Isabelle Malice, compagne de Matuidi : «Femme de joueur, c'est juste une étiquette»
Compagne de Matuidi, Isabelle Malice ne cache pas qu'il était plus simple pour elle et sa famille que l'international reste à Paris l'été dernier.
Isabelle Malice, son nom de jeune fille, s'appellera bientôt Matuidi. Le mariage avec Blaise, star du PSG et de l'équipe de France, est ainsi programmé l'été prochain. En attendant cet heureux événement, la compagne du milieu de terrain parisien a ouvert en septembre un centre dédié à la petite enfance, dont l'inauguration a lieu aujourd'hui à Orgeval (Yvelines). Ostéopathe en cours de formation et nouvelle entrepreneuse, Isabelle a accepté d'évoquer aussi sa vie quotidienne. Assez loin des clichés qui escortent les femmes de footballeurs.
En quoi consiste l'originalité de votre centre baptisé Gimmini ?ISABELLE MALICE. Les parents participent aux cours de gymnastique, de yoga ou de danse de leurs enfants, de 0 à 3 ans. Ensuite, de 3 à 12 ans, les parents peuvent assister aux séances. Nous sommes dans l'état d'esprit du sport « bien-être », en musique, orienté vers la connaissance des sensations du corps, basé aussi sur l'échange entre parents et enfants. Ce projet est né dans la continuité de la formation d'ostéopathe que j'ai commencée à Nanterre peu après l'arrivée de Blaise au PSG. Cette nouvelle activité me permet aussi de prolonger un lien particulier avec les bébés.
Que ce serait-il passé si le transfert de Blaise à la Juventus Turin, fin août, s'était concrétisé ?Nous aurions déménagé, et j'aurais été moins présente sur place, c'est sûr. Mais le centre aurait quand même ouvert. Le projet était déjà très bien avancé.
Quel rôle avez-vous joué à cet instant de sa carrière ?Blaise connaît ma position. Il était bien sûr nettement plus simple pour moi et nos enfants qu'il reste au PSG. En plus, nous sommes très heureux à Paris. Nous avons vraiment l'intention de vivre ici sur le long terme.

Mais je le soutiens dans chaque choix de carrière qu'il a envie de faire. J'écoute aussi ses conseils. Il a maintenant une expérience d'homme d'affaires avec sa société de location de voitures, son association (les Tremplins Matuidi) ou encore sa salle de spectacles à Pontault-Combault (Seine-et-Marne).
Le fait que vous ayez désormais une activité professionnelle, est-ce une exception chez les femmes de joueurs ?Pas du tout. Parmi celles que je connais, plusieurs sont actives. La femme de Maxwell, par exemple, dirige un magasin de mode pour enfants basé à Barcelone. Marion Areola (NDLR : la femme d'Alphonse) a une carrière dans le secteur bancaire. D'autres mènent des carrières de mannequins (NDLR : Izabel Goulart, compagne de Trapp, et Célia Jaunat, compagne de Krychowiak). En fait, cela ne veut rien dire, «femme de joueur». C'est juste une étiquette...
Comment vivez-vous le succès professionnel de votre compagnon ?C'est très beau, c'est magnifique, et cela ressemble aussi à un rêve par sa brièveté. Cette réussite professionnelle nous tombe dessus, on a à peine le temps d'ouvrir les yeux et c'est déjà fini. Quand Blaise a commencé sa carrière à Troyes, là où nous nous sommes rencontrés, il n'imaginait pas connaître ce destin. Je mesure aussi le caractère extraordinaire de ce que l'on vit dans le regard des enfants qui le reconnaissent et s'écrient : «C'est Matuidi ! C'est Matuidi !...» Ou quand un stade scande son nom.
Et l'avenir, comment le voyez-vous ?Un autre projet nous occupe déjà pas mal. Il s'agit de notre mariage, prévu en juillet prochain, et en petit comité. Il m'a fait sa demande dans un cinéma parisien, au Grand Rex. C'était le 22 février dernier, pour le 10e anniversaire de notre rencontre. Nous allions voir «Star Wars». Et au milieu des bandes-annonces, j'ai eu l'immense surprise de découvrir un film qui se terminait par un message de nos filles qui me demandaient d'épouser leur papa. C'était magique... Toute la salle a applaudi.
Le Parisien