Montpellier a un peu plus de mal à l'extérieur qu'à domicile. 5ème avec 5 victoires, 5 nuls et 3 défaites. En l'absence d'Estrada et de Belhanda, je les vois en danger contre Nancy. Le nul est envisageable.
Montpellier René Girard, entraîneur du MHSC : "Je vis un rêve"
René Girard :
"Essayer de les amener très haut, c’est fabuleux."
Alors que Montpellier fonce vers la Ligue des champions, le Gardois de dit heureux, déterminé et fier de ses joueurs. Il apprécie la sérénité qui entoure le club.
Est-il possible d’être plus heureux que vous aujourd’hui ?
Il faut toujours espérer mieux, mais ne jamais oublier d’où l’on vient. Ce que l’on vit aujourd’hui est extraordinaire et rejaillit sur l’ensemble du club et des supporters. Mais lorsque l’on a la chance d’être en haut, le plus dur est d’y rester. À ce jour, nous n’avons rien gagné et il serait dommage de lâcher maintenant.
Garder le groupe sous pression est un boulot permanent ?C’est au quotidien que les plus belles histoires s’écrivent. À chaque instant... Lorsque tout va bien, on peut avoir tendance à croire que tout est plus facile et lâcher. Notre job est de veiller à ce que tout le monde reste dans un degré d’exigence. Sinon, nous allons au-devant de grandes déceptions.
Dans ce groupe, se mélangent deux populations. Les anciens se gèrent car ils se connaissent parfaitement. Et puis il y a les jeunes, tentés de faire comme leurs aînés. Sauf qu’ils n’ont aucune expérience. Il faut donc rester attentif et les aider.
Arrivent-ils encore à vous bluffer ?Totalement. Je suis bluffé par la capacité du groupe à absorber tout ce qu’il entend et à retranscrire parfaitement les consignes sur le terrain. Les adversaires changent, les plans de jeu diffèrent, les conseils se multiplient et pourtant, ils parviennent à tout intégrer. Ils allient l’insouciance, la générosité et la rigueur. Les trois à la fois, ce n’est pas simple sur la durée.
En plus, ils évitent de parler du titre de champion de France...Mais répéter toute la journée qu’ils vont être champions servirait à quoi ? À rien ! Je veux qu’ils y croient, évidemment, mais c’est sur le terrain que tout va se jouer, pas ailleurs. On est collé au PSG, donc on a la capacité d’être champion. Après, la logique financière voudrait que ce soit Paris qui le soit. À nous de les embêter jusqu’au bout.
Craignez-vous les bruits de transferts qui vont s’intensifier autour du groupe ?On ne peut pas tout maîtriser. Qu’ils soient courtisés, c’est bien. Mais ce sont des professionnels, ils doivent aller au bout de ce qu’ils font. Aucun d’entre eux n’a vécu ce qui se passe actuellement et il n’est pas certain qu’ils le vivent ailleurs, dans des clubs plus huppés. Ils ne doivent rien lâcher. À bicyclette, si tu ne pédales plus, tu tombes. Là, c’est pareil... Je ne leur ferais pas de cadeau, ils le savent. Mais je sais qu’ils iront au bout de l’aventure.
La Ligue des champions avec cette équipe, est-ce possible ?Si on parvenait à conserver ce groupe et y ajouter une ou deux bonnes recrues, je suis sûr que l’on ne serait pas ridicule. S’il y a des départs, ce sera forcément des cadres et il faudra alors ne pas se tromper. Mais surtout continuer à former, à construire...
À titre personnel, comment vivez-vous tout cela ?Je vis un rêve depuis trois ans et je savoure chaque instant. Je ne voulais pas finir sans avoir connu cela, un club au quotidien avec quelque chose de solide à bâtir. Construire sur la durée, former des jeunes, dénicher des joueurs abordables financièrement et essayer de les emmener très haut, c’est fabuleux.
En plus, je suis heureux pour le président, pour Laurent... C’est génial ! Si on a la chance de disputer la Ligue des champions, le club va prendre une dimension nouvelle, il bénéficiera d’une autre image. Je ne vivrais probablement plus jamais cela, alors j’ai envie d’aller au bout.
Justement, l’avenir de René Girard, c’est Montpellier ?Je vous assure ne pas m’être encore projeté sur l’avenir. Je suis en contrat jusqu’en 2013. Après ? Je ne sais pas. Montpellier, si on veut toujours de moi, l’étranger, un autre club français ou la pêche... Je ne me suis pas encore posé la question.
J’espère simplement me rendre compte tout seul que je suis arrivé au bout et qu’il convient d’arrêter. En revanche, je suis sûr d’une chose, c’est que je ne demanderai jamais de dérogation pour entraîner jusqu’à 70 ans...
, Montpellier va les jouer après le match aller et nous après le match retour.
:maitreindy:
