Citation
Qui veut sortir du tunnel?
Paris et Marseille abordent le 78e clasico sous tension. Alors que Montpellier vient d'accroitre sa pression, le PSG est obligé de gagner.
Deux nuls et deux défaites pour l'un, neuf défaites et un nul pour l'autre: les séries en cours des deux clubs dessinent une opposition entre un Paris qui patine et un Marseille qui dévisse. L'OM peut profiter du choc pour réveiller sa confiance en vue de la finale de la Coupe de la Ligue, samedi. Pour le PSG, Il s'agit d'effacer le fiasco du match aller (0-3). Et, surtout, de réagir à la victoire de Montpellier contre Sochaux (2-1), hier.
Il ne faut pas dire qu'il n'y aura pas de fans de l'OM au Parc des Princes. Dans trois jours, quitte à s'étrangler un peu, les 45 000 spectateurs attendus ce soir se mueront soudainement en grands supporters de Marseille au moment où les Olympiens croiseront la route de Montpellier, en match en retard de la 30e journée. Distancée de vingt points par le PSG, l'équipe de Didier Deschamps va peser dans la course au titre. Et si ses joueurs ne semblent pas vraiment habités par l'idée de fausser les débats, il reste sans doute quelques ultras marseillais qui n'ont pas oublié avec quel souci du détail le PSG s'était appliqué à nuire à l'OM dans la lutte pour la gloire qui l'opposait à Bordeaux, en 1998-1999.
On raconte que le cheikh Tamim, devant son écran princier, avait très peu gouté le spectacle d'un PSG refractaire au combat, le 27 novembre, lors du match aller (3-0 pour l'OM). Cette soirée en Provence avait très peu fait pour restaurer à Doha le crédit en chute libre d'Antoine Kombouaré. Elle avait brutalement signisfié à Paris le fossé entre sa nouvelle toute-puissance financière et une puissance sportive encore en chantier, la facon dont l'orgueil des uns, parfois, piétine le talent des autres. On le sait désormais aussi au Qatar: une partie des gènes de l'OM se niche dans ce réflèxe qui l'invite à bomber le torse face à l'ennemi. Marseille n'a pas seulement marqué lors des onze derniers clasicos en L1, il a battu cinq fois le PSG lors de leurs six derniers matchs en Championnat...
Ancelotti se méfie des contres de l'OM
Massacré dans les duels au milieu au Velodrome, Paris sait dans quel territoire se jouera à nouveau le rapport de force. Deux différences par rapport au match aller: à Paris, l'arrivée de Thiago Motta en janvier; à Marseille, l'incertitude sur la présence au milieu de Stéphane Mbia, pressenti pour être associé à Nicolas Nkoulou en défense centrale. A l'heure où il est compliqué de délimiter une zone dans le jeu de l'OM, le PSG de Carlo Ancelotti commence à se forger une idée de ses contrariétés persistantes.
1. Une difficulté partagée avec Kombouaré à faire cohabiter joyeuseement Ménez, Pastore et Nene.
2. Un autre casse-tête en défense centrale, une dixième charnière se profilant ce soir avec Alex et Bisevac, une hypothèse qui épaissirait le point d'interrogation qui enveloppe Sakho, laissé sur le banc à Nancy (1-2), le week-end dernier.
3. Du laisser-aller sur les corners, qui ont vu Paris encaisser neuf de ses 32 buts (pire ratio de L1). Une statistique à rapprocher d'un autre chiffre: Loic Remy a inscrit de la tête trois de ses quatre buts face au PSG.
A ce tableau assez gris, Ancelotti a ajouté une touche de noir, hier. En référence à la fin du match fatale en Lorraine, l'Italien a évoqué ses craintes d'un contre adverse: « Face à l'OM, il faudra avoir la possession du ballon et utiliser la vitesse de nos joueurs pour placer des attaques rapides. Récemment on a pris beaucoup de buts sur contre-attaque, donc il faudra prendre soin de garder un équilibre. Surtout que l'OM a de très bons joueurs en contre, comme Remy, Andre Ayew, Valbuena, Amalfitano. »
A six jours de la finale de la Coupe de la Ligue, un trophée qu'il détient depuis deux ans et qui représente son dernier pass potentiel pour l'Europe, l'OM sait où se situent les vrais meubles à sauver. D'ici à son explication avec Lyon, Marseille a notamment ce match au Parc pour se prouver qu'il sait à nouveau gagner et gérer la pression d'une soirée majeure. Deschamps l'a dit cette semaine, « une victoire à Paris servirait surtout à retrouver de la fierté ». Elle recouvrirait aussi d'une légère pommade les tensions internes apparues depuis la défaite à Munich (0-2), mardi dernier, en Ligue des champions. Mais à la facon dont il a soigneusement étouffé le début d'affaire Nene, meurtri de ne pas avoir été titularisé à Nancy, le PSG a rappelé que l'équilibre d'un vestiaire peut rester fragile dans des sphères du classement plus élevées. Pour Paris, l'important ne sera pas de battre l'OM parce que c'est l'OM, mais de se réconcilier avec la victoire à tout prix, en exhibant caractère dans les duels et sérénité dans la gestion du ballon. Les ferments qui font toujours les champions, saison après saison.
Paris et Marseille abordent le 78e clasico sous tension. Alors que Montpellier vient d'accroitre sa pression, le PSG est obligé de gagner.
Deux nuls et deux défaites pour l'un, neuf défaites et un nul pour l'autre: les séries en cours des deux clubs dessinent une opposition entre un Paris qui patine et un Marseille qui dévisse. L'OM peut profiter du choc pour réveiller sa confiance en vue de la finale de la Coupe de la Ligue, samedi. Pour le PSG, Il s'agit d'effacer le fiasco du match aller (0-3). Et, surtout, de réagir à la victoire de Montpellier contre Sochaux (2-1), hier.
Il ne faut pas dire qu'il n'y aura pas de fans de l'OM au Parc des Princes. Dans trois jours, quitte à s'étrangler un peu, les 45 000 spectateurs attendus ce soir se mueront soudainement en grands supporters de Marseille au moment où les Olympiens croiseront la route de Montpellier, en match en retard de la 30e journée. Distancée de vingt points par le PSG, l'équipe de Didier Deschamps va peser dans la course au titre. Et si ses joueurs ne semblent pas vraiment habités par l'idée de fausser les débats, il reste sans doute quelques ultras marseillais qui n'ont pas oublié avec quel souci du détail le PSG s'était appliqué à nuire à l'OM dans la lutte pour la gloire qui l'opposait à Bordeaux, en 1998-1999.
On raconte que le cheikh Tamim, devant son écran princier, avait très peu gouté le spectacle d'un PSG refractaire au combat, le 27 novembre, lors du match aller (3-0 pour l'OM). Cette soirée en Provence avait très peu fait pour restaurer à Doha le crédit en chute libre d'Antoine Kombouaré. Elle avait brutalement signisfié à Paris le fossé entre sa nouvelle toute-puissance financière et une puissance sportive encore en chantier, la facon dont l'orgueil des uns, parfois, piétine le talent des autres. On le sait désormais aussi au Qatar: une partie des gènes de l'OM se niche dans ce réflèxe qui l'invite à bomber le torse face à l'ennemi. Marseille n'a pas seulement marqué lors des onze derniers clasicos en L1, il a battu cinq fois le PSG lors de leurs six derniers matchs en Championnat...
