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Foot - Économie
Toujours plus de sport !
Au menu de notre chronique : la TV et le Net plébiscités par les jeunes fans de sport, les nommés 2010 du sport business et la polémique clubs/DNCG.
Toujours plus d'images, d'Internet et de mobilité
Sondés par Havas sur leur consommation de sport en 2011 et dans les dix prochaines années, les jeunes des cinq grands pays européens prévoient à 58% qu'elle va s'accroître (*). Les 12-35 ans européens plébiscitent la télé, solide champion du sport, et placent la toile devant la presse et la radio. Cette dernière reste toutefois puissante sur les terrains français où «RMC joue un rôle moteur», selon les auteurs de l'étude. La France a d'autres singularités. Les jeunes fans de sport y sont les moins téléphiles d'Europe, ''seulement'' 76% consomment au moins une fois par semaine du sport télévisé, contre 88% en Italie ou 94% en Espagne. Explications : la surreprésentation du foot sur les écrans français et un engouement globalement plus faible pour le sport. A l'inverse, les jeunes Français sont les Européens les plus friands d'info en temps réel via les réseaux sociaux : 38% se connectent sur Facebook ou Twitter pour s'informer, contre 26% en moyenne en Europe. Enfin, la consommation sur mobile n'a pas vraiment décollé, en France comme ailleurs. Les tablettes type iPad pourraient la booster mais cela reste à vérifier.
Comme au cinéma
Lorsque le sport business se regarde le nombril, il voit un ballon rond. Cinq des onze nommés pour le Prix de la Personnalité Sport Business 2010 sont issus de l'univers du football. Figurent notamment dans la liste des candidats aux honneurs deux présidents bâtisseurs : Henri Legarda, le patron du Mans FC, le club de D2 qui vient de se doter d'un stade nouvelle génération, le MMArena, et Jacky Lorenzetti, président du Racing Metro 92, porteur lui aussi d'un projet de stade multifonction à Nanterre, l'Arena 92. Mourad Boudjellal, le président du RC Toulon, est l'autre personnalité rugby en lice pour le prix. A noter encore les présences de Robin Leproux, le président du Paris-SG, père du plan sécurité au Parc des Princes, et de Jacques Lambert, ex-directeur général de la FFF et DG du comité d'organisation de l'Euro 2016. Le prix sera remis le 23 mars après le vote de 1 500 ''professionnels de la profession''.
La DNCG durcit le jeu
Le malade n'est pas d'accord avec le thermomètre. Ainsi pourrait-on résumer la polémique de la semaine entre les clubs pros et la DNCG dont le rapport d'activité 2009-2010 est bloqué pour un mois, le temps pour les clubs d'y apporter leurs commentaires - une première depuis la création du gendarme financier en 1984 ! L'Equipe a dévoilé le rapport qui fâche, notamment cette remarque de la DNCG sur «un modèle économique qui semble atteindre ses limites». Le fond de l'affaire tient aux comptes d'exploitation des clubs qui intègrent des recettes de transferts non réalistes, «entraînant un écart important entre le réel et l'estimé». Le déficit record de 2010 (130 millions d'euros) sera-t-il ramené à 10 millions en 2011 comme l'anticipe la Ligue ? La DNCG table plutôt sur un nouveau trou de... 100 millions, alimenté par la chute des transferts, mais aussi la flambée des salaires. «Depuis au moins trois ans, les salaires ont toujours été supérieurs d'au moins 20% aux prévisions budgétaires», pointe Richard Olivier, le gendarme en chef. Il annonce aux Echos de nouveaux critères de surveillance des clubs pour la saison 2011-2012. Avec à la clé une menace accrue de placement sous recrutement contrôlé... - J.LB.
(*) Enquête online réalisée entre le 1er et le 14 février auprès d'un panel de 2 264 Européens âgés de 12 à 35 ans (France, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne et Italie) à l'occasion du 3e Global Sports Forum de Barcelone (jusqu'à vendredi).
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