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WEED : GRANDES RECHERCHES ET EXPLORATIONS SCIENTIFIQUES
En 1972, le président Richard Nixon a reçu un rapport de la Shafer Commission, un groupe de politiciens républicains avec qui il a œuvré afin de savoir si la marijuana était réellement nocive. Leurs conclusions démontraient qu’une overdose de weed était impossible. Malheureusement, cette affirmation n’a pas empêché Nixon de créer la DEA (Drug Enforcment Administration) un an plus tard et de se lancer dans une croisade contre la marijuana, qui n’avait ainsi jamais été méticuleusement étudiée en laboratoire.
Maintenant que la marijuana est de plus en plus acceptée, les tests en laboratoire ont recommencé, afin que cette plante bizarre révèle tous ses secrets. On a par exemple découvert qu’un des composés chimiques de la marijuana est censé agir comme un « expectorant » une fois fumé, ce qui voudrait dire que se couler une énorme douille pourrait en réalité purifier les poumons.
Vous voyez ? C’est pas mal. Jusqu’ici, les recherches les plus importantes concernent les deux parties fondamentales du cerveau, et étudient leur interaction avec les deux molécules fondamentales de la marijuana. Il existe dans chaque être humain – qu’ils aient déjà fumé ou pas - des récepteurs de cannabinoïdes, qui réagissent face à la weed. Les réponses varient selon la localisation des récepteurs cérébraux, et du composé chimique qui entre en action. Il est intéressant de voir qu’il n’y a aucun récepteur dans la medulla oblongata, une partie du cerveau qui contrôle les fonctions respiratoires et cardio-vasculaires. Il est donc impossible de fermer les mécaniques respiratoires en s’enfumant de cannabinoïdes. C’est à dire : on ne peut pas mourir en fumant trop de weed.
Les récepteurs cannabinoïdes se divisent en deux catégories : les CB1 et les CB2. Les récepteurs CB1 se situent principalement dans le cerveau, et causent la majorité des effets psychiques. Les récepteurs CB2 se trouvent dans les organes du système immunitaire et produisent des effets thérapeutiques.
Ces parties du corps attendent juste d’être remplies par des cannabinoïdes, et la weed se trouve être la seule substance naturelle à pourvoir ce rôle. Sur les 85 cannabinoïdes connus, il n’en existe que trois à être reconnus fondamentaux : le THC, le CBD et le CBN. Seules le THC et le CBD ont bénéficié d’études substantielles.
Le THC (delta-9-tétrahydrocannabinol) est capté par les récepteurs CB1 et CB2. Il produit des effets psychédéliques et soulage la douleur. Le CBD agit comme un antidépresseur, un anxiolytique qui lutte contre la dégradation des neurones. Il aide aussi à soulager les convulsions, les inflammations et la nausée, et a une affinité particulière avec les récepteurs CB2.
Grâce à 40 ans d’élevage sélectif, les plantes que nous fumons aujourd’hui sont riches en cannabinoïdes variés, le THC étant le plus présent. Le THC demeure la molécule privilégiée par les éleveurs, car c’est elle qui défonce le plus. Avant, la marijuana contenait 3% de THC, mais depuis que les cultivateurs sont devenus un peu fous, certaines espèces en contiennent 20%.
Depuis que le CBD a gagné en popularité chez les chercheurs et les éleveurs de weed médicale, des espèces riches en CBD ont été développées, qui pourront aider considérablement les gens atteints d’un glaucome, du cancer ou encore du mal de mer. Et qui sait ce qui nous attend lorsqu’on se penchera sur les 85 (et bien plus) cannabinoïdes restants ?
http://www.viceland.com/blogs/fr/2010/11/2...-scientifiques/