Ancelotti se méfie des contres de l'OM
Massacré dans les duels au milieu au Velodrome, Paris sait dans quel territoire se jouera à nouveau le rapport de force. Deux différences par rapport au match aller: à Paris, l'arrivée de Thiago Motta en janvier; à Marseille, l'incertitude sur la présence au milieu de Stéphane Mbia, pressenti pour être associé à Nicolas Nkoulou en défense centrale. A l'heure où il est compliqué de délimiter une zone dans le jeu de l'OM, le PSG de Carlo Ancelotti commence à se forger une idée de ses contrariétés persistantes.
1. Une difficulté partagée avec Kombouaré à faire cohabiter joyeuseement Ménez, Pastore et Nene.
2. Un autre casse-tête en défense centrale, une dixième charnière se profilant ce soir avec Alex et Bisevac, une hypothèse qui épaissirait le point d'interrogation qui enveloppe Sakho, laissé sur le banc à Nancy (1-2), le week-end dernier.
3. Du laisser-aller sur les corners, qui ont vu Paris encaisser neuf de ses 32 buts (pire ratio de L1). Une statistique à rapprocher d'un autre chiffre: Loic Remy a inscrit de la tête trois de ses quatre buts face au PSG.
A ce tableau assez gris, Ancelotti a ajouté une touche de noir, hier. En référence à la fin du match fatale en Lorraine, l'Italien a évoqué ses craintes d'un contre adverse: « Face à l'OM, il faudra avoir la possession du ballon et utiliser la vitesse de nos joueurs pour placer des attaques rapides. Récemment on a pris beaucoup de buts sur contre-attaque, donc il faudra prendre soin de garder un équilibre. Surtout que l'OM a de très bons joueurs en contre, comme Remy, Andre Ayew, Valbuena, Amalfitano. »
A six jours de la finale de la Coupe de la Ligue, un trophée qu'il détient depuis deux ans et qui représente son dernier pass potentiel pour l'Europe, l'OM sait où se situent les vrais meubles à sauver. D'ici à son explication avec Lyon, Marseille a notamment ce match au Parc pour se prouver qu'il sait à nouveau gagner et gérer la pression d'une soirée majeure. Deschamps l'a dit cette semaine, « une victoire à Paris servirait surtout à retrouver de la fierté ». Elle recouvrirait aussi d'une légère pommade les tensions internes apparues depuis la défaite à Munich (0-2), mardi dernier, en Ligue des champions. Mais à la facon dont il a soigneusement étouffé le début d'affaire Nene, meurtri de ne pas avoir été titularisé à Nancy, le PSG a rappelé que l'équilibre d'un vestiaire peut rester fragile dans des sphères du classement plus élevées. Pour Paris, l'important ne sera pas de battre l'OM parce que c'est l'OM, mais de se réconcilier avec la victoire à tout prix, en exhibant caractère dans les duels et sérénité dans la gestion du ballon. Les ferments qui font toujours les champions, saison après saison.
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Mandanda s’est endurci
Plus mûr, le gardien international est l’un des rares Marseillais à briller cette saison. Et sera encore l’atout majeur face au PSG.
EN CETTE PÉRIODE TROUBLE, entre tensions internes et résultats affligeants (10 matches sans victoire toutes compétitions confondues dont neuf défaites), le capitaine tient la barre. Steve Mandanda s’est métamorphosé en porte-parole de la délégation marseillaise. Vendredi, en conférence de presse, le gardien a pris son rôle à coeur, passant d’un sourire à des analyses acérées, d’une repartie bien sentie à des regards complices. « Vous n’avez pas plus de questions à poser ? interrogea-t-il. Bon, je reviendrai donc mardi (avant le match face à Montpellier mercredi), j’aurais aimé dire d’autres choses ! » On attendra. Il y aura alors un clasico à débriefer et cela nécessitera d’autres explications. Cette saison, Mandanda reste l’un des rares Olympiens à échapper aux critiques.
Pour préparer le choc face au PSG ce soir, Nicolas Dehon, son entraîneur, lui a concocté, comme toujours, un DVD d’une quinzaine de minutes des arrêts de sa dernière prestation contre le Bayern Munich (0-2, mardi). Il le regardera peut-être aujourd’hui durant le voyage vers la capitale. « J’ai insisté sur sa période où il a fait trois ou quatre arrêts de suite » , explique Dehon. Chaque année, le duo se fixe des objectifs : il s’agissait, cette fois, d’être performant en Europe. Mission accomplie. « Il a pris une autre dimension, une maturité qu’il n’avait pas avant et c’est dû à son travail, analyse son entraîneur. Et il va encore progresser. » Sans cette maturité nouvelle, aurait-il traversé la période actuelle aussi sereinement ?
Son agent: « en bleu? s'il avait sa chance aujourd'hui... »
Dans un passé récent, Mandanda passait du temps à se questionner sur ses performances et écouter les avis des spécialistes. La sortie récente de Fabien Barthez (*) ne l’aurait alors pas seulement énervé, elle l’aurait peut-être atteint psychologiquement. Selon ses proches, cette période est révolue. « C’est sur le recul qu’il a le plus changé, insiste Étienne Mendy, son agent et ami. C’est ce qui lui a fait défaut en bleu. Lloris, quand il a eu sa chance, l’a saisie. À cette époque, Steve prenait [les choses] trop à coeur. S’il avait sa chance aujourd’hui, ce serait très différent. » Avant, Mandanda vivait ses saisons jusqu’à l’épuisement mental. Aujourd’hui, l’international français (27 ans, 14 sélections) en redemande. « Et il est présent dans les grands rendez-vous » , ajoute Guy Stephan, l’adjoint de Didier Deschamps. De là à s’envoler en juin vers une autre destination ? Ce n’est pas d’actualité. L’été dernier, Manchester United lui a préféré David De Gea, alors qu’il était le numéro 1 français sur la short-list, et ce marché très particulier des gardiens ne s’ouvre pas facilement. Les dirigeants de l’Inter Milan ont apprécié ses performances (1-0 ; 1-2 en huitièmes de finale de la Ligue des champions), mais ne comptent pas recruter. « Steve s’inscrit dans le projet de L’OM, assure Mendy. Et il ne partira jamais pour partir. Il faudrait un club qui est au-dessus. » Mandanda (lié jusqu’en 2013) n’y pense pas. Focalisé sur le PSG, il prédit : « Ce sera un match de Ligue des champions. » Un de ces affrontements où il a brillé cette année.
HERVE PENOT
(*) Dans France Football du 27 mars, l’ancien gardien international (87 sélections de 1994 à 2006) avait estimé que Lloris, Mandanda et Carrasso n’avaient pas la carrure internationale.
Plus mûr, le gardien international est l’un des rares Marseillais à briller cette saison. Et sera encore l’atout majeur face au PSG.
EN CETTE PÉRIODE TROUBLE, entre tensions internes et résultats affligeants (10 matches sans victoire toutes compétitions confondues dont neuf défaites), le capitaine tient la barre. Steve Mandanda s’est métamorphosé en porte-parole de la délégation marseillaise. Vendredi, en conférence de presse, le gardien a pris son rôle à coeur, passant d’un sourire à des analyses acérées, d’une repartie bien sentie à des regards complices. « Vous n’avez pas plus de questions à poser ? interrogea-t-il. Bon, je reviendrai donc mardi (avant le match face à Montpellier mercredi), j’aurais aimé dire d’autres choses ! » On attendra. Il y aura alors un clasico à débriefer et cela nécessitera d’autres explications. Cette saison, Mandanda reste l’un des rares Olympiens à échapper aux critiques.
