Citation (Varino @ 30/01/2009 à 04:12)

tu peux développer stp?
qu'a apporté 6FU par rapport au L Word?
Je vais essayer mais c'est pas gagner à cette heure là.
Je ne suis pas sur de pouvoir faire comparaison très pertinente entre les deux car j'ai peu vu de the L world. De ce que j'en ai vu, c'est selon moi l'antithèse de SFU. Tout d'abord L World parle de l'homosexualité féminine, sujet racoleur pour le public masculin et pas si polémique que ça vu la banalisation à travers notamment des films x (une scène entre deux mecs dans un film x serait jugé comme choquant ce qui n'est pas le cas pour une entre deux filles). Et malheureusement il me semble que cette série ne sort pas des clichés de la société sur les lesbiennes car il traite de ce sujet à travers les rapports sexuels. Il conforte la première image qu'on a des homosexuels, une image purement sexuel. Mais encore une fois c'est une analyse un peu hâtive.
SFU quant à lui banalise totalement l'homosexualité en provoquant de l'empathie pour son personnage principale à cause de la dureté des épreuves qu'ils rencontrent et de son mal être à vivre son identité homosexuelle. Le personnage de Michael C Hall est touchant et on arrive même, en tant qu'hétéro, à espérer pour lui de réussir sa relation. On voit qu'il en bave et son personnage est clairement attachant. Puis de mémoire, je ne me rappelle pas avoir vu une série avec un rôle gay si charismatique. Les scènes homo sont bien présentes, à l'image de the L World, mais je trouve qu'elles sont beaucoup plus utiles dans SFU car elles sont là pour habituer le spectateur à des scènes gays. On les trouve au départ gênante, pour pas dire choquantes, puis elles deviennent presque banale. C'est d'ailleurs bien foutu car l'activité sexuelle de David Fisher est mis en parallèle avec celle de son frère hétéro et ça agit sur l'image que les homosexuels ne seraient pas plus pervers ou sales que les hétérosexuels. Au final, quand on pense au personnage de David Fisher, on ne voit plus que sa personnalité et non son image sexuel. Le voir avec un garçon devient normal. Il me paraît vraiment très difficile de suivre SFU et d'en sortir avec un regard homophobe.
A noter ce que dit le principal forum de SFU "Un des autres tabous brisé est celui de l'homosexualité, Alan Ball le scénariste, ouvertement gay, a décidé de montrer des scènes d'amour entre hommes très explicites. Comme il l'expliquait lors d'une interview d'Alain Carrazé (Canal Jimmy), contrairement aux autres séries où il y a le gay de "service " joyeux et épanoui, il a choisi de montrer l'indécision, les doutes, la culpabilité qui assaillent David tout au long de la série (ça s'arrangera par la suite), les difficultés à s'assumer en tant que tel."
J'aurais encore plein de chose à dire sur cette série mais le mieux c'est de regarder les trois premiers épisodes et tu comprendras tout seul à quel point SFU est efficace. Perso je trouve que c'est une série indispensable à regarder ne serait ce que pour sa façon de traiter la question de la mort. C'est dispo en stream. N'hésite pas à me contacter en mp si tu veux savoir où.