PuceDeBarbesLaFaMiLLe8013
22/08/2016 14:01
Tiré d'un article d'El Watan, très sérieux journal Algérien :
Citation
Sa baie, ses plages, son pain de sucre, son corcovado et sa samba. La délégation olympique algérienne est à Rio depuis quelques jours, embarquée avec ses 100 membres, dont 46 athlètes et les 18 joueurs de l’équipe de football. Il y a donc une bonne partie de non athlètes dans les bagages des sportifs, mais ce n’est pas le sujet, on connaît la bureaucratie algérienne où pour une personne qui produit, 10 sont chargées de lui délivrer des autorisations pour produire, 10 pour contrôler ce qu’il produit, et enfin 10 pour récupérer les taxes et impôts sur ce qu’il produit. Le sujet concerne en fait Victor Sintès, escrimeur olympique spécialiste du fleuret et kinésithérapeute dans le civil. Français, il était dans l’équipe de France, mais après son échec aux derniers Jeux olympiques de Londres en 2012, il est renvoyé pour avoir sévèrement critiqué son encadrement technique, selon la version officielle, pour alcoolisme chronique selon son ancien entraîneur.
Déçu, Victor Sintès change alors son fleuret d’épaule et, après l’obtention d’un passeport algérien en 2014 par son grand-père algérien, il atterrit dans la délégation olympique nationale avec un argument sérieux : l’escrime n’est pas un sport pratiqué en Algérie, où l’on préfère encore le corps-à-corps traditionnel et le couteau. Victor Sintès arrête officiellement l’alcool, dans la plus pure tradition nationale, et devient le seul escrimeur algérien dans l’équipe olympique. Sauf qu’il a été éliminé il y a quelques jours dès son premier match en 16es de finale à Rio, éliminé au premier tour suite à une sévère défaite de 15 à 4, là où il espérait secrètement battre un Français au fleuret en guise de vengeance contre son ancienne délégation et l’ancien colonisateur. Triste destin. Avec son nouvel échec et de faibles possibilités d’avenir à 36 ans, le malheureux Victor Sintès va probablement reprendre l’alcool. Mais il a un passeport vert et il est le bienvenu à Alger. Où l’art du bar est aussi un genre d’escrime.
Chawki Amari