Pour préparer le choc face au PSG ce soir, Nicolas Dehon, son entraîneur, lui a concocté, comme toujours, un DVD d’une quinzaine de minutes des arrêts de sa dernière prestation contre le Bayern Munich (0-2, mardi). Il le regardera peut-être aujourd’hui durant le voyage vers la capitale. « J’ai insisté sur sa période où il a fait trois ou quatre arrêts de suite » , explique Dehon. Chaque année, le duo se fixe des objectifs : il s’agissait, cette fois, d’être performant en Europe. Mission accomplie. « Il a pris une autre dimension, une maturité qu’il n’avait pas avant et c’est dû à son travail, analyse son entraîneur. Et il va encore progresser. » Sans cette maturité nouvelle, aurait-il traversé la période actuelle aussi sereinement ?
Son agent: « en bleu? s'il avait sa chance aujourd'hui... »
Dans un passé récent, Mandanda passait du temps à se questionner sur ses performances et écouter les avis des spécialistes. La sortie récente de Fabien Barthez (*) ne l’aurait alors pas seulement énervé, elle l’aurait peut-être atteint psychologiquement. Selon ses proches, cette période est révolue. « C’est sur le recul qu’il a le plus changé, insiste Étienne Mendy, son agent et ami. C’est ce qui lui a fait défaut en bleu. Lloris, quand il a eu sa chance, l’a saisie. À cette époque, Steve prenait [les choses] trop à coeur. S’il avait sa chance aujourd’hui, ce serait très différent. » Avant, Mandanda vivait ses saisons jusqu’à l’épuisement mental. Aujourd’hui, l’international français (27 ans, 14 sélections) en redemande. « Et il est présent dans les grands rendez-vous » , ajoute Guy Stephan, l’adjoint de Didier Deschamps. De là à s’envoler en juin vers une autre destination ? Ce n’est pas d’actualité. L’été dernier, Manchester United lui a préféré David De Gea, alors qu’il était le numéro 1 français sur la short-list, et ce marché très particulier des gardiens ne s’ouvre pas facilement. Les dirigeants de l’Inter Milan ont apprécié ses performances (1-0 ; 1-2 en huitièmes de finale de la Ligue des champions), mais ne comptent pas recruter. « Steve s’inscrit dans le projet de L’OM, assure Mendy. Et il ne partira jamais pour partir. Il faudrait un club qui est au-dessus. » Mandanda (lié jusqu’en 2013) n’y pense pas. Focalisé sur le PSG, il prédit : « Ce sera un match de Ligue des champions. » Un de ces affrontements où il a brillé cette année.
HERVE PENOT
(*) Dans France Football du 27 mars, l’ancien gardien international (87 sélections de 1994 à 2006) avait estimé que Lloris, Mandanda et Carrasso n’avaient pas la carrure internationale.
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Ce serait la dixième
Le PSG a déjà testé neuf charnières centrales cette saison. Ce soir, Carlo Ancelotti devrait associer Alex et Bisevac. Encore une nouvelle défense centrale?
C’EST LE SECTEUR de jeu qui chagrine le plus Carlo Ancelotti, celui où l’entraîneur italien du PSG tâtonne, permute, multiplie les essais. Ce soir, contre L’OM, il pourrait aligner, en associant Alex et Bisevac, une sixième charnière centrale depuis son arrivée, la dixième depuis le début de la saison. Les différentes mises en place de la semaine plaident en ce sens même si l’ancien manager de Chelsea n’est plus à une surprise prêt et pourrait, à la dernière minute, relancer Sakho, piqué au vif toute la semaine après avoir été écarté à Nancy (1-2, samedi dernier).
ALEX SEMBLE INCONTOURNABLE. – S’il est resté en tribunes en Lorraine, c’est parce qu’Alex avait ressenti la veille des douleurs dans le bas du dos et que son entraîneur n’a souhaité prendre aucun risque. Mais l’international brésilien (29 ans, 18 sélections) apparaît incontournable dans l’esprit d’Ancelotti. Son expérience et son impact physique impressionnent, la qualité de son placement est précieuse et, dans les airs, il fait souvent autorité. « Et quand le PSG a un coup franc à vingt-cinq mètres, avec lui, c’est déjà la moitié d’un but », souligne Gérard Houllier, l’ex-entraîneur de Lyon, qui l’a affronté en Ligue des champions lorsqu’il évoluait au PSV Eindhoven. Alex est le choix no 1 d’Ancelotti, mais il suppose, à ses côtés, un joueur rapide. Lourd sur ses premiers appuis, le Brésilien, qui n’a quasiment pas joué lors de la première moitié de saison avec les Blues (4 matches), manque de rythme.
POURQUOI ÇA NE COLLE PAS AVEC SAKHO ? – Depuis qu’il dirige le PSG, Ancelotti ne cache pas sa déception au sujet du jeune défenseur parisien (22 ans). Il le pensait plus vif, plus propre dans ses interventions, plus appliqué dans ses relances. De surcroît, l’international français (5 sélections) n’est pas dans la forme de sa vie. Ancelotti l’avait remplacé, contre Locminé (CFA 2), en trente-deuxièmes de finale de Coupe de France (2-1, le 8 janvier). Il lui avait dit ensuite qu’il s’agissait d’un changement programmé pour le ménager. En revanche, il ne lui a donné aucune explication sur sa mise au banc du week-end dernier et, tout au long de la semaine, il l’a le plus souvent associé à Camara pendant les mises en place. Pour Houllier, Sakho reste « un bon défenseur. Il a du jus, du sang, il y va. Maintenant, comme tous les joueurs, il traverse peut-être un passage un peu plus difficile » . Suffisant pour convaincre Ancelotti ?
BISEVAC PLUS COMPLÉMENTAIRE D’ALEX ? – « Aujourd’hui, la plupart des équipes évoluent avec une seule pointe, reprend Houllier. Sur les deux défenseurs centraux adverses, il en faut un capable de participer au jeu, de créer les décalages. » D’une certaine façon, Sakho présente un profil comparable à celui d’Alex. Dur sur l’homme mais pas toujours capable d’apporter le surnombre. Bisevac l’est peut-être davantage. Il a montré qu’il n’était pas maladroit avec ses pieds quand son entraîneur l’a positionné latéral droit. Le Serbe (28 ans) paraît aussi plus tonique. Sur les tests d’explosivité réalisés par le nouveau staff parisien, il s’est classé au troisième rang de l’effectif derrière Ménez et Gameiro. Avec un joueur de ce profil, l’équipe peut ainsi évoluer plus haut et laisser plus d’espaces derrière elle sans craindre d’être prise de vitesse.
Le PSG a déjà testé neuf charnières centrales cette saison. Ce soir, Carlo Ancelotti devrait associer Alex et Bisevac. Encore une nouvelle défense centrale?
C’EST LE SECTEUR de jeu qui chagrine le plus Carlo Ancelotti, celui où l’entraîneur italien du PSG tâtonne, permute, multiplie les essais. Ce soir, contre L’OM, il pourrait aligner, en associant Alex et Bisevac, une sixième charnière centrale depuis son arrivée, la dixième depuis le début de la saison. Les différentes mises en place de la semaine plaident en ce sens même si l’ancien manager de Chelsea n’est plus à une surprise prêt et pourrait, à la dernière minute, relancer Sakho, piqué au vif toute la semaine après avoir été écarté à Nancy (1-2, samedi dernier).
ALEX SEMBLE INCONTOURNABLE. – S’il est resté en tribunes en Lorraine, c’est parce qu’Alex avait ressenti la veille des douleurs dans le bas du dos et que son entraîneur n’a souhaité prendre aucun risque. Mais l’international brésilien (29 ans, 18 sélections) apparaît incontournable dans l’esprit d’Ancelotti. Son expérience et son impact physique impressionnent, la qualité de son placement est précieuse et, dans les airs, il fait souvent autorité. « Et quand le PSG a un coup franc à vingt-cinq mètres, avec lui, c’est déjà la moitié d’un but », souligne Gérard Houllier, l’ex-entraîneur de Lyon, qui l’a affronté en Ligue des champions lorsqu’il évoluait au PSV Eindhoven. Alex est le choix no 1 d’Ancelotti, mais il suppose, à ses côtés, un joueur rapide. Lourd sur ses premiers appuis, le Brésilien, qui n’a quasiment pas joué lors de la première moitié de saison avec les Blues (4 matches), manque de rythme.
POURQUOI ÇA NE COLLE PAS AVEC SAKHO ? – Depuis qu’il dirige le PSG, Ancelotti ne cache pas sa déception au sujet du jeune défenseur parisien (22 ans). Il le pensait plus vif, plus propre dans ses interventions, plus appliqué dans ses relances. De surcroît, l’international français (5 sélections) n’est pas dans la forme de sa vie. Ancelotti l’avait remplacé, contre Locminé (CFA 2), en trente-deuxièmes de finale de Coupe de France (2-1, le 8 janvier). Il lui avait dit ensuite qu’il s’agissait d’un changement programmé pour le ménager. En revanche, il ne lui a donné aucune explication sur sa mise au banc du week-end dernier et, tout au long de la semaine, il l’a le plus souvent associé à Camara pendant les mises en place. Pour Houllier, Sakho reste « un bon défenseur. Il a du jus, du sang, il y va. Maintenant, comme tous les joueurs, il traverse peut-être un passage un peu plus difficile » . Suffisant pour convaincre Ancelotti ?
BISEVAC PLUS COMPLÉMENTAIRE D’ALEX ? – « Aujourd’hui, la plupart des équipes évoluent avec une seule pointe, reprend Houllier. Sur les deux défenseurs centraux adverses, il en faut un capable de participer au jeu, de créer les décalages. » D’une certaine façon, Sakho présente un profil comparable à celui d’Alex. Dur sur l’homme mais pas toujours capable d’apporter le surnombre. Bisevac l’est peut-être davantage. Il a montré qu’il n’était pas maladroit avec ses pieds quand son entraîneur l’a positionné latéral droit. Le Serbe (28 ans) paraît aussi plus tonique. Sur les tests d’explosivité réalisés par le nouveau staff parisien, il s’est classé au troisième rang de l’effectif derrière Ménez et Gameiro. Avec un joueur de ce profil, l’équipe peut ainsi évoluer plus haut et laisser plus d’espaces derrière elle sans craindre d’être prise de vitesse.

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Mister contre Mister
En Italie, c'est ainsi que l'on appelle les entraineurs. Le pays de Carlo Ancelotti a beaucoup inspiré Didier Deschamps. Alors, qui est le plus « italien » des deux?
Leur culture du jeu
Ancelotti
De 1987 à 1992, Ancelotti a évolué dans le grand Milan de Marco Van Basten. Il est resté imprégné par la culture tactique offensive de son entraîneur d’alors : Arrigo Sacchi, devenu son formateur et maître à penser lorsque Ancelotti l’a rejoint, en tant qu’adjoint, à la tête de la sélection italienne (1992-1995). Dans l’idéal, « Carletto » prône donc un style foncièrement tourné vers l’avant, basé sur 4-4-2, le système qu’il préfère. il a su évoluer, s’adapter au fur et à mesure de ses expériences en passant au 4-3-2-1, le fameux « arbre de Noël » qu’il a utilisé avec L’AC Milan, au 4-3-1-2 en losange et au 4-3-3 à Chelsea ou encore au 4-2-3-1 avec Paris. Quel que soit le dispositif, le technicien veut onze défenseurs et presque onze attaquants. Les défenseurs latéraux du PSG ont reçu la consigne d’évoluer très haut pour participer comme des ailiers aux attaques. Les défenseurs centraux doivent relancer rapidement, en écartant le jeu. Ancelotti apprécie les milieux techniques, distributeurs, dans le style d'Andrea Pirlo, une qualité qu'il dit trouver chez Mathieu Bodmer. Il demande du pressing et du mouvement. Il aime le jeu de passes. Ses changements tactiques en fin de match font aussi la différence.
Deschamps
Il serait réducteur de dire que l'entraineur Deschamps ne s'inspire que de l'Italie. Il a la chance d'avoir cotoyé les quatre Championnats (France, Italie, Espagne à Valence en 2000-2001, Angleterre avec Chelsea en 1999-2000) et chaque expérience l'a aidé à faconner sa culture du jeu. On ne passe pas entre les mains de Jean-Claude Suaudeau, à Nantes, sans conserver des souvenirs pour une vie. Mais il est évident que l'Italie l'a marqué plus que les autres pays. La raison est simple: il a trouvé à la Juventus version Lippi (1994-1999) le modèle de professionalisme qu'il recherchait.
Mais Deschamps est avant tout un pragmatique. S'il pense que le 4-4-2 est le système qui permet le mieux d'utiliser l'espace, il fait jouer l'OM avec une seule pointe. Sa conviction absolue: pour avoir une grande équipe, il faut un grand attaquant et un grand gardien. Et il préfère l'expérience et la connaissance du haut niveau à la jeunesse. Plus l'AC Milan qu'Udinese, en somme. Mais il ne se tourne pas spécialement vers l'Italie pour trouver ses hommes. Ainsi ses premières recrues phares sont venues du championnat espagnol (Heinze, Morientes) ou du Portugal (Lucho). Devant, il voulait Luis Fabiano (Liga), Droga, Adebayor (Premier League) avant même de regarder les Italiens Amauri et Borriello.
Leur management
Ancelotti
Il fourmille d'idées, c'est un chercheur qui s'inspire de sa vie italienne mais aussi de son expérience à Chelsea. Il ose et tente, quitte à bouleverser les habitudes de l'effectif ou des cadres. Depuis qu'il est aux commandes du PSG, il a changé trois fois de système tactique. Il a replacé Milan Bisevac en latéral droite et n'a pas hésité à mettre Nene ou Sakho sur le banc. Il lui arrive de donner ses compositions d'équipe aux médias mais aussi de les cacher, même aux joueurs, jusqu'au dernier moment. Pour imposer tout cela, il faut de l'autorité, de la légitimité. Ancelotti les a mais sa méthode n'est ni froide, ni autoritaire. Il écoute ses joueurs, se veut proche d'eux. Il n'élève jamais la voix mais sa voix porte. Avec lui, la vie de groupe a changé. Des déjeuners au Camp des Loges ont été institués. Les joueurs portent des GPS pour leur suivi athlétique. Les séances sont intenses et des ramasseurs de balle ratissent les ballons pour éviter les temps morts. Le staff, lui, compte désormais treize personnes. Pour l'étoffer, Ancelotti a puisé en Angleterre (Paul Clement, son bras droit, et Nick Broad, chargé de la diététique et des statistiques) et en Italie (le préparateur physique Giovanni Amauri).
