Ce sera Liverpool-Real Madrid, le football heavy metal de Jürgen Klopp contre la force tranquille des doubles tenants du titre de Zinedine Zidane: les Reds se sont fait une frayeur en s'inclinant 4-2 mercredi sur la pelouse de l'AS Rome mais rejoignent tout de même les Merengue en finale de la Ligue des champions le 26 mai à Kiev.
Liverpool n'a pas eu le temps d'avoir vraiment très peur car l'arbitre a sifflé la fin du match sur l'engagement qui a suivi le penalty du 4-2, transformé par Nainggolan.
Il en manquait donc encore un pour une nouvelle "rimonta" de légende des Romains qui, de leur côté, ont fait beaucoup trop de cadeaux pour y croire vraiment.
Mais ce succès a offert un moment de fierté mérité au public du Stade olympique, ces tifosi au "coeur moitié rouge, moitié jaune", comme dit l'un de leurs hymnes, qui ont soutenu leur équipe jusqu'au bout.
Liverpool-Real, donc. L'affiche a eu un précédent, en 1981, quand les Anglais s'étaient imposés 1-0 au Parc des Princes pour décrocher la troisième de leurs cinq C1.
A Kiev, ils joueront leur huitième finale en tout et tenteront de réussir là où ont échoué l'Atlético de Madrid et la Juventus Turin ces deux dernières années: renverser l'insubmersible Real de Zidane et Ronaldo.

Nainggolan coupable
Ils arriveront en Ukraine lestés de cette défaite à l'Olimpico, la première d'un parcours débuté en barrage contre Hoffenheim, et du sentiment tenace qu'il est difficile d'imaginer un vainqueur de Ligue des champions équipé d'une telle défense.
Leur avantage du match aller (5-2) était pourtant considérable et au tour précédent, face à Manchester City, ils avaient bien géré une situation similaire en s'imposant 2-1 lors de la deuxième manche, non sans quelques frayeurs initiales.
Côté romain, on pressentait que le danger serait plus prégnant que face au Barça, quand les giallorossi s'étaient imposés 3-0 après la défaite 4-1 du match aller, mais pas forcément qu'il viendrait directement de leur propre camp.