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G. Roux : «Le danger est écarté»
(EQ)
Figure emblématique de l'AJ Auxerre, Guy Roux a souhaité revenir la situation financière du club bourguignon, menacé de relégation. Aujourd'hui responsable délégué des deux conseils d'administration (SAOS AJA et Association AJA), l'ancien coach refuse de s'alarmer. Il assure que «tout ira bien». (Photo Presse-Sports)
Guy Roux, qu'en est-il de la situation financière de l'AJ Auxerre à l'heure actuelle?
L'article qui a lancé la rumeur d'un avenir incertain a été démonté par la vente de Ndinga. Il y a beaucoup de choses erronées qui ont été dîtes, n'en parlons plus. Aujourd'hui, avec le transfert de Ndinga, payé cash par le président de Monaco pour un prix compris entre 4 et 5 millions, l'AJ Auxerre est en état de satisfaire la première demande de la DNCG concernant le budget 2012-2013.
Quelles sont les exigences de la DNCG?
Ils voulaient qu'on présente un budget de 5 millions. Et il y avait une demande administrative. L'AJA a toujours été en association. On n'avait jamais eu ni le besoin, ni l'idée, de demander des augmentations de capital par des tiers privés, mais c'est devenu une garantie nécessaire pour tout le monde. On était l'un des seuls clubs à ne pas l'avoir. Donc, la DNCG nous a demandé que la SAOS ait le droit de faire appel à des fonds privés. Ça a été voté dans le conseil d'administration de l'Association et de la SAOS. Il y aura donc un apport d'argent, sous forme de participation de nouveaux partenaires, petits et grands, diversifiés... Et il y aura probablement la mise sur le marché bancaire d'obligations convertibles.
«On ne garantit rien»
Avez-vous déjà trouvé ces nouveaux partenaires?
Oui, quelques-uns. Mais nous, on n'est pas le Real Madrid. Il me semble que les apports se situent pour le moment autour de 2,5 millions. Plus les 5 millions de Ndinga, ça va. On avait aussi de l'argent à nous (3,2 millions) qui était bloqué, en garantie de fin de travaux de notre centre. Et, comme les travaux avancent bien et que l'AJA a fini de payer sa part -l'autre étant financée par les pouvoirs publiques- cet argent sera sûrement débloqué.
Comment envisagez-vous l'avenir?
On ne garantit rien, la DNCG est un organisme complètement libre. Mais nous espérons qu'elle nous donnera son aval. Nous pensons que le danger, celui de ne pas participer à la L2, est écarté. La DNCG sera réunie la semaine prochaine.
Le patrimoine, assez conséquent de l'AJA, ne présente pas de garanties assez solides?
Ce patrimoine a été expertisé à 45 millions d'euros. C'est 20 hectares bâtis, un stade de 22 000 places assises, homologué Ligue des champions, quatre terrains gazonnés annexes, deux terrains synthétiques homologués par la Fédération, un gymnase que nous avons payé avec le transfert d'Eric Cantona à l'époque, etc... L'ensemble appartient à l'AJA. Ça va aller, tout ira bien.
«Une année de stabilisation»
Allez-vous comptez sur un maximum de jeunes, issus du centre de formation, la saison prochaine?
C'est un peu court pour cette saison, mais il va bien sûr en avoir. C'est à Jean-Guy Wallemme de gérer ça, on peut lui faire confiance.
L'AJA peut-elle envisager de remonter en L1 dès cette année?
Je vais répondre avec franchise et avec la prudence qui est la mienne. Pour moi, cette saison est une saison de stabilisation. Il y a encore des salaires élevé qui réduisent notre marge concernant le budget. Mais, à partir de la saison suivante, on aura des jours meilleurs. On pourra remonter au classement, avec l'espoir de retrouver l'élite.
Propos recueillis par Pauline Joseph