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Homer
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Paris se sait attendu

Pour dissiper les doutes nés d’un échec contre Saint-Etienne, Paris est dans l’obligation de dominer la plus faible équipe du groupe. Un succès le rapprocherait des 8es de finale.

Attention danger! On plaisante bien sûr. Après les réceptions de Marseille (victoire 2-0) et Saint-Etienne (1-2), ce 3e match de rang au Parc face à Zagreb est certainement le plus abordable, mais pas le moins important. Dans sa quête d’une qualification pour les huitièmes de finale — l’objectif annoncé —, Paris est sommé d’obtenir un deuxième succès face aux Croates, sûrement la pire équipe de cette phase de groupes et la seule formation à zéro point avec Lille au terme des matchs aller.


C’est bien simple, dans ce groupe A, les six points sont promis à tous les adversaires d’un Dinamo dénué singulièrement de jus. On se référera aux neuf défaites successives en Ligue des champions plutôt que d’allonger la liste des lacunes croates. « Zagreb n’est pas une équipe faible. Ils jouent la Ligue des champions, donc ils méritent d’être là », a tenté de justifier hier Salvatore Sirigu dans un assaut d’amabilité ou de langue de bois.



Surtout, un troisième succès permettrait aux hommes d’Ancelotti de conserver (au moins) trois points d’avance sur l’autre Dynamo, celui de Kiev, opposé dans le même temps à Porto à domicile. Le staff parisien ne manquera d’ailleurs pas de se tenir au courant de l’issue de cette rencontre.

Une contre-performance des Ukrainiens, conjuguée à une victoire parisienne, jouerait en faveur des partenaires de Jallet. Ces derniers se déplaceraient alors dans quinze jours en Ukraine avec la possibilité d’obtenir leur ticket pour les 8es.

Beaucoup à se faire pardonner

Les plus prudents objecteront qu’il s’agit de football fiction, mais cette éventualité renforce la nécessité d’un succès du PSG. « Une victoire peut nous aider pour la qualification. C’est un match important, mais pas décisif », a concédé Sirigu.

Reste à savoir si le PSG s’est remis la tête à l’endroit après sa défaite inattendue et inquiétante face aux Stéphanois. Paris et Ibrahimovic, qui « n’avait pas besoin de s’excuser pour son expulsion », dixit Ancelotti, ont beaucoup à se faire pardonner.

Dans ce contexte, la venue des Croates s’apparente à une bénédiction. Samedi, les Parisiens ont fait mine de ne pas verser dans la sinistrose. C’est heureux et normal après une deuxième défaite en trois mois de compétition. Mais les doutes surgis après des prestations mitigées contre Porto, Marseille et Nancy, pour ne citer que les plus récentes, sont là. Tenaces. Saint- Etienne et sa discipline tactique les ont renforcés. Zagreb et ses insuffisances doivent permettre de les dissiper


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Mohamed Sissoko : « J’ai tellement faim de titres »

Il ne s’était pas exprimé depuis le début de saison. Mohamed Sissoko, le milieu franco-malien du PSG, attendait de recouvrer la forme après une longue blessure au genou. Mais quand il parle, Sissoko (27 ans) a des choses à dire. Et pas seulement sur le football.

Quel souvenir gardez-vous du match aller à Zagreb remporté 2-0 dans un stade presque vide ?

Mohamed Sissoko. C’était une rencontre vraiment bizarre. Je n’avais jamais connu ça en Ligue des champions (NDLR : les supporteurs locaux boudent cette compétition). C’était comme un match amical sans bruit. Maintenant, je m’attends à voir une équipe différente au Parc. Fatalement, Zagreb va vouloir arrêter de perdre tous ses matchs. Cette rencontre est un piège car tout le monde s’attend à ce qu’on gagne. On n’a pas le droit de lâcher le moindre point chez nous. Si on l’emporte, ce sera juste normal. Il faudra donc être sérieux et ne pas refaire les erreurs commises contre Saint-Etienne.

En avez-vous assez qu’on dise que vous êtes un joueur trop souvent blessé ?

Je me sens très bien. Ma blessure au genou a traîné mais elle est guérie. Je veux être très clair : depuis que vous voyez mon nom sur les feuilles de match, cela veut dire que je ne suis plus blessé. Donc si je ne suis pas toujours titulaire, ce sont des choix d’entraîneur. Je joue moins souvent que l’année dernière, alors que j’ai besoin de retrouver le rythme. Il me faut de la compétition.

Pendant votre convalescence, Matuidi et Chantôme vous sont passés devant dans la hiérarchie des milieux défensifs. Est-ce dur à vivre ?

Je suis un compétiteur, j’ai 27 ans et je suis un joueur frustré. C’est normal, non? J’ai encore des choses à démontrer et mon expérience dans mes clubs précédents parle pour moi. J’espère que j’aurai l’opportunité de montrer ce que je sais faire à l’entraîneur. Ensuite, je suis certain que tout se remettra en place. Le bilan, je le ferai en fin de saison, mais je ne suis pas un joueur de banc.

Depuis 2006, vous n’avez gagné aucun trophée. C’est une éternité pour un joueur de haut niveau…

Oh, oui. J’ai un beau palmarès mais il est bloqué depuis six ans. Mon armoire à trophées n’a pas pris de poids depuis trop longtemps! Cette année, il faut que ça s’arrête. Gagner, c’est une sensation énorme. C’est beau. Tu fais vibrer toute une ville et tu rends des gens heureux. Et j’ai envie de faire vibrer Paris. C’est ma ville. A 17 ans, avec Valence, j’ai gagné le Championnat d’Espagne, la Coupe du roi et la Coupe de l’UEFA. Je ne réalisais pas forcément que c’était énorme. Aujourd’hui, j’ai tellement faim de titres.

Disputerez-vous la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en janvier avec le Mali ?

Ça fait un moment que je n’ai pas mis les pieds en équipe nationale. Comme pour le reste, il me faut du rythme. Je ne ferme pas la porte au Mali. Si je dois y aller, c’est pour être à fond. Je n’ai aucun deal avec Patrice Carteron, le sélectionneur. Cette CAN me tient à cœur car je ne connais pas l’Afrique du Sud. Le Mali a une vraie chance.

Que représente le Mali pour vous ?

Je l’ai découvert à 18 ans, ce sont mes racines. Et avec les problèmes politiques en ce moment là-bas, c’est important de faire plaisir aux Maliens. Je ne suis pas un homme politique mais j’aimerais que le pays retrouve sa stabilité.

Vous intéressez-vous à d’autres sujets comme l’élection présidentielle aux Etats-Unis ?

Je suis obligé, même inconsciemment, de la suivre. Un Afro-Américain à la Maison-Blanche, c’est important. Et je serais content de voir repasser Obama.

Vous êtes musulman. On parle d’une montée de l’islamophobie en France. La sentez-vous ?

Moi, non, mais certains de mes proches ont eu des problèmes. Il ne faut pas tout mélanger et faire des différences selon les religions. Que tu sois juif, musulman ou catholique, tu dois pouvoir vivre ta foi comme tu l’entends.

Que faites-vous en dehors du foot ?

Je vais voir ma famille dans le XIXe arrondissement de Paris. Je vais au ciné. Là, j’ai vu « les Seigneurs » avec Ramzy et JoeyStarr. C’est marrant mais le vrai foot, ce n’est pas ça (Il éclate de rire.)! Je ne me suis pas reconnu.

Lisez-vous?

J’ai fini récemment le livre de la chanteuse Diam’s. Cela m’a touché car c’est l’histoire d’une fille super célèbre mais malheureuse dans son succès. Elle s’en est sortie en retrouvant des valeurs moins bling-bling.

Et vous, que ferez-vous après le foot ?

J’aimerais devenir entraîneur. J’ai cette envie depuis cette année. J’ai connu Rafael Benitez, Claudio Ranieri et Carlo Ancelotti. Avec des calibres pareils, je suis obligé de picorer le meilleur de chacun (Rires.)!


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Vahid Halilhodzic : « Je m’attends à un carton »
ANCIEN ENTRAÎNEUR DU PSG ET DE ZAGREB

« Il n’y aura pas match. Avec zéro point, le Dinamo Zagreb est quasi éliminé. Je suis d’ailleurs étonné de voir cette équipe manquer autant d’ambition et d’audace en Ligue des champions. Depuis le début de cette campagne européenne, elle ne montre rien. Là, avec trois défaites, les joueurs sont encore moins motivés.

D’autant plus qu’ils viennent aussi de se faire éliminer de la Coupe de Croatie (contre Zadar, 2-3), ce qui a provoqué pas mal de tensions avec les supporteurs. L’équipe est un peu sonnée. Je m’attends donc à un carton du PSG. Les Parisiens, eux, seront hypermotivés à l’idée d’assurer une quasi-qualification face à une formation qu’ils ont déjà facilement battue à l’aller. Et même si Carlo Ancelotti décide de faire tourner, les remplaçants auront à cœur de réaliser un grand match pour se faire remarquer. Il y a tellement de qualités à Paris, y compris sur le banc, que je ne les vois pas perdre ou faire match nul. Surtout au Parc. »


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Lavezzi de retour contre Zagreb

Carlo Ancelotti doit faire face à une vague d'absents pour la visite du Dinamo Zagreb mardi (20h45) au Parc des Princes. Le PSG devra en effet se passer de Bodmer, Chantôme et Gameiro, tous blessés. Motta et Nene sont toujours en phase de reprise.

Le technicien italien a surtout un problème au milieu de terrain. Lui qui comptait faire reposer Blaise Matuidi cette semaine devrait de nouveau s'appuyer sur l'international français sorti prématurément samedi contre Saint-Etienne après avoir reçu une béquille sur une cuisse. Ezequiel Lavezzi, remis de sa blessures aux adducteurs, effectue en revanche son retour dans le groupe.

Face à la plus faible équipe du groupe A qui reste sur neuf défaites d'affilée en Ligue des Champions, le PSG tient l'occasion parfaite de se relancer après sa première défaite en championnat concédée samedi contre Saint-Etienne (1-2). « On a manqué d'énergie, reconnait Carlo Ancelotti. J'espère que ce n'était qu'un mauvais passage. J'attends une réponse contre Zagreb.»

« Cette équipe du Dinamo peut nous gêner si elle ferme le jeu, prévient le gardien Salvatore Sirigu. On a vu qu'il était difficile pour nous de jouer contre des équipes regroupées car on n'a plus d'espace pour démontrer nos qualités ».

Le groupe du PSG : Sirigu, Douchez - Alex, Armand, Camara, Maxwell, Van der Wiel, Sakho, Silva, Jallet - Matuidi, Verratti, Rabiot, Sissoko, Pastore - Ibrahimovic, Lavezzi, Ménez, Hoarau.


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Violents affrontements à Bastille avant PSG - Zagreb

Les autorités françaises, comme les autorités européennes du football, avaient vu juste. La rencontre de Ligue des Champions qui doit opposer ce mardi au Parc des Princes le Paris Saint-Germain au Dinamo Zagreb (Croatie) était classée à très hauts-risques. Dès lundi soir, des affrontements ont opposé des supporters des deux clubs autour de la place de la Bastille à Paris.

Des heurts jugés très violents par les forces de police intervenues sur place.

Un supporter croate, sérieusement blessé, a été évacué par le Samu, tandis qu'un autre était soigné sur place dans un camion de pompiers. Les policiers ont procédé à vingt-quatre interpellations, en majorité des supporters croates, conduits au commissariat du XIe arrondissement. Peu avant minuit, le calme semblait revenu dans le quartier où patrouillaient encore des voitures de police.

Parmi les mesures prises pour éviter les incidents lors de la rencontre de ce mardi, outre des interdictions de stade prononcées à l'encontre de supporters croates identifiés comme violents, aucun ultra croate ne pourra approcher du stade. Mais surtout, depuis mardi matin 0 heure, et pour 24 heures, aucun supporter du club de Zagreb n'est autorisé à circuler sur le territoire français. Une mesure exceptionnelle prise par arrêté du ministère de l'Intérieur. Les autorités prévoyaient que quelque 200 à 300 Croates tenteraient d'accéder au stade.

Une vidéo aussi sur le Parisien.fr

Le Parisien.fr

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Ancelotti: «Pas fantastique mais efficace»

S'il a vanté «l'efficacité» de ses joueurs, Carlo Ancelotti a reconnu que le Paris-SG ne proposait «pas un jeu fantastique» cette saison. Après la défaite face à Saint-Etienne (1-2) samedi en Championnat, le coach parisien attend «une réaction» mardi contre le Dinamo Zagreb en Ligue des champions.

«Il y a des critiques sur le jeu collectif parisien. Qu'en pensez-vous ?
Je pense que l'on n'a pas montré un jeu fantastique en ce début de saison, même si on a parfois très bien joué. On a eu de la qualité, de l'équilibre et bien sûr, on a beaucoup de qualité individuelle. L'idée est de s'améliorer encore. Contre Marseille (2-0), juste avant Saint-Etienne (1-2), on a été très bons. Au total, on a eu des bons résultats, on n'a pas pris beaucoup de buts, on a gagné neuf fois sur douze. On a montré un jeu pas fantastique mais efficace. Contre Saint-Etienne, on a manqué d'intensité et d'énergie. J'espère que ce n'était que sur un match. Mardi, on le saura. Quand on construit quelque chose, tout ne peut pas être bon en même temps. Mais j'attends une réaction mardi.

Matuidi et Lavezzi vont-ils débuter ? Et Verratti, qui semble en baisse de régime ?
Tous les deux sont disponibles. Les blessures de Chantôme et Bodmer font que Matuidi a plus de chances de jouer, il a récupéré vite de sa béquille. Lavezzi est disponible, en bonne condition physique. Peut-être qu'il va jouer. Quant à Verratti, il n'y a pas de problème. Le seul problème, c'est qu'il a 20 ans. C'est son anniversaire aujourd'hui. Il a plus de difficulté en ce moment mais c'est absolument normal. J'ai confiance en lui. Je ne crois pas qu'il y ait un problème avec Verratti. Contre Saint-Etienne, c'était un problème d'équipe.

Dans quel état d'esprit est Zlatan Ibrahimovic après son expulsion ? A-t-il présenté des excuses ?
Zlatan n'a pas besoin de s'excuser. Il a essayé de marquer, il a fait une faute, il n'a pas à s'excuser. Il est déçu que l'équipe soit restée à 10 mais il ne s'agissait pas de faire mal à l'adversaire.»


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Le Dinamo veut éviter «une correction»

Ante Cacic, l'entraîneur du Dinamo Zagreb, a assuré lundi que ses joueurs n'étaient pas «venus en touristes» à Paris, où ils affronteront le PSG mardi lors de la 4e journée de la Ligue des champions. «Bien sûr, nous ne sommes pas favoris, a avoué le coach croate. Le PSG est un vivier de grands talents, on l'a vu à l'aller à Zagreb (0-2). Mais on va donner le maximum pour réaliser un exploit.»

