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Chantôme veut quitter le PSG
Pratiquement comme à chaque intersaison, la question de l’avenir de Clément Chantôme au PSG se pose. Cette fois le milieu de terrain formé au club va loin dans ses propos, sa décision est prise, il y a eu “cassure” cette saison avec le PSG lors des rencontres face au Barça.
“Je sors donc de ma saison la plus aboutie depuis que je suis pro et mon bilan est globalement positif. Pourquoi globalement? Il y a une petite réserve… Je n’ai pas toujours joué à mon poste. Le coach m’a souvent utilisé sur la droite. C’était particulier pour moi, mais j’ai fait l’effort pour le groupe. J’ai cette polyvalence au milieu, mais j’ai besoin de me fixer à mon meilleur poste pour progresser. Je n’ai pas les qualités et l’activité d’un milieu droit. Ancelotti me mettait surtout à droite pour fermer le couloir, explique Clément Chantôme à France Football. Lorsqu’il a décidé de me garder l’été dernier, le coach m’avait assuré que j’aurais du temps de jeu. Dans l’ensemble, il a tenu parole, explique le joueur qui a ressenti une frustration notamment en Champions League. J’ai eu du temps de jeu. Oui, pas mal, jusqu’aux matches contre Valence en huitièmes de finale. Mais c’est à partir de là que j’ai l’impression d’avoir vécu une saison à deux visages et d’avoir aussi entendu un double discours. De ce côté, j’ai ressenti beaucoup de déception, même une grosse frustration (…) Quand on est à 100% dans le truc, c’est difficile d’avoir l’impression de ne plus exister pour les gros matches. Quand les matches de Barcelone se sont présentés, qu’on rêve tous les jours de les jouer, c’est dur d’avoir le sentiment de ne plus compter. “On” te tape dans le dos pour aller jouer à Troyes, à Rennes ou je ne sais où, le coach vient te voir en te disant: “J’ai besoin de toi.” Et après, c’est Barcelone, il passe devant toi et ne te calcule plus ! Ça, cette attitude, c’est terriblement frustrant quand tu as tout fait pour être réglo et gagner ta place (…) Ces matches contre le Barça, je rêvais de les jouer. Ils représentaient un événement pour le club. Pour moi, ils ont été une sorte de fracture. J’ai alors compris certaines choses (…) Le premier match au Parc, il n’y a pas Motta… Dans ma tête, je vais jouer… Mais je n’entre pas. Je ne vais même pas m’échauffer! Pas un mot, rien. Le lendemain, il redevient normal: “Prépare-toi pour Rennes…” Quand il fait ça, il te montre qui tu es. Il n’y a pas de considération dans l’événement. Il préfère mettre Beckham, quasiment à la surprise générale, avec Blaise. Le retour, c’est pareil. Motta revient de blessure, il est incertain, il ne s’entraîne que deux ou trois fois avant, mais il est titulaire. Bis repetita… Je ne me suis même pas échauffé alors qu’on mène 1-0 là-bas et qu’on peut fermer le jeu. Après ces deux matches, en plus de l’élimination, j’étais dégoûté. J’ai encore compris beaucoup de choses. Je crois que j’ai vécu ce que je voulais vivre avec ce club. Ma décision est plus “facile” à prendre maintenant. Je veux jouer plus, je veux disputer ces gros matches, m’éclater et être récompensé pour le travail que je fournis sur le terrain ou à l’entraînement. Je veux vivre autre chose. Ce n’est pas dans ce genre de situation que tu prends du plaisir. Je suis resté sur ma faim à certains moments cette saison. Je n’ai pas vécu ma passion jusqu’au bout. Comme ça, vu de l’extérieur, on peut penser que j’ai tout au PSG. Je joue régulièrement, j’ai un bon salaire, encore deux ans de contrat. On peut avoir besoin de moi car j’ai été formé ici, je suis le garant d’une certaine image formatrice, je suis tranquille dans l’ensemble. Mais le PSG n’est pas mon assurance-vie! J’ai bientôt vingt-six ans et je suis un compétiteur. Je n’ai pas envie de tomber dans la facilité, de rester dans ce confort (…) Je veux continuer à jouer la Ligue des champions, les gros matches. Je veux vraiment cogner davantage à la porte des Bleus. Pour ça, il faut avoir une visibilité. L’idéal serait donc de rester en Ligue 1. Après, l’Angleterre, mais aussi l’Allemagne peuvent m’intéresser.”
CS
Bon ben au revoir.