J'aimerais bien que tu approfondisses ce point, dans le topic adéquat, parce que je vois pas en quoi ca pose problème.
La professionnalisation des arbitres est un problème financier et social, entre autre.
D'un point de vu social, il y a la gestion de carrière, notamment. Un arbitre ne serait pro qu'en Ligue 1, les clubs n'ont pas les moyens de payer aux autres niveaux. Les critères d'évaluation, s'ils permettent un classement avec d'autres indicateurs de performance et d'assiduité qui rentrent en compte, sont assez délicat pour justifier un licenciement lié à une rétrogradation. Et si tu ne professionnalises pas tous les arbitres de L1, pour ne pas rétrograder un pro, tu crées une inégalité entre les arbitres et, surtout, si t'es pas pro, tu sais que t'as une chance sur 5 ou 7 de descendre. C'est déjà le cas avec les arbitres FIFA, qui ont l'immunité, ça rajouterait encore une inégalité.
Et puis il y a l'après. Les arbitres arrêtent avant l'âge légal de la retraite, et il y a toute la problématique de reconversion. Il faudrait créer un régime spécial, c'est pas la tendance, pour indemniser les arbitres après leur carrière, comme les gendarmes. A combien d'année d'exercice tu fixes la retraite à taux plein d'un arbitre ? Et s'il est rétrogradé sur des critères subjectifs comme il en existe actuellement (un bon taux de réactivité aux mails envoyés ou un bon taux de disponibilité permet d'etre mieux classé, c'est aberrant dans le monde pro), et donc licencié, quel risque prud’homal ? L'arbitre n'a pas le choix de faire une carrière complète à haut niveau, il est dépendant des notations, de la performance des autres en plus de la sienne. S'il est très bon, mais que les autres sont encore meilleurs, il sera dernier, rétrogradé, licencié, sans réel motif. Et si tu le gardes, mais que t'en fais monter d'autres, tu augmentes ta structure de coûts, invariablement.
Ce n'est pas propre au foot, et il faut un vrai travail législatif global pour tous les sports. Il y a des règles à poser, de manière générale, pour s'adapter au droit social français, avant de professionnaliser les arbitres.
Alors, ils sont semi-pro. Clément TURPIN est par exemple CTA de la ligue de Bourgogne. Cela lui permet de pouvoir être très régulièrement à Clairefontaine pour s'entraîner, visionner des vidéos, bosser sur l'arbitrage. Il est pro dans le football, mais il n'est pas un professionnel de l'arbitrage, ce n'est pas son métier au sens noble tu terme.