«Guy, lorsqu'on voit Laurent Fournier meurtri à la fin du match contre Lille (2-2), on se dit indéniablement qu'il se passe des choses en coulisses...Le seul fait avéré, c'est qu'un dirigeant historique du club, en l'absence de Gérard Bourgoin qui était au Congo pour aller chercher Ndinga, a contacté l'entraîneur de la Zambie (Hervé Renard) en demandant le numéro à l'UNECATEF. Evidemment, Laurent Fournier était au courant dix minutes plus tard. C'est normal qu'il soit blessé, qu'il soit meurtri. Je trouve que ses mots ont été justes après Lille et, si j'avais été à sa place, j'aurais été sans doute plus violent encore. Si on m'avait fait ça... (silence) Il aurait pris sur la figure.
Jean-Claude Hamel s'est fait taper sur les doigts ?Je pense qu'il a eu une relation assez difficile quand Gérard Bourgoin est revenu. Mais je n'y étais pas... La situation de Fournier est très simple. Il a été embauché par Gérard Bourgoin seul et il ne risque rien sauf si Gérard Bourgoin en décide autrement. Et il me semble que Gérard Bourgoin ne veut pas déroger à la tradition de l'AJA : le dernier entraîneur qui a été dégagé en cours de saison, c'était en 1962-1963 quand j'étais au service militaire. Il y a 50 ans.
Vous n'avez joué aucun rôle de près ou de loin dans les coulisses ?Non ! Je suis la 65e roue du carrosse de l'AJA. Depuis juin 2005, il y a ici une règle absolue éditée par M. Hamel et M. Bourgoin, ''TSGR'' : Tout sauf Guy Roux ! Les trois entraîneurs qui m'ont succédé, j'ai appris leur nom dans le journal, comme tout le monde ! Attention, je ne dis pas que je désapprouve. Il y a une cinquantaine de joueurs qui ont été recrutés à l'AJA depuis que je suis parti, je n'ai jamais été au courant d'un seul avant qu'il soit là. Lorsqu'il y a eu la reprise du pouvoir cet été, on m'a proposé de faire partie du conseil d'administration de l'association et de me confier un rôle, celui de superviser l'école de football, d'animer le centre de formation et de le rendre plus rentable. C'est tout et ça me plaît beaucoup.
Dans l'émission du Canal Football Club dimanche soir, votre confère de Canal Plus Pierre Ménès pointait du doigt les trois historiques de l'AJA, et les qualifiait même de Pieds Nickelés...Ménès, on le connaît. Je ne l'ai pas entendu parce que j'animais mon émission sur Europe 1 en même temps. Lui, il va prendre à l'antenne ce soir (dans Les Spécialistes, ce lundi à 19h40, ndlr). Depuis plusieurs semaines, la presse publie des papiers anti-AJA. J'ai lu que le club avait perdu son triple A. Je précise que l'AJA est l'un des rares clubs français avec le PSG a mériter ce triple A. C'est une entreprise qui possède en banque toutes les échéances jusqu'à la fin de l'exercice en cours. En plus, l'AJA a en ce moment en construction un centre de formation de dix millions d'euros entièrement financé. Allez interroger les entrepreneurs. Une fois par semaine, ils ont réunion de chantier, ils présentent leurs factures et ils ont leurs chèques. Enfin, je précise que l'AJA a dans son patrimoine quinze hectares bâtis avec sept terrains. Le club est endetté de zéro franc (sic) ! Et on devance de plusieurs milliards les Manchester United, Real Madrid...
Pour en revenir à l'AJA, le club peut-il s'en sortir sportivement ?La situation est redressable, c'est le rôle de l'entraîneur. Il a eu l'intelligence de modifier ses conceptions et son plan de jeu et ça va mieux depuis. Il n'y a pas de raison de penser qu'on ne peut pas se maintenir.»
http://www.francefootball.fr/#!/news/2...us-violent.html