«On fera le maximum pour ne pas prendre une correction. Si tout le monde se donne à 100%, on peut faire quelque chose de bien», a-t-il ajouté, alors que son équipe n'a toujours pas marqué le moindre point. «Aucune équipe n'attaque contre nous dans le Championnat croate, elles ont peur. On survole le Championnat, alors nous ne sommes pas habitués à défendre. C'est notre handicap», a-t-il ensuite expliqué


France Football.fr

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Sirigu : «De plus en plus dur»

Avant le Dinamo Zagreb, mardi au Parc des Princes (4e journée de C1, 20h45), Salvatore Sirigu, le gardien du PSG, lance une mise en garde à ses coéquipiers : «Ce sera de plus en plus dur.»

«Salvatore Sirigu, jouez-vous une partie de votre qualification sur ce match ?
Bien sûr. Un bon résultat nous aiderait pour la qualification en huitièmes. C'est un match important, mais pas décisif.

Quel regard portez-vous sur cette équipe de Zagreb ? Ne pas gagner serait terrible, non ?
Le Dinamo n'est pas faible. C'est un club qui joue toujours la Ligue des champions et mérite d'être ici. De toute façon, en Ligue des champions, personne n'est faible. Et puis, qui que ce soit en face, il faut toujours gagner.
«Quant à mon niveau personnel, il est trop tôt pour le juger. Je pense que c'est positif mais ce n'est pas à moi de le dire.»Cela peut-il être plus dur qu'à l'aller (victoire du PSG 2-0) ?
J'espère que non. A l'extérieur, c'était dur... J'espère que nos supporters nous aideront, comme contre Kiev. Ils ont vraiment leur rôle à jouer.

Quels problèmes particuliers peut vous poser le Dinamo ?
C'est une équipe qui a l'habitude de gagner dans son Championnat. Elle peut nous mettre en difficulté en fermant beaucoup le jeu et en réduisant les espaces pour partir dans notre dos en contre. Mais on doit tout de même évoluer comme nous savons le faire, sans nous préoccuper de l'adversaire.

C'est votre première campagne en Ligue des champions et cela se passe plutôt bien...

C'est le haut niveau. C'est difficile pour tout le monde. Notre groupe ne l'a jamais joué, sauf pour quelques uns. Et je préviens les autres : ce sera de plus en plus dur. Quant à mon niveau personnel, il est trop tôt pour le juger. Je pense que c'est positif mais ce n'est pas à moi de le dire.»


L'Equipe.fr
Titipi
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INTENSITÉ,Y ES-TU ?

Trois jours après sa défaite face aux Verts, le PSG revient au Parc des Princes. Contre le Dinamo Zagreb, le leader de la L 1 devra gagner, forcément, et montrer qu’il peut enfin enflammer son jeu.

Invaincu au Parc lors de ses vingt derniers matches européens et renforcé par Ezequiel Lavezzi, remis de sa blessure aux adducteurs, le PSG apparaît bien placé pour battre à nouveau un adversaire qu’il avait sereinement dompté le 24 octobre à Zagreb (2-0). Au-delà de l’obligation de résultat, c’est aussi sur le terrain de l’engagement et de l’esprit de conquête que les Parisiens sont attendus ce soir.

PARFOIS, il faut savoir rapprocher l’adversaire d’un record. Le pousser vers des territoires qui peuvent le faire entrer dans l’histoire. S’il perd ce soir, le Dinamo Zagreb subira un dixième revers d’affilée en Ligue des champions, à deux unités du cycle le plus vertigineux jamais observé dans cette compétition (1). Rien n’est jamais écrit d’avance dans le football ? Avec le Dinamo, si, un peu.

Il reste difficile d’envisager que le suspense puisse sérieusement frapper à la porte du Parc, même si la dernière apparition du PSG en L 1, contre Saint-Étienne (1-2) samedi dernier, n’y a pas vraiment laissé la trace d’une force dévastatrice. Et Salvatore Sirigu de souffler hier une mise en garde : « Si Zagreb ferme le jeu derrière, le manque d’espaces peut nous poser des problèmes. »

Le Dinamo, bien sûr, ne va pas jouer comme le Barça au Camp Nou. Ante Cacic, l’entraîneur croate, a vu les Verts dompter Paris et il a livré hier comme la bande-annonce de sa causerie d’avant-match : « Le PSG va démarrer à fond et essayer de faire la différence avant la mi-temps, pour reposer ensuite certains de ses joueurs. Quand ils vont attaquer fort au début, on ne devra pas s’affoler mais rester concentrés sur notre travail défensif. On va s’efforcer de tenir le plus longtemps possible pour tenter de les faire douter. Si on fait preuve, à chaque instant, d’un mental d’acier, le rêve n’est pas interdit… » Au côté de son entraîneur, le gardien Ivan Kelava a promis : « On laissera notre cœur sur le terrain. »

Zagreb, donc, va tenter de résister pour agacer, mettant à nouveau à l’épreuve les nerfs de Zlatan Ibrahimovic, qui s’apprête à disputer son seul match de la semaine (2). Pour inviter ses joueurs à fissurer la (fragile) défense croate, Carlo Ancelotti dispose d’une arme de plus dans son groupe avec le retour d’Ezequiel Lavezzi. Et il va ressortir son mot clé du moment, si crucial en Ligue des champions : l’intensité. Elle manquait au jeu du PSG à Porto (0-1, le 3 octobre) ; elle lui a fait défaut un mois plus tard contre les Verts. À chaque fois, la même sanction observée, même avec Thiago Silva et Ibra sur le terrain.

Ancelotti : « On saura si Saint-Étienne n’était qu’un accident »


Depuis le passage des Stéphanois, la question s’impose : comment est-il possible que la luxueuse « machine » parisienne ressemble parfois à une mécanique un peu plate, sans goût manifeste pour le combat, sans faculté à dynamiser voire à électriser son jeu, sans mouvement autour du porteur du ballon, sans qualité de centres ?

Tenter d’y répondre oblige à tendre l’oreille aux petites remarques qui filtrent désormais du Camp des Loges : une partie du groupe au moins estime que les entraînements manquent justement d’intensité. Ce qui esquisse une autre interrogation : pour le sympathique Carlo Ancelotti, le temps est-il désormais venu de hausser le ton ?

Hier, le « Mister » a dit de son équipe qu’elle n’avait « pas livré un jeu fantastique depuis le début de la saison, mais un jeu plutôt efficace ». Interrogé sur cette idée de réveiller son groupe à l’entraînement, il n’a pas vraiment répondu sur ce point précis : « Quand tu construis une équipe, tu traverses des moments parfois difficiles. J’espère que ce manque d’intensité contre Saint-Étienne restera une exception. Contre Zagreb, on saura s’il ne s’agissait que d’un accident. Je pense que oui. Mais j’attends une réaction face au Dinamo. »

Pour esquiver un deuxième faux pas en trois jours, Paris devra retrouver ce soir l’éclat ambitieux de son match face au Dynamo Kiev (4-1, le 18 septembre), le plus accompli de sa saison. Au passage, une victoire face aux Croates lui éviterait a priori une soirée trop casse-tête dans la nuit glaciale qui attend le PSG le 21 novembre en Ukraine. Elle entretiendrait également l’ambition, réaffirmée hier par Ancelotti, de finir premier du groupe devant Porto. Mais, là, on touche à une autre histoire. Que Paris parvienne déjà à battre le Dinamo Zagreb avec autorité et conviction.

JÉRÔME TOUBOUL

(1) Entre 2003 et 2005, Anderlecht aligna douze défaites d’affilée en phase de groupes de la Ligue des champions.

(2) Expulsé samedi pour un pied trop haut qui a touché le torse du gardien stéphanois Stéphane Ruffier, Zlatan Ibrahimovic verra son cas étudié demain par la commission de discipline de la LFP. Il est automatiquement suspendu pour le déplacement à Montpellier dimanche en L 1.


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« Avant, on me cherchait beaucoup plus »

JAVIER PASTORE, le milieu offensif argentin du Paris-SG, traverse cette saison le plus souvent dans l’ombre. Une situation qu’il relie, entre autres, à la réorganisation du jeu autour de Zlatan Ibrahimovic.


Dimanche midi, au Camp des Loges. La veille, face à Saint-Étienne (1-2), Javier Pastore, une fois de plus, a couru en vain derrière la lumière, cherchant avec peine sa place sur le terrain, comme à Marseille (2-2, le 7 octobre) où Carlo Ancelotti, l’entraîneur du Paris-SG, l’avait même renvoyé sur le banc à la mi-temps. Pour l’énigmatique milieu offensif argentin, ce match face au Dinamo Zagreb pourrait amorcer un rebond, lui dont la performance la plus aboutie cette saison avait d’ailleurs eu pour cadre la Ligue des champions, contre le Dynamo Kiev (4-1, le 18 septembre). Quinze mois après son arrivée à Paris, l’ancien espoir de Palerme (23 ans, sous contrat jusqu’en 2016) comprend le français, mais préfère continuer à répondre en espagnol. « Ma prononciation n’est pas bonne », s’excuse-t-il dans un léger sourire.

« C’EST VOTRE PREMIÈRE Ligue des champions. Impressionné par le niveau ?


– En termes de rythme, c’est clairement un autre niveau que celui du Championnat. Même face à Zagreb, qu’on peut voir comme l’équipe la plus faible du groupe (2-0, le 24 octobre à l’aller), les matches sont difficiles. La Ligue des champions ne tolère aucun moment de déconcentration.

– Cette saison, le PSG joue-t-il sur un rythme trop tranquille ?

– Disons qu’il y a une attitude générale à changer. On sait que notre équipe a le potentiel pour bien jouer, qu’elle possède des joueurs de haut niveau et que, dans l’absolu, elle peut battre n’importe quel adversaire. Mais, pour cela, il faut montrer de l’envie. On n’y est pas parvenus contre Saint-Étienne. Mais on avait su le faire contre Marseille (2-0), trois jours plus tôt, en Coupe de la Ligue.

« S’interroger sur la rentabilité d’un transfert, c’est normal »

– Carlo Ancelotti pointe souvent un « problème d’intensité » après les matches. Et avant, il ne vous en parle pas ?


– Si, il le dit à chaque match. Si on ne met pas de l’intensité et de la force dans notre jeu, on se complique la vie. Avant le match contre Saint-Étienne, il avait encore insisté sur cette notion d’intensité. Ensuite, il nous appartenait d’appliquer cette consigne sur le terrain… Mais bon, c’est fait. Profitons de ce match face au Dinamo Zagreb pour nous projeter sur autre chose.

– Comment jugez-vous votre saison ?

– Au début, je me sentais très bien. Après – je ne me souviens plus très bien quand –, j’ai à un moment perdu un peu confiance, j’ai commencé à penser que je n’étais plus aussi important pour l’équipe. Mais j’essaie de laisser cette période derrière moi et de démontrer, match après match, que j’ai chassé mes doutes. C’est important de prouver à mon entraîneur et à mes coéquipiers que j’ai retrouvé confiance en moi et qu’ils peuvent m’accorder leur confiance. Il y a des joueurs qui, eux, semblent habités par des certitudes inébranlables. Moi, j’ai besoin de parler avec les gens qui m’entourent pour me sentir fort. Par exemple, j’échange souvent avec Carlo Ancelotti. Il me pose des questions, et réciproquement.

– Le présence de Zlatan Ibrahimovic, un joueur souvent très directif envers ses coéquipiers, change-t-elle votre façon de jouer ?


– Disons que le jeu est désormais différent. La saison dernière, le ballon passait beaucoup plus par moi, on me cherchait beaucoup plus. Cette année, le jeu passe davantage par des joueurs comme (Jérémy) Ménez et Ibra. Avoir Ibra dans l’équipe offre bien sûr de nouvelles options. Je ne le vis pas comme une contrainte. Pour mon bien et celui de l’équipe, je dois améliorer mes déplacements, tenter de jouer plus haut pour créer plus d’occasions. C’est d’autant plus indispensable qu’il (Ibrahimovic) aime bien reculer et évoluer dans mon secteur. Je dois donc me déplacer intelligemment, me servir de ses déplacements pour trouver des espaces, car il a toujours tendance à attirer au moins un joueur au marquage sur lui.

– Sentez-vous, à chaque fois que vous traversez une mauvaise passe, que les 42 M€ de votre transfert reviennent comme un boulet ?


– Ce n’est pas un poids. Un joueur aime sentir que beaucoup de choses dépendent de lui. Ce prix, quelque part, c’est une responsabilité qui me pousse à tenter de faire les choses du mieux possible. Ce n’est pas une contrainte d’être observé parce qu’on a coûté cher. Sentir qu’on vous regarde, c’est plutôt un plaisir quand on est joueur. Et puis, je trouve normal que les supporters et les médias s’interrogent parfois sur la rentabilité d’un transfert. En Angleterre, il y a eu la même chose avec Fernando Torres quand il est arrivé à Chelsea. Il avait coûté très cher et ne brillait quasiment jamais (*). Aujourd’hui, il joue bien, il marque des buts et on ne parle plus de son prix.

– Parfois, vous ne semblez pas heureux à Paris. Fausse impression ?

– Je le dis souvent, pour un Sud-Américain de vingt-trois ans, vivre à Paris est magnifique. Ça me paraît difficile de ne pas être heureux ici. Je vis avec ma fiancée, j’ai une famille qui m’entoure et je joue pour un club qui a des objectifs élevés. Tout ce dont je pouvais rêver enfant, je l’ai aujourd’hui. Après, dans la vie, on peut toujours se dire qu’on peut devenir plus heureux. Mais j’apprécie vraiment ce que j’ai ici. »

DAMIEN DEGORRE ET JÉRÔME TOUBOUL

(*) Le 31 janvier 2011, l’attaquant espagnol a été transféré de Liverpool à Chelsea pour 58 M€, n’inscrivant, lors de ses quatre premiers mois chez les Blues, qu’un seul but en quatorze matches de Championnat.


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Pourtant, Sakho c’est mieux…

Même si le Français semble plus complémentaire avec Thiago Silva, le défenseur central brésilien devrait être associé à son compatriote Alex, ce soir. Au nom du turnover.

C’EST UN PROBLÈME de nouveau riche que Carlo Ancelotti, l’entraîneur du Paris-SG, n’a pas tranché. Alex ou Sakho pour accompagner Thiago Silva en défense centrale ? Ce soir, ce devrait être le Brésilien (30 ans), un choix davantage lié au turnover qu’à une préférence de l’Italien. Jusqu’à présent, ce dernier a plutôt bien géré la situation, aidé aussi par les absences de l’un (sur blessure) qui succédaient à celles de l’autre (blessure ou suspension). Si ni Alex (8 matches en L 1, 2 en C 1) ni Sakho (9 m. en L 1, 1 en C 1), aux niveaux assez proches, ne se sont imposés comme incontournables, l’international français (22 ans) apparaît pourtant comme le meilleur complément de Thiago Silva.

