travers ! » La formule, qui émane d’un membre de l’encadrement du PSG, est un peu pompeuse, mais elle reflète l’état d’esprit qui habitait le club parisien hier, au lendemain de sa défaite (3-1) à Barcelone. Même si aucune tension n’a émané de ce nouveau revers contre l’un des ténors européens, l’ambiance au club double champion de France en titre s’est alourdie. Le retour en avion sur Paris s’est déroulé dans un silence inhabituel.

Létang réconforte Verratti

L’air grave, Ibrahimovic n’avait pas digéré cette contre-performance face à son ancienne équipe. Laurent Blanc, de son côté, n’a pas délivré de discours particulier après la claque. Et hier, l’entraînement de la mi-journée, avec une séance à la carte pour les titulaires de mercredi et une plus classique pour le reste de l’effectif, ne se prêtait pas à un débriefing poussé.

L’entraîneur parisien et ses joueurs savent que le rendez-vous de dimanche à Guingamp est déterminant. Et pas seulement parce que la direction a fixé comme objectif à Silva et ses hommes d’être en tête de la L 1 à la trêve. Une mésaventure en terre bretonne, cinq jours après le raté catalan, plomberait la fin d’année et relancerait le débat sur l’avenir de Laurent Blanc.

Le technicien parisien est par ailleurs très critiqué en interne pour avoir remplacé Verratti à l’heure de jeu mercredi. Le jeune Italien n’a pas laissé éclater sa déception. Peut-être parce qu’Olivier Létang a su trouver les mots pour apaiser sa frustration. Le directeur sportif adjoint est allé le réconforter après la rencontre et l’a félicité pour sa prestation.

La situation est encore sous contrôle, mais pour qu’elle le reste, le PSG doit bien négocier ses trois prochains matchs d’ici le 20 décembre.



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« Thiago Silva semble éteint »

CONSULTANT pour BeIN SPORTS, Omar Da Fonseca se trouvait mercredi soir au Camp Nou. L’ancien attaquant revient sur la défaite parisienne, avant de pointer les manques et les faiblesses de ce PSG.

Est-ce que vous avez perçu une progression du PSG entre les deux confrontations face à Chelsea et celles qui viennent d’avoir lieu contre Barcelone ?
OMAR DA FONSECA. Non, parce que je trouve que Paris se met encore trop dans une position d’infériorité. Le PSG est encore trop passif, il subit trop les
forces de l’adversaire et ne valorise pas assez les siennes. Paris n’a pas passé ce cap. La composition du Barça avec trois défenseurs aurait pu se retourner contre Luis Enrique, mais pour cela, j’aurais aimé voir les Parisiens insister sur Bartra et Piqué. Quand je vois Cavani jouer au niveau de Maxwell pendant 60 % de la première période, je me dis : il va défendre sur qui ? A la rigueur si Daniel Alves avait été sur le terrain (NDLR : il était suspendu), j’aurais compris… Mais là j’aurais préféré voir Cavani au duel dans la surface du Barça.

Qu’est ce qu’il manque à Paris ?
Un joueur qui fasse le lien entre la défense et l’attaque. Une sorte d’Arturo Vidal (Juventus), de Luka Modric (Real Madrid) ou de Yaya Touré (Manchester City), capable d’un gros volume de jeu et adepte de la répétition des efforts. Un peu ce qu’a fait Matuidi mercredi avec ses armes. Alors je me dis pourquoi ne libère-ton pas Verratti ? C’est un phénomène.

Est-ce que des joueurs parisiens vous laissent sur votre faim ?
Thiago Silva et David Luiz veulent montrer leurs qualités de footballeur dans le placement, la relance, et ils savent le faire. Mais à un moment du match, il faut mordre, basculer dans plus d’agressivité et se conditionner pour ça. C’est ce que font Ramos, Pepe au Real Madrid. Thiago Silva dans ce qu’il transmet, ce n’est plus la même chose. Avant, il avait tout. Quand il sautait et intervenait, il y avait toute la dimension de son poste. Même sa gestuelle. Là, il semble éteint.

Lucas vous déçoit-il ?
Lucas a au moins le mérite de tenter des choses. Il déçoit parce qu’il a les jambes, mais ensuite il a le brouillard devant les yeux. Je ne sais pas pourquoi. C’est comme son dribble extérieur, il est fantastique, mais il ne l’essaie jamais.



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Blanc à nouveau en première ligne

POUR LA DEUXIÈME FOIS de l’année 2014, le PSG a échoué dans un match décisif. Le premier revers renvoie à avril dernier et à l’élimination face à Chelsea en quarts de finale de la Ligue des champions. Le second, mercredi soir, moins radical, ne débouche que sur la perte de la première place du groupe mais promet un huitième de finale à hauts risques. Fatalement, cette déconvenue retombe encore, à tort ou à raison, sur les épaules de Laurent Blanc.

Dans les hautes sphères du club, le débat sur la légitimité de son entraîneur n’a d’ailleurs jamais vraiment cessé depuis sa prise de fonction en juin 2013. Au moindre revers, il est simplement relancé. « Laurent Blanc est jugé par la direction du club essentiellement sur les rencontres de Ligue des champions, pas tellement sur les matchs de Ligue 1 », témoigne un intime du PSG.

S’il est difficile d’imputer à l’entraîneur la responsabilité des approximations défensives qui ont conduit à la défaite du Camp Nou, c’est plutôt sa gestion de la fin de match et ses remplacements qui font débat. Même Nasser Al-Khelaïfi a mis son petit grain de sel. « J’ai regretté la sortie de Verratti, qui a été bon alors qu’il revient de blessure », soulignait par exemple le président parisien quelques minutes après le coup de sifflet final. Pour ne rien arranger, le troisième but du Barça signé Suarez est survenu deux minutes après la sortie de Matuidi.

Au bout du compte, le message présidentiel n’avait rien de rassurant pour Laurent Blanc et son staff. Il ressemblait plutôt à une mise en garde. « J’espère que la situation sera différente en février et que ce sera la dernière défaite de la saison, avançait ainsi le dirigeant qatarien. Si on veut aller plus loin, il faut battre de grandes équipes. »

Al-Khelaïfi sonde l’entourage de Simeone et… d'Ancelotti

Sinon ? Le contrat de l’entraîneur parisien court jusqu’en juin 2016, mais la direction du club envisage toutes les options en vue de la saison prochaine. La réflexion a d’ailleurs débuté bien avant la défaite de cette semaine. En veille permanente sur le marché des entraîneurs, le président Al-Khelaïfi sonde les entourages des uns et des autres. A commencer par l’Argentin Diego Simeone, finaliste de la dernière Ligue des champions avec l’Atlético Madrid.

Preuve qu’il ne s’interdit rien, Nasser s’est même renseigné cet automne à deux reprises sur les projets de Carlo Ancelotti, sous contrat jusqu’en 2016 avec le Real Madrid. Il a fait passer le message que la porte du PSG lui était encore ouverte.

Le Parisien
Homer
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Paris doit s'éviter une crise

Pour leur tranquillité, les Parisiens ont intérêt à prouver que l'échec à Barcelone en Ligue des champions a été digéré. Le duel à distance avec l'OM ne supportera aucune faiblesse.

Voici le match d'après. Cet après-midi, à Guingamp (BeIn1, 17 heures), le PSG va tenter de rebondir quatre jours après l'amère défaite (3-1) concédée à Barcelone, mercredi en Ligue des champions. Tout autre résultat qu'un succès en terre bretonne sera assimilé à un nouvel échec. Et alimentera les doutes, les interrogations et le débat autour de la durée de vie de Laurent Blanc dans la capitale.

« On doit gagner », souffle-t-on en interne. Comprendre : vaincre pour retrouver un deuxième souffle et s'éviter une dernière semaine éprouvante avant la trêve, avec un déplacement à Ajaccio mercredi en 8e de finale de Coupe de la Ligue puis la réception de Montpellier samedi.

Pour l'heure, la direction du PSG n'envisage pas de se séparer de son entraîneur au cours de l'exercice 2014-2015. « Je ne me sens pas fragilisé », a ainsi confié hier Laurent Blanc, en écho aux critiques émises par Nasser Al-Khelaïfi après la prestation au Camp Nou et certains choix de son manageur.

Cette sortie présidentielle a eu pour conséquence de tendre sensiblement l'ambiance. Le coach parisien l'a ressentie, et derrière les apparences, il n'en fait pas totalement abstraction : « Je ne lis rien de ce qui se dit sur moi et je ne regarde pas non plus les émissions. Après, je sais que vous y êtes allés comme il faut (sic). »

Le président présent en Bretagne

Plus présent que jamais, Nasser Al-Khelaïfi a profité de son passage au centre d'entraînement, samedi après-midi, pour s'entretenir avec certains joueurs de façon informelle. Il les a sondés sur leur état de forme et leur état d'esprit. Une façon de leur montrer qu'il compte sur eux pour empocher les trois points en Bretagne, où il se trouvera également aujourd'hui.

Face à Guingamp, boosté par sa récente qualification pour les 16es de finale de la Ligue Europa, Laurent Blanc devrait aligner les mêmes titulaires qu'en Ligue des champions, à une exception près peut-être (voir ci-dessous).

Pour le technicien, qui a reconnu du bout des lèvres avoir « peut-être fait une erreur » en sortant Marco Verratti dès la 62e minute, alors que le jeune Italien était le meilleur Parisien sur la pelouse, l'épisode barcelonais est déjà digéré par son groupe.

« On est passé à autre chose maintenant, il faut rebondir comme l'OM et Lyon savent le faire. Les joueurs ont été déçus car on avait l'ambition de bien faire. On ne se satisfait pas de la défaite mais quand on fait une analyse complète, on s'aperçoit qu'il ne nous a pas manqué grand-chose. On s'est procuré sept occasions franches, peu d'équipes y parviennent face au Barça. Il ne faut pas oublier qu'il s'agit de notre première défaite depuis sept mois. Si l'on en concède une seule dans les sept prochains mois, je veux bien signer tout de suite. »

Les Parisiens seraient quand même inspirés de repousser au maximum le prochain faux pas.



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« Silva et Motta ne sont pas intouchables »
Laurent Blanc, entraîneur du PSG

Ciblés comme deux des principaux responsables de la défaite à Barcelone mercredi, Thiago Silva et Thiago Motta ne sont pas « intouchables ». C'est la brève réponse donnée par Laurent Blanc hier quand il lui a été demandé si ces deux cadres étaient protégés de la concurrence.

Si le technicien ne s'est pas étendu sur l'international italien, il a été plus prolixe sur le Brésilien. « Il faut le remettre en confiance. C'est mon rôle, celui du staff et du club, a confié l'ancien sélectionneur. Silva n'a pas perdu ses qualités mais il n'a pas encore digéré la Coupe du monde. C'est notre capitaine, ce n'est pas un joueur comme les autres. Le placer en concurrence ou sur le banc ne le mettrait pas dans les meilleures dispositions. »

Si Blanc n'écarte pas donc de remplacer à terme ses deux Thiago en cas de performances décevantes répétées, il semble que ce ne soit pas pour aujourd'hui.

C'est en tout cas la conclusion à tirer de la dernière séance. Sauf surprise, l'un comme l'autre seront présents sur la pelouse au coup d'envoi à Guingamp après avoir participé, hier, à l'opposition dans l'équipe des probables titulaires aux côtés d'Ibrahimovic, David Luiz ou encore Cavani. Matuidi, qui a évolué dans un rôle de joker pendant cette ultime répétition, devrait aussi être de la partie.

Une équipe remaniée à Ajaccio mercredi

Pour la place restante et disponible en attaque, le choix se fera entre Lucas et Lavezzi. Blanc pourrait préférer le premier pour au moins deux raisons : ne pas donner le sentiment au Brésilien de le sanctionner après sa prestation au Camp Nou (une position valable aussi pour ses coéquipiers) et économiser le second dans la perspective des deux derniers rendez-vous de l'année, le 17 décembre à Ajaccio en Coupe de la Ligue et le 20 contre Montpellier pour la 19 e journée de L 1.

L'absence dans le groupe parti pour les Côtes-d'Armor de Rabiot, qui a évolué avec la réserve hier, tout comme celle de Pastore, touché au mollet, et de Bahebeck, en phase de reprise, plaident en ce sens.

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La réserve du PSG ne console pas Nasser

« On ignorait qu'il était là. Vous me l'apprenez. » Personne n'avait donc prévenu Jean-Kevin Augustin, le jeune attaquant (17 ans) de la réserve du PSG battue hier soir par celle de Lens en la présence du patron. D'ailleurs, aucun joueur parisien n'avait été mis au courant.

Blouson marron sur le dos, Nasser Al-Khelaïfi est venu s'asseoir discrètement dans la tribune glacée du stade Georges-Lefèvre, loin des loges cossues du Parc ou du Camp Nou où il a assisté mercredi à la défaite (3-1) de l'équipe fanion en Ligue des champions.

De mémoire de suiveur de la réserve parisienne, jamais l'actuel président du club n'avait encore assisté à un de ses matchs depuis sa prise de fonction. « Mais une fois, se souvient Henri, un ancien des lieux, j'ai vu ici tout le staff avec monsieur Ancelotti à l'époque. C'était impressionnant. »

Sans bruit ni escorte et sans être dérangé par les quelques dizaines de supporteurs présents, Nasser Al-Khelaïfi a pris place tout en haut de la tribune à côté de Véronique, la maman d'Adrien Rabiot qui est aussi la représentante du joueur. Tous deux se sont montrés attentifs à la prestation du longiligne Espoir qu'une rumeur annonçait hier du côté de Saint-Etienne après le mercato hivernal.

« On ne savait pas en effet qu'il allait venir et qu'il était là. Nous n'étions pas prévenus, confie l'entraîneur David Bechkoura. Malgré la défaite, je crois qu'il a vu un bon match et des jeunes qui tiennent à leur maillot et qui le mouillent. » Esquissant un geste d'encouragement à chacune des nombreuses attaques parisiennes, le patron n'a rien pu faire pour empêcher la défaite d'une équipe réserve à la peine cette saison en CFA. « Il a quand même vu de belles choses, estime David Bechkoura. Notamment des jeunes joueurs qui en veulent et qui ont juste manqué de réussite. Il doit être d'accord avec moi : on ne peut pas leur demander plus que ce qu'ils ont fait. Ils ont tout donné. Malheureusement, ça n'a pas payé. » Tout aussi discrètement qu'il est arrivé et après avoir claqué la bise à sa voisine, Nasser Al-Khelaïfi s'est éclipsé pendant les arrêts de jeu et avant le coup de sifflet final, sans doute pour ne pas être importuné avant de rejoindre son véhicule.

PSG (2) 1-2 Lens (2)
Mi-temps : 0-1.
Spectateurs : 250. Arbitre. M. Guillou.
Buts. PSG : Kimmakon (62e) ; Lens : Seck (27e), Lavie (59e).

Avertissements. PSG : Pereira (32e), Martin (78e) ; Lens : Moore (17e), Fradj (64e).
PSG : Maignan - Diakiese, Ballo (Lambese, 70e), Kimpembe, Rimane (cap.) - Kimmakon, Rabiot, Martin, Pereira (Bambock, 84e) - Augustin, Taufflie (Petrilli, 84e).
Entr. : Bechkoura.

Lens : Vachoux, Fradj, Simohamed, Moore, Duverne - Robert, Ramanamahefa, Delaine (Ait-Malek, 67e), Lavie - Seck (cap.), Banza.
Entr. : Sikora.

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Une seule fois lors de ses dix derniers matchs de L 1 qui ont suivi une rencontre de Ligue des champions, le PSG a connu la défaite. C'était à Lyon (1-0), la saison dernière lors de la 33e journée.

.. quelques jours après l'élimination en quarts de finale face à Chelsea.

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Zlatan a trouvé un logement à sa taille

Décidément, Zlatan Ibrahimovic ne tient pas en place. S'il n'anime plus à 33 ans la gazette des transferts, le Suédois se montre en revanche très actif sur le marché... de l'immobilier parisien.

Après avoir élu domicile à proximité de la place de la Madeleine (Paris, VIIIe) peu après son arrivée au PSG, Ibra a ensuite mis le cap sur la très chic avenue Montaigne à l'automne 2013.

Un an plus tard, nouveau changement d'adresse, toujours en tant que locataire. Le déménagement s'est déroulé mi-novembre. Direction le XVIe arrondissement de Paris, à quelques encablures de la place de l'Etoile. Cette fois, Zlatan, sa compagne Helena Seger et leurs deux garçons ont vu les choses en très grand.

Selon nos informations, ils louent désormais trois appartements contigus de 200 m 2 chacun, dans un immeuble haussmanien de grand standing. La surface totale habitable est donc de 600 m 2. Rénovés du sol au plafond après deux ans de travaux, les appartements comprennent chacun trois chambres, autant de salles de bains, un vaste salon-salle à manger et une galerie d'entrée somptueuse. La petite famille n'occupe toutefois pas l'intégralité des lieux.

600 m2 dans le XVI e pour un loyer mensuel de 30 000 €

Cette débauche de mètres carrés vise surtout à prendre ses aises et à se tenir à l'écart des autres locataires, dans un souci de sécurité et de confidentialité.

C'est aussi la meilleure solution pour éviter les problèmes de voisinage. Le montant du loyer n'a pas refroidi l'attaquant du PSG. Il se chiffre au total à 30 000 € par mois, charges comprises mais hors frais de parking.

Ibrahimovic a obtenu en effet la jouissance exclusive d'un parking souterrain de cinq places situé sous la cour intérieure de l'immeuble et accessible grâce à un monte-charge. Star quasi invisible de son nouveau quartier, il rejoint ses appartements par un ascenseur privatif.

Comme dans l'hôtel de Pourtalès qu'ils occupaient près de la Madeleine, Helena et Zlatan peuvent aussi compter sur les services d'une conciergerie disponible toute la journée : pressing, repassage, nettoyage, cordonnerie et appel de professeurs particuliers si besoin.

En revanche, le cuisinier n'est pas fourni. Et si jamais Ibra cherche de la compagnie, il est désormais situé à deux minutes en voiture des domiciles de Thiago Silva et Thiago Motta.

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« Etre locataire, c'est limiter son impôt sur la fortune »
Franck Sylvaire, spécialiste de l'immobilier de luxe

Président de l'agence Paris Ouest Sotheby's International Realty, Frank Sylvaire est un spécialiste de l'immobilier de luxe dans la capitale. Il nous éclaire sur les caractéristiques du marché des biens d'exception, réservé aux très grandes fortunes comme Ibrahimovic.

Quel est le quartier de Paris où l'on trouve le plus grand nombre de biens d'exception ?

FRANK SYLVAIRE. Le marché de l'hyperluxe se situe principalement autour de la place de l'Etoile : avenues Marceau, Victor-Hugo ou Kléber. Ce sont des biens rénovés selon des standings proches de l'hôtellerie de luxe et qui offrent des vues dégagées.

