De qui ?

Portugal, je suppose, et Espagne ?
Le Portugais Luis Figo candidat lui aussi à la présidence de la FIFA
Le Monde.fr | 28.01.2015 à 15h35 • Mis à jour le 28.01.2015 à 16h48 | Par Rémi Dupré
L'ex-star portugaise Luis Figo a annoncé, mercredi 28 janvier, qu'il était candidat à la présidence de la FIFA.
Il est le sixième candidat, à ce jour, à se lancer dans la course à la présidence de la Fédération internationale de football. Mercredi 28 janvier, l'ancien international portugais Luis Figo (127 sélections entre 1991 et 2006), 42 ans, a annoncé dans un entretien accordé à la chaîne américaine CNN son souhait de défier le dirigeant sortant de la FIFA Joseph Blatter, en poste depuis 1998 et qui brigue un cinquième mandat de quatre ans à la tête du gouvernement du football mondial.
« Je me soucie du football et quand je regarde l’image de la FIFA – pas seulement maintenant, mais lors des dernières années -, je n’aime pas ça. Si vous tapez FIFA sur internet, le premier mot qui apparaît, c’est scandale. Nous devons nous employer à faire évoluer cette image. Le football mérite mieux que ça », a expliqué l'ancienne star du FC Barcelone (1995-2000), du Real Madrid (2000-2005) et de l'Inter Milan (2005-2009), qui déclinera son programme « dans les prochaines semaines. »
L'attribution controversée des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar, serait à l'origine de sa décision. « Quand j’ai vu que le rapport de Michael J. Garcia ne serait pas publié, j’ai pensé que c’était le moment de faire bouger les choses. Si vous êtes transparent, si vous demandez une enquête et que vous n’avez rien à cacher, pourquoi ne pas rendre ce rapport public ?, s'est interrogé le Ballon d'or 2000, qui pourrait faire de l'ombre médiatique à ses rivaux en vertu de sa notoriété. Si vous n’avez vraiment rien à cacher, vous devez le faire.»
« Le football m'a beaucoup donné durant ma vie et je veux donner quelque chose au jeu en retour, s'est-il justifié dans un communiqué. Lors des derniers mois, j'ai vu l'image de la FIFA se détériorer et je m'adresse à tous les gens du football, joueurs, entraîneurs, présidents d'associations, aux nombreuses personnes qui m'ont demandé de faire quelque chose. Au cours de ma carrière, j'ai travaillé à tous les niveaux du jeu. Cela m'a conféré un point de vue unique et une compréhension et je me sens capable d'améliorer la discussion autour de l'avenir de la FIFA et l'avenir du jeu. »
LES CINQ PARRAINAGES EN POCHE
Finaliste de l'Euro 2004 et arrivé troisième du Mondial 2006 avec le Portugal, Luis Figo assure avoir recueilli, avant la date limite du dépôt des candidatures prévue jeudi 29 janvier à minuit, cinq parrainages émanant de fédérations nationales, condition sine qua non pour être retenu pour l'élection programmée le 29 mai lors du Congrès de Zurich. «C'est une élection difficile, mais Luis fera preuve de ténacité pour faire valoir ses points de vue sur ce dont a besoin le football», a indiqué la Fédération portugaise de football, qui soutient naturellement son compatriote.
Depuis 2011, l'ex-star lusitanienne, formée au Sporting Lisbonne, qui totalise 577 matchs en club, était membre de la Commission du football de l'Union des associations européennes de football (UEFA). Le stratège de la Selecçao avait mis un terme à sa carrière en 2009. Au cours de son longue et riche carrière, il s'est notamment forgé un palmarès éloquent (24 titres en club dont une Ligue des champions en 2002 avec le Real Madrid, quatre titres de champion d'Italie et deux titres de champion d'Espagne).
LE SOUTIEN DE MOURINHO
Luis Figo a notamment reçu le soutien de son ancien entraîneur à l'Inter Milan (2008-2009) et compatriote José Mourinho. « La candidature de Luis Figo est un grand pas pour le football. Sa longue carrière garantit le meilleur pour le futur. Je crois en son caractère et en sa détermination, aussi bien que en sa passion pour le jeu. Il sera un président focalisé sur le football et son avancée globale, agissant étroitement avec les Fédérations», a estimé le « Special One» dans un communiqué. Les deux hommes avaient également travaillé ensemble lorsque José Mourinho était entraîneur adjoint au Sporting Lisbonne (1992-1994) et au FC Barcelone (1996-2000).
Figo est le deuxième joueur de stature internationale à se lancer dans la course à la présidence après le Français David Ginola, dont la campagne tardive a été financée par un site irlandais de paris en ligne. L'ex-buteur du PSG n'est pas assuré de recueillir les cinq parrainages nécessaires, tout comme le diplomate français Jérôme Champagne, ex-secrétaire général adjoint de la FIFA. A contrario, le prince jordanien Ali Bin al Hussein, vice-président de la FIFA depuis 2011, et le président de la fédération hollandaise Michael van Praag, candidats eux aussi, ont affirmé avoir collecté les cinq lettres de recommandations requises pour défier Joseph Blatter fin mai.
FIGO, LE CANDIDAT DE L'UEFA?
De son côté, l'ex-patron de la Fédération chilienne Harold Mayne-Nicholls a renoncé à se présenter. Le quinquagénaire fait notamment l'objet d'une enquête du Comité d'éthique de la FIFA dans le cadre de l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022. Le Sud-américain est soupçonné de « conflit d'intérêt» pour avoir négocié des bourses d'études pour son fils et son neveu avec le responsable de l'académie Aspire au Qatar. « Je pense qu'il y a des gens mieux préparés que moi, a-t-il expliqué. Il y a trois candidatures fortes qui avancent mes idées: celle de Michael van Praag, et celle du prince Ali Bin al Hussein. Je les soutiens. Et depuis aujourd'hui, il y a celle de Luis Figo qui a été mise en avant par Michel Platini (le président français de l'UEFA qui a renoncé à affronter Joseph Blatter, en août 2014). »
Seule Confédération continentale à ne pas soutenir Joseph Blatter, l'UEFA attend de comparer les programmes des candidats en lice avant de se positionner. « Des candidats crédibles avec de nouvelles idées (aideront) à un débat ouvert dans la campagne électorale pour la présidence de la FIFA. Il est bon pour la FIFA et pour le football d'avoir des candidats valables avec une grande expérience dans le sport, venant de différents endroits du monde. Nous attendons d'en savoir davantage sur leurs programmes pour l'instance et pour le jeu », a déclaré Pedro Pinto, porte-parole de l'UEFA.
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