PARCE QU’IL EST GAUCHER. – S’appuyer sur un droitier (Thiago Silva) et un gaucher (Sakho) offre un meilleur équilibre à la défense et diversifie les zones de relance. Même si Thiago a la qualité technique pour alterner ses passes entre les deux côtés, lorsqu’il est associé à Alex, il évolue axe gauche et a une tendance naturelle à repartir sur la droite. De la même manière, sur les phases défensives, pour couvrir le côté gauche, un gaucher comme Sakho sera sur ses bons appuis et se sentira plus à l’aise qu’un droitier lorsqu’il s’agira de tacler ou d’intercepter.

PARCE QU’IL RESTE PLUS LONGTEMPS AU CONTACT
. – Les deux joueurs se singularisent par leur goût prononcé du duel. Sur le premier contact avec l’attaquant, Alex est capable de tampons aussi impressionnants que propres. Avec son expérience, il sait peut-être un peu mieux où se situe la limite de la régularité. Sur ce point, Sakho a affiché de nets progrès, cette saison, sans rogner sur son agressivité. Surtout, il a cette capacité à revenir très vite sur son adversaire lorsqu’il est battu. Alex, plus lourd, reste moins longtemps au contact.

PARCE QU’IL EST PLUS COMPLET
. – Avec ses cinquante et un matches de Ligue des champions, Alex s’appuie sur un vécu qui, dans les moments clés, est important. Mais, de l’expérience, Thiago Silva en a pour deux. À force d’évoluer à ses côtés, Sakho apprend, engrange. « Dans l’attitude, ce n’est plus le même, il est plus mûr », assure Jérôme Rothen, l’ancien milieu parisien, aujourd’hui à Bastia. Plus rapide qu’Alex, plus prompt dans l’anticipation, meilleur dans les relances courtes, pas moins bon sur les longues, le Français reste perfectible sur ses placements.

PARCE QU’IL A UNE PLUS GRANDE MARGE DE PROGRESSION. – Entre l’expérience de l’un, conjuguée à son sens du placement, et les qualités techniques et athlétiques de l’autre, la balance d’Ancelotti demeure équilibrée. Mais Alex dispose d’une marge de progression moins importante que Sakho. Marcel Desailly la perçoit dans la régularité : « Les joueurs comme lui n’ont qu’un seul problème : ils sont tellement bons techniquement, tellement forts sur le plan athlétique, qu’ils peuvent se disperser. Le jour où ils sont constants, là… » – D. D.


Alex177
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Ligue des champions - En C1, Verratti plus que jamais au cœur du jeu parisien
Face au Dinamo Zagreb, les joueurs du Paris Saint-Germain compteront une nouvelle fois sur l'activité de Marco Verrati, encore plus sollicité en Ligue des champions.

"J'ai confiance en lui." Malgré la passe plus délicate qu'il traverse en ce moment, Marco Verratti conserve le soutien de son entraîneur Carlo Ancelotti au moment d'affronter le Dinamo Zagreb, mardi soir en Ligue des champions. Et de ses équipiers, pour qui il s'est imposé en véritable référent sur le terrain. Déjà central dans le dispositif du Paris Saint-Germain en Ligue 1 (94 ballons touchés sur 90 minutes de jeu), le petit milieu de terrain italien prend une dimension supérieure sur la scène européenne, où il attire plus de 100 ballons par match. Au point d'être le deuxième joueur avec le plus grand nombre de passes (277) et de ballons touchés (316) en Ligue des champions derrière le métronome catalan Xavi (469 et 511).
S'il connaît le même impact dans les duels (un peu moins de 15 par match, remportés à 55% en L1 comme en C1), Marco Verratti opère quelques variations dans l'exploitation du ballon selon s'il évolue à l'échelon domestique ou européen. L'Italien porte plus le ballon en Ligue des champions (1,7 dribble par match contre 1 en Ligue 1), et provoque plus régulièrement le décalage dans les 30 derniers mètres même s'il n'a pas encore converti ces intentions en passes décisives (2 en Ligue 1, 0 en C1).



Mais la principale différence réside dans la distribution du jeu de Verratti. Joueur le plus sollicité par l'Italien en Ligue 1, Zlatan Ibrahimovic disparaît en Ligue des champions. Déjà bien présent au côté de son partenaire du milieu de terrain, Blaise Matuidi est de loin le Parisien à recevoir le plus de ballons de la part de Verratti sur la scène européenne, devant Maxwell et Thiago Silva, bien moins sollicités par Verratti en Ligue 1. En C1, le ballon circule plus souvent de Verratti vers les défenseurs (éventuellement les latéraux, primordiaux dans la construction du jeu) que dans le sens inverse. Une révolution par rapport au rôle de l'Italien en championnat.



Véritable piston du jeu parisien en Ligue 1, l'Italien est une solution très recherchée par les défenseurs parisiens (Maxwell, Thiago Silva et Christophe Jallet en premier lieu) dans la relance. Il opère alors la transition du milieu de terrain vers l'attaque, éventuellement en sautant le meneur de jeu (Javier Pastore la plupart du temps) pour aller directement vers Ibrahimovic, régulièrement servi lors de ses décrochages. Rien de tel que de satisfaire l'attaquant suédois pour conserver la confiance d'Ancelotti et de ses partenaires.



Par Benoît VITTEK | Eurosport
niramo
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«Pas le match parfait»

Vainqueur 4-0 du Dinamo Zagreb, mardi, le PSG a fait le boulot sans forcer. Ses joueurs l'ont d'ailleurs aisément reconnu après la rencontre.

Les Parisiens comptaient bien sur la venue de Zagreb pour oublier la défaite de samedi face à Saint-Etienne (1-2) mais aussi pour s'éclater et sortir un gros match collectif. Le premier objectif a été atteint. Mais le large score (4-0) ne reflète pas vraiment la maîtrise collective totale que recherchait le PSG. Est-ce pour ça que Pastore, Ménez, Thiago Silva, Maxwell et même Lavezzi sont passés devant les micros le visage fermé, sans dire un mot ? «En tout cas, ce n'était pas le match parfait, a avoué un sage Salvatore Sirigu. On a juste montré que la défaite face à l'ASSE était un accident.» «On a eu du mal à se mettre dans le match. Notre dernière rencontre était encore dans les têtes, surtout vu notre entame, a avoué Christophe Jallet. On a perdu trop de ballons en première période. On ne bougeait pas.»

«C'est un très bon résultat. Vous savez, ma performance est anecdotique. Tant que l'équipe gagne...» (Ibrahimovic)Paris, en tout cas, continue d'avancer en Ligue des champions et n'a plus qu'un point de retard sur le FC Porto. «C'est bien pour la confiance, surtout qu'on a bien joué en deuxième période, a expliqué Alex en Portugais. Nous étions mieux après la pause, on a profité des espaces.» «L'objectif était de rebondir après Saint-Etienne. C'est fait. Quant à moi, j'ai marqué deux fois en deux matches. Je suis dans une bonne période», s'est réjoui Guillaume Hoarau.

Ibrahimovic les épate


Auteur de quatre passes décisives lors de cette rencontre («Cela ne m'était jamais arrivé», a-t-il déclaré), Zlatan Ibrahimovic a été le grand bonhomme de la soirée même s'il n'a pas marqué. «Il sait tout faire. C'est plus qu'un attaquant», a lâché un Hoarau admiratif tandis qu'Alex estime que le Suédois est avant tout un «super joueur d'équipe». «C'est un mec exceptionnel, avec beaucoup d'expérience et des qualités énormes. Vu qu'il est suspendu en Ligue 1, on l'aura à fond pour la Ligue des champions et c'est plutôt bien», rigolait Blaise Matuidi, lui aussi admiratif. Ibrahimovic était tout aussi tranquille devant la presse qu'il l'est sur le terrain. «C'est un très bon résultat. Vous savez, ma performance est anecdotique. Tant que l'équipe gagne...» Lorsqu'il sort de tels matches, c'est forcément plus facile de l'emporter.

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Carlo Ancelotti (entraîneur du Paris SG): «On a eu plus d'espaces en deuxième période. La première période ne m'a pas inquiété parce que je connais bien le football. Zagreb a utilisé beaucoup d'énergie en première période. Après ça a été plus facile. En première période, on a eu plus de mal à trouver la profondeur. Le prochain match sera sans doute décisif, on a une balle de match pour aller en huitièmes. Ce sera sur un terrain difficile, à Kiev, mais c'est vraiment une balle de match. La réaction après Saint-Etienne a été bonne. Rabiot a fait un très bon match, Verratti est très bien rentré, Matuidi a conservé son très haut niveau. On a été bien meilleurs que samedi au milieu de terrain. La réaction de ce soir a montré que c'était peut-être un accident.

Ibrahimovic a joué pour l'équipe comme il le fait toujours. C'est ce qui en fait un joueur extraordinaire. C'est un leader fantastique, il aide les autres à faire de meilleures choses. Le faire jouer en numéro 10 est une option parce qu'avec Ménez et Lavezzi qui prennent la profondeur, il peut profiter de leur vitesse pour faire parler sa qualité de passe. Ibra fait 100 kilos. Il ne peut pas avoir l'énergie de Matuidi et courir tout le temps. Il court au bon moment. Surtout, il utilise ses qualités pour aider l'équipe et ses coéquipiers. C'est ce qui fait la différence entre un grand joueur et un champion. Lui c'est un champion. Matuidi continue à s'améliorer, tous les jours. Il est très professionnel. En ce moment pour le PSG, il est indispensable. Pastore remplaçant ce n'était pas une sanction. C'était pour qu'il récupère. C'est la même chose pour Verratti. L'objectif c'est la qualification à Kiev. Pour la première place, on verra au dernier match contre Porto. »

Ante Cacic, entraîneur du Dinamo Zagreb: «Après une telle débâcle, il faut passer une bonne nuit de sommeil, c'est la première chose. Paris a largement mérité sa victoire. On a été beaucoup trop naïfs, on a fait des erreurs de débutants, on n'a pas été présents dans les duels, on a aussi manqué de fraîcheur. Le Dinamo ne s'est pas mal débrouillé en début de match. Le but du 2-0 nous a coupé les jambes et après on s'est effondrés. Notre première mi-temps a sans doute été notre meilleure en Ligue des champions, on a eu une bonne occasion mais quand Paris a déroulé, on s'est complètement effondrés. On a une équipe très jeune, qui manque d'expérience. Plus on jouera de matches, plus on évitera de recommencer ces erreurs. Au début de la compétition j'aurais dit que Porto était favori du groupe, mais après avoir vu ce que peut faire Paris, je pense que c'est la meilleure équipe du groupe. Il est difficile de tenir Ibrahimovic. Il voit des choses que les autres ne voient pas. C'est sa force.»

L'Equipe.fr
Titipi
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ENCORE UNE FOIS, MERCI IBRA

Après une première période très médiocre, le PSG s’est imposé quot; quot; grâce à l’impact de son géant suédois et entrevoit la qualification.

Le large succès parisien, hier, face à l’une des plus faibles équipes de l’histoire de la Ligue des champions, traduit assez mal les lacunes collectives de l’équipe de la capitale. Encore une fois, Zlatan Ibrahimovic a sorti Paris d’un match qu’il avait plutôt mal commencé. Le Suédois n’a pas marqué, mais il est à l’origine des quatre buts parisiens. Un nul en Ukraine, dans quinze jours, et le PSG sera qualifié pour les huitièmes de finale.
C’EST VRAI, la troisième victoire du PSG en Ligue des champions, hier soir, face au Dinamo Zagreb (4-0), a des allures de viatique pour les huitièmes de finale. Mathématiquement, un nul à Kiev, dans quinze jours (le 21 novembre), ou une victoire contre le FC Porto – déjà qualifié grâce à son nul obtenu en Ukraine (0-0) –, lors de la dernière journée (le 4 décembre), suffira aux Parisiens pour se qualifier. Mais ce succès annoncé, qui perpétue le cycle de défaite des Croates en Ligue des champions et entretient sa réputation de plus mauvaise équipe de la compétition (dix revers d’affilée en C 1), n’a pas été assorti de beaucoup de séduction. Comme souvent, cette saison, en dépit de l’ampleur du score, le PSG l’emporte sans dégager le sentiment d’une véritable puissance européenne, l’ambition de son propriétaire, à l’exception d’une séquence agréable entre la 54e et la 65e minute, lorsqu’il a décidé d’accélérer et de se mettre à l’endroit.

Paris tenait à effacer son premier revers de la saison à la maison, samedi dernier, contre Saint-Étienne (1-2), et la réception de Zagreb était parfaite pour tourner la page. Reste que cette victoire ne fait pas avancer dans l’idée que l’on se fait de sa compétitivité en Ligue des champions ni de sa capacité à constituer un collectif, un vrai, une équipe dont l’efficacité ne dépendrait pas uniquement du bulletin de forme de son avant-centre. Hier, pour son quatre-vingt-dixième match de C 1, Zlatan Ibrahimovic n’a pas marqué, mais il est impliqué sur les quatre buts de son équipe, dont trois passes décisives (16e, 61e, 80e), et c’est déjà énorme.

Ce qui est étonnant, ou non, c’est que Paris a fait la différence à un moment où il avait renoncé à la possession du ballon et accepté de procéder par contres. En revanche, quand il a eu le contrôle du jeu, le PSG a peiné à trouver des décalages et à se procurer des occasions, comme si la faiblesse de son adversaire finissait par déteindre sur lui. À ceux qui considèrent la Ligue des champions comme une autre planète, où le rythme et l’intensité sont sans rapport avec le quotidien du Championnat, montrons-leur la première période de ce PSG-Zabreb, et ils en deviendraient nostalgiques d’un bon Toulouse-Brest... Ivan Kelava, le gardien croate, n’y aurait d’ailleurs pas sa place. Son inertie sur l’ouverture du score d’Alex (1-0, 16e) fut d’une aide précieuse pour les Parisiens, dont le début de rencontre a bercé entre pauvreté, néant et passivité. Ils auraient pu logiquement être sanctionnés si la frappe de Pivaric n’avait pas été trop croisée de quelques centimètres (11e).

Mise au point à la mi-temps

À part ça ? Pas grand-chose, sinon cette tête de Thiago Silva retombée sur Kelava (37e), ce qui explique la sérieuse mise au point d’Ancelotti dans le vestiaire parisien à la pause, et le remplacement de Sissoko, qui n’a jamais vraiment pesé au milieu, par Verratti, laissé sur le banc (46e). Mais, encore une fois, la lumière est venue d’Ibra, soit par ses passes démoniaques, soit par sa reprise de volée de peu à côté (54e). Le Suédois avait lui-même l’air dépité par la tournure des événements, le manque de vitesse et d’entrain qui accompagnait certains de ses coéquipiers, au point d’en arriver à faire une touche lui-même. Et pas bien, pour le coup !

Mais son refus de la médiocrité l’a emporté sur son agacement. Ses services pour Matuidi (61e, 2-0), Ménez (65e, 3-0) puis Hoarau (80e, 4-0), après avoir pourtant glissé, en disent long sur l’influence de ce géant sur le reste de son équipe. Contre le Dinamo Zagreb, cela suffit. Face à un adversaire plus digne de la Ligue des champions, il faudra voir. Mais, à très court terme, il s’agira surtout de mesurer si le PSG est capable de répondre à l’absence de son Suédois, expulsé le week-end dernier en L 1, dans des situations plus délicates. Comme celle qui se dessine, dimanche, à Montpellier.

