Plus largement, c'est toute la logique actuelle de la gestion des premières années pro qui est perverse.
Les joueurs sont plus que jamais dans une idée de jouer pour la thune (droit à l'image, choix des sélections en fonction de la visibilité, etc).
Même dans le choix des clubs, le schéma est aujourd'hui le suivant : tu es un jeune à potentiel, on vient te chercher à 17/18 ans alors que tu joues dans un club ventre mou/bas de tableau européen. Un club parmi les 15 premiers en europe te propose : 50 K€ (90 ?) assuré pendant 4 ans alors que tu as fait 2 rentrées en cours de match.
Tu acceptes en te disant que ça te fait franchir un palier et que, même si tu joues pas, tu pourras négocier un salaire équivalent ou supérieur dans un club inférieur. Et pareil quand tu baisseras encore de standing, et ça se répète 1 fois, 2 fois...
L'exemple N'Gog est assez parlant je trouve : PSG (qq matchs), Liverpool, Bolton, Swansea, Reims (... club suivant type D2 anglaise ?).
En clair, au lieu de progresser en étant titulaire dans des clubs milieu de tableau/bataille pour les places européennes dans des championnats moyens, les jeunes joueurs se barrent direct ans les tops clubs en se disant que c'est toujours ça de pris. C'est bon pour le CV et la rétro.
Il suffit de voir l'élevage de poulet en batterie à Chelsea (mais ils sont pas les seuls)...
Bref, on peut critiques Coman, mais - au-delà des raisons propres à l'amateurisme du club (de Blanc?) - c'est un mouvement général de voir les cracks des catégories de jeune intégrer dès le 1er ou 2nd contrat pro un top club européen.
Mais du coup, faut pas s'étonner que la majorité ne joue pas, il n'y a toujours que 11 places sur le terrain...
Et en réalité, j'ai le sentiment que ça contribue au nivellement du niveau des clubs type Auxerre, Valence ou La Corogne de l'époque.
Bref, le foot des années 80 et début 90