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les escrocs ouvraient les lignes fantômes
Des centaines de milliers d'euros de préjudice pour SFR
Les suspects sont soupçonnés d'avoir engrangé indûment des primes des opérateurs lors de l'ouverture de lignes.
Un marché de plusieurs milliards d'euros aiguise forcément les appétits. Les opérateurs de téléphonie mobile font régulièrement l'objet d'escroqueries.
Souvent, à l'image de l'enquête menée par les gendarmes concernant les trafics de codes de déblocage de téléphones, la fraude est alimentée par les employés des opérateurs.
Cette fois, l'enquête menée par la brigade financière de la Sûreté départementale, n'a pas encore démontrée la complicité interne.
Les investigations ont pour l'instant mis en évidence l'implication d'un homme, à la tête du réseau, déjà connu pour escroquerie, ainsi que celle de professionnels de la téléphonie mobile, installés dans des boutiques du centre-ville.
Le système fonctionnait sur le détournement des primes allouées par les opérateurs, en l'espèce SFR, lors de l'ouverture de nouvelles lignes, d'un montant de 450 euros.
Les suspects démarchaient des "mules", qui ouvraient des dizaines de lignes différentes, grâce à de faux papiers. Une fois le dossier ouvert, ces complices expliquaient à l'opérateur que leurs identités avaient été usurpée, après le vol de leurs papiers.
L'abonnement était alors suspendu et le téléphone, très souvent haut de gamme, était réinjecté dans le circuit, via d'autres complices, dans des boutiques, qui rachetaient l'appareil.
Il était utilisé pour commercialiser un nouvel abonnement et récupérer la prime de 450 €. Cette technique aurait abouti à l'ouverture de plusieurs centaines de lignes différentes. Parmi les "mules", un homme de 65 ans, domicilié dans un foyer aurait souscrit pas moins de 70 abonnements différents.
Les services de sécurité de SFR, conscients qu'une fraude était bien en train de se développer, ont lancé l'alerte.
L'homme a été identifié et placé en garde à vue. Le gérant de trois boutiques de téléphonie, entre le cours Lieutaud, la rue de Rome et la place Jean-Jaurès fait figure de principal bénéficiaire.
Des employés de deux autres magasins ont également été mis en examen.
Au total, quatre personnes sont poursuivies depuis mercredi pour "escroquerie en bande organisée, faux et usages de faux."
Une information judiciaire a été ouverte pour tenter de retrouver les participants à ce vaste trafic qui pourrait concerner de nombreux autres complices.
Je vous laisse deviner la ville où ça s'est passé