DAMIEN DEGORRE


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Matuidi, c’est très fort

L’international français a donné le ton au milieu de terrain et marqué son premier but en Ligue des champions.

MATUIDI (8)

Plus ça va, plus il prend de l’épaisseur. Pourtant touché à une cuisse face à Saint-Étienne samedi (1-2), il fut le rouage essentiel du milieu parisien. Intraitable à la récupération, il a aussi su lever la tête pour orienter le jeu avec finesse. Il a capitalisé sa belle prestation par un premier but en C 1 d’un intérieur du droit (2-0, 61e).

SIRIGU (5) : le gardien international italien n’a rien eu à faire. Les Croates n’ont cadré aucune frappe.

JALLET (5) : le latéral droit et capitaine parisien s’est engouffré dans son couloir dès qu’il a pu. Une belle activité, mais ses centres ont été imprécis et, défensivement, il a laissé de l’espace et n’est pas apparu serein.

ALEX (6) : le défenseur n’avait pas joué depuis le match à Zagreb (le 24 octobre, 2-0), sorti sur une blessure à un genou. Il a ouvert le score d’un intérieur du droit (1-0, 16e), mais il n’a pas toujours dégagé la sécurité attendue en défense en laissant beaucoup d’espaces aux attaquants.

THIAGO SILVA (5) : le défenseur international brésilien s’est montré vigilant, sans jamais être sous pression. Il a joué à sa main, sans forcer son talent. À relever quand même quelques relances hasardeuses.

MAXWELL (4) : le défenseur latéral gauche a livré une première période sans relief. Sans impact évident en défense et plutôt discret sur le plan offensif. Et lorsqu’il s’est retrouvé en position, il n’a pas toujours fait le bon choix de passe (32e).

SISSOKO (3) : le milieu malien a été sans impact. Un ton en dessous physiquement, il a semblé flotter. Il a été remplacé par VERRATTI (note : 6) à la mi-temps, en raison d’un choc à la tête lors d’un duel qui a nécessité la pose de points de suture (37e). Le jeune milieu italien, placé en sentinelle devant la défense, a joué la sécurité.


RABIOT (6) : pour sa première titularisation en C 1, le jeune milieu (17 ans) a signé un match très intéressant. Il s’est illustré à la récupération, à l’image de son tacle décisif sur une offensive de Sammir (33e) mais aussi par son jeu en profondeur. Intelligent et élégant.

MÉNEZ (6) : le milieu international s’est montré discret en première période. Plus en jambes en seconde, il a davantage pesé par ses démarrages, même s’il a cafouillé son face-à-face avec le gardien croate (70e). Il marque d’un intérieur du droit après un joli slalom dans la surface (3-0, 65e). Remplacé par HOARAU (76e). Le Réunionais, placé en embuscade, a marqué d’un intérieur du droit le dernier but de son équipe (4-0, 80e)

IBRAHIMOVIC (8) : l’attaquant international suédois n’a pas marqué, il a fait marquer en distillant trois passes décisives pour Alex, sur un corner joué en deux temps avec Lavezzi (1-0, 16e), en décalant Matuidi (2-0, 61e) et en centrant pour Hoarau (4-0, 80e). Il est également à l’origine du but de Ménez (3-0, 65e).

LAVEZZI (6) : le milieu argentin, qui n’avait pas joué depuis plus d’un mois (adducteurs), n’a pas réussi tout ce qu’il a entrepris, fut parfois brouillon, mais il s’est démené, a tenté. Remplacé par PASTORE (68e). Son compatriote ne s’est pas vraiment illustré.

ALEXANDRE CHAMORET


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Lavezzi reprend des couleurs

Pour son premier match depuis le 3 octobre, l’Argentin, impliqué dans les trois premiers buts, a apporté un peu d’énergie au jeu parisien.

QUAND IL A TENTÉ sa chance en pivot, sur le côté gauche de la surface (29e), on s’est souvenus que la dernière frappe d’Ezequiel Lavezzi n’avait pas fouetté un ballon mais un pack de bouteilles d’eau, à Porto (0-1, le 3 octobre), un jour où il venait d’entrer en jeu. Un shoot de rage pour maudire des muscles qui, une fois de plus, venaient de siffler. Quand ses adducteurs l’ont lâché au stade du Dragon, huit minutes après son entrée en jeu, l’Argentin revenait à peine d’une blessure aux ischio-jambiers contractée face au Dynamo Kiev (4-1), le 18 septembre.

Face au Dinamo Zagreb, « El Pocho » aura redécouvert un bonheur qu’il n’avait plus connu depuis Naples la saison dernière, celui d’une soirée de Ligue des champions qui s’écrive ailleurs que sur un bulletin médical. Hier, il aurait même migré directement vers la feuille de statistiques si l’avant-dernière passe était un geste reconnu. Paris a marqué, quatre buts. Trois fois, Lavezzi fut le relais qui trouva Ibra, dernier passeur généreux.

Sur ces trois séquences, la dernière est celle qui prouve le plus à quel point ce joueur explosif peut redynamiser à lui seul une animation offensive parisienne ronronnante ces derniers temps. L’action prend forme dans le couloir droit. Ibra, qui a décroché, aperçoit l’espace qui s’ouvre devant Lavezzi et lui glisse le ballon dans la profondeur. Dans la course furieuse que déclenche alors l’international argentin, on mesure à quel point l’ancien joueur de San Lorenzo s’est réconcilié avec son corps.

Plus Lavezzi se rapprochera d’une condition athlétique optimale, plus il éloignera l’ombre de ses premiers pas en rouge et bleu, et notamment le souvenir de son expulsion à Ajaccio (0-0, le 19 août), sanctionnée de trois matches de suspension. Contre Zagreb, son énergie de revenant lui a permis de balayer avec volonté la largeur de l’attaque parisienne, même s’il était le plus souvent basé à gauche. Et, par ses décrochages, il a révélé par moments une envie brûlante de porter ce jeu.

Acclamé par le Parc à sa sortie

On pourra pointer du doigt un peu de déchet, comme ce ballon perdu devant Kovacic qui aurait pu faire mal au PSG (15e) ou cette passe de l’extérieur du droit déconnectée de l’appel de Rabiot (52e). Mais l’essentiel est à chercher dans la qualité et la quantité de ses appels, dans sa mobilité – qui aurait fait du bien au porteur du ballon, samedi, contre Saint-Étienne (1-2) –, dans ce parfum de grinta qu’il a diffusé par instants, se jetant sur la ligne pour garder en vie un ballon qui s’apprêtait à sortir (22e). Avant ce match, Lavezzi comptait cent soixante minutes de jeu, toutes compétitions confondues. Ses soixante-huit minutes, hier, demandent confirmation, notamment contre des adversaires au pressing plus agressif. Mais elles esquissent une direction à suivre. Quand Javier Pastore l’a remplacé (68e), El Pocho est sorti sous les « Lavezzi ! Lavezzi ! » d’un Parc qui mise peut-être sur lui pour mettre le feu au jeu parisien. Pour l’Argentin, il y a déjà un peu le feu : sa saison doit vraiment commencer maintenant, et il a une place à reconquérir dans l’équipe type à l’heure où Nene (pomette) s’apprête à revenir à la compétition. À l’heure, aussi, où l’arrivée prochaine de Lucas Moura rendra certaines places encore plus chères.

JÉRÔME TOUBOUL


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Cacic : « Le PSG a plus de chances de finir premier »

Ante CACIC (entraîneur du Dinamo Zagreb) : « Le PSG a remporté une victoire méritée. On a fait preuve d’une grande naïveté, surtout en défense. Malgré le score, je crois que notre première période est la meilleure que nous ayons faite en Ligue des champions. Au début, je pensais que Porto était la meilleure équipe du groupe, mais aujourd’hui je pense que le PSG a plus de chances de finir premier. Après ce match, j’ai besoin d’une bonne sieste. » – A. C.

Carlo ANCELOTTI (entraîneur du Paris-SG) : « En seconde période, on a montré plus d’aptitude à utiliser la profondeur avec Lavezzi et Ménez. La première était plus difficile. Zagreb a bien défendu, on a eu plus de problèmes pour trouver les espaces. Mais je n’ai pas été inquiet, ni en colère. On ne peut pas jouer quatre-vingt-dix minutes toujours à fond. Maintenant, l’objectif est d’aller chercher la qualification à Kiev. Ibra ? Il a joué pour l’équipe, comme il sait le faire. Il peut jouer en numéro 10, grâce à sa qualité de passes. C’est ce qui fait toute la différence entre un grand joueur et un champion. Et Ibra est un champion. Matuidi est en ce moment aussi indispensable. Pastore comme Verratti étaient remplaçants, mais ce n’était pas une sanction. J’ai voulu les laisser souffler. » – A. C.

Ibra : « J’espère que les gens de la commission comprennent le football »

« JE ME SENS BIEN. On a gagné. La seconde période était plus simple à jouer parce qu’il y avait plus d’espaces. J’ai joué plutôt en meneur de jeu, c’est vrai, mais ce n’est pas un problème. Personnellement, j’essaie d’aider mon équipe en marquant des buts. Quand je ne peux pas le faire, j’essaie de faire marquer mes coéquipiers. Ça me fait plaisir. Le prochain match à Kiev sera difficile. J’ai déjà joué là-bas avec Barcelone, c’était compliqué. Mais si tu veux avancer dans la compétition, il faut franchir ce genre d’obstacles. Comment j’ai réagi après mon expulsion, samedi dernier, contre Saint-Étienne (1-2) ? Ce n’était pas mon but de faire mal au gardien adverse (Stéphane Ruffier). Mon regard était fixé sur le ballon et, quand j’ai vu le gardien, il était déjà trop tard. Tout s’est passé très vite : je courais vers le but, il est sorti, et il y a eu un choc. Bien sûr, le geste est brutal parce que c’est un pied en l’air, mais les gens qui me connaissent savent que je ne joue pas pour faire mal. La commission de discipline de la Ligue va se pencher demain (aujourd’hui) sur mon cas. J’espère que ce sont des gens qui comprennent le football. » – J. T.


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Près de 150 interpellations de supporters

AU LENDEMAIN d’affrontements entre supporters du Dinamo Zagreb et du PSG dans le quartier de la Bastille, à Paris, lundi soir, qui avaient abouti à vingt-cinq interpellations, d’autres arrestations ont eu lieu hier, principalement dans le XIe arrondissement, et les individus ont été placés en garde à vue avant la rencontre de C 1. Dans la matinée, 80 fans de l’équipe croate avaient été interpellés dans un hôtel parisien situé également près de la Bastille. Le déplacement de ces supporters avait pourtant été interdit par le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, dimanche. Au total, il y a eu près de 150 interpellations, parmi lesquelles 140 fans croates et 6 supporters parisiens, dont trois interdits de stade anciens membres du virage Auteuil. Hier soir, leur garde à vue avait d’ailleurs été prolongée de vingt-quatre heures. Une grande partie des Croates arrêtés appartient à un groupe nationaliste très violent, les Bad Blue Boys. Hier soir, alors qu’environ 1 000 membres des forces de l’ordre étaient déployés aux abords du Parc, il n’y a pas eu de problèmes, ni d’affrontements.

Par ailleurs, selon les estimations des services de police, la bagarre de lundi a opposé 80 hooligans parisiens à 50 fans croates. Ces incidents ont finalement fait deux blessés légers, qui ont pu quitter l’hôpital quelques heures plus tard. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a condamné, hier, ces incidents « avec la plus grande fermeté », les qualifiant d’« inacceptables ». La Fédération croate a, pour sa part, fait savoir qu’elle approuvait l’action de la police française. Le Dinamo Zagreb s’est, lui, dit « impuissant » face à ces débordements. – C. Ga., G. H.-M.


Homer
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Ibrahimovic fait le spectacle

Après la claque reçue samedi face à Saint-Etienne, les Parisiens ont relevé la tête hier au Parc. Ils le doivent en grande partie à leur star suédoise, auteur de quatre passes décisives !

Rendez-vous en février ? C’est encore trop tôt pour le dire mais disons que Paris a fait une bonne partie du chemin vers les huitièmes de finale de la Ligue des Champions après son succès face à Zagreb (4-0) hier soir au Parc des Princes.

Avec neuf points au compteur, cinq de plus que Kiev accroché sur son terrain par Porto, les hommes de Carlo Ancelotti ont la possibilité de décrocher leur ticket pour la phase éliminatoire dans quinze jours, en Ukraine, pour un déplacement d’ores et déjà très excitant.

Si la victoire parisienne n’est guère surprenante face à un adversaire que l’on savait très limité, c’est le temps qu’elle a mis à se dessiner qui ne manque pas de surprendre. Le PSG a bâti son succès en seconde période après avoir une nouvelle fois buté sur son entame de match. L’entrée de Verratti à la pause et le repositionnement de Matuidi dans le couloir gauche ont permis de rééquilibrer le milieu parisien. Et ses attaquants - Ibrahimovic en passeur et Ménez comme buteur - ont enfin décidé d’accélérer, ce qu’ils n’avaient quasiment pas fait pendant les quarante cinq premières minutes.


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Ibrahimovic : « Peu importent mes quatre passes décisives…»

Zlatan Ibrahimovic, auteur d’une grande performance, félicité ici par Blaise Matuidi, préfère mettre en avant le collectif : « Je n’ai pas marqué mais j’ai aidé mon équipe à le faire, donc je suis très content. »

Trois jours après son expulsion et la défaite devant Saint-Etienne (2-1), Zlatan Ibrahimovic a enfilé le costume d’homme providentiel. Face au Dinamo Zagreb, le Suédois a délivré quatre passes décisives pour Alex, Matuidi, Ménez et Hoarau.

On vous imagine ravi après cette très large victoire ?

Zlatan Ibrahimovic. C’est un très bon résultat. Nous avons su gagner en développant un très beau jeu. C’est toujours plus facile lorsque l’on marque rapidement. Cela a permis de libérer davantage d’espace pour nous permettre de jouer. On est désormais bien placés dans notre groupe pour nous qualifier.

Le match à Kiev du 21 novembre sera décisif pour la qualification pour les huitièmes de finale ?

J’ai déjà joué là-bas avec Barcelone et je sais que ce sera un match très difficile. Kiev est un habitué de la Ligue des champions. Ce sera un grand test pour le PSG. Mais si on veut aller plus loin dans la compétition, on se doit de réussir un grand match là-bas.

Que ressentez-vous après avoir délivré quatre passes décisives ?

J’essaie toujours de créer des situations qui peuvent amener un but, que ce soit pour moi-même ou pour mon équipe. C’est ce que j’ai réussi à faire cette fois et cela a permis d’emporter la décision finale. Je n’ai pas marqué mais j’ai aidé mon équipe à le faire, donc je suis très content. Peu importent mes quatre passes décisives… L’important, c’était de gagner le match.

