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Premier contact avec le réseau de PES 2010
Comme tout les fans de PES le savent, le jeu en réseau n'a jamais était l'un des points forts des précédents opus du titre. Cette année, l'éditeur n'a pas eu peur de se mettre en avant en claironnant haut et fort une révision de ce mode de jeu afin de proposer une expérience digne de ce nom à tous les possesseurs du soft.
C'est donc à cette occasion que la rédaction de Play3-Live a eu la chance de bénéficier d'un accès a la démo online du titre qui permettait à certains chanceux de se faire un avis sur les promesses faites pour la sortie de ce nouvel opus.
Comme annoncé, lors du premier lancement du mode online, on constate que le Konami ID fait bel et bien parti du passé et que l'on se retrouve devant un système de connexion plus simple et plus fluide.
Il vous suffit en effet de créer un profil dans lequel vous pouvez renseigner votre pays et même votre région afin de faciliter certains contacts sur le réseau. Ce système permet une identification rapide de votre adversaire et permet également de savoir contre quel type de football vous allez jouez.
Avant de lancer nos premières parties, nous nous arrêtons quelques secondes dans les quelques menus disponibles de cette démo et nous découvrons que Konami propose la possibilité de configurer toutes les touches de sa manette dans cet épisode. On remarque aussi un écran nous indiquant les dernières versions des patches et DLC sortis pour le titre et la version que nous possédons à l'heure actuelle.
Il sera donc plus aisé d'éviter de passer bêtement à coté de l'une des nombreuses mises à jour promises pour cette année.
La rédaction a aussi remarqué un menu inaccessible pour l'heure qui semble laisser la possibilité d'enregistrer des expressions audio et que l'on pourrait utiliser à la place des commentaires habituellement écrits dans le mode réseau de PES. Cela sera à vérifier une fois la version finale reçue dans les locaux de l'équipe.
Venons en maintenant au jeu online en lui même. Lors de notre premier match, on constate que la connexion de notre adversaire s'affiche en rouge et là, nous nous attendons au pire suite à notre expérience passée sur les anciens opus de la série.
En jeu, on se rend vite compte que notre peur était injustifiée. En effet, malgré cette fameuse connexion rouge, le match se déroule sans aucun lag et offre une expérience de jeu agréable qui semble annoncer un online de qualité pour PES 2010.
Pour être sûr de ne pas avoir eu un coup de chance, nous avons enchainé matches sur matches avec allemands et anglais afin de tester la stabilité de ce nouveau réseau et celui-ci a parfaitement répondu à toutes nos attentes.
Il semblerait donc que les promesses annoncées durant la promotion du soft soit au rendez vous et P3L vous livrera un verdict du mode online plus complet lors du test du titre, quand le réseau sera suffisamment peuplé.
Je remet le test de JV.com
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Lancée en pleine opération rachat, la série PES souhaite passer la seconde et retrouver le statut de référence sur consoles HD. Alors qu'elle n'est plus considérée que comme simple alternative à FIFA, la simulation de Konami a été retravaillée en profondeur afin de reconquérir le cœur des connaisseurs du ballon rond.
Pro Evolution Soccer 2010
Touché par les critiques en 2007 et 2008, à la fois de la presse spécialisée et des joueurs, Konami a fait de cet opus 2010 celui du changement, de l'évolution, en attendant la révolution. Conscient des tares de ses deux premiers opus HD, le développeur nippon s'est (enfin) mis au travail pour faire progresser l'expérience à tous les niveaux. Sans pour autant se détourner d'une ligne de conduite semble-t-il destinée à ne jamais être totalement remise en question, Konami a donc sérieusement bossé sur l'équilibre de son jeu de foot, tout en concédant de nouveaux efforts. On pense notamment à la plastique de PES 2010, nettement supérieure à celle de ses aînés, enfin digne de machines HD, ou encore à la bande-son, dont l'impact se fait réellement ressentir sur l'ambiance d'un match. Premiers touchés, les commentateurs, puisque le duo de cette année est composé de Grégoire Margotton et Christophe Dugarry, les deux journalistes sévissant actuellement sur Canal +. Bien vu !
