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Forum de Culture PSG > Les forums du Haut : L'actualité du PSG et du football > La vie des tribunes parisiennes
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CL
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«Dehors les colons» : des supporteurs du PSG taguent les abords du Parc des Princes



La nouvelle saison s'ouvre dans l'euphorie pour le PSG, mais pas forcément pour tous ses supporteurs... La nuit dernière, des fans mécontents ont tagué le mur d'enceinte des travaux du Stade Jean-Bouin, qui fait face au Parc des Princes.

Sur toute la longueur de la palissade, on peut ainsi lire pêle-mêle : «Dehors les colons», «liberté pour les historiques», «le PSG c'est nous», «nettoyage ethnique», «dirigeants collabos», «PSG 1970-2010», «PSG objet politique», «rendez nous notre PSG» ou encore «liberté».

Ces inscriptions, vraisemblablement le fait des anciens de la tribune Auteuil, semblent viser autant le plan de sécurité du président Leproux, qui les avaient privés de leurs abonnements l'an dernier, que les nouveaux actionnaires qataris...

Quel sera l'impact de ce mécontentement ? Pas moins de 40 000 personnes sont attendues ce soir au Parc des Princes pour le premier match de L1 du nouveau PSG, face à Lorient. Certains supporteurs bannis l'an dernier feront leur retour, et des manifestations et des banderoles de protestation ne sont pas à exclure. Viseront-elles les Qataris ?

Le Parisien
Nemeto
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Le coup de gueule : Au Parc, des supporters, vraiment ?

La déception était sûrement à la hauteur de l'attente pour les supporters parisiens venus en très grand nombre, qui espéraient mieux qu'une défaite contre Lorient (0-1) pour la première du PSG version qatarie. Mais siffler son équipe dès la mi-temps et huer les joueurs à leur sortie du terrain, cela ne s'appelle pas supporter, même si Hoarau n'a pas été très bon et que Ménez n'est pas encore au point. Est-ce vraiment la meilleure façon de souhaiter la bienvenue aux recrues et d'encourager une équipe en pleine construction ? Samedi, c'est aussi le public du Parc des Princes qui n'a pas été à la hauteur.

Francefootball
HHA
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Supporters ou consommateurs ?

La L1 à peine lancée, et déjà les commentateurs et autres experts de France 3 déplorent l’impatience bruyante du public, notamment au Parc des Princes. Pourtant, on ne peut pas virer la composante ultra des tribunes au profit de simples clients du club et s’étonner ensuite que ces nouveaux consommateurs du spectacle sportif réclament le respect du devis d’une équipe engrossée de transferts entre 20 et 40 millions d’euros chancun. Attention, bientôt le magazine "Que Choisir" risque de se pencher sur la question...
Le paradoxe qui attend un foot pro en quête perpétuelle d’un modèle stable et rentable n’est pas des moindres : comment intégrer les "fans" (pour rependre un vocable allemand de plus en plus en vogue chez les présidents français depuis le plan Leproux) dans l’équation vertueuse d’un investissement financier dont l’accroissement réduirait au minimum les aléas sportifs des résultats ? Bonne question.

Car à couper le lien affectif, parfois certes compliqué et coûteux à gérer, entre le supporter et son club, reste juste le contrat de vente (d’une place ou d’un abonnement) entre l’acheteur et le propriétaire de l’effectif de la saison en cours. Si le public parisien, venu de nouveau en nombre voir la prestation du PSG contre Lorient (0-1), avait non seulement de bonnes raisons footballistiques de manifester son mécontentement, il était surtout parfaitement dans son droit de consommateur réclamant le respect des conditions générales de vente, comme n’importe quel usager d’une offre internet dont la Box Wifi tomberait en rade... En effet, les broncas qui vont résonner à l’avenir dans les stades rénovés ou construits pour l’Euro 2016 n’auront pas grand chose à voire avec les actions, banderoles ou "grèves" d’autrefois, comme celles qu’appellent par exemple de ses voeux le collectif "Liberté pour les abonnés" à l’occasion du prochain Paris-Brest. Le changement de vocabulaire sous-tend un passage de relais d’un public populaire à un autre.

Des hotlines "Tous PSG" ?
Aux angoisses suscitées par des minorités turbulentes vont ainsi succéder l’obsession du taux de remplissage comme dans n’importe quel Club Med. Difficile alors, en pleine crise économique, de compter sur les sacrifices - et encore moins les encouragements - des passionnés, surtout quand la prestation promise sur le terrain n’est pas au rendez-vous. Le PSG va peut-être expérimenter cette année la transformation des associations de supporters en lobby de consommateurs version 2.0, un peu à l’instar d’un mouvement social surclassé par la masse informe des indignés. Gueuler est un défouloir légitime, et représente presque le service minimum devant l’indigence du jeu des stars du ballon qui se goinfrent de l’amour foot du citoyen lambda nostalgique de ces matchs en minime au Mée-Sur-Seine, qui par ailleurs ne dérange ni ne change rien. Alors, bientôt des hotlines "Tous PSG" délocalisées au Maroc ?

Quoiqu’il en soit l’individualisation de l’attachement au maillot, avec le rêve de le mondialiser pour le vendre en imitant Manchester United ou le Real Madrid, va sûrement priver encore un peu plus le PSG de son fragile lien avec les diverses fractions, souvent antagonistes, du peuple de Paris et de sa banlieue. Cela dit, les Qataris ont acquis le club de la ville lumière. Pas celui de Paname, fut-il United ! Dé là à imaginer que le PSG se mue en une méga-production bientôt au Stade de France...Au fait, le club francilien remboursera-t-il le prix des places si on porte l’affaire au tribunal ?


sofoot.com
Ja!
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250 supporteurs attendus en Bretagne

Une nouvelle page de l’histoire tumultueuse des supporteurs du PSG débute aujourd’hui à Rennes. Chassés du Parc des Princes et privés dematchs à l’extérieur toute la saison dernière, les anciens membres des virages Auteuil et Boulogne
font en effet leur retour en tribune visiteurs. Le terrain de jeu favori des « vrais supporteurs ».
« Les moments les plus intéressants, ce sont les matchs à l’extérieur, explique l’un d’entre eux. On arrive en terrain hostile, en infériorité numérique et, pourtant, on se doit de gagner lematch des tribunes en faisant le plus de bruit. C’est notre manière de soutenir l’équipe. »
Cette saison, les règlesont évolué et le plan Leproux, conçu pour juguler les problèmes de violence entre les deux kops, s’est assoupli. Principal motif de satisfaction pour les fidèles du PSG : les déplacements individuels sont à nouveau autorisés. « C’est un signe d’apaisement envoyé en direction des fans », explique-t-on au club.

Jouer contre le PSG n’est jamais un match comme un autre PATRICK FRETEL, RESPONSABLE DE LA SÉCURITÉ DU CLUB RENNAIS

Du coup, environ 250 personnes sont attendues dans la tribune visiteurs du stade de la Route-de-Lorient. Cinquante d’entre eux participent au déplacement « officiel » grâce à un bus affrété par lePSG.Les autres se rendent en Bretagne par leurs propres moyens. Placés sous la surveillance d’une quinzaine de stewards employés par le club, les visiteurs
parisiens devront se plier à certaines règles une fois entrés dans le stade :interdiction d’introduire des mégaphones ou de déployer des banderoles notamment .
De son côté, le Stade rennais a décidé de muscler ses effectifs de surveillance. Par rapport à un match habituel, trente stewards supplémentaires ont été recrutés. A croire que la sulfureuse réputation des supporteurs parisiens a la peau dure. « Jouer contre le PSG n’est jamais un match comme un autre », reconnaît ainsi Patrick Fretel, responsable de la sécurité du club breton.

RONAN FOLGOAS


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Antoine Kombouaré a rencontré d’anciens abonnés de la tribune Auteuil il y a trois jours. Ces derniers lui ont confié qu’ils aimeraient à l’avenir que les joueurs leur témoignent plus de considération lors des déplacements, contrairement à la saison passée. « OK pour les paroles, mais j’attends des actes maintenant, a lancé Kombouaré. Quand on a face à
nous des mecs ivres et qui nous insultent comme l’an passé, c’est difficile d’avoir envie de les saluer. » Les ex-abonnés du virage Auteuil seront en nombre ce soir à Rennes.


Le Parisien
Buscape
L'article des inrocks a charger ici : http://www.mediafire.com/?e4orj5ief9ct5f3.
L'Ex-A
enfoiré tu m'a devancé ph34r.gif

je mets quand même le lien : ici
Homer
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Les indignés du Parc vont se faire entendre

Pour la deuxième fois en trois matchs de L1 cette saison, le Parc des Princes affichera (presque) complet dimanche soir. Quarante mille spectateurs sont ainsi attendus pour la venue de Brest, une équipe pourtant peu connue pour attirer les foules. L’engouement populaire pour ce PSG nouveau ne se dément donc pas. Les transferts en cascade, l’arrivée ultramédiatique de Javier Pastore et les derniers résultats positifs ont bien produit leur effet.
La pacification des tribunes aussi. Désormais, les femmes et les enfants n’ont plus peur de venir au stade. C’est l’une des conséquences les plus positives du plan Leproux, mis en place par l’ancien président du PSG au début de la saison dernière. Quant à la population des virages, elle a changé, souvent pour le meilleur. « Avant le plan Leproux, la tribune Boulogne était blanche à 100%, témoigne Hugo, 33 ans, un fidèle du Parc, abonné cette saison en tribune A (quart de virage). Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Cette année, des personnes de couleur peuvent s’y rendre sans aucune crainte. »

Impossible toutefois de dresser un tableau idyllique du nouveau public du Parc des Princes. C’est le revers de la médaille : l’attente considérable suscitée par ce PSG « made in Qatar » confine parfois à l’impatience. Contre Valenciennes, les sifflets envers Jérémy Ménez ou les slogans vindicatifs dès le début de match avaient surpris les joueurs du PSG comme les « anciens » du stade de la porte de Saint-Cloud. « C’est un comportement nouveau, selon Mathieu, un ex du virage Auteuil. Le PSG a désormais un public de consommateurs. Ils achètent leurs places comme s’ils allaient à un concert. Ils veulent du spectacle et attendent qu’il y ait 3-0 à la mi-temps. Mais le foot, c’est un peu plus compliqué… »

Ils ont pris rendez-vous en tribunes latérales

Cette nouvelle ambiance, festive mais extrêmement versatile, serait-elle liée à la fin du règne des virages? « Lorsque les 12000 personnes d’Auteuil et de Boulogne donnaient le tempo, ces signes d’impatience voire de caprice existaient déjà, mais ils étaient couverts par les chants continus des tribunes », estime un ancien de Boulogne.

Dimanche soir, face à Brest, le Parc offrira sans doute un visage tout à fait particulier. Les anciens abonnés des virages, chassés du stade par le plan Leproux, ont décidé de faire leur retour, le temps d’une soirée. Histoire de se rappeler au bon souvenir des dirigeants du PSG, plusieurs centaines d’entre eux ont ainsi mis la main au portefeuille (environ 50 € par personne) pour s’offrir des places en tribunes latérales, non soumises au placement aléatoire contrairement aux virages. « C’est une discrimination par l’argent », dénonce Jérémy Laroche, président de l’association Liberté pour les abonnés (LPA). La tribune E devrait être peuplée d’une centaine d’anciens membres du virage Boulogne, alors que la tribune H sera occupée, en partie, par environ un demi-millier de sympathisants de l’association LPA. Dans leur ligne de mire, encore et toujours, le principe du placement aléatoire dans les virages. Au PSG, on feint de s’étonner de cette opération. « Pourquoi veulent-ils tellement se rassembler? » réplique un responsable du club. Dans les virages, les supporteurs ont la possibilité d’acheter des places par groupe de sept… » Sept, ça suffit. C’est aussi ça, le nouveau Parc des Princes.

Le Parisien
sylvain
So Foot

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Quel avenir pour les ultras parisiens ?



Ce dimanche, certains anciens abonnés d’Auteuil et de Boulogne vont profiter du match du PSG contre Brest et des caméras de Canal + pour manifester en faveur du retour des abonnements fixes en virage.


Cet été, on a parlé partout des Qataris, des Qatariens, de Leonardo, de l’avenir de Kombouaré, de Pastore et des 87 millions d’euros dépensés par le PSG durant le mercato. On en a un peu oublié les tribunes et le plan Leproux qui avait imposé l’an dernier un placement aléatoire dans les virages du Parc et une participation au déplacement organisé depuis Paris par le club pour accéder, à l’extérieur, au parcage visiteur. Si le principe du placement aléatoire au Parc est maintenu, le PSG a assoupli cette année les conditions d’accès aux parcages. Comment réagissent les ultras parisiens qui, la saison passée, boycottaient massivement le Parc ? Début de réponse ce dimanche contre Brest au Parc, où certains anciens abonnés feront entendre leurs revendications et porteront la voix des supporters “historiques” du PSG.

“Nouveau public” vs “supporters historiques”

Paris Sg-Valenciennes, 3e journée de championnat, 0-0 au bout de 20 minutes de jeu, d’improbables « Mouillez le maillot ! » s’élèvent des tribunes du Parc des Princes. Les banderoles « “Fiers de nos couleurs” et “Paris Saint Germain Football Club”, installées par le club dans le virage Auteuil et la tribune Boulogne, masquent mal l’absence d’une grande partie des supporters historiques du PSG. « Aujourd’hui, au Parc des Princes, il y a un public de consommateurs qui veut en avoir pour son argent. Entendre des sifflets quand Menez sort contre Valenciennes alors qu’il a fait une passe décisive, c’est quelque chose qu’on trouve inadmissible », observe Jérémy, responsable du collectif Liberté Pour les Abonnés (LPA), qui regroupe d’anciens abonnés d’Auteuil comme de Boulogne. Une opinion partagée par un ancien de Boulogne, qui déplore : « 80% des chants aujourd’hui au Parc – quand ça chante – sont des insultes ou des sifflets. C’est grotesque, voire risible, tant les chants ne dépendent que de la tournure du match, ce qui n’était pas le cas avant. »

Pour se démarquer de ce nouveau public, que certains supporters historiques qualifient d’« opportuniste », d’anciens abonnés d’Auteuil et de Boulogne, à l’appel de LPA, mais aussi de deux anciennes entités des Supras Auteuil, la K-Soce Team et les Microbes, ont prévu de se regrouper en latérale, tribune H. D’autres anciens du Kop of Boulogne (KOB) se retrouveront en face, tribune E. Une présence que les supporters paient cher. Pour cette rencontre, le PSG a d’abord annoncé des prix, en tribune H, de 32€ en haut et de 40€ en bas et au milieu. Le lendemain du communiqué de LPA, appelant à une action contestataire en tribune latérale, les places sont subitement retirées des points de vente. 24 heures chrono plus tard, elles reviennent avec une légère augmentation, faisant de ce choc PSG-Brest un véritable match de gala : 40€ en haut et 55€ au milieu et en bas de la tribune H. A des tarifs différents, les prix de la tribune E augmentent dans les mêmes proportions. Une étrange coïncidence que le PSG, malgré nos demandes répétées, n’a curieusement pas souhaité commenter. En dépit d’une telle inflation en période de crise, LPA, K-Soce Team, Microbes, Karsud, ex-Lutece Falco, Brigade Paris, membres du KOB, garniront les tribunes latérales du Parc ce dimanche. « En termes de soutien et de ferveur, les gens verront la différence avec le public actuel », assure Viola, leader des ex-Lutèce Falco. En revanche, les associations dissoutes d’Auteuil (Supras, Authentiks et Grinta) craignant qu’un retour, même à quelques personnes, puisse être interprété comme une reconstitution de leur ancienne entité – ce qui est sévèrement puni par la loi –, ne seront pas au Parc.

Pour le retour des abonnements fixes

La présence des ultras ne passera pas inaperçue, puisqu’ils seront dans le champ des caméras de Canal+, qui retransmet le match en direct. Au programme, une alternance de chants de soutien au PSG et de rengaines contestataires. Car une revendication majeure demeure pour ces anciens acteurs des virages, la fin des abonnements aléatoires : « Ce qu’on va montrer avec notre présence, c’est que poursuivre l’aléatoire en virage, ça ne sert à rien, puisque si on veut se réunir, il suffit de prendre des places en latérale. Le plan Leproux est, pour une partie, une mesure de discrimination par le pouvoir d’achat. Si tu vas en tribune populaire au Parc, c’est-à-dire dans les virages, t’as pas le droit de te réunir avec quinze de tes potes et t’es placé de façon aléatoire. Par contre, si t’as du fric, tu vas en tribune Paris ou en présidentielle et là tu peux te réunir à autant que tu veux », analyse Jérémy de LPA. « On veut montrer qu’on a aussi notre place dans ce stade, en réclamant le retour d’abonnements fixes, mais aussi en faisant valoir notre contestation contre les personnes nuisibles au club », ajoute Ben, de la Brigade Paris, qui occupait le quart de virage K à côté de Boulogne.

Les mêmes noms reviennent dans la bouche des supporters : Jean-Philippe D’Hallivillée, responsable du département supporters, Bruno Skropeta, directeur de la communication, Philippe Boindrieux, directeur général, tous trois accusés d’être les hommes de l’ombre du plan Leproux. D’être les vrais responsables de l’éviction des supporters historiques. Après une saison passée hors du Parc des Princes, certains veulent revenir, mais à quelles conditions ? D’autres entendent poursuivre le boycott, mais avec quel impact ? Que comptent faire les différents groupes de supporters de Paris et quelle marge de manœuvre leur laissera le PSG ?

Parcage ou contre-parcage ?

Toulouse-PSG, 4e journée de championnat. La belle victoire des Parisiens sur le terrain a occulté la situation surprenante des supporters visiteurs. D’un côté, le parcage officiel, géré par le PSG mais auquel il est désormais possible d’accéder en présentant simplement une carte d’identité, comprenant plus d’une centaine de personnes massées derrière une bâche “1991, Virage Auteuil, 20 ans” à l’initiative de la K-Soce Team (KST). Et plus haut sur la droite un “contre-parcage” rassemblant des supporters refusant le secteur géré par le PSG, avec des chants plus contestataires à l’égard de la direction du club et une banderole explicite : “Rendez-nous nos abonnements”. Un choix d’emplacement qui traduit la position des différents groupes de supporters à l’égard du club. « Nous, on est clairement dans une optique de retour au stade. On a déjà fait 50% du boulot en récupérant les déplacements. Aujourd’hui, on est un groupe de plus d’une centaine de personnes à l’extérieur. Au fur à mesure, ça va revenir, on essaie de fédérer autour d’une seule cause : le PSG ! », explique Youssef, porte-parole de la KST, groupe moteur des déplacements en parcage.

Créée en 2006, la K-Soce Team était à l’origine un délire de potes à l’intérieur des Supras Auteuil. Depuis, la section s’est détachée des ex-Supras. Aujourd’hui en parcage, la K-Soce Team cohabite avec les Karsud d’Auteuil et des anciens de Boulogne. Situation impensable il y a deux ans au moment du conflit Auteuil-Boulogne dans lequel la KST était directement impliquée. Aujourd’hui, la KST met en avant le PSG, s’efforce de fédérer autour d’elle et se déclare prête à aplanir ses différends avec Boulogne quitte à se couper d’une partie de ses anciens amis d’Auteuil. L’occupation du parcage visiteur est aussi le chemin emprunté par la Brigade Paris depuis l’assouplissement des conditions d’accès. « Le chemin du Parc passe de toute façon par les déplacements », assure Ben, de la Brigade Paris. Car ceux qui ont accepté les déplacements, revendiquent toujours le retour d’abonnements fixes en virage du Parc des Princes.

Le collectif LPA, en contre-parcage à Toulouse « pour montrer qu’il y avait encore une mobilisation parisienne », envisage de rejoindre le parcage dès le prochain déplacement à Annecy, où le PSG affrontera le club haut-savoyard minéralisé : « Nous avons débattu au sein de l’association sur la question de savoir où nous devions aller. On reconnaît les efforts de la direction vis-à-vis des parcages mais on reste quand même méfiants. A partir du prochain déplacement, nous irons en parcage en espérant que la direction ouvre des discussions », confie Jérémy. Proche de la ligne de LPA la saison dernière, les ex-Lutèce Falco poursuivent quant à eux le boycott et quelques actions ponctuelles au Parc des Princes. « A l’extérieur, en revanche, on est en phase de réflexion. On va plutôt essayer de faire des contre-parcages. Ce n’est pas une opposition avec ceux qui vont dans le parcage, c’est plutôt une volonté de notre part de ne pas passer par le club, indique Viola, leur leader. C’est vrai qu’on peut être amenés à évoluer suivant les circonstances, mais on ne va pas revenir comme s’il ne s’était rien passé. On n’oublie pas qu’on a été virés comme des malpropres ».

Anciens Supras et Authentiks sur la touche

Côté Boulogne, la ligne générale n’est pas si différente des voisins d’en face. « On continue le boycott au Parc mais le mot d’ordre n’est pas tout à fait le même que l’année dernière puisqu’on a retrouvé les déplacements. Et sur les déplacements, on n’impose pas le parcage ou le contre-parcage, chacun assume son choix », déclare un autre ancien de Boulogne. « Après, certains de la tribune ont arrêté et sont passés à autre chose. On sait bien qu’on ne retrouvera jamais le KOB tel qu’on l’a connu ». Là encore, le constat de Boulogne se retrouve à Auteuil. « Une partie de nos membres, ceux qui étaient les plus impliqués, qui ont le plus donné, sont aussi ceux qui, aujourd’hui, sont écœurés et ne remettront plus jamais les pieds au stade, peu importe ce qui se passe » explique Hooman, ex-responsable des Authentiks, anciens pensionnaires de la tribune G. Les associations dissoutes en avril 2010 sont dans une position délicate. A l’égard des pouvoirs publics d’abord, qui peuvent les accuser de tentative de reconstitution de groupe dissous s’ils se rassemblent au stade. Envers les dirigeants du club ensuite, Supras et Authentiks n’oubliant ni l’intransigeance à leur égard d’un PSG qu’ils ont tant aimé, ni l’effacement en catimini des fresques dans les coursives de leur ancien virage, ni l’envoi à la benne du matériel de leurs anciens locaux. « On a une position commune qui est pour l’instant de ne pas retourner au stade. Tout simplement parce qu’il n’y a plus de plaisir. Ce qu’on aimait, c’était organiser des animations, partager des moments dans le bus. Ça n’est plus possible actuellement. Retourner au stade, ce serait pour être spectateur plutôt qu’ultra, et ça nous intéresse pas », explique Christophe des ex-Supras Auteuil. « Et puis revenir pour faire quoi ? Si on n’a pas de local, pas de matos… Si c’est juste pour crédibiliser la démarche du club et ramener un semblant d’ambiance, parce que les mecs croient que c’est en claquant des doigts ou en ramenant ta fraise que l’ambiance revient au stade. Ça s’organise, ça se travaille, ça ne se fait pas comme ça… ».

Le PSG entre fermeté et incertitudes

La ligne des autorités à propos de la sécurité au Parc reste inflexible : « On est satisfaits que le plan Leproux soit poursuivi au Parc des Princes dans la mesure où ça a ramené le calme autour du stade. On n’assiste plus à des batailles rangées, c’est enfin le sport qui parle », déclare Jean-Louis Fiamenghi, ancien patron du RAID et aujourd’hui directeur de cabinet du préfet de police de Paris. Au PSG, les dirigeants joints par So Foot restent plus discrets. Ils se félicitent de la hausse des abonnés, qui devraient être cette saison entre 16 000 et 20 000. Mais personne ne se permet de parler officiellement au nom du club puisqu’un conseil d’administration de réorganisation doit se tenir bientôt. L’assouplissement de l’accès en parcage ne serait pas tant un acquis des supporters ayant multiplié l’an dernier les contre-parcages qu’une volonté de simplifier l’accès au stade des fans parisiens éparpillés dans l’Hexagone et de faciliter l’organisation du match au club hôte.

Du côté des supporters, certains espèrent qu’une fois l’organigramme du club stabilisé, les discussions avec les différentes entités du Parc pourront reprendre. D’autres, comme Christophe des ex-Supras, sont plus dubitatifs : « Je ne suis pas sûr que le PSG ait envie de se faire chier à nouveau avec des ultras qui vont sortir des messages parce que le prix des billets ou des abonnements augmente. Et puis, c’est bizarre mais je dirais qu’aujourd’hui, ceux qui se tiennent loin du stade sont peut-être ceux qui avaient le plus de respect pour le Parc et le club. Ces gens-là, qui ont peut-être été les plus raisonnables, mais qui étaient forcément les plus visibles à l’époque, qui étaient aussi les moins vicelards, en tenant leur ligne de conduite, se retrouvent aujourd’hui écartés du stade. Je dirais que c’est un peu la même chose au PSG, les dirigeants qui ont le plus louvoyé sont toujours là ».