Deschamps
L'OM lui donnait les moyens de revenir en France avec un adjoint (Guy Stephan) et il lui a fallu un an avant de mettre en place un staff qui lui correspondait vraiment. Il a notamment embauché Antonio Pintus, préparateur physique italien. DD ne serait certainement pas contre une structure plus étoffée mais l'OM ne possède pas des finances illimitées. Son credo: la star, c'est le groupe. Et l'autorité imposée par le club est essentielle à ses yeux. Sa manière de travailler, de s'exprimer, de gérer un groupe ou les médias n'est pas née en Italie, il l'a simplement paufinée là-bas. Même à Nantes, la communication l'intéressait particulièrement. Il cherche donc les mots clés qui pourraient être compris par tous ses joueurs. Rien n'est laissé au hasard. Il dit avoir plus parlé à Marseille que tous les entraineurs qu'il a connus dans sa carrière. Il a parfois tendance à idéaliser son expérience en Italie. Sur ce plan, il est très marqué par la manière dont les joueurs réagissaient quand il dirigeait la Juve en Serie B (2006-2007): « Ils ne se plaignaient pas quand ils étaient sur le banc. Là-bas comme joueur et comme entraineur, j'ai touché la culture de la gagne, une grande organisation, l'exigence, le professionnalisme et je m'y sentais comme un poisson dans l'eau. »
Quelle image ont-ils en Italie?
Ancelotti
Deux Ligues des champions comme joueur, deux autres comme entraîneur: dans son pays, Carletto est considéré comme l’un des meilleurs entraîneurs en activité. « On connaît tous ses qualités, on connaît la carrière qu’il a eue et la carrière qu’il veut avoir », résume Marco Branca, le directeur sportif de l’Inter qui considère, comme beaucoup, que l’arrivée de l’Italien au PSG va donner une autre dimension à l’équipe parisienne. S’il n’est pas loin de faire l’unanimité, Ancelotti le doit aussi à son caractère rond et à sa faculté d’éviter les conflits. À Milan, où il a passé la plus grosse partie de sa carrière, il a gardé des rapports privilégiés avec des dirigeants, des journalistes et surtout des anciens cadres de son vestiaire, comme Gennaro Gattuso.
Deschamps
L'ancien milieu défensif a laissé un bon souvenir en Italie, où il a gagné une montagne de trophées (dont 3 titres de champions, 1 Ligue des champions, 1 Coupe intercontinentale) et s'est construit une réputation de « gagneur », confirmée par son passage sur le banc de la Juve dans une période délicate, alors que le club venait d'être rétrogradé en Serie B. Au finale l'équipe a survolé la saison et DD soigné sa cote, même si son départ en fin d'année, parce qu'il était en froid avec le directeur sportif du club, l'a aussi fait passer pour une forte tête. Depuis, les acteurs du foot italien en sont persuadés: un jour, Deschamps, dont le nom circulait l'été dernier à l'AS Rome et à l'Inter, viendra entrainer en Serie A.
En Italie, c'est ainsi que l'on appelle les entraineurs. Le pays de Carlo Ancelotti a beaucoup inspiré Didier Deschamps. Alors, qui est le plus « italien » des deux?
Leur culture du jeu
Ancelotti
De 1987 à 1992, Ancelotti a évolué dans le grand Milan de Marco Van Basten. Il est resté imprégné par la culture tactique offensive de son entraîneur d’alors : Arrigo Sacchi, devenu son formateur et maître à penser lorsque Ancelotti l’a rejoint, en tant qu’adjoint, à la tête de la sélection italienne (1992-1995). Dans l’idéal, « Carletto » prône donc un style foncièrement tourné vers l’avant, basé sur 4-4-2, le système qu’il préfère. il a su évoluer, s’adapter au fur et à mesure de ses expériences en passant au 4-3-2-1, le fameux « arbre de Noël » qu’il a utilisé avec L’AC Milan, au 4-3-1-2 en losange et au 4-3-3 à Chelsea ou encore au 4-2-3-1 avec Paris. Quel que soit le dispositif, le technicien veut onze défenseurs et presque onze attaquants. Les défenseurs latéraux du PSG ont reçu la consigne d’évoluer très haut pour participer comme des ailiers aux attaques. Les défenseurs centraux doivent relancer rapidement, en écartant le jeu. Ancelotti apprécie les milieux techniques, distributeurs, dans le style d'Andrea Pirlo, une qualité qu'il dit trouver chez Mathieu Bodmer. Il demande du pressing et du mouvement. Il aime le jeu de passes. Ses changements tactiques en fin de match font aussi la différence.
Deschamps
Il serait réducteur de dire que l'entraineur Deschamps ne s'inspire que de l'Italie. Il a la chance d'avoir cotoyé les quatre Championnats (France, Italie, Espagne à Valence en 2000-2001, Angleterre avec Chelsea en 1999-2000) et chaque expérience l'a aidé à faconner sa culture du jeu. On ne passe pas entre les mains de Jean-Claude Suaudeau, à Nantes, sans conserver des souvenirs pour une vie. Mais il est évident que l'Italie l'a marqué plus que les autres pays. La raison est simple: il a trouvé à la Juventus version Lippi (1994-1999) le modèle de professionalisme qu'il recherchait.
Mais Deschamps est avant tout un pragmatique. S'il pense que le 4-4-2 est le système qui permet le mieux d'utiliser l'espace, il fait jouer l'OM avec une seule pointe. Sa conviction absolue: pour avoir une grande équipe, il faut un grand attaquant et un grand gardien. Et il préfère l'expérience et la connaissance du haut niveau à la jeunesse. Plus l'AC Milan qu'Udinese, en somme. Mais il ne se tourne pas spécialement vers l'Italie pour trouver ses hommes. Ainsi ses premières recrues phares sont venues du championnat espagnol (Heinze, Morientes) ou du Portugal (Lucho). Devant, il voulait Luis Fabiano (Liga), Droga, Adebayor (Premier League) avant même de regarder les Italiens Amauri et Borriello.
Leur management
Ancelotti
Il fourmille d'idées, c'est un chercheur qui s'inspire de sa vie italienne mais aussi de son expérience à Chelsea. Il ose et tente, quitte à bouleverser les habitudes de l'effectif ou des cadres. Depuis qu'il est aux commandes du PSG, il a changé trois fois de système tactique. Il a replacé Milan Bisevac en latéral droite et n'a pas hésité à mettre Nene ou Sakho sur le banc. Il lui arrive de donner ses compositions d'équipe aux médias mais aussi de les cacher, même aux joueurs, jusqu'au dernier moment. Pour imposer tout cela, il faut de l'autorité, de la légitimité. Ancelotti les a mais sa méthode n'est ni froide, ni autoritaire. Il écoute ses joueurs, se veut proche d'eux. Il n'élève jamais la voix mais sa voix porte. Avec lui, la vie de groupe a changé. Des déjeuners au Camp des Loges ont été institués. Les joueurs portent des GPS pour leur suivi athlétique. Les séances sont intenses et des ramasseurs de balle ratissent les ballons pour éviter les temps morts. Le staff, lui, compte désormais treize personnes. Pour l'étoffer, Ancelotti a puisé en Angleterre (Paul Clement, son bras droit, et Nick Broad, chargé de la diététique et des statistiques) et en Italie (le préparateur physique Giovanni Amauri).