Visuellement donc, PES franchit enfin un palier, arbore des textures fines et s'appuie sur des effets de lumière qui mettent en valeur stades et pelouses comme il se doit. Sans être encore totalement irréprochable, le jeu de Konami a de la gueule et peut toujours s'appuyer sur une modélisation des visages qui surclasse la concurrence, au point de rendre FIFA totalement ridicule. En effet, l'équipe de développement n'a pas relâché ses efforts à ce niveau et continue, d'année en année, à gonfler la base de données de joueurs ayant leur sosie dans PES. Inutile de vous dire qu'en jouant avec les plus grands clubs et les plus grandes équipes nationales, vous ne trouverez guère d'intrus dans le lot, la plupart des protagonistes étant brillamment dessinés. Parmi les détails qui symbolisent le travail minutieux effectué sur la technique du jeu, les plus fidèles à la série verront de nets progrès sur les maillots, de moins en moins lisses et de plus en plus souples, jusqu'à faire apparaître beaucoup plus de pliures qu'auparavant. Toutefois, PES a encore quelques efforts à faire pour devenir plus crédible à l'écran. Les joueurs paraissent par exemple bien grands par rapport à la pelouse et l'animation quant à elle, répond à quelques mécanismes tout droit sortis d'une usine de robots sur pattes. Nuançons cependant la chose en précisant que cette animation est bien meilleure aujourd'hui qu'elle ne l'était dans les premières versions que Konami nous a permis d'essayer.
Le gameplay continue de laisser une impression assez mitigée mais force est de constater que l'on prend bien plus de plaisir à jouer à PES 2010 que ce n'était le cas dans les volets 2009 et 2008. Bien mieux équilibré, plus lent, plus construit, ce gameplay constitue une réelle satisfaction dans la mesure où l'on retrouve en partie les mécanismes des anciens PES, ceux qui dominaient la planète foot virtuelle sur PS2. Les joyeuses parties de ballon de plage dans un méli-mélo sans nom ont laissé place à un jeu plus structuré et à des lignes remises à leur place. En découle un comportement de l'IA très nettement amélioré dans le placement, notamment des défenseurs qui ont décidé d'installer les barbelés dans l'axe du terrain. S'il faut rapidement grimper en professionnel pour voir l'IA adverse opérer un marquage strict et efficace dans cette zone, les joueurs de sa propre équipe savent se situer sans difficulté. Ainsi, la frustration qui émanait de duels quasiment refusés par l'IA a disparu si tant est que vous ne fassiez pas les frais de la gestion des contacts par moments douteuse. En effet, on constate régulièrement qu'un attaquant parvient quasiment à transpercer le joueur qui était à son marquage, sans que ce dernier ne se soit livré. De manière générale, les duels entre deux joueurs sont bien peu mis en avant, que ce soit sur des balles aériennes ou tout simplement pour la possession du ballon au sol. On regrette ainsi de ne pouvoir davantage s'appuyer sur le gabarit du joueur contrôlé pour s'imposer.
Au rayon des nouveautés, attardons-nous sur un système totalement nouveau dans PES, celui qui consiste à personnaliser le comportement de chacun des milliers de joueurs de la base de données. Cela se fait en passant par une interface dans laquelle est rangée une quarantaine de cartes qui correspondent toutes à une capacité particulière. L'utilisateur peut donc choisir d'associer un maximum de 11 cartes à chaque joueur afin qu'il jouisse de la capacité en question. Ainsi, vous pouvez demander à un meneur de jeu de venir se poster régulièrement dans la surface de réparation pour venir soutenir les attaquants ou à un autre joueur de multiplier les faux appels dans le dos de la défense adverse. Seul problème, le tout est incroyablement bordélique et surtout pas intuitif pour un sou. Le nom de chacun des compétences n'est pas vraiment explicite et la description qu'on en fait est très "PESesque", à savoir que les termes employés n'ont guère de lien avec le football, ce qui rend chacune de ces descriptions brouillonne et imprécise. Pourtant, l'idée a vraiment du bon, d'autant que cela permet de personnaliser totalement la façon de jouer de votre équipe en attribuant les compétences différemment d'un autre utilisateur de PES. Malheureusement, l'impact sur le terrain n'est pas des plus visibles. Autrement dit, Konami tient là un concept très intéressant mais doit le développer et le simplifier pour lui octroyer une réelle importance dans le gameplay.
Plus loin dans les menus, on constate que FIFA 09 a largement inspiré les développeurs de PES puisque ceux-ci ont décidé de porter les "dispositifs persos" dans leur simulation. Reprenant quasiment trait pour trait les différentes options de ces dispositifs, les tactiques de PES jouissent donc davantage de possibilités, comme le fait de défendre haut ou bas, d'étirer ou de rapprocher les lignes ou encore d'encourager les permutations entre des joueurs occupant le même poste. Idem en ce qui concerne le principe de tactiques rapides, ici appelées stratégies que l'on associe à chacune des quatre touches principales de la manette (en maintenant la gâchette gauche appuyée). En plein match, il est donc désormais possible de demander à votre équipe de presser davantage, de jouer le contre, de se ruer à l'attaque, de jouer le hors-jeu, ou encore, à vos défenseurs centraux d'apporter le surnombre. Cette dernière option constitue d'ailleurs l'originalité principale des stratégies de PES puisque c'est quelque chose que l'on ne trouve pas dans FIFA et qui, pourtant, est de plus en plus pratiqué dans la réalité. On ne compte par exemple plus le nombre de buts qu'a marqués un joueur comme Daniel Van Buyten en postition d'avant-centre dans les dernières minutes d'un match. Cela s'inscrit dans la logique d'une autre option apparue il y a quelques épisodes, celle qui permet de sélectionner trois joueurs qui monteront systématiquement sur les coups de pied arrêtés. Un vrai plus afin d'apporter un peu de taille dans la surface de réparation adverse.
