J'espère qu'il est en forme, ses pépins physiques récurrents et son départ récent aux EAU m'inspirent pas super confiance mais wait & see de ce côté là.
Sinon juste des barres entre les gringalets et l'autre cassoc' qui se filme, on croirait qu'on vient de signer le capitaine de l'OM pendant 10 saisons wesh. Restez tranquilles.
Ca a toujours été un mercenaire mais hâte de voir si le délire de porter les couleurs du club de SA ville va provoquer quelque chose. C'est toute la rue Ramponeau qui est en fête.
Sinon arretez avec lass ou motta, le maestro triple slip mettra peut etre les 2 s' ils sont aptes
C'est fort probable.
Avec Verratti en 10 derrière la pointe.
Lassana Diarra, de Belleville à LondresBELLEVILLE-CHELSEA, deux mondes qu'un gouffre sépare. Deux mondes réunis depuis qu'un gamin de 22 ans, élevé dans une cité de Paris, a rejoint le quartier le plus cher de Londres. Belleville la populaire, Chelsea la bourgeoise.
Entre les deux, Lassana Diarra, international français, titulaire chez les Blues, fils d'un
manutentionnaire et d'une femme de ménage d'origine malienne, six frères et soeurs, et fierté de la rue Ramponeau, bâtiment 24, XXe arrondissement de Paris.
Belleville est indissociable de sa vie, de son caractère, de l'homme qu'il est aujourd'hui. Il n'a rien oublié, surtout pas
le mauvais chemin qu'il aurait pu prendre si le foot ne l'avait pas sauvé. Où serait Lassana Diarra, aujourd'hui, s'il n'y avait pas eu le football?
« Belleville, ce sont les meilleurs moments de ma vie. Avec mes potes, on était tous voisins, on allait dans la même école, on revenait, on allait jouer au foot jusqu'à la nuit. Plus tu grandissais, plus tu avais droit de rester longtemps en bas pour discuter et rigoler. » A 13 ans, il quitte son quartier et part au centre de formation de Nantes, puis à celui du Mans. Deux terribles déceptions. Il n'a que 15 ans lorsqu'il revient.
« C'était la période clé. Soit je repartais, soit je m'enfonçais. Le foot, je n'y jouais même plus. Après un an et demi, j'ai réfléchi. Ma vie, c'était le foot. Je voyais que certains potes prenaient des directions que je n'avais pas envie de prendre. Aujourd'hui, certains sont en prison. Je pense que, moi aussi, j'aurais pu prendre un mauvais chemin. Je fais partie des chanceux qui s'en sont sortis, mais je représenterai toujours Belleville, mon quartier, mes potes. Je ne renierai jamais ces racines. »« Je crois en Dieu et à la vertu du travail »A la maison, la vie n'était pas toujours facile.
« Je n'avais rien, mais j'étais heureux. On ne choisit pas les conditions dans lesquelles on grandit. On ne partait pas en vacances par exemple. Mais mes parents ont toujours tout fait pour nous. Aujourd'hui, je suis surtout content pour eux. »Diarra a une bonne étoile qui veille sur lui. Et, dans la tête, un conseil prodigué par son père.
« Il m'a toujours dit que, dans la vie, on a tous notre période de malheur et notre période de bonheur. Et qu'après le malheur il y a toujours le bonheur. Nous sommes musulmans, nous croyons en Dieu et à la vertu du travail. C'est pour cela que, quand je suis parti au Havre, à 17 ans, j'ai travaillé comme un fou. Parce que c'était l'occasion ou jamais de m'en sortir.»Même chose quand il ne joue plus pendant six mois à Chelsea, qu'il s'entraîne seul, laissé de côté par Mourinho. Il ne perd jamais espoir. Depuis janvier, il est devenu titulaire au poste d'arrière droit. Le bonheur après le malheur.
Quand il honore sa deuxième sélection en bleu contre l'Autriche, fin mars au Stade de France, sa famille est dans les tribunes.
« J'ai pensé à ma mère. Elle a toujours été là. Aujourd'hui, tout est pour elle. Elle vient d'Afrique et n'a pas eu la vie facile. Je ne veux plus qu'elle ait un seul problème. » L'Afrique, la France, deux pays, une identité.
« Je suis français et fier. Je suis né ici, j'y ai grandi. Le Mali est mon deuxième pays. Je possède les deux cultures, mais je me sens français. »Avant de repenser aux Bleus en juin, il a une saison à terminer, des titres à remporter. Le championnat, la Cup,
mais surtout la Ligue des champions.
« C'est ma préférence. Je rêve de la gagner. Il faudra éliminer Liverpool, l'équipe qui nous connaît le mieux au monde. Une vraie bataille. » Ce qui définit Lassana Diarra, c'est cette force de caractère mêlée à des principes de foi et de respect.
« J'ai toujours été le même, j'ai toujours beaucoup travaillé. Quand ça ne va pas, je ne m'apitoie jamais sur mon sort. Je veux vivre une vie tranquille, loin des projecteurs. »Entre Chelsea et Belleville.
Source : Le Parichien