Le Parc a chanté votre nom. Vous sentez-vous comme chez vous désormais à Paris ?

Je me sens bien ici, je sens que j’ai le soutien des supporteurs. Je sais qu’ils attendent beaucoup de moi. Ils sont peut-être un peu déçus car nous avons perdu contre Saint-Etienne (NDLR : samedi) mais, là, nous avons bien réagi.

La défaite contre les Verts a été marquée par votre expulsion. Regrettez-vous ce geste ?

Ce n’est pas intentionnel. Je regarde le ballon du début à la fin de l’action et lorsque je vois le gardien, c’est trop tard. Cela peut paraître brutal bien sûr, mais les gens savent que je ne suis pas un joueur dur. C’est juste que je ne vois pas la sortie du gardien et c’est impressionnant car je le touche alors que je suis lancé à grande vitesse


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Ibrahimovic : même ses coéquipiers sont bluffés

On a eu le Zlatan double buteur contre Marseille le 7 octobre dernier. On a découvert le Zlatan version kung-fu samedi au Parc quand les crampons du Suédois se sont figés dans la cage thoracique du portier stéphanois Stéphane Ruffier. Hier, Zlatan Ibrahimovic a encore marqué les esprits, sans marquer de buts, et par là même l’histoire du PSG.

L’attaquant suédois de Paris a réussi l’exploit de délivrer les quatre passes décisives du large succès face au Dinamo Zagreb.

« Ibra est un joueur exceptionnel, il le montre chaque week-end, s’enflamme Blaise Matuidi, auteur du deuxième but et qu’on a vu en grande discussion avec son attaquant en première période. Sa suspension contre Montpellier est un mal pour un bien car il va pouvoir souffler et on va le retrouver tout neuf. On a besoin de lui. C’est un grand. »

Cette performance qui affole les statistiques, ses coéquipiers pourraient en être jaloux. Que nenni. « Zlatan n’est pas qu’un buteur égoïste, assure le capitaine Christophe Jallet. Il sait être un joueur altruiste. Quatre passes décisives dans un même match, c’est exceptionnel. Il sait faire jouer ses partenaires. Il a la panoplie des grands, dont celle de distribuer des caviars. C’est un atout de poids, un grand joueur qui est toujours au bon endroit au bon moment. Peut-être que la prochaine fois, il en distribuera cinq…»

Salvatore Sirigu, qui a suivi les exploits de l’attaquant de l’autre bout du terrain, se montre aussi dithyrambique à son propos. «On connaît ses qualités de buteur. C’est également un joueur qui se donne complètement pour ses coéquipiers. Il leur a procuré beaucoup d’occasions ce soir (hier). C’est très positif pour l’équipe tout ceci. »

Buteur et passeur, Zlatan Ibrahimovic confirme de matchs en matchs qu’il est la clé de voûte du PSG.


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Halilhodzic : « Ibra a sauvé l’équipe »

« Ce fut un match très bizarre. On ne peut pas dire que le PSG a fait une grande prestation. Le score est trompeur. A lui seul, Ibrahimovic a sauvé l’équipe, estime Vahid Halilhodzic, ancien entraîneur du PSG et de Zagreb. Même en marchant un peu, il a réussi à réaliser quatre exploits individuels. Ça passe contre une équipe faible.
Mais contre une formation mieux organisée, ils auraient pu perdre. Avec plus d’audace, les Croates auraient pu inscrire un ou deux buts. J’ai trouvé que le PSG manquait d’envie et d’agressivité, surtout en première période. Le jeu collectif était inexistant. L’entrée de Verratti à la pause a fait beaucoup de bien, notamment dans la récupération de ballons.En deuxième mi-temps, le jeu du PSG était plus fluide. L’équipe a joué un peu plus en bloc. Mais, ce niveau de prestation risque d’être insuffisant contre des grosses équipes. »


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Le retour gagnant d’Ezequiel Lavezzi

Titulaire pour la première fois depuis le 19 août, Ezequiel Lavezzi a été impliqué dans les trois premiers buts parisiens.

Ce n’est pas encore un retour en grâce mais la rentrée d’Ezequiel Lavezzi a sensiblement éclairé la soirée du PSG. Face au Dinamo Zagreb, l’Argentin était titulaire pour la première fois depuis le 19 août à Ajaccio (0-0), où son expulsion avait signé le début de longues semaines d’errance.
Depuis ce carton rouge, El Pocho n’était plus apparu sous le maillot du PSG que lors de deux bouts de matchs contre le Dynamo Kiev le 18 septembre (4-1) puis à Porto (0-1) le 3 octobre. Entre-temps, une blessure à une cuisse puis une autre aux adducteurs faisaient craindre que son transfert de Naples cet été pour 30 M€ bonus compris ne se transforme en flop de l’année.

Hier soir pourtant, l’Argentin a laissé entrevoir pourquoi Carlo Ancelotti et Leonardo avaient misé autant d’argent sur lui. L’ancien joueur de San Lorenzo a dynamisé une attaque parisienne en sérieux manque d’inspiration depuis quelques semaines.

Sa relation avec Ibrahimovic a bien fonctionné

Titulaire à droite, il a très souvent permuté avec Ménez, s’offrant une latitude de jeu énorme. Sur ses deux premières passes en profondeur (14e, 16e), il trouve Jérémy Ménez, qui utilise mal ballon. Disponible dans la foulée sur un corner joué en deux temps avec Ibrahimovic, Lavezzi est aussi impliqué sur l’ouverture du score d’Alex (1-0, 16e). Le début d’une grande soirée.

Son jeu à une touche de balle a systématiquement accéléré le jeu du PSG et son entente avec Ibra a sauté aux yeux. Son sens de la profondeur tant réclamée par Carlo Ancelotti et sa grinta ont aussi marqué les esprits trois jours après l’apathie parisienne observée contre Saint-Etienne (1-2). Sa prestation est entachée de quelques déchets, à l’image d’un centre au troisième poteau (35e) mais Lavezzi n’a jamais lâché. Ses provocations balle au pied ont été décisives. A l’instar de son débordement côté gauche qui permet à Ibrahimovic de servir Matuidi pour le deuxième but (2-0, 61e). Quatre minutes plus tard, c’est d’un long raid côté droit de l’Argentin dont le Suédois profite pour décaler Ménez, auteur du troisième but (3-0, 65e).

Son short trop long et ses épaules rentrées dans le cou quand il s’empare du ballon ne font pas de Lavezzi un modèle d’élégance footballistique, mais il a apporté le petit supplément d’âme qui manquait cruellement au PSG. Le Parc ne s’y est pas trompé, lui réservant une ovation pour sa sortie.


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Pas de nouveaux débordements entre supporteurs

PSG - Dinamo Zagreb restera dans les annales par l’ampleur du dispositif de sécurité mis en place autour de ce match pour empêcher les débordements entre supporteurs des deux clubs. Depuis lundi soir et les incidents dans le quartier de Bastille (Paris XIe) révélés par Leparisien.fr, les forces de l’ordre étaient sur le qui-vive. Ces heurts ont fait 2 blessés et ont conduit à l’interpellation de 25 personnes, 19 Croates et 6 Parisiens issus de la K-soce Team dont 3 étaient interdits de stade.
Dans la journée de mardi, la tension est retombée et plus aucun incident n’a été répertorié.

Finalement les échauffourées de lundi soir n’auront été qu’un fait isolé alors même que l’UEFA avait classé la rencontre à très hauts risques « Il faut un travail d’investigation sans concession pour sanctionner fermement tous les auteurs et complices de ces débordements », a demandé hier le maire (PS), Bertrand Delanoë. Le message de l’édile a été entendu par les forces de l’ordre puisqu’elles ont procédé hier à une vague d’interpellations d’ultras croates. Quatre-vingt d’entre eux environ ont été cueillis dans la matinée à leur hôtel, le Saint-Sébastien, un deux-étoiles situé dans la rue du même nom dans le XIe arrondissement. « Il n’y a pas eu de problèmes quand la police est venue les chercher, nous confie un membre de l’établissement. Nous n’avons eu aucun souci avec eux pendant leur bref séjour même s’ils ont beaucoup bu. »

146 personnes en garde à vue

Les arrestations ont continué toute la journée dans la capitale, où beaucoup de policiers avaient été déployés. Quelques Croates ont aussi été embarqués alors qu’ils tentaient d’acheter des billets aux guichets du Parc. Au total, 146 individus ont été placés en garde à vue dont les 6 Parisiens. Aux abords du stade hier soir, aucun problème n’avait été enregistré.

Des policiers chiliens étaient invités au Parc des Princes pour découvrir le savoir-faire des autorités françaises lors de manifestations sportives. Ils n’ont pas dû être déçus…

Le Parisien .fr
HHA
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Ibra sait vraiment tout faire...

Il a encore le don de nous surprendre. Outre ses talents de buteur et sa grande aisance technique, Zlatan Ibrahimovic a révélé mardi soir une nouvelle facette de sa personnalité, celle d’un redoutable meneur de jeu. Lors de la large victoire contre le Dinamo Zagreb (4-0), le Suédois a délivré 4 passes décisives. Retour sur les qualités hors norme de cet attaquant polyvalent.

Buteur
Avec 12 buts, toutes compétitions confondues, Ibrahimovic figure parmi les meilleurs attaquants d’Europe. Seuls Messi et Cristiano Ronaldo font mieux. En Ligue 1, aucun joueur ne soutient la comparaison. Il est de loin le plus efficace (10 buts contre 7 pour le Stéphanois Aubameyang et le Toulousain Ben Yedder).

« Je ne l’avais presque jamais vu jouer avant son arrivée en France. J’ai donc appris à le découvrir, raconte l’ancien Parisien Vincent Guérin. Et il est bel et bien à la hauteur de sa réputation. C’est un attaquant monstrueux et d’une efficacité redoutable. Il marque sur coup franc, du gauche, du droit, en force, en douceur! C’est une machine à buts. »

Showman
A ses qualités de buteur il allie aussi une grande aisance technique, régalant le public de talonnades, de petits ponts et de dribbles. « C’est surprenant ! s’exclame Guérin. Il fait plus joueur de rugby que de football (1,95 m pour 95 kg). Et, pourtant, il possède une agilité peu commune. » « Il a toujours été un joueur très spectaculaire, se souvient Benoît Cauet, ancien Parisien, aujourd’hui entraîneur des équipes de jeunes à l’Inter Milan. Mais chacun de ses gestes sert à quelque chose. Ce n’est pas juste pour faire joli. » « Ce qui m’a toujours plu chez lui, c’est sa prise de balle et sa protection du ballon. Il est très technique, notamment dans les amortis et dans les contrôles », précise l’ancien directeur sportif du PSG, Jean-Michel Moutier.

Et maintenant passeur
Autant de qualités qu’Ibra sait aussi mettre au service de l’équipe. « Ce qui est étonnant, c’est de le découvrir aussi collectif, affirme Guérin. On a l’impression qu’il a un ego surdimensionné. Or il a cette faculté d’associer ses partenaires à sa magie footballistique. »

Pour preuve : ses 4 passes décisives délivrées mardi soir. « Je ne le connaissais pas dans ce rôle-là, avoue Jean-Michel Moutier. Ancelotti lui laisse beaucoup de liberté dans le jeu. Et ce n’est pas plus mal. Car, vu la qualité de ses passes, il peut jouer sur différents registres. » « Il décrochait déjà beaucoup depuis le début de saison. Mais, contre Zagreb, comme Lavezzi et Ménez jouaient dans la profondeur, il a presque évolué dans un rôle de meneur de jeu, précise Guérin. Et ça lui va bien aussi! »

En Italie déjà, le Suédois ne se contentait pas de marquer. La saison dernière, à l’AC Milan, il a ainsi réussi 15 passes décisives! « Sans rien perdre de ses talents de buteur, il a su développer un style de jeu plus collectif depuis son passage à Barcelone, explique Cauet. On l’ignore souvent, mais il est devenu un joueur altruiste. »




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… mais il va manquer deux matchs

Zlatan Ibrahimovic a été suspendu hier soir par la commission de discipline de la Ligue pour deux matchs ferme après sa faute spectaculaire sur Stéphane Ruffier, le gardien de Saint-Etienne, et l’expulsion qui s’est ensuivie. Il serait étonnant que le PSG fasse appel de cette décision, ce n’est plus vraiment dans les habitudes du club de la capitale.

L’international suédois manquera donc, selon toute vraisemblance, les deux prochains rendez-vous à Montpellier et, une semaine plus tard, contre Rennes au Parc des Princes. C’est un moindre mal.

Mais, dans ce laps de temps, son équipe va devoir s’organiser car, à Paris, la vie sans Ibra, ce n’est pas si fréquent. En seize matchs officiels cette saison, le PSG n’a joué que deux fois sans sa star : face à Ajaccio (0-0) en championnat et contre Marseille (2-0) en Coupe de la Ligue. En Corse, le Suédois était blessé au pied droit et, contre l’OM, Carlo Ancelotti avait décidé de le laisser souffler.

D’un point de vue statistique, le match nul à Ajaccio et le succès sur l’OM — même si ce soir-là Paris a évolué pendant plus d’une heure en supériorité numérique — révèlent que l’absence d’Ibrahimovic ne débouche pas nécessairement sur une contre-performance. C’est en tout cas ce dont se persuadent ses partenaires.

Des solutions de rechange

« Jouer sans Ibra sera difficile car c’est un joueur exceptionnel, mais on a déjà prouvé, notamment contre Marseille, qu’on était capables d’évoluer sans lui, soutient Blaise Matuidi. Il y a aussi d’autres joueurs sur lesquels on peut compter, comme Hoarau, qui vient d’inscrire deux buts (NDLR : face à Marseille et Zagreb) ou Pocho Lavezzi, qui bouge beaucoup et nous apporte de nombreuses possibilités. »

On pourrait y ajouter Ménez et même Pastore, quoique inconstant ces dernières semaines. Le PSG a des solutions de rechange grâce à un effectif taillé pour la Ligue des champions plus que pour la Ligue 1.

Dimanche soir, contre les champions de France en titre remontés à bloc après leur début de saison calamiteux, Ancelotti aura donc le choix pour pallier l’absence de son leader. Gameiro étant toujours à l’infirmerie, il peut décider de remplacer Ibrahimovic, poste pour poste, par Guillaume Hoarau associé à Ménez et Lavezzi sur les côtés.

Le technicien italien peut aussi relancer Pastore, en soutien d’un duo à constituer entre Ménez, Lavezzi et Hoarau. En revanche, un retour de Nene comme titulaire semble prématuré à peine trois semaines après son opération de la pommette.

Mohamed Sissoko sera convoqué le 29 novembre par la commission de visionnage de la Ligue à la suite de son geste sur le Stéphanois Alonso. Sissoko avait écopé d’un carton jaune en seconde période, après avoir sèchement taclé le milieu des Verts.


leparisien.fr
Titipi
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Ibra reviendra à Kiev

Suspendu pour deux matches après son expulsion contre Saint-Étienne (1-2), samedi dernier, l’attaquant rejouera avec le PSG le 21 novembre, en C 1.