Mais au final, l'essentiel de PES se situe au niveau de sa Ligue des Masters, dont le contenu a une fois de plus été enrichi. Ainsi, ce mode carrière est extrêmement complet, avec d'entrée, la possibilité de personnaliser les règles du championnat joué ou même d'y inscrire une équipe qui n'y figure pas au départ. De plus, l'apparition des compétitions européennes telles que la Ligue des Champions et de l'Europa League dans le calendrier annuel apporte énormément à la Ligue des Masters. La gestion financière a également été amplifiée avec la possibilité de modifier à sa guise les salaires du staff technique, de l'entraîneur au recruteur en passant par le préparateur physique ou le médecin du club. A l'instar de tous les menus du jeu, l'interface de la Ligue des Masters a été complètement revisitée, adoptant un design un peu plus chaleureux et surtout, offrant une réelle ergonomie. Niveau contenu et licences, PES fait du surplace et compte un retard conséquent pour ne pas dire astronomique sur FIFA. Si Konami a réussi à arracher la licence Europa League après celle de la Champion's League, l'éditeur semble connaître de plus en plus de difficulté à acheter celles des championnats, notamment européens. Ainsi, toujours pas de Bundesliga et seulement deux équipes anglaises licenciées (Liverpool et Manchester United), idem pour 12 clubs espagnols sur 20. C'est maigre, très maigre. En revanche, la famille des sélections nationales s'est agrandie avec l'apparition de nouveaux pays (Guinée, Honduras, Mali, Ouzbékistan ou encore Qatar pour ne citer qu'eux). Un bon point à quelques mois de la Coupe du Monde 2010 que certains ne manqueront sans doute pas de simuler dans leur jeu de foot favori. Pour ce qui est des transferts, là aussi, il y aura du boulot pour les futurs acquéreurs du jeu. En tout cas, dans notre version, de nombreux mouvements n'étaient pas pris en compte, et pas forcément des transferts ayant été effectués dans les dernières heures de l'intersaison.
Les notes
Graphismes 15/20
Affiné et fluidifié, PES a franchi un palier et est désormais digne des consoles HD. La série a nettement progressé pour offrir des textures et des effets de lumière de haute qualité tout en continuant à s'appuyer sur une modélisation exceptionnelle de nombreux visages de joueurs. En revanche, l'animation n'est pas encore parfaite et peine à soutenir la comparaison avec un titre comme FIFA 10.
Jouabilité 16/20
Plus posé, plus construit mais surtout mieux organisé, le gameplay de PES 2010 procure davantage de plaisir et de sensations que celui de l'opus 2009. Grâce à des défenseurs très réactifs et à des lignes parfaitement équilibrées, il se rapproche nettement de la mentalité qui était la sienne jadis sur PS2. Persistent encore de gros défauts, comme la gestion des contacts ou l'IA des gardiens, parfois étrange.
Durée de vie 15/20
Ce ne sont pas les quelques nouvelles sélections nationales ou l'apparition de l'Europa League en Ligue des Masters qui vont vraiment gonfler la durée de vie du soft. En l'état, elle est identique au précédent volet et continue de souffrir d'une base de données médiocre. Plus que jamais, Konami pénalise sa franchise en se privant de gros championnats comme la Bundesliga.
Bande son 15/20
L'évolution est assez nette, que ce soit dans les commentaires, désormais assurés par Grégoire Margotton et Christophe Dugarry, ou au niveau de l'ambiance dans les stades. Si le ton utilisé par le duo manque un peu de spontanéité et se base en partie sur celui des piètres Christian Jeanpierre et Laurent Paganelli, les réactions des supporters se veulent plus vives et réalistes.
Scénario
-
Note Générale 15/20
PES 2010 rehausse le niveau récent de la série de Konami en adoptant un gameplay plus sérieux et homogène. Bien plus équilibré que son prédécesseur, il offre beaucoup plus de garantie dans la construction grâce à un rythme plus posé et à une IA aux placements et aux déplacements beaucoup plus intelligents. Si l'Europa League est la seule réelle nouveauté en termes de modes de jeu, la Ligue des Masters propose sans doute le mode carrière le plus abouti du marché. On regrette simplement que le contenu de base soit aussi faible et partiellement à jour.