du coup je vous le reposte
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Marco Verratti, le Pirlo des Abruzzes
par Johann Crochet de flashfoot.fr
Il n’a que 19 ans et fait pourtant la Une de la presse sportive italienne presque tous les jours depuis le début de l’été. Lui, c’est Marco Verratti, inconnu il y a encore un an et qui a profité du passage de Zdenek Zeman dans son club pour exploser, comme Signori (Foggia), Totti (Roma) et Vucinic (Lecce) avant lui.
A Pescara, Verratti est roi. Car le club des Abruzzes est surtout un lieu de passage où les jeunes joueurs viennent acquérir de l’expérience sans véritable attachement au club. Forcément, pour Marco Verratti, pur produit du centre de formation « des dauphins », la relation intime qu’il entretient avec le club lui vaut une place à part dans le coeur des supporters. Pour eux, il est l’un des leurs et la vitrine principale du club.
S’il a séduit les tifosi, le milieu de terrain italien le doit à ses prestations remarquables tout au long de la saison. Alors qu’il a été formé au poste de Trequartista (sorte de numéro 10), Verratti a explosé dans la position de milieu devant la défense. Il doit cette transformation à Zeman qui voulait utiliser sa vision du jeu et sa capacité à jouer juste, aussi bien court que long, un peu plus bas sur le terrain, pour ressortir proprement les ballons et se donner une opportunité d’évoluer très rapidement en contre-attaques.
Il n’a pas fallu longtemps pour qu’il soit comparé à Andrea Pirlo, maître en la matière. Il faut dire que son jeu ressemble véritablement à celui du milieu de la Juve ,et qu’il fait preuve d’une grande maturité alors qu’il n’a que deux saisons en Série B derrière lui. Sa formation au poste de Trequartista lui permet de se projeter un peu plus vers l’avant que Pirlo (la condition physique n’est pas la même non plus) et il n’hésite jamais à accompagner les offensives, tout en se méfiant d’une éventuelle perte de balle de ses coéquipiers. Comme sa vision du jeu est excellente, aussi bien en phase de possession que pour deviner les trajectoires des passes adverses, Verratti arrive à intercepter un grand nombre de ballons en un minimum d’efforts.
Si Verratti récolte beaucoup de cartons jaunes, c’est plus par intelligence qu’engagement physique excessif car son mètre soixante-cinq est tout sauf imposant. En effet, il voit très vite comment l’adversaire peut faire mal à son équipe et n’hésite jamais à faire des fautes tactiques comme des obstructions, des tirages de maillot, etc, pour couper l’élan adverse.
Cette maturité en fait un joueur rare et forcément courtisé. Tous les plus grands clubs européens (inutile de faire de name-dropping) suivent de près ses performances et son évolution. Le dernier en date est le PSG qui s’est manifesté après la décision de Pescara de retirer le joueur du mercato. Leonardo a avoué que Verratti était un joueur très intéressant mais le milieu de terrain italien n’a pas programmé un départ à l’étranger. Lucide et peu pressé d’effectuer le grand saut, il expliquait récemment qu’il souhaitait rester un an de plus à Pescara, promu en Série A, car la pression était moins importante que dans un grand club.
D’un autre côté, s’il devait être vendu, par volonté du club, sa décision est déjà prise, ça sera la Juve dont Verratti est tifoso depuis tout petit. Coup double, son joueur préféré est Andrea Pirlo et le club turinois a déjà prévu de le faire grandir dans l’ombre du Maestro, dès cette année ou à partir de la suivante selon la décision de Pescara. En attendant, il a déjà côtoyé son idole avec la Nazionale puisqu’il faisait partie des 32 présélectionnés de Prandelli avant l’Euro pour un stage de quelques jours à Coverciano. Un stage lors duquel il a fait une grande impression au staff et aux autres joueurs. Cela tombe bien, Pirlo vient de souffler ses 33 bougies et l’Italie se cherche un nouveau « regista » de grand talent. Tout indique que les deux hommes risquent de passer beaucoup de temps ensemble très prochainement…
les temps ont bien changé... Et il ne parle pas de Sylvain Armand.