Quelles sont les demandes habituelles de votre clientèle de sportifs ?

Ils souhaitent généralement avoir assez d'espace pour installer une salle de sport. Et un parking assez vaste pour garer leurs voitures.

David Luiz a-t-il une chance de trouver enfin un appartement avec piscine en location ?


A Paris, cela me semble très compliqué. A ma connaissance, seulement trois biens sont sur le marché en ce moment, mais ils sont à la vente, pas à la location.

Pour quelle raison un joueur du PSG comme Ibrahimovic, ou David Luiz, ne cherche-t-il pas à devenir propriétaire ?

Etre locataire, c'est la meilleure manière de limiter son impôt sur la fortune. En devenant propriétaire, il serait taxé chaque année sur la valeur de ce patrimoine. Autre raison, le loyer d'un joueur est souvent pris en charge par son club.

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Pastore sera absent dimanche à Guingamp

Le milieu de terrain du PSG Javier Pastore, touché au mollet, est forfait pour le match de la 18e journée de Ligue 1 à Guingamp dimanche (coup d'envoi à 17 heures), a-t-on appris samedi auprès du club.

Les raisons de cette absence n'ont pas été précisées. Par ailleurs, Adrien Rabiot sera également absent de ce déplacement, car il a joué avec la réserve samedi contre Lens en CFA.

Hormis l'attaquant Jean-Christophe Bahebeck en phase de reprise, Laurent Blanc dispose de tout le reste de son effectif.

Le groupe du PSG
Douchez, Sirigu - Aurier, Camara, Luiz, Digne, Marquinhos, Maxwell, Silva, Van der Wiel - Cabaye, Chantôme, Matuidi, Motta, Verratti - Cavani, Ibrahimovic, Lavezzi, Lucas

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Laurent Blanc : «Il faut remettre Thiago Silva en confiance»

A la veille du déplacement à Guingamp, Laurent Blanc n'a pas éludé, ce samedi en début d'après-midi lors de sa conférence de presse, les questions sur sur Thiago Silva.

Décevant à Barcelone, le capitaine parisien a sûrement réalisé sa plus mauvaise prestation sous le maillot du PSG depuis son arrivée dans la capitale à l'été 2012.

A la question «l'ancien Milanais doit-il être remplacé par Marquinhos compte tenu de sa méforme actuelle ?», le technicien parisien a répondu en reconnaissant implicitement les difficultés du Brésilien. «Il faut surtout remettre Thiago Silva en confiance plus que de le changer. C'est mon rôle et celui du staff. Silva est notre capitaine, ce n'est pas un joueur comme les autres, a expliqué Blanc. Je ne suis pas sûr que le sortir ou le mettre en concurrence le placerait dans les meilleures dispositions.»

Pour Laurent Blanc, Thiago Silva n'a toujours pas digéré sa Coupe du monde et l'humiliation vécue par le Brésil battu 7-1 en demi-finale par l'Allemagne. «Il n'en parle pas, mais il n'a pas besoin de le faire pour que l'on comprenne, poursuit l'ancien sélectionneur de l'équipe de France. C'est au staff, aux joueurs, au club de l'aider afin de surmonter ce moment.» Si l'on analyse bien ses propos, Laurent Blanc devrait renouveler sa confiance à Thiago Silva et l’aligner dès le coup d’envoi dimanche à Guingamp

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Blanc : «Remettre Thiago Silva en confiance»

Face à la méforme de Thiago Silva, l'entraîneur du PSG, Laurent Blanc, n'envisage pas pour le moment de faire souffler son capitaine et d'aligner Marquinhos à sa place.

Laurent Blanc en convient volontiers, son capitaine Thiago Silva n'est pas au mieux en ce moment. L'entraîneur du PSG se refuse pourtant à le remplacer par Marquinhos, auteur d'un très bon début de saison. «Il faudrait surtout remettre en confiance Thiago Silva, a estimé le coach du club parisien, ce samedi en conférence de presse, à la veille du déplacement à Guingamp. C'est mon rôle. (...) Ce n'est pas un joueur comme les autres et il faut trouver les éléments pour qu'il retrouve la confiance.»

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Pastore est blessé

Touché à un mollet, Javier Pastore ne fait pas partie du groupe parisien qui se rend à Guingamp dimanche (17h00). Rabiot, Maignan et Diaw n'ont pas été retenus par Laurent Blanc qui est toujours privé de Bahebeck (en phase de reprise).

Le groupe du PSG

Douchez, Sirigu - Aurier, Camara, Luiz, Digne, Marquinhos, Maxwell, Silva, Van der Wiel - Cabaye, Chantôme, Matuidi, Motta, Verratti - Cavani, Ibrahimovic, Lavezzi, Lucas

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Blanc : «La gagner... dans le futur»

Laurent Blanc a remis les choses à leur place. Oui, ses joueurs ont été «déçus» après leur défaite concédée à Barcelone (3-1), mercredi. Non, cette défaite ne sonne pas comme un coup d’arrêt pour le club de la capitale. «Vous me parlez d'un coup d'arrêt pour le club. Mais le club vise une victoire en Ligue des champions dans le futur, a-t-il rappelé avant le déplacement du PSG à Guingamp, dimanche. Le futur,cela veut dire ce que ça veut dire. Barcelone a mis 60 ans avant de gagner sa première Ligue des champions alors... Bien sûr, si cela arrive cette année, on ne va pas dire non». Et d’ajouter : «Cela prend du temps pour construire un grand club, une grande équipe et avoir de grands résultats (...) Oui, il y a peut-être des clubs qui sont encore plus grands que le PSG, aujourd'hui.»

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Varino
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Paris en mode pression

Après avoir concédé sa première défaite de la saison à Barcelone (1-3), en C1, le champion ne doit pas se rater à Guingamp.


LAURENT BLANC EST-IL TOUCHÉ ?

L’entraîneur n’apparaît plus vraiment affecté par la défaite du PSG à Barcelone (1-3). Il assure ne pas lire la presse et ne pas regarder la télévision mais admet qu’on lui a rapporté les critiques… Les propos de Nasser al-Khelaïfi (*), son président, ne lui ont donc pas échappé, comme les rapports très proches qu’entretient ce dernier avec les stars du vestiaire. Ces paramètres concourent à fragiliser sa position. Blanc connaît les règles dans un grand club mais imaginait-il que son pouvoir soit à ce point sapé de l’intérieur par une direction très éloignée des réalités du football professionnel ? Carlo Ancelotti, son prédécesseur, avait préféré s’en aller et ce signe aurait dû peut-être alerter Al-Khelaïfi sur sa gestion au quotidien. Tenir la barre d’un tel navire s’apprend. Blanc a toutefois défendu les mots de son boss, hier, « les présidents veulent toujours gagner », tout en rappelant que « le grand » Barcelone n’avait remporté sa première C 1 qu’en 1992 et qu’il n’écrase pas la concurrence continentale depuis. Cette réponse n’a rien d’anodin et souligne qu’il n’est pas prêt à se laisser marcher sur les pieds. « On vise une victoire mais dans le futur. En C1, on est un grand club mais il y a des plus grands clubs aujourd’hui, » assène-t-il comme une réponse subliminale aux aspirations venues d’en haut. Paris gagnera si ses cadres, autant que son entraîneur, se montrent sous leur meilleur jour. La direction doit en être consciente. Et ce n’est pas toujours le cas, à l’image de Thiago Silva.

THIAGO SILVA DOIT-IL JOUER À GUINGAMP ?

Blessé début août (cuisse) et absent jusque mi-octobre (cuisse), le Brésilien a raté sa nuit espagnole mais est-ce suffisant pour s’en passer à Guingamp ? Sa Coupe du monde désastreuse continue visiblement de le poursuivre. Son échec à Barcelone ne devrait pas changer son statut. On ne gère pas son capitaine comme un joueur lambda : sa non-titularisation serait vécue comme une sanction et Blanc n’a aucune raison de le sanctionner. « Je dois surtout le remettre en confiance, admet le technicien. Il faut qu’on l’aide car l’environnement ne le fera pas. Il n’est pas un joueur comme les autres et je ne suis pas certain que le mettre en concurrence est le meilleur moyen de le relancer. » Blanc a toutefois prévenu : « Mais tous les joueurs ont le devoir d’être performants. » L’entraîneur doit aussi montrer qu’il ne délivre aucun blanc-seing.

QUE RISQUE LE PSG EN BRETAGNE ?

Une défaite en Championnat, chez un adversaire de bas de tableau, serait la défaite de trop de la semaine. Blanc composerait alors, dans un univers hostile, avec une défiance renforcée de ses chefs. « Barcelone, c’était notre première défaite depuis sept mois et je signe tout de suite si on recommence, souligne-t-il. Mais je dis à mes joueurs qu’on concède trop de choses, corners, coups francs… même si on pourrait se gargariser de posséder la meilleure défense de L 1 (avec Saint-Étienne, 12 buts). » Contre des Bretons en confiance, Paris n’a pas le choix. Blanc tempère : « L’an passé, Lille est venu faire 2-2 au Parc (19e journée). C’était serré à la trêve avec eux (Lille était à 4 points, Monaco à 3) et on a fini avec 18 points d’avance (et 9 sur Monaco). C’est à la fin qu’il faut être premier. » Le devenir, au moins provisoirement, cet après-midi ne serait pourtant pas une mauvaise idée…


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Sirigu- VDW, Silva, David Luiz, Maxwell- Verratti, Motta, Matuidi- Lucas ou Lavezzi, Ibra, Cavani

L'Equipe
Varino
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Blanc n’en mourra pas

Malgré les récentes crispations, l’entraîneur du PSG ne jouera pas sa tête sur un match de Coupe de la Ligue à Ajaccio. Nasser al-khelaïfi attend surtout un autre comportement des joueurs.


NI CHAUDS NI FROIDS. C’est ainsi que les familiers du club parisien décrivent les rapports entre Nasser al-Khelaïfi et Laurent Blanc, une relation président-entraîneur revenue sous les projecteurs après les contrariétés d’une semaine catalo-bretonne, de Barcelone (1-3) à Guingamp (0-1). En coulisses, le patron du PSG et de Qatar Sports Investments ne laissait planer aucune ambiguïté, en ce début de semaine : malgré l’affaissement desrésultats, le coach est en place, et il le restera même dans l’hypothèse, aujourd’hui, d’un échec à Ajaccio (L 2) qui assombrirait pourtant un peu plus le décor.

Les deux hommes échangent régulièrement. Beaucoup moins, certes, que le dirigeant qatarien ne le faisait avec Leonardo, son ex-directeur sportif (2011-2013), mais avec une fréquence qui semble convenir à l’ancien sélectionneur des Bleus, réputé peu friand de dialogues interminables avec ses dirigeants.
Leurs proches se rejoignent sur deux affirmations. 1. Al-Khelaïfi ne se mêle jamais des choix sportifs de Blanc, dont le parcours dans le football lui inspire un profond respect. Il écoute aussi ses avis sur le recrutement, à l’image des arrivées de Yohan Cabaye et David Luiz. 2. La proximité du patron avec des cadres du vestiaire n’empêche en rien l’entraîneur, s’il le juge utile, de réduire leur temps de jeu.

AL-KHELAÏFI CONFIANT DANS LE GROUPE

Le président du PSG attend désormais de Blanc qu’il utilise justement sa liberté de manoeuvre pour bousculer le vestiaire et opérer des choix forts dans cette période brumeuse. Des choix qui seront beaucoup plus significatifs samedi contre Montpellier qu’aujourd’hui en Corse, théâtre d’une rotation classique en Coupe de la Ligue.

En privé, Blanc, lui, n’a jamais évoqué une difficulté relationnelle avec son président. Le printemps dernier, il avait plaidé auprès d’Al-Khelaïfi pour l’arrivée d’un nouveau directeur sportif. Avant de constater, à regrets, que le PSG avait choisi de continuer à fonctionner sans cette interface au rôle souvent capital dans les grands clubs.

À l’aube des deux derniers matches avant la trêve, Al-Khelaïfi met beaucoup moins la pression sur son coach qu’il ne semble attendre une remise en question des joueurs. Même si des prestations ne lui ont pas plu, notamment lors du match à Guingamp, il leur maintient sa confiance pour redresser la barre rapidement. Aux joueurs, cette semaine, de montrer comment ils ont reçu le message.


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Douchez – Aurier, David Luiz, Marquinhos, Digne – Rabiot, Cabaye, Matuidi (cap.) – Lucas, Cavani, Bahebeck. Remplaçants (à choisir parmi) : Sirigu (g.), Van der Wiel, Z. Camara, Chantôme, Kimmakon, Kimpembé, Lavezzi, Meité.

L'Equipe
Homer
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Paris doit éviter l'affront de trop

Fragilisée par deux défaites d'affilée, l'équipe de Laurent Blanc, très remaniée, ne peut se permettre le moindre faux pas ce soir en Corse.

Cette fois-ci, il s'agit de ne pas se prendre les pieds dans le tapis. D'autant qu'il n'y pas de filet pour amortir la chute. Une élimination contre Ajaccio (12e de Ligue 2) marquerait le troisième revers du PSG au terme d'une séquence de huit jours, et certainement le moins supportable pour l'actionnaire qatarien.

« Il faut gagner et je vous aurais dit la même chose, s'il n'y avait pas eu ces deux résultats négatifs (NDLR : défaites à Barcelone [1-3] et à Guingamp [0-1]). Le contexte est délicat et il y a peut- être un peu plus de pression, mais ça ne change rien à notre façon d'aborder ce match », a prophétisé hier Laurent Blanc. Mais ce n'est pas tant la nécessité de vaincre qui oblige aujourd'hui Paris.

Cette équipe est de toute façon programmée pour remporter tous les trophées nationaux, encore plus quand elle est tenante du titre comme c'est le cas en Coupe de la Ligue. Non, il s'agit avant tout de réparer l'outrage guingampais et de réhabiliter -- ne serait-ce qu'un temps -- un staff et un effectif discrédités par le non-match livré en Bretagne.

Au mieux, en cas de qualification, Paris s'évitera une crise avant d'accueillir Montpellier, samedi après-midi, pour le véritable test de la semaine. « On a subi deux défaites la semaine dernière et on veut terminer 2014 avec deux victoires et 40 points en championnat (NDLR : autant qu'en 2011 sous Kombouaré, mais plus qu'en 2012 sous Ancelotti [38] et moins que la saison dernière [44]) », a indiqué Blanc, dont le poste n'est pas menacé pour l'instant.

Neuf buts encaissés sur les sept derniers matchs

On se souvient que, fin 2012, une élimination en Coupe de la Ligue face à Saint-Etienne suivie d'une défaite en championnat face à Nice (1-2) avaient installé la tête d'Ancelotti sur le billot. Certes, les Qatariens se veulent plus raisonnables, mais leur patience supporterait-elle un camouflet corse ?

Pour s'éviter des tracas, Blanc a donc tout intérêt à remettre de l'ordre dans sa formation. Et rapidement. A l'orée de ce déplacement crucial, l'entraîneur parisien a opté pour un profond bouleversement en laissant les cadres du vestiaire dans la capitale (voir ci-dessous). Officiellement, il ne s'agit pas d'une sanction mais de laisser reposer les organismes, avec pour ambition finale d'aligner une équipe plus compétitive et surtout plus efficace défensivement dans les semaines à venir.

Avec neuf buts encaissés lors des sept derniers matchs, cette défense est devenu un des talons d'Achille du PSG. « Si nous ne progressons pas dans ce domaine, je pense qu'il sera compliqué de relever nos challenges, explique Blanc. Actuellement, on a en moyenne 65 % de possession de balle par match et 4, 5 ou 6 occasions franches, alors que nos adversaires avec 35 % de possession s'en procurent autant. Le paradoxe, c'est que nous possédons la meilleure défense de L 1 (NDLR : juste derrière Saint-Etienne en fait, 1 er avec 12 buts encaissés contre 13 pour le PSG). Ce qui signifie que ça suffit pour le Championnat de France mais pas pour le très haut niveau. » Paris a deux mois pour régler ce problème majeur, ou Chelsea pourrait se régaler.

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Certains jouent gros

Laurent Blanc a tranché. L'entraîneur parisien a clairement tracé la ligne directrice pour les deux derniers matchs de l'année. La rencontre face à Montpellier samedi (17 heures) au Parc des Princes pour la 19e journée de L 1 est érigée en priorité et donnera l'occasion aux supposés patrons défaillants contre Barcelone (1-3) et Guingamp (0-1) de se rattraper.

Pour préparer au mieux ce qui se présente comme un choc inattendu, quatre cadres ont été invités à rester à Paris, où ils croiseront Verratti (suspendu) et Pastore, touché au mollet. Ibrahimovic, qui gère toujours son calendrier en fonction des douleurs inhérentes à la convalescence de sa talalgie, Maxwell, Thiago Motta et Thiago Silva restent donc au camp des Loges pour « se préparer physiquement et mentalement », selon l'expression de leur entraîneur.

L'aspect psychologique de cette mise à l'écart paraît davantage prévaloir pour le milieu italien et le capitaine parisien...

En leur absence, certains jouent gros à Ajaccio. Marquinhos a l'occasion de prouver à nouveau que, malgré ses 20 ans, il a l'étoffe pour remplacer durablement Thiago Silva. Il l'avait parfaitement suppléé pendant les deux mois où son ex-capitaine en sélection était blesssé à une cuisse.

Cabaye et Rabiot peuvent aussi montrer qu'ils sont un peu plus que des solutions de rotation dans un milieu où Verratti et Matuidi sont les seuls indiscutables. Très décevant depuis le début de la saison, Digne est obligé de rendre une copie solide pour instiller un minimum de doute dans l'esprit de Laurent Blanc et s'éviter d'être cantonné à l'avenir aux obscures joutes sans grands enjeux.

Opération réhabilitation pour Cavani

Cependant, le principal centre d'attraction de cette équipe parisienne largement remaniée sera Edinson Cavani. L'Uruguayen sort d'une prestation indigne sur la pelouse du stade du Roudourou et n'a plus marqué depuis trois matchs. En l'absence d'Ibra, il sera aligné au centre de l'attaque et doit s'affirmer comme le leader offensif d'un PSG qui n'imagine pas un seul instant chuter chez le 12e de Ligue 2. Son statut ne pourra pas le défendre éternellement. L'opération réhabilitation débute ce soir en Corse pour le Matador.

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« On fait tout pour rendre les Corses paranos »

A 33 ans, Johan Cavalli, le capitaine de l'AC Ajaccio, se dit parfois désabusé par ce que devient le foot et par le mauvais traitement réservé, selon lui, aux clubs corses. A l'heure d'affronter le PSG, il réalise combien son sport a changé en égarant parfois certaines valeurs.

Que représente cette rencontre pour vous ?