En creux, ce témoignage livre toutes les incertitudes qui existent à ce jour tant dans les relations que le PSG renouera, ou pas, avec les ultras des virages que dans les rapports entre les différentes factions de supporters. Si beaucoup de fans s’efforcent de prôner le consensus et de cohabiter, certaines lignes de fracture datant du conflit Boulogne-Auteuil ou des premiers mois du plan Leproux sont toujours bien présentes. Sur le terrain, comme en tribunes, le PSG n’a pas fini de nous surprendre…

Anthony Cerveaux, avec Quentin Blandin
TouchéCoulé
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D'anciens abonnés manifestent


En marge de Paris-SG-Brest, plusieurs centaines de supporteurs, réunis dans deux tribunes latérales, qui contrairement aux virages, ne sont pas soumises au système de placement aléatoire, ont de nouveau protesté contre la politique de sécurité mise en place depuis la saison dernière. "En mémoire de l'ancien Parc: Silence", pouvait-on lire sur la première banderole déployée dès les premières minutes du match. D'autres ont suivi : "Rendez-nous nos abos !", "Pas de grand club sans grand public" ou "QSI-Leo, un seul transfert n'a pas de prix: le 12e homme".

L'ancien président du PSG Robin Leproux avait mis en place un plan de sécurité visant à pacifier les tribunes du Parc des Princes après de nombreux incidents entre abonnés des tribunes Auteuil et Boulogne, allant jusqu'à la mort d'un supporteur en mars 2010. Ce plan, reconduit par la nouvelle direction du club, prévoit notamment un système de placement aléatoire dans les virages, qui empêche de se regrouper à plus de sept. (Avec AFP)


L'equipe.fr
psgmat92i
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PSG: Des supporters plus vraiment ultra-remontés


FOOTBALL - Toujours opposés au placement aléatoire, leur mouvement perd tout de même de son influence...

Il y en a bien quelques-uns que le début de saison emballant du PSG rend triste. Toujours vent debout contre le placement aléatoire prévu dans le plan Leproux, qui a résisté à l’arrivée des Qataris, les supporters «historiques» du PSG voient leur mouvement perdre un peu de sa force. Contre Lyon, dimanche, le Parc des Princes sera à guichets fermés. «C’est logique, quand ça fait 15 ans que tu te fais chier. On n’empêche personne de prendre sa place. Mais au bout d’un moment, t’en as qui craquent, qui veulent voire leur équipe», explique Jérémy Laroche, du collectif «Liberté pour les abonnés» (LPA). «Je pense que c'est un combat perdu d'avance, mais on le mène quand même, c'est une question de valeur», renchérit "Viola", leader des défunts Lutèce Falco.

Christophe Uldry: «Leproux est parti, les autres sont toujours là»


En attendant, les revendications ultras (placement libre, liberté d’association…) trouvent moins d’échos. «Dans les discussions, on est au point mort. On a toujours un espoir, sinon on arrêterait, mais c’est vrai, c’est difficile», poursuit Jérémy Laroche, l’un des organisateurs du coup de force lors du match contre Brest, où une centaine d’anciens ultras s’étaient réunis en tribunes H pour marquer leur désapprobation. Il a tout de même décidé d’assister aux rencontres à l’extérieur des Parisiens, en acceptant les conditions réclamées par le club, «pour repartir sur de bonnes bases», explique-t-il. Sans retour pour le moment. Car le PSG prétexte qu’une assemblée générale, plusieurs fois repoussée, doit d’abord valider les postes de ceux chargés de mener d’éventuelles négociations. «Plein de choses ont changé au club cet été, mais pas au niveau de ceux qui s’occupent des supporters. Leproux est parti, les autres sont toujours là», râle Christophe Uldry, membre des ancien Supras, groupe dissous depuis mai 2010.

Jérémy Laroche: «On est passés d’un public de connaisseur à un public de consommateur»

Lui fait partie de la frange n’ayant accepté aucun compromis. Aucun déplacement, et certainement pas de match au Parc des Princes non plus. Mais d’autres ont succombé aux sirènes de Javier Pastore et Jérémy Ménez: «Il y en a pas mal qui sont revenus, et qui se complaisent dans cette ambiance», poursuit Christophe Uldry. Or, s’il est une chose qui sur laquelle les deux ultras sont d’accord, c’est bien le spectacle laissé par le nouveau public du Parc. «Bientôt, ce sera un public à la Barcelone, avec un écran géant qui dira quand applaudir», regrette le membre des Supras. «On est passés d’un public de connaisseurs à un public de consommateurs», confirme Jérémy Laroche. D’ailleurs, lorsque les historiques ont réussi leur coup contre Brest, les insultes vers les nouveaux supporters ont fusé. «On les traite de Lynx ou de Qatarix, on aime bien les pourrir, parce que c'est pas mal d'être un caillou dans les chaussures de ce nouveau PSG», raconte "Viola". Mais le rêve des ultras est toujours vivace. «Le même public qu’avant avec l’équipe actuelle… Ce serait magique», conclut Jérémy Laroche. Mais pas vraiment à l’ordre du jour.


20 Minutes
psgmat92i
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PSG: les supporteurs arrêtés à Bilbao vont être interdits de stade



Les supporteurs du Paris SG arrêtés le 29 septembre en marge du match face à l'Athletic Bilbao en Europa League vont être interdits de stade et ne pourront se rendre à Bratislava pour la prochaine rencontre du club parisien, a-t-on appris mardi auprès de la préfecture de police de Paris (PP).
Les supporteurs du Paris SG arrêtés le 29 septembre en marge du match face à l'Athletic Bilbao en Europa League vont être interdits de stade et ne pourront se rendre à Bratislava pour la prochaine rencontre du club parisien, a-t-on appris mardi auprès de la préfecture de police de Paris (PP). | Rafa Rivas
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Les supporteurs du Paris SG arrêtés le 29 septembre en marge du match face à l'Athletic Bilbao en Europa League vont être interdits de stade et ne pourront se rendre à Bratislava pour la prochaine rencontre du club parisien, a-t-on appris mardi auprès de la préfecture de police de Paris (PP).
Sept supporteurs du PSG avaient été arrêtés par la police à Bilbao pour avoir causé des dégradations dans la ville avant la rencontre de la 2e journée des poules de l'Europa League.


Ils avaient brisé des vitrines de magasins et jeté des chaises de plusieurs cafés dans une rue proche du stade, selon un porte-parole de la police.
Une des sept des personnes arrêtées est accusée d'avoir frappé à la tête un policier avec une chaise, selon la radio espagnole RNE.
Le PSG s'était incliné (2-0) face à Bilbao et doit affronter le 20 octobre Slovotan-Bratislava jeudi pour la 3e journée de poules.
Ces interdictions prochaines s'inscrivent dans le "travail de sécurisation autour du Paris Saint-Germain" effectué "à Paris comme à l'étranger", a précisé la PP.

Le Parichien
Beuzech
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Foot - C3 - PSG
Supporters sous surveillance

Selon des sources préfectorales citées jeudi par le Parisien, 200 à 300 supporters parisiens considérés comme dangereux effectueraient le déplacement à Brastislava pour la rencontre du Paris-SG contre le Slovan en Ligue Europa (21h05). «Si au Parc les choses semblent en ordre, il y a des problèmes à l'extérieur où une poignée d'individus veut toujours en découdre» affirme Jean-Louis Fiamenghi, directeur du cabinet du Préfet de Paris. Il y aurait des liens entre les ultras parisiens (des anciens de la tribune Boulogne) et des supporters du Slovan Brastislava, précise le quotidien francilien qui souligne que la rencontre a été classée à risque et a fait l'objet de deux réunions préparatoires entre policers français et slovaques. En marge des incidents survenus à Bilbao, lors du déplacement des Parisiens contre l'Athletic (0-2), sept supporters du PSG avaient été interpellés par les autorités espagnoles et interdits de stade par la suite par la préfecture de police.


psgmat92i
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Les supporters parisiens privés de match

Les stadiers du PSG sont bien présents dans la tribune visiteurs du stade Pasienky, mais seuls. Ils sont 6 au total. Il y a entre 200 et 300 supporters du PSG qui sont donc livrés à eux-mêmes à l'extérieur du stade. De nouveaux incidents qui s'ajoutent à ceux de l'avant-match Atlético Bilbao-PSG, aux abords de San Mamès.

Les supporters du PSG regagnent leur hôtel


Il y avait 240 supporters parisiens au total ce jeudi aux abords du stade Pasienky de Bratislava, dont six interdits de stade du PSG et 40 Russes « amis » des supporters franciliens. 60 des supporters parisiens n’étaient par ailleurs pas munis de billets. Les Français sont repartis vers leur hôtel, alors que les Russes ont rejoint le centre-ville. Les forces de police y sont déployées. Aucun incident n’est à déplorer pour le moment. Parmi les supporters du PSG, il y avait des anciens du Kop Boulogne, qui n'avaient plus été vus depuis plusieurs années par les forces de police françaises, présentes ce soir sur place

radio collabos
HHA
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Les supporteurs parisiens ont refusé d’entrer dans le stade

Les 180 supporteurs parisiens identifiés et détenteurs d’un billet de match ont refusé d’entrer dans la tribune qui leur était pourtant réservée au stade Pasienky. Rejoints par une soixantaine d’autres ultras de diverses nationalités (tchèque, polonaise…), de 40 hooligans russes et d’interdits de stade français non détenteurs d’un ticket, ils souhaitaient que leurs « amis » puissent venir avec eux dans le secteur visiteurs.

Après de longues et vaines négociations avec les pouvoirs publics locaux, ils ont finalement décidé de quitter les abords de l’enceinte et d’aller suivre la rencontre dans des bars du centre-ville de Bratislava, surveillés de près par des policiers. Seuls quatre stewards parisiens ont suivi le match dans la tribune visiteurs. Les policiers slovaques, qui avaient préparé ce rendez-vous classé à risques avec leurs homologues français depuis plusieurs semaines, ont respecté à la lettre les consignes du ministère de l’Intérieur français. « L’avant-match était très tendu, nous a confié un témoin. Ces supporteurs étaient pour la plupart ivres et il y avait parmi eux des éléments très dangereux. »


leparisien.fr
psgmat92i
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Moins d’actes racistes au Parc

Arnaud Hermant

Les résultats sont positifs. Il ne s’agit pas seulement de football mais des constatations effectuées par SOS Racisme, dans le cadre du plan sécurité lancé au début de la saison passée, sur les potentiels dérapages racistes et antisémites de supporteurs du PSG. « Au Parc des Princes, il y a un vrai mieux, même si ça reste fragile, confie Hermann Ebongue, président de SOS Racisme.


Il y a encore une poche d’une centaine d’irréductibles qui s’oppose au plan sécurité et est prête à basculer dans le racisme et la violence. »

Pour autant, aucune plainte n’a été déposée par l’association pour ce genre de faits la saison dernière. « Il n’y a rien eu de significatif », confirme Ebongue, dont les commissions de contrôle et de surveillance, composées d’acteurs de la société civile et de militants, sillonnent le Parc à chaque match.

Si le président de SOS Racisme est satisfait de l’évolution des comportements dans l’enceinte de la porte de Saint-Cloud, il est plus préoccupé par les déplacements des fans parisiens. Cette saison, des émissaires de SOS sont aussi présents à l’extérieur. Et les tensions constatées jeudi à Bratislava en Ligue Europa ont confirmé ses inquiétudes. « Un dirigeant du club a été menacé de mort jeudi, regrette Hermann Ebongue. C’est inacceptable et j’espère que les pouvoirs publics français vont prendre les mesures nécessaires. Comme au Parc ils se savent surveillés de près, ces individus tentent d’exister en déplacements. »

Laura Flessel, l’ex-championne olympique d’escrime et présidente du Comité de lutte contre les discriminations, donnera le coup d’envoi cet après-midi de ce PSG - Dijon. Un tifo sera aussi déployé dans les travées du Parc pour célébrer la Semaine contre le racisme (du 12 au 25 octobre) coordonnée par la Licra, la Ligue et l’UCPF.

Le Parichen
psgmat92i
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Les supporters parisiens réclament des excuses à Carteron


La sortie médiatique de Patrice Carteron, l’entraîneur de Dijon, sur l’ambiance du Parc des Princes, dimanche après la rencontre face au PSG (2-0), n’a pas du tout plus aux supporters parisiens (l’entraîneur bourguignon avait déclaré : « J'ai trouvé l'ambiance au Parc extraordinaire, familiale, sans nazi dans les tribunes, ça fait du bien. »). Par le biais d’un communiqué, la Brigade Paris, association de supporter du Paris Saint Germain non dissoute, a demandé des excuses au DFCO. « La déclaration de Monsieur Carteron devient scandaleuse quand il assimile les supporters qui ne viennent plus au stade à des Nazi. Cet amalgame est insultant pour l'ensemble des supporters parisiens. (…) La Brigade Paris demande par ce communiqué au DIJON FCO de s'excuser publiquement des propos nauséabonds d'un de ses employés. Nous demandons également au Paris SG (aux abonnés absents dès lors qu'il s'agit de défendre ses supporters), de condamner l'assimilation 'supporters parisiens contestataires = Nazi' faite par Monsieur Carteron. Nous nous réservons dans les prochaines heures le droit de porter devant les juridictions compétentes cette affaire qui relève de la diffamation. »

« La déclaration de Monsieur Carteron devient scandaleuse quand il assimile les supporters qui ne viennent plus au stade à des Nazi. Cet amalgame est insultant pour l'ensemble des supporters parisiens. La Brigade Paris demande par ce communiqué au DIJON FCO de s'excuser publiquement des propos nauséabonds d'un de ses employés. Nous demandons également au Paris SG (aux abonnés absents dès lors qu'il s'agit de défendre ses supporters), de condamner l'assimilation « supporters parisiens contestataires = Nazi » faite par Monsieur Carteron. Nous nous réservons dans les prochaines heures le droit de porter devant les juridictions compétentes cette affaire qui relève de la diffamation », indique la Brigade Paris dans un communiqué

radio collabos
VDV#23
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PSG: les Qataris rencontrent les supporters

« Qu'est ce qui se passe, il y a un match? », s'interrogent deux riveraines en promenade vers la porte de Saint Cloud, à la vue des 80 supporters parisiens massés devant le siège du PSG, hier, en fin d'après-midi. Pas de match, mais une action de contestation sur le parvis jouxtant le Parc des Princes. Les supporters parisiens venaient réclamer le remboursement de leur billet pour le match Slovan Bratislava - PSG, jeudi soir en Ligue Europa. Des membres de la K-Soce Team (KST), de Liberté pour les Abonnés (LPA) et des Karsud (KSD), tous refoulés du stade Pasienky peu avant le début du match. En face d'eux, une trentaine de CRS, accompagnés de stadiers parisiens, barraient l'entrée des locaux.

Et tous les supporters visaient la même cible: Jean-Philippe d'Hallivillée. Le directeur du département supporter du PSG, est accusé par les protestataires d'être l'instigateur de la fermeture du parcage réservé aux parisiens, dans le stade de la capitale slovaque. Une fermeture qui a suscité la colère des 250 fans parisiens, ayant faits le déplacement jusqu'à Bratislava "pour rien". Les demandes insitantes auprès des stadiers, et les chants revendicatifs n'y changeront rien, le directeur du département supporter s'est éclipsé plus tôt dans l'après-midi.

« Remboursez Bratislava » ont alors entonné les supporters avant de demander la démission de Jean-Philippe D'Hallivillée. Trois personnes - un émissaire de chacun des groupes présents - ont finalement été reçues par un proche du président qatari, Nasser al-Khelaifi. C'est la première fois que les anciens abonnés du Parc des Princes rencontraient la direction qatarie.

« On lui a expliqué qu'on en avait marre de parler avec Jean-Philippe d'Hallivillée, qui nous ment et nous manipule depuis le début. On a également fait part de nos doléances pour le remboursement des places du match Bratislava-PSG », expliquait Youssef, porte-parole de la K-Soce Team, à l'isssue de l'entretien. Et d'ajouter: « il nous a dit qu'il n'avait jamais entendu parler de nous et il a été surpris de voir qu'on pouvait s'exprimer clairement, qu'on était pas des sauvages. Au final, l'entretien a été constructif et moins négatif que les rencontres qu'on a avec les représentants du club d'habitude ».

De son côté, Jérémy Laroche, porte-parole de LPA, déplore la position de certaines personnes au club: « Le PSG nous demande de nous soumettre à certaines règles en déplacement (en allant chercher la carte déplacement au Parc, en donnant notre carde d'identité), on s'y plie et malgré ça, ils nous refoulent sur un déplacement de plus de 1000 km! ». Surtout, il pointe du doigt les revirements du club de la capitale : « Début août, on nous avait dit, 'tenez-vous bien à l'extérieur, allez en parcage et pas en tribunes latérales' et on aura une réunion pour essayer d'avancer et au final: rien. On est bientôt fin octobre et on a plus de nouvelles. On venait aussi pour dire qu'on en a ras le bol d'être traité comme ça ».

Le conseiller du président qatari a promis aux supporters de faire passer leur message au tout nouveau directeur général délégué du PSG, Jean-Claude Blanc, ancien président de la Juventus de Turin. Une information confirmée par une source du club, précise le Parisien. Paroles suivies d'effets?

Anthony Cerveaux


SoFoot
Julio94
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Les supporteurs mécontents veulent se faire entendre à Bordeaux


La tension devrait régner ce soir dans la tribune visiteurs du stade Chaban-Delmas. Certains supporteurs parisiens veulent profiter du dernier déplacement d’envergure en 2011 (NDLR : Ils ne pourront pas aller à Marseille le 27 novembre puisque aucun déplacement de fans n’est autorisé par les pouvoirs publics pour les deux clasicos) pour manifester, une fois de plus, leur mécontentement vis-à-vis de la direction du PSG.

Ils ont notamment prévu de lancer des objets pyrotechniques et de scander des slogans hostiles aux dirigeants parisiens. Le but de la manœuvre est évidemment que Paris soit sanctionné financièrement pour mauvaise conduite de ses supporteurs.

Beaucoup n’ont pas « supporté » que le club ne leur rembourse pas les billets du match Bratislava - PSG (0-0) du 20 octobre dernier. Les autorités slovaques avaient décidé de fermer la tribune visiteurs à la dernière minute pour ne pas laisser entrer des supporteurs sans billet et des interdits de stade.

Environ 500 policiers sont mobilisés

Pour ce déplacement à Bordeaux, le PSG a vendu 735 billets à ses supporteurs. La semaine passée, les responsables parisiens avaient d’abord décidé de n’en écouler que 500, car ils estimaient le climat trop tendu dans un match d’ailleurs classé à risques par la préfecture girondine. Cette dernière a renforcé le dispositif de sécurité avec environ 500 policiers mobilisés. En signe d’apaisement, les pouvoirs publics ont demandé cette semaine au PSG de vendre environ 200 places supplémentaires. Mais 150 supporteurs ultras, sans ticket, pourraient aussi se déplacer en Gironde. Un arrêté préfectoral du 4 novembre leur interdit d’approcher du stade bordelais. Et signe que ce match inquiète les autorités, le commissaire Antoine Boutonnet, le patron de la Division nationale de lutte contre le hooliganisme, sera présent à Bordeaux.

Une erreur s’est glissée hier dans les chiffres clés du nouveau PSG. Il fallait lire + 40% et non + 50% d’augmentation de l’affluence au Parc des Princes cette saison par rapport à l’année précédente.


Leparisien.fr
lvca
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PSG : les abonnés se rebellent

Plusieurs centaines d'ex-abonnés du Paris SG, qui refusent l'application du plan de sécurité, ont réussi dimanche à se réinstaller dans leurs tribunes Auteuil et Boulogne et à acclamer Antoine Kombouaré, l'entraîneur en difficulté. Ils ont produit un communiqué commun pour marquer le coup.

"Quelques anciens abonnés des virages Auteuil et Boulogne ont décidé, exceptionnellement, de revenir", expliquent-ils, unis, dans un communiqué transmis par l'association "Liberté pour les Abonnés". "Il s'agit de démontrer à la nouvelle direction du PSG que le placement aléatoire n'est qu'une mascarade et certainement pas la solution aux problèmes qui ont pollué la vie des tribunes parisiennes".

"Notre action se veut une contestation pacifique de ces mesures interdisant toute action et toute association dans les tribunes du PSG. Cela fait maintenant un an et demi que la liberté est bafouée, que nous subissons un mépris de la direction alors que nous avons toujours été fidèles à ce club. Nous ne nous opposons à aucun supporteur parisien et vous appelons à nous soutenir ce soir".

En fin d'après-midi, les contestataires, une centaine seulement selon le club, ont réussi à allumer quelques pétards et à entonner quelques slogans pendant le match après avoir distribué des tracts aux abords du Parc des Princes. Au coup d'envoi, Antoine Kombouaré a eu droit à une standing ovation du stade, et notamment des deux virages qui ont tenté d'enflammer le Parc des Princes, comme aux plus belles heures du PSG.


**eurosport**
yo_yo
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JORF n°0273 du 25 novembre 2011 page 19807
texte n° 18


ARRETE
Arrêté du 21 novembre 2011 portant interdiction de déplacement des supporters du club de football du Paris Saint-Germain lors de la rencontre du dimanche 27 novembre 2011 avec l'Olympique de Marseille

NOR: IOCD1131217A

Le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration,
Vu le code du sport, notamment son article L. 332-16-1 ;
Vu la loi n° 79-587 du 11 juillet 1979 modifiée relative à la motivation des actes administratifs et à l'amélioration des relations entre l'administration et le public ;
Vu l'arrêté du préfet de la zone de défense et de sécurité Sud, préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, préfet des Bouches-du-Rhône, du 10 novembre 2011 portant interdiction de stationnement, de circulation sur la voie publique et d'accès au Stade-Vélodrome à l'occasion du match de football du 27 novembre 2011 opposant l'Olympique de Marseille au Paris Saint-Germain ;
Considérant qu'en vertu de l'article L. 332-16-1 du code du sport le ministre de l'intérieur peut, par arrêté, interdire le déplacement individuel ou collectif de personnes se prévalant de la qualité de supporter d'une équipe ou se comportant comme tel sur les lieux d'une manifestation sportive et dont la présence est susceptible d'occasionner des troubles graves pour l'ordre public ;
Considérant que l'équipe du Paris Saint-Germain rencontrera celle de l'Olympique de Marseille au Stade-Vélodrome le 27 novembre 2011 à 21 heures ; qu'il existe une rivalité historique, profonde et violente, entre les groupes de supporters des deux clubs, en contradiction avec tout esprit sportif, qui s'est traduite en particulier par des incidents nombreux, violents et récurrents de nature à troubler l'ordre public ayant été jusqu'au décès d'un supporter du Paris Saint-Germain, tant lors des rencontres de football entre l'équipe du Paris Saint-Germain et celle de l'Olympique de Marseille qu'à l'occasion des déplacements du club du Paris Saint-Germain ;
Considérant que l'intervention de l'arrêté du préfet de la zone de défense et de sécurité Sud, préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, préfet des Bouches-du-Rhône, en date du 10 novembre 2011, interdisant à toute personne se prévalant de la qualité de supporter du club du Paris Saint-Germain ou se comportant comme tel, ainsi qu'à toute personne ayant appartenu à une association de supporter dissoute du Paris Saint-Germain, d'accéder au Stade-Vélodrome et de circuler ou stationner sur la voie publique aux abords immédiat du stade, est, par elle-même, une mesure insuffisante pour prévenir les incidents susceptibles de survenir tant lors des déplacements des supporters jusqu'au lieu de la manifestation sportive qu'en dehors du périmètre d'interdiction édicté par cet arrêté ;
Considérant en effet que les supporters du club du Paris Saint-Germain se sont, à de très nombreuses reprises, illustrés par de violents incidents, aux abords des stades mais également, et de manière récurrente, dans les centres-villes des lieux de rencontre ; que tel a été le cas des incidents survenus au centre de Marseille lors de la rencontre du 25 octobre 2009 et qui ont provoqué de nombreux blessés et donné lieu à 18 interpellations ; que de la même façon ces supporters se sont illustrés par des actes de violences à l'occasion de la rencontre du 29 septembre 2011 à Bilbao (Espagne) opposant l'Athletico Bilbao au Paris Saint-Germain qui ont donné lieu à 10 interpellations, par l'occupation de la voie publique menée par 300 supporters parisiens le 20 octobre 2011 à l'extérieur du stade de Bratislava (Slovaquie) et les très fortes tensions impliquant des supporters parisiens qui ont eu lieu dans le centre-ville à l'issue de la rencontre opposant le SK Slovan Bratislava au Paris Saint-Germain et qui ont nécessité le déploiement d'un dispositif policier exceptionnel ;
Considérant qu'en outre, en dépit de l'encadrement important des déplacements des supporters du club du Paris Saint-Germain par les forces de l'ordre, ces supporters sont coutumiers d'actes de violence commis à l'occasion des déplacements du club, tels que les dégradations volontaires commises sur un débit de boissons lors de leur déplacement à Bilbao le 29 septembre 2011 ainsi que le jet d'un projectile sur le bus transportant l'encadrement et les joueurs du club parisien à son arrivée au Stade-Vélodrome lors de la rencontre du 20 mars 2011, provoquant le bris d'une vitre, l'utilisation de pétards, de l'allumage de fumigènes, du déploiement de banderoles revendicatives ;
Considérant en conséquence le risque élevé de violences et de dégradations qui seraient commises dans les moyens de transport ou sur les voies empruntées par les supporters du club du Paris Saint-Germain pour se rendre à Marseille ;
Considérant que la mobilisation des forces de sécurité, même en nombre très important, n'est pas suffisante pour assurer la sécurité des personnes, et notamment celle des supporters eux-mêmes ;
Considérant que, dans ces conditions, seule une interdiction de déplacement individuel ou collectif de personnes se prévalant de la qualité de supporter du Paris Saint-Germain ou se comportant comme tels, à l'occasion du match du 27 novembre 2011, est de nature à éviter l'ensemble des risques sérieux pour la sécurité des personnes et des biens,
Arrête :

Article 1

Le 27 novembre 2011, de zéro heure à minuit, le déplacement individuel ou collectif, par tout moyen, de toute personne se prévalant de la qualité de supporter du club du Paris Saint-Germain ou se comportant comme tel ou ayant appartenu à une association de supporters dissoute du Paris-Saint-Germain est interdit entre les communes de la région d'Ile-de-France et la commune de Marseille. mellow.gif edhelas.gif

Article 2

Le préfet de police, les préfets de Seine-et-Marne, des Yvelines, de l'Essonne, des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne, du Val-d'Oise et des Bouches-du-Rhône sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel et notifié aux deux présidents de club ainsi qu'au président de la Ligue de football professionnel et de la Fédération française de football.