RÉUNIE exceptionnellement un mercredi, la commission de discipline de la LFP a tranché, hier, en fin de journée : Zlatan Ibrahimovic sera suspendu pour les deux prochains matches du PSG à la suite de son expulsion, samedi dernier, pour un pied haut qui a heurté violemment le torse de Stéphane Ruffier, le gardien de l’AS Saint-Étienne (1-2). Déjà suspendu automatiquement pour la rencontre des Parisiens à Montpellier, dimanche soir, le Suédois manquera également la réception de Rennes, le 17 novembre.

« M. Ibrahimovic a été sanctionné de deux matches ferme au regard de sa faute grossière, a déclaré le président de la commission de discipline, Pascal Garibian. Une faute grossière est une faute qui met en danger l’intégrité physique de l’adversaire. L’absence de volonté de blesser l’adversaire a été retenue. Sinon, la sanction aurait été autre. »

L’ancien Milanais réapparaîtra avec le maillot du PSG lors de la 5e journée de Ligue des champions (le 21 novembre) et un rendez-vous sur le terrain du Dynamo Kiev, où le PSG aura l’opportunité d’assurer sa qualification pour les huitièmes de finale. Entre-temps, Ibra pourra tenter de garder le rythme en affrontant l’Angleterre avec la Suède lors du match amical prévu prochain, à Solna, près de Stockholm.

Représenté notamment par Olivier Létang, son nouveau directeur sportif adjoint, le PSG n’a pas réagi après la communication de la sanction. Depuis samedi soir, le club craignait une suspension assez lourde et défendait son joueur en expliquant que son geste ne visait pas Ruffier mais le ballon, ce que le Suédois répétera lui-même, mardi soir, après la victoire face au Dinamo Zagreb (4-0).

Au final, pas de tarif « spécial » pour Ibra : le 16 août, pour un geste comparable sur Pantxi Sirieix, la commission de discipline avait infligé la même suspension de deux matches au milieu montpelliérain Jamel Saihi, expulsé cinq jours plus tôt face à Toulouse (1-1).

En l’absence d’Ibrahimovic, Carlo Ancelotti pourrait titulariser Guillaume Hoarau à Montpellier. Buteur contre Saint-Étienne puis face au Dinamo Zagreb, le Réunionnais, entré en jeu à trois reprises en L 1 cette saison, n’a accumulé jusqu’ici que quarante-deux minutes en Championnat. Sa forme actuelle lui donne une longueur d’avance sur Kevin Gameiro (308 minutes, 3 buts en L 1), qui se remet d’une blessure au dos apparue avant le huitième de finale de Coupe de la Ligue contre Marseille (2-0, le 31 octobre). Ancelotti, qui a déjà fait jouer le PSG sans avant-centre pur, notamment en fin de saison dernière, pourra aussi s’appuyer sur Ezequiel Lavezzi, revenu contre Zagreb, et le retour imminent de Nene, remis de sa fracture à la pommette subie contre Reims (1-0, le 20 octobre). – J. T.


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Pourquoi il n’a délivré que trois passes décisives face à Zagreb

SI ZLATAN IBRAHIMOVIC est présent dans la construction des quatre buts du PSG, mardi face au Dinamo Zagreb (4-0), en Ligue des champions, notre journal ne lui a compté que trois passes décisives (sur les buts d’Alex, Matuidi et Hoarau). Il est bien le dernier à avoir donné le ballon à Jérémy Ménez, auteur du troisième but parisien, mais cela n’a pas été déterminant pour l’attaquant international français, qui s’est offert lui-même un face-à-face avec le gardien à la faveur d’un enchaînement contrôle orienté et dribble extérieur.



HHA
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PSG: Cinq recruteurs pour sillonner la région

Comme tout bon club de foot professionnel, le PSG emploie des recruteurs à la recherche des jeunes talents. Sur la seule région parisienne, le club francilien en possède 5…

C’est la capitale française, c’est donc tout naturellement que c’est là que se concentre le plus important viviers de jeunes talents de France. A Paris et sa région, il se trouvent des recruteurs de clubs de foot un peu partout. Le PSG, à lui seul, en emploie cinq ainsi que nous le rapporte Le Parisien dans son cahier du mercredi.

Trois recruteurs à temps plein, deux à temps partiel pour sillonner Paris et ses environs

Trois d’entre eux sont salariés à temps plein. Leur mission : sillonner les clubs de la région à la recherche de la perle rare. « Etre présent sur toutes les opérations en région parisienne ou accompagner des joueurs à l’essai » précise, dans les colonnes du journal francilien, Bertrand Reuzeau, directeur du centre de formation du Paris Saint-Germain.

Le PSG a l’avantage d’être seul club de l’élite dans son secteur

L’avantage du PSG sur ses rivaux européens, c’est qu’il est « le seul club de l’élite dans une capitale européenne ». Au contraire de Madrid, qui a l’Atletico et le Real, de Rome avec la Lazio et l’AS Rome sans parler de Londres et ses nombreux clubs en Premier League (Arsenal, Chelsea, Tottenham…). Mais il y a aussi certains inconvénients qui tendent à s’effacer depuis que le PSG a basculé aux mains du Qatar. Bertrand Reuzeau explique : « La nouvelle dimension du club nous permet d’avoir de plus en plus de supporters. Et chez nous, deux tiers des jeunes passent pros, en France ou ailleurs ». Dans l’effectif actuel citons notamment, Mamadou Sakho, Adrien Rabiot ou encore Clément Chantôme…


sportune.fr
Homer
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PSG-Zagreb : prison pour les supporteurs croates, amendes pour les Parisiens

Une vingtaine interpellée après des bagarres lundi soir, une centaine cueillie mardi à Paris: les redoutés supporteurs du Dinamo Zagreb qui avaient bravé l'interdiction de se rendre à Paris pour le match face au PSG mardi étaient fermement attendus par la police française.

Trois supporters croates interpellés après des bagarres lundi à Paris près de la place de la Bastille avec des supporters du Paris Saint-Germain ont été condamnés mercredi soir à quatre mois de prison ferme et écroués.

Le tribunal correctionnel de Paris a aussi condamné à des amendes de 800 à 1000 euros trois supporters du PSG. Il a relaxé trois autres supporters du club de la capitale.

Les supporters croates du Dinamo Zagreb, dont le tribunal a estimé qu'ils étaient «venus pour en découdre et uniquement pour cela» ont également interdiction de séjourner à Paris ou en Ile-de-France pendant cinq ans.

La procureure avait requis pour ces supporters, soupçonnés d'appartenir au groupe d'ultras appelés les «Blue Bad Boys», des peines de 6 mois ferme mais sans mandat de dépôt, assortis de cinq années d'interdiction de séjour à Paris et en Ile-de-France.

Pour prouver leur volonté de se battre, le tribunal a notamment expliqué qu'ils étaient porteurs d'armes «par destination» sur les lieux de l'affrontement. L'un d'entre eux avait une béquille sans raison médicale valable, un autre une matraque télescopique et le dernier une ceinture qu'il tenait enroulée autour de la main.

Les trois Croates ont, tout au long de leur comparution, nié appartenir à un groupe de supporters et ont précisé être venus à Paris pour faire du tourisme.

Des peines exemplaires demandées pour les supporters parisiens

Pour les supporters parisiens, la procureure avait demandé des «peines exemplaires» évoquant un «contexte particulier». Elle avait requis des peines allant de six mois avec sursis à 12 dont 8 mois ferme, assortis d'un mandat de dépôt dans trois cas.

Les nombreux SMS retrouvés dans les téléphones portables des supporters annonçant la présence des Croates et la situation tendue démontraient, selon elle, qu'un «rendez-vous avait été donné».

«Vous pensez vraiment qu'ils seraient venus avec l'idée d'affronter des supporters croates qui sont parmi les plus violents d'Europe avec une ceinture en tissu, comme en portait mon client ce soir-là», s'est interrogé Me Martin Méchin, l'avocat de l'un des prévenus. Pour lui, «Ils n'avaient pas l'intention de se battre, cela paraît évident».

Pour Me Bettina Dorfmann, «nous avons six prévenus car il y a eu des troubles à l'ordre public qui ont été très médiatisés» mais «je ne sais pas très bien ce qu'ils font dans ce box. Ils paient le fait d'avoir été interpellés à la place des autres qui, eux sont en liberté».

Au total, 27 supporters avaient été déférés mercredi soir après une garde à vue de 48 heures. Ils avaient été interpellés lundi soir, après qu'une violente bagarre eut éclaté lorsque les supporteurs des deux clubs s'étaient croisés non loin de la Place de la Bastille.

Une centaine de supporters croates avaient été interpellés mardi pour avoir bravé l'interdiction de venir à Paris pour le match Dinamo Zagreb-PSG de mardi soir.

Placés en garde à vue, ils ont ensuite été relâchés après un «rappel à la loi».

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, avait interdit dès dimanche par arrêté le déplacement des supporteurs croates, anticipant ce match à haut risque de la Ligue des Champions, gagné 4 à 0 par le PSG.


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Thiago Motta enfin de retour ?

Thiago Motta aperçoit le bout du tunnel. Le milieu de terrain du PSG, en proie à des douleurs dorsales depuis la mi-septembre, pourrait effectuer son retour dans le groupe à l’occasion de déplacement à Montpellier dimanche. « Thiago est optimiste, confie Alessandro Canovi, l’agent de l’ancien joueur de l’Inter Milan. Il pense avoir de bonnes chances de jouer.
»

Le début de sa mauvaise passe remonte au 1er juillet lors de la finale de l’Euro 2012, remportée par l’Espagne (4-0). Quatre minutes après son entrée en jeu en seconde période, l’Italien de 30 ans est victime d’un claquage à la cuisse droite. A son retour à Paris après ses vacances prolongées, le vice-champion d’Europe n’est pas prêt et doit attendre le 26 août pour enfiler le maillot parisien lors du match contre Bordeaux (0-0). Il enchaîne alors avec le succès à Lille (2-1) et le match remporté face à Toulouse (2-0).

La concurrence s’est affirmée

Mais le 17 septembre, à la veille de débuter en Ligue des champions contre le Dynamo Kiev (4-1), il se blesse au dos à l’entraînement. Cette lombalgie récalcitrante oblige Carlo Ancelotti à revoir ses plans. Dans l’esprit de l’entraîneur du PSG, son compatriote est le pilier du milieu de terrain, un des maillons de la colonne vertébrale parisienne avec Sirigu, Thiago Silva et Ibrahimovic. Durant son absence, Motta voit la concurrence s’émanciper. Matuidi a pris une nouvelle dimension en club comme en équipe de France, Verratti confirme, du haut de ses 20 ans, une partie des espoirs placés en lui et Chantôme tire son épingle du jeu avec comme point d’orgue une première sélection en Bleu contre le Japon (0-1).

Pour revenir en jeu, Motta met les bouchées doubles. Il suit ainsi un programme de reprise basé sur la musculation, le travail en pente ou avec des charges, supervisé par Giovanni Mauri, l’adjoint d’Ancelotti chargé du physique. Hier matin, l’Italien a touché le ballon avec ses partenaires comme il le fait depuis quelques jours. Mais, prudent, il a terminé en salle quand les exercices sont montés en intensité. Le programme plus léger d’aujourd’hui et de demain devrait lui permettre de participer à l’ensemble des entraînements afin de monter en régime jusqu’à dimanche. Avec l’espoir de débuter enfin véritablement sa saison.


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PSG EXPRESS

Hier. Echauffement et petits jeux. Les titulaires de Zagreb, ainsi que Motta, ont ensuite continué en salle. Travail physique et opposition pour les autres. Gameiro s’est entraîné normalement. Sissoko, Bodmer et Jallet, qui ressent une petite gêne à une cuisse, sont restés aux soins.
Aujourd’hui. Entraînement à 11 heures à huis clos.
Infirmerie. Jallet (cuisse), Bodmer (hanche), Sissoko (arcade).
Suspendus. Ibrahimovic (à Montpellier et contre Rennes), Van der Wiel (contre Rennes).
Rendez-vous. Montpellier - PSG, 12e journée de L1, dimanche (21 heures, Canal +).
Nene était absent hier et le sera encore aujourd’hui. Le Brésilien est parti en Italie pour consulter un spécialiste en raison de sa blessure à une pommette. Il en a également profité pour se faire faire un masque de protection sur mesure. Il pourrait donc figurer dans le groupe parisien pour le match à Montpellier

Le Parisien.fr
Homer
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Ancelotti : «Sévère» pour Zlatan

Carlo Ancelotti a jugé «sévère» la suspension de deux matches infligée à Zlatan Ibrahimovic pour son pied haut sur Stéphane Ruffier, dans un entretien diffusé vendredi sur France Info. «Je crois que c'est sévère, c'était une faute dangereuse mais il a fait ça pour marquer, il n'a pas regardé le gardien. Peut-être qu'une journée (de suspension, ndlr) aurait été suffisante», a déclaré le technicien italien.

«C'est un gagneur, très très professionnel, il demande beaucoup à lui-même et naturellement aux autres joueurs, a poursuivi l'entraîneur du PSG. Il n'est pas un joueur égoïste. C'est difficile de trouver un attaquant qui n'est pas égoïste, tous les attaquants aiment marquer, mais lui, il aime donner des passes pour ses coéquipiers et c'est très bon pour l'équipe, comme au dernier match (contre le Dinamo Zagreb en C1 mardi, ndlr) où il a fait marquer 4 buts avec des passes fantastiques.»

L'Equipe.Fr
HHA
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Hoarau sort de l’ombre

Demain à Montpellier, puis contre Rennes, le 17 novembre, le PSG expérimente la vie sans Zlatan Ibrahimovic. Suspendu deux matchs par la commission de discipline de la Ligue pour un « high-kick » aux dépens du Stéphanois Stéphane Ruffier, le Suédois laisse donc le champ libre à ses doublures habituelles : Guillaume Hoarau et Kevin Gameiro.
Hier à l’entraînement, Carlo Ancelotti a procédé à une mise en place. Celle-ci esquisse les contours de l’équipe programmée pour affronter les champions de France en titre. Deux formules ont été testées : la première avec Hoarau en pointe entouré de Lavezzi et Ménez, la seconde sans Hoarau et avec Pastore en soutien des deux joueurs précités. Dans le même temps, Gameiro, à peine remis d’une blessure au dos, évoluait au sein de l’équipe des remplaçants.
Pour Hoarau, c’est donc le moment ou jamais. La conjonction de ces deux événements, à savoir la suspension d’Ibra et la convalescence de Gameiro, ne se reproduira sans doute pas d’ici la fin de la saison. Englué en troisième position dans la hiérarchie des avants-centres voici encore quelques semaines, le numéro 9 parisien voit donc se profiler une occasion en or de retrouver une place de titulaire en championnat. Il s’agirait alors d’une grande première depuis la fin mars et un déplacement à Nancy (défaite 2-1). La sortie aussi d’un long tunnel obscurci par une efficacité en berne, une concurrence féroce et de longs matchs passés en tribunes.