JOHAN CAVALLI. Une bouffée d'oxygène. Mais l'opportunité de battre l'ogre parisien, que je supporte quand il joue en Europe, existe. On sait très bien que, quand on s'appelle Paris, l'idée de venir dans le petit stade d'Ajaccio n'emballe pas forcément. On va donc essayer de jouer là-dessus.

Y a-t-il un secret pour gêner Paris ?

Ne pas les respecter. Si on les regarde jouer au début, ils vont ouvrir le score et le match sera fini. Et je ne veux pas entendre avant la rencontre qu'untel veut le maillot d'Ibra ou l'autre celui de Thiago Silva. Ça m'énerverait beaucoup ! Ces dernières saisons, le PSG n'a pas beaucoup rigolé chez nous car on n'a jamais oublié de combattre.

Quel joueur parisien vous plaît le plus ?

J'admire Verratti. Il possède une maturité exceptionnelle dans le jeu à son âge (NDLR : 22 ans). Les gens en parlent un peu moins qu'Ibra ou Cavani. Mais quand Paris joue moins bien, comme par hasard, Verratti n'est pas là.

La notion de combativité est-elle importante pour vous ?

Oui. Le foot n'est pas une guerre mais n'est pas qu'un jeu. L'affrontement dans notre sport devrait être aussi valorisé qu'en rugby. Chez nous, le combat révèle les vertus de l'homme corse. C'est ainsi depuis la nuit des temps. Le Corse aime son île et ses racines. Sur un terrain, cela doit aussi se voir. Chaque équipe corse qui a réussi était avant tout une équipe de combattants. Nous l'étions moins l'an dernier et cela nous a été fatal. Et Bastia est aussi en train de perdre cette valeur cette saison. Une équipe corse qui ne se bat plus n'a aucune chance de survivre.

Comment cela doit-il se matérialiser sur un terrain ?

Ce n'est pas mettre des claques dans les couloirs. C'était il y a trente ans et je ne cautionne pas. C'est plutôt ne jamais avoir peur sur une pelouse. Parfois, j'ai mis le curseur trop loin dans ma jeunesse. Mais ce n'était que de l'engagement. Jamais de la violence. Je sais bien que j'ai pris quatre matchs pour un carton rouge contre Bastia, mais le fait d'être corse ne m'a pas aidé.

C'est-à-dire ?

Parfois, si on se frotte deux secondes avec un type, on peut s'excuser juste après et c'est fini. Mais, maintenant, la moindre altercation devient une affaire d'Etat. Aujourd'hui, le foot a changé. Les tacles que faisaient un Di Meco ou un Mozer lors des PSG - OM les emmèneraient directement en prison ! L'engagement physique fait peur et, forcément, le foot corse en pâtit plus que les autres. Car, nous, on n'existe que par ça.

Ressentez-vous de la défiance vis-à-vis des Corses ?

Je ne généralise pas, mais oui. Et, cela dépasse les arbitres dont certains sont très bons. Mais au-dessus, du côté de la Ligue, voire du gouvernement, c'est ahurissant. Ce n'est pas du racisme anticorse, mais certains événements donnent raison à ceux qui disent qu'on ne nous aime pas.

Par exemple ?

On fait tout pour rendre les Corses paranos. Récemment, la Ligue a demandé de ne pas présenter des drapeaux corses dans nos stades. Et le gardien de Bastia a été suspendu pour en avoir agité un après une victoire à Nice. Obligerait-on par exemple Lorient à ne pas sortir le drapeau breton ? Comment ne pas se sentir insultés ? La Ligue, pour éviter les débordements, ne veut pas de nos drapeaux. Sans être fou, c'en est à se demander si le but n'est pas d'énerver les Corses pour les obliger à créer des problèmes !

Mais il n'y a qu'en Corse que des bombes agricoles éclatent pendant les matchs...

Il y a longtemps que je n'en ai pas entendu. Mais les bombes agricoles ont-elles fait des morts ou des blessés ? C'est de l'engouement. Regardez l'ambiance dans les stades italiens, c'est superbe. En France, on transforme les matchs en pièces de théâtre où il ne faut pas applaudir trop fort ou alors avec des gants. On perd la saveur du foot. Il y a trop d'interdits et c'est malsain.

Le foot aujourd'hui vous plaît-il encore ?

Je n'aime pas ce qu'il est en train de devenir. C'est moins bien qu'avant. A l'extérieur, comme je l'ai dit, on veut éteindre la passion du foot et en faire quelque chose qui n'écorche plus les oreilles des gens haut placés. Mais, à l'intérieur des clubs, je trouve que les nouvelles générations ne respectent plus grand-chose. Ni le passé ni les anciens. Tout cela me plaît de moins en moins.

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Varino
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L’étau du fair-play financier se relâche… un peu

L’ÉTREINTE du fair-play financier est bien en train de se desserrer. Comme évoqué dans nos colonnes (nos éditions du 21 novembre), un assouplissement des sanctions prises en mai à l’encontre du PSG doit intervenir en début de saison prochaine. Lors du mercato estival, le club de la capitale sera ainsi autorisé à dépenser, s’il le souhaite, au-delà de la limite des 60 M€ fixée cette saison. Dans le même ordre d’idées, la masse salariale ne sera plus soumise la saison prochaine à un encadrement aussi strict. Le sujet n’est plus tabou. Les dirigeants parisiens s’en sont d’ailleurs ouverts, mardi, en des termes explicites lors de leur audition devant la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG).

A première vue, ce revirement a de quoi surprendre. L’accord signé en mai entre la direction du PSG et l’instance de contrôle des clubs européens prévoyait en effet que ces deux sanctions majeures (limitation du montant des achats de joueurs et encadrement de la masse salariale) s’appliquent sur deux saisons (20142015 et 2015-2016).

Les mêmes contraintes pour le mercato hivernal

« Le fair-play financier n’est fait que de subtilités », s’amuse un connaisseur du dossier. Selon nos informations, l’assouplissement des sanctions en 2015-2016 était en fait déjà prévu dans l’accord de mai. Mais conditionné au fait que le PSG converge bien vers l’orthodoxie financière souhaitée par l’UEFA. C’est justement la tendance des derniers mois. Sans plonger dans l’austérité, le club parisien a appris à maîtriser ses dépenses et a enregistré, dans le même temps, une augmentation de ses recettes grâce à l’arrivée de nouveaux sponsors.

A court terme, cette nouvelle donne ne produira aucun effet spectaculaire. Lors du mercato d’hiver (du 1er au 31 janvier), le PSG devra toujours équilibrer ses ventes et ses achats de joueurs. Selon le scénario le plus probable, il ne se passera rien. Ni arrivées ni départs. C’est en juin que les propriétaires qatariens pourront renouer avec leurs ambitions originelles, recruter une star mondiale et poursuivre le développement sportif de l’équipe. Mais pas question de faire sauter la banque et de dépenser sans compter. Le PSG devra, encore la saison prochaine, maîtriser son déficit. Sous peine de replonger dans les abîmes du fair-play financier.

Le Parisien
Homer
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PSG - Montpellier : ce n'est pas le moment de faire des cadeaux

Pour le dernier match de l'année, Paris doit afficher face aux Héraultais une détermination qui lui a souvent fait défaut depuis le début de la saison.

Le résultat de PSG - Montpellier va conditionner la seconde partie de saison. Dans l'immédiat, une victoire rendrait les agapes de Noël plus joyeuses alors qu'une contre-performance couperait l'appétit. Elle rendrait surtout la suite plus prometteuse alors que le PSG court après son 3 e titre de champion de France d'affilée.

La saison dernière, il avait basculé avec 44 points à la trêve, suivi de Monaco (avec 41) et Lille (40).

Ces temps de passage montrent à la fois les limites du Paris actuel, très en retard ce matin (37), et relativisent le parcours de Marseille, qui pourrait être sacré champion d'automne demain avec 41 points. L'équipe de Bielsa égalerait alors la performance de Monaco l'année dernière, sans qu'elle ait laissé un souffle et une trace particuliers.

Blanc a parlé à ses défenseurs centraux

Mais l'OM est à son maximum alors que le PSG ne joue au mieux qu'à mi-temps, négligeant souvent l'une des deux périodes. Au moins a-t-il enfin réussi à se montrer entièrement régulier la semaine dernière à Guingamp (défaite 1-0) : il a été nul de bout en bout. Tout en restant insuffisant dans le jeu.

Le club de la capitale n'a été que très peu bousculé depuis le début de la saison. Mais à ses carences se sont ajoutés la faillite des cadres et un manque d'agressivité. Cet après- midi, le PSG doit envoyer un signal à ses adversaires du Championnat de France, qui, paraît-il, doutent de plus en plus de la couronne parisienne en mai prochain. Il doit retrouver la victoire, de l'allant et de l'allure pour entamer au mieux 2015 et son calendrier impitoyable. « On veut juste finir sur une bonne note », glisse Laurent Blanc, qui a appris à se contenter du minimum depuis quelque temps.

Hier, pendant vingt minutes lors de la séance à huis clos, l'entraîneur parisien a pris ses trois défenseurs centraux brésiliens à part (Thiago Silva, David Luiz et Marquinhos). Il ne s'agit pas a priori de lancer pour la première fois une défense inédite mais plutôt de leur redonner cet amour du duel qui les fuit.

Le champion du monde ne cesse de le répéter depuis l'élimination de la Ligue des champions en avril contre Chelsea : on ne construit aucune victoire sans rage défensive, celle démontrée par Marquinhos par exemple lors de l'aller face à Barcelone, en septembre. Mais il en va de l'abnégation défensive comme de l'intensité et du jeu : ces ingrédients-là, il faut les avoir tout le temps, en Coupe de la Ligue comme en L 1, pour les retrouver aussi en Ligue des champions. A commencer aujourd'hui avec des leaders qui doivent une revanche après le non-match de Guingamp.

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Quel mercato pour Paris ?

Officiellement, rien n'est encore prévu pour le mercato hivernal. « On n'a pas fait de réunion pour en discuter. Cela se fera à Marrakech », a soufflé hier Laurent Blanc.

Aucun joueur n'a demandé à partir. Comme le PSG reste soumis au cadre imposé par le fair-play financier, chaque achat devra être compensé par une vente. Et, d'un point de vue sportif, tout élément susceptible de partir doit avoir un successeur. Autrement dit, si Lavezzi veut changer d'air, il faut déjà que le club lui ait trouvé son remplaçant. Pas facile de tomber à cette période sur un attaquant de niveau équivalent. En revanche, Paris pourrait étudier des prêts cet hiver, sous forme de départ ou d'arrivée. Adrien Rabiot, qui intéresserait Tottenham, pourrait être le premier concerné.

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A la recherche du vrai Thiago Motta

Laurent Blanc l'admet. Thiago Motta traverse la saison à un niveau bien inférieur à celui qui était le sien la saison dernière. « C'est une évidence qu'il est moins bien et que cela nous pénalise, reconnaissait récemment l'entraîneur parisien.

On voyait la saison dernière l'importance qu'il a dans notre philosophie de jeu. » S'il joue à peine moins que la saison dernière (1 721 minutes s'il dispute l'intégralité du match contre Montpellier contre 1 848 minutes fin décembre dernier), son influence sur le jeu paraît moins nette, avec une seule passe décisive quand il en avait délivré quatre et inscrit trois buts au même moment de la dernière saison.

En privé, plusieurs joueurs du club s'inquiètent de cette baisse de rendement et lui imputent une partie des difficultés actuelles du PSG. « On sent qu'il est moins bien physiquement et cela a une importance considérable sur notre jeu », souffle un intime du vestiaire. Ce problème athlétique s'explique en partie par une préparation tronquée après une Coupe du monde où il a peu joué. Moins de deux semaines après son retour à l'entraînement, il était titulaire à Pékin lors du Trophée des champions contre Guingamp (2-0) le 2 août...

Il dénonce le manque de cohésion

Thiago Motta refuse néanmoins d'être le bouc émissaire des prestations décevantes du PSG. En public, l'Italo-Brésilien de 32 ans est le seul joueur à avoir pointé le manque de cohésion collective pour expliquer les difficultés parisiennes. « Quand nous ne jouons pas en équipe, cela nous rend vulnérables », analysait-il après Lille (1-1). Dans sa ligne de mire, l'attitude un peu trop individualiste de certains et des prestations décevantes, à commencer par Thiago Silva et Cavani. En privé, il s'agace également quand Laurent Blanc pointe uniquement les déficiences du milieu de terrain pour expliquer le manque d'allant de son équipe. Elément incontournable du groupe, il devrait de nouveau être titulaire cet après-midi. Sans concurrence de poids dans son rôle de sentinelle, il pourrait à terme voir la menace du repositionnement de David Luiz à son poste. Une hypothèse que réfute pour l'instant Laurent Blanc. Mais jusqu'à quand ?

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Le Parc réveille les souvenirs de Courbis

« Mais mon pauvre, si je te parle de tous mes matchs au Parc des Princes, on en a pour toute la nuit, apporte à manger ! » Toujours aussi truculent, Rolland Courbis, 61 ans, l'entraîneur de Montpellier (passé notamment par Bordeaux, Marseille et Ajaccio), a néanmoins accepté de commenter plusieurs matchs où il était sur le banc.

« Comme joueur, explique-t-il, j'en ai joué un paquet et je peux dire qu'avec Monaco ou Toulon j'en ai gagné quelques-uns dans ce vieux stade magnifique qui semble pourtant plus moderne que d'autres. Je peux me vanter d'avoir assisté à son inauguration en 1972 pour la finale OM - Bastia (2-1) (NDLR : en fait c'était le deuxième match disputé au Parc après un France - URSS joué une semaine plus tôt). J'étais dans les tribunes car je m'étais blessé en demi-finale ! »

Une valise et la fête

PSG - Bordeaux (4-1, 21 mai 1994).
« C'était la dernière journée de la saison. Ce soir-là, on perd une place sur le podium mais on s'en foutait complètement parce qu'on était quand même qualifiés pour la Coupe de l'UEFA. Je me souviens bien de l'après-match car c'est rare de prendre quatre buts et de fêter ça dans le vestiaire ! On avait arrosé notre quatrième place au classement qui récompensait une saison extraordinaire. »

Le penalty de Ravanelli

PSG - OM (1-2, 8 novembre 1997).
« Ah le fameux penalty obtenu par Ravanelli ! Le penalty le plus médiatisé de l'histoire du football. A vitesse normale, c'était logique de siffler. C'est certain que celui qui le regarde cinq fois au ralenti avec arrêt sur image va dire autre chose. Mais dans le feu de l'action, tu es obligé de siffler. Ma seule certitude, c'est qu'à la suite de cette affaire nous sommes restés six mois sans obtenir un nouveau penalty. Et cela nous coûte sans doute le titre. Avec le recul, il aurait mieux valu faire un nul et obtenir des penaltys ensuite ! »

Paris sauvé, l'OM coulé

PSG - OM (2-1, 4 mai 1999).
« Tout le monde dit que cette saison-là on perd le titre à la dernière journée. C'est faux. C'est au Parc qu'on le laisse filer. Le PSG n'était pas alors mathématiquement maintenu. Sur deux de ses rares occasions, le PSG nous plante deux buts par Marco Simone et Bruno Rodriguez. Ce jour-là, on perd très gros, car, puisque le PSG s'était sauvé, il n'avait plus rien à craindre face à Bordeaux. Les Parisiens feront cadeau du match (2-3) et les Girondins seront champions... Cette défaite au Parc est une de celles qui m'a fait le plus mal. »

La victoire incompréhensible

PSG - Ajaccio (2-4, 6 mai 2006).
« C'est l'exemple parfait du match où tout rigole et prouve que le foot n'est pas du tout rationnel. Je peux maîtriser certaines choses mais il y en a d'autres qui m'échappent comme un faux rebond, une décision favorable ou l'erreur individuelle. Alors, ne me demandez pas d'expliquer cette victoire. La réussite était avec nous. Point. »

Qualifiés sans crainte

PSG - Montpellier (1-2, 22 janvier 2013).
« C'était en en 16es de finale de Coupe de France. Normalement, on était éliminés, donc on est venus en toute décontraction. Nous avions une chance sur dix de passer. L'objectif que nous nous étions fixé était de pousser Paris en prolongations. Le fait de jouer sans crainte nous avait facilité la tâche. Mais ça ne marche pas toujours comme cela... Malheureusement. »

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Un match aux couleurs du Qatar

Premier partenaire du club parisien en termes financiers, l'office de tourisme du Qatar (QTA) sera aujourd'hui le sponsor principal de PSG - Montpellier. Plusieurs décors typiques ont été installés dans les coursives du Parc des Princes et de nombreuses animations feront la promotion de l'émirat.

Des jeux permettront de gagner des voyages à Doha, des places de match et des maillots dédicacés. Dans les espaces hospitalité, les invités seront accueillis par un faucon et pourront goûter des spécialités qatariennes.

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Maxwell : «Pas de problème de fatigue mentale»

Préservé contre Ajaccio mercredi en 8e de finale de Coupe de la Ligue (3-1), Maxwell devrait retrouver sa place samedi contre Montpellier pour la 19e journée de championnat, le dernier match de l'année 2014.

Comment vivez vous les critiques actuelles sur les performances du PSG ?

MAXWELL. «Parfois, c'est bien de ne pas regarder la télé, de ne pas lire les journaux (sourires). Il y a toujours des choses que l'on peut considérer comme injustes et d'autres plus positives. La critique est normale dans le foot mais parfois, cela peut aussi nous rendre plus forts. Mais les joueurs font aussi leur bilan personnel après chaque match pour savoir ce qu'ils peuvent apporter de mieux. On ne peut pas être totalement satisfait après les victoires et être au plus bas après les défaites. Il faut être équilibré dans son jugement personnel pour être bon collectivement.

En quoi Paris doit s'améliorer ?

On doit s'améliorer dans l'équilibre quand on perd le ballon. C'est pour cela qu'on n'est pas en tête de la Ligue 1. Il ne faut pas laisser des espaces aux adversaires.

Est-ce qu'il y a une cassure psychologique dans le groupe ?

Mentalement, on est tous l'un avec l'autre. Ce n'est pas le moment d'essayer de pointer un problème de fatigue mentale. On n'a pas été très bons pendant pas mal de matchs mais parfois on a aussi su contrôler les rencontres. Il faut continuer à s'améliorer à chaque match, ce n'est pas facile mais on espère retrouver des automatismes.

«J'espère continuer la prochaine saison. Mais il y a beaucoup de choses qui entrent en ligne de compte»

La trêve de noël va vous faire du bien ?

Pour nous les Sud-Américains, c'est une date spéciale. Nous sommes loin de nos amis et de nos familles et on a l'occasion d'aller les voir. C'est bien de couper un peu dans cette période difficile pour revenir avec un état d'esprit plus frais.

Où en est votre prolongation de contrat ?

