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Il n’y a pas de doutes, William Gallas et Samir Nasri ne sont pas les meilleurs amis du monde. Et visiblement, ce n’est pas près de changer. Lundi soir, sur le plateau de L’Équipe du Soir sur la chaîne L’Équipe, le milieu offensif du FC Séville est revenu sur un incident les ayant opposés lorsqu’ils évoluaient ensemble à Arsenal et en équipe de France. « Avec William Gallas, on a eu une altercation en équipe de France à l’Euro 2008 sur le terrain, on s’est expliqué à l’hôtel. J’ai signé à Arsenal après cet Euro, tout se passait bien entre nous. Lors d’un rassemblement en équipe de France, il vient me voir par rapport à un extrait de son livre au sujet de l’incident du bus à l’Euro 2008 et d’un autre incident pour me prévenir que mon nom allait sortir. Je lui ai dit que je n’étais pas d’accord avec ses explications dans son livre, je lui ai dit et on s’est mis d’accord pour ne plus se parler. On a eu un différend un soir de Ligue des Champions à Rome, sur le terrain. Il m’attrape par le col une fois dans le bus et me dit : "la prochaine fois que tu me parles comme ça, tu verras". Je suis rentré chez moi, j’étais énervé. Avant d’être un joueur de foot, je suis un homme. J’ai été à l’hôtel Costes avec deux amis, lui, il était avec sept amis à lui », a-t-il raconté.
Une sortie médiatique qui a évidemment poussé l’ancien défenseur de 39 ans, aujourd’hui à la retraite, à répondre. Sur le plateau du Vestiaire sur SFR Sport, le désormais consultant a donné sa version des faits au sujet de cet incident revenu sur le devant de la scène plusieurs années après. « Répondre... Personnellement, je n’ai pas trop envie de m’arrêter sur ce qui s’est passé. Il n’a jamais assumé ce qu’il a pu faire. C’est peut-être pour ça qu’il n’a pas eu la carrière qu’il aurait dû avoir, parce qu’il avait des grosses qualités footballistiques. Il ne faut pas s’étonner de voir que certains coaches puissent dire que sa carrière est un gâchis », a-t-il d’abord expliqué avant de revenir en détails sur cette fameuse altercation. « Par rapport à ce qu’il a pu dire, je voudrai clarifier certaines choses. Quand j’étais à l’hôtel Costes, j’étais avec ma famille, j’étais là-bas pour un repas, la veille du rassemblement de l’équipe de France. À la fin de ce repas, des personnes viennent à ma rencontre pour discuter avec moi, au départ, je ne voulais pas trop, mais j’ai reconnu une personne qui était souvent avec Samir au centre d’entraînement d’Arsenal. (...) Je lui demande : "pourquoi Samir n’est pas là ?" Il me répond : "il est dans la voiture, viens on va le voir" », a-t-il raconté avant de poursuivre.
Des versions qui divergent, une inimitié qui dure...
« Mon cousin qui est policier, regarde tout ce qui se passe autour et me parle en créole pour me dire de ne pas y aller. Je lui dis donc : "non, on parle ici". Je vois quelqu’un accroupi avec un sac, dans lequel il y avait des tasers. Ça commence à se chauffer, le ton monte. Je lui dis alors : "de toute façon, Samir, je le vois demain, je discuterai avec lui. J’irai lui parler demain". C’est ce que j’ai fait. Je ne sais pas s’il avait l’intention de me taser. Heureusement que j’étais avec du monde, sinon je ne sais pas ce qui se serait passé. Beaucoup de choses me sont passées par la tête. Voulaient-ils me péter la gueule ? Sûrement... », a-t-il indiqué, revenant ensuite sur ses explications. « Le lendemain, à Clairefontaine, je dis bonjour à tout le monde sauf à Samir. J’ai chopé Samir à la fin du repas : "ce que tu as fait, ça dépasse le cadre footballistique. Si tu veux, on sort, on règle nos problèmes entre hommes et, après, c’est fini" », a-t-il conté, expliquant que le Sévillan aurait sans doute eu des soucis si l’affaire s’était ébruitée.
« Certains m’ont dit que j’aurais dû en parler en public, en parler au coach. Il aurait eu des gros problèmes. Il aurait sans doute été viré de l’équipe de France. Moi, je le voyais surtout comme une erreur de jeunesse. Mais quand je revois les images d’hier, d’un côté, je souris, mais j’aurais préféré qu’il ne dise pas de mensonges... Samir m’a dit qu’il n’était pas au courant du tout, je ne sais pas s’il était là ou pas. Ça dépasse le cadre du football, je n’en avais jamais parlé. Il passe pour la victime. J’étais dans un restaurant, je mangeais avec ma famille. C’est lui qui est venu à ma rencontre. Pourquoi faire ça vers minuit alors que le lendemain on se voit en équipe de France ? Je suis passé à autre chose. Pourquoi ressortir ça ? La chaîne a peut-être voulu créer une polémique parce que Samir était sur le plateau et réglait ses comptes avec tout le monde. (...) Il s’est expliqué, mais il ment », a-t-il conclu. Le malaise entre les deux hommes, plus que palpable, n’est décidément pas près de se désamorcer...
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