Deschamps
L'OM lui donnait les moyens de revenir en France avec un adjoint (Guy Stephan) et il lui a fallu un an avant de mettre en place un staff qui lui correspondait vraiment. Il a notamment embauché Antonio Pintus, préparateur physique italien. DD ne serait certainement pas contre une structure plus étoffée mais l'OM ne possède pas des finances illimitées. Son credo: la star, c'est le groupe. Et l'autorité imposée par le club est essentielle à ses yeux. Sa manière de travailler, de s'exprimer, de gérer un groupe ou les médias n'est pas née en Italie, il l'a simplement paufinée là-bas. Même à Nantes, la communication l'intéressait particulièrement. Il cherche donc les mots clés qui pourraient être compris par tous ses joueurs. Rien n'est laissé au hasard. Il dit avoir plus parlé à Marseille que tous les entraineurs qu'il a connus dans sa carrière. Il a parfois tendance à idéaliser son expérience en Italie. Sur ce plan, il est très marqué par la manière dont les joueurs réagissaient quand il dirigeait la Juve en Serie B (2006-2007): « Ils ne se plaignaient pas quand ils étaient sur le banc. Là-bas comme joueur et comme entraineur, j'ai touché la culture de la gagne, une grande organisation, l'exigence, le professionnalisme et je m'y sentais comme un poisson dans l'eau. »
Quelle image ont-ils en Italie?
Ancelotti
Deux Ligues des champions comme joueur, deux autres comme entraîneur: dans son pays, Carletto est considéré comme l’un des meilleurs entraîneurs en activité. « On connaît tous ses qualités, on connaît la carrière qu’il a eue et la carrière qu’il veut avoir », résume Marco Branca, le directeur sportif de l’Inter qui considère, comme beaucoup, que l’arrivée de l’Italien au PSG va donner une autre dimension à l’équipe parisienne. S’il n’est pas loin de faire l’unanimité, Ancelotti le doit aussi à son caractère rond et à sa faculté d’éviter les conflits. À Milan, où il a passé la plus grosse partie de sa carrière, il a gardé des rapports privilégiés avec des dirigeants, des journalistes et surtout des anciens cadres de son vestiaire, comme Gennaro Gattuso.
Deschamps
L'ancien milieu défensif a laissé un bon souvenir en Italie, où il a gagné une montagne de trophées (dont 3 titres de champions, 1 Ligue des champions, 1 Coupe intercontinentale) et s'est construit une réputation de « gagneur », confirmée par son passage sur le banc de la Juve dans une période délicate, alors que le club venait d'être rétrogradé en Serie B. Au finale l'équipe a survolé la saison et DD soigné sa cote, même si son départ en fin d'année, parce qu'il était en froid avec le directeur sportif du club, l'a aussi fait passer pour une forte tête. Depuis, les acteurs du foot italien en sont persuadés: un jour, Deschamps, dont le nom circulait l'été dernier à l'AS Rome et à l'Inter, viendra entrainer en Serie A.
Citation
Simone: « Dans la communication, Deschamps est un ton au-dessus »
MARCO SIMONE, l’ancien attaquant italien (43 ans), fut dirigé par Carlo Ancelotti à L’AC Milan en 2001-2002, puis la saison suivante par Didier Deschamps à Monaco. Celui qui entraîne désormais le club de la Principauté compare les méthodes des deux techniciens.
« Ce qui les rapproche, c’est d’abord cette âme de gagneur souvent mise en avant en Italie, estime-t-il. Le jeu qu’ils prônent n’est pas très différent, même si Ancelotti fait plus de tactique à l’entraînement. Le palmarès plaide évidemment en sa faveur. Mais il a dirigé des équipes mieux armées. À Marseille, je crois que Deschamps tire le maximum de ce qu’il a. Leur mode de management est différent. Ancelotti, qui a plus d’expérience, a trouvé la juste mesure dans ses rapports avec ses joueurs, ni trop proche, ni trop lointain. J'ai aimé. Deschamps débutait quand je l'ai connu et était encore joueur dans l'ame. Ca ne m'avait pas convenu. Il y a un domaine dans lequel il excelle, c'est la communication. Ancelotti est bon, mais Deschamps est un ton au-dessus. »
MARCO SIMONE, l’ancien attaquant italien (43 ans), fut dirigé par Carlo Ancelotti à L’AC Milan en 2001-2002, puis la saison suivante par Didier Deschamps à Monaco. Celui qui entraîne désormais le club de la Principauté compare les méthodes des deux techniciens.
« Ce qui les rapproche, c’est d’abord cette âme de gagneur souvent mise en avant en Italie, estime-t-il. Le jeu qu’ils prônent n’est pas très différent, même si Ancelotti fait plus de tactique à l’entraînement. Le palmarès plaide évidemment en sa faveur. Mais il a dirigé des équipes mieux armées. À Marseille, je crois que Deschamps tire le maximum de ce qu’il a. Leur mode de management est différent. Ancelotti, qui a plus d’expérience, a trouvé la juste mesure dans ses rapports avec ses joueurs, ni trop proche, ni trop lointain. J'ai aimé. Deschamps débutait quand je l'ai connu et était encore joueur dans l'ame. Ca ne m'avait pas convenu. Il y a un domaine dans lequel il excelle, c'est la communication. Ancelotti est bon, mais Deschamps est un ton au-dessus. »
Citation
Le Parc des Princes a bien changé
Confronté à un avenir incertain, le stade du PSG est devenu moins dangereux. Mais l'atmosphère qui s'en dégage n'est plus celle d'un temple du foot.
CLASICO OU PAS, depuis cinq mois, tout se joue ici à guichets fermés. Avec 42 322 spectateurs de moyenne – contre 29 317 la saison passée, première année du « plan Leproux » (1) –, le Parc des Princes est redevenu un spot couru de la capitale, un stade où le boycottage des ultras « historiques » a perdu de son souffle à mesure que l’investissement des Qatariens replaçait le PSG en candidat au titre de champion de France.
Selon le Paris-SG, 65 % des abonnés plus ou moins anciens peuplent à nouveau les virages, où le principe du placement aléatoire semble durablement enraciné (2). Ces revenants cohabitent avec un public différent, attiré par le nouveau standing du club et une atmosphère pacifiée. « On a plus de familles, plus d’enfants » , observe Jean- Claude Blanc, le directeur général délégué parisien. L’ex-président de la Juventus a érigé en priorité « un accueil très pointu du spectateur, des stadiers aux hôtesses, depuis la signalétique à son arrivée au stade jusqu’aux conditions de sa sortie ».
Pour lister les points à améliorer, le club s’appuie notamment sur une étude réalisée auprès de 1 900 spectateurs, le 20 février, au lendemain de la venue de Montpellier (2-2). Il en ressort que 84 % des sondés ont jugé le climat autour du Parc « festif et serein » , 16 % l’ayant trouvé « crispé et inquiétant ».
La contestation se manifeste lors des déplacements
Pour les trois quarts, la soirée a été « satisfaisante » (41%), voire « très satisfaisante » (34 %), 15 % ayant été « déçus » et 4 % « très déçus ». Quant à l’ambiance, elle a été estimée « bonne » à 68 %, les insatisfaits s’élevant à 27 %.
« Certains trouvent l’ambiance actuelle artificielle, mais je ne leur donne pas raison, répond Jean-Claude Blanc. Avant, il se passait des choses inacceptables au Parc, jusqu’à la mort de supporters. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas et on cherche à passer d’un modèle sécuritaire à une culture de l’accueil. Dans les tribunes, une nouvelle culture va prendre forme, différente de la culture des tifos. » Une mutation qui contrarie ceux qui estiment que le Parc a perdu de la passion volcanique qui a nourri sa légende.
« Il y a moins d’ambiance parce que les ultras ne sont plus là, mais il y a aussi moins de problèmes, souffle-ton au club, où le dialogue est désormais rompu avec les anciens leaders des virages. Une solution intermédiaire a été impossible à trouver parce qu’à Paris il y a eu une frontière trop poreuse entre ultras et hooligans. » Chez les fans réfractaires au nouveau système, la contestation s’est déplacée, depuis la saison dernière, sur certains matches à l’extérieur du PSG, voire, début mars, au Camp des Loges. Journaliste à l’Express et fidèle du Parc depuis 1974, Philippe Broussard admet qu’ « il fallait réagir face à la violence, mais ceux qui avaient une réelle culture du supportérisme à Paris ont disparu. Il y a aujourd’hui un public déroutant, sans expérience, qui sait surtout insulter l’adversaire » . À l’heure où il planche sur un projet de mobilisation pour garder le PSG au Parc, ce spécialiste des tribunes ajoute : « Les supporters historiques s’inquiètent de ce qu’est en train de devenir le club. On a le sentiment que les nouveaux propriétaires tirent un trait sur le passé. Tout va si vite depuis un an… »
JÉRÔME TOUBOUL
(1) Après la mort d’un deuxième supporter en trois ans autour du Parc, Robin Leproux, l’ancien président du PSG (septembre 2009- juillet 2011), avait mis en place un plan de sécurité en août 2010.
(2) Le club compte 16 700 abonnés cette saison, environ 6 000 de moins qu’avant l’entrée en vigueur du plan Leproux.
Confronté à un avenir incertain, le stade du PSG est devenu moins dangereux. Mais l'atmosphère qui s'en dégage n'est plus celle d'un temple du foot.
CLASICO OU PAS, depuis cinq mois, tout se joue ici à guichets fermés. Avec 42 322 spectateurs de moyenne – contre 29 317 la saison passée, première année du « plan Leproux » (1) –, le Parc des Princes est redevenu un spot couru de la capitale, un stade où le boycottage des ultras « historiques » a perdu de son souffle à mesure que l’investissement des Qatariens replaçait le PSG en candidat au titre de champion de France.
Selon le Paris-SG, 65 % des abonnés plus ou moins anciens peuplent à nouveau les virages, où le principe du placement aléatoire semble durablement enraciné (2). Ces revenants cohabitent avec un public différent, attiré par le nouveau standing du club et une atmosphère pacifiée. « On a plus de familles, plus d’enfants » , observe Jean- Claude Blanc, le directeur général délégué parisien. L’ex-président de la Juventus a érigé en priorité « un accueil très pointu du spectateur, des stadiers aux hôtesses, depuis la signalétique à son arrivée au stade jusqu’aux conditions de sa sortie ».
Pour lister les points à améliorer, le club s’appuie notamment sur une étude réalisée auprès de 1 900 spectateurs, le 20 février, au lendemain de la venue de Montpellier (2-2). Il en ressort que 84 % des sondés ont jugé le climat autour du Parc « festif et serein » , 16 % l’ayant trouvé « crispé et inquiétant ».
La contestation se manifeste lors des déplacements
Pour les trois quarts, la soirée a été « satisfaisante » (41%), voire « très satisfaisante » (34 %), 15 % ayant été « déçus » et 4 % « très déçus ». Quant à l’ambiance, elle a été estimée « bonne » à 68 %, les insatisfaits s’élevant à 27 %.
« Certains trouvent l’ambiance actuelle artificielle, mais je ne leur donne pas raison, répond Jean-Claude Blanc. Avant, il se passait des choses inacceptables au Parc, jusqu’à la mort de supporters. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas et on cherche à passer d’un modèle sécuritaire à une culture de l’accueil. Dans les tribunes, une nouvelle culture va prendre forme, différente de la culture des tifos. » Une mutation qui contrarie ceux qui estiment que le Parc a perdu de la passion volcanique qui a nourri sa légende.
« Il y a moins d’ambiance parce que les ultras ne sont plus là, mais il y a aussi moins de problèmes, souffle-ton au club, où le dialogue est désormais rompu avec les anciens leaders des virages. Une solution intermédiaire a été impossible à trouver parce qu’à Paris il y a eu une frontière trop poreuse entre ultras et hooligans. » Chez les fans réfractaires au nouveau système, la contestation s’est déplacée, depuis la saison dernière, sur certains matches à l’extérieur du PSG, voire, début mars, au Camp des Loges. Journaliste à l’Express et fidèle du Parc depuis 1974, Philippe Broussard admet qu’ « il fallait réagir face à la violence, mais ceux qui avaient une réelle culture du supportérisme à Paris ont disparu. Il y a aujourd’hui un public déroutant, sans expérience, qui sait surtout insulter l’adversaire » . À l’heure où il planche sur un projet de mobilisation pour garder le PSG au Parc, ce spécialiste des tribunes ajoute : « Les supporters historiques s’inquiètent de ce qu’est en train de devenir le club. On a le sentiment que les nouveaux propriétaires tirent un trait sur le passé. Tout va si vite depuis un an… »
JÉRÔME TOUBOUL
(1) Après la mort d’un deuxième supporter en trois ans autour du Parc, Robin Leproux, l’ancien président du PSG (septembre 2009- juillet 2011), avait mis en place un plan de sécurité en août 2010.
(2) Le club compte 16 700 abonnés cette saison, environ 6 000 de moins qu’avant l’entrée en vigueur du plan Leproux.
Citation
Un avenir fixé à la fin du mois
Leonardo, le directeur sportif parisien, estime que « c'est au Parc que pulse le coeur du club ». Au cours de la dernière semaine d'avril, le PSG décidera s'il reste le club résidant du Parc des Princes pour les décennies à venir. Passé ce délai, il sera, a priori, trop tard pour faire voter l'obtention d'un bail emphytéotique lors du conseil de Paris, prévu en juin, et entamer à temps une rénovation qui doit être achevée avant l'Euro 2016, organisé en France. Le PSG, Colony Capital et Vinci restent des candidats communs à l'obtention de ce BEA de cinquante ans proposé par la Ville de Paris, propriétaire du stade à 100%.
Le club et son actionnaire unique (Qatar Sports Investments) ont donné la priorité au site actuel, pour rénover le stade ou le reconstruire. La première option bute sur une capacité maximale portée à 50 000 spectateurs, en décalage avec les ambitions du PSG? qui aspire à une enceinte d'au moins 60 000 places. La seconde se heurte à l'opposition de la mairie, qui craint un lourd conflit avec les riverains. Les études du PSG concluaient pourtant à la possibilité d'ériger in situ un stade de 60 000 places, sur le modèle de l'Emirates Stadium. Evalué à 450 M€, le cout aurait été supporté par QSI, qui en serait devenu le propriétaire exclusif.
Restent les hypothèses d'un déménagement définitif au Stade de France ou de la construction par QSI d'un nouveau stade en Ile-de-France. Des options qui soulèvent l'opposition de la Mairie de Paris. Pour la ville, le contexte est rendu délicat par le dossier du controversé stade Jean-Bouin. Si le PSG quittait son antre, il pourrait être difficile de justifier la présence d'un Parc vide après avoir financé sur fonds publics la reconstruction d'un stade de rugby mitoyen pour 200 M€.
Leonardo, le directeur sportif parisien, estime que « c'est au Parc que pulse le coeur du club ». Au cours de la dernière semaine d'avril, le PSG décidera s'il reste le club résidant du Parc des Princes pour les décennies à venir. Passé ce délai, il sera, a priori, trop tard pour faire voter l'obtention d'un bail emphytéotique lors du conseil de Paris, prévu en juin, et entamer à temps une rénovation qui doit être achevée avant l'Euro 2016, organisé en France. Le PSG, Colony Capital et Vinci restent des candidats communs à l'obtention de ce BEA de cinquante ans proposé par la Ville de Paris, propriétaire du stade à 100%.
Le club et son actionnaire unique (Qatar Sports Investments) ont donné la priorité au site actuel, pour rénover le stade ou le reconstruire. La première option bute sur une capacité maximale portée à 50 000 spectateurs, en décalage avec les ambitions du PSG? qui aspire à une enceinte d'au moins 60 000 places. La seconde se heurte à l'opposition de la mairie, qui craint un lourd conflit avec les riverains. Les études du PSG concluaient pourtant à la possibilité d'ériger in situ un stade de 60 000 places, sur le modèle de l'Emirates Stadium. Evalué à 450 M€, le cout aurait été supporté par QSI, qui en serait devenu le propriétaire exclusif.
Restent les hypothèses d'un déménagement définitif au Stade de France ou de la construction par QSI d'un nouveau stade en Ile-de-France. Des options qui soulèvent l'opposition de la Mairie de Paris. Pour la ville, le contexte est rendu délicat par le dossier du controversé stade Jean-Bouin. Si le PSG quittait son antre, il pourrait être difficile de justifier la présence d'un Parc vide après avoir financé sur fonds publics la reconstruction d'un stade de rugby mitoyen pour 200 M€.
Citation
Les coulisses du match
Leonardo-Labrune, le duel des charmeurs
CE SOIR, en tribune présidentielle, Leonardo (42 ans) et Vincent Labrune (41 ans) rivaliseront à plus d’un titre. Le 22 mars, lors d’une réunion organisée par L’UCPF, le syndicat des clubs professionnels, le directeur sportif du PSG avait expliqué qu’en France le niveau de préparation était « vraiment bas » et que la « culture de la gagne » faisait défaut (notre édition du 23 mars). Le président de L’OM lui avait répliqué que L’OM jouait « toutes les compétitions à fond » et que Didier Deschamps, son entraîneur, avait justement cette « culture de la gagne ». Mais leur rivalité, ce soir, se situera aussi sur le plan de l’image. Les deux dirigeants sont aussi deux charmeurs au style vestimentaire étudié. « Leo », adepte de la marque italienne Dolce & Gabbana, soigne sa réputation de latin lover chic et cool en privilégiant les tenues sombres : veste de costume noire, chemise noire ou blanche, jean noir. Avec ses cheveux mi-longs, coiffés en arrière, une chemise blanche légèrement ouverte et jamais de cravate, Labrune a adopté un style un peu plus bohème. Mais, au final, sur ce terrain-là, on décréterait volontiers un match nul. – A. C.
Antony Gautier, la valeur montante
ANTONY GAUTIER, l’arbitre de ce PSG-OM, est un enseignant chercheur en mathématiques appliquées à la faculté de Lille. « C’est la génération montante. Il est rigoureux et sobre », apprécie Bruno Derrien, l’ancien arbitre international. Âgé de trente-quatre ans, Gautier avait déjà officié lors de la victoire de L’OM à Paris (3-0) le 28 février 2010. Cette saison, il « tourne » à 3,6 cartons jaunes en moyenne par match de L 1 (Lannoy est à 4,4, Turpin à 4, Chapron à 3,3) et a distribué cinq cartons rouges. Dont un pour un Parisien – Christophe Jallet lors de PSG-NICE (2-1, le 21 septembre) – et un pour un Marseillais – Charles Kaboré lors de Toulouse- OM ( 0- 0, le 15 octobre) –, à chaque fois pour deux cartons jaunes justifiés. – A. C.
La décla
« On va les défoncer! »
De Souleymane Diawara, le défenseur de l'OM, à propos du choc de ce soir, auquel il assistera en tribunes. Blessé, le Sénégalais est retourné dans sa famille, dans les égouts, mais ne voulait surtout pas manquer le match. « On vit une période difficile mais, contre Paris, c'est un tout autre match. Pour les supporters, pour le club, on doit faire honneur au maillot. » Diawara ne sera finalement opéré que la semaine prochaine de sa rupture du ligament croisé antérieur du genou droit, survenue à Nice (1-1), le 24 mars. Un coup de crampon l'a en effet entaillé à un mavais endroit. « Je dois attendre que ca cicatrise», explique til.
Leonardo-Labrune, le duel des charmeurs
CE SOIR, en tribune présidentielle, Leonardo (42 ans) et Vincent Labrune (41 ans) rivaliseront à plus d’un titre. Le 22 mars, lors d’une réunion organisée par L’UCPF, le syndicat des clubs professionnels, le directeur sportif du PSG avait expliqué qu’en France le niveau de préparation était « vraiment bas » et que la « culture de la gagne » faisait défaut (notre édition du 23 mars). Le président de L’OM lui avait répliqué que L’OM jouait « toutes les compétitions à fond » et que Didier Deschamps, son entraîneur, avait justement cette « culture de la gagne ». Mais leur rivalité, ce soir, se situera aussi sur le plan de l’image. Les deux dirigeants sont aussi deux charmeurs au style vestimentaire étudié. « Leo », adepte de la marque italienne Dolce & Gabbana, soigne sa réputation de latin lover chic et cool en privilégiant les tenues sombres : veste de costume noire, chemise noire ou blanche, jean noir. Avec ses cheveux mi-longs, coiffés en arrière, une chemise blanche légèrement ouverte et jamais de cravate, Labrune a adopté un style un peu plus bohème. Mais, au final, sur ce terrain-là, on décréterait volontiers un match nul. – A. C.
Antony Gautier, la valeur montante
ANTONY GAUTIER, l’arbitre de ce PSG-OM, est un enseignant chercheur en mathématiques appliquées à la faculté de Lille. « C’est la génération montante. Il est rigoureux et sobre », apprécie Bruno Derrien, l’ancien arbitre international. Âgé de trente-quatre ans, Gautier avait déjà officié lors de la victoire de L’OM à Paris (3-0) le 28 février 2010. Cette saison, il « tourne » à 3,6 cartons jaunes en moyenne par match de L 1 (Lannoy est à 4,4, Turpin à 4, Chapron à 3,3) et a distribué cinq cartons rouges. Dont un pour un Parisien – Christophe Jallet lors de PSG-NICE (2-1, le 21 septembre) – et un pour un Marseillais – Charles Kaboré lors de Toulouse- OM ( 0- 0, le 15 octobre) –, à chaque fois pour deux cartons jaunes justifiés. – A. C.
La décla
« On va les défoncer! »

De Souleymane Diawara, le défenseur de l'OM, à propos du choc de ce soir, auquel il assistera en tribunes. Blessé, le Sénégalais est retourné dans sa famille, dans les égouts, mais ne voulait surtout pas manquer le match. « On vit une période difficile mais, contre Paris, c'est un tout autre match. Pour les supporters, pour le club, on doit faire honneur au maillot. » Diawara ne sera finalement opéré que la semaine prochaine de sa rupture du ligament croisé antérieur du genou droit, survenue à Nice (1-1), le 24 mars. Un coup de crampon l'a en effet entaillé à un mavais endroit. « Je dois attendre que ca cicatrise», explique til.
L'Equipe
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