J'ai envie de prolonger. Il faut aussi savoir ce que veut le club. On parle ensemble. Si on est content ensemble, on continuera. Si le club veut autre chose, ce sera à moi de décider. Je suis heureux chaque jour ici à Paris et j'espère continuer la prochaine saison. Mais il y a beaucoup de choses qui entrent en ligne de compte.

Comment joue-t-on avec David Luiz qui quitte souvent son poste de défenseur central ?

C'est un défenseur, avant tout c'est pour cela qu'il a été recruté. Après il a de la qualité donc il anticipe et tente d'apporter offensivement. Il faut savoir s'y adapter. Lui doit aussi s'adapter à notre style de jeu. Ce n'est jamais facile, on se parle beaucoup. Il y a toujours l'envie d'être plus efficace pour l'équipe. C'est un grand défenseur, j'espère qu'on gagnera beaucoup avec lui.

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Blanc : «Terminer sur une bonne note est important»

A la veille du dernier match officielle de l'année contre Montpellier samedi, Laurent Blanc a insisté sur l'importance de renouer avec le succès après la défaitte à Guingamp (0-1). L'entraîneur a précisé qu'avant le dernier entraînement, seul Javier Pastore était d'ores et déjà forfait en raison de douleurs à son mollet droit.

Est-ce que ce dernier match de l'année peut conditionner le début de 2015 ?

LAURENT BLANC. «C'est d'abord le calendrier qui conditionne notre avenir. Il y a beaucoup de matchs en janvier et février avant le match contre Chelsea. Mais tout le monde veut terminer sur une victoire, surtout quand on finit à la maison. Comme il y a une coupure derrière, c'est bien de finir sur une victoire. Terminer sur une bonne note est important.

Aviez-vous senti venir la défaillance actuelle de votre équipe ?

J'avais déjà dit que on était moins bien dans le jeu. Mais pendant un certain temps, on arrivait à être supérieur à nos adversaires et on gagnait nos matchs. Nos points, on ne les a pas volés, on les mérite. La première défaite de la saison a fait un peu de buzz et de turbulence au club. On peut percevoir qu'une équipe est moins bien. Mais comment prédire une défaite ? On a connu cette situation la saison dernière. Après, enchaîner deux défaites en mars, en novembre ou en décembre ne change rien.

Le titre de champion d'automne est-il important pour vous ?

C'est un signe de la qualité de la première partie de championnat. Mais la deuxième partie est capitale. C'est à la fin qu'on comptera les points. C'est là que ce sera important d'être devant».

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Varino
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Changer sans rien changer

Le PSG conservera Laurent Blanc cet hiver et, a priori, ne devrait pas recruter lors du mercato. Pourtant, Nasser al-Khelaïfi attend du changement.


DÉÇU ET ÉNERVÉ, Nasseral-Khelaïfi est descendu dans le vestiaire du PSG sitôt la fin du match, hier soir, et le président parisien est longuement resté discuter avec les joueurs. Collectivement puis individuellement, il leur a d’abord dit le fond de sa pensée, ne les a pas exonérés de leurs responsabilités, puis il a pris la température, auprès de certains cadres, sur les remèdes à envisager.

Presque unanimes, ces derniers ont reconnu que les joueurs n’étaient pas à leur meilleur niveau et que le changement commençait par-là. Un remplacement de l’entraîneur n’a pas été évoqué. Un changement des méthodes de management, en revanche…

Le 27 décembre, à la reprise de l’entraînement, à Marrakech, Laurent Blanc sera donc toujours l’entraîneur du PSG et il devrait le rester jusqu’à la fin de la saison, même en cas d’élimination en Coupe de France, le 5 janvier à... Montpellier. Seul un enchaînement de contre-performances en janvier le mettrait sur la sellette.

Pour la direction parisienne, les deux priorités sont la Ligue des champions et le Championnat et, dans ces deux compétitions, Paris peut encore briller. Mais les dirigeants du club de la capitale sentent, aussi depuis quelques semaines que le staff technique peine à trouver les ressorts pour s’en sortir collectivement. Une réunion avec Blanc est prévue au Maroc lors du stage de reprise et une analyse de la situation sera établie entre quatre murs.

BLANC : «MON MANAGEMENT SERA UN PEU MOINS SOUPLE »

Mais, hier, l’entraîneur parisien a pris les devants : « Mon management sera un peu moins souple » , a-t-il prévenu. Mais encore? «Un peu plus dur, a-t-il souri, avant de poursuivre : Quand j’entends dire qu’il faut être plus exigeant, plus professionnel, que tout se joue sur des petits détails, je suis d’accord. Mais le dire, c’est bien, se l’appliquer à soi, c’est mieux. Je serai le garant de ce principe. »

Le discours de Blanc, en externe, s’est donc musclé, en prélude au durcissement de son management. Et le technicien parisien attaquera 2015 avec, pour consigne, de retrouver l’hégémonie du club sur le territoire.

Aura-t-il des renforts ? « C’est une bonne discussion qu’on aura sur ce sujet, entre le staff et la direction » , répond-il, comme s’il espérait au moins une arrivée. Pourtant, la tendance du moment serait qu’aucun joueur ne débarque à Paris en janvier. D’abord, parce que le club est toujours sous la contrainte du fair-play financier. Sans vente, pas d’achat. Et, peut-être à l’exception d’Adrien Rabiot qui pourrait être prêté à Tottenham, le PSG ne devrait se séparer d’aucun autre élément. Nasser al-Khelaïfi considère que le staff dispose des moyens nécessaires pour remporter le Championnat, au moins l’une des deux Coupes nationales et réussir un parcours en Ligue des champions aussi bon que le précédent. Il n’est d’ailleurs pas le seul à le penser. Hier, Rolland Courbis déclarait : « La saison passée, ce n’est pas Mourinho qui a battu Blanc, c’est Zlatan qui n’était pas là lors du quart de finale retour. J’attends avec impatience la revanche. Parce que je pense que ce ne sera pas le même PSG en février qu’en décembre. »



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L’heure n’est pas à la fête

En concédant un nouveau match nul, hier soir, le PSG conclut l’année 2014 sur une note bien terne.


UNE SEULE OCCASION de but en quatre-vingt-dix minutes, un manque d’agressivité qui n’a jamais été aussi criant, une possession de balle de 68% qui ne dit pas l’inhabituel déchet technique des Parisiens, des tentatives désespérées d’obtenir un penalty – même si Rabiot, à la 86e, aurait pu en bénéficier – ou un coup franc dangereux en fin de rencontre: pour son dernier match officiel de l’année 2014, le PSG a étalé toutes les insuffisances qui l’escortent depuis plusieurs semaines. Ce matin, il partage avec l’OM la première place du Championnat, mais ce soir, en cas de victoire de Lyon à Bordeaux et si Marseille fait au moins match nul contre Lille, les Parisiens pourraient conclure la première partie de saison sur la dernière marche du podium. Évidemment, il ne s’agit que de projections et, d’ici à la 38e journée, les hommes de Laurent Blanc ont le temps de rebondir. Mais ce qu’ils donnent à voir ces derniers temps laisse davantage la place aux doutes qu’à l’élan d’optimisme. Hier, Montpellier a proposé une adversité comparable à celle que Guingamp avait servie une semaine plus tôt et, encore une fois, face à un bloc bien regroupé et discipliné sans être trop reculé, le PSG n’a jamais trouvé l’inspiration pour s’imposer. Pour la première fois depuis l’arrivée de Blanc, le club de la capitale a enchaîné un deuxième match en Championnat sans marquer (voir chiffres).

En Bretagne, Paris avait eu quelques occasions mais hier, à l’exception d’une tête de Thiago Silva repoussée sur sa ligne par Mounier (64e), il n’a rien fait qui ait pu dissuader les sifflets du Parc en fin de match. Même si Montpellier n’a pas ébranlé la défense parisienne, ce que regrettait Rolland Courbis à la fin, le PSG quitte 2014 avec le sentiment d’une régression dans le jeu et l’efficacité que symbolise Edinson Cavani, incapable de s’emmener proprement le ballon sur un service de Verratti (40e). « Il manque de confiance et de spontanéité, alors que c’est un joueur qui en a plein, il l’avait prouvé la saison passée, convient Laurent Blanc. Mais on aura besoin de toutes nos forces en seconde partie de Championnat. On peut encore relever nos défis, on n’a pas hypothéqué les objectifs qui sont les nôtres. Mais on sait que l’année 2015 sera difficile. Les sept jours de pause vont faire du bien. J’attends de mes joueurs qu’ils reviennent les batteries rechargées. » L’entraîneur parisien araison : le PSG peut encore tout gagner cette saison. Mais il faudra vraiment qu’il montre autre chose. Ou alors qu’Ibrahimovic redevienne son sauveur.

LE PARC AUX COULEURS DU QATAR. – Le match entre le PSG et Montpellier était placé hier sous les couleurs de Qatar Tourism Authority, l’office du tourisme du Qatar, sponsor principal du club de la capitale. Le Parc des Princes était ainsi décoré aux couleurs du pays et plusieurs animations ont été proposées, certaines permettant aux spectateurs de gagner un voyage à Doha, des places en loges VIP ou des maillots dédicacés.



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« Je suis très énervé »

THIAGO SILVA, le capitaine du PSG, en avait gros sur le coeur après le nul face à Montpellier.


IL S’ÉCHAPPE rarement au moment de parler à la presse. Dans les entrailles du Parc des Princes, Thiago Silva n’a pas changé ses habitudes, hier. Le capitaine du PSG s’est arrêté, passant du français à l’italien ou au brésilien. Dans toutes ces langues, un même message : « Je suis très énervé. » Le Brésilien, visage pourtant souriant, ajoutait : « Je n’aime pas parler après les matches car tu peux dire des choses... Sous-entendu, des choses qui seraient mal interprétées. Je ne pense pas que quelque chose se soit cassé après Barcelone (1-3, en C 1), mais il nous manque un peu de volonté de gagner et de jouer avec le plaisir. »

Laurent Blanc sera-t-il capable d’apporter ces ingrédients ? Thiago Silva répond sur le débat de l’entraîneur : « Tout va bien avec le coach, ce n’est pas de sa faute. Ce sont les joueurs sur le terrain qui n’en font pas assez. On a besoin de travailler plus. Si je suis inquiet ? Je ne sais pas. On a besoin d’abord de se reposer, d’oublier et de penser à 2015. Ce sera important pour le club et pour moi aussi. Il manque un peu de volonté et quand je dis ça, je pense à moi aussi, pas à un joueur en particulier. On doit jouer en équipe. Il nous a manqué quelque chose et comme capitaine, c’est ma responsabilité aussi. On n’a pas fait ce qu’on avait programmé en première partie de saison. Il faut donc récupérer les points en 2015. Aujourd’hui, Lyon et Marseille peuvent lutter pour le titre. » Edinson Cavani, sorti sous les sifflets à la 65e minute, ne s’est pas défilé, non plus. L’attaquant s’est épanché sur sa période difficile. « Sincèrement, c’est difficile pour un joueur quand on le siffle, il faut l’accepter, se remettre au boulot, et voilà... On peut dire ce qu’on veut, on doit penser collectivement, penser à l’entreprise qui nous emploie. »

Lucas, son équipier, se voulait, lui, optimiste. « Il faut se reposer et rentrer avec une autre mentalité. On peut faire mieux et ça va venir. On va essayer de faire de grands matches comme la saison dernière. On a le temps. On a les qualités pour être champion et on va tout faire pour. »



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7: Lucas
6: Maxwell
5: Motta, Silva, David Luiz, VDW, Sirigu
4: Verratti, Matuidi
3: Cavani

Cavani: Il est sorti sous les sifflets (65e), c’est dire si sa performance a été appréciée... L’Uruguayen a été hors du coup. On l’a même senti perdu dans son couloir gauche sur ses déplacements et ses prises de balle. Techniquement en grande difficulté, il s’est même fendu d’une frappe qui a touché le poteau... de corner (13e).

Matuidi: Quand l’international français n’a pas la fraîcheur nécessaire, son jeu manque de l’impact qui fait sa force. Il n’a jamais été en mesure d’imprimer sa marque, d’exercer un pressing sur les porteurs de balle et il fut aussi très peu précis dans ses transmissions.

Verratti: Le milieu de terrain n’a pas été en réussite dans son jeu long. Il a manqué trop souvent de justesse pour avoir le moindre impact dans le jeu, même s’il fut plus influent dans les derniers instants. La présence de Marveaux dans sa zone l’a aussi souvent ennuyé.

L'Equipe

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Vivement l’année prochaine pour le PSG !

Sauf miracle, les Parisiens ne seront pas champions d’automne. Laurent Blanc promet enfin du changement.


AVEC 5 POINTS en 4 matchs de Ligue 1, le PSG conclut un mois de décembre catastrophique, qui pourrait peser lourd à la fin du championnat. « On attend plus du PSG », reconnaît Laurent Blanc, qui promet du changement.

Un 0-0 symbolique. PSG - Montpellier aura donc servi de résumé si vous avez raté les derniers épisodes et, plus largement, le début de saison. Pas de jeu, pas d’envie, pas d’agressivité. Une seule occasion de but et une copie vierge offensive pour la deuxième fois de suite. Plus cet exercice 2014-2015 aura avancé, plus le PSG se sera disloqué, suscitant ennui, déception, voire colère. « Si on veut être champions, il faudra prendre plus de points dans la seconde partie, souffle Blanc. Il faudra être meilleurs, surtout dans le jeu. On n’aura pas été très beaux à voir. » Blanc conserve encore le mérite d’être lucide. Sa première saison aura été un rêve. La deuxième, qui risque d’être la seconde, (ratviere.gif) n’a pas de cap, même si son équipe reste en course partout. « On n’a pas hypothéqué nos objectifs », remarque-t-il avec justesse.

Une osmose en danger. Les échos du camp des Loges expliquent une partie des problèmes. On parle d’un groupe en autogestion depuis septembre. Comme un manque de vie en dehors du terrain qui provoque un manque d’envie sur le pré. Il y aurait donc une forme de fracture entre l’effectif et son patron. Du point de vue de la cellule technique, l’analyse est radicalement différente. En privé, Blanc avoue s’épuiser à mettre les joueurs en garde sur des consignes qu’ils ne respectent pas. « Blanc a le sentiment que les joueurs l’entendent mais ne l’écoutent pas », soutient un proche. Parce qu’ils ne le considèrent pas comme un grand coach ? Ou parce que l’entraîneur manque d’autorité ?

Blanc va changer. Le champion du monde ne sautera pas dans les prochaines semaines parce que le propriétaire du club n’a pas la solution de remplacement. Malgré une trêve presque anecdotique (une semaine), l’ex-sélectionneur en attend beaucoup. « Ce n’est pas long, certes, dit-il, mais la coupure psychologique va faire du bien. J’ai besoin de les retrouver en pleine forme car 2015 sera difficile. » Avec déjà 12 matchs au menu du 5 janvier au 28 février, dont des déplacements à Lyon et Monaco et la réception de Chelsea. Infernal. Pour changer le décor de son équipe, Blanc compte actionner un premier levier : le mercato. Il souhaite au moins une recrue cet hiver. Profil ? Un joueur créatif, sur le côté ou au milieu. Mais Blanc a surtout livré une information essentielle hier. A la question « Que compte-t-il modifier dans son management ? », il répond : « Il sera moins souple, un peu plus dur. On a des objectifs élevés. Il faut être rigoureux. Il faut s’appliquer à nous-mêmes cette phrase qu’on entend souvent : cela se joue à des détails. Je serai le garant de cette application. » C’est une phrase choc, comme Blanc en prononce peu. C’est prometteur. Reste cette question : un homme qui a horreur du conflit peut-il vraiment durcir le ton ?


6: Lucas
5.5: Verratti, Silva
5: Matuidi, Maxwell, Sirigu, VDW, David Luiz
4: Motta
3.5: Ibrahimovic
3: Cavani



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« Il nous manque le plaisir de jouer »

THIAGO SILVA ne cache pas sa déception. Même s’il pèse chacun de ses mots, de peur dit-il de regretter certaines paroles, ses déclarations, dans un français encore un peu hésitant, en disent long sur les maux du PSG. Il évoque le manque de concentration, de plaisir et de cohésion des siens, tout en réaffirmant son soutien à son entraîneur.

Comment expliquez-vous cette contre-performance ?
THIAGO SILVA. Défensivement, Montpellier a été très solide. Nous, nous avons contrôlé le match. Mais il nous a manqué ce petit but. On a eu des occasions que nous n’avons pas réussi à concrétiser. Nos adversaires méritent ce résultat. Mais pour un club comme le PSG, avec les joueurs que nous avons, on aurait dû faire mieux. Désormais, nous allons nous reposer une petite semaine car nous avons besoin de revenir plus forts.

La défaite à Barcelone a-t-elle cassé quelque chose au sein de l’équipe ?
Non, je ne pense pas. Le problème vient d’avant Barcelone. Nous avons besoin d’être plus concentrés. Il nous manque aussi un peu cette volonté de gagner et de jouer avec plaisir. Que voulez-vous dire ? Il manque de la volonté de la part de tout le monde. Je ne vise pas un joueur en particulier, c’est tout le monde, moi y compris. Peut-être qu’on va changer en 2015.

Promettez-vous un PSG différent en 2015 ?
Je ne sais pas. J’espère. Mais maintenant, on a besoin de se reposer parce que là, on a la tête comme ça… (Il fait un geste de la main au-dessus de sa tête.) En fait, je suis très énervé. Je n’aime pas parler après les matchs parce que je peux dire des choses qui ne sont pas bien. Je dois bien réfléchir pour ne rien dire de grave. Mais je pense qu’il nous manque aujourd’hui le plaisir de jouer au football. Et parfois, on a besoin de jouer plus en équipe. On le fait mais il faut le faire plus encore.

Le groupe est-il encore réceptif au discours de l’entraîneur ?
Tout va bien avec le coach. Ce n’est pas de sa faute. C’est nous, les joueurs, sur le terrain, qui ne faisons pas ce qu’il faut. Tout le monde doit donc travailler plus. Le coach a une très bonne relation avec nous.

Le président vous a-t-il parlé à l’issue du match ?
Non, il a laissé tout le monde tranquille. On va partir en vacances avec notre famille. Et j’espère qu’on va tous beaucoup réfléchir. On est à la moitié du championnat. On n’a pas réalisé ce qui était programmé. Maintenant, on a besoin d’oublier, de se ressourcer pour bien attaquer janvier et février. Ce sont deux mois très importants pour nous.

Etes-vous optimiste pour le titre de champion ?
Je suis toujours optimiste. Mais nous devons améliorer beaucoup de choses pour y arriver. Si on avait fait une meilleure première moitié de saison, aujourd’hui, on serait devant. Or, l’OM et Lyon sont des équipes qui peuvent remporter le titre. Il va falloir aller chercher ces points qui nous manquent.