Fait le 21 novembre 2011.

Claude Guéant

Legifrance
HHA
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OM-PSG : supporters non grata


L’embargo est définitivement tombé le 10 novembre dernier, annoncée d’abord par Antoine Boutonnet, chef de la division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH), puis justifié par un communiqué du ministère de l’intérieur : « Cette décision est motivée par les risques réels de troubles à l’ordre public, les incidents dramatiques de fin 2009 et début 2010 qui avaient entouré les rencontres entre ces deux équipes étant encore très présents dans les esprits », surtout qu’en 2010, les supporters marseillais n’étaient pas à Paris… Mais les rumeurs persistantes, tout au long du mois d’octobre, d’un remake des interdictions de l’année dernière, ne laissaient guère espérer une autre issue. Pouvoirs publics et LFP se sont renvoyé la balle pour finalement choisir la solution de facilité, sans prendre la peine d’associer les supporters aux discussions. L’OM comme le PSG « prennent acte » d’une décision pour laquelle ils n’ont, de toute façon, pas tellement le choix. Mais si le club de la capitale n’entretient pas de bonnes relations avec ses supporters en déplacement, les Phocéens en meilleurs termes avec leurs ultras « regrettent vivement qu’il faille attendre une année de plus pour remonter à Paris avec [leurs] supporters ». Et d’ajouter qu’ils mettront tout en œuvre pour que ce soit la dernière fois. Pendant ce temps les ultras parisiens ont réservé les bars dans lesquels ils se retrouveront dimanche soir. Non sans réprobation et sarcasme.

Niçois, Stéphanois, Grecs de l’Olympiakos mais pas de Parisiens

« Je croyais pourtant que le problème de la violence était réglé au Parc des Princes, alors pourquoi on interdit le déplacement des supporters parisiens à Marseille ? » s’étonne, un brin ironique, un ancien leader des Lutece Falco. « On nous fait la leçon partout dans les médias pour dire que le Parc des Princes est désormais assagi, et pourtant, on ne peut pas accueillir son public ? », renchérit Franck Peyronel, un des responsables des South Winners. Les pouvoirs publics, eux, se retranchent derrière les travaux actuels du Vélodrome, alléguant des problèmes de sécurité. Un argument qui fait sourire les supporters marseillais : « On peut accueillir les Niçois, les Stéphanois, plus de 1000 mecs de Dortmund, et les Grecs de l’Olympiakos avec qui on n’est pas du tout amis, mais pas quelques centaines de Parisiens », raille Franck Peyronel. D’autant que les ultras de la Gate 7 de l’Olympiakos, qui garnissaient le parcage mercredi soir, sont loin d’être des enfants de chœur. Selon Jérémy Laroche, responsable du collectif Liberté pour les abonnés (LPA), regroupant d’anciens membres d’Auteuil et de Boulogne, « la ligue et les pouvoirs publics ont clairement peur d’avoir la responsabilité de la moindre chose. Je suis curieux de voir comment ils vont gérer l’Euro 2016 avec des supporters de toute l’Europe, potentiellement dangereux ! ».

« Le silence comme seul moyen d’expression »

Face à une mesure jugée « vexatoire et punitive », le Commando Ultra et les South Winners, groupes marseillais du virage Sud, ont décidé de réagir et d’opposer leur silence lors d’une rencontre qui vaut au moins autant (sinon souvent plus) pour le spectacle en tribune que pour le terrain. « On sera dans le stade mais on fera pas ce qu’on attend de nous, pas d’animations, pas de chants, explique un responsable du Commando Ultras, cette rencontre alimente beaucoup le business et à côté de ça on veut plus nous voir. Notre seul moyen de défense c’est de nous taire, nos chants seront à l’image de nos libertés dans les stades ! » Les supporters marseillais veulent faire de ce match le symbole de la lutte contre la répression. Et attirer l’attention sur la stigmatisation des supporters « alors que sans nous le football et ses stades seraient sans âme ». Le défaut des autorités et la justification apportée passent mal. « Ne pas avoir la liberté de se déplacer comme on veut et être considéré comme une personne foncièrement mauvaise, je trouve ça très triste », déplore Jérémy Laroche. Normalement seul le code de la route restreint la liberté de circulation. Mais les supporters, comme les Roms, ont droit à un « traitement de faveur».

Michaël Youn peut y aller lui

Un « traitement de faveur » qui n’est toutefois pas applicable à tout le monde. Lors d’OM-PSG, en mars 2011, un arrêté préfectoral de la préfecture des Bouches du Rhône interdisait à toutes les personnes, se prévalant de la qualité de supporters du PSG, d’accéder aux abords de l’enceinte phocéenne. Toutes, sauf Michaël Youn qui a pu gesticuler à l’envi en tribune présidentielle, sur chaque action des rouges et bleus. Selon que vous soyez supporter lambda ou personnalité médiatique, l’arrêté ne s’applique pas de la même manière. Mais nul doute que si l’envie lui prend de revenir à Marseille soutenir les potes de Pastore, il écopera d’une sévère interdiction de stade pour avoir osé braver la loi.


sofoot.com
HHA
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Sécurité renforcée pour le PSG

Ayant eu vent de l'arrivée peut-être massive de supporters parisiens pour le match de Ligue Europa prévu jeudi soir, l'UEFA et Salzbourg s'inquiètent de la venue du PSG en Autriche. Suite aux évènements ayant eu lieu à Bratislava (240 supporters parisiens avaient été refoulés à l'entrée du stade le 21 octobre), l'instance dirigeante du football européen a classé la rencontre entre le Red Bull et Paris à haut risque. Selon nos informations, les mesures de sécurité sont désormais drastiques. Pas moins de 90 tickets achetés par des Parisiens sur le site du club autrichien ont été purement et simplement annulés ! L'arrêt des ventes de billet aura lieu ce mercredi soir à 19h00. Les contrôles seront renforcés à l'entrée, avec une double vérification des papiers d'identité. Enfin, aucun supporter parisien ne sera admis en dehors de la zone réservée aux visiteurs.


lequipe.fr
kunuz
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Grosses tensions autour de Salzbourg - PSG

La police autrichienne est actuellement en état d'alerte dans les rues de Salzbourg, à quelques heures du match de Ligue Europa Salzbourg - PSG. Une cinquantaine de supporteurs parisiens, tous issus de l'ex-tribune Boulogne, ont affrété un bus depuis Paris pour se rendre, sans billets, en Autriche.

Parmi eux, on recense une dizaine d'individus classés «à haut risques» par les autorités françaises.

Plus inquiétant, selon les autorités russes, une trentaine de hooligans russes seraient en route pour Salzbourg afin de «renforcer» la cinquantaine de supporteurs parisiens venus sans billets.

Des mesures de sécurité exceptionnelles entourent la rencontre de Ligue Europa.
sylvain
Le Parisien


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Forte hausse du prix des abonnements



Depuis plusieurs jours, le PSG propose à ses supporteurs la possibilité de s’abonner pour les matchs de la phase de retour du championnat. Les tarifs proposés sont en nette augmentation par rapport à ceux en vigueur cet été. Ainsi, en début de saison, un abonnement en virage pour toute l’année coûtait 230 €, soit 12 € la rencontre.
Ceux qui s’abonnent aujourd’hui doivent en revanche débourser 158 € pour la demi-saison, soit 17,50 € le match. Si cette hausse de 45% interpelle (elle varie de 13% à 29% pour les autres tribunes), le PSG se refuse de parler d’inflation des prix. « On veut protéger le statut de ceux qui s’abonnent pour toute une saison et dès le mois de juin, avant même de savoir quelles seront les recrues ou si l’équipe va bien fonctionner. Il est donc normal que l’abonnement à l’année soit plus avantageux que celui sur six mois, explique Michel Mimran, directeur marketing du PSG. Et même pour celui qui s’abonne en janvier, sa place lui coûtera en moyenne au moins 15% moins cher que s’il achetait un billet à chaque fois. » Le club compterait déjà entre 16 000 et 17 000 abonnés.
Nuax
So Foot

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Un Parc sans ses princes ?

L’annonce du transfert du PSG au Stade de France pendant la rénovation du Parc des princes sonne probablement la fin d’une certaine « idée » du club parisien, si chère aux ex-supporters abonnés. Car loin de se réduire à une téléportation de circonstance se trame un test grandeur nature d’une nouvelle géographie du foot de la capitale. Exactement ce pour quoi les Qataris ont payé si cher une équipe moyenne de grande ville européenne…

Le Parc des princes va-t-il bientôt connaître le triste sort du Stade Yves du Manoir à Colombes, enceinte historique réduite à l’épithète de mythique, ringardisée au début des années 70, qui eut l'immense honneur de recevoir sur sa piste et son gazon les JO de 1924. Voilà qui devrait peut-être pousser les dirigeants du PSG à réfléchir à deux fois avant de lorgner avec autant d'insistance sur le SDF (splendide acronyme !). Déjà en 1938, le sous-secrétariat de Léo Lagrange, avait commencé à étudier la possibilité d'un grand stade à proximité de Paris (dont on peut encore consulter les ébauches de plan dans les cartons poussiéreux entreposés aux archives nationales, ndlr). Il avait en partie reculé devant la réalité locale du foot parisien, bien trop à l'aise dans ses « antres » à dimension humaine de la petite couronne. « Paris n’est pas Londres », comme le chantera bien plus tard Wunderbach. Et Colombes n’est pas le east-end !

Toutefois l’annonce du départ prolongé, même si le PSG refuse de confirmer les deux saisons, vers la soucoupe volante de Saint-Denis, peut sembler, d’un point de vue purement technique, inévitable. Jean Vuillermoz, adjoint au sport de la marie de Paris, qui est en train de négocier le bail emphytéotique pour après 2014, ne semble d’ailleurs pas inquiet outre mesure pour l’avenir d’une infrastructure encore propriété de la ville: « Le Parc a été retenu comme un des stades de l’Euro 2016. Dans ce cadre, des travaux sont nécessaires pour le mettre aux normes de l’UEFA. En attendant le PSG ira évoluer au SDF et reviendra ensuite au Parc. Nous avons rencontré les dirigeants qui nous l'ont confirmé pour le championnat. Je ne vois cependant rien de choquant que par le suite, comme pour le rugby, certaines grandes rencontres donnent lieu à des exceptions. »

Donc, à bien le décrypter, un PSG avec des ambitions européennes va sûrement chercher à se rapprocher des modèles économiques anglais ou espagnols, beaucoup moins dépendants des droits télés grâce à leur billetterie. Or, faute de pouvoir augmenter sensiblement les tarifs, il reste comme unique solution d’augmenter la jauge, avec, par exemple, des matchs dits de prestige. Et en cas de qualification en Champion's league, qui doute qu’un PSG/ Barça ou PSG/Manchester, voire plus modestement un classique PSG/OM, n’attire pas 80 000 personnes? Ce serait aussi l’occasion d'aider à remplir une installation surdimensionnée et dont la fréquentation dépasse rarement celle d'un stade moyen de L1. Le Stafe de France, une étrange exception, même au sein du sport français, héritage d’un cadeau de fin de règne et d’une loi très généreuse depuis retoquée par le conseil constitutionnel.

« Le stade de France est une anomalie, explique au passage l’économiste Jean-François Bourg*. L’état verse ainsi une redevance très élevée (6,2 millions en 2009), faute de club résidant, dans le cadre de la convention qui le lie au consortium composé de Bouygues (à 33%), et de Vinci (à 67%), alors que le groupement privé s’avère par ailleurs bénéficiaire. Aux Etats-Unis il y a deux ou trois franchises par stade rien que pour le rentabiliser ». Le gouvernement doit donc déjà se frotter les mains des économies en perspective, d’autant plus que la FFR semble vraiment s’accrocher à son projet de stade dévoué au rugby, fatiguée de sa relation inéquitable avec le SDF. Si l’on en croit le Figaro, qui en matière de finance se révèle assez fiable, la fédération de rugby refuserait même de commercialiser des places à 20 euros qui lui coûteraient au final 46: plus le nombre de billets est élevé, plus le consortium monte son pourcentage dessus.

L’autre facette, plus symbolique, de cette bascule vers le 9-3, tient également dans l’étiolement des derniers liens qui reliait le PSG 2.0 à son ancienne version, et surtout à ses ex supporters qui avaient su inscrire le Parc dans le panorama des stades de légende des coupes européennes, s’illustrant de moult manières lors de matchs mythiques. C’est entre Porte de Saint-Cloud et d’Auteuil que le PSG a rencontré Paris et sa banlieue, un certain public et ses premiers fans. Seulement, on l'a compris, les ultras ne sont plus désormais vraiment les bienvenus dans la « famille ». Le choix, même en pointillé, du Stade de France, enceinte la moins chaleureuse qui soit, le précisera juste un peu davantage. Le football populaire renvoie à plusieurs acceptions. L’une d’entre elle se contente du chiffre et d’une âme de comptable.

* Jean-François Bourg sort fin décembre un livre sur le sujet "Clubs sportifs et collectivités territoriales : enjeux, modèles, partenariats et stratégies " au PUS.
Homer
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Blanc a rencontré les supporters

Hier après midi, Jean-Claude Blanc, directeur général du PSG, a rencontré deux leaders historiques des ex-tribunes Auteuil et Boulogne. Un rendez vous qui se voulait une première prise de contact. Une nouvelle rencontre est prévue demain avec d'autre leaders.

Parisien papier
Dagoberto
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Où sont passés les ultras du PSG ?


Des supporteurs du PSG contre Lens le 8 janvier.

Ils sont unanimes pour dire que "le Parc a changé". Qu'il n'est plus cette arène qui vibrait intensément, avant le plan de sécurité, ce "Plan Leproux" (du nom de Robin Leproux, ex-président du club) qu'ils sont d'accord, là aussi, pour rejeter . Voilà ce qui réunit aujourd'hui les anciens Ultras du Paris-Saint-Germain. Depuis un an et demi, ils ont été mis à la porte du Parc des Princes, après un incident de trop : la mort de Yann Lorence, battu à mort lors d'une baston entre membres des tribunes Boulogne – dont la victime était un habitué – et Auteuil, les deux virages du stade.
Souvent rangés dans un seul et même sac, les supporteurs de ces deux tribunes étaient en réalité très divisés : certains appartenaient à des groupes (Supras Auteuil, Boulogne Boys, Lutece Falco, etc), d'autres, et pas forcément les moins dangereux, préféraient rester indépendants. Avec le plan Leproux, les groupes ont disparu et les mesures prises ont empêché toute réappropriation des tribunes : suppression des abonnements et placement aléatoire à l'achat de billets pour les tribunes Auteuil, Boulogne, G et K, les moins chères. Pour les ultras, le mot d'ordre semblait alors simple : boycott du Parc. Et la saison dernière, c'était semble-t-il un modus operandi à la fois suivi et efficace. En dépit de nombreuses offres promotionnelles, le PSG n'avait accueilli que 29 317 spectateurs de moyenne, pour un taux de remplissage de 62%, le 14e de Ligue 1.

Mais cette saison, le club de la capitale joue le titre , fort de ses recrues achetées à prix d'or par le nouvel investisseur qatari, et il évolue régulièrement à guichets fermés, y compris contre des équipes de second rang. Ce qui valide plutôt le plan Leproux que l'attitude des anciens occupants d'Auteuil et de Boulogne. "Quand vous ramenez de grands joueurs, des noms, ça remplit forcément un stade. Mais il n'y a pas d'ambiance. Ce ne sont pas des supporteurs, mais des spectateurs. Le Parc est devenu une salle de théâtre ou de cinéma. Les gens vont y voir un spectacle et consommer , pas supporter un club." Youssef, un des leaders de la K-soce Team, un sous-ensemble des ex-Supras Auteuil, n'a rien contre ce nouveau public. "Ce n'est pas eux qui nous ont viré. On n'a rien contre eux, ils n'ont rien demandé. C'est les pouvoirs publics qu'on vise." Son groupe a décidé de boycotter le Parc des Princes, mais d'effectuer les déplacements pour les matches à l'extérieur du PSG, et de mener quelques actions destinées à dénoncer le plan Leproux.

"L'ALÉATOIRE, UNE ESCROQUERIE"

Une position comparable à celle de Liberté pour les abonnés (LPA), une association créé à l'été 2010 pour contester ce plan de sécurité qui ne regroupe essentiellement que des " lambdas ", ces anciens supporteurs d'Auteuil et de Boulogne qui n'étaient adhérents d'aucun groupe. "Ce n'est pas parce qu'on met un plan en place pour combattre un vrai problème avec de fausses méthodes que ça va avancer , dénonce Jérémy Laroche, le président de LPA. En instituant le placement aléatoire dans les tribunes les moins chères, le PSG présume que les gens qui ont un faible pouvoir d'achat sont dangereux. On essaie de combattre cette discrimination. Si encore l'aléatoire était étendu à tout le stade..."

Mais plus encore que cette discrimination, les boycotteurs dénoncent "l'inefficacité" du plan Leproux. "Ce plan est caduque, assure Youssef. Contre Nancy (le 20 novembre), nous avons mené une action au Parc. Nous nous sommes retrouvés où nous le souhaitions dans le stade. Si nous avions voulu tous aller à Boulogne ou Auteuil, ça aurait été possible. Ce plan, ce n'est que de la communication." "L'aléatoire, c'est une escroquerie, confirme Christophe Uldry, alias Boat, ancien président des Supras entre 2003 et 2008. En achetant des places au marché noir, on peut se retrouver massivement n'importe où. Les gens qui veulent contourner le plan le peuvent, et à chaque match." "Le plan Leproux a de bons côtés, comme revenir à un public plus familial, reprend Youssef. Mais en quoi est-ce incompatible avec un public ultra ? Ce qui était incompatible, c'était la violence. Mais aujourd'hui, ce ne sont pas les plus violents qui se retrouvent à la porte du stade. S'ils veulent revenir , ils le peuvent sans problème."

"VICTIMES COLLATÉRALES"

Un constat que nuance aussitôt Nicolas Hourcade. Ce sociologue, chercheur de l'École centrale de Lyon, est un spécialiste des supporteurs et des mouvements ultra. "Ce qui est incontestable, c'est que pour essayer de mettre hors d'état de nuire 200 à 400 personnes très engagées dans la violence ou des actes racistes, on a ratissé très large. Et fait des victimes collatérales, les abonnés de Boulogne et d'Auteuil qui n'étaient ni racistes ni violents, bien plus nombreuses que les personnes visées. On ne peut cependant pas dire que les plus radicaux peuvent revenir très facilement. Hier, le PSG acceptait de fait que Boulogne soit une tribune blanche : ce n'est plus le cas. Si, ponctuellement, certains veulent créer des incidents, ils le peuvent, c'est vrai. Mais ils savent aussi qu'en créant des troubles ne serait-ce qu'une fois, il est très probable qu'ils soient interdits de stade, car le plan Leproux est coordonné entre le PSG et les pouvoirs publics."

Restent ces "victimes collatérales". Certaines ont tout bonnement lâché l'affaire, et ne veulent plus entendre parler du Parc, voire même du PSG. "La suppression des abonnements en virage s'est fait de manière abrupte, rappelle Nicolas Hourcade. Beaucoup de supporteurs ont été écœurés par cette décision. Ils ont considéré qu'ils étaient virés du Parc alors qu'ils n'étaient eux-même pas violents. Parmi eux, certains sont passés à autre chose." D'autres, comme Christophe Uldry, restent supporteurs du PSG mais ne vont plus voir un seul match, à domicile comme à l'extérieur, et ne contestent pas activement le plan Leproux. "Ce n'est pas une histoire de boycott, assure-t-il. C'est juste que Parc-là, cette manière de supporter , je n'y trouverais pas de plaisir. Je reste supporteur de mon club, aucun souci. Mais mon plaisir, c'était de voir toute une tribune de 6 000 personnes organiser un soutien visuel et sonore à son équipe, de voir une vie associative se construire autour de ça." Comme la plupart des anciens ultras, il raille l'ambiance actuelle au Parc, jugée au mieux terne. "Me retrouver aujourd'hui dans un truc désorganisé, seul, sans tifo, sans droit de parole, parce que nos associations nous permettaient aussi d'avoir un avis sur l'organisation du club... Je ne suis pas un paillasson." Cette nostalgie est partagée par beaucoup d'anciens de Boulogne et Auteuil. "C'est une catastrophe le Parc cette année, se désole Jérémy Laroche. J'étais attristé de voir ça." "Moi, j'ai été nostalgique cinq minutes. C'est toujours mon stade, mais une page s'est tournée."

PAS DE DIALOGUE

Appelons-le Sylvain. Cet ancien de la tribune Auteuil s'est réabonné, cette saison, au Parc des Princes, "avec une dizaine de potes que j'avais plus ou moins perdu de vue l'an dernier". Preuve s'il en est de la division qui règne au sein de la grande famille des anciens viragistes face au plan Leproux. "L'an dernier, le boycott était la bonne décision, il a fonctionné à fond. Mais tout a changé avec l'arrivée des Qataris, estime Sylvain. On sait très bien que dans une ville comme Paris, qui n'a qu'un seul grand club de foot, l'arrivée de noms ronflants va remplir le Parc à chaque match. Le boycott n'a plus aucun intérêt. Les ultras restent chez eux ? Mais le stade est plein, alors qui pense à eux ?" Lui a choisi de retourner en tribune H, "là ou les prix sont encore abordables. Et la moitié des abonnés de cette tribune sont des anciens d'Auteuil et Boulogne ! Il suffisait que tout le monde en fasse autant, et on aurait pu prouver à tout le monde que ce plan est inégal, puisqu'il ne pénalise que les plus pauvres. C'était un levier à actionner pour qu'une partie de l'opinion publique nous rejoigne : regardez, les mecs qu'on voulait virer , ils ont droit de faire la même chose dans la tribune juste à côté, simplement parce qu'ils paient plus cher !"

"En mettant tout le monde dans le même panier, le club a peut-être pacifié le stade, mais il n'a pas réussi à nouer un dialogue avec ceux qui étaient à Auteuil et à Boulogne et qui ne se reconnaissaient pas dans les tensions entre les tribunes ou la violence et le racisme de certains, note Nicolas Hourcade. Il y a là un rendez-vous raté. Mais le plan Leproux étant unanimement salué, le PSG peut difficilement l'abandonner ." De fait, le dialogue entre les ultras et les anciens pensionnaires des virages est interrompu depuis longtemps. Liberté pour les abonnés et la K-soce team, entre autres, sont demandeurs d'une reprise des discussions. Récemment nommé directeur général délégué du PSG, Jean-Claude Blanc devrait bientôt les recevoir , même si aucune date n'a été pour l'instant fixée. "Ils repoussent l'échéance pour gagner du temps, juge Youssef. Ils savent très bien que ça risque de très mal se passer après nous avoir vu. Parce que je ne me fais pas d'illusion : je sais très bien que le club va nous dire , en gros, qu'il n'a pas besoin de nous." Or, pour ces ultras, la suppression de l'aléatoire n'est pas négociable. Et se profile bientôt une nouvelle pomme de discorde : l'hypothétique déménagement du PSG au Stade de France, où il évoluera de toutes façons en 2013-2014 et 2014-2015, en raison de travaux au Parc. D'ici là, les anciens d'Auteuil et de Boulogne seront peut-être revenus massivement au stade, pour protester autrement. "En tout cas, pas comme le club l'espère", promet Youssef.


Le Monde
Befa
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Paris Match

Quand les supporters marseillais ont décidé de ne pas se rendre au Parc pour protester contre les mesures de sécurité, à leurs yeux liberticides, qui leur étaient imposées, on s’est dit que ce PSG-OM allait être calme. Cruelle erreur. Emeutes entre CRS et supporters. Violentes bagarres entre fans parisiens. Et un habitué du kop de Boulogne qui reste à terre. Grièvement blessé par des membres du virage Auteuil, Yann Lorence, 37 ans, est décédé une quinzaine de jours plus tard. Retour sur les faits, leurs causes et leurs possibles conséquences.

Tout a commencé dans l’après-midi du 28 février, sur le boulevard Murat, dans le 16e arrondissement parisien, au Park’s Boulevard. Dans ce bar, 300 habitués de Boulogne. “Il n’y avait pas que des violents, ni des fascistes. Mais parmi eux, une grosse majorité se sont adonnés à leur petit folklore, en chantant des trucs racistes. Et les policiers présents sur les lieux n’ont rien fait, raconte un témoin. Puis, un peu après 19h00, ils ont descendu le boulevard Murat, ont contourné le dispositif policier (ce qui interpelle sur son efficacité, ndlr) et se sont retrouvés devant la tribune Paris, à deux pas d’Auteuil”. En arrivant au niveau de la tribune “numérotée” H, le groupe se divise. Un connaisseur des tribunes parisiennes analyse: “A ce moment-là, des anciens de Boulogne souhaitent rentrer dans leur tribune. Contre l’avis de ces anciens, des jeunes –et quelques moins jeunes– décident d’aller quand même devant Auteuil. Environ la moitié des 300 gars présents devant le bar déboule devant le virage”. Un autre témoin affirme: “Ils ont commencé à gueuler ‘Supras on t’encule!’. Ils cognaient aussi sur tout ce qui bougeait en hurlant des slogans racistes”. Lorsque le groupe arrive devant Auteuil, les supporters présents –dont certains venaient de s’opposer violemment aux CRS à l’arrivée du bus de l’OM– commencent par reculer. Puis, subitement, une violente contre-charge est lancée par des membres actifs des groupes mais aussi par de simples supporters remontés contre Boulogne. C’est alors que Yann Lorence, 37 ans, membre historique de la Casual Firm –l’une des principales bandes de hooligans de Boulogne– est sévèrement pris à partie. Lynché au sol, tabassé, il est grièvement blessé. Plongé dans un coma artificiel, il décède de ses blessures le 17 mars. Si cet enchaînement des faits paraît avéré, de nombreuses questions demeurent, notamment quant à la position de Yann au début des violences, à sa personnalité et à l’identité de ses agresseurs (sur lesquels nous n’avons pas eu le temps de recueillir d’informations précises). Le lendemain du match, la plupart des médias prétendent que Yann sortait d’un bar au moment où il a été agressé. Cette version, le virage Auteuil la réfute, rappelant que l’attaque initiale est venue de Boulogne et affirmant que Yann en faisait partie. Tout en condamnant le lynchage, les groupes d’Auteuil s’efforcent de se présenter comme les agressés. Au contraire, Boulogne affirme haut et fort que Yann n’a pas participé à l’attaque devant Auteuil. Dans certaines de ses interventions médiatiques, Philippe Perreira, porte-parole du kop, a même évoqué un “guet-apens” dans lequel Yann et d’autres membres de Boulogne seraient tombés. Un représentant de la Casual Firm nous a quant à lui expliqué que son groupe “ne souhaite pas s’exprimer pour l’instant et demande que son deuil soit respecté”. Tout en reconnaissant la première charge de membres de Boulogne (“On ne peut pas nier les faits”), il tient à faire passer un message clair: “Ni Yann, ni la Casual Firm n’étaient dans cette charge”. Des proches de Yann ont assuré que l’enquête confirmerait bientôt leurs dires. Un habitué du milieu supporter avance une hypothèse: “Je ne crois pas que Yann ait participé à la première charge. Il était surnommé ‘Gros Yann’. Son physique ne lui permettait plus vraiment d’être en première ligne. En plus, il s’était un peu rangé, même s’il n’en pensait pas moins”. Plusieurs témoignages font état de profondes dissensions entre les “jeunes” et les “vieux” de Boulogne et laissent entendre que certains jeunes ont pris l’initiative de provoquer Auteuil avant de prendre la fuite, obligeant les anciens à se retrouver, malgré eux, en première ligne.

“Têtes brûlées”

Quelle que soit la vérité, cet affrontement matérialise la haine qui sépare les deux camps de supporters du PSG. Avant le drame, plusieurs incidents allant crescendo depuis décembre, avaient déjà sonné l’alerte. Ils s’expliquent par l’histoire longue de ces deux tribunes qui s’opposent pour une question de suprématie, accentuée par de profondes divergences socio-politiques. Pour éviter que la situation ne s’envenime, les leaders des deux camps avaient pourtant tenté d’instaurer une trêve en 2008. “On avait décidé qu’il ne devait plus y avoir de provocations des deux côtés. En déplacement, il ne devait plus y avoir de symboles politiques ou de drapeaux étrangers. On ne devait pas se calculer, être chacun dans notre coin, explique un habitué de Boulogne. Il y a eu un premier dérapage d’Auteuil la saison dernière à Saint-Etienne. On a pardonné. Mais à Bordeaux en décembre, ils s’en sont pris à un jeune du kop mais aussi à un ancien qui essayait de calmer le jeu. Ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase”. Les principaux concernés, les Supras Auteuil, admettent les violences bordelaises mais estiment qu’elles sont dues à des provocations politiques de Boulogne. Le kop fomente sa revanche, qui éclate à Lille le 16 janvier. Ce jour-là, 200 durs s’en prennent aux supporters d’Auteuil, lesquels sont expulsés à la mi-temps par les forces de l’ordre, ce qui provoque chez eux un puissant ressentiment. Le conflit dégénère alors pour de bon, les deux tribunes allant, fait nouveau, jusqu’à s’insulter en plein match. Chaque camp reproche à l’autre ses provocations et sa radicalisation, violente et politique. A en croire Auteuil, les jeunes générations de Boulogne sont ouvertement politisées et fraient avec des groupuscules d’extrême droite: “Lors du déplacement à Lille, les Identitaires, dont le Projet Apache (qui a refusé de répondre à nos questions, ndlr), étaient du déplacement. Ces mecs-là n’ont, à la base, rien à voir avec le foot. Ils foutent la merde et enveniment les choses”. Un ancien de Boulogne accable lui les jeunes d’en face: “Le problème, c’est que les anciens d’Auteuil, ils n’arrivent plus à gérer leurs jeunes. La K-Soce Team (une section des Supras, ndlr), c’est des stéréotypes de la jeunesse des cités. Ce sont des têtes brûlées, ils sont ingérables. En plus, ils ramènent des gars hors foot. A Lille, en haut de leur partie de tribune, une vingtaine de gars nous attendaient, je ne les avais jamais vus”. Remonté, il enchaîne: “A Auteuil, ils veulent se faire passer pour les victimes. Je ne vais pas nier qu’il y a du racisme côté Boulogne. Mais s’il n’y avait pas eu toutes ces provocations d’Auteuil à notre égard, les drapeaux algériens, les djellabas, tout ça, il n’y aurait pas eu tous ces problèmes. Le racisme anti-français de la part d’Auteuil, c’est aussi une réalité”. Il finit par une dernière salve: “On n’est pas armés. On aime la bagarre, mais on n’est pas là pour commettre des meurtres. On a des codes nous, on ne fait pas n’importe quoi”. “Les mecs qui ratonnent et viennent ensuite te parler de leur code d’honneur, ça me fait rire”, rétorque un ultra d’Auteuil. Qui croire? A quoi ressemble vraiment chaque tribune?

Si Boulogne est quasi-exclusivement blanche, elle n’est, de toute évidence, pas composée uniquement de fachos. “Les généralisations des journalistes sur Boulogne, c’est de la connerie, explique un abonné. Entre les différents blocs (les différentes parties de la tribune, ndlr), les mecs n’ont aucun rapport. Il y a des mecs lambda, des supporters, des hools, il y a de tout”. Diversité aussi des profils politiques: “En gros, à Boulogne, il y a une minorité qui impose sa tendance. Moi je suis pas d’extrême droite, je m’en bats les couilles de la politique”. Ce qui fait consensus dans la tribune, finalement, c’est l’opposition aux “racailles”, et le plaisir de se retrouver dans un territoire où ces dernières n’ont pas droit de cité. Cette hostilité partagée recouvre des orientations politiques diverses. “Je suis juif et je vais en Boulogne, indique un autre supporter. Quand t’es blanc, vaut mieux être ici. Je peux pas aller partout dans cette tribune (certains blocs sont occupés par des individus ouvertement politisés, ndlr), mais c’est toujours mieux que les drapeaux de la Palestine d’en face”. Les liens avec la scène politique et l’extrême droite semblent plutôt individuels. Jean-Yves Camus, politologue spécialiste de l’extrême droite, décrypte: “Il y a eu des tentatives ponctuelles de certaines organisations d’établir des liens structurels avec Boulogne. Mais le milieu hooligan, à l’instar du milieu skin, reste rétif à tout embrigadement et surtout à rejoindre une structure politique, aussi petite soit-elle, avec tout ce que cela suppose de hiérarchie et de contrainte.” Un militant antifasciste de Réflexes pointe l’imprégnation de l’extrême droite par la culture hooligan plutôt que l’inverse: “Les Identitaires trippent à mort sur le délire casual/indépendants/footeux”. A l’arrivée, le racisme ne s’est pas subitement accru à Boulogne ces dernières années. “Franchement, le racisme maintenant, c’est de la rigolade, explique un ancien du Parc. Dans les années 90, c’était bien pire. Les ratonnades étaient plus fréquentes”.

“Pas de politique au stade”

Une rapide observation du virage Auteuil montre que cette tribune n’est pas, elle non plus, si monolithique que sa réputation ne le laisse croire. Loin d’être composé uniquement de “racailles” issues des cités de la région parisienne, le virage est marqué par une diversité sociale et culturelle. Des Blancs, des Maghrébins, des Noirs, des habitants du centre de Paris, des jeunes issus des quartiers défavorisés, etc. s’y côtoient. De nombreux meneurs d’Auteuil sont des Blancs dont le profil social ne ressemble pas aux clichés. “Il faut absolument arrêter avec cette diabolisation d’Auteuil. Le conflit ne peut pas être réduit à une opposition entre les racailles d’un côté et les nazis de l’autre”, s’énerve un abonné d’Auteuil. “Auteuil, c’est un idéal républicain cosmopolite. La France, c’est nous”, ajoute un autre. A Boulogne, on affirme pourtant que “l’extrême gauche a investi Auteuil depuis quelques mois. On retrouve des gars d’Auteuil dans les manifs d’extrême gauche au NPA (ex-LCR, ndlr), etc. Ils se sont fait récupérer”. Analyse démentie côté Auteuil: “On a toujours refusé d’apporter la politique au stade. Que les gens aient une conscience politique en dehors du stade, c’est leur choix. Mais au sein du groupe, jamais”, martèle un habitué du virage, ce qu’accréditent les acteurs politiques parisiens d’extrême gauche. Interrogés dans le cadre de notre enquête, plusieurs d’entre eux nous ont demandé des informations sur ce qui se passait à Auteuil… En revanche, la radicalisation violente du virage est indéniable. Des ultras d’Auteuil se sont ainsi récemment distingués par leurs intentions agressives à Montpellier ou Marseille. La provocation envers Boulogne est désormais acceptée par certains. Lors du déplacement à Lyon, le 31 janvier, des Supras étaient habillés avec des djellabas. “On répondait surtout aux attaques lyonnaises du match aller. Mais il se trouve qu’à Boulogne, ils n’ont pas apprécié. Voir des mecs brandissant le drapeau français avec l’inscription ‘1962’ dessus, c’est une manière de dire que le supporter parisien n’est pas seulement un Blanc votant à droite. Après, ce n’était sans doute pas le bon moment”, admet un habitué d’Auteuil, avant d’ajouter: “A cause du conflit avec Boulogne, on s’est coupés des jeunes pas très enclins à se battre ou qui refusent la violence subie pour ne garder que des mecs un peu têtes brûlées capables de défendre le virage chaque week-end. Forcément, une telle configuration cause des dommages collatéraux”. A l’arrivée, Auteuil est donc aussi pluriel que Boulogne. Notamment à propos du rapport de forces violent avec l’ennemi d’en face. “Il faut que les gars de Boulogne comprennent que même sur le terrain de la violence, ils ne peuvent pas gagner. Ce n’est pas juste un nez cassé qu’ils risquent en se frottant à nous”, disait fin janvier un ultra de manière tristement prémonitoire. “Tu n’attaques pas les mecs sur leur point fort, la baston. Sur ce terrain-là, les mecs de Boulogne sont dingues. L’erreur de certains jeunes côté Auteuil, c’est d’avoir voulu être plus dingues que des tarés”, analyse à l’inverse un autre ultra.

Partant d’une rivalité entre groupes de supporters d’un même club, situation relativement fréquente en France, on en est arrivé à un conflit qui s’inscrit dans la durée et témoigne de divergences fortes dans la manière de s’approprier un territoire –le Parc– et de se définir comme Parisiens. Au final, l’enjeu est simple. Boulogne veut préserver sa domination et son territoire blanc. Pas question de laisser un espace supplémentaire aux mains des “racailles”. “J’entends dire qu’on ne veut plus de racistes à Boulogne, mais c’est du rêve. On ne pourra pas nous interdire. Il faut aussi que les gens ouvrent les yeux. La burqa, le Quick hallal, les bandes en banlieue, on n’en peut plus de tout ça”, balance un ancien de Boulogne. Un autre ajoute: “Le racisme de certains d’entre nous, il ne vient pas tout seul. Il a des causes sociales. Est-ce qu’on veut laisser la France aux sauvages des banlieues?” Du côté d’Auteuil, c’est la remise en cause de ce territoire blanc qui est au centre des préoccupations. Selon un abonné d’Auteuil, Boulogne n’accepterait pas que le virage ose se rebeller: “Boulogne, c’est le complexe du colonisateur. Ils ne comprennent pas que l’esclave, le soumis, puisse se révolter. Pendant vingt ans, on a pris des claques, des insultes racistes. Pour eux, c’est la norme. D’autant qu’ils ont toujours agi en toute impunité. Alors forcément, quand tu commences à relever la tête, à ne plus accepter les coups, ils ne comprennent pas”. C’est dans cette optique que certaines associations d’Auteuil (Supras et Grinta) et de la tribune G voisine (Authentiks) ont pondu un long communiqué après les incidents de PSG-OM dénonçant le racisme et la mansuétude du club à son égard. “Il fallait qu’on fasse sauter la cocotte minute. Certains médias semblaient à côté de la plaque. Le racisme, c’est la base du conflit. On a voulu mettre fin à l’hypocrisie.” A Boulogne, on dénonce un communiqué qui “jette de l’huile sur le feu” et l’incapacité d’Auteuil à “assumer ses propres responsabilités”. Du côté du club, on réfute vivement ces accusations: “Je ne peux pas accepter la moindre insinuation de complaisance envers le racisme. C’est inconcevable”, assure Robin Leproux, le président du PSG.

“Téméraires mais pas fous”

“Quand on parle de violence, la provenance de la tribune m’indiffère complètement. Il ne faut pas tomber dans la caricature. Il n’y a pas les gentils d’un côté et les méchants de l’autre, martèle Leproux. Je dis les choses très clairement. Il y a une tribune dans laquelle il y a des gens infréquentables, racistes, xénophobes, antisémites et ultra blancs. Ce n’est pas toute la tribune Boulogne, mais c’est là qu’on les trouve. Quant à Auteuil, on trouve une population plus violente, qui a beaucoup changé avec une certaine politisation et qui donne un vrai répondant aux exactions violentes de Boulogne, même si tout le virage n’est pas composé de gens ultraviolents et infréquentables. Voilà pourquoi je les mets dos à dos.” Mais il affirme aussi: “Il faut que le virage Auteuil accepte des gens tout à fait blancs dans leur tribune. Faut oser le dire: il faut une mixité dans les deux tribunes”. Or, cette mixité existe déjà à Auteuil. Carine Bloch, spécialiste du sport à la LICRA (Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme) étaie ce point de vue: “Le club renvoie la balle dans le camp de la préfecture et vice-versa. Suite aux incidents de PSG-OM, nous avons demandé une réunion tripartite, qui a été annulée par la préfecture. Cette dernière a demandé une lettre officielle, que nous lui avons envoyée. Depuis, rien. Nous avons rencontré le président du PSG: son discours est volontaire, mais j’ai eu le sentiment qu’il était très mal informé.”

Informé ou désinformé?

Le département supporters, dont plusieurs membres sont d’anciens de Boulogne, est dans la ligne de mire d’Auteuil. “En 1993, au lendemain des affrontements entre des CRS et des membres de Boulogne, certains ont pris de la prison ferme. En théorie, des mecs comme ça n’ont plus rien à faire au Parc. Pourtant, certains bossent dans la sécurité du stade” prétend un ultra d’Auteuil. “Les dirigeants du club sont téméraires mais pas fous avance un habitué du Parc. La maison que se faisait construire Jean-Philippe d’Hallivillée (responsable du département supporter, ndlr) a brûlé en mars. On a conclu à un accident. C’est troublant quand même”. Le club nie tout rapport avec la frange dure de Boulogne. Leproux: “A Boulogne, ils n’ont qu’un seul porte-parole. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’autre pour dialoguer que celui qui nous a été désigné. Depuis huit mois, je n’ai de complaisance avec aucune tribune. J’ai toujours voulu voir les représentants des deux tribunes ensemble”. Une position qui ne plaît pas à certaines associations d’Auteuil: elles exigent de rencontrer le club séparément. Le refus de ces groupes de donner leurs noms pour les déplacements s’expliquerait en partie par leur crainte que les hooligans de Boulogne aient accès à ces listings et mènent des représailles.

“Peur de représailles”

Ces dernières années, seul Jean-Pierre Larrue s’est vraiment attaqué aux franges violentes et racistes des supporters parisiens. L’ancien responsable de la sécurité se souvient qu’en 2004, il avait entrepris une opération de pacification des tribunes: “N’étant pas du sérail, je n’avais aucune accointance avec les gens en place. J’étais donc parfaitement neutre. Très vite, j’ai soumis une liste de 500 supporters indésirables. 250 à Boulogne, 250 à Auteuil. A Boulogne, c’était une frange xénophobe, raciste et violente. A Auteuil, on était en présence d’individus plus jeunes, issus des banlieues, qui venaient au stade pour se battre. Les deux s’opposaient, clairement.” Jouissant au départ d’un soutien inconditionnel, l’ancien du GIPN (Groupe d’intervention de la police nationale) s’est rapidement retrouvé isolé. “Au début j’avais le soutien du Préfet de Paris, des pouvoirs publics, de Frédéric Thiriez et bien entendu du président, M. Graille. Mais les supporters ont étés plus malins. Ils se sont mis les médias spécialisés dans la poche. Le rapport de force est très vite devenu tendu. D’autant que je devais faire face aux deux mouvances, qui, pour une fois faisaient cause commune. J’ai tenté de mettre en place des mesures coercitives. De mettre fin à la vente des billets sans nom en déplacement, de réglementer l’accès aux locaux du Parc, etc. Je me suis vite retrouvé sans soutien. Notamment de la part de la mairie de Paris pour laquelle il était inconcevable d’entendre qu’Auteuil pouvait être critiquée. La mairie ne jurait que par le côté raciste de Boulogne. Alors qu’au club, on laissait surtout Boulogne en paix. On m’a fait comprendre que mes prédécesseurs n’avaient jamais réussi à endiguer le phénomène de la violence au stade. Idem pour le racisme: il était préférable de ne pas l’évoquer. Par peur de représailles. Le mot d’ordre était de ne pas faire de vagues. J’ai reçu des menaces de mort, ma femme était suivie à notre domicile. On me téléphonait chaque jour. Thiriez ne répondait plus à mes courriers. Même M. Graille a fini par me laisser tomber avant de se faire virer.” Si les ultras d’Auteuil pointent les erreurs de Larrue, qui s’en est effectivement pris à son arrivée autant à la violence et au racisme qu’à l’animation des tribunes en entravant certains tifos et en menant un combat acharné contre les fumigènes, ils regrettent aujourd’hui de s’être alliés à Boulogne contre lui. “Avec le recul, je pense qu’on s’est trompé de combat avec lui. Les fumigènes, aujourd’hui, ça semble ubuesque. On était en phase avec lui sur la violence et le racisme, on a préféré avoir tout d’un coup et on a précipité sa chute. C’est dommage finalement”, pointe l’un d’entre eux.

“Aujourd’hui, on a deux solutions”

“Il ne faut pas que Yann soit mort pour rien, clame Robin Leproux. Les deux tribunes ne se comprennent plus. Il faut absolument rebattre les cartes. Il n’y a plus d’enfants au Parc, c’est anormal. Nous souhaitons attirer un public familial sans forcément augmenter le prix des places. Il ne faut pas se couper du public populaire”. A Auteuil, on a aussi imaginé l’avenir: “Aujourd’hui, on a deux solutions. Soit ça repart pour 20 ans, le racisme est toujours là, rien ne change. Soit on assiste à une vraie évolution, pas forcément positive pour l’ambiance, mais positive pour la vie du club”. Dans un climat au calme précaire depuis le drame de fin février (chaque camp, notamment Auteuil, craignant des représailles en ville), les pouvoirs publics ont également un rôle à jouer. D’abord, dans la conduite de l’enquête puisqu’elle va apporter des informations sur le déroulement exact des faits et sur la personnalité de Yann et de ses agresseurs. Ensuite, dans sa manière de gérer la violence et le racisme qui gangrènent le Parc. Outre les sanctions individuelles, la dissolution des groupes de supporters violents a été évoquée. Pourtant, en elle-même, elle ne résoudra rien, comme l’échec de la dissolution des Boulogne Boys en 2008 en témoigne. “Si on dissout toutes les associations d’Auteuil, le club va se retrouver face à la multiplication des ‘firms’ au sein du virage. Le dialogue sera impossible compte tenu de l’absence de structure associative” s’inquiète un ultra. Pour être efficaces, les mesures de dissolution devraient s’appliquer à des groupes ouvertement violents, sans cibler un seul des camps en conflit et en s’assurant que les individus ne reviennent pas causer des troubles individuellement. Il faudrait aussi tenir compte des capacités régulatrices de certains groupes tout en exigeant qu’ils maîtrisent mieux leurs membres. Dans ce contexte malsain, la remarquable dignité de la famille de Yann Lorence, qui ne s’est pas exposée tout en appelant au calme, doit être soulignée. Puisse-t-elle ouvrir une ère nouvelle au PSG.


So Foot
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Le Qatar veut le retour des supporters du PSG les plus fervents



Bertrand Delanoë (Maire de Paris), Nasser Al Khelaïfi (Président du PSG) et Luc Chatel (Ministre de l'Education nationale) (Gonzalo Fuentes/Reuters)

Deux stars internationales – David Beckham et Carlo Ancelotti – arrivent, d'autres pourraient suivre mais en plus du volet sportif, les propriétaires qatariens du PSG vont avoir un autre dossier à gérer : celui des supporters.

Avoir une équipe qui gagne c'est bien, mais avoir un public qui pousse et un stade qui fait peur, c'est encore mieux pour Qatar Sport Investment (QSI). Et pour l'instant, c'est loin d'être le cas.

L'année dernière, les dirigeants du PSG semblaient se satisfaire d'un Parc « plus soft ». Pour éviter les débordements, ils avaient misé sur des conditions de sécurité drastiques, quitte à reléguer l'ambiance à domicile au second plan.
« Avoir un stade imprenable »

La donne semble avoir quelque peu changé avec l'arrivée des Qataris. C'est en tout cas ce qui est ressorti d'une rencontre, en fin de semaine dernière, entre Jean-Claude Blanc, directeur général délégué du PSG, accompagné de Jean-Philippe d'Hallivillée, directeur de la sécurité, et les différents groupes de supporters anciennement présents en tribune Auteuil et Boulogne, et qui souhaitent revenir au stade.

Youssef, porte-parole de la K-Soce Team, un sous-ensemble au sein des ex-Supras Auteuil, est satisfait de ce premier contact avec le nouveau patron du PSG :

« Jean-Claude Blanc nous a dit que l'ambiance actuelle ne lui convenait pas, que les Qataris n'étaient pas satisfaits. Il veut un stade imprenable, où les équipes adverses ont peur de venir. Il nous a dit qu'il voulait notre retour. »

« L'ambiance n'est pas complètement pourrie »

Un constat que nuance, Jean-Philippe d'Hallivillée :

« Jean-Claude Blanc leur a dit qu'il acceptait de recevoir leurs propositions mais aucun calendrier n'est encore fixé. Il leur a aussi dit qu'il fallait inventer un nouveau modèle.

La situation telle qu'elle existait avant est impossible à remettre en place aujourd'hui au Parc des Princes. »

Oui mais voilà, pour quelques centaines d'éléments violents, des milliers de supporters ont été écartés du Parc des Princes dans le cadre du « plan Leproux » (plan de sécurité du nom de l'ancien président du PSG qui l'a mis en place). Et avec eux, les chants constants et variés, les tifos et diverses animations ont déserté les tribunes de la Porte d'Auteuil.

Après avoir connu une très faible affluence (la 14e de Ligue 1) la saison dernière, le Parc des Princes est bondé cette saison mais le public est bien moins bruyant qu'auparavant. Et les supporters historiques ne sont toujours pas là. Le licenciement controversé d'Antoine Kombouaré aggrave encore un peu la fracture.
« Ne pas retomber dans nos travers »

Jean-Philippe d'Hallivillée tempère :

« L'ambiance est différente mais c'est pas complètement pourri non plus. C'est vrai qu'avant, avec les ultras, l'animation était superbe mais il y avait aussi des bagarres aux abords du Parc des Princes et en déplacement. Maintenant, ça c'est fini. »

Ben, de la Brigade Paris :

« Ne pas repartir comme avant, on est tous d'accord là-dessus. Il ne faut pas retomber dans les mêmes travers, il faut qu'on change de système. »

Un catalogue de propositions, allant de la fin du placement aléatoire à un dialogue permanent entre les différents groupes de supporters et le club, devrait être à l'étude dans les prochaines semaines côté supporters.
« Le ministère bloque tout »

Une fois ce dossier constitué et – surtout – validé par le PSG, il faudra encore le présenter aux pouvoirs publics. Car à Paris plus qu'ailleurs encore, la question des supporters est verrouillée. C'est un secret de polichinelle mais le plan Leproux a été échafaudé par les pouvoirs publics, qui en sont aujourd'hui les dépositaires.

C'est là toute l'ironie du dossier : les intérêts des propriétaires qataris et des supporters les plus fervents pourraient être convergents et se heurter à la fermeté de l'Etat.

De là à penser que, face à Bilbao mercredi dernier, Claude Guéant n'était pas seulement au Parc des Princes, à côté de Jean-Claude Blanc, pour le spectacle...

Un supporter parisien qui fréquentait le Virage Auteuil depuis le milieu des années 90 avant d'être « chassé » par le plan Leproux explique :

« Depuis le début sur la question des supporters parisiens, le ministère de l'intérieur bloque tout, il ne veut pas nous voir revenir.

Le PSG n'a pas les mains libres sur ce dossier, certains essaient de trouver des solutions, de discuter avec nous, mais globalement le club finit toujours par se plier à la volonté des pouvoirs publics. »

« On n'est pas décisionnaire de tout »

Jean-Philippe d'Hallivillée indique :

« On n'est pas décisionnaire de tout, sur cette question, il y a un travail mené conjointement avec la préfecture de police de Paris, le ministère de l'intérieur et les associations de lutte contre les discriminations et le racisme. »

De son côté, Youssef soutient :

« C'est compliqué de passer à autre chose maintenant, en tout cas jusqu'aux élections présidentielles, car la question des supporters à Paris a été un laboratoire de la politique sécuritaire du gouvernement. »

Le volet supporter de la Loppsi 2, ou les arrêtés interdisant le déplacement de supporters parisiens lors des OM-PSG, directement prononcé par Claude Guéant, témoignent en effet assez bien qu'en matière de supporters, le gouvernement a expérimenté son arsenal de mesures répressives.
« Contre le maintien d'Hallivillée »

Dans ce contexte, plusieurs supporters considèrent que Jean-Philippe d'Hallivillée, le directeur de la sécurité du club, a été et demeure, « l'homme du ministère au PSG ».

Youssef déclare :

« Jean-Philippe d'Hallivillée a un double discours à notre égard. On est contre son maintien et on ne comprend pas pourquoi le PSG qui veut devenir un grand club garde les mêmes personnes, là où ça n'a pas marché par le passé. »

Et de citer pêle-mêle sa gestion du conflit Auteuil/Boulogne, la place qu'il accordait à une époque aux groupuscules d'extrême droite ainsi que plus récemment sa gestion du déplacement à Bratislava ou à Salzbourg en Ligue Europa. Ben corrobore :

« Il faudrait quelqu'un d'autre à la tête du département supporter, pour sortir d'un département de copinage. »

« Tout est loin d'être parfait »

Pour Jean-Philippe d'Hallivillée si les supporters parisiens sont si unanimement remontés contre lui, c'est parce qu'il « ne va pas dans leur sens » :

Un autre élément pourrait ralentir la prise de décision collective : les incertitudes autour du stade. Leonardo trouve le Parc des Princes « vieux et inadapté » et de toute façon, le PSG jouera au Stade de France de 2013 à 2015 pendant la rénovation (pour l'Euro 2016) de leur enceinte. Quant à la question d'un déménagement définitif, les Qataris restent évasifs.


Rue89
bloblo
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La K-Soce dans le collimateur

Assagis les supporters du Paris-SG ? Pas tous, visiblement. Le Parisien rapporte dimanche que la gendarmerie a ouvert une enquête à la suite du saccage d'une station-service sur l'autoroute A6, près de Villefranche-sur-Saône (Rhône). Les faits se sont déroulés mercredi soir, après Saint-Etienne - Paris-SG (0-1). Selon le quotidien francilien, les autorités pensent avoir affaire à des membres de la K-Soce, un groupe proche du virage Auteuil


L'équipe.fr
Ja!
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Momo, dans l'œil du Virage

Double mètre, tumeur, grand chelem, Skyrock, parcage, Saccomano. Voici entre autres les mots clés de la vie de Momo, ancienne figure incontournable du virage Auteuil. Portrait à l'occasion de la sortie du Hors Série Supporteurs.
Momo, dans l'œil du Virage
Difficile de ne pas le reconnaître, Momo. 26 piges, dont 11 passées au Virage, 2 mètres sous la toise, pointure 50. Un beau bébé. Mais son truc à Momo, c’était les photos. Aux Supras, son seul et unique groupe, il a passé plus de matches sur la pelouse ou en latérales que dans le bloc. La faute à un certain Fulup. « C’était l’ancien photographe du groupe. Un mec en or qui avait enchaîné quatre ou cinq grand chelems [faire tous les matches, à domicile et à l’extérieur, ndlr] de suite. On a été le premier groupe à envoyer notre photographe en latérales lors des déplacements. Vers 2006, cela fait 6 ans que je suis dans le groupe quand Fulup me demande de prendre la relève photo. J’ai toujours aimé ça, balance le géant. Parfois, je finissais une rencontre avec 900 photos. Les gestuelles, les tifos, les tendus d’écharpes, ça me faisait plaisir de partager la performance via les photos. J’étais là pour relayer l’information en quelque sorte. Je kiffais le côté visuel du truc ». Il est comme ça, Momo. A l’opposé de l'image renvoyée par sa grande carcasse.

Demain tumeur jamais

Surtout qu'il en a bavé. Plus que d’autres. En 2008, on lui diagnostique une tumeur au cervelet. Un choc. Le soutien, il le recevra de sa seconde famille, les Supras. « Je me suis carté vers 2000, je devais avoir 15 ans. J’ai adoré la simplicité du groupe. C’était une famille. Tout était facile. Tu n’avais pas d’argent pour te déplacer, quelqu’un t’avançait. Ça a toujours été comme ça. On était soudés. Comme pour nos 15 ans, le meilleur moment de ma vie. C’est près de six mois de boulot. Ce qu’on a fait ce soir-là, c’est unique au monde. Même l’idée du graff en plein match, c’est fou se souvient celui que l’on surnommait Momo Saccomano dans sa jeunesse parce qu’il officiait régulièrement sur Skyrock. Même quand j’apprends pour la tumeur, je ne m’éloigne pas du PSG. Je me souviens d’un déplacement à Lyon, début janvier, où en rentrant du voyage je file à l’hôpital pour suivre ma radiothérapie. J’ai mis va vie en jeu pour le club ». Forcément, quand tout s’arrête, ça fait mal. « C’est un crève-cœur. Le club ne s’est jamais rendu compte des sacrifices que l’on a faits pour le suivre. J’avais interdiction d’aller au stade pendant ma maladie. Mais c’était plus fort que tout, j’y allais. Se faire jeter comme ça, sans un regard, c'est dur » lâche-t-il.

L'amour est tellement fort qu’aujourd’hui encore, Momo continue de voguer au Parc des Princes. « Je viens prendre des photos des gros parcages. C’est devenu une passion. Mais je ne mettrais plus les pieds au VA. Ils m’ont tout pris. Les Supras, c’est mon groupe. Le poing avec la bague, c’est à jamais en moi. Et quand je vois ce qu’est devenu le Parc, je suis dépité. Contre Dijon, le club avait branché une sono pour tenter de mettre l'ambiance. Et l’un des mecs qui s’était improvisé leader a lancé un “Les Dijonnais sont des salopes”. Ça montre la tristesse et l’absence de culture de ce nouveau public. On a oublié que les ultras avait fait partie de l’histoire du club, c’est triste ». Et quand on voit un grand machin comme ça pleurer, ça fait bizarre...
Par Mathieu Faure


Sofoot.com
Panenka
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«Le foot n’est pas un concours de déguisements »

Paru en 1990, son livre Génération Supporter, fruit de cinq années d’enquêtes auprès des supporters européens, est devenu mythique. Depuis, Philippe Broussard a continué à suivre le monde des supporters, en tant que journaliste et amateur de football. À l’occasion de la réédition de Génération Supporter avec le Hors-Série Supporters de So Foot, Philippe Broussard revient sur la genèse de son ouvrage et sur les transformations des tribunes françaises et européennes. Après les quelques extraits publiés dans le magazine, sofoot.com livre les meilleurs moments de cet entretien, en version longue et en deux volets. Hier, Broussard évoquait la préparation de son ouvrage et certains événements marquants des années 1990. Aujourd’hui, il analyse les évolutions des tribunes et s’attarde sur le cas parisien, sur lequel il a tenu à apporter quelques précisions après les changements récents à la tête du club. 1
«Le foot n’est pas un concours de déguisements »

Plus de 20 ans après la sortie du livre, quels sont tes meilleurs souvenirs?

Côté ambiance, si j’en ai deux à ressortir, c’est le derby de Gênes, que je ne traite pas dans le bouquin, et mon premier derby de Glasgow. Le moment où je rentre dans ce bar protestant, un jour de derby, avec un catholique supporter du Celtic, reste pour moi un souvenir extraordinaire. Le type qui m’y emmène ne fait pas le fier. Nous vivons l’un et l’autre un moment d’une intensité extrême. En pareilles circonstances, tu te dis que le type qui est à côté de toi fait un effort surhumain pour t’accompagner. Il n’avait pas fait ça pour de l’argent ni pour quoi que ce soit, mais pour que je comprenne tout ce qu’il y avait derrière le foot à Glasgow, cette histoire entre protestants et catholiques, ces deux Irlande dans le contexte écossais. Mais, avec le recul, mes meilleurs souvenirs sont plutôt liés aux relations humaines. Bien sûr, il y a des gens que j’ai oubliés, mais il y a aussi eu des rencontres très fortes, avec des personnes vraiment intéressantes, en particulier en Italie. J’ai d’ailleurs revu certains gars, y compris pour des reportages sans rapport avec les supporters, car ils avaient un regard crédible et fiable sur d’autres sujets que le foot. Comme Iappo, à Milan, ou Fabio Bruno, à Gênes. Je faisais confiance à leur jugement. Les ultras sont souvent le reflet d’une certaine frange de l’opinion.

En Italie, tu rencontres aussi le fameux curé ultra de Cosenza [l’un des personnages forts du livre, ndlr].

Là aussi, j’ai vécu un moment extraordinaire avec Fedele Bisceglia. Et puis, un jour, en 2006, je tombe des nues : il est en photo à la “une” d’un journal italien ! Il venait d’être arrêté pour une affaire de mœurs. Il pilotait une sorte de centre d’accueil, où travaillaient des bonnes sœurs. Avec son adjoint, il était poursuivi pour le viol de l’une d’elles ! Ils lui auraient mis un bandeau sur les yeux avant de l’attacher à un lit, de la droguer et de filmer le viol... Là, tu te dis : “Ce n’est pas la personne que j’ai connue !”. Lui a toujours clamé son innocence. Mais il a été condamné. Pour protester, il vit désormais sous un pont à Cosenza avec quelques clochards.

Des supporters anglais comme ceux que tu décris dans le livre, ça existe encore ?

Le foot anglais n’est plus ce qu’il était. Pas tant parce que les mecs ne se foutent plus sur la gueule – en tout cas, ils le font de manière moins visible. Mais il n’y a plus les mêmes odeurs, les mêmes chants. Il y a un côté standardisé aujourd’hui. Côté anglais, le monde que je décris dans Génération Supporter a disparu. C’est une certitude. Les gars ne ressortent plus que ponctuellement. On en a revu lorsque Paris jouait contre des grandes équipes en Coupe d’Europe, notamment Chelsea. Tu voyais tout d’un coup débarquer en plein seizième arrondissement [quartier bourgeois où est situé le Parc des Princes, ndlr] des molosses de 45 ans avec des bras gros comme mes cuisses...

Qu’est-ce qui te paraît avoir le plus évolué dans le monde des tribunes depuis la sortie de ton livre ?

Le plus gros changement, c’est l’émergence du phénomène ultra en France. En 1990, Auteuil, par exemple, n’existait pas encore. Depuis, la tribune a eu le temps de devenir l’un des plus importants virages de l’Hexagone, puis de disparaître telle qu’on a pu la connaître. À la limite, il n’y a que Marseille qui soit resté dans la même ligne. Avec des groupes à l’époque très puissants, sous la bénédiction de Tapie, et qui sont encore puissants aujourd’hui.

Plusieurs articles récents ont mis en évidence le rôle important des ultras dans la révolution égyptienne. Est-ce que ça t’étonne ?

Pas du tout. Et c’est bien pour cela que, depuis que je connais ce milieu, je me suis souvent référé aux comportements des ultras pour comprendre la jeunesse de tel ou tel pays. En Italie, on retrouve souvent des ultras dans les manifestations sociales. Ce sont des gens à la pointe des combats de leur pays, quels qu’ils soient. Cet été, lors des émeutes en Angleterre, je suis persuadé qu’à la tête des comités de défense citoyens, il devait y avoir bon nombre d’anciens ou d’actuels hooligans. Il y a, dans ces cultures du supportérisme, un côté fondamentalement contestataire.

Tu présentes les ultras comme une famille. As-tu toujours ce sentiment ?

Oui. Mais il n’y a jamais loin de la famille à la secte. Peut-être que parfois certains groupes ultras ont évolué en se refermant sur eux-mêmes au risque de perdre de la lucidité sur le monde qui les entourait et sur leur état d’esprit. Il y a un moment où il faut s’imposer des limites – je pense notamment à Paris. On ne peut pas toujours tout exiger, tout obtenir. Un groupe peut revendiquer l’amour du maillot, d’un club, de ce que tu veux, mais il ne peut exiger le monopole de cette passion. Dans un stade, il y a d’autres supporters que les ultras. Pour l’avoir oublié, certains groupes se sont un peu coupés du reste du public.

Les ultras dénoncent la standardisation du football, ce qu’ils appellent le “foot-business”.

De ce point de vue, je salue leur combat. Là, ils sont dans le vrai. Au Mondial 2006, en Allemagne, j’ai été terrifié. Des stades extraordinaires, parfaits, mais qui sentaient la peinture et le neuf. Et dehors, voir des gens qui bouffent tous les mêmes hamburgers, avec les mêmes canettes de Coca, et qui sont tous déguisés en pingouins... J’avais l’impression d’être à Disneyland ! Pour moi, ce n’est pas ça le foot. Ce n’est pas un concours de déguisements et la ola. Je ne dis pas qu’il faut se taper dessus. Mais il faut que ça gueule un peu, que ça sente la bière, les chants, la tradition, l’histoire, quelque chose quoi… Je pense que c’est un combat vain de défendre ces traditions. Mais ce n’est pas parce que l’on est condamné à perdre qu’il faut cesser de se battre. Le seul écueil à éviter est de ne pas tomber dans la réaction sectaire.

En tant qu’abonné au Parc, comment as-tu vécu les événements de ces dernières années, notamment la mort de Julien Quemener en 2006, après PSG – Hapoël Tel-Aviv ?

J’ai assisté au match en simple spectateur. Ça se sentait qu’il y a avait une atmosphère particulière dans le Parc ce soir-là, avec des supporters mélangés et très excités. À la fin du match, je quitte le Parc avec l’un de mes fils. Je lui dis de rentrer à la maison. Moi, je reste, pour le boulot cette fois. Il n’y a pas besoin d’être un spécialiste des tribunes pour sentir que ça part mal. Alors, je fais ce que j’ai toujours fait, je vais Porte de Saint Cloud, où convergent les gens de Boulogne. Là, des petits groupes se coursaient les uns les autres. J’ai été témoin du début de l’agression contre le policier Antoine Granomort et le jeune supporter israélien qu’il essayait de protéger. Je n’ai pas assisté à la scène du coup de feu, mais j’étais à 20 mètres, devant le McDo, avec ceux qui l’assiégeaient parce que le policier s’y était réfugié, et j’ai pris avec mon portable la fameuse photo de Granomort, l’arme au poing, dans le McDo. Puis je suis allé voir le blessé, Julien Quemener, dont s’occupaient deux ou trois supporters. Entre le moment où il a été touché, et celui où il a été réellement secouru, ça m’a paru interminable. Je ne dis pas qu’on aurait pu le sauver mais les secours ont tardé.

En 2010, un autre supporter parisien, Yann Lorence, trouve la mort suite à des bagarres entre occupants des tribunes Boulogne et Auteuil avant un PSG-OM…

Je n’ai pas été surpris outre mesure par ce qui s’est passé. Mais j’ai été choqué. Ça m’interroge, même professionnellement. Après la mort de Julien Quemener, j’ai écrit un article dans la nuit. En revanche, il a fallu un certain temps pour que je travaille sur la mort de Yann Lorence. J’ai retardé le moment de travailler dessus parce que ça allait au-delà de ce que j’avais vu avant. Le soir de ce PSG-OM, je ne suis pas resté autour du Parc pour faire mon boulot. Si j’avais été dans ma logique de journaliste, j’aurais dû rester et recueillir des témoignages. Même le lendemain, j’étais sous le choc. J’ai trouvé que c’était du grand n’importe quoi d’arriver à une situation comme ça. Je n’écarte pas les torts partagés de Boulogne et d’Auteuil, mais il y a quand même aussi une grande responsabilité des pouvoirs publics, énorme, dans leur incapacité à régler un problème qui pendant des années n’a concerné qu’une infime minorité.

Que penses-tu du nouveau Parc, depuis le plan Leproux ?

Aujourd’hui, en termes d’ambiance, c’est évidemment moins bien. Mais c’est aussi plus sain. Je comprends la déception de tous ces supporters qui ont été écartés injustement, mais on était arrivé à un point où il fallait faire quelque chose. Le plan Leproux n’est pas parfait, mais il fallait prendre une décision. Pour moi, la principale responsabilité dans tout ça reste celle des pouvoirs publics. Une défaillance politique et policière majeure des vingt dernières années. C’est quand même plus simple d’empêcher de nuire 200 à 300 personnes que d’aller faire la guerre en Afghanistan ou de démanteler Al Qaeda !

Comment arrives-tu à rester amateur de foot et du PSG ? N’as-tu jamais des moments de lassitude ?

Si, il y en a. Par exemple, le match à domicile qui a suivi PSG-Tel Aviv, ça devait être un PSG-Nîmes, un dimanche après-midi en Coupe de France, dans un Parc quasi désert. Il y a des moments où tu te demandes ce que tu fous là. Ou quand on annonce Beckham au PSG, je me pose des questions. Idem quand Leonardo vire Antoine Kombouaré. Des gens comme Leonardo font du mal au football. Ils méprisent le public et les supporters. Je ne serais pas surpris qu'ils veuillent que le PSG s’installe définitivement au Stade de France. Ce serait une terrible erreur, contre laquelle je me battrai d’ailleurs de toutes mes forces, à titre personnel cette fois. Cela dit, ça ne m’empêche pas de continuer à supporter le PSG et à m’intéresser au foot. Honnêtement, si demain je pars en reportage en Angleterre, je ne pourrai pas m’empêcher de regarder s’il n’y a pas un match dans un rayon de 30 kilomètres, même dans les petites divisions. Je pense que le supporter est définitivement nostalgique. Je vis et je vivrai toute ma vie, avec le souvenir – d’un point de vue positif, pas en ce qui concerne la violence – des ambiances anglaises des années 70-80 et du Parc d’une certaine époque. À ce propos, je vais vous livrer une petite anecdote pour finir. Au début des années 2000, Francis Borelli, ex-président du PSG, m’avait demandé, de manière très émouvante, si je voulais écrire un livre sur sa vie, et donc sur le club. Comme j’avais d’autres projets en cours, cela ne s’est jamais fait, mais sa proposition m’avait beaucoup touché. Borelli, lui, était un Monsieur. Il aimait et comprenait les supporters.

Propos recueillis par Nicolas Hourcade, Franck Berteau et Damien Jeannes.

Lire : Génération Supporter édité en 1990 aux éditions Robert Laffont, épuisé. Réédité en 2011 par So Press, disponible uniquement en kiosque avec le magazine Hors-Série “Supporters” de So Foot.


http://www.sofoot.com/le-foot-n-est-pas-un...nts-151508.html
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Des indépendants étaient à Brest

Pour la première fois de la saison, des supporters "indépendants" du Paris-SG ont participé au déplacement à Brest, samedi (victoire parisienne 1-0). Le Parisien a compté quelque 250 fans dans la zone visiteurs de Francis-le-Blé et les a entendu scandé des «Leo, rend nous nos abos !». Une référence au "Plan Leproux", toujours en vigueur au Parc des Princes, qui prévoit un placement aléatoire des supporters dans les virages Auteuil et Boulogne. Par ailleurs, le journal francilien rapporte qu'un supporter se réclamant du PSG a été arrêté pour un salut nazi (en dehors du secteur visiteurs). Il a été placé en garde à vue et devrait être déféré pour incitation à la haine raciale et interdit de stade. La même source indique que le PSG pourrait porter plainte.


lequipe.fr

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Les Playmobils veillent sur Disneyland
On allait au Parc pour PSG-Montpellier. On s’est retrouvé en Amérique. Depuis l’adoption du fameux « plan Leproux » à l’été 2010, le PSG et les pouvoirs publics se félicitent de l’atmosphère apaisée du Parc des Princes et de ses alentours. Mais c’est au prix d’une certaine ferveur populaire et d’une transformation du stade de la Porte d’Auteuil en un Parc d’attraction grotesque protégé comme une forteresse. Double infiltré dans les travées du Parc, à l’occasion du choc PSG-Montpellier : l’un en tribune présidentielle Francis Borelli, en A, à côté des TitiFosi pour la modique somme de 32 euros, l’autre en secteur visiteur avec les ultras pailladins au prix de 15 euros.


Les Playmobils veillent sur Disneyland

PSG-Montpellier, c’était le match de l’hiver, le leader contre son dauphin, en prime time sur Canal+. Mais PSG-Montpellier, c’était surtout l’entrée dans une nouvelle ère. « Le Parc fait peau neuve ! » s’extasiait la veille du match le site officiel du PSG. Outre une nouvelle pelouse dont la couleur laisse sceptique, le Parc inaugurait en fanfare sa « nouvelle décoration ». Avec un objectif clair, « mettre davantage en valeur la marque PSG ». Quant à l’arche disposée à l’entrée des joueurs, elle est censée « événementialiser davantage cet instant spectaculaire ». Le club a cru y voir un « Parc des Princes de Gala ». Nous, on a surtout vu un discours marketing friand de néologismes, des animations kitsch et une ambiance trop souvent pathétique. Bienvenue dans le second Disneyland Paris !

Un parcours du combattant

On veut bien l’admettre. Aller en parcage visiteur et en tribune Francis Borelli, soit les deux tribunes les plus inaccessibles du Parc, ce n’était sans doute pas le meilleur choix. Mais quand même. A la sortie du métro, le spectateur doit se livrer à un véritable parcours du combattant pour accéder à sa place. Autour du stade, la circulation est savamment organisée en fonction de la tribune où l’on se rend. Sauf que, étant donné la grande dangerosité des ultras montpelliérains et les travaux dans le secteur de la porte d’Auteuil, c’est un nouvel itinéraire, encore plus compliqué que d’habitude, qui nous est imposé.

En vieil habitué du Parc, Laurent a beau dire que ce n’est pas illogique de nous faire passer par là, on est un peu blasés. Et on n’est pas le seul. « C’est un véritable marathon » s’étonne un spectateur. En fait, c’est une offre couplée « deux en un ». Un spectacle sportif en plat de résistance et un exercice de marche sportive avec obstacles en apéritif. Bon, on ne va pas être bégueule, les innombrables CRS qu’on a croisés dans le métro, dans la rue et à tous les chekpoints étaient plutôt cools. Et le PSG a eu l’idée brillante d’affubler certains stadiers d’un panneau lumineux « orientation » afin d’aider le spectateur désemparé à s’y retrouver.

Un petit passage en Corée du Nord

« Enfin » s’exclame notre voisin de trottoir en découvrant le Parc illuminé après une longue marche dans les rues animées de Boulogne-Billancourt. Certes, le stade est là devant nous, mais, pour l’instant, on est encore en Corée du Nord. Afin de libérer la route devant le Parc, il faut passer par un étroit couloir humanitaire quadrillé par des policiers, patibulaires mais presque. Interdit de mettre le pied sur la route ! Celui qui s’écarte du trottoir est gentiment mais fermement ramené dans le droit chemin. « Idéal pour attirer un public familial » rigole Alain, légèrement mauvais esprit depuis qu’il n’a pas encaissé de voir son abonnement en quart-de-virage non renouvelé à l’été 2010.

En attendant l’entrée dans le stade, il s’amuse à compter les femmes et n’en repère que 4. « Il n'y en a pas plus qu’avant » maugrée-t-il juste avant de passer son billet dans le lecteur numérique et de profiter de la fouille. Pour accéder au parcage visiteur, c’est encore pire. L’impression d’accéder à un château-fort en passant par d’innombrables portes gardées par des molosses. Et l’expérience étrange d’acheter son billet à la sauvette sur le trottoir, à quelques trois cents mètres de l’entrée en tribune…

Adieu les banderoles, bonjour les couronnes homogènes

Une fois entrés dans le stade, c’est un spectacle féérique qui s’offre (enfin, façon de parler, vu le prix qu’on a payé) à nous. Adieu les couronnes grises du « vaisseau spatial ». Adieu les bâches bariolées des anciens groupes de supporters. Adieu les banderoles du club déchirées à l’automne par des supporters contestataires et nostalgiques. Bonjour les rayons rouge et bleu qui présentent de façon homogène publicités et palmarès du club. Le Parc a fait peau neuve et il n’a pas une tache. « On se croirait dans un supermarché super bien rangé » s’étonne Maxime. Bien sûr, il est encore écrit « Ici c’est Paris » et « Fiers de nos couleurs » dans les deux virages. Mais l’essentiel s’inscrit en caractères bien gras sur le fronton de la tribune Paris : « Rêvons plus grand ». Marne-la-Vallée n’a qu’à bien se tenir. A moins que ce ne soit Saint-Denis et le Stade de France…

Voilà pour le décor. Vient ensuite le spectacle, tout aussi grandiloquent, et accordé comme une partition de musique. D’interminables spots publicitaires inondent les deux écrans géants. Le volume assourdissant casse franchement les oreilles. On n’arrive même pas à entendre son voisin s’en plaindre. Une dose ronflante de « PSG live » fait revivre les meilleurs moments de la saison et du match aller, en même temps qu’elle tente de mobiliser les troupes pour le match. Las, le matraquage est entrecoupé d’une séance de football sur jeu vidéo, qui ennuie au moins autant qu’elle assure la promotion d’un célèbre jeu de foot.

« On se croirait dans un stade américain ! »

Heureusement le speaker commente le match virtuel et accompagne de sa voix rassurante le public dans le nouveau parc d’attraction de la porte d’Auteuil. Mon voisin ne se plaint plus du bruit, il esquisse désormais un sourire désabusé : « On se croirait dans un stade américain ! ». Il sait de quoi il parle, il a vécu un an en Floride. Mais PSG-Montpellier, finale du Superbowl, on le saurait ! C’est lorsque des focus lumineux éblouissants, spécialités du pays de l’Oncle Sam et des matchs de NBA, mettent en lumière les tribunes, qu’on se dit qu’il n’a pas tort. Maxime, lui, n’est plus au supermarché. Il a l’impression d’assister à un spectacle de Kamel Ouali. S’agissait-il de motiver le public ? De l’inviter à faire la ola ? Ou d’aveugler les spectateurs sur le fonds de jeu du PSG ? Quoi qu’il en soit, des comptes à rebours ponctuent le show et maintiennent la tension. Enfin, pas chez nous. « C’est devenu n’importe quoi le Parc » s’énerve Alain.

Malheureusement pour lui, le divertissement n’est pas fini et donne encore plus la nausée que le Space Mountain. Une voile géante aux couleurs du PSG, surplombée d’un ballon gonflable, est baladée tout autour du stade. Si elle provoque l’exaltation du speaker, elle laisse de marbre de nombreux spectateurs qui ont du mal à en saisir le caractère extraordinaire. Soudain, elle s’arrête plusieurs minutes… juste devant le secteur visiteur, où elle reçoit sifflets et insultes de la part des supporters montpelliérains. Pas tellement dans l’esprit de Mickey cette provocation !

Un public parisien décevant

Les enceintes ont beau cracher des chants, le speaker a beau haranguer la foule, un drapeau orné du logo du PSG a beau avoir été distribué à chaque spectateur, la mayonnaise ne prend pas vraiment. Tous les drapeaux agités forment un beau tableau. L’acoustique du stade est toujours exceptionnelle. Certains chants basiques continuent de bien claquer. Mais les blancs sont longs et nombreux. Le Parc ne s’enflamme (un peu) qu’après chacun des buts parisiens. Et la fréquence des insultes ne cadre pas vraiment avec l’esprit Disneyland. Les sonos installées dans les virages à l’automne pour relancer l’ambiance ne changent pas grand-chose. Il faut dire que, côté Boulogne, celui qui tient le micro réussit l’exploit de ne pas avoir de charisme et d’être incapable de progresser au fil des matches. Cela lui vaut quelques moments de grande solitude, quand il lève les bras tout seul ou quand son chant est repris seulement par ses trois copains.

Est-ce que le nouveau public manque de culture supporter ? Ou est-ce que les anciens abonnés, revenus voir les prouesses du PSG façon Qatar, répugnent à suivre les chants lancés maladroitement par un meneur coopté par le club ? Les dix dernières minutes rendent plus probable la première hypothèse. Alors que Montpellier a logiquement pris l’avantage, des « Mouillez le maillot ! » s’élèvent de la tribune Boulogne. Avant d’être couverts par des extatiques « On est les premiers ! » après l’égalisation d’Hoarau. C’est sûr qu’il y a de quoi pavoiser en réussissant un nul contre le second, après s’être fait bouffer les ¾ du match par le centre de formation montpelliérain. Alain est blême : « Ça me rend malade, cette ambiance ».

Stadiers et fumigènes

En tout cas, tout ce petit monde est surveillé par les stadiers qui, parce qu’ils s’ennuient ou parce qu’ils recherchent ceux qui se roulent un petit joint tranquilles en hommage à Maxwell, sillonnent les virages comme une chenille. On se demande alors franchement à quoi ils servent. Jusqu’à la frappe (d)étonnante d’Alex et l’ouverture du score. La vraie surprise se trouve cependant dans la partie haute de la tribune Boulogne. Deux torches s’allument subitement sous le regard médusé des spectateurs. Voyant les stadiers s’approcher de lui, l’un des pyromanes a l’excellente idée de jeter sa torche. Par miracle, elle atterrit sur le terrain sans blesser personne. En voilà un dont on ne regrettera pas la future interdiction de stade.

On ne peut néanmoins pas s’empêcher de penser que s’il n’avait pas craint d’être interpellé, il aurait sans doute déposé son engin pyrotechnique par terre, sans faire courir de risques aux spectateurs. On ne peut pas non plus s’empêcher de penser que les fumigènes et pétards utilisés par les ultras montpelliérains sont avant tout une provocation face à la traque obsessionnelle des engins pyrotechniques par les pouvoirs sportifs et publics.

Un parcage mis sous l’éteignoir

Pendant qu’en tribune A un spectateur se prépare un joint, un supporter montpelliérain voudrait bien allumer une clope. Malheureusement, il n’a plus de briquet car le feu a été confisqué à la fouille. Pour éviter tout incident. Mais aussi sans doute pour ne pas perturber le show parisien. 700 supporters pailladins galvanisés par les résultats de leur équipe, ça aurait pu faire du bruit. Alors, tout a été prévu pour que chacun reste à sa place et que la féérie parisienne ne souffre aucune contestation. Les consignes à la fouille étaient trop strictes pour ne pas éveiller les soupçons : les supporters visiteurs n’avaient le droit d’entrer ni mégaphones pour lancer les chants, ni tambours pour les rythmer. Seuls les drapeaux d’une taille inférieure à 1 mètre 20 étaient acceptés. Autrement dit, peu ont pénétré dans le parcage qui ne devait pas détonner d’avec le reste du stade et afficher les mille couleurs propres aux tribunes de supporters.

Le dispositif a parfaitement fait son œuvre : le parcage montpelliérain s’est avéré moins coloré et bruyant que lors de ses autres sorties, au point de n’être entendu que fugacement depuis la tribune A. Bien sûr, il est appréciable que le climat soit moins tendu et que des incidents n’éclatent plus autour du Parc. Mais fallait-il pour autant sacrifier la ferveur ? En sortant du stade, très longtemps après la fin du match pour celui d’entre nous placé en secteur visiteur, on ne pouvait s’empêcher de se remémorer les ambiances fabuleuses vécues dans ce stade et de repenser à cette image, passée le temps d’un éclair sur les écrans géants, d’un supporter brandissant un tee-shirt : « Le Parc c’était mieux avant ».

Quentin Blandin et Anthony Cerveaux, au Parc des Princes


Sofoot.com
Panenka
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Enquête sur l'agression contre Pulvar et Montebourg
Reuters – il y a 4 heures


PARIS (Reuters) - Une enquête a été ouverte mercredi à la suite de la plainte du député socialiste Arnaud Montebourg et de sa compagne, la journaliste Audrey Pulvar, qui ont rapporté avoir été la cible la veille au soir à Paris d'injures racistes et antisémites de la part d'un groupe scandant "Le Pen président".
L'enquête a été confiée au Service d'investigation transversale (SIT), spécialisé dans le phénomène des bandes, a-t-on appris au parquet.
La candidate du Front national à l'élection présidentielle, Marine Le Pen, a condamné l'agression sur Europe 1. Elle a ensuite dénoncé devant des journalistes une "provocation" destinée à "ternir sa campagne" et a jugé "indigne" que le couple "vienne chercher" sa responsabilité.
Selon elle, tous deux "savent pertinemment, puisqu'ils en ont été informés par la police, que ce groupe est un groupe de supporteurs de foot probablement lié au PSG, dont on connaît la radicalité et qui n'a strictement rien à voir avec le FN".
La police n'exclut que cette agression soit le fait de supporters de football car elle a eu lieu dans un quartier du XVIe arrondissement qu'ils fréquentent, non loin du siège d'une association de fans du PSG, dit-on de source proche de l'enquête.

L'incident, survenu dans le XVIe arrondissement de Paris alors que le couple venait de sortir d'un restaurant, a été aussitôt relaté par Audrey Pulvar sur Twitter.
"Angle du boulevard Murat et de la rue Molitor, rentrant à pied avec mon compagnon, nous avons été pris à partie par une quinzaine d'individus aux cris de 'La France aux Français' et autres 'Le Pen président'", écrit-elle.
"Parmi les chants scandés sur notre passage : 'Jean-Marie nous a donné la permission de minuit pour chasser les youpins de Paris', ou encore 'juden, juden, juden!'. Nous avons essuyé des jets de verres qui se sont brisés dans notre dos avant l'intervention de quelqu'un du personnel à moins que ce ne soit le chef de la meute ?", poursuit-elle.

PLAINTE DE MARINE LE PEN CONTRE MONTEBOURG

"Mme Le Pen, cautionnez-vous?", conclut-elle sur le compte Twitter de son émission sur France Inter (http:/twitter.com/67franceinter).
Le couple a déposé plainte au commissariat dans la soirée.
Cet incident survient après plusieurs déclarations controversées de Jean-Marie Le Pen, président d'honneur de Front national, qui semble vouloir prêter main forte à sa fille dans la campagne, au risque de brouiller son message.
"S'il suffit d'aller agresser quelqu'un en criant 'Le Pen président' pour qu'on considère que je suis responsable de cela, c'est qu'on a rétrogradé en matière d'état de droit gravement", a commenté Marine Le Pen sur Europe 1.
La dirigeante du FN a demandé mercredi à l'avocat de la formation de déposer une plainte en diffamation contre Arnaud Montebourg qui a déclaré qu'"à l'évidence", leurs agresseurs étaient "des militants politiques du Front national".
"Les déclarations de M. Montebourg sont d'une mauvaise foi insigne. M. Montebourg ne possède aucune preuve de ses calomnies", souligne le parti dans un communiqué.
Louis Aliot, le numéro 2 du FN, a dénoncé sur Twitter "une provocation de plus, par des agents rémunérés, pour nuire une nouvelle fois à la campagne de Marine Le Pen".
Le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) a condamné "avec la plus grande vigueur l'agression à caractère raciste et antisémite" visant le couple et annoncé qu'il porterait plainte contre ses auteurs.
"Il est inadmissible d'attaquer une personne pour ses idées. J'apporte ma solidarité à Audrey Pulvar et Arnaud Montebourg" a déclaré de son côté le candidat socialiste, François Hollande, sur RTL.

Jean-Baptiste Vey, Gérard Bon, Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse

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HHA
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Le PSG et ses agents d’ambiance

Peu satisfaite de l’atmosphère au Parc des Princes, la nouvelle direction du club parisien a placé depuis quelques mois des « G.O. » dans les virages. L’expérience relève plus du marketing que de l’adhésion spontanée. Et les résultats ne sont guère concluants.

Le public revient au Parc des Princes, mais l’enceinte parisienne est encore trop tristounette aux oreilles des nouveaux dirigeants du club de la capitale. Les Qataris souhaitent faire de Paris un grand d’Europe sur le terrain mais aussi… dans les tribunes. Et pour y parvenir, le PSG tente depuis le début de l’année de booster l'animation dans les tribunes. L’opération, sans précédent dans le football hexagonal, a été confiée au service marketing du club. Depuis janvier, le club accrédite 25 personnes à Auteuil et 25 à Boulogne chargées de « chauffer », dans le bon sens du terme, le public. Parmi ces « ambianceurs », certains sont proches de SOS Racisme. L’association est partenaire du club et travaille, depuis la mise en place du plan Leproux durant la saison 2009/2010, à la surveillance des tribunes, traquant tout acte ou parole raciste ou discriminatoire. Dans ces 25 personnes, 2 à 3 individus de chaque côté prennent le micro et s’essaient, tant bien que mal, au rôle de « kapo » (leader de groupe de supporters). Une réussite, pour l’instant, toute relative. Pas facile de s’improviser cador du porte-voix, et surtout face à des groupes très hétérogènes.

Il y a les contestataires, pour la plupart anciens abonnés qui refusent de revenir au Parc, opposés au plan Leproux, mais qui participent à plusieurs déplacements depuis le début de saison. A l’image de Philippe, ancien abonné et ex-leader de la tribune Boulogne, pour qui « aujourd’hui les tribunes sont mortes, et une ferveur ça ne s’achète pas. » Il y a les anciens abonnés qui se sont réabonnés, convaincus par la réussite sportive mais qui restent silencieux au Parc par solidarité avec les contestataires. Il y a les abonnés séduits par le nouveau PSG qui souhaitent participer pleinement à l'aventure et voudraient retrouver l'ambiance d'antan au Parc. Il y a enfin des supporters passifs qui se rendent au stade comme s'ils se rendaient à un spectacle, sans vouloir s'impliquer davantage. Aujourd’hui, les animateurs peinent à s’imposer malgré la volonté de la direction.

Des animateurs « sous pression »


Et ces difficultés sont aussi le fait, affirment certains des « G.O. », de la politique du club. « Tout est contrôlé par le service marketing, déplore Guillaume, 26 ans. Si on voulait marquer notre soutien à Kombouaré, comme ça a été le cas en novembre, on n’aurait pas pu chanter dans le micro ou déployer des banderoles. On nous aurait parlé de dérapage. J’ai fait le gentil organisateur du Club Med en première partie de saison, le leader au Parc, c’est le service marketing. On demande qu’on nous fasse confiance. » Sollicité par RMC Sport, le PSG ne souhaite pas commenter son action. Une source interne au club indique cependant que « le PSG travaille à améliorer la qualité de l'expérience au stade (sic), de l'arrivée dans l'enceinte jusqu'à la sortie. Selon nos études, depuis le début de saison, 75% de ceux qui viennent au stade affirment que la qualité de l'expérience au Parc des Princes est bien meilleure qu'avant. Nous avons donc une adhésion massive des spectateurs ».


rmcsport.fr
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On était à PSG-Ajaccio
Trois petits gars ont remis les pieds au Parc des Princes dimanche après-midi à l'occasion de la réception d'Ajaccio, après une longue absence. Ambiance...

On était à PSG-Ajaccio

Il est 14 heures ce dimanche, à peine remis de la cuite de la veille, on décide avec deux potes d’aller faire un tour au Parc des Princes pour PSG-Ajaccio. Ça fait un moment pour nous trois qu’on n'y a pas mis les pieds. Un essai en début de saison, mais on va pas se mentir, l’ambiance ne nous avait pas franchement emballés. Sauf que Paris joue le titre, et ça aussi, ça fait un moment qu’on l’avait pas vu. Alors, sans place, on débarque Porte d’Auteuil. Le match est à guichets fermés alors on se met en quête de vendeurs interlopes. Avec leurs panneaux « Cherche place », ils sont facilement identifiables.

On cherche à aller en virage. Si on va au stade, c’est aussi pour l’ambiance. Le premier gaillard qu’on rencontre annonce sans vergogne : « 80 euros à Boulogne ». On manque de s’étouffer. « Je veux bien descendre à 70 chacun si vous en prenez trois ». Nous on veut bien essayer de trouver moins cher. On poursuit notre chemin, longeant le périphérique vers la porte de Saint-Cloud, soudain un peu moins confiants dans notre expédition. Et puis, la chance nous sourit auprès du troisième détaillant. 40 euros la place. Notre compère du début, surfant sur la nouvelle image du PSG, a essayé de nous entuber.

« Rendez-nous nos abonnements ! »

Sur les trois places, deux sont en bleu (en haut) et une en rouge (en bas). On n'avait pas fait gaffe. On pourra toujours négocier une fois à l’intérieur. Sauf que les deux tribunes sont séparées dès l’entrée. On passe le tourniquet suivant chacun notre travée et puis on se retrouve dans les coursives à la grille pour donner une place en bleu à notre ami. Commence alors pour lui, une longue négociation avec les stadiers pour nous rejoindre. Sa persévérance paie lorsqu’un stadier finit par lui ouvrir « exceptionnellement » la porte séparant les deux tribunes. Arrivés devant l’escalier qui mène aux différents blocs, nouveau contrôle des places ; évidemment nos billets ne nous conduisent pas aux mêmes endroits. On profite d’un moment de confusion, durant lequel plusieurs supporters tentent de pénétrer en Boulogne bleu centrale, pour s’engouffrer avec eux. Nous voilà tous les trois dans la même partie de tribune, c’était loin d’être gagné. Y’a pas à dire, le Parc a changé.

Première surprise : une demi-heure avant le début du match, une soixantaine de supporters contestataires entonne « Rendez-nous nos abonnements ! ». Une requête en rapport avec le plan Leproux, qui a instauré l’abonnement aléatoire en virage et fait fuir de nombreux supporters historiques des tribunes Auteuil et Boulogne. Alors qu’on craignait un concert de Sportitude, on se dit qu’avec d’anciens abonnés on va avoir de l’animation. Animation il y a, mais pas forcément celle qu’on attendait. Très vite, ces derniers se tournent vers le reste de la tribune : « On n'entend plus chanter les collabos ! ». Silence, regards interloqués puis réactions. « Je comprends leur revendication mais pourquoi ils s’en prennent à nous ! » lâche un mec derrière nous, perplexe. Les anciens abonnés distribuent alors un tract pour expliquer les raisons de leur colère. Persistance de l’abonnement aléatoire, polémique sur l’animation menée par des associations politisées, parmi lesquelles SOS Racisme, absence de discussion de la part du PSG… A la lecture, les revendications paraissent légitimes. Mais, ils ont une drôle de façon de l’exprimer lorsqu’ils reprennent en chœur « Tous PSG, tous enculés ! », en rapport aux abonnés actuels des virages parisiens adhérents à la charte "Tous PSG", qu’ils insultent copieusement. Les « Tous PSG » donnent également dans l’injure à l’encontre des contestataires. Bref, on ne regarde plus ce qui se passe sur le terrain mais on contemple, désabusés, cette situation irréelle où des supporters parisiens s’insultent entre eux.

On venait à Boulogne, on s’est retrouvés au PMU du coin

Au départ pris au dépourvu, les stadiers finissent par venir calmer le jeu. Entre-temps, Menez expédie une merveille de frappe enroulée dans la lucarne d’Ochoa. Paris 2, Ajaccio 0. Mais en tribune, hormis les chants constants des anciens abonnés, entre contestation, revendication et nihilisme, « D’Hallivillée (directeur de la sécurité du PSG, ndlr) démission/ liberté pour les ultras/ allez tous vous faire enculer », c’est d’un calme navrant. Hormis les quelques « Paris et Paris SG, la, la, la », par ci par là, il faut bien le dire, le Parc des Princes fait de la peine. On distingue aisément le bruit du cuir et des contacts sur le pré. Et ce qu’on entend surtout, c’est un quinquagénaire bedonnant quelques rangs plus bas, hurler d’inexplicables « Bougez-vous ! », alors que le PSG mène 2-1 et que le rythme retombe un peu en fin de première mi-temps. De mémoire d’anciens, on n'avait jamais vu ça auparavant en pareille situation…

En deuxième mi-temps, Paris déroule, sans forcer, tombant parfois dans la facilité. Ce qui n’est pas du goût de nos voisins. « Une touche de balle putain ! Carton Rouge là ! Mais lâche ta balle !». Notre quinquagénaire a fait des émules, ils sont désormais plusieurs à vociférer. Alors que Paris mène, alors que Paris est premier. On venait à Boulogne, on croirait s’être retrouvé au PMU du coin… « Et il est mort le Parc des Princes », la petite rengaine des supporters contestataires, lancée à une soixantaine dans un silence sinistre, commence à égratigner nos croyances. Il faudra deux buts en toute fin de match, pour que le Parc explose et que des chants retentissent de nouveau. Il faudra surtout deux buts pour sauver les apparences. Et voir les râleurs de tout à l’heure reprendre « On est premiers ! »…

Par Stéphane Bourdon


Sofoot
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Philippe Boindrieux : « On ne va pas attendre qu’il y ait un drame »

Le PSG a décidé hier de reprendre la main sur les déplacements de ses supporteurs. Dès dimanche, les fans parisiens qui souhaitent se rendre à Dijon seront contraints d’opter pour le voyage organisé par le club. Les dirigeants ont tranché dans le vif après les incidents (dégradation d’une station-service, fumigènes…) qui se sont déroulés en marge du déplacement à Lyon le 25 février. Explications de Philippe Boindrieux, directeur général adjoint du PSG, chargé de ce dossier sensible.

Qu’est-ce qui a conduit le PSG à prendre cette décision ?

Philippe Boindrieux. En début de saison, le club avait pris la décision d’assouplir les modalités de déplacement pour permettre au plus grand nombre de se rendre aux matchs par leurs propres moyens. Cela ne s’est pas mal passé malgré un petit nombre d’incidents. Contre Lyon, leur ampleur et leur nombre ont augmenté. On est contraints de revenir à ce qui se faisait la saison précédente.

Votre réponse à ces débordements n’est-elle pas disproportionnée ?

On ne va pas attendre qu’il y ait un drame pour réagir. Sous le tunnel de Fourvière, des supporteurs ont jeté des fumigènes alors que des voitures roulaient. On est inquiets par le côté irréfléchi de certaines actions. Si l’un de ces fumigènes était tombé sur un véhicule, il y aurait pu avoir un drame. Et ça, on ne peut pas se le permettre.

Est-ce votre décision ou celle des pouvoirs publics ?

C’est une décision du PSG. On a bien sûr tenu informés les pouvoirs publics qui partageaient la même inquiétude après les incidents de Lyon.

Existait-il des solutions alternatives ?

Les problèmes ont lieu pendant les trajets, où le club possède des moyens très limités. On n’a pas d’autres solutions que de reprendre les déplacements en main. Mais c’est une solution médiane. On aurait pu encore aller plus loin en interdisant les déplacements.

Justement, pourriez-vous les interdire totalement ?

Ce n’est ni notre volonté ni le sens de l’histoire. On veut que les Parisiens se rendent aux matchs et qu’ils ne soient pas vus comme une menace.

Les problèmes entre le club et ses supporteurs, cela ressemble à une histoire sans fin…

Je ne pense pas. En une saison et demie, on a fait bouger les lignes. Aujourd’hui, les gens qui viennent au Parc des Princes nous parlent de la bonne ambiance. C’est plus compliqué sur les déplacements, mais il s’agit d’un nombre limité par rapport à la majorité des supporteurs. On est sur la bonne voie, mais le combat n’est pas gagné.


leparisien.fr
kunuz
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Une cinquantaine de supporteurs mécontents au camp des Loges


Une cinquantaine de supporteurs parisiens en bisbille avec la direction du PSG se sont invités jeudi matin vers 10h30 au Camp des Loges. Ils protestent contre la politique menée à leur égard depuis l’instauration du plan Leproux, du nom de l’ancien président du club.

Une vingtaine d’entre eux a rencontré Claude Makelele et Mamadou Sakho. Cette manifestation a retardé l’entraînement qui n’avait toujours pas débuté à 11h45. Aux alentours de midi, les supporteurs ont quitté le centre d’entraînement en alumant des fumigènes et des pétards très bruyants.

Des tensions qui ont été ravivées ces derniers jours après l’annonce de nouvelles restrictions dans les déplacements en province. Dès dimanche, pour le match de L1 à Dijon, le club parisien sera seul organisateur des déplacements de ses fans et ce, jusqu’à la fin de la saison. Cette décision fait suite aux incidents en marge du match à Lyon, le 25 février dernier.

Par précaution, des stewards avait pris place dans le camp d’entraînement du PSG en prévision de l’intrusion des supporteurs mécontents.


Le parisien
Babass
Suite de la journée vahid.gif


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Le PSG va porter plainte


Le PSG a réagi en début d'après-midi, via un court communiqué, aux incidents qui ont éclaté ce jeudi au Camp des Loges et au cours desquels un journaliste de l'Equipe TV a été agressé par des supporters du club : «Le PSG condamne fermement la tentative d'intrusion par la force, dans le Centre d'entraînement, perpétrée par des individus se revendiquant supporters du PSG. Le club condamne également l'agression par ces mêmes personnes d'un journaliste qui effectuait son travail aux abords du Camp des Loges et tient à préciser qu'il continuera de déployer tous ses efforts pour lutter contre ces violences. A ce titre, le club va déposer plainte.»


source: lequipe.fr
Evil
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Supporters, les raisons de la colère

Jeudi, quelques dizaines de supporters parisiens sont venus exprimer leur mécontentement au Camp des Loges après la décision du club d'encadrer à nouveau tous les individus lors des matches à l'extérieur. Décryptage d'un conflit qui dure depuis des mois.

Pour une grande partie de l'opinion publique, les soucis du PSG avec ses supporters avaient pris fin en 2010 avec l'instauration du «plan Leproux» et la dissolution de cinq associations par le ministère de l'Intérieur («Commando Loubard», «Milice Paris», «Supras Auteuil 1991», «Paris 1970 la Grinta» et «Les Authentiks»). Sauf que la réalité était toute autre et que le mécontentement des «abonnés historiques», contenu depuis plusieurs mois, éclate aujourd'hui au grand jour. D'abord avec cette «action» menée à Lyon (4-4), où des fumigènes et des pétards ont été allumés dans le stade et en ville. Puis au Camp des Loges jeudi matin, où plusieurs dizaines de personnes ont forcé les portes avant la séance d'entraînement des joueurs, agressant au passage un journaliste qui tentait de les filmer. Si Claude Makelele et Mamadou Sakho ont réussi à pacifier l'ambiance en parlementant avec certains contestataires, les relations entre les deux parties restent tendues. Dans un communiqué publié peu après l'incident, le PSG a d'ailleurs «fermement condamné la tentative d'intrusion par la force des individus se revendiquant supporters du PSG» mais aussi «l'agression par ces mêmes personnes d'un journaliste qui effectuait son travail aux abords du Camp des Loges». Avant d'annoncer son intention de «porter plainte.»

Lettre des supporters au président Al-Khelaifi
Les supporters, eux, ont expliqué leurs revendications dans une lettre ouverte transmise au président du club, Nasser Al-Khelaifi. «Nous avons maintes fois tenté de nous rapprocher du PSG, mais toutes nos tentatives sont restées sans réponse. S'il vous plaît, faites que nous agissions tous comme dans une famille normale : créons un vrai dialogue», y écrivent-ils notamment, tout en se disant «ouverts au dialogue afin que le Parc des Princes retrouve une ferveur populaire qui peut galvaniser les joueurs.» Le Parc et son ambiance, l'un des nœuds du problème. Refusant de se plier à la Charte 12 (placement aléatoire dans les virages, banderoles et bâches devant obtenir l'aval du club pour être déployées, «listing» précis de tous les membres et de leurs adresses…), qui régit désormais la vie des associations de supporters parisiens, les anciens abonnés ont pour la plupart déserté l'enceinte de la Porte de Saint-Cloud, se contentant des déplacements. D'abord en contre-parcage, c'est-à-dire au milieu des spectateurs adverses, puisque le plan Leproux ne les autorisait pas à se trouver dans la même tribune que les supporters affiliés au PSG. Puis de nouveau dans la tribune réservée aux visiteurs depuis le début de la saison, le club ayant assoupli sa politique à ce sujet.

Les Ultras, qui s'étaient souvent entendus dire «si vous voulez un jour retrouver des abonnements à domicile, il faut nous montrer que vous êtes capables de tous vous entendre lors des matches à l'extérieur», pensaient alors être sur le chemin de la rédemption… Selon certains, la nouvelle direction, peu satisfaite de l'ambiance au Parc, avait même sérieusement envisagé leur retour. Mais l'idée n'a pas du tout été du goût du Ministère de l'Intérieur. Plus que ce supposé refus étatique, c'est une autre intervention qui a définitivement mis le feu aux poudres. Lors du choc contre Montpellier du 19 février dernier, des militants de SOS Racisme et de l'Union des Etudiants juifs de France (UEJF), présents dans le cadre du collectif Sportitude, chargé de relancer l'ambiance du Parc dans le respect de tous, auraient outrepassé leurs fonctions de sensibilisation en jouant les «chauffeurs» de tribunes aux micros. «Chassées» du stade car jugées trop marquées politiquement, les anciennes associations ont vécu cette intrusion de militants associatifs comme un nouveau camouflet. Un de trop. D'où l'action menée à Lyon.

Un retour en arrière
Des évènements qui, conjugués à la détérioration d'une station-service de l'Autoroute A6 sur le trajet menant à Lyon, ont entraîné un retour aux règles du plan Leproux pour les matches à l'extérieur. «A compter du match contre Dijon, ce dimanche 11 mars, les supporters qui souhaiteront se déplacer pour encourager leur équipe pourront le faire uniquement dans le cadre d'un déplacement organisé par le club», a ainsi annoncé le PSG mardi. Et c'est cette dernière mesure qui a débouché sur la contestation de jeudi au Camp des Loges. En laissant de côté leurs antagonismes, qui avaient abouti à la mort d'un jeune supporter en mars 2010 et au plan Leproux dans la foulée, les anciens des kops de Boulogne et Auteuil espéraient peut-être avoir fait un pas en avant vers un retour dans «leurs» virages. Mais c'est bien à un retour en arrière qu'ils se retrouvent aujourd'hui confrontés…

http://www.lefigaro.fr/football-ligue-1-et...e-la-colere.php
remix
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Tu sais que t’es un Qatarix quand…

Au début, ce PSG version Qatar, tu ne l'aimais pas trop. Pas plus que celui de Leproux, quoi. Puis il y a eu les millions, les noms qui ronflent, les résultats... Et maintenant, un week-end sur deux, tu es au Parc. Tu es Qatarix, et tu l'assumes.


Tu sais que t’es un Qatarix quand…

…tu as craché sans ciller sur tes principes anti-Leproux pour t’acheter illico un abonnement en tribune Paris, le 1er septembre, une fois le recrutement terminé.

…tu as adhéré simultanément à SOS Racisme et à l’Union des Etudiants Juifs de France pour avoir plus de chances d’être un leader dans l’animation des tribunes…

…tu ne sais plus exactement quel attaché de presse du PSG il faut enculer dans les chants.

…tu chambres l’adversaire au bout d’une demi-heure (Ajaccio) à coups de « olé » mais tu oublies de soutenir ton équipe quand elle est menée à dix minutes de la fin (Montpellier). Tu siffles aussi ton équipe quand elle est à (0-0) à la mi-temps, mais ça ne date pas d’hier. Tu seras bientôt mûr pour faire la ola au bout de sept minutes de jeu.

…tu as préféré participer au séminaire de ton entreprise sur la transversalité des relations en openspace à Dubaï plutôt qu'assister à un goûter d'anniversaire du déplacement à Sochaux le 17 mai 2008 (sauvetage à la dernière journée).

…pour toi, le Parc des Princes, c’est Disneyland. La preuve ? C’est marqué en gros : « Rêvons en grand». En même temps, rêver en petit, ce serait un peu mesquin…

…tu es passé, sans t’en rendre compte, de Téléphone période RTL à Clash période Rock the casbah.

…pour toi, Leonardo ne parle pas le traître couramment.

…selon toi, Kombouaré est un dommage collatéral.

…tu te persuades qu'après Greg Coupet, c'est peut-être Robin Leproux qui a tenté de faire venir un sosie de Cris en défense centrale. Mais tu n'en es plus certain.

…tu justifies ton nouvel abonnement par "l'indicible flamme qui te rongeait à l'intérieur et qui (t’) empêchait de dormir". Alors que tu sais que l'indicible flamme c'est la page rumeurs de transfert sur footmercato, sport24 et lequipe.fr et le rongeur c'est Menez.

…tu ne suis plus trop les résultats du centre de formation et de la Gambardella parce que pour percer derrière Cavani, Götze et Honda… ben, euh…

…on te dit Jean-Philippe D'Hallivillée et que tu penses de suite à un petit candidat à la présidentielle qui voudrait revenir au franc.

…tu ne remarqueras même pas que Bahebeck va partir en prêt à Quevilly et Kebano, libre, à Getafe.

…tu fais comme si tu venais au Parc depuis toujours alors que… tu l'as découvert en 2011.

…tu racontes à tes potes que Paris, c'est « la plus belle ville du monde a enfin le plus beau club du monde ».

…quand tu racontes que désormais l’ambiance au PSG, « c’est trop mortel », c’est que toute évidence, tu as vraiment découvert le Parc en 2011.

…tu trouverais normal qu'un grand club comme le PSG joue dans une enceinte comme le stade de France. « Celui de 98, mec».

…tu t'es acheté direct un maillot floqué Pastore avant de le détester durant ses deux mois de flottement. Tu l’as ensuite caché soigneusement pour le ressortir au printemps en prétendant l’avoir toujours soutenu. Confiance et stabilité, tout ça…

…pour toi, Dalheb, Susic, Toko, Fernandez, Peyroche, Ginola, Valdo, Weah, Lama, Raï, Ronaldinho ne sont que des images sépias et ce n’est pas comme ça qu’on avance dans le monde 2.0…

…tu te trompes dans les chants. Pas grave, personne ne chante…

…dans le secret du divan de ta psy, tu confies ce que tu ne dis pas à tes meilleurs amis comme à ta girlfriandise, c’est que tu sais –au fond de toi- que (ce) Paris est tragique…

…tu t’es rendu compte que l’argent faisait quand même un peu le bonheur.

…tes amis te prennent pour un nouveau riche.

…le cours du baril de pétrole n’a plus de secret pour toi.

…tu as l’impression de débuter une partie de Football Manager.

…des joueurs dont tu ne pensais qu’ils ne connaissaient pas ton club s’en amourachent soudainement.

…il y a plus de conférence de presse pendant l’été que pendant toute la saison précédente.

…il devient le « club de cœur » de tous les jeunes prometteurs du championnat.

…tu as enfin compris la signification de l’expression « quand y en a plus, y’en a encore ».

…tu as troqué tes espadrilles contre des babouches.

…tu sais écrire « Qataris ».

…tu vas enfin pouvoir prendre ton équipe à PES ou FIFA.

…tu dis « Salam Alikoum » à ta boulangère.

…ton été 2022 est déjà booké.

…t’es allé voir sur une carte où se trouvait le Qatar.

…tu détestes les Cheikh d’Abu Dhabi.

…tu mattes déjà les matches en direct sur Al Jazeera.

…ton équipe devient l’équipe à battre alors que la saison n’a pas commencé.


Sofoot
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PSG. Sébastien Bazin : « Les Qatariens ne sont pas là par hasard »

Décontracté et souriant, Sébastien Bazin nous a reçus vendredi en exclusivité, à l’heure du déjeuner, dans un hôtel cossu du XVIe arrondissement de Paris. Le patron de Colony Capital Europe, qui a cédé 70% du capital du PSG à QSI le 30 juin 2011 et revendu les 30% restants la semaine dernière, est revenu sur son aventure parisienne.

Pourquoi avoir vendu vos 30% restants il y a quelques jours ?

Sébastien Bazin. Dans les accords initiaux, ça devait se réaliser dans deux ans. Les Qatariens voulaient accélérer le calendrier et j’étais d’accord. J’aurais aimé les accompagner davantage, mais je n’ai pas de regrets.

Comment avez-vous trouvé ce nouvel actionnaire ?

Cela a mis dix-huit mois (NDLR : un accord a été signé en mai dernier et la vente a été officielle le 30 juin). De nombreux propriétaires de clubs sont allés les solliciter. Les Qatariens étaient potentiellement intéressés même si, au début, je n’étais pas certain d’aboutir. Tout s’est accéléré avec leur candidature à la Coupe du monde 2022.

Pourquoi, selon vous, ont-ils choisi le PSG ?

C’est le club qui avait sûrement le plus grand potentiel en Europe, ils avaient la possibilité de le façonner comme ils le souhaitaient. C’est le club d’une ville de 11 millions d’habitants. Un rapport de confiance préexistait aussi avec Colony.

Etes-vous bluffé par ce que les Qatariens font du PSG ?

Oui, par la discipline et la méthodologie impulsée par Nasser al-Khelaifi. Tout est réfléchi et organisé. Les arrivées de Leonardo, Jean-Claude Blanc, Ancelotti, le staff technique : rien n’est improvisé. L’ambition est définie, communiquée et s’inscrit dans un calendrier. Ce que l’on m’a reproché, on ne peut pas leur reprocher. Je suis prêt à parier qu’ils seront champions de France et bientôt champions d’Europe.

Que retenez-vous de vos cinq années au club ?

Il y a eu trois phases. La première consistait à redonner des fondamentaux au club. La deuxième est arrivée beaucoup trop vite au bout de quatorze-quinze mois avec les problèmes sportifs et extra-sportifs. Il a fallu défendre le club. Il fallait être costaud, notamment pour tenir. Un échec était impossible, même si cela aurait fait plaisir à certains. Enfin, la troisième phase était de mettre le PSG sur une rampe de lancement, de préparer son avenir en renouvelant le contrat des joueurs cadres et de laisser derrière nous un PSG sans aucune dette. Les Qatariens ne sont pas là par hasard.

Que pouvez-vous nous dire en deux-trois mots sur Cayzac, Le Guen, Villeneuve et Leproux ?

J’ai un rapport très particulier avec Alain Cayzac (NDLR : premier président de l’ère Colony). J’ai vu dans ma vie des gens courageux mais jamais comme lui. Il ne s’est servi de personne pour assumer des décisions pas faciles. Il a été un rempart extraordinaire pour Colony. Le Guen, c’est une grande intelligence, une grande fiabilité même s’il manque un peu d’empathie. Villeneuve est un grand communicant, enthousiaste mais il ne m’a pas fait confiance quand le club en avait besoin. Leproux est courageux, il assume, mais il est un peu politique.

Quelle place occupe le plan sécurité dans votre bilan ?

Ce qui a été fait dans les tribunes a été une décision très douloureuse mais indispensable. Si nous ne l’avions pas prise à l’époque, jamais nous n’aurions le Qatar aujourd’hui. Personne, en tout cas, avec des moyens, n’aurait mêlé son image à celle du PSG.

Certains estiment que c’est la décision la plus importante de l’histoire du club…

Non. La plus importante, c’est sa création. Mais la nôtre, c’était sûrement la plus difficile à prendre. Moi, je suis allé à l’hôpital et j’ai vu Yann Lorence (NDLR : le supporteur tué en marge de PSG-OM en 2010) sur son lit d’hôpital dans des conditions atroces, la famille à côté, le cordon de sécurité assuré par ses copains… Jamais, plus jamais cela. Le club n’a pas le droit. Moi non plus.

Avez-vous réalisé une bonne affaire financière avec le PSG ?

Non, non. Ce n’en est pas une mauvaise non plus. C’est une opération neutre.

Même par rapport aux 100 M€ investis ?

Je ne réponds pas à cela car, pour vous, c’est délicat à décortiquer. On a vendu en deux étapes pour bénéficier de la revalorisation du club. C’est logique et ça se fait au bon moment. Si j’additionne le tout, ce sera neutre à la fin de cette aventure.

La fin de cette aventure, c’est le Parc des Princes ?

Oui, l’histoire n’est pas terminée. On travaille énormément pour que le Parc des Princes reste la maison du PSG. Le Parc des Princes sera différent de celui d’aujourd’hui afin qu’il puisse répondre à l’ambition du nouveau PSG avec plus de recettes, plus de capacité, plus de salles réceptives. On travaille sur le dossier avec le Qatar depuis quatre mois.

Pourquoi le PSG doit-il rester au Parc des Princes ?

Parce que c’est son ADN. On peut faire un autre club parisien ailleurs. Mais le PSG est intimement lié au Parc. Ils ont vécu l’un dans l’autre. Si on aime ce club, on ne le comprend que par son histoire au Parc des Princes.

Avez-vous des garanties pour que le club y demeure ?

Non, mais je vais tout faire pour qu’il y reste.

Et s’il n’y restait pas…

Il n’y aura pas de travaux et, je le crains, pas d’Euro 2016 à Paris. Mais ce n’est vraiment pas mon hypothèse.

Est-il possible de démolir le Parc et de reconstruire un stade à la place ?

Nous avons un accord très clair avec Vinci et le PSG afin d’étudier toutes les possibilités sur le site du Parc des Princes pour qu’il soit compatible avec les ambitions de QSI. Il n’y a aucun tabou. La démolition est une alternative. Dans l’absolu, c’est possible, mais est-ce recommandable ? C’est une vraie question. La seule option à laquelle je me refuse de travailler, c’est une installation du PSG au Stade de France.

Quelle est votre solution ?

Rénover profondément le Parc et augmenter sa capacité actuelle. Deux tiers des matchs de L1 ne nécessitent pas plus de places qu’aujourd’hui. La difficulté concerne les trois ou quatre affiches de L1 et la campagne européenne. On le sait bien.

Vous sentez-vous otage de la décision des Qatariens ?

Pas du tout. La décision leur appartient et je la respecterai. Je pense que les Qatariens vont rester au Parc des Princes. Quand on a vendu le PSG, on n’avait aucune assurance que le nouvel actionnaire resterait au Parc. Nous avons avec Vinci et le PSG de très nombreuses séances de travail pour trouver la meilleure solution.

Est-ce l’obtention du bail qui vous permettra de faire du PSG une opération financière neutre ?

Non, mais vous avez bien compris que j’y tiens.

Le Parisien
jp.sorin
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Paris SG: des nouvelles interdictions de stade annulées en justice


PARIS — Des tribunaux administratifs d'Ile-de-France viennent d'annuler une dizaine d'interdictions de stade prononcées en 2010 contre des supporteurs du PSG qui manifestaient leur opposition au plan Leproux lors de la 1re journée de L1, a-t-on appris mercredi de sources concordantes ( smoke2.gif ).

"Huit jugements ont été rendus, s'est félicité Me Jérôme Triomphe, l'avocat du collectif 0708 qui s'était créé après l'interpellation de 249 personnes aux abords du Parc des Princes le 7 août 2010. Deux sont encore en attente et il n'y a aucune raison qu'ils ne soient pas à leur tour annulés."

En moyenne, l'Etat a même été condamné à verser 1.000 euros aux requérants, issus du virage Auteuil.

"Tous les dossiers que j'ai présentés ont été annulés par le tribunal et je n'en ai refusé aucun. Le préfet de police a même eu l'inélégance d'aller en appel pour l'un d'entre eux et la cour d'appel de Versailles lui a renvoyé son dossier +dans les dents+", a poursuivi Me Triomphe.

"Considérant qu'il n'y a eu aucun affrontement avec la police, que le préfet n'apporte pas d'éléments probants de nature à établir la matérialité des faits, (...) l'arrêté du préfet de police en date du 3 septembre 2010 est annulé", s'est justifié le 7 mars le tribunal administratif de Paris dans un des jugements transmis à l'AFP.

A l'occasion du match de la 1re journée contre Saint-Etienne, 249 supporteurs du Paris SG protestant contre les règles d'admission au stade mises en place dans le cadre du "plan Leproux", avaient été interpellés avant de se voir la plupart interdits de stade pour, selon les autorités, des faits de violence et d'entrave.

"Ces décisions prouvent définitivement notre innocence et l'arbitraire que revêtaient ces centaines d'IAS", explique pour sa part dans un communiqué le collectif, qui a également sollicité la CNIL pour vérifier que les noms des personnes incriminées avaient bien été retirés des fichiers.

Ces décisions de justice devraient également inciter les 27 supporteurs pareillement sanctionnés pour avoir pénétré le 7 mars dans le centre d'entraînement du Paris SG à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), à initier des recours auprès de plusieurs tribunaux administratifs.

"On nous reproche d'avoir pénétré dans le centre d'entraînement, perturbé la séance et utilisé des engins pyrotechniques. Mais la base pour prononcer des IDS, c'est que les faits se déroulent lors d'une manifestation sportive et un entraînement n'est pas considéré comme tel. On est donc dans l'illégalité totale. C'est totalement arbitraire et on va initier des recours", a confirmé l'un des supporteurs présent sur place après avoir reçu une IDS.

Un avocat parisien a d'ailleurs reconnu à l'AFP avoir été contacté pour défendre une dizaine de cas.

"Alors qu'en France, depuis plusieurs années, 80% des interdictions de stade sont annulées, la préfecture continue d'utiliser cet arsenal à des fins politiques et non pour le maintien de l'ordre public. Le PSG sert désormais de laboratoire pour la politique ultra-sécuritaire du gouvernement", conclut le collectif 0708 dans son communiqué.

Copyright © 2012 AFP. Tous droits réservés
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LPA : "LA PASSION ET LA FERVEUR NE S’ACHÈTENT PAS"


INTERVIEWS - VENDREDI 23 MARS 2012 - 13H00

Alors que Liberté Pour les Abonnés a décidé de s'auto-dissoudre aujourd'hui, Jérémy Laroche revient en exclusivité pour AllPSG sur les raisons qui l'ont poussé à prendre cette décision. Le leader des LPA dresse un portrait, sombre et réaliste, de ce qui pourrait se passer autour du PSG ces prochaines années.

Les LPA ont décidé de s'auto-dissoudre. Pourquoi?

Aujourd’hui avoir une association officielle ne sert à rien car il n’y aucune discussion avec le club. De plus, cela évitera aux médias de mettre n’importe quel acte sur le dos d’une association. Pour finir, nous n’avons pas besoin d’une association officielle pour continuer le combat, cela se fera différemment dorénavant...

Considérez-vous la cause des abonnés et des animations au Parc des Princes, cette ferveur que l'on a connu par le passé, définitivement perdue?

Les abonnés représentaient la vie de tribune, l’organisation de tifos et de toute l’animation. Mais ils représentaient aussi un contre-pouvoir par rapport à la politique du club. Par le passé, nous avons connu des revendications sur le prix des abonnements, sur le maillot, sur la mise en place de mesure de sécurité (époque Larrue)... Cela, la direction actuelle du club n’en veut plus. Ils veulent des supporters qui viennent regarder le match sans qu’ils ne puissent les critiquer. Ils veulent anéantir la liberté d’expression que l’on pouvait connaître au Parc. C’est pour cela que la cause est perdue et qu’au final il n’y a jamais eu de véritable dialogue avec la direction.

Avec un peu de recul, y a-t-il certaines choses que vous auriez aimé faire autrement?

De notre côté nous n’avons rien à regretter. Nous avons toujours tendu une main au club qui n’a jamais su la saisir. Nous avons prouvé que nous étions de bonne volonté, nous avons prouvé notre sérieux. Mais le club n’était pas réceptif et avait tiré un trait sur les anciens abonnés depuis longtemps.

Quels étaient vos interlocuteurs au sein du club? Vous ont-ils amené à une telle issue?

Notre principal interlocuteur était Jean-Philippe D’Hallivilée, ce qui nous a pas du tout aidé dans nos relations avec le club. Cette personne a un passé beaucoup trop catastrophique par rapport à sa gestion des tribunes pour que se soit l’homme de la situation. Il a continué sur sa lancée en continuant à nous mentir. Cette personne est un vrai frein dans une relation saine entre le club et ses supporters de part son incompétence.

La pression sur les contestataires s'est-elle intensifiée ces dernières semaines? Quelles étaient-elles?

Des Interdiction Administratives de Stade sont tombées sur les leaders de la contestation, pour des motifs totalement illégitimes. Le triangle d’or Boutonnet/Fiamenghi/D’Hallilivilée travaille en toute collaboration pour prendre de telles mesures. Ils passent largement au-dessus des lois pour écarter les contestataires.

Récemment, des supporters IDS en 2010 ont été en quelque sorte "réhabilités" par la justice. Y a-t-il des enseignements à en tirer?

Oui, il a des enseignements à tirer. La majorité des IDS prononcées sont illégales, les décisions des différents tribunaux le prouvent. Mais le problème, c’est que la justice est lente et que les décisions sont rendues bien après la fin des IDS. Nous entreprendrons tous les recours contre les nouvelles IDS car nous vivons dans le pays des Droits de l’Homme. On se doit de répondre face à des hommes qui prennent des mesures illégales en passant au-dessus des lois.

Après deux ans d'existence, quels souvenirs retiendrez-vous de l'association?

Nous retiendrons beaucoup de souvenirs et ce n’est pas fini. Nous avons vécu une lutte passionnante en défendant des valeurs, des couleurs, des droits... Humainement, c’était très fort, avec beaucoup de rencontres, des personnes venant des différentes tribunes, de situations sociales et professionnelles très différentes. L’association était à l’image de l’ancien public unis derrière des valeurs et des couleurs tout en mettant de côté différentes choses.

Le monde ultra est réputé être fermé aux médias. Quels rapports aviez-vous tissé avec eux?

La relation supporters/médias est assez compliquée. Nous avons de bonnes relations avec certaines personnes avec qui une vraie relation de confiance s’est installée. En revanche, il y a d’autres médias qui font mal leur travail, qui ne vérifient pas les informations, qui se permettent de diffuser de fausses informations qui peuvent avoir de graves conséquences, qui sont uniquement la voix du club. Nous avons toujours répondu à toutes les questions des médias, mais ils n’ont pas toujours tous diffuser les bonnes informations.

Le journaliste fait-il toujours un procès à charges sur le dos des ultras?

Je ne peux pas faire de généralité, mais il existe deux types de journalistes. Un qui vérifie les informations et l’autre qui ne fait que diffuser l’information sans en vérifier l’authenticité.

Si les LPA n'existent plus, s'il n'y a plus de leader en tribunes, comment les supporters peuvent-ils s'organiser pour discuter avec l'état-major du club?

Les discussions avec le club ne servent à rien en l’état actuel. Le club a tiré un trait sur nous comme expliqué précédemment. Il faut prendre le problème dans l’autre sens. Le problème ne vient pas de la présence de leaders mais vient de la non volonté du club à discuter et à travailler sur un retour des anciens abonnés.

Nasser a les moyens de construire une grande équipe sur le plan sportif avec des gazodollars mais il ne parvient pas à acheter une ferveur au Parc des Princes. Ne serait-ce pas un point crucial pour la direction actuelle du PSG?

Le PSG a de grandes ambitions sur le plan sportif, c’est très bien pour le club et pour la ville de Paris. Mais la passion et la ferveur ne s’achètent pas. Ces deux dernières années le prouvent. Le nouveau public du Pars est vraiment différent de l’ancien. C’est bien dommage et c’est surtout triste car l’association d’un spectacle sur le terrain avec un spectacle en tribune, comme par le passé, aurait été magique. Mais cela ne tient pas à nous...

A partir de 2013-2014, le PSG devrait jouer à Saint-Denis. Croyez-vous que le Stade de France puisse un jour devenir la maison du Paris Saint-Germain?

Oui, j’en suis persuadé. C’est triste pour le Paris Saint-Germain. Le Parc des Princes représente tellement de choses pour tous les vrais passionnés de ce club. C’est un stade, quand il est en fusion, où règne une ambiance incroyable, où les joueurs adverses peuvent avoir peur, où les joueurs du PSG peuvent être galvanisés par le public... Le Stade de France est aux antipodes du Parc des Princes. C’est un stade froid...

Si demain le club veut vendre des abonnements à 500 euros dans les virages ou des maillots verts et roses, qui peut les en empêcher?

Personne et c’était bien l’objectif du club. L’anéantissement du contre-pouvoir a commencé il y a bien longtemps. Robin Leproux avait pour objectif de tuer ce contre-pouvoir en vue de la vente du club. C’est pour cela qu’un plan a été mis en place, c’est pour cela qu’aucune réelle discussion n’a lieu et c’est pour cela que la liberté d’expression n’existe plus au Parc des Princes. C’est bien triste pour le pays des Droits de l’Homme.

Depuis la fin de l'ère Denisot, le spectacle venait davantage des tribunes que du terrain. Avec QSI, la tendance semble s'être inversée. Crois-tu que l'on puisse un jour avoir un PSG fort dans tous les secteurs?

Je pense que le spectacle que l’on a connu par le passé appartient au passé. Le Parc des Princes va connaître le spectacle que l’on a connu lors du match contre Montpellier de cette année. Un spectacle superficiel aux antipodes du spectacle de passionnés que l’on a pu connaître.

Le modèle anglais, à savoir un stade qui commercialise des places chères et un public qui chante peu, peut-il débarquer à Paris?

C’est clairement l’objectif du club, c’est le football business. QSI veut un réel retour sur investissement. Néanmoins, le modèle anglais n’est pas viable en France. La France est un pays où le football n’est pas une religion contrairement à l’Angleterre. L’avenir nous le dira si ce pari est bon...

Que vont devenir les membres des LPA? Des consignes vont-elles être données? Le boycott est-il toujours en vigueur?

Nous allons rester en relation. Nous n’abandonnons pas la lutte, on va juste s’organiser différemment. Pour les amoureux du club, le  boycott est naturel quand on voit à quoi ressemble le Parc des Princes aujourd’hui. Pour les consignes, on verra ça avec nos membres.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite?

Un bon courage dans tous les recours juridiques que l’on va mener. Nous aimerions aussi que le public parisien se rende compte de ce qui se passe autour de ce club, que le Parc des Princes est devenu une zone de non droit où la liberté d’expression n’existe plus...


Allpsg
HHA
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PSG, les interdictions administratives de stade en question

Il s’appelle Damien. Bientôt la trentaine, et huit années d’abonnements au Parc des Princes derrière lui. Il a été interdit de stade pendant quatre mois à la fin de l’été 2010. Son seul tort ? Avoir été interpellé lors d’une manifestation contre le plan de sécurité du Parc des Princes, dit « plan Leproux », à l’occasion de la rencontre PSG-Saint-Etienne, le 7 août 2010. Il n’avait aucun antécédent judiciaire.

IAS cassées par les tribunaux administratifs

Après cette interpellation, au commissariat, les supporters se sont échangés leurs adresses mails dans le but d’en parler à la presse. Alors qu’ils pensaient avoir simplement été arrêtés pour un contrôle d’identité, Damien et ses potes reçoivent, quelques jours plus tard, une interdiction administrative de stade, délivrée par la préfecture de police de Paris. Quatre mois chacun. Sale nouvelle. C’est le début du « collectif 07/08 », en référence à la date de l’incident, pour faire annuler ces décisions préfectorales.

Plus d’un an et demi après, chaque IAS traitée par le collectif a été annulée par les tribunaux administratifs chargés de les examiner « avec en moyenne 1000 € de dédommagement au titre des frais engagés » précise le « collectif 07/08 », dans un communiqué. Seule ombre au tableau, tous ces jugements interviennent bien après la fin de leurs interdictions de stade. « C’est fatiguant. Et très frustrant de voir qu’il n’y a eu aucune exposition médiatique, ou très peu », déplore Damien. Maître Jérôme Triomphe, avocat des membres du collectif 07/08 et d’autres supporters parisiens interdits de stade depuis 2007, dénonce : « Ca fait 5 ans que le préfet prend des interdictions administratives pour des motifs fourre-tout, pas du tout individualisés et au final injustifiés et ça fait 5 ans que quasiment toutes les IAS qu’on a eu à traiter ont été annulées car le préfet n’a pas pu prouver, derrière, les faits qui étaient reprochés aux supporters».

IAS, attention danger ?

En France, il existe deux types d’interdictions de stade. Les interdictions judiciaires de stade (IJS), prononcées lors d’une procédure pénale, et les interdictions administratives (IAS) qui sont le fruit d’une décision du ministère de l’Intérieur ou d’une Préfecture. « Le problème avec les IAS, c’est qu’avant elles n’étaient pas très utilisées par le ministère de l’Intérieur et les Préfets. Mais quand ils se sont rendus compte que personne ne contestait, ils ont commencé à les généraliser », indique Damien. À la base, le but était de trouver une parade à la lenteur de la procédure des IJS pour des faits graves. Mais pour Damien, elles « peuvent devenir un réel souci pour la démocratie. Quand on voit comment Jean-Louis Fiamenghi, (le directeur de cabinet du préfet de police de Paris, ndlr) s'en sert à outrance pour tout et n'importe quoi, on est en droit de s'inquiéter ». Maître Jérôme Triomphe, corrobore : « Les IAS sont utilisées à des fins non pas de sécurité mais de communication médiatique pour donner l’illusion de l’action alors que ces arrêtés sont non seulement inefficaces mais illégaux et gravement attentatoire à la liberté d’aller et de venir puisqu’elles sont pratiquement toujours assortie d’une obligation d’aller pointer au commissariat ».

Les décisions obtenues par le collectif 07/08 n’ont pas fait jurisprudence. La récente visite d’une cinquantaine de supporters parisiens au Camp des Loges, pour protester contre l’absence de dialogue de la part du club, a connu le même traitement. Plusieurs supporters ont reçu des coups de téléphone de la part du commissariat les informant d’interdictions administratives de stade prises en urgence. « Tous les leaders des entités présentes ce jour-là », assure Jérémy Laroche, responsable du défunt collectif Liberté pour les Abonnés (LPA). Motif : avoir fait partie d’un groupe de supporter du PSG qui est entré dans le camp d’entraînement du club avec des engins pyrotechniques. « Tout cela est faux, proteste Jérémy Laroche, on est rentré seulement dans le parking, c’était pas une manifestation sportive, donc ça ne justifiait pas d’IAS. Et les engins pyrotechniques ont été allumés à la fin dans la rue lorsqu’on a quitté le Camp des Loges. Il y a avait trois services de police différents qui étaient présents, si on avait dans l’illégalité, ils nous auraient interpellé. Or ça n’a pas été le cas ».

Auto-dissolution du collectif Liberté pour les abonnés


En protestation « face à un système injuste et ultra répressif », comme l’explique leur communiqué, le collectif LPA qui regroupait 400 supporters, anciens abonnés d’Auteuil, de Boulogne et de la tribune G, et qui voulait être un interlocuteur identifié pour discuter avec le PSG, a décidé de s’auto-dissoudre. « Il n’y a plus de discussions officielles avec le club, ils n’ont de toute façon jamais été réceptifs à toutes nos tentatives pour ouvrir le dialogue, explique Jérémy Laroche, et puis c’est un moyen de couper l’herbe sous le pied des autorités, dont notre dissolution était un objectif ». Les membres de LPA dénoncent également, par ce biais, les IAS reçues en marge des opérations de contestation, moyen selon eux de « décapiter la lutte » et pour lesquelles, ils prévoient de mener tous les recours possibles. « Le préfet ne tient aucun compte des dizaines d’annulations de ces IAS qui ont été prononcées devant les tribunaux administratifs. Il s’en moque car de toute façon ces mesures sont exécutoires et produisent leurs effets bien avant l’annulation des interdictions de stade », regrette maître Triomphe.

Cette auto-dissolution n’est pas un « aveu de faiblesse », assure le responsable de l’ancien collectif : « Elle n’annonce pas l’abandon de la lutte, au contraire on va continuer à contester mais d’une nouvelle manière, chacun dans son camp, et il n’y aura plus d’association sur qui taper ». Damien, de son côté, n’est désormais plus interdit de stade, mais après l’attitude du PSG dans cette affaire, pas question pour lui de remettre les pieds au Parc des Princes.


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Un groupe de supporteurs disparaît, un autre naît

Liberté pour les abonnés (LPA), groupe de supporteurs du PSG né après la mise en place du plan de sécurité à l’été 2010, a décidé de s’auto-dissoudre hier. L’association, à travers un communiqué, se dit lassée de ne pas avoir pu être entendue par le club et les pouvoirs publics depuis deux ans.
Si LPA disparaît officiellement, un autre groupe devrait voir le jour. Il s’agit du SAUP : Soutien aux ultras parisiens. Ce mouvement naissant apparaît encore peu représentatif au sein de la mouvance supportrice du PSG.


leparisien.fr
suppparis
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JC Blanc : « L’expérience du spectateur »

Jean-Claude Blanc, le directeur général du PSG, était présent lors des rencontres UCPF afin d’évoquer les possibilités pour les clubs français de générer un maximum de revenus. Et selon lui, le stade est un facteur très important et tout sera conçu pour que le Parc des Princes soit le plus accueillant possible, afin qu’il fasse le plein et que les recettes soient bonnes.

« Le stade ne doit pas seulement exister, il doit être conçu autour du spectateur. La Juve a mis le spectateur, le supporteur, au coeur de l’expérience. Construire une enceinte ne suffit pas à amener des revenus. L’expérience du spectateur commence avant d’arriver au stade, quand il commande son billet. Il doit être mieux traité. L’expérience du spectateur, c’est voir un spectacle de qualité, vivre un avant-match positif, et au retour retrouver sa voiture là où il l’a laissée ou avoir un accès facile aux transports en commun. Si cette chaîne d’expérience est réussie, elle permet de dégager des revenus supplémentaires. Ca a été le cas à la Juventus. C’est aussi le cas en Allemagne, et je crois que le football français a beaucoup à gagner à regarder de ce côté là. Au PSG, on raisonne beaucoup autour de l’expérience du spectateur. Quand on va voir un match du PSG, on doit vivre une expérience formidable. On a donc une réflexion sur les familles, sur l’accueil, pour ramener dans les stades des gens qui n’ont plus envie de venir. On réfléchit à la cosmétique du stade, à l’animation avant le match, aux drapeaux, etc...», a expliqué celui qui est à l’origine de la construction du nouveau stade de la Juventus de Turin, et qui assure qu’une décision sera prise « dans quelques semaines » concernant la rénovation du Parc des Princes.

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Source: paristeam.fr
psgmat92i
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Mon interdiction de stade a été annulée mais le PSG m'a dégoûté


Sami Battikh | Journaliste freelance

Sami Battikh est un supporter du PSG, ancien abonné du virage Auteuil. Il a été interdit de stade en 2010 suite à une manifestation pacifique, comme il l'a déjà raconté sur Rue89. Il y a quelques jours, un an et demi après les faits, un tribunal a annulé cette décision. Pourtant, cette réhabilitation ne lui donne pas la moindre satisfaction. Comme d'autres fans du PSG, il a cessé de supporter son club, après deux ans de lutte pour que les ultras retrouvent leur place au Parc des Princes.

Durant le match PSG-Girondins de Bordeaux, le 10 avril 2010 au Parc des Princes (Benoît Tessier/Reuters)

Je supporte le PSG depuis près de vingt ans : douze ans d'abonnement en virage Auteuil pour plus de 300 matchs au Parc. Pourtant, si Montpellier pouvait remporter le titre devant les Parisiens, j'en serais le premier ravi.

Depuis deux ans, je n'arrive plus à aimer le PSG, je ne le supporte plus. Le supporter cherche autre chose que la meilleure équipe avec les meilleurs joueurs, il veut pouvoir vivre une passion irrationnelle et excessive, exprimer sa ferveur quels que soient les résultats.

Cette façon de vivre le foot n'est plus possible au PSG. La direction du club, avec l'aide de la préfecture et du ministère de l'Intérieur, a purgé le Parc des Princes de ses supporters pour les remplacer par des spectateurs.
Mon interdiction de stade est annulée un an et demi après les faits

Pour rappel : à l'été 2010, le PSG interdit les abonnements dans les deux tribunes populaires du Parc des Princes. Le placement dans ces tribunes devient aléatoire pour éviter tout regroupement, les associations de supporters sont dissoutes, de nombreux déplacements en province interdits.

Lors du premier match de la saison 2010/2011, j'étais porte d'Auteuil pour manifester contre ce plan du président Robin Leproux, baptisé « Tous PSG ». J'ai été embarqué par la police, ai passé une partie de la nuit au poste et été frappé de quatre mois d'interdiction de stade. Cela sans qu'il y ait eu le moindre débordement.

Plus d'un an et demi après les faits, le tribunal administratif vient d'annuler cette décision. Cette décision arrive bien trop tard. J'ai ainsi dû, comme près de 250 supporters parisiens, aller pointer au commissariat deux fois par soir à chaque match du PSG (à domicile comme à l'extérieur et quelle que soit la compétition). En cas de manquement, je risquais 3 750 euros d'amende et un an de prison.
La logique du présumé coupable a parfaitement fonctionné

Notre innocence vient d'être reconnue mais la logique du présumé coupable a parfaitement fonctionné : ces interdictions de stade, administratives et non judiciaires, ont permis d'empêcher une partie des anciens abonnés de protester.

Leur réputation a été salie auprès de leurs proches et ces interdictions ont servi à légitimer la fermeté de la préfecture et du PSG. C'est une politique sécuritaire performative. Evidemment, nos annulations d'interdiction de stade n'ont été que très peu relayées dans la presse, contrairement aux interdictions initiales.

Visiblement, le ministère de l'Intérieur, la préfecture et le PSG considèrent toujours ce recours comme l'arme absolue contre les anciens abonnés. Quelques jours après nos annulations d'IAS (interdiction administrative de stade), une nouvelle salve d'interdictions d'urgence frappe des dizaines d'anciens abonnés venus manifester au Camp des Loges. Cela sonne la fin de l'association « Liberté pour les abonnés » (LPA), qui vient d'annoncer son autodissolution.

Cette structure, créée en 2010, tentait d'ouvrir un dialogue avec la direction du PSG. Mais en deux années d'existence, cette asso, qui rassemblait plusieurs centaines de membres, n'a jamais été considérée comme un interlocuteur par le club.
Ces procédures d'urgence de maintien de l'ordre ne font réagir personne

Là encore, ces interdictions seront sans aucun doute annulées par le tribunal. Mais une nouvelle fois, l'IAS aura été purgée lorsque les personnes seront reconnues innocentes.

Il ne s'agit que de foot, donc pas de quoi s'alarmer. En tout cas, pas de quoi réveiller l'opposition ou la mairie de Paris sur de tels agissements. Sauf que, pour moi, ces pratiques révèlent des dérives inquiétantes de notre société.

Elles n'ont rien à envier aux dictatures arabes que nos responsables politiques présentaient jusqu'aux révolutions comme des modèles de démocratie. La préfecture use de procédures d'urgence de maintien de l'ordre pour mettre en œuvre la politique liberticide du gouvernement. Une mécanique imparable pour les contestataires qui pourrait très bien être élargie à d'autres domaines que le sport.
La répression a découragé les contestataires

Le lendemain de notre manifestation d'août 2010, Brice Hortefeux, alors ministre de l'Intérieur, demanda que toutes les personnes interpellées soient frappées d'interdiction de stade. Sans enquête. La préfecture s'exécuta sans broncher.

En asphyxiant les anciennes associations de supporters et en réprimant fermement tous les contestataires, le PSG, la préfecture et le ministère de l'Intérieur ont réussi leur coup : la plupart des anciens abonnés ont désormais abandonné l'espoir de retrouver leur passion.

Ceux encore motivés par la lutte sont obligés de le faire dans la clandestinité. La frustration et la brutalité des mesures vont pousser une partie d'entre eux à des actions de moins en moins pacifiques et de plus en plus désespérées. Je ne doute pas que ces actions de quelques dizaines de personnes seront parfaitement instrumentalisées par le PSG et les pouvoirs publics pour justifier leur politique de fermeté envers plus de 20 000 anciens abonnés.
Les supporters violents et racistes n'ont pas été touchés

Ces mesures liberticides n'ont en rien puni les 200 supporters les plus violents et/ou racistes que comptait le Parc des Princes avant le drame de PSG/OM en 2010. Aucun n'a été frappé par les récentes interdictions de stade.

Ces gens-là n'étaient pas structurés officiellement et continuent de vivre cachés – mais connus des services de police –. Ils n'en sont pas moins violents, pas moins racistes. La société ne s'en porte pas mieux. Simplement, lorsque le PSG joue au Parc, ces problèmes ne sont plus visibles.

La mort de Yann Lorence dans les affrontements entre supporters n'est pas la seule motivation de cette politique répressive. Le club est en rupture totale avec l'idée d'un football populaire, a voulu casser une contre-culture qui devenait un contre-pouvoir, dérangeant pour le PSG et les pouvoirs publics.
Eradication de la culture ultra

En quelques années, les dirigeants successifs ont réalisé une véritable éradication de la culture ultra. Du hip-hop underground au punk oi ! , Auteuil abritait un microcosme culturel assez rare.

Les différents groupes étaient autonomes financièrement, se refusaient à toucher quelconque subvention du club ou de l'État, vivant d'un autofinancement total grâce aux adhésions et aux différentes activités. Ils organisaient des concerts, des tournois de foot, des soirées et diffusaient leurs propres médias.

Les différents groupes d'Auteuil n'ont jamais été politisés au sens premier du terme. Mais par leur autonomie, les ultras ont développé un mode de vie à portée clairement politique et hautement subversive. Lorsqu'un mouvement compte des milliers de membres, cette contre-culture devient vite un contre-pouvoir, dérangeant pour la direction du club et pour les pouvoirs publics.

Le rejet des médias, de la culture dominante et de la pensée unique, le goût pour la provocation et la défiance envers les forces de l'ordre sont autant de caractéristiques que l'on retrouvera chez les ultras de Tunisie et d'Égypte, ceux-là même qui contribuèrent en partie à la radicalisation du Printemps arabe.
Les classes populaires n'ont plus leur place en tribune

Le nettoyage au Kärcher des ultras parisiens s'inscrit aussi dans l'objectif d'aseptiser les stades à l'approche de l'Euro 2016 en France.

Pour cacher la disparition de l'ambiance, la direction du PSG tente d'animer artificiellement le Parc des Princes d'une manière pathétique et qui révèle aux yeux de tous la rupture du club avec l'idée d'un football populaire. Elle applique aussi le modèle anglais en augmentant le prix des places.

Le dernier match de la saison au Parc ne sera pas accessible pour moins de 35 euros, en virage Auteuil. Il y a quelques années, mon abonnement dans cette même tribune coûtait 90 euros, pour 18 matches de championnat.

Ce phénomène devrait s'accentuer si les millions investis permettent de gagner des titres. Le déménagement du club au Stade de France en 2013, pendant la rénovation du Parc des Princes, sera le point d'orgue de cette mue du PSG. Un club bling-bling dans un stade sans âme, bâti pour en mettre plein la vue.

rue89
Kadvael
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SAUP veut « un retour des anciens et de la ferveur » au Parc
Contacté par Cédric, un des fondateurs de « Soutien Aux Ultras Parisiens », Canal Supporters vous propose une interview de celui-ci et une présentation du groupement.

CS : SAUP, c’est une nouvelle association?
Cédric / SAUP : Ce n’est pas une association, c’est juste un groupement de supporters qui sont dans les virages actuellement, qui en ont assez de l’ambiance actuelle, qui veulent retrouver la ferveur, qui veulent donc un retour des anciens, des « historiques ».

CS : Vous avez des liens avec les anciennes associations ou LPA ?
Nous sommes complètement indépendants. SAUP a été crée juste avant la dissolution de Liberté Pour les Abonnés. Ce n’est pas pour remplacer LPA mais pour apporter un soutien depuis les gradins. On reprend les chants contestataires mais pas seulement ceux-là. D’ailleurs, je veux préciser qu’après l’article du Parisien, beaucoup de stadiers nous attendaient, ils ont pris les cartes d’identité, pris des photos et ont demandé de quitter les lieux. C’est une répression alors qu’il ne s’agît que de chants.(vahid.gif) On nous dit que le plan Leproux est un plan de pacification mais on entend que des insultes pendant les matches au Parc au lieu des chants. On n’en peut plus de cette ambiance. Si j’avais des enfants, je ne voudrais pas qu’ils entendent ça.

CS : Combien êtes-vous ? Quels sont vos objectifs ?
Nous sommes une cinquantaine, c’est le début. Le groupe est ouvert aux anciens, aux nouveaux. Il n’est pas question de remplacer les historiques ou de discuter avec le club à leur place. C’est un soutien. C’est un groupe non violent, pacifiste, pas question de lancer des fumigènes par exemple. On chante. On tractera ou mettra des banderoles si on peut. Il y aura peut-être d’autres actions.

CS : Vous n’êtes pas une association, comment communiquez-vous ?
Nous communiquons via un forum avec une partie publique et une partie privée.


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