Citation (Philo @ 30/09/2013 17:14)
Il foire des trucs mais apporte tellement plus que les autres.
On va prendre en exemple le match contre Monaco vu qu'il a été beaucoup critiqué, il a 4 occasions, il met un but. Cavani en a autant, il met pas un pion. Qui est le plus fautif ?
Les autres sont incapables d'avoir son poids et son efficacité, à part Cavani. Alors, oui, il monopolise le jeu mais quand tu vois les matches des autres, c'est logique de plus lui filer le ballon qu'à eux.
Il est à la fois plus présent et efficace dans le jeu que nos milieux offensifs (les passes pour Matuidi à Bordeaux ou Nantes, les 2 passes pour Cavani contre Nantes et Bordeaux, la passe pour Maxwell à l'Olympiakos, la déviation pour Maxwell à Montpellier) et aussi efficace que notre autre avant-centre. A part ces actions là, les autres buts dans le jeu c'est Verratti qui lance Lucas contre Bordeaux et Rabiot pour Cavani sur le péno de ce week-end. Tu vas me dire que c'est de sa faute si les autres sont incapables de tenir deux rôles comme on lui demande en ce moment ?
Et la compo n'est pas dégueulasse parce que Zlatan est là, elle est dégueulasse (enfin déséquilibrée plutôt) parce que les types autour n'ont pas son niveau et que le recrutement a été mal ciblé. Lui, il était déjà là, c'est pas à lui de s'adapter à Cavani ou à Ménez. Le mec a porté l'équipe l'an dernier avec ses 35 buts et 14 passes décisives, c'est pas à lui de faire des efforts, c'est aux autres de se mettre à son niveau.
Sportivement, il est dur à bouger et il faut encore rajouter la pression médiatique, le mec assume tout sans broncher.
Je vais probablement te choquer (et même te décevoir) mais c'est pour moi, et de très très loin, le meilleur attaquant à avoir porté notre maillot.
En effet, Zlatan demeure cette année l'atout principal du PSG dans l'optique de la défense de son titre. Paris ne peut pas se passer de lui, c'est notre arme offensive numéro 1 et de loin.
Difficile cependant de passer sous silence ses innombrables pertes de balle, notamment lorsqu'il dribble sur place. Zlatan se voit beaucoup plus beau qu'il ne l'est réellement, c'est une évidence. Il n'a pas l'air de se rendre compte qu'il a maintenant 32 ans et plus la vingtaine, et qu'il pèse presque 100 kilos et non 85 comme à une époque.
Je trouve par ailleurs assez incohérent de fustiger la stérilité de notre possession de balle tout en dédouanant Ibra de tous ses errements.
Exemple de séquence :
-Motta fait circuler le ballon avec les centraux (une bonne partie de la centaine de ballons touchés par Motta et Verratti - presque à chaque matche - découle en effet de ces phases, certes stériles, mais pas inutiles, de conservation pépère du ballon dans le camp parisien)
-Van Der Wiel reçoit le ballon, feinte vaguement d'aller vers l'avant, crochète vers l'intérieur et repasse en retrait vers un défenseur central
-Les centraux rejouent vers Motta qui transmet à Verratti
-Verratti lève la tête et trouve Ibra vers l'avant
-Zlatan provoque alors son défenseur. Il arrête totalement de bouger pendant 2 secondes, réalise un passement de jambe du droit sur place, puis un crochet extérieur exécuté à vitesse moyenne, et perd le ballon : phase de jeu totalement débile et inutile qui conduit à une perte de balle inéluctable et explique en partie la stérilité de notre possession de balle : il est normal de faire circuler le ballon pour faire courir l'adversaire, mais une fois le ballon aux avants postes doit se produire le changement de rythme nécessaire pour créer une occasion, et rendre ainsi fructueuse une séquence de conservation. Au lieu de cela, il est systématiquement perdu quand il arrive dans les pieds de Zlatan et que celui-ci décide de réaliser son numéro du dribble arrêté à deux à l'heure. En revanche il est souvent excellent lorsqu'il joue en passes : s'il passait simplement le ballon en retrait lorsqu'il ne voit pas de solution, cela constituerait déjà un souci en moins dans la construction du jeu parisien.
Zlatan est à accepter avec ses qualités et ses défauts. Perso, je prends sans réfléchir, mais sans occulter le fait qu'il a sa part de responsabilité dans les difficultés à se procurer des occasions qu'a connu l'équipe lors des deux derniers matches.
Et contre Monaco, le principal responsable du résultat décevant, c'est bien lui. Tu ne peux pas comparer les occasions qu'a eu Cavani à celles extrêmement nettes qu'a eu Ibra qui a été servi sur un plateau par Verratti et Lavezzi qui lui ont permis d'avoir le champ totalement libre face au but avec pour seul adversaire le gardien. Aucun attaquant au monde n'a 100% de réussite face au but, mais il faut reconnaître qu'il a vendangé deux véritables caviars ce soir-là.