Quel type de coureur es-tu ? Quelles courses te correspondent le mieux : classiques, courses d'une semaine, grands tours ?
- Je suis très jeune et c'est difficile de déjà savoir quels seront mes points forts. Mais je suis avant tout un grimpeur et j'aime courir, que ce soit sur un ou plusieurs jours. Ma classique préférée est le tour de Lombardie.
Quels sont tes objectifs en tant que professionel ? Quels coureurs as-tu admirés et quels coureurs admires-tu ? C'est qui ton exemple ?
- Mon objectif c'est d'être le meilleur possible et mon rêve c'est d'être champion du monde. J'ai toujours admiré Chris Froome (
) et tout ce qu'il a fait, ses résultats et sa manière de courir.Quand et comment as-tu découvert le cyclisme ? Quelles personnes ont été importantes à tes débuts et ces dernières années pour devenir professionel ?
- J'ai toujours baigné dans le cyclisme mais j'ai mis du temps avant de commencer la compétition. Pour en arriver là où je suis aujourd'hui, j'ai reçu l'aide de beaucoup de personnes, beaucoup plus même que je ne l'imagine. Je n'ai aucun doute quant au fait que sans l'aide de ses personnes en Afrique du Sud et en Europe, je ne serais pas devenu pro.
Qu'est-ce que ça te fait d'avoir fait 5 du tour du Trentin derrière des gens comme Evans ou Pozzovivo ? Tu t'y attendais ?
- Franchement je ne m'y attendais pas du tout et c'est un résultat qui me donne de la confiance pour l'avenir.
Pensais-tu gagner sur le Monte Bondone ? Qu'est-ce que t'as ressenti quand Mikel Landa t'a déposé ?
- J'ai attaqué à 5km de la fin et arrivé à 3km du but, j'ai comencé à penser à la victoire. C'est pour ça que quand Landa est revenu et m'a lâché, j'ai été très déçu. Mais avec quelques jours de recul, cette déception c'est transformée en motivation. J'ai vraiment envie de me battre pour accrocher ma première victoire en Europe.
Qu'est-ce que ça signifie pour toi de courir MSR ou Liège ?
- C'est tout simplement extraordinaire. Il y a quelques années, je pouvais seulement rêver de disputer ces courses. C'est incroyable et j'en suis très heureux.
Quel est ton calendrier ? As-tu un objectif pour la deuxième partie de saison ?
- Le plan c'est de faire le tour de Bavière et enchaîner avec le tour de Suisse. Après, j'espère courir la Vuelta.
Tu veux faire la Vuelta ? Quels résultats penses-tu y obtenir ? La MTN est motivée pour participer ?
- Ce sera la première fois que je cours sur trois semaines donc le plus important sera d'attendre et de voir comment j'encaisse. Mais je suis confiant en mes possibilités. Pour notre équipe c'est génial ! On doit prendre conscience que c'est une magnifique opportunité pour montrer que l'Afrique peut jouer un rôle dans les grandes courses du calendrier.
Penses-tu disputer le tour de France dans un futur proche avec la MTN ?
- C'est mon rêve et celui de toute l'équipe. Voir une équipe africaine sur le Tour serait un moment très particulier.
Tu as un contrat jusqu'en 2015 avec la MTN mais des équipes Word Tour pourraient frapper à la porte ? Comment envisages-tu le futur ?
- J'ai un contrat jusqu'en 2015 et je suis très heureux ici. Je suis convaincu que c'est le bon endroit pour continuer à progresser.
Tu es devenu champion national cette année, tu es fier de porter ce maillot ? Est-ce que c'est dur de courir si loin de son pays ?
- Ce maillot et tout ce qu'il signifie, c'était un autre rêve pour moi. J'avais été champion des -23 mais là, en pro, c'est encore mieux. Bien sûr que c'est dur d'être loin de chez soi mais en tant qu'africain et amoureux du cyclisme, je sais que ça sera comme ça.
Tu as été 2ème des -23 à Florence, battu par Mohoric ? Tu penses que tu pouvais gagner ?
- C'est toujours facile de s'imaginer les choses autrement. Si j'avais couru différemment, j'aurais pu être médaille d'or. La réalité c'est que j'ai été médaille d'argent et j'en suis très content.
Sinon étape reine du tour de Romandie, Gautier et Malacarne échappés avec 3' d'avance. Albasini n'est plus dans le peloton de tête.