Il devrait partir en fin de saison

Enfin titulaire en Coupe de la Ligue face à l’OM fin octobre, le Réunionnais s’est ensuite illustré en marquant deux fois de suite face à Saint-Etienne en championnat et au Dinamo Zagreb en Ligue des champions. Ses deux premières réalisations depuis le mois de février dernier, autant dire une éternité. « Guillaume a apporté la meilleure des réponses au coach, observe son coéquipier Clément Chantôme. Il a répondu présent à chaque fois qu’on a fait appel à lui. C’est la preuve qu’il est un grand professionnel. » De là à faire oublier Zlatan le temps d’un match ou deux? « Il faut pas demander à Guillaume de faire du Ibrahimovic, glisse Jérémy Ménez. Il a eu une grave blessure (NDLR : entorse d’une cheville doublée d’une fissure au péroné, en fin de saison dernière). Il lui a fallu du temps pour revenir, mais je le trouve très bien physiquement depuis trois ou quatre matchs. Il est moins rapide et technique qu’Ibra. Mais ses qualités dans le jeu dos au but et dans le domaine aérien conjuguées à son adresse devant le but peuvent nous faire gagner des matchs. »
En fin de contrat avec le PSG en juin après cinq saisons au club, l’ancien Havrais, 29 ans en mars, ne devrait pas être prolongé. Si un départ dès le mercato hivernal semble peu probable, l’heure des adieux devrait sonner en mai. D’ici là, toutes les occasions sont bonnes pour briller, faire parler de lui et se rappeler au bon souvenir des recruteurs. « Guillaume conserve une bonne cote en Angleterre, mais il doit prouver que ses qualités sont intactes », glisse un proche du joueur.


leparisien.fr
Titipi
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Le « Petit Rat » devenu « Monstre »

« Le meilleur défenseur du monde. » « L’homme le plus cher de l’histoire du Championnat. » Trois mois après avoir posé les pieds à Paris, Thiago Silva assume son statut sans esbroufe sous un maillot qu’il n’aurait jamais imaginé porter un jour.

LE PARIS de Francis Borelli a connu l’homme aux gants noirs (1). Le PSG de QSI abrite désormais un homme aux gants rouges, ceux qu’enfile Thiago Emiliano da Silva depuis l’apparition des premières fraîcheurs de l’automne. Thiago Silva, ce défenseur haut de gamme avec qui le destin, justement, n’a pas toujours pris de gants, le rapprochant un jour de la frontière qui sépare la vie de la mort, avant, des années plus tard, de l’envoyer au Paris-Saint-Germain, un peu à contrecœur.

À vingt-huit ans, ce joueur appartient à la caste des cracks qui ne font pas de bruit, confirmant qu’un monde sépare deux types de footballeurs brésiliens, les hommes à frasques (et pas seulement) et ceux dont la carrière s’écrit sur un papier jamais froissé, ou si peu. Une fois, depuis son arrivée à Paris, Thiago Silva a répondu à une interview, à la veille du déplacement du PSG à Porto (0-1, le 3 octobre), en Ligue des champions. C’était pour y avouer, dans le Parisien, qu’il se sentait « plus tranquille » avec l’expérimenté Alex (30 ans) qu’avec le fougueux Mamadou Sakho (22 ans). Vague démenti, le lendemain, en conférence de presse, explication avec l’international français dans le vestiaire : depuis, à Paris, Silva et silence ne font plus qu’un.

Pour décrypter un peu la personnalité du capitaine de la Seleçao (31 sélections, 1 but), il faut déjà écouter les paroles d’Angela, sa mère. « Quand il était petit, certains le surnommaient “Ratinho” (le Petit Rat). Heureusement, ce n’est pas resté ! Aujourd’hui, c’est “o Monstro” (le Monstre). Très vite, il a voulu faire du foot son métier. Mais, vers l’âge de treize ans, il a voulu abandonner. Son frère était alors chauffeur de minibus. J’ai dit à Thiago : “Attention, si tu laisses tomber, tu ne vas pas rester à la maison à ne rien faire, tu vas rejoindre ton frère pour bosser avec lui !” Il a pris peur et, dès lors, il n’a plus rien envisagé d’autre que de devenir footballeur... »

Rose Angela, la grande sœur, parle d’un garçon qui a réussi « non pas parce qu’il avait du talent, mais parce qu’il était très sérieux et passionné ». Le Thiago qu’elle décrit – « Il ne sortait pas, ne buvait pas, ne fumait pas, il était assez timide » – semble avoir traversé le temps sans un pli. Il y a eu des griffures, pourtant, dans son parcours. En 2001, à l’âge de dix-sept ans, il quitte Rio, sa ville natale, pour intégrer le centre de formation du RS Futebol Clube, engagé en Deuxième Division de l’État du Rio Grande do Sul, à l’extrême sud du pays. Dans cette académie développée par Paulo César Carpegiani, l’ancien sélectionneur du Paraguay (1996-1998), Thiago Silva se retrouve aux côtés d’Ederson, le futur milieu de Nice (2005-2008) et de Lyon (2008-2012), et de Naldo, aujourd’hui à Wolfsburg, qui deviendra, lui aussi, un défenseur central de la Seleçao.

En 2002, le RS Futebol Clube part disputer un tournoi de jeunes en Italie, sur les bords de l’Adriatique. Les Brésiliens s’imposent en finale face à l’AS Rome. Après le match, Bruno Conti, l’homme fort du centre de formation romain, attrape Carpegiani par la manche : « Eh, il ne faut pas que Thiago Silva et Ederson rentrent au pays ! On les veut ! » Ederson finira, dix ans plus tard, par rejoindre Rome, mais à la Lazio. Convoqué chez les Espoirs, Thiago Silva, lui, venait de rentrer au Brésil au moment où Conti espérait le garder dans la Botte.

Deux ans après, lors de son prêt à la Juventude, un autre club du Rio Grande do Sul, Thiago Silva est acheté par la société de Jorge Mendes (2). Le puissant agent portugais profite du système brésilien, où les droits sur un joueur peuvent appartenir à une entreprise, et pas forcément à un club. Mendes a déjà sa petite idée : placer le prometteur défenseur au FC Porto, expert dans la valorisation des talents brésiliens. Le club portugais, que José Mourinho vient alors de quitter pour rejoindre Chelsea, va pourtant commettre l’une des plus grandes erreurs d’appréciation de son histoire. Pour la direction technique des Dragons, qui jauge le joueur sur une poignée de matches avec l’équipe réserve, Silva n’est pas à la hauteur espérée, et il est ici question de sa taille (1,83 m) autant que de son volume de jeu. Mais, en 2005, en le prêtant au Dynamo Moscou, c’est à la morgue que le FC Porto a failli envoyer Thiago Silva.

Pourquoi, d’abord, le Dynamo Moscou ? Parce que l’entraîneur de l’époque, le Brésilien Ivo Wortmann, avait déjà couvé Silva à la Juventude. Mais à la main tendue succède le coup de poignard inattendu : en Russie, Thiago Silva contracte la tuberculose, cette infection qui tue encore 1,5 million de personnes chaque année dans le monde. De ces six mois où le destin faillit dire stop entre les murs glauques d’un hôpital moscovite, de ce tunnel qu’il a dû traverser entre le ballet incessant des piqûres, le flot des médicaments et avec une console de jeux pour seul compagnon, Thiago Silva dit souvent qu’il se souvient à chaque match qu’il dispute. Comme s’il voyait dans chaque duel, chaque anticipation, chaque extension, la douceur d’un miracle plus que la douleur de l’effort.

Sa mère, aussi, traîne ce souvenir entêtant : « Tout aurait pu s’écrouler lorsqu’il est tombé malade. Son grand frère avait déjà eu la tuberculose et on l’avait soigné à la maison. En Russie, ils ont gardé Thiago à l’isolement. C’était terrible. Je lui ai rendu visite dans une salle minuscule. Il était devenu tellement maigre, et il avait ce pyjama horrible sur le dos. Cette image ne sortira jamais de ma tête. Les médecins voulaient l’opérer et lui enlever un morceau de poumon ! Heureusement, on a refusé et on l’a rapatrié au Brésil, où il a fini par récupérer. C’est Dieu qui l’a sauvé... »

Par la suite, le ciel lui épargnera des coups aussi tordus, même s’il lui faudra essuyer la déception, une fois rétabli, d’un essai non concluant avec Flamengo. Ivo Wortmann revient alors sur le chemin de Silva et convainc Fluminense, le rival absolu, de donner une nouvelle vie au joueur. Trois années dans le club de Rio (2006-2008), puis trois saisons et demie à l’AC Milan (décembre 2008-2012) – qui l’achète pour 10 M€ à « Flu » – vont dessiner l’ascension d’un talent en qui Mano Menezes, nommé sélectionneur du Brésil au lendemain de la Coupe du monde 2010, voit « une assurance tous risques ». Depuis qu’il porte le brassard auriverde, Thiago Silva s’efforce vraiment de limiter ces risques : dans le vestiaire, avant un match de la Seleçao, après quelques incantations patriotiques, c’est lui qui impulse la prière des joueurs réunis en cercle.

David Luiz, son partenaire en équipe nationale, est de ceux, comme Leonardo, le directeur sportif parisien, qui le désignent comme « le meilleur défenseur du monde ». Le 22 juillet dernier, alors qu’il venait d’affronter le PSG avec Chelsea (1-1) au Yankee Stadium de New York, l’ancien chevelu de Benfica expliquait : « Il est le plus fort parce qu’il est régulier, depuis des années, à un poste très difficile. Un attaquant peut rater trois tirs, ce n’est pas la fin du monde ; un “central”, sur une seule petite erreur, peut retrouver son travail anéanti... »

Il arrive encore que Thiago Silva commette des erreurs, notamment en finale des derniers JO face au Mexique (1-2, le 11 août), à Wembley, ou en Ligue des champions, contre le Dinamo Zagreb (4-0, mardi dernier), au Parc des Princes, où son ballon perdu côté gauche devant Marcelo Brozovic, dès la 9e minute, fit flotter comme un vertige. Alors, est-il le plus grand crack à son poste, est-il plus fort qu’un Sergio Ramos, un Vincent Kompany ou un Nemanja Vidic non blessé ? Sa lecture du jeu, sa relance, sa vivacité, sa détente verticale, sa propreté dans les duels, son sang-froid et sa propension à peser aussi dans la surface adverse ont bâti, c’est certain, ce défenseur complet et moderne sur qui Qatar Sports Investments vient d’investir 42 M€ (+ 7 M€ de bonus).

Leonardo et Carlo Ancelotti voulaient Thiago Silva depuis janvier dernier, au moment où l’Italien est arrivé sur le banc du PSG. Ils attendront le 14 juillet pour officialiser son contrat de cinq ans. Un mois après une volte-face de l’AC Milan. Et douze jours après sa prolongation d’un an (jusqu’en 2017) avec le club de Silvio Berlusconi. Milan, dont les finances dans le rouge l’amèneront à pousser vers la sortie ce défenseur sur qui Paris était prêt à plus de folies que le FC Barcelone, l’autre courtisan majeur.

Thiago Silva gagne aujourd’hui près de 9 M€ net d’impôts par an au PSG, mais, foot business ou pas, il y a presque une anomalie à le voir porter aujourd’hui le maillot rouge et bleu. Sans Leonardo, déjà impliqué dans son arrivée au Milan, il est possible que l’argent, seul, n’aurait pas suffi à convaincre le Brésilien de se plonger dans une Ligue 1 qu’il ignorait royalement avant son transfert record. Aurait-il pu dire non à Berlusconi ? « Ce n’est pas un joueur à problèmes, il n’aime pas faire de vagues et n’élève jamais la voix », témoignent plusieurs de ses proches pour expliquer que le bras de fer aurait été une option contre-nature, malgré le soutien des tifosi, révoltés par son départ.

Le 19 juillet dernier, au lendemain de la signature de Zlatan Ibrahimovic, autre star milanaise invitée à partir, Thiago Silva s’exprimait de Londres sur son transfert. Et l’on comprit que, sous un pont d’or, c’est la mélancolie qui coule, parfois : « Partir à Paris n’est pas une décision que j’ai prise, moi, à 100 %. Alors, je veux clarifier les choses, dire que ce n’est pas de ma faute et présenter mes excuses aux supporters milanais. La situation était compliquée. Ma volonté et celle de ma famille étaient de ne pas quitter Milan. »

Thiago Silva s’apprête désormais à quitter Paris, du moins la suite de l’hôtel Intercontinental, dans le quartier de l’Opéra, qu’il occupe avec sa famille. Est-il heureux en France ? Son masque fermé laisse transparaître peu d’émotions. Sans doute lui est-il difficile, à la sortie du grand Milan, de voir une progression logique dans un transfert au PSG, même sous culture italienne. Mais le temps lui a enseigné que le roman d’une vie comporte des chapitres imprévisibles. Et il est suffisamment croyant pour se dire qu’au fond tout est écrit.

JÉRÔME TOUBOUL

(avec E. F., à Rio de Janeiro)

(1) À partir du 14 novembre 1970, en hommage à son grand-père, le défenseur Carlos Alves, décédé deux jours plus tôt, Joao Alves décida de porter des gants noirs pour le reste de sa carrière. Lors de son passage au PSG, en 1979-1980, le milieu offensif portugais fut rapidement contrarié par une grave blessure à la jambe droite.

(2) Depuis son premier passage en Europe, Thiago Silva a quitté l’écurie de Jorge Mendes pour confier ses intérêts à Paolo Tonietto, l’ancien collaborateur au Brésil de l’agent de José Mourinho et Cristiano Ronaldo.



aleksandre08
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Jallet forfait, Réveillère appelé

Italie-France, ce sera sans Christophe Jallet. Touché à la cuisse, le capitaine du PSG a déclaré forfait pour le match amical prévu à Parme mercredi prochain. Didier Deschamps a décidé d’appeler le Lyonnais Anthony Réveillère en renfort.


Sport 24
Homer
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Ménez : « Je ne donnais pas une bonne image »

L’impétueux Jérémy Ménez s’est assagi depuis le début de saison. Avant de défier Montpellier, il choisit ses mots pour expliquer son changement de comportement.

Papa d’une petite Maëlla depuis mercredi, Jérémy Ménez revient sur les sanctions infligées aux Espoirs. Il nous parle aussi du travail qu’il a effectué pour modifier son attitude sur le terrain. Confessions d’un joueur apaisé.

Qu’avez-vous pensé des suspensions infligées aux joueurs de l’équipe de France Espoirs ?
JÉRÉMY MÉNEZ. C’est énorme et disproportionné. Ce sont des jeunes joueurs et faire une connerie, ça peut arriver à tout le monde. Ces sanctions vont les couper dans leur élan international. Quant à Yann M’Vila, vu son talent, il était appelé à revenir en équipe de France. Ça doit être très dur dans sa tête.