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Valls, Sarkozy et l’émir

Manuel Valls et Nicolas Sarkozy ont assisté au match nul du PSG contre Montpellier. Comme le stipule le protocole, le Premier ministre était assis à la droite de Nasser Al-Khelaïfi (président du PSG), alors que l’ancien président de la République était à sa gauche, juste à côté de Louis Nicollin, président de Montpellier. L’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, était présent mais, comme il en a l’habitude, il est resté discret en haut de la tribune présidentielle.


Le Parisien
Golazo
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Chantôme va voir Blanc

Le milieu de terrain du PSG Clément Chantôme s'interroge sur son avenir dans la capitale. Après une première réunion début décembre avec la direction du club, qui n'a débouché sur aucune proposition de prolongation, l'international français va rencontrer Laurent Blanc dans les prochains jours. Des contacts sont établis avec des clubs anglais, et la presse italienne rapporter un intérêt de Palerme. En France, Toulouse, qui va perdre son milieu Tongo Doumbia durant la CAN, s'est renseigné pour le faire éventuellement revenir dans ses rangs.

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Homer
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Cavani et Lavezzi comme si de rien n'était...

Les retardataires ont regagné leurs pénates. Ezequiel Lavezzi et Edinson Cavani ont effectué leur grand retour au camp des Loges hier après-midi. Cinq jours après ce qui aurait dû être la date de reprise théorique à Marrakech (Maroc), où le PSG effectuait son stage de mi-saison, les deux joueurs sud-américains n'ont pas croisé beaucoup de leurs coéquipiers.

A l'heure où Zlatan Ibrahimovic, Thiago Silva et Javier Pastore étaient sur le terrain d'entraînement, les mauvais élèves de la rentrée du PSG étaient encore à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle...

Cavani et Lavezzi ont voyagé une partie de la nuit à bord du vol AF 393 qui avait décollé de Montevideo (Uruguay) avant de faire escale à Buenos Aires (Argentine). Le Boeing s'est posé peu après 11 heures à Paris. Très souriant, Cavani s'est montré disponible pour les supporteurs présents dans l'aéroport, multipliant les photos avant de rejoindre son coéquipier visiblement moins enclin à jouer le jeu des dédicaces. Les deux hommes se sont ensuite engouffrés dans le même véhicule. Quelques heures plus tard, ils se sont retrouvés au centre d'entraînement.

Rien n'a filtré sur leur échange avec Laurent Blanc


Lavezzi est arrivé vers 15 heures au volant de sa Ferrari, suivi dix minutes après par l'attaquant uruguayen, toujours aussi souriant et sensible aux sollicitations. Ils se sont astreints à un travail athlétique sous la houlette d'un préparateur physique. Ils ont également croisé Laurent Blanc sans que rien ne filtre sur la nature de l'échange ni sur les raisons avancées pour justifier leur retard. Dans leurs cercles privés respectifs, les deux hommes ont évoqué leur volonté de passer davantage de temps auprès de leurs enfants, qui ne résident pas avec eux à Paris. Conctacté, le demi-frère de Cavani a expliqué qu'une demande avait été formulée en ce sens aux dirigeants du PSG (voir ci-dessous). Le club n'a ni confirmé ni souhaité communiquer sur d'éventuelles sanctions. Paris serait en tout cas dans son bon droit. La charte du footballeur professionnel autorise en effet un club à effectuer une retenue sur salaire proportionnelle aux jours de retard d'un joueur. En pratique, les salaires bruts de Cavani et Lavezzi pourraient être amputés respectivement de 141 000 € et 91 000 €.

Les deux joueurs sont à nouveau attendus ce matin au camp des Loges à deux jours du 32e de finale de Coupe de France à Montpellier. Une rencontre à laquelle ne participera pas Lavezzi, suspendu. Pour Cavani, difficile d'imaginer sa présence après seulement deux séances collectives. Il reste à savoir si ces absences se prolongeront...


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« Il faut les envoyer en CFA »

Des touristes. Voilà comment les deux Sud-Américains étaient globalement perçus hier par les fans du PSG du côté du camp des Loges. Le mot était teinté d'ironie et d'amertume. « Si je fais la même chose dans mon boulot, j'ai une retenue sur salaire et sans doute une mise à pied, observe Fabrice, vendeur de pièces détachées dans l'automobile près de Ploërmel (Morbihan). » « Leur retard est un manque de respect vis-à-vis du club, du coach et de leurs coéquipiers, appuie Jérôme, cuisinier de 25 ans. Moi, je les enverrai jouer un match avec l'équipe réserve en CFA pour les remettre en place. Les sanctions financières, cela ne sert à rien vu leurs salaires. »

Séduit par cette idée, Fahd, jeune homme domicilié à Cergy (Val-d'Oise), voulait tout de même distinguer les deux compères : « Je ne connais pas bien les raisons de ces retards. Mais c'est surtout Lavezzi qui m'agace. Je n'ai pas apprécié les photos de lui sur les réseaux sociaux ces derniers jours. » Nicolas, aussi du Val-d'Oise, opine du chef : « Tout le monde sait que Lavezzi est un fêtard et, d'ailleurs, il fait ce qu'il veut. Mais, là, on dirait qu'il se fout du monde, et du PSG en particulier. » « A mon avis, tout cela cache d'autres problèmes, ajoute Fahd. Lavezzi ou Cavani, voire les deux, doivent avoir envie de partir, et c'est leur manière de le signifier au PSG. »

Mathias, un lycéen de Dunkerque (Nord) venu passer le réveillon à Paris s'identifiait, lui, à la situation des deux « mauvais élèves » : « Imaginez si je reviens en cours une semaine après tout le monde. Je crois que je raserais les murs. » Sous ses yeux, Edinson Cavani faisait quelques minutes plus tard son retour au camp des Loges. Tout sourire et visiblement décontracté.

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« Je ne vois pas pourquoi il y aurait des sanctions »

Depuis l'Uruguay, le demi-frère d'Edinson Cavani apporte un éclairage sur les vacances à rallonge de l'attaquant parisien. Soucieux de dégonfler cette « affaire », il assure que ce retour tardif n'est lié qu'au seul contexte familial du Matador.

Que s'est-il passé pendant ces vacances de Noël ?

Walter Guglielmone. Rien de particulier. En fait, Edi est rentré en Uruguay juste après le dernier match de championnat. Ensuite, il est resté en famille et en a profité pour passer enfin du temps avec ses deux garçons, Lucas (2 ans) et Bautista (4 ans). Depuis son divorce, il ne les voit presque plus. Edinson n'est pas le seul dans ce cas. Mais, pour tous les joueurs sud-américains qui connaissent cette situation, la période de Noël est toujours compliquée à vivre.

Il devait rejoindre l'équipe le 28 décembre. Quelle est la raison de ce retard de cinq jours ?

En fait, il a demandé au PSG quelques jours de vacances supplémentaires, justement pour passer plus de temps avec ses enfants. C'est la seule raison. Cela n'a rien à voir avec une histoire de transfert comme j'ai pu le lire.

Comment le club a-t-il réagi à cette demande ?

Je crois qu'il y a eu un peu d'énervement, mais les choses sont rentrées dans l'ordre et Edinson a reçu l'autorisation de rentrer de vacances quelques jours plus tard. Je ne vois pas pourquoi il y aurait des problèmes et des sanctions. Il devait discuter avec le coach à son retour à Paris, mais il se tient prêt à rejouer dès le prochain match.

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Cavani et Lavezzi vont être sanctionnés pour leur retard

Absents du stage du PSG à Marrakech, Edinson Cavani et Ezequiel Lavezzi sont rentrés en France vendredi, en milieu de journée.

Selon nos informations, les internationaux uruguyen et argentin vont être sanctionnés pour ce retour tardif, qui leur a fait manquer la reprise de l'entrainement avec le reste de l'effectif, ainsi que le match amical gagné par les Parisiens face à l'Inter Milan (1-0).

Les deux attaquants parisiens ont atterri à Roissy-CDG cinq jours après la date de reprise théorique, à bord du vol AF 393 qui avait décollé de Montevideo (Uruguay) avant de faire escale à Buenos Aires (Argentine). Quelques heures plus tard, ils étaient au camp des Loges, où le reste de l'effectif participait à l'entraînement. Ils ont bénéficié d'unse séance aménagée mais ont surtout été retenus pour un entretien avec l'entraîneur Laurent Blanc et le directeur sportif adjoint Olivier Létang.

Selon nos informations, Cavani et Lavezzi, qui sont l'un et l'autre divorcés, ont justifié leur absence en faisant valoir leur situation familiale , en particulier la nécessité de passer du temps auprès de leurs enfants. L'argument n'aurait pas convaincu la direction du club, qui leur reproche de ne pas avoir anticipé et d'avoir prévenu une fois leur séjour déjà prolongé. Le club devrait en conséquence leur infliger une sanction à la fois sportive et financière...

Les deux joueurs sont à nouveau au camp des Loges ce samedi matin, à deux jours du 32e de finale de Coupe de France à Montpellier. Lavezzi, suspendu, ne participera pas à ce match. Quant à Cavani, il est à cours d'entraînement...

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Homer
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Tottenham insiste pour Rabiot

Avec le départ de Nabil Bentaleb à la Coupe d'Afrique des nations avec l'Algérie, avec la blessure de Ryan Mason et la méforme chronique de Paulinho, Tottenham cherche activement un milieu de terrain relayeur. Paul Mitchell, le patron du recrutement chez les Spurs, a choisi Adrien Rabiot comme cible prioritaire.

Mitchell, habitué des tournois de jeunes depuis son passage à Southampton, est un grand admirateur du Parisien de 19 ans, qui a renouvelé son contrat de cinq ans en novembre. Son intelligence de jeu et son pied gauche sont des atouts indéniables aux yeux de Mauricio Pochettino, le manageur des Londoniens, 5es de Premier League et encore qualifiés en Ligue Europa.

Tottenham est optimiste sur ses chances d'obtenir le Français en prêt pour six mois et attend que Laurent Blanc se positionne rapidement sur ce dossier.


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Blanc écarte Lavezzi et Cavani pour au moins deux matchs

Avant de lancer le mercato d'hiver, Laurent Blanc a dévoilé dimanche les sanctions infligées à Edinson Cavani et Ezequeil Lavezzi après leur retour tardif de vacances.

Outre une sanction financière sur laquelle l'entraîneur parisien n'a pas souhaité s'étendre mais qui devrait être proportionnelle aux nombres de jours d'absence, les deux joueurs seront également puni sportivement comme nous l'annoncions samedi matin.

Le coach parisien a expliqué qu'ils seront écartés du groupe d'entraînement jusqu'à samedi prochain et qu'ils ne participeraient pas aux deux prochaines rencontres à Montpellier en Coupe de France et à Bastia samedi en L1. « Après on verra si on continue les sanctions ou si on arrête là », a précisé Laurent Blanc. Lavezzi était de toute façon suspendu pour le match dans l'Hérault.

« On s'en serait bien passé et ça arrive au mauvais moment même s’il n’y en a pas de bon pour ce genre de choses. Mais je n'ai pas besoin d'ajouter que c'est inadmissible, a glissé l'entraîneur parisien, visiblement agacé. Je peux être compréhensif mais quand on met son projet personnel au dessus du collectif, je peux devenir un peu con et radical. Quand tu prends des décisions, tu réfléchis avant. Je ne suis pas de ceux qui en prennent à la va-vite. Dans le cas présent, ce n'est pas de notre faute. Mais le paradoxe, c’est que je dois les sanctionner et me passer d’eux, quitte à en payer personnellement la note».

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Laurent Blanc lance le mercato d'hiver

Le mercato d'hiver pourrait être chaud à Paris. C'est en tout cas ce que Laurent Blanc a laissé entendre dimanche après-midi en conférence de presse après avoir précisé les sanctions qui touchent Ezequiel Lavezzi et Edinson Cavani après leur retard à la reprise de l'entraînement.

«Il y a aura certainement des mouvements au PSG cet hiver : des achats , des prêts, des ventes, des échanges...». L'entraîneur parisien s'est bien gardé d'en dire plus. Tout juste a-t-il glissé qu'il avait bien transmis à son président Nasser Al-Khelaïfi ses besoins en terme de recrutement. Comment interpréter ces propos ? Cette petite phrase envoie d'abord un premier signal : le PSG se positionne désormais sur le marché des transferts (ouvert entre le 3 janvier et le 2 février) comme un club acheteur et vendeur. Compte tenu des sanctions liées au fair-play financier, c'est un impératif puisque le club est tenu d'équilibrer encore cet hiver la balance entre les achats et les ventes de joueurs. Mais jusqu'à maintenant, la tendance était plutôt au calme plat. Ni départs, ni arrivées. Laurent Blanc indique donc que le PSG envisage désormais de vendre pour ensuite renforcer son effectif en vue de la seconde partie de saison.

Rabiot, «un dossier très compliqué»

Ezequiel Lavezzi, revenu de vacances avec six jours de retard et plutôt décevant ces derniers mois, figure comme un candidat potentiel au départ. Recruté à Naples en juillet 2012 pour le versement d'une indemnité de 31,5 M€, l'Argentin possède encore une certaine valeur marchande. Encore faut-il qu'un club se positionne et formule une proposition satisfaisante. Quant au départ d'Edinson Cavani, sans être un sujet tabou, il semble à ce jour hautement improbable. Enfin Laurent Blanc s'est exprimé au sujet du départ éventuel d'Adrien Rabiot à Tottenham sous forme de prêt. «Ma position est claire : je souhaiterais le conserver, le faire progresser et le faire jouer bien sûr. Mais c'est un dossier très compliqué. On verra fin janvier si Adrien est parmi nous ou pas». Une manière comme une autre de ne pas fermer la porte et de souligner qu’en matière de transfert à Paris, les désirs de l’entraîneur ne sont pas toujours pris en compte.

le-parisien-icone.png du 04/01

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Coupe de France. Montpellier - PSG : Paris lance l'opération reconquête

Pour son premier match de l'année, le club parisien doit déjà prouver qu'il a pris de bonnes résolutions...

La rentrée des classes, et déjà un test... Après une fin d'année décevante et deux semaines de trêve agitées en coulisses, le PSG renoue avec la compétition par un match à élimination directe. Ce 32e de finale de Coupe de France n'a d'ailleurs rien d'une promenade digestive d'après-fêtes.

Contrairement aux années passées, le tirage au sort offre aux Parisiens un premier tour face à un confrère de Ligue 1, Montpellier, l'adversaire avec lequel, hasard du calendrier, ils ont achevé 2014 par un piteux match nul à domicile (0-0). Autant le dire franchement, Ibrahimovic, Douchez et compagnie n'ont ce soir aucun droit à l'erreur.

Depuis l'arrivée des propriétaires qatariens, la Coupe de France s'est toujours refusée à eux. Plus prestigieuse que la Coupe de la Ligue, remportée la saison passée, cette compétition a d'ailleurs été érigée comme l'un des objectifs de 2015 par le président Nasser Al-Khelaïfi. Un nouvel échec, dès le premier tour, serait donc particulièrement malvenu. Surtout à cet instant de la saison où les hommes de Laurent Blanc entreprennent leur opération de reconquête.

Lavezzi et Cavani mis à l'écart une semaine

« Un match de coupe, c'est toujours un match piège, reconnaît l'entraîneur parisien. Surtout face à une équipe comme Montpellier, que nous avons rencontrée récemment. Je la crains mais je crains énormément les conditions de jeu. »

Délocalisée pour cause de travaux à la Mosson, la rencontre se déroule en effet à l'Altrad Stadium, le terrain de jeu habituel des rugbymen montpelliérains. Lesquels ont consciencieusement labouré la pelouse, samedi, face à Toulon. Un paramètre qui donne confiance à Louis Nicollin, l'inénarrable président héraultais. « Quand certains Parisiens vont découvrir la pelouse de l'Altrad, ils vont peut-être déclarer forfait », avait-il ainsi ironisé fin décembre.

C'est déjà le cas d'une bonne partie d'entre eux. Sirigu, Thiago Motta et Bahebeck sont blessés. Serge Aurier a déjà fait ses valises pour rejoindre la sélection ivoirienne en vue de la CAN. Quant à Lavezzi et Cavani, revenus tardivement de vacances, ils viennent tout juste de les poser à Paris. Comme attendu, les deux « mauvais élèves » ont été « punis » par le club. La retenue sur salaires est assortie d'une semaine d'entraînement en marge du groupe et d'une non-participation aux deux prochains matchs. Un arsenal de sanctions très symbolique qui, finalement, pénalise davantage leur entraîneur qu'eux-mêmes. Leur rentrée des classes est juste reportée.

Montpellier - PSG
Ce soir, 20 h 45, à l'Altrad Stadium (Eurosport)
Arbitre : M. Desiage.
Montpellier : Ligali - Dabo, Hilton (cap.), El Kaoutari, Congré - Marveaux, Martin, Sanson - Camara, Bérigaud, Mounier. Entr. : Courbis.
PSG : Douchez - Van der Wiel, Thiago Silva (cap.), David Luiz, Maxwell - Verratti, Cabaye, Matuidi - Lucas, Ibrahimovic, Pastore. Entr. : Blanc.

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24

Le PSG reste sur une série de 24 qualifications d'affilée lors de son entrée en lice en Coupe de France. Sa dernière élimination à ce stade de la compétition date du 17 février 1990 face à Valenciennes (L 2, 0-1).

Paris n'a perdu que cinq rencontres en 44 participations aux 32es de finale

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Pour Blanc, ça va bouger au mercato

Le mercato d'hiver pourrait être chaud à Paris. C'est en tout cas ce que Laurent Blanc a laissé entendre hier.

« Il y a aura certainement des mouvements au PSG cet hiver, a-t-il déclaré spontanément. Cela peut être sous forme d'achats, de ventes, de prêts, d'échanges... »

Au-delà de l'effet d'annonce qui demande confirmation dans les prochaines semaines, le PSG, par la voix de son entraîneur, se positionne donc sur le marché comme un club vendeur. Logique. Les sanctions liées au fair-play financier touchent encore cet hiver les Parisiens et leur imposent d'équilibrer la balance des transferts d'ici au 2 février, date de clôture du mercato.

Quatre candidats au départ

Avant d'acheter, le PSG doit donc vendre. Quatre joueurs font figure, à des degrés divers, de candidats au départ : Lavezzi, Rabiot, Thiago Motta et Chantôme. Seuls les deux premiers cités disposent d'une valeur marchande significative, supérieure ou égale à 15 M€. Dans le sens des arrivées, le PSG reste à l'affût d'opportunités intéressantes. Le milieu international français Moussa Sissoko (25 ans, 27 sélections), de Newcastle, est suivi de près par le staff parisien. Considéré désormais comme une valeur sûre de la Premier League, le natif du Blanc-Mesnil (93) constituerait une recrue de choix.

A défaut, le PSG pourrait se reporter sur l'Allemand Sami Khedira, 27 ans, en fin de contrat avec le Real Madrid en juin. Mais la priorité se situe encore et toujours sur le flanc gauche de l'attaque, le poste occupé par Lavezzi. Plusieurs noms figurent sur les tablettes parisiennes dans l'optique du mercato d'hiver ou de l'été prochain : le Rennais Paul-Georges Ntep, les Belges De Bruyne (Wolsburg) et Januzaj (Manchester United), l'Argentin Gaitan (Benfica Lisbonne) ou encore le Franco-Algérien Brahimi (FC Porto).

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« Depuis l'arrivée de Courbis, je revis »
Anthony Mounier, attaquant de Montpellier

Arrivé en 2012 à Montpellier, Anthony Mounier, 27 ans, est aujourd'hui un titulaire indiscutable de l'équipe héraultaise. Son coach, Rolland Courbis, lui a redonné confiance et il se voit bien contrarier une nouvelle fois les plans du PSG après le match nul obtenu au Parc le 20 décembre (0-0).

A quel type de match vous attendez-vous cette fois face à Paris ?

ANTHONY MOUNIER. C'est sûr que cela va être un vrai match de coupe, comme ceux qu'on peut vivre quand on va jouer dans des clubs amateurs, avec un terrain de mauvaise qualité et un stade plein. Les supporteurs vont se déplacer, peut- être pas pour nous, mais au moins pour voir Zlatan et ses copains. Et si on arrive à éliminer le PSG, on pourra rêver un peu plus.

Est-ce vraiment possible de battre le PSG deux semaines après avoir fait match nul au Parc ?

Au Parc, on avait un plan de jeu, on l'a bien respecté, mais on aurait pu être plus dangereux. Là, le terrain est différent, les consignes aussi. On sait que contre Paris, quand on récupère le ballon, il y a possibilité de jouer, et de ne pas se précipiter. L'idée sera la même, en essayant d'être dangereux le plus souvent possible.

Sur une pelouse qui ne favorise pas le jeu...

Techniquement, cela risque d'être plus difficile. Ils vont être surpris en voyant le terrain, c'est sûr qu'ils ne vont pas pouvoir faire le jeu qu'ils ont l'habitude de faire. Mais bon, même si nous, on connaît le terrain, on n'est jamais vraiment habitués, les rebonds ne sont jamais les mêmes.

Vous avez retrouvé votre meilleur niveau ?

Je suis meilleur qu'à Nice, j'ai plus d'expérience et plus d'influence dans le jeu. Mais je pense que je peux encore faire mieux, être plus décisif.

Courbis vous a transformé ?

Depuis son arrivée, je revis. Il a su trouver les mots, me redonner confiance. Ses idées sont claires, il sait ce qu'il veut et ce qu'il ne veut pas. Chaque joueur sait ce qu'il doit faire et comment se placer quand il a le ballon ou quand il ne l'a pas. Ce sont des schémas qu'on répète à l'entraînement et qui nous apportent beaucoup quand on est sur le terrain.

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Douchez, un peu plus qu'un remplaçant

Nicolas Douchez sortira ce soir de son banc pour faire son métier. Enfin. Sa fonction de Monsieur Coupe lui a valu de remporter sur le terrain la Coupe de la Ligue en avril dernier contre Lyon (2-1), mais son histoire ne devait pas s'écrire de cette façon.

Recruté en 2011 par Antoine Kombouaré pour succéder à Grégory Coupet, il voit débarquer quelques semaines plus tard Sirigu, qui s'impose comme titulaire. Une situation qu'il a d'abord mal vécue avant d'en prendre son parti. Au club, personne ne s'en plaint, Laurent Blanc en tête. « Un très bon n° 2, c'est un gardien qui est très performant quand il joue, explique l'ancien sélectionneur qui l'avait convoqué en août 2010 pour sa première liste en bleu. Avec Nicolas, cela a toujours été le cas. »

A 34 ans, Douchez manque-t-il néanmoins d'ambition en acceptant ce statut de perpétuel remplaçant ? « Il aurait largement sa place dans tous les clubs de L 1 mais je comprends son choix, explique Gilles Bourges, entraîneur des gardiens parisiens jusqu'en 2013. Ce qu'on vit de l'intérieur à Paris n'a pas d'équivalent en termes d'émotions. On joue dans les plus grands stades et on côtoie les meilleurs joueurs du monde. C'est difficilement comparable à d'autres challenges en France. »

Désormais entraîneur des gardiens de Créteil-Lusitanos (L 2), Bourges loue les qualités d'un gardien « très complet, efficace sur sa ligne et dans le domaine aérien et avec un jeu au pied très supérieur à la moyenne ». Il révèle aussi le poids de Douchez dans le vestiaire parisien où il avait su devenir à une époque un des proches de David Beckham. « Il y tient un rôle très important, explique Bourges. C'est un médiateur, capable de dire les choses dans les yeux à n'importe qui. Il ne mâche pas ses mots et c'est un homme de confiance. A une époque où il y a eu des tensions entre les Français et les étrangers, il a rassemblé tout le monde. »

En fin de contrat en juin après avoir prolongé d'un an en février dernier en échange d'un salaire mensuel brut proche des 200 000 €, Nicolas Douchez a récemment affirmé vouloir terminer sa carrière à Paris. Une possibilité que ne nie pas Laurent Blanc : « Comme pour tous les joueurs, je lui demande d'être bon quand il joue. S'il l'est, tout le monde sera content et ses perspectives d'avenir seront meilleures... »

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ÉCHOS

Bahebeck encore touché. Le jeune attaquant parisien a déclaré forfait en raison d'une blessure aux adducteurs. Un mal qui le gêne depuis plusieurs semaines. Laurent Blanc n'aura aucun attaquant sur le banc ce soir.

Thiago Motta (orteil), Sirigu (pied) sont les autres absents, en plus de Cavani et Lavezzi.

Paris a préparé les pénaltys. La séance d'entraînement d'hier s'est achevée par une séance de tirs au but, en prévision d'une éventuelle égalité ce soir à l'issue de la rencontre. L'ensemble du groupe s'y est astreint face à Douchez et Maignan.

Aurier avec les Eléphants. Serge Aurier ne sera pas à Montpellier ce soir mais à Abu Dhabi (Emirats arabes unis), où la Côte d'Ivoire prépare la Coupe d'Afrique des nations 2015. Le défenseur y disputera deux rencontres amicales, face au Nigeria, le 11 janvier, et la Suède, le 15 janvier.

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Homer
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La Ligue 1 maintient sa confiance au PSG

Malgré une première partie de saison décevante des Parisiens, 54 % des joueurs de Ligue 1 que nous avons interrogés pensent que le PSG conservera son titre de champion de France.

Les réputations ont la peau dure en Ligue 1. Un passif de trois points à la trêve ne suffit pas à écorner le crédit du PSG. 54 % des joueurs que nous avons interrogés pensent que le PSG conservera son titre de champion.

Marseille, installé dans le fauteuil de leader depuis la 6e journée, récolte 35 % de partisans. A en croire les votants, il s'agira donc bel et bien d'un mano a mano entre les deux meilleurs ennemis de l'Hexagone durant cette seconde partie de saison. Souvent loué pour sa puissance offensive portée par un football chatoyant, Lyon apparaît encore un peu tendre pour endosser les habits du trouble-fête.

« La logique, c'est encore de miser sur le PSG, reconnaît Grégory Coupet, six fois champion de France avec Lyon. C'est quand même à Paris qu'il y a le plus de talent individuel. Le match de Coupe de France à Montpellier a prouvé que les Parisiens avaient envie d'améliorer leur collectif. S'ils continuent comme ça, il n'y aura aucun suspense pour le titre. » Selon Coupet, les récents problèmes disciplinaires de Cavani et Lavezzi auront peu d'impact. « A Paris, cela a toujours été un peu orageux et cela n'empêche pas de gagner, poursuit l'ancien gardien. Concernant Marseille, il faudra une infirmerie désertée pour lutter jusqu'au bout. L'OM ne joue presque qu'avec quatorze types. Ça va être chaud pour tenir encore cinq mois. »

Du haut de ses sept titres de champion avec Saint-Etienne, Jean-Michel Larqué vote aussi Paris. « Bielsa fait jouer Marseille à 110 % de ses capacités, estime le consultant de RMC. Même s'il recevra Lyon, Monaco et Paris, l'OM joue pied au plancher et ne peut plus hausser son niveau. Au contraire du PSG qui peut difficilement faire plus mal que sa première moitié de saison. Les hommes de Laurent Blanc vont s'améliorer. Et je verrais bien Lyon devancer Marseille pour la deuxième place. Car l'OL possède une marge de progression que n'a plus l'OM. »

Ancien entraîneur de l'OM, Elie Baup imagine au contraire Marseille ne pas lâcher sa première place. « On sait maintenant que l'OM n'aura que dix-neuf matchs en tout à disputer d'ici la fin de saison, explique le consultant de BeIN Sports. C'est tout à fait jouable et gérable pour Marcelo Bielsa de maintenir le rythme. Même les absences de Nkoulou et Ayew en janvier à cause de la CAN ne devraient pas être trop préjudiciables. Pour le PSG, les matchs de Ligue des champions peuvent être à double tranchant et focaliser toutes les énergies. En revanche, je ne crois pas trop à Lyon. L'équipe est jeune mais pour la gestion des moments forts, elle va manquer d'expérience. Je m'attends vraiment à un beau duel entre Marseille et Paris. »


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« Je mettrais bien une petite pièce sur Lyon »
Jean-Pierre Papin, 4 fois champion de France

L'ancien Ballon d'or 1991, quadruple champion de France avec l'OM (1989, 1990, 1991, 1992), avoue une légère préférence pour les Lyonnais d'Hubert Fournier. Le consultant de BeIN Sports s'attend à une lutte intense et indécise.

Qui finira champion de France ?

JEAN-PIERRE PAPIN. Je mettrais bien une petite pièce sur Lyon. Cette équipe a pris de l'envergure. Son centre de formation fonctionne toujours aussi bien. Et à la CAN, excepté Bedimo, Lyon ne va pas perdre de joueurs cadres.

Pourquoi le PSG ne pourrait-il pas être sacré ?

Paris reste qualifié sur quatre tableaux et va jouer beaucoup plus de matchs que ses autres concurrents. Je trouve ce PSG moins fort qu'avant. J'étais à Montpellier lundi pour la Coupe de France. Et sans un Ibrahimovic très fort, ce club est moins impressionnant. Quand je regarde Ibra, je le trouve moins bon qu'il y a un an. Après, la logique est de dire que le PSG reste favori pour le titre. Pour moi, il devra vraiment être à son meilleur niveau pour cela.

Marseille n'a pas vos faveurs ?

L'OM va perdre Nkoulou et Ayew, sélectionnés pour la CAN. Ils sont importants pour Bielsa. L'effectif est plutôt limité pour tenir. Même si son calendrier allégé peut les aider. Mais au-delà de mon pronostic pour le titre, j'ai une certitude : il s'agira d'un championnat serré et passionnant. Saint-Etienne a les moyens de jouer les trouble-fête.

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Rabiot veut rejoindre Tottenham

« C'est un dossier compliqué, je vais voir si Adrien sera parmi nous ou pas fin janvier. Moi je veux le garder. » Même pour Laurent Blanc, l'avenir d'Adrien Rabiot est une source d'incertitudes. Désormais sous contrat jusqu'en 2019, le milieu de terrain de 19 ans souhaite absolument quitter la capitale dès que possible pour rejoindre Tottenham, à Londres, en prêt jusqu'à la fin de la saison.

Ce n'est pas un caprice : le projet de prêt lors de ce mercato hivernal a fait l'objet d'une clause jointe à son nouveau contrat signé fin octobre. Selon ce document, le joueur dispose d'un accord de principe du PSG pour être prêté six mois sans option d'achat. Même s'il ne s'agit pas d'une obligation contractuelle absolue, les dirigeants parisiens ont ainsi pris un engagement moral vis-à-vis de leur protégé.

Toujours pas de bon de sortie

Mais pour l'instant, ils restent sourds aux demandes insistantes de Tottenham. Le président des Spurs, Daniel Lévy, et l'entraîneur Mauricio Pochettino s'étaient déjà manifesté l'été dernier dans l'optique d'un transfert. Aujourd'hui, ils voient en Adrien Rabiot le profil idéal pour compenser le départ de l'Algérien Nabil Bentaleb à la Coupe d'Afrique des nations. L'intérêt est réciproque. « Depuis la prolongation de contrat fin octobre, Adrien et sa mère (NDLR : sa principale conseillère) se projettent sur le long terme au PSG, souffle un connaisseur du dossier. Adrien a envie de devenir un joueur important du club dans les prochaines années. Mais il conçoit cette étape à Tottenham comme une expérience forte qui doit lui permettre de progresser. »

Tottenham espérait l'aligner dès demain contre Crystal Palace mais le PSG n'a toujours pas accordé de bon de sortie. Les dernières semaines de compétition ont-elles redistribué les cartes dans la hiérarchie de l'équipe ? En tout cas, Blanc compte plus que jamais sur son milieu relayeur pour la seconde partie de saison. Les jours qui passent jouent en défaveur de Rabiot, le PSG le sait et compte peut-être sur l'impatience des dirigeants londoniens.

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Attentat à Charlie Hebdo : le PSG renforce sa sécurité

C’est une conséquence direct de l’attentat commis mercredi à Paris contre la rédaction de Charlie Hebdo. Le PSG a décidé de renforcer la sécurité de ses principaux sites, à savoir son camp d’entraînement à St-Germain en Laye (78) et son siège à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

Ce jeudi matin, le nombre de vigiles déployés autour du camp des Loges a presque été doublé par rapport à un jour normal. Alors qu’une demi-dizaine d’hommes de la société de sécurité Gest’n Sport, le prestataire du PSG, contrôlent habituellement les deux accès au site, cinq éléments supplémentaires étaient présents ce jeudi. Trois d’entre eux notamment assuraient une ronde autour du site. Cette mesure devrait se prolonger dans les prochains jours.

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Varino
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Motta brise la glace

Le milieu de terrain italien avait deux rendez-vous à Saint-Étienne, mardi. L’un avec le terrain, l’autre avec la presse. Il n’amanqué aucun des deux.


THIAGO MOTTA s’est arrêté face aux micros et caméras presque à la surprise générale, mardi soir, en zone mixte, à l’issue de la qualification du Paris Saint-Germain pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue (1-0 à Saint-Étienne). Depuis le début de la saison, le milieu de terrain s’était fait extrêmement rare, au Parc des Princes comme en déplacement, dans ce périmètre du stade dédié à l’échange entre joueurs et journalistes. Mais il avait, cette fois, un message à délivrer. « Quand on gagne, c’est en équipe, quand on perd, c’est en équipe. Si Ibra joue mal, c’est de ma faute aussi. Si Thiago Silva et David Luiz jouent mal, derrière, c’est de ma faute aussi. Et quand je joue mal, c’est la faute d’Ibra et de Thiago Silva aussi… On forme une équipe. On a joué comme tel face à Saint Étienne. Après on peut perdre, mais quand on se comporte comme cela, je pense qu’il est difficile de nous battre. » Une déclaration à tiroirs balancée à la suite d’une question sur la pression qui pesait sur Laurent Blanc avant ce match.

« LE PSG DOIT METTRE LE BALLON À TERRE »

Après avoir soutenu son entraîneur, avec lequel il semble garder aumoins une relation technique, Motta a donc placé ses prestigieux coéquipiers face à leurs responsabilités, s’incluant habilement dans la réflexion au préalable. La sentinelle n’est pas encore redevenue l’épatant ordonnateur du jeu parisien de l’année dernière. Il en a conscience, mais il regrette davantage que sa parole n’ait pas le poids qu’elle mérite, selon lui, au sein du groupe.

Comme vous le révélait L’Équipe le 6 janvier, il a aussi émis des doutes sur la finalité du projet PSG, au point de demander à ses dirigeants departir lors du mercato d’hiver si une opportunité s’offrait à lui. Le 30 décembre déjà, à la suite d’un article du Parisien évoquant un départ possible en juin si ses performances ne s’amélioraient pas, son agent, Alessandro Canovi, avait ouvert les hostilités sur Twitter : « Selon Le Parisien, les problèmes du PSG viennent de Thiago Motta. Si les dirigeants pensent la même chose, pourquoi attendre juin ? »

L’ex-Milanais, blessé à Montpellier (3-0, le5 janvier) en Coupe de France et à Bastia (2-4, le 10 janvier) en L1, frustré par sa fin d’année 2014, s’est donc attardé en zone mixte, dans les entrailles du Chaudron. Sweat-shirt à capuche rouge, barbe brune fournieet cheveux soignés, il attendait que son cas personnel arrive enfin sur le tapis pour s’exprimer sur le sujet. « Je suis au PSG du jour où j’y suis arrivé et je n’ai plus pensé qu’à lui. Après, je peux parler avec le club, mais cela reste entre nous » , s’est-il contenté de commenter, sans pour autant démentir les informations parues, mais dans un souci d’apaisement.

L’Italien était un homme de base du jeu pratiqué par l’équipe de Blanc la saison dernière, et un retour en forme fluidifierait sans doute la relation technique entre les différentes lignes sur le terrain, coeur du problème actuel des champions de France : « Le PSG doit mettre le ballon à terre et, quand il leperd , remettre la pression : comme une équipe ! » Ou le leitmotiv des égarés du point presse : « ensemble » scandé de concert par Motta, Matuidi et Pastore. Ce qui signifie aussi ne plus faire passer ses problèmes personnels avant le club. En dépit du caractère laborieux de la victoire sur l’ASSE, mardi soir, certains y verront le plus gros progrès.

L'Equipe
Varino
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LE PARC sonne creux

Les dirigeants parisiens aimeraient réchauffer l’atmosphère de leur stade sans passer par la reformation des groupes de supporters. Un objectif difficile qui divise les spécialistes.


POUR DES RAISONS historiques et politiques, le sujet est sensible. Traiter de l’ambiance du Parc des Princes, c’est flirter avec une nostalgie malvenue, eu égard à un passé récent marqué par des incidents tragiques (*). Mais c’est aussi dresser le constat implacable d’une enceinte qui ronronne et ne rugit que trop rarement au goût des ex-habitués de l’endroit. L’écrin mythique de la porte de Saint-Cloud est devenue un aimable théâtre à l’atmosphère feutrée, les plus sévères diront aseptisée, où l’on applaudit et siffle sur commande les roulettes de Zlatan, sans chaleur, ni passion. La direction du club prend cependant très au sérieux la question du climat à l’intérieur de son arène. La réflexion autour des outils capables de réchauffer les 45 000 sièges est quotidienne. Elle est à la charge du service marketing qui explore différentes voies, regarde en permanence ce qui se fait ailleurs, sans être pour l’heure parvenueàtrouverlepoint d’équilibre sensible entre sécurité et ferveur populaire.

PAS DE RETOUR DES « ULTRAS »

La tentation de former de nouveaux groupes de supporters, dissous à la suite du plan Leproux (2010), pour s’asseoir à une même table et discuter – à l’image de ce qui se passe en Bundesliga n’existe pas. « La grande particularité de l’Allemagne, c’est qu’ils ont une longue tradition du dialogue social entre dirigeants des clubs, associations de supporters, police et acteurs locaux. Cela n’est pas du tout le cas en France, analyse Nicolas Hourcade, sociologue à l’École centrale de Lyon, spécialiste de supporters de football. Or, on ne peut pas l’implanter en France du jour au lendemain. En revanche, savoir que ça existe montre qu’il n’y a pas qu’un seul modèle possible. »
Mais ce retour des groupes de supporters est inenvisageable selon les forces de l’ordre qui considèrent que sécurité et « ferveur » de type ultra ne sont pas compatibles. « Qu’est-ce qu’une ambiance ? C’est extrêmement subjectif, intervient une source policière. Et puis il y a un historique assez lourd à Paris. Ce serait une fausse bonne idée parce que dès que l’on introduit la notion de groupe, on crée des situations dégénératives. » Le derby de la Ruhr a récemment débouché sur de gros incidents et plus de 500 supporters de Dortmund ont été interdits de stade par la suite. Les effectifs de police autour des matches ont augmenté de façon exponentielle.

LE STADE MACHINE À CASH

Le Parc des Princes pacifié depuis les mesures prises par l’ancien président Robin Leproux, le stade est entré dans une nouvelle ère notamment depuis l’arrivée de Qatar Sports Investments (QSI) en 2011 et sa prise de contrôle sur la mairie de Paris en mai 2013. La société qatarienne a d’ailleurs consenti à un investissement de 75 M€ pour rénover l’enceinte et améliorer la qualité de l’accueil, notamment au niveau des VIP. Aujourd’hui, le lieu est devenu une machine pensée pour répondre à une logique économique et touristique, à l’image de l’Emirates qui héberge Arsenal ou du Camp Nou à Barcelone : « On est dans une logique du sport spectacle à l’américaine : on augmente fortement le prix des places et on vise un public haut de gamme, décrypte Hourcade. Le club a le mérite de la clarté. Il ne veut plus tous les problèmes de violence et de racisme qui existaient avant, mais il ne veut plus non plus de groupes de supporters constitués qui pourraient devenir des contre-pouvoirs ou apporter un point de vue critique par rapport à la gestion sportive ou aux dirigeants. Ils ont donc privilégié les supporters clients, individuels ou en famille. » Une stratégie encore renforcée par le poids du fairplay financier, qui contraint le PSG à maximiser ses recettes, et par le scepticisme autour des fameuses ambiances « ultra ».

LA TROISIÈME VOIE

Nicolas Hourcade veut croire à l’ouverture d’un débat entre autorités publiques, direction du club et supporters : « Maintenant, l’enjeu est de savoir s’il y a une voie intermédiaire. Peut-on garder les acquis importants du plan Leproux de lutte contre la violence et le racisme tout en offrant plus de liberté à des supporters pour animer le stade en les laissant se regrouper de nouveau ? Cela supposerait qu’il y ait un dialogue constructif entre le club et ces nouveaux groupes. Actuellement, cela semble peu probable. Le PSG a un modèle qui marche très bien puisqu’il peut augmenter le prix des places et il y aura toujours du monde. » Du côté des dirigeants parisiens, on planche effectivement vers un autre modèle sachant que leur réflexion tiendra toujours compte du passé récent et de cette volonté d’accueillir un public certes moins enflammé, mais familial. L’idée serait d’avoir un meilleur contrôle des animations dans le stade, à l’image de ce qui se passe au basket en NBA ou sur les terrains de NFL (foot US).

(*) Le 23 novembre 2006, à l’issue de la rencontre de la Coupe de l’UEFA PSG - Hapoël Tel-Aviv, Julien Quemener meurt d’une balle dans le coeur, abattu par un gardien de la paix. Le 28 février 2010, Yann L., un supporter, décède après avoir été tabassé à la suite d’une bagarre entre les tribunes Auteuil et Boulogne en marge d’un PSG-OM.



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« Le paradis du selfie »

Deux anciens ultras des tribunes Auteuil et Boulogne jugent l’ambiance actuelle du Parc des Princes.


BRUNO, UN ANCIEN du virage auteuil, regarde son Parc des Princes avec circonspection: «L’ambiance s’est aseptisée. Le public subit le match. Il est d’une impatience flagrante. Il n’encourage plus dans les moments faibles. Les gens ont payé une place et ce sont des clients. S’il n’y a pas 2,6 buts par match, ils sifflent. Alors que cette équipe mérite beaucoup mieux. Le Parc est devenu le paradis du selfie. Une boite de nuit à ciel ouvert où on croise Beyonce. »

Philippe Pereira, ex-porte-parole de la tribune Boulogne, ne cache pas son amertume, lui qui croit au mariage de la sécurité et de la ferveur: « C’est compatible. Pour moi, ils n’ont rien réglé. Ils ont seulement empêché des amoureux du Parc d’entrer. La violence, elle existe toujours. Ils continuent à se mettre sur la gueule dehors. Aujourd’hui, on parle d’un Parc familial, mais quand j’étais gamin j’y venais sans problème. Même après, certains amenaient leurs gosses. Ils ont été habiles pour nous détourner. Aujourd’hui, en tribune Borelli on paie 8 000 € d’abonnement, pour boire une coupe de champagne et voir des mercenaires. » Les deux hommes envisagent cependant un avenir différent: «On fait partie des murs. On reviendra, c’est sûr, affirme Pereira. Aujourd’hui, tu as des mecs qui savent mettre de l’ambiance mais qui ne le font pas. C’est une forme de contestation. Ils se disent : ‘‘On est là, on est abonnés mais on ne cautionne pas.’’ » Bruno, lui, imagine ce nouveau public prendre possession: « Il faut s’enlever de l’esprit ce que c’était avant. Les gens qui vont au Parc aujourd’hui doivent s’approprier les murs et l’ambiance. »



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« C’est aussi aux joueurs d’en faire plus »

BRUNO GERMAIN, comme d’autres anciens Parisiens, pense que les amoureux du club sont toujours prêts à s’enflammer pour le PSG. À condition que les joueurs soient plus entreprenants.


DEPUIS l’arrivée de QSI, le Paris-SG est entré dans une nouvelle ère. Ses supporters aussi. Tous les anciens joueurs ou entraîneurs du club le reconnaissent. Il fallait éradiquer la violence, quitte à ce que le Parc des Princes s’endorme parfois au vu des prestations plus ou moins mitigées de ses stars. Alain Roche, parisien de 1992 à 1998, trouve que l’ambiance s’est fortement « aseptisée ». Mais pour l’ancien défenseur, « il fallait en passer par là. Les anciens supporters qui faisaient vivre le Parc n’y sont plus, mais le côté radical de ces groupes non plus ! C’est vrai, il y a parfois des silences assourdissants. En attendant, on va au Parc en toute sécurité. »

Mais l’ambiance dans un stade dépend pour une bonne partie de la prestation des joueurs sur le terrain. C’est ce que souligne Bruno Germain, qui a défendu les couleurs du club de 1991 à 1993 : « C’est devenu un peu plus feutré, mais je pense quand même que les nouveaux dirigeants ont bien fait les choses. Maintenant, il faut aussi dire que le jeu du PSG, cette saison, n’est vraiment pas flamboyant. J’ai assisté au dernier match à domicile en Championnat (face à l’Évian-TG, 4-2 ) et j’ai même entendu des sifflets. Les joueurs n’allaient pas de l’avant et le public en avait un peu ras le bol. C’est donc aussi aux joueurs d’en faire plus. Cela dit, je ne suis pas inquiet. Les amoureux du Paris-SG sont encore là et tout peut s’enclencher très vite. »

LUIS FERNANDEZ : « LE PARC N’EST PAS VIDE NON PLUS »

Le dernier quart d’heure contre le Barça « fut même exceptionnel au niveau de l’ambiance », se souvient Roche qui, pendant quelques minutes, a replongé dans les années glorieuses du club et d’un match en particulier : ce quart de finale de la Coupe de l’UEFA, le 18 mars 1993, quand le PSG élimina le Real Madrid (4-1).

Luis Fernandez, joueur du PSG de 1978 à 1986 et entraîneur de 1994 à 1996 puis de 2000 à 2003, constate aussi l’évolution, même s’il ne s’alarme pas des sautes d’humeur du public : « L’ambiance est différente. Mais le Parc n’est pas vide non plus. On n’est pas tombé aussi bas. Malgré cette nouvelle stratégie, de grands joueurs sont venus. C’est à eux de faire en sorte que les spectateurs puissent vibrer. Il y a eu des soirées magiques au Parc. Les gens sont toujours prêts à s’enflammer. Ils veulent seulement de la volonté, de l’envie. Ces nouveaux supporters, on a besoin de les considérer, de les respecter. Comment ? En nommant par exemple un responsable dans chaque tribune pour instaurer un dialogue. Les représentants des abonnés pourraient ainsi se réunir tous les mois et faire part de leurs idées. Parce que le Parc, c’est un peu leur petite maison… »

L'Equipe

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Des cicatrices à effacer

Les deux dernières réceptions de Rennes en L 1 se sont conclues par deux défaites du PSG, qui tient l’occasion de revenir à un point de Lyon.


LA DÉCONTRACTION de Laurent Blanc, hier, en conférence de presse, traduit la quiétude nouvelle qui escorte le PSG en 2015. Les quatre points qui le séparent de Lyon peuvent se transformer en une seule unité en cas de victoire sur Rennes ce soir, et cette fois, ce serait au tour de l’OL de traverser le week-end avec la pression sur les épaules et le souffle du dauphin un peu plus fort derrière les oreilles.

Jusqu’ici, c’est Paris qui jouait en dernier, avec sept points de retard à l’heure de son coup d’envoi. Et jusqu’ici, les champions en titre assumaient plutôt bien ce contexte. A priori, la réception de Rennes ne ressemble pas à un traquenard destiné à contrarier leur progression, entrevue notamment face aux Verts (1-0), ni leurs ambitions, intactes à l’échelle nationale. « À nous de confirmer ce qu’on a vu dans le jeu à Saint-Étienne , prévient l’entraîneur parisien. La chasse à la récupération du ballon, par exemple, a été bien meilleure qu’en première partie de saison. » Seulement, c’est souvent lorsque Paris se sent bien, beau, costaud, confortable, largement favori, qu’il s’expose à la marche devant lui. Le Rennes d’aujourd’hui n’en constitue pas une très haute mais elle n’était pas plus haute, deux ans plus tôt, lorsque les Bretons étaient venus s’imposer au Parc des Princes (2-1, le 17 novembre 2012), à neuf contre onze pendant plus d’une demi-heure, ni la saison passée, quand cette même équipe a terni le sacre des Parisiens (2-1, le 7 mai 2014), à trois journées de la fin. À chaque fois, cette confrontation survenait à un moment particulier de la saison du PSG : soit il était dans le creux, soit il n’avait plus rien à jouer.

BLANC : « IBRA ET CAVANI DOIVENT SE CHERCHER DAVANTAGE »

Cette saison, Paris n’a jamais semblé aussi performant que maintenant, au moment où il est encore en course dans toutes les compétitions dans lesquelles il est engagé : deux mauvaises nouvelles pour des Rennais incapables de tenir quatre-vingt-dix minutes au même rythme. La troisième porte sur la titularisation d’Ibrahimovic, qui n’avait commencé aucune des deux défaites parisiennes. Son talon ne le fait plus souffrir et s’il n’est pas encore aussi décisif qu’il aimerait l’être, le Suédois l’est suffisamment pour faire gagner Paris à l’intérieur de ses frontières.

Et en France, justement, le mois de janvier ressemble, d’une certaine manière, au Boxing Day en Angleterre : le Championnat ne se gagne pas à cette période mais il peut se perdre. La défaite du PSG à Bastia (2-4) a sonné comme un avertissement entendu par les Parisiens, qui ont entamé leur marche en avant. Mais ils savent qu’ils ont encore une marge de progression, notamment en attaque où l’association Cavani et Ibrahimovic pourrait être plus performante. Blanc en a conscience : « Entre Edi (Cavani), un joueur d’espaces sur tout le front de l’attaque, et Ibra, beaucoup plus à l’aise quand il décroche, ces deux-là sont compatibles. Je me dis, qu’effectivement, si la relation pouvait être plus étroite entre ces deux joueurs, ils seraient très complémentaires. Il faut qu’ils se cherchent davantage. » La période des voeux s’achève le 31 janvier, Blanc a raison d’insister.


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Sirigu- defense bresil- Verratti, Rabiot ou Cabaye, Matuidi- Lucas ou Pastore, Ibra, Cavani


L'Equipe
Varino
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Blanc a musclé son jeu

Fin décembre, Laurent Blanc avait annoncé un management « un peu plus dur ». La cinquième victoire de rang arrachée sans briller contre Rennes vendredi (1-0) a confirmé la reprise en main de l'ancien sélectionneur.


Les joueurs face à leurs responsabilités

Laurent Blanc a sèchement clôt le débat sur la colère de Cavani, rappelé sur le banc à la 69e minute contre Rennes. « Il peut avoir le sentiment que c'était injuste, mais moi, je l'ai trouvé insuffisant », a taclé Blanc qui avait sorti Rabiot dès la 57e minute pour les mêmes raisons. C'est seulement la cinquième fois en 29 titularisations que l'Uruguayen ne termine pas un match. S'il reconnaît le niveau de jeu très moyen de son équipe, Blanc n'hésite plus à pointer les insuffisances individuelles. « La performance des joueurs a été en dessous de ce qu'on attendait d'eux, a-t-il déclaré vendredi. On travaille pour faire des matchs pleins. Force est de constater qu'on n'y arrive pas. » Blanc indique qu'il aimerait retrouver lors des matchs la qualité observée pendant les entraînements et n'incrimine pas les supporteurs aux sifflets faciles. « Le public paie sa place, il est en droit de manifester. » Le message est assez limpide : c'est aux joueurs d'en faire plus.

Le groupe ne l'a pas lâché

Puni avec Cavani pour avoir prolongé ses vacances fin décembre, Lavezzi entretient désormais des relations froides avec Blanc qui l'avait désigné comme l'élément à vendre cet hiver afin de pouvoir recruter. Cela n'a pourtant pas altéré vendredi la motivation de l'Argentin, très en jambes pour sa première titularisation en L 1 en 2015 et auteur du seul but de la rencontre. Très rétif au conflit, Blanc sait qu'il doit s'appuyer sur ses cadres. Il a ainsi résisté aux voix qui réclamaient l'intronisation de Marquinhos quand Thiago Silva traversait novembre et décembre comme une ombre. Un pari gagnant qu'il tente également avec Cavani ou Thiago Motta. « Quand vous ne pouvez pas changer les joueurs, eh bien, vous insistez car vous y croyez, explique Blanc. Même si c'est mauvais, vous repartez quand même car, à un moment, ce sera bon. » Un discours visiblement fédérateur.

Des règles de vie plus strictes

Un certain laisser-aller s'était installé au club lors de la première partie de saison. Laurent Blanc, appuyé par sa direction et en accord avec Olivier Létang, le directeur sportif adjoint, a mis l'accent sur la discipline depuis la reprise. A l'hôtel lors des mises au vert, les joueurs ne peuvent plus recevoir leurs amis, agents ou famille après 23 heures. Et ces visites se font obligatoirement dans le hall de l'établissement et non plus dans les étages. Les amendes pour retard à l'entraînement ou aux réunions du groupe avaient aussi été un peu oubliées lors de la phase aller. Elles sont aujourd'hui systématisées. Enfin, afin de ne plus perturber la concentration des joueurs, les séances de veille de match sont interdites à leurs proches. Cette règle en vigueur depuis plusieurs mois n'était jusque-là pas toujours appliquée.

Le Parisien
Homer
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Thiago Silva refait surface

En proie aux doutes depuis le Mondial, le capitaine parisien reste sur plusieurs sorties convaincantes. Suffisant pour parler de retour au premier plan ?

Le boss est de retour. Depuis le début de l'année 2015, Thiago Silva affiche un niveau de performance qu'on ne lui avait pas encore vu cette saison. Un réveil qui coïncide avec la bonne série de résultats du PSG. Touché psychologiquement par le fiasco du Brésil au Mondial, cantonné à l'infirmerie pendant neuf longues semaines en raison d'une blessure à la cuisse, l'officieux meilleur défenseur du monde était méconnaissable depuis le 21 octobre et son retour contre l'Apoel Nicosie (1-0).

A l'époque, le capitaine déchu de la Seleção avait prévenu qu'il lui faudrait du temps pour retrouver à la fois son niveau athlétique mais également une certaine sérénité psychologique. « La jambe, ça va maintenant, mais, dans la tête, il y a un peu de confusion, un peu de peur de jouer », confessait-il à l'époque.

Trois mois après, l'ancien Milanais semble enfin avoir laissé derrière lui ses tracas des six derniers mois. « Il est redevenu le leader de la défense dans le jeu et l'implication, analyse Alain Roche, l'ancien défenseur et directeur sportif du PSG. Il joue plus haut. Dans les duels, il est très performant et ne laisse jamais un adversaire se retourner. Sa technique et ses qualités de relance, il les a toujours eues, mais on voit qu'il est mieux dans l'impact physique. Contre Rennes, il a pris tous les ballons de la tête. Le fait d'avoir Marquinhos à sa droite le rassure aussi car c'est un joueur avec une vraie culture défensive qui prend bien son côté, s'immisce dans les brèches et peut jouer en couverture. »

L'intéressé, qui n'a jamais caché ses difficultés, savoure discrètement ce retour dans la lumière. « Je me sens très bien, beaucoup mieux en tout cas, lâchait-il après Rennes. J'ai progressé depuis mon retour de blessure et depuis le mois de décembre, où je n'étais pas en forme. » La nouvelle dimension de Thiago Silva est aussi une petite victoire pour Laurent Blanc, qui a toujours refusé de le sortir de l'équipe malgré un Marquinhos impressionnant pendant son intérim dans l'axe et irréprochable à chacune de ses apparitions. « Il n'y avait pas d'inquiétude à avoir sur Thiago Silva, il faut faire la différence entre la forme d'un joueur et son potentiel, explique l'entraîneur parisien. Cela me désole que des gens aient pu douter de son potentiel. On pouvait admettre qu'il était dans une mauvaise passe, mais remettre en cause ses qualités, ça non. Il revient maintenant à son meilleur niveau. Je le vois à l'entraînement, dans les duels en match, quand il saute sur un ballon aérien, cela se sent. C'est quelqu'un qui a eu un passage difficile, lui-même le reconnaît. S'il a la confiance, cela donne les matchs qu'il nous a faits. »

Une stratégie de la patience validée par Alain Roche. « Tous les joueurs connaissent des mauvaises passes mais il est difficile de se passer de joueurs de ce niveau, embraye l'ancien international. Le mental et l'affectif sont très importants pour Thiago Silva. Il a traversé une période de doutes après le Mondial, il a été remis en cause en sélection. S'il l'avait été aussi en club, il y avait le risque de le perdre. Bien sûr, cela aurait été plus facile pour lui si Paris avait maîtrisé son sujet. Il est revenu dans une équipe qui prenait des buts, qui était moins souveraine que la saison dernière. Mais Paris ne peut pas faire une bonne saison complète sans Thiago Silva. »

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Une place en finale pour confirmer l'embellie

Le PSG sort tout doucement la tête de l'eau. Battue à trois reprises en un mois, au bord de l'asphyxie début janvier et en apnée ces dernières semaines, l'équipe de Laurent Blanc est toujours en vie. En guise de convalescence, elle s'est offert cinq victoires consécutives, souvent au forceps. Ce soir, elle peut même retrouver le sourire et cueillir une deuxième finale consécutive au Stade de France aux dépens de Lille.

Certes, il ne s'agit « que » de la Coupe de la Ligue, la quatrième compétition par ordre d'importance que dispute le club de la capitale. Ce n'est pas encore le grand vertige de la Ligue des champions, mais en guise de thérapie, on n'a pas trouvé mieux.

« C'est vrai que nous avons des rendez-vous intéressants devant nous, mais chaque chose en son temps », tempère Blanc. Avant de poursuivre et de se livrer un peu plus que d'habitude. « J'ai toujours été optimiste, même si ce n'est pas ce qui se dégage le plus de ma personnalité ou de mon caractère, poursuit l'entraîneur parisien. Les quatre mois qui nous restent à faire sont vraiment très excitants, même si tout peut aller très vite, d'un côté comme de l'autre. »

Pastore laissé au repos

L'entraîneur parisien connaît trop la fragilité de sa condition et les points faibles intrinsèques de son équipe pour se laisser aller. Objectivement, il a raison. En l'espace de quelques jours, le PSG a montré deux visages. Maîtresse de son sujet sur le terrain de Saint-Etienne dimanche dernier (1-0), l'équipe de la capitale a bafouillé son football à domicile contre Rennes (1-0). En même temps, ce n'est pas un hasard. « L'équipe change très souvent d'un match à l'autre, soufflait le capitaine Thiago Silva vendredi soir. [...] Ce n'est pas facile de trouver ses repères dans ces conditions. »

Ce soir, Blanc devrait renouer, sauf surprise, avec le milieu de terrain « titulaire », celui qui a fait les plus belles heures du club la saison dernière : le trio Thiago Motta-Verratti-Matuidi. Cette fois, Javier Pastore n'a pas été sacrifié, il est simplement laissé au repos, suite à une blessure à un mollet.

En attaque, la « grosse artillerie » sera de sortie sur la pelouse du stade Pierre-Mauroy. Cavani et Ibra chercheront une nouvelle fois la clé d'une cohabitation heureuse. Et Lucas, probable titulaire à leurs côtés, tâchera de réchauffer l'ambiance.


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Les demi-finales

Aujourd’hui, 21 heures. Lille - PSG
Demain, 21 heures. Monaco - Bastia

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ÉCHOS

Jean-Kévin Augustin a signé son premier contrat professionnel avec le PSG. L'attaquant de 17 ans, formé dans la capitale, s'est engagé sur une période de trois ans. Il est lié au club jusqu'en juin 2018.

La convalescence de Gregory Van der Wiel s'éternise. Après avoir reçu un coup au petit orteil du pied droit à l'entraînement le 22 janvier, le Néerlandais ressent toujours une gêne. « Il ne peut pas mettre de chaussures de foot », a précisé Laurent Blanc. Pas d'inquiétude pour autant. Les examens médicaux pratiqués ces derniers jours n'ont révélé aucune fracture ni fissure. Un retour à la compétition est espéré dimanche à l'occasion du déplacement à Lyon.

Lille est toujours privé de Béria, victime d'une grosse béquille, et de Marvin Martin, touché à une cuisse. Les Dogues récupèrent en revanche Basa, suspendu face à Nantes, ainsi que Diaby, de retour d'un prêt à Mouscron et récemment éliminé de la CAN avec le Mali, tout comme le Sénégalais Gueye. Ces trois joueurs devraient commencer la rencontre sur le banc.

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Varino
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PARIS N’A PAS EU À FORCER

Une seule occasion, un but. Le PSG n’a jamais eu à s’employer pour écarter Lille de la route du Stade de France.


PENDANT QUE LILLE expédiera les affaires courantes jusqu’en mai, en espérant que sa fin de saison ne lui réserve pas trop de mauvaises surprises en Championnat, le PSG ira défendre son titre en Coupe de la Ligue, le 11 avril, au Stade de France. Le LOSC ne méritait pas beaucoup mieux, finalement, qu’une sortie sans gloire en demi-finales de l’épreuve, incapable de réchauffer une soirée monotone, sans véritable rythme, courant après le score un peu trop rapidement dans la rencontre pour espérer une autre issue que cette élimination. Pour Paris, le calendrier ne s’allège pas et la perspective de s’imposer dans toutes les compétitions nationales n’a jamais semblé autant à sa portée.

Si les Parisiens ne diffusent pas encore ce sentiment de superpuissance implacable et ne parviennent pas à tuer le suspense dans une rencontre, ils ont cette faculté, depuis le début de l’année 2015, à marquer sur leur première occasion avant de patienter tranquillement jusqu’au coup de sifflet final. Et depuis la réception de Rennes (1-0), vendredi dernier, en Ligue 1, ils éclairent leur soirée de buts magnifiques. Contre les Bretons, ce fut une oeuvre collective ; hier, à Villeneuve-d’Ascq, ce fut une frappe magistrale de Maxwell, à la réception d’un centre à ras de terre de Cavani (1-0, 27 ), qui est allée se loger sous la barre d’Enyeama, impuissant pour le coup. Cette ouverture du score n’a pas vraiment éveillé les Lillois, trop timides, trop petits garçons. Pendant une demi-heure, ils ont attendu les Parisiens et ils ont été giflés en retour pour leur pusillanimité. Ensuite, ils ont cadré deux frappes, toutes molles, sur lesquelles Douchez a juste eu à se coucher (62 , 90 + 1).

IBRA DÉCEVANT, VOIRE AGAÇANT

Ce manque de réaction trouve une justification dans les différences de niveau individuelles, bien sûr, mais aussi dans uneapproche tactique restée trop longtemps frileuse. Avec l’entrée de Boufal (75 ) et une animation offensive passée en 4-3-3, Lille a cru entretenir l’illusion d’une égalisation en fin de match mais ce n’était qu’une illusion. En face, le PSG gérait, comme si la perspective du déplacement à Lyon, dimanche, en Championnat, monopolisait déjà les esprits des joueurs.

Elle l’était dans celui de Laurent Blanc, en tout cas. Il n’a pas attendu longtemps, après la pause, pour remplacer Verratti par Cabaye. L’international italien, averti juste avant la mi-temps après un tacle dangereux sur Balmont (45 + 1), paraissait trop énervé pour ne pas s’exposer à une sanction un peu plus rouge. Avec ou sans Verratti, le milieu du PSG n’a pas tout à fait le même rendement et l’entraîneur parisien ne pouvait prendre le risque de devoir se priver de l’Italien dimanche. Avec ou sans Lucas, c’est son attaque qui n’a pas la même tête. Le Brésilien, à l’avant-dernière passe géniale sur le but de Maxwell, est vraiment l’autre Parisien en grande forme, cette saison. Ses qualités de dribble et de percussion sont des atouts dont ne peut plus se dispenser son entraîneur lors des grands rendez-vous.

Lucas prend justement une envergure de plus en plus importante au moment où celle d’Ibrahimovic décline. Hier, l’avant-centre suédois avait autant envie de jouer pendant quatre-vingt dix minutes que le LOSC d’attaquer pendant les quarante-cinq premières... Lorsqu’il réussit un geste décisif ou spectaculaire, il lui est plus facilement pardonné sa façon de se replacer en marchant à deux à l’heure ou son taux de déchet élevé mais lorsqu’il ne réussit rien, comme hier, l’indulgence est moindre, forcément. Décevant quand il n’était pas agaçant, Ibra a peut-être géré ses efforts au regard des prochaines échéances du calendrier de son équipe. Après une demi-heure de jeu, a-t-il senti, comme tout le stade, que Lille ne reviendrait jamais au score ? Le PSG le souhaite. Dimanche, à Gerland, puis face à Chelsea, en huitièmes de finale de Ligue des champions, il aura besoin d’un Suédois retrouvé et efficace. Parce qu’en face, ce ne sera pas aussi docile.



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Intenable Lucas

L’attaquant brésilien fut encore une fois le détonateur de la plupart des situations intéressantes du PSG.

LUCAS (7) Il est aujourd’hui celui sur lequel repose l’animation offensive du PSG. Sa vitesse, la qualité de sa conduite de balle et ses dribbles ébouriffants sont un cauchemar pour l’adversaire, d’autant qu’il commence à se promener sur le front de l’attaque avec un peu plus d’aisance. Face aux Lillois, il fut décisif sur l’action du but (1-0, 27 ), en trouvant Cavani dans la surface d’une belle passe.

DOUCHEZ (6) : dans le genre soirée tranquille, la doublure de Sirigu pourra mettre ce match à Lille sur le podium de sa saison. La première frappe cadrée – sans danger – du LOSC est intervenue à la 62 minute...

MARQUINHOS (6) : avec lui, le PSG n’encaisse toujours pas de but et surtout ne concède presque pas d’occasion. Encore un peu de déchet dans ses relances.

THIAGO SILVA (7) : Chelsea, en C 1, dira finalement si le grand Thiago Silva est de retour. Mais sa forme du moment ne laisse plus de doute quant à sa fraîcheur mentale depuis la reprise de janvier.

DAVID LUIZ (7) : un carton jaune mérité (51 ) sur un coup d’épaule trop vigoureux, un peu de déchet dans la relance, mais une autorité impressionnante et un règne impérial dans les airs.

MAXWELL (7) : après avoir inscrit un but superbe du gauche (27 ), le latéral gauche a repris Origi (34 ). Une relance imprécise (60 ) et éliminé par Gueye (39 ), deux erreurs sans conséquences.

VERRATTI (6) : il avait des fourmis dans les jambes. Quelques tacles efficaces et toujours aussi malin dans l’entrejeu. Son duel avec Balmont lui a valu un jaune idiot (45 + 1).

THIAGO MOTTA (5) : un match sans éclat pour l’Italien, qui a quand même montré des signes de regain de forme. Plus en vue dans son rôle d’ordonnateur du jeu parisien, mais il eut encore trop de déchet.

MATUIDI (6) : il a retrouvé du punch et cette facilité à enchaîner les efforts. Un petit pont remarquable sur Mavuba (70 ), un magnifique décalage en une touche de balle (32 ) pour Maxwell, mais un ballon perdu (39 ) qui offre une solution de frappe à Gueye.

LUCAS (7) : voir ci-dessus.

IBRAHIMOVIC (3) : il décroche, descend parfois très bas pour orienter le jeu mais avec une efficacité toute relative. Inexistant dans la surface, il a aussi perdu beaucoup de ballons.

CAVANI (5) : il se replie et défend mais c’est davantage en attaque et dans la finition que « le Matador » est attendu. À son crédit, une passe décisive pour Maxwell (27 ), mais deux occasions manquées (5 , 15 ).



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Brésil, ordre et progrès

Face à Lille, le PSG a aligné pour la deuxième fois de la saison une défense 100 % brésilienne, solide et concentrée.


AUGUSTE COMTE aurait-il pu être consultant ? Le philosophe français (1798-1857) est en tout cas célèbre au Brésil pour sa devise « Ordre et Progrès », qui orne le drapeau de l’État sud-américain en portugais ( « Ordem e Progresso » ).

On ne sait pas si Laurent Blanc avait inscrit ces deux mots, hier soir, sur le paper-board dans le vestiaire parisien du stade PierreMauroy avant la rencontre, mais sa défense 100 % brésilienne a respecté la devise nationale à la lettre. Oui, il y eut à la fois de l’ordre dans la surface et des progrès palpables dans la complicité qui unit les quatre internationaux de la Seleção.

UN VRAI TEST À LYON ?

Alignés pour la première fois de la saison tous ensemble le 25 janvier dernier à Saint-Étienne lors de la 22 journée, qui avait vu le PSG s’imposer à Geoffroy-Guichard (1-0), le quatuor Marquinhos Thiago Silva - David Luiz Maxwell n’a pas souvent tremblé contre Lille et a parfaitement protégé Nicolas Douchez, qui stoppa la première frappe cadrée des Dogues, par Koubemba, à la 62 minute seulement...

Sur le flanc droit, Marquinhos apparaît au fil des matches comme une solution très intéressante pour Laurent Blanc, Gregory Van der Wiel comme Serge Aurier n’ayant pas pleinement convaincu le technicien parisien. Contre le LOSC, il fut encore très sérieux, à l’image de ce tacle impeccable devant Mendes (79 ). Sur l’autre flanc, Maxwell a réussi une prestation tout aussi sérieuse sur le plan défensif et eut l’immense mérite de débloquer la situation en parachevant d’une splendide frappe du gauche dans la lucarne une jolie séquence collective (1-0, 27 ).

Il a plusieurs longueurs d’avance sur la concurrence incarnée par Lucas Digne. Et que dire de l’axe ? Au fil des matches, depuis le début de cette année 2015, Thiago Silva reprend peu à peu la dimension internationale qui fut longtemps la sienne avant de se perdre dans les répercussions physiques et mentales d’un Mondial au pays raté. Impérial sur le plan aérien, calme et autoritaire face à une escouade offensive lilloise, il est vrai bien atone, le Brésilien engrange de la confiance à hautes doses. De même, David Luiz a très rarement été pris en défaut et son aisance technique parfois à la limite de la nonchalance n’a, hier, jamais fait frissonner Laurent Blanc.

L’entraîneur du PSG a trop d’expérience pour se gargariser de cette défense 100 % brésilienne invaincue en deux matches et qui demande évidemment à être testée face à plus rude opposition. Ça tombe bien, il pourra l’utiliser une troisième fois dès dimanche soir, à Gerland.



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Il y a vingt ans, le PSG, déjà...

ACCUEILLIE avec scepticisme, cette Coupe « en plus » – qui qualifie pourtant directement pour la Coupe de l’UEFA – fait encore débat quelques jours avant sa première finale, le 3 mai 1995 : Bastia a d’autres chats à fouetter en D 1 et le PSG, s’il n’avait été éliminé deux semaines avant par l’AC Milan en demi-finales de la C 1 (0-1, 0-2), aurait aligné une équipe bis. Pourtant, ce sont bien Ginola et Weah qui sont titularisés en attaque, devant Rai, Le Guen, Roche, Ricardo, Guérin... Grâce à Roche (21 ) et Rai (84 ), l’équipe de Luis Fernandez s’impose, sans surprise, à domicile – la finale se dispute au Parc des Princes jusqu’à son déménagement au SDF en 1998 – face aux Bastiais de Frédéric Antonetti, qui se voient pourtant refuser un but tout à fait valable de Drobnjak juste avant la pause. Les Parisiens récidiveront dix jours plus tard en Coupe de France face à Strasbourg (1-0).



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« Mon équipe avait envie de jouer »

LAURENT BLANC, heureux de défendre son titre au Stade de France le 11 avril, s’est avant tout félicité de la qualité du jeu proposée par ses joueurs.

« ÊTES-VOUS satisfait de la soirée ?

- Nous sommes tenants du titre et avions à coeur de le défendre. Ce qui m’a plu, c’est la victoire et ce que l’on a proposé sur un terrain difficile face à une équipe accrocheuse. On a fait le match de la première à la dernière minute sans avoir à craindre l’adversaire. J’ai senti que mon équipe avait envie de jouer.

Paris n’a pas eu besoin de forcer son talent…
- C’est vous qui le dites. Cela donne l’impression d’être facile comme ça, mais ce genre de match se travaille, d’autant que les conditions de jeu ne s’y prêtent pas toujours. Il faut être en forme pour proposer un jeu comme ce soir. L’esprit m’a plu, parce que l’on a voulu ressortir les ballons. Malgré leur pressing, en deuxième mi-temps, on est restés sur notre philosophie. Or, quand on entre dans le jeu des adversaires, en général on est moins bons.

En dépit de cette performance, votre équipe s’est procuré peu d’occasions...
- Il faut encore progresser dans le jeu. Nous devons être bons dans la conservation, le mouvement, mais aussi être dangereux. On l’a trop peu été en seconde mitemps, parce que l’on n’est jamais à l’abri d’un coup de pied arrêté. Mais on a voulu aller de l’avant. On a aussi eu du déchet technique. Malgré tout, mon équipe a joué comme une équipe, et ce n’est pas toujours le cas.

Marco Verratti est apparu particulièrement nerveux…
- Avec Marco, c’est toujours chaud, mais je n’ai pas envie de rire sur ce sujet. Il se pénalise. Pourtant, à chaque fois, on le lui dit. Je l’adore, il est pétri de talent, mais il va avoir des problèmes s’il continue comme ça ! Depuis deux ans, je fais de la prévention, Carlo (Ancelotti) en avait fait. C’est pour ça que je l’ai sorti. D’ailleurs, j’aurais dû le sortir à la mi-temps.

Qu’avez-vous pensé de la performance de Marquinhos ?
- Il défend bien, il est solide sur ses appuis, rapide et anticipe bien. Avec sa vivacité, il peut, sans problème, jouer latéral. Mais ce soir, tout le monde est à féliciter : Thiago Silva, David Luiz, Maxwell. Thiago Motta a fait aussi un très bon match.

Et Zlatan Ibrahimovic ?
- Dans le domaine offensif, c’est plus dur face à des garçons comme Basa et Kjaer mais quand Zlatan “décroche”, il nous fait un bien énorme et éclaire notre jeu. »


Thiago MOTTA (Paris-SG) : Sixième victoire d’affilée : c’est bon pour la confiance. Le PSG a été solide, on redevient difficiles à jouer pour les autres équipes. On est sur le bon chemin pour cette fin de saison. La base d’une équipe dans le football, c’est la solidarité et on retrouve cette qualité. Après, on a toujours des joueurs capables de faire la différence, de gagner des matches délicats. Place à Lyon dimanche (en Ligue 1) , on a peu de temps pour préparer cette rencontre, l’OL est leader mais on va là-bas pour faire un bon résultat.

L'Equipe
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