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Au revoir Lavezzi ?
Laurent Blanc n’a pas caché, hier, que le PSG pourrait encore s’activer sur le mercato en cas de vente d’un joueur. Alors qu’angel Di Maria reste la priorité parisienne, un départ de son compatriote n’est pas exclu.
SANS LE FAIR-PLAY financier et certaines de ses contraintes imposées en mai dernier par l’UEFA – limitation de la masse salariale à 231 M€, obligation d’équilibrer les ventes et les achats au-delà d’une enveloppe de recrutement limitée à 60 M€ –, nul doute que le PSG aurait bouclé depuis longtemps le dossier Angel Di Maria. Début juillet, à Madrid, le club parisien a même obtenu l’accord ferme des représentants du milieu international argentin de vingt-six ans, sous contrat au Real Madrid jusqu’en 2018.
Un peu plus tard, à l’issue d’un rendez-vous à New York avec Florentino Pérez, Nasser Al-Khelaïfi décidera de mettre le dossier en veilleuse après avoir constaté la détermination du patron du Real à obtenir 65 M€ pour Di Maria. «Trop cher» , soufflera le président du PSG, le 6 août, en marge de la présentation de David Luiz. Alors que Pérez était en rendez-vous d’affaires à Paris, cette semaine, les deux hommes auraient prévu de se revoir dans les prochains jours. Car Di Maria reste la priorité absolue du PSG : si le club apprécie les qualités d’André Schürrle (23 ans), il n’a pas entamé la moindre démarche pour attirer cette année l’international allemand, sous contrat à Chelsea jusqu’en 2018. Pour Di Maria, la première offre du PSG, le mois dernier, consistait en un prêt payant de 10 M€ assorti d’une option d’achat automatique l’an prochain. Le club entend bientôt formuler une nouvelle proposition avec une première tranche sensiblement réévaluée, tout en espérant un montant global revu à la baisse.
Pour rester dans les clous du fair-play financier, Paris devra a priori vendre un joueur pour financer l’opération Di Maria, et ce joueur-là pourrait bien s’appeler Ezequiel Lavezzi (29 ans), sous contrat jusqu’en 2016 et acheté 31 M€ (bonus inclus) à Naples, en juillet 2012. Un départ qui aurait l’avantage de «libérer» une place pour un nouveau gros salaire, l’Argentin percevant près de 5,5 M€ nets d’impôts par an au PSG.
Interrogé sur la situation de « Pocho », hier, Laurent Blanc n’a pas franchement verrouillé la porte à double tour. « Tant que le mercato n’est pas terminé (le 1er septembre), il peut toujours se passer quelque chose» , a observé, à deux reprises, l’entraîneur du PSG… tout en parlant, sans décrypter sa pensée, d’un «mercato principal terminé».
PARIS NE LAISSERA PAS PARTIR CAVANI CET ÉTÉ
Alors que la presse italienne évoquait, mercredi, un accord avec la Juventus pour un transfert de Lavezzi, le club de la capitale n’aurait toujours pas reçu la moindre offre ferme pour son attaquant positionné côté gauche, vice-champion du monde avec l’Argentine. « Il n’y a pas l’ombre d’un contact avec la Juve » , assure un familier des coulisses parisiennes.
En attendant, Paris ne se montre pas particulièrement pressé de prolonger un joueur très apprécié dans le vestiaire mais irrégulier sur le terrain depuis son arrivée en France. À un tarif avoisinant les 20 M€, le PSG étudierait probablement avec bienveillance une offre extérieure. En revanche, le club exclut définitivement un départ cet été d’Edinson Cavani (27 ans, 2018), dont le nom est parfois cité en Angleterre. Avec Ibra, Paris a besoin d’un deuxième grand buteur pour continuer à grandir. Et Blanc l’a répété hier : il pourrait bien, cette saison, recourir au 4-4-2 que l’Uruguayen semble espérer pour jouer plus souvent dans l’axe.
L'Equipe
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Le PSG ouvre la porte à Rabiot
LE FEUILLETON qui se joue depuis près d’un an entre Adrien Rabiot et le PSG vient d’accoucher d’un rebondissement. Lors d’une réunion organisée mardi entre la direction parisienne et les conseillers du joueur, le club a accepté d’envisager un transfert de l’ancien pensionnaire de son centre de formation, aujourd’hui âgé de 19 ans.
Concrètement, même si le PSG n’a pas encore renoncé à conserver son milieu de terrain relayeur – l’option no 1 du président Nasser al-Khelaifi reste de le garder –, il se dit prêt désormais à étudier les offres extérieures (AS Rome, Juventus Turin et Arsenal figurent en première ligne). D’autre part, le club de la capitale accorde au clan Rabiot la possibilité de répondre aux sollicitations des clubs en question.
Ce changement de stratégie s’explique de plusieurs manières. Il s’inscrit d’abord dans un moment charnière. Professionnel depuis l’été 2012, Rabiot s’est engagé pour trois ans avec le PSG, jusqu’en juin 2015. Initialement, le club de la capitale prévoyait de lui faire signer une prolongation de contrat dans le courant du cycle 2012-2015. Sauf qu’Adrien et Véronique Rabiot, sa mère et sa principale conseillère, ont toujours refusé les propositions formulées par les dirigeants parisiens. Pas tellement pour des questions d’ordre financier, mais plutôt parce qu’ils doutaient des perspectives d’évolution au sein du PSG. Des doutes renforcés par le recrutement l’hiver dernier d’un nouveau milieu de terrain, Yohan Cabaye, et par le faible temps de jeu accordé par Laurent Blanc durant la fin de saison (six titularisations et trois entrées en jeu entre février et mai).
Dans le même temps, la direction du club tentait de le rassurer en lui répétant qu’il représentait l’avenir. « Adrien a toutes les qualités pour devenir un des piliers, voire, un jour, le capitaine du PSG », nous indiquait encore récemment un cadre du club.
La Juventus, l’AS Rome et Arsenal à l’affût
Face au refus obstiné du clan Rabiot d’envisager un avenir commun, la direction parisienne a donc fini, à contrecoeur, par se rendre à l’évidence. Faute d’un accord sur une prolongation de contrat, Adrien Rabiot deviendra libre, le 1er janvier prochain, de s’engager dans le club de son choix et le PSG ne pourrait alors prétendre à aucune indemnité de transfert. Ce scénario a été évalué. Il entraînerait à la fois un déficit d’image pour le PSG et une perte sèche comprise, selon les estimations, entre 5 et 8 M€. Embarrassant, surtout dans le contexte du fair-play financier.
Reste maintenant à trouver un accord avec un éventuel club acheteur. Rien n’est joué mais trois pistes se dessinent depuis le début de l’été : la Juventus Turin, l’AS Rome et Arsenal. Dans les deux derniers cas, Adrien Rabiot aurait l’avantage de collaborer avec un entraîneur français, Rudi Garcia à Rome et Arsène Wenger à Londres. En attendant, celui que Javier Pastore avait, dès 2012, surnommé David Luiz en hommage à son abondante chevelure, espère déjà guérir d’une fissure à un pied. Touché le 18 juillet dernier, il ne peut toujours pas s’entraîner normalement.
Le Parisien