Avez-vous le sentiment qu’ils payent pour Knysna et l’Euro 2012 ?
Il ne faut pas tout mélanger. Si c’est ça, ce n’est vraiment pas juste. J’espère qu’ils auront le soutien de tous les joueurs et qu’à terme les sanctions seront allégées. Ils doivent faire appel. Ils ont des avocats pour ça. Et puis le staff les a fait jouer… S’ils avaient gagné, y aurait-il eu toute cette histoire?

Cette commission vous a sanctionné d’un match de suspension après l’Euro. Depuis, votre comportement sur le terrain a changé. Est-ce lié ?
Ce n’est pas forcément ça. C’est davantage les remarques de ma famille sur mon comportement. L’année dernière, je prenais trop de cartons (NDLR : 13 au total). J’ai compris que si je me calmais je pourrais progresser et être meilleur. Une sanction ne fait pas changer. Il vaut mieux discuter avec le joueur pour lui faire comprendre ses erreurs.

Quand avez-vous eu ce déclic ?
Je me suis remis en question pendant les dernières vacances d’été. J’avais envie de me calmer, de plus me concentrer sur mon jeu. Il faut dire que je ne donnais pas non plus une bonne image de moi.

Cette image d’enfant gâté de la génération 1987 vous poursuit, vous et quelques autres comme Nasri ou Ben Arfa. Cela vous gêne-t-il ?
Non car je commence à m’y habituer et ça ne me touche pas. C’est plus ce que me disaient ma famille, ma femme. J’ai surtout voulu changer pour eux. Didier Deschamps m’a dit que je devais évoluer pour moi, mais aussi pour l’équipe. Quand le discours est positif, on écoute, surtout quand il émane d’une personne de cette envergure.

Vous êtes papa d’une petite fille depuis mercredi dernier. Cela joue-t-il aussi ?
Peut-être inconsciemment. On est jeune et puis on évolue. On devient plus mature. Forcément, ça se ressent. Aujourd’hui, je suis heureux. Il y a des belles choses dans mon travail et dans ma vie privée.

Face à Marseille ou contre Saint-Etienne, vous avez pourtant reçu un carton jaune,les deux premiers de votre saison…
Franchement, face à Saint-Etienne, c’est du n’importe-quoi. L’arbitre de touche est à 2 m et il ne voit pas la faute sur moi. Je n’aime pas les injustices. Je me suis assagi mais parfois, quand c’est trop dur à avaler, ça me met hors de moi.

Pourquoi inspirez-vous encore du rejet chez certains commentateurs ou spectateurs ?
Il y a de la jalousie. Et puis certaines personnes n’aiment pas mon image en dehors du terrain. Ils préféreraient un joueur qui ferme sa « bouche » mais ça, je m’en fous. Le plus important, c’est la satisfaction que j’apporte à mon entraîneur et à mes dirigeants.

Etes-vous satisfait de votre début de saison ?
Collectivement, oui, même si la défaite contre Saint-Etienne me laisse toujours un goût amer. Il va falloir se rattraper à Montpellier. A titre personnel, je prends beaucoup de plaisir à jouer devant, mais j’aurais préféré mettre deux ou trois buts supplémentaires en championnat (NDLR : il en a inscrit quatre au total, mais un seul en Ligue 1). Pour m’améliorer, je rajoute des séances après les entraînements pour cadrer mes frappes.

La présence d’Ibrahimovic dans l’équipe a-t-elle changé votre façon de jouer ?
Avant son arrivée, je demandais beaucoup le ballon dans les pieds. Aujourd’hui, avec Ibra derrière, j’ai tendance à plus le réclamer dans la profondeur. Je me sers de ma vitesse et c’est aussi ce que me demande le coach.


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Le Paris-Saint-Germain va-t-il rouler en Audi ? La direction parisienne discute actuellement avec Audi. Le constructeur allemand mettrait vraisemblablement à disposition des véhicules pour les joueurs et le staff. L’éventuel accord avec le club de la capitale ne porterait pas sur un partenariat habituel comme la marque aux trois anneaux en a déjà conclu avec le Bayern Munich, l’AC Milan ou le Real Madrid.


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Jallet forfait contre l'Italie et pour Montpellier-PSG

Le défenseur de l'équipe de France Christophe Jallet, blessé, a déclaré forfait pour le match amical contre l'Italie, mercredi à Parme. Il a été remplacé dans la liste par Anthony Réveillère. C'est la Fédération française de football qui a annoncé l'information sur son site samedi.

Touché à une cuisse, Jallet (29 ans, 3 sélections) ne s'était pas entraîné vendredi avec le PSG qui doit affronter Montpellier ce dimanche. Mathieu Bodmer et Momo Sissoko sont également forfaits pour le match de championnat. Nene et Thiago Motta, aptes, feront, quant à eux, partie du groupe pour le déplacement dans l'Hérault.

La dernière apparition de Réveillère (33 ans, 19 sélections) en bleu remonte au 7 septembre et le déplacement en Finlande (1-0) en qualifications du Mondial-2014. Le Lyonnais avait été appelé pour les matches de septembre afin de pallier la défection de Mathieu Debuchy,


Le Parisien.fr

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Ancelotti : «Une autre histoire»

Au coude à coude avec Montpellier la saison passée pour le titre de champion de France, l'entraîneur parisien Carlo Ancelotti assure que la rencontre de dimanche entre les deux formations s'inscrit désormais dans «un autre Championnat».

«Ce match entre le champion de France et son dauphin a-t-il une saveur particulière ?

Non, c'est une autre histoire, un autre Championnat. L'année passée, nous avons bataillé contre Montpellier. Cette saison, ce sera différent. Ça reste un match important, une équipe importante. C'est vrai que Montpellier a eu beaucoup de problèmes en début de saison, mais ce sera un match difficile parce que le MHSC veut retrouver de bons résultats. Nous-mêmes, après la défaite contre Saint-Etienne (2-1), on veut retrouver la victoire en Ligue 1.

Montpellier pourra-t-il lutter pour le titre selon vous cette saison ?

Ils ont eu des problèmes : Giroud a été difficile à remplacer, et la Ligue des champions a enlevé beaucoup d'énergie à l'équipe. Quand on joue pour la première fois la C1, ce n'est pas facile de gérer toutes les compétitions. Il y aura beaucoup de joueurs à surveiller, Belhanda, Cabella, Camara sont des joueurs dangereux. Notre esprit est de faire notre match et de faire de notre mieux. Il y a beaucoup de concurrence devant : le PSG, Marseille, Lyon et Lille qui revient. Ce sera plus difficile pour Montpellier.

Privé d'Ibrahimovic (suspendu), allez-vous jouer avec ou sans avant-centre ?

Comme nous l'avons souvent fait la saison dernière, il est possible que nous jouions sans avant-centre, avec des joueurs offensifs qui peuvent attaquer la profondeur. C'est vrai aussi qu'Hoarau est dans un bon moment, mais je ne sais pas encore s'il va débuter.»

France Football.fr
Homer
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Sans Ibra, c'est plus flou

Le PSG comme Montpellier guettent le rebond, dimanche, à la Mosson (21h00). Privé d'Ibra, suspendu, Carlo Ancelotti ne sait pas encore à quelle attaque se vouer.

La semaine dernière, il était «indispensable», d'après les mots du chef. Il va pourtant falloir faire sans l'essentiel «Ibra» (suspendu), dimanche à Montpellier, sans pour autant tomber dans le superflu, surtout après la dernière déconvenue contre Saint-Etienne (1-2). «Il y a une vie sans Ibra, heureusement ! On a un groupe pour cela», rappelle Clément Chantôme. Elle ressemble à quoi, alors ? Carlo Ancelotti envisage deux options : d'abord, la vie avec Guillaume Hoarau, en changement poste pour poste. «La seule chose que je prends en compte, c'est de faire la meilleure équipe. Hoarau est dans une bonne période», s'est-il contenté de préciser à la veille du rendez-vous. «Je ne sais pas si Guillaume (Hoarau, ndlr) va jouer, je ne suis pas le coach, mais cette saison à chaque fois qu'on a fait appel à lui, il a répondu présent et il a marqué», a plaidé en sa faveur Clément Chantôme.

«Ce n'est pas obligatoire de jouer avec un avant-centre, nous pouvons jouer comme nous l'avons fait la saison dernière, c'est à dire sans.» Carlo Ancelotti

C'est loin d'être fait, encore, pour le Réunionnais, pourtant en forme après ses deux buts inscrits coup sur coup contre Saint-Etienne (1-2) puis contre Zagreb (4-0), mais toujours en balance avec Javier Pastore pour débuter à la Mosson. Vendredi, Carlo Ancelotti a en effet essayé à l'entraînement un 4-3-1-2, avec Lavezzi et Ménez associés en attaque, et le meneur de jeu argentin posté derrière. Une option commentée par l'Italien samedi en conférence de presse : «Lavezzi n'est pas un avant-centre, mais ce n'est pas obligatoire de jouer avec un avant-centre, nous pouvons jouer comme nous l'avons fait la saison dernière, c'est à dire sans attaquant, mais avec des éléments offensifs capables d'attaquer la profondeur.» Bref, la vie sans Ibra, ce n'est pas clair comme de l'eau de roche.

De même qu'à Montpellier, adversaire du jour, la vie sans Giroud n'est toujours pas un long fleuve tranquille, comme le rappelle Ancelotti : «Montpellier a plus de problèmes parce que sans Giroud, c'est plus difficile. La Ligue des Champions fait perdre beaucoup d'énergie à l'équipe, et la jouer pour la première fois, ce n'est pas facile. Si Montpellier va moins bien en ce moment, ce sont pour ces raisons». Et c'est peut-être pour cela, aussi, qu'il ne voit pas les Héraultais, qui l'avaient coiffé sur le poteau l'an dernier, rééditer l'exploit cette saison : «Il y a beaucoup de concurrence devant: le PSG, Marseille, Lyon et Lille qui revient. Ce sera plus difficile pour Montpellier de regagner...» Mais pour laquelle des deux formations sera -t-il donc plus facile de rebondir ?

L'Equipe.fr
Varino
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Déjà plus dans la même cour

La saison dernière, Montpellier et le PSG luttaient pour le titre, façon « le petit contre le gros ». Mais le champion de France est rentré dans le rang. Que reste-t-il de cette rivalité ?


DANS LES LIVRES d’histoire du football, on écrira sans doute que cette rivalité n’était pas destinée à durer. Mais on retiendra aussi forcément que, en 2011-2012, une joyeuse bande de Montpelliérains barra la route du titre au ParisSG nouvellement qatarien.

Pendant une saison, donc, le MHSC et le PSG ont animé le Championnat de France d’un antagonisme balbutiant. Naturellement, tout a commencé sur les terrains, presque par surprise. Lorsque René Girard s’interrogeait le 22 octobre 2011 : « Ce groupe est en train de grandir. J’ai envie de savoir jusqu’où il peut aller », l’entraîneur montpelliérain ne savait pas encore que son équipe était déjà lancée dans une incroyable épopée.

Installé sur le podium de la L 1 grâce à un début de saison prolifique, Montpellier n’en était descendu qu’une fois, au lendemain de son revers... contre le PSG, le 24 septembre, lors d’une première confrontation somptueuse (0-3). Un tournant : dès lors, les Héraultais allaient foncer tête baissée pour engager avec les Parisiens un chassé-croisé palpitant.

En février, alors que le club de la capitale s’apprêtait à recevoir les Pailladins pour le match retour et que les deux clubs avaient fait le trou sur leurs poursuivants, Nene relevait : « Au Brésil, on appellerait ça un clasico, c’est un match entre le premier et le deuxième, c’est comme une finale. » Le match nul, ce soir-là (2-2), ne fera que nourrir un suspense qui tiendra la France du foot en haleine tout le printemps et ne prendra fin qu’au soir de la 38e journée. Un combat qui n’aura pourtant jamais dépassé les limites en dehors des pelouses. Seule passe d’armes avérée, celle entre Geoffrey Jourdren et Mamadou Sakho à l’automne.

Ancelotti : « J’ai de bonnes relations avec Girard et je veux les conserver »

Après la gifle reçue par les Parisiens à Marseille le 27 novembre 2011 (0-3), le gardien montpelliérain avait remarqué : « Paris se la raconte un peu. » Le défenseur parisien n’avait pas aimé : « Certains Montpelliérains se sont permis de nous juger quand on a eu notre coup de moins bien, comme quoi on se la racontait avec nos crêtes blondes. S’il y a un problème, qu’il prenne son téléphone et qu’il appelle. »

À côté de ça, Montpellier aura surtout su jouer du côté « Paris contre province ». Car l’opposition entre les deux clubs a, dès le début, pris une dimension extrasportive et, osons, sociétale. « La France entière est pour nous, ou pour Lille qui revient. On n’est pas des clubs strass et paillettes », observait avec une certaine pertinence le même Jourdren en mars, dans un entretien à France Football. PSG-Montpellier, c’est le choc entre deux mondes et, pour beaucoup, deux conceptions du football.

D’un côté, le nouveau symbole du « pétrofoot », propulsé en dix-huit mois dans une dimension jamais entrevue pour un club français par la grâce du cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, prince héritier du Qatar. De l’autre, un ex-club de quartier dirigé à l’ancienne par Louis Nicollin, qui aura mis trente-huit ans pour amener son équipe de la DH à la Ligue des champions.

Six mois après la fin de la première manche, que reste-t-il de cette rivalité ? Le fossé est toujours là entre deux clubs aux échelles de valeur (300 M€ de budget contre 60 M€) et aux manières de faire opposées. Comme attendu, le PSG s’est lâché sur le recrutement (Ibrahimovic, Thiago Silva, Lavezzi, Verratti, en attendant Lucas Moura en janvier, soit 150 M€). Montpellier, lui, a fêté son titre en... vendant son meilleur buteur (Giroud à Arsenal contre 12 M€). Sportivement, les deux ennemis d’hier ne jouent plus dans la même cour. Chacun est retourné dans son univers : OM, Lyon ou Saint-Étienne pour le PSG, Nice, Brest ou Sochaux pour les Héraultais. Quand le PSG se demande comment faire cohabiter des stars et des ego, Montpellier vit des problèmes plus simples et douloureux : comment ne plus prendre de buts et trouver un avant-centre performant ?

Le dossier n’est pas totalement clos pourtant. Mécontent de ne pas être traité sur lemêmeplan que le PSG pour l’élaboration de son calendrier, Girard a lancé une pique le 21 septembre : « On a joué Arsenal, pas les Pink Floyd de Kiev ! » Le PSG n’a pas réagi. Une discrétion qui entre dans la nouvelle politique maison. Le Qatar veut renvoyer une bonne image, le discours interne est donc de soigner la présentation, y compris verbale. Témoin Carlo Ancelotti, hier : « J’ai de bonnes relations avec Girard et je veux les conserver, simplement parler de football. » Mais le technicien parisien ne veut surtout pas manquer l’occasion d’effacer l’affront de la saison passée. Et signifier, face au champion sortant, que l’histoire du Goliath mis à terre ne se répétera pas deux fois.

JOSÉ BARROSO
(avec A. C.)


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Avec le grand ