La fusion avec CGC, j'ai du mal à y croire, on verra bien ce que ça donnera. Je viens d'ailleurs de cramer que Chaough est la "folle" dans dans Desperate Housewives

L'intrigue Jaguar avec Joan qui pete un cable sur Don, alors que c'etait le seul à ne pas vouloir qu'elle paye sa chatte pour avoir le budget, moment assez fort.

La rencontre entre Peter et son beau-pere

La scène où Peggy fume du crack à la fin en découvrant Ted et Don dans le même bureau

"Daisy's gonna lose their luggage" Roger

La fin du 5 est juste exceptionnelle (la scène où Don parle de la façon dont il a toujours simuler ses sentiments).

C'est pas mal et assez jouissif entre Don le pervers et Don le pilier de bar mais je ne trouve pas ça forcément hyper subtil au niveau du traitement de son personnage et de l'écriture au final, comme si certains raccourcis étaient pris.
Leur fusion c'était rigolo qu'il se passe enfin un truc dans le zode précédent mais dans le fond c'mon, c'est n'imp.
Il faudrait que je le revoie assez vite il s'est passé trop de trucs et ça tranche avec les cinq premiers de la saison.

Don qui déçoit la seule personne à qui il n'aurait jamais voulu faire de mal : sa fille. Et ça clôt sûrement pour de bon la relation qu'il entretenait avec sa voisine et peut-être même ses relations extra-conjugales tout court?

Sinon on a enfin une réponse sur le pourquoi du comment de la présence du personnage de Bob Benson, et c'est Campbell qui en fait les frais. Déçu de cette finalité, je m'attendais à autre chose et la pauvre Joan tombe vraiment que sur des cas.

Alors il se passe pas forcément énormément sur le coté du fil rouge, mais Don Cette surpuissance pendant 40 minutes, ce coté maitre du monde, la scène ou il envoie Sylvia à 4 pattes cherché ses pompes dans la chambre d'hotel est d'une violence, elle au début qui ne sait pas s'il est sérieux puis face à la grandeur de Don malgré sa position assise s’exécute sans broncher pour finir son esclave à l'attendre plusieurs heure sans rien savoir de quand il reviendra, et son coup de fil derrière pour lui dire de plus répondre au téléphone et son rappel derrière avec le regard satisfait du maitre esclave quand elle ne décroche pas, c'est magnifiquement interprété.
Puis les 5 dernières minutes ou en une phrase il se décompose et redevient le petit enfant apeuré et lache qu'il était. Le "Please" quand elle met fin à leur relation fait tellement pitié, on dirait LTN face au lyonnais. Puis derrière la scène "classique" ou sa femme parle mais ou lui n'entend rien (d'ailleurs quand on va enfin se débarrasser de ses dents à la Demon One à celle là ) qui marque le point de non retour dans son couple, puis la voit en train de pleurer devant la télé avec la mort de Kennedy, et on voit le regard de honte, de mépris qu'il a pour elle, mais il est aussi finalement trop lache pour lui dire que c'est fini.
On en revient à Don qui a pas changé, you are who you are no matter how hard you try to change (d'ailleurs ca me fait penser grandement au Soprano en ce jour de la mort de Tony ), toujours aussi lache face à ses relations amoureuses ou plus généralement sa vie sentimentale, comme lorsqu'il avait envoyé une lettre de -pardon reprend moi- à Betty en apprenant sa grossesse. Incapable de faire face à ses échecs ce qui contraste parfaitement avec sa vie et son attitude professionnelle. Le tout parfaitement interprété par l'ensemble du casting mais particulièrement par Jon Hamm qui est plus que grandiose.

On peut avoir l'impression que le show ou plutot le personnage de Don avance pas mais je vois plutot l'inverse, il a essayé de changer, de simuler (l'amour pour ses gamins), de se remettre en question mais au final tu es prisonnier de qui tu es. Tu peux évoluer, te révéler, t'affirmer, parfait parallèle avec le personnage de Peguy, mais tu peux pas foncièrement changer.
Seul Catherine Granval peut sauver Don des maux de son enfance

Bref c'est fouillis surement mal écrit et bourré de faute mais osef, Mad Men

Avec un peu de chances on est débarrassé de Megan

J'étais pas pleinement convaincu par cette demi-saison avant ce dernier épisode, je le suis toujours pas totalement maintenant que j'ai vu le dernier mais ils savent encore mettre de bonnes claques dans la gueule du spectateur par des trésors de symboles

Jusque-là, mon épisode préféré avait été le 704 : Don retourne à l'agence en rampant, il cherche une porte de sortie, et Roger n'en pense pas moins depuis que les rats de CGC sont dans la place. Arrive l'ordinateur et Don repère le filon, veut mettre Roger dans le coup mais celui-ci n'est pas dans les murs, puis Don se saoule et on connaît la suite.

Déjà, dans cet épisode Don et le type qui installe la bête dissertent de la lune, des étoiles, et à des kilomètres de là Roger les compte dans le ciel à la nuit tombée... Puis il y a ce morceau des Hollies pour terminer l'épisode, "Riding along on a carousel, trying to catch up to you", ou encore "People fighting for their places just get in the way"... C'est bien la seule fois que Mad Men m'a tiré une émotion en quatre épisodes (et j'inclus les deux suivants aussi, allez il y a la scène où Don arrête de mentir à sa fille qui est très poignante aussi dans le deuxième), j'interprète peut-être d'une façon biaisée mais j'attendais tellement qu'ils se barrent tous les deux et qu'ils montent leur truc en posant leur engin sur le nez de Cooper et Cutler que ça m'avait retourné le bide de les voir rater leur destin de la sorte.

Ca n'a rien d'un hasard que ce dernier épisode soit celui du premier pas sur la lune, donc complètement dans la lignée de la métaphore du 704, et ici avec toute la symbolique autour de Waterloo, Napoléon. C'est également assez amusant de voir que Roger monte son business dans le dernier épisode précisément pour couper l'herbe sous le pied de Cutler et de son ordinateur, quand c'est justement à la vue de cette machine que Don avait eu son premier trait de génie visionnaire depuis un bon moment trois épisodes plus tôt. Et si on remonte encore dans le temps, c'est tout sauf une coïncidence que ça soit Freddy Rumsen qui apparaisse le premier à l'écran en début de saison, Don ayant connu une trajectoire similaire à la sienne à l'agence.
Autant de symboles qui montrent que Weiner est un bougre réfléchi et qui rappellent tout son talent.

Après, ça ne justifie pas tout.
Quand on rapporte ça à l'inertie qui a entouré une bonne partie des personnages et des storylines de la saison, il y a de quoi redire et c'était déjà un peu le cas l'an passé (même si là encore la puissante métaphore du suicide tout du long, qui trouvait sa brillante conclusion dans le final lors de la présentation devant Hersheys, sauvait presque tout) : le couple Don/Megan était déjà mort depuis la fin de la saison dernière et il aura fallu sept pénibles épisodes, concernant cet arc, pour arriver à ce résultat. Peggy je n'ai absolument rien compris à ce qu'ils veulent nous dire à son sujet en dehors de ce qu'elle fait à l'agence, avec l'apothéose du gamin qui lui annonce son déménagement dans le dernier épisode. Joan, Pete, pas grand-chose de mieux. C'était un peu la marque Mad Men de proposer une suite d'épisodes sans réelle progression en début de série, juste pour laisser entrevoir un mal-être généralisé, c'était moins le cas dans les très bonnes saisons 3 et 4, depuis j'ai un peu l'impression que la série en est revenue à ça et j'avais déjà cette impression d'inachevé jusqu'à la quasi-fin de la saison 6.
Pour moi la meilleure saison restera la quatrième, avec pour le coup une vraie construction autour de l'histoire d'un grand qui se casse la gueule sur le sol et qui recommence de zéro, et depuis je vis assez mal la lenteur narrative caractéristique des débuts. Enfin, l'ultime demi-saison devrait justement faire un net écho à cette fameuse 4ème année.

Quoiqu'il en soit, ils ont donc envoyé du lourd sur le dernier épisode, c'est bien, maintenant si le soufflé pouvait ne pas retomber d'ici à l'an prochain et si on pouvait éviter d'avoir à se farcir 3 ou 4 épisodes de mise en route, ça serait pas mal. Mad Men n'est jamais une corvée vu que c'est bien interprété et extrêmement bien réalisé et mis en scène, mais c'est très étrange qu'une série d'une telle qualité laisse aussi souvent sur sa faim. Et surtout, c'est bientôt fini.