Citation
Le tacle du lundi – A-t-on le droit de toucher Neymar et Mbappé ?
CHRONIQUE. Les deux stars du PSG ont une fâcheuse tendance à tomber et réclament sans cesse des fautes. Ce fut particulièrement le cas contre Montpellier.
Par Florent Barraco Le Point.fr
Si le PSG touche le ciel en Ligue 1, ses deux stars sont souvent au ras du sol. Il fallait les voir lors de leur match contre Montpellier (1-3), certes rugueux, le nez collé sur le gazon, réclamant sans cesse soit une faute, soit un carton (jaune ou rouge). Tel est désormais le destin de Neymar et de Mbappé : coups de génie et coups de pied arrêtés. Les arbitres tombent (eux aussi) dans le panneau. Sifflent. Et cartonnent.
Que les deux joueurs les plus talentueux du Championnat de France soient victimes de fautes, c'est indéniable. Les équipes les plus faibles de Ligue 1 compensent l'écart de niveau (et de budget) par un jeu plus rugueux. Comment les blâmer ? Que veulent les commentateurs qui poussent des cris d'orfraie dès que l'un des deux est au sol ? Que face au PSG, les « petits » laissent bien ouverts les boulevards vers les buts ? Que Mbappé et Neymar, déjà solistes, jouent leur partition sans opposition ? Pas touche aux joyaux de l'Émirat ! Le problème est que bien souvent le Français et le Brésilien en profitent. Ils se laissent tomber. Ils contestent sans cesse les décisions d'arbitrage. Rappelons-le : le foot est un sport qui se joue debout. Pas couché. Même quand on s'appelle Neymar et Mbappé.
« Protection des artistes »
Une autre réflexion vient à l'esprit. Nos deux vedettes auraient-elles pu jouer dans les années 1970-1980 ? Auraient-elles pu partager la même pelouse que Raymond Domenech, Bernard Casoni, Éric Di Meco ou Carlos Mozer ? Sans parler des « contrats » qui étaient mis sur la tête de certains joueurs, les talents étaient la cible d'un traitement particulier marqué par des tacles plus ou moins réguliers. C'était le jeu : chacun utilise ses forces. Cela n'a jamais empêché Josip Skoblar, Glenn Hoddle ou George Weah de briller – et de répliquer. À l'époque, les présidents, entraîneurs ou observateurs ne réclamaient pas « la protection des artistes ». Moins loin dans le temps, Zidane, Ronaldo et Ronaldinho n'étaient pas rivés au sol. C'était davantage l'apanage des joueurs moyens.
Il ne faut pas s'étonner que lorsque le niveau monte et que le PSG s'exporte au niveau européen, les lamentations de Neymar et de Mbappé soient moins entendues. Les fautes ne sont pas sifflées et le vice des grosses écuries renvoie le club de la capitale vers ses chères études. Il est de la responsabilité des instances de sensibiliser les arbitres : non, il ne faut pas tout céder aux joueurs talentueux et sans cesse « protéger les artistes ». Un bien pour le spectacle, pour le suspense de la Ligue 1 et pour le PSG lui-même.
CHRONIQUE. Les deux stars du PSG ont une fâcheuse tendance à tomber et réclament sans cesse des fautes. Ce fut particulièrement le cas contre Montpellier.
Par Florent Barraco Le Point.fr
Si le PSG touche le ciel en Ligue 1, ses deux stars sont souvent au ras du sol. Il fallait les voir lors de leur match contre Montpellier (1-3), certes rugueux, le nez collé sur le gazon, réclamant sans cesse soit une faute, soit un carton (jaune ou rouge). Tel est désormais le destin de Neymar et de Mbappé : coups de génie et coups de pied arrêtés. Les arbitres tombent (eux aussi) dans le panneau. Sifflent. Et cartonnent.
Que les deux joueurs les plus talentueux du Championnat de France soient victimes de fautes, c'est indéniable. Les équipes les plus faibles de Ligue 1 compensent l'écart de niveau (et de budget) par un jeu plus rugueux. Comment les blâmer ? Que veulent les commentateurs qui poussent des cris d'orfraie dès que l'un des deux est au sol ? Que face au PSG, les « petits » laissent bien ouverts les boulevards vers les buts ? Que Mbappé et Neymar, déjà solistes, jouent leur partition sans opposition ? Pas touche aux joyaux de l'Émirat ! Le problème est que bien souvent le Français et le Brésilien en profitent. Ils se laissent tomber. Ils contestent sans cesse les décisions d'arbitrage. Rappelons-le : le foot est un sport qui se joue debout. Pas couché. Même quand on s'appelle Neymar et Mbappé.
« Protection des artistes »
Une autre réflexion vient à l'esprit. Nos deux vedettes auraient-elles pu jouer dans les années 1970-1980 ? Auraient-elles pu partager la même pelouse que Raymond Domenech, Bernard Casoni, Éric Di Meco ou Carlos Mozer ? Sans parler des « contrats » qui étaient mis sur la tête de certains joueurs, les talents étaient la cible d'un traitement particulier marqué par des tacles plus ou moins réguliers. C'était le jeu : chacun utilise ses forces. Cela n'a jamais empêché Josip Skoblar, Glenn Hoddle ou George Weah de briller – et de répliquer. À l'époque, les présidents, entraîneurs ou observateurs ne réclamaient pas « la protection des artistes ». Moins loin dans le temps, Zidane, Ronaldo et Ronaldinho n'étaient pas rivés au sol. C'était davantage l'apanage des joueurs moyens.
Il ne faut pas s'étonner que lorsque le niveau monte et que le PSG s'exporte au niveau européen, les lamentations de Neymar et de Mbappé soient moins entendues. Les fautes ne sont pas sifflées et le vice des grosses écuries renvoie le club de la capitale vers ses chères études. Il est de la responsabilité des instances de sensibiliser les arbitres : non, il ne faut pas tout céder aux joueurs talentueux et sans cesse « protéger les artistes ». Un bien pour le spectacle, pour le suspense de la Ligue 1 et pour le PSG lui-même.
https://www.lepoint.fr/sport/football/le-ta...351997_1858.php
La Ligue1 messieurs dames.