Citation (florian @ 14/11/2016 23:34)

Toute ton argumentation repose sur le fait que la série manque, selon toi, d'intérêt car notre coté voyeuriste n'est pas assez satisfait. Cela me semble bien réducteur.
Quand tu écris une histoire, il te faut parler à ton lecteur/spectateur. Qu'est ce qui pousse à suivre ton histoire ? le scénario ? Pas l'image. Hors quand tu écris, pour que ton récit soit crédible ( à savoir que ton lecteur/spectateur puisse s'immerger dedans) Il est nécessaire que tes personnages ressentent et vivent des situations identiques aux nôtres. Sinon ça sonne faux et creux au possible. Dans ta journée tu vis une multitude de sensations donc par exemple l'injustice. Quand Joffrey joue sa petite pute de roi, ça fait écho inconsciemment à tous ceux qui sont au dessus de nous et se permettent ce qu'ils souhaitent sans pouvoir se rebeller. On a envie de l'étriper ce gamin. Quand la montagne coupe la tête de son cheval, ça fait encore appelle à de l'injustice : l'animal qui souffre.. etc etc. Quand stark coupe la tête du gars dans le premier épisode, ça fait appelle à notre côté professionnel : je dois le faire même si ce n'est pas bien. C'est la règle. les règles. On a tous vécu au boulot ce genre de moment ou l'on aime pas, mais bon c'est la règle..
Notre côté voyeur c'est le miroir de nos émotions. Si tu n'en places pas un minimum c'est froid au possible... Là on nous parle d'un parc et d'un voyage dans les plus bas instincts de l'homme.... ok mais où en réalité ? Quels moment font appels à notre réalité? On ne viole pas tous les matins... on ne se bourre pas la gueule tous les jours on ne violente pas quelqu'un chaque fois qu'il n'est pas d'accord avec nous. Hors c'est simplement cela que nous avons vu... pas notre rapport concret à la réalité que l'on pourrait dans ce cas explorer...
Un exemple qui me vient... un couple, des potes.. ou je ne sais qui arrive dans le saloon... le plaisir d'être là... et puis tu peux baiser la prostitué si tu veux... ok.. le gars la prend de force puis voilà.
Bon bref bof. Et si le scénario avait fait appel à notre instinct sauvage ? celui ou tu libères la bête... peut être que le couple embarque la nana, teste, joue essaye et se rendent compte qu'ils peuvent se lâcher... et là il dérapent comlpet et lui font faire les pires choses et le lendemain... refont la même et encore le lendemain et encore le surlendemain etc. Une soirée de beuverie interminable sur plusieurs jours et la prostituée ne sait pas et revit son calvaire pour le bon plaisir des visiteurs. Une scène longue qui explorerait ce que l'on s'interdit tous... être sauvage fou... d'exulter, un lâcher prise complet sans moral pour nous rattraper. Qui n'a pas voulu un jour casser ses murs tellement il en a marre ?
La tu rends compte de la puissance du concept et tu peux parler d'injustice...
Autre idée, un visiteur du genre petite merde dans la réalité qui vient assouvir sa névrose de pouvoir qu'il ne pourra jamais avoir... un type ultra moche qui ne pourra jamais se taper des nanas enfin je ne sais, mais il y'avait pas mal de place pour évoquer les névroses humaines et cette possibilité de les assouvir...
Donc oui le côté voyeuriste, cette part d'ombre humaine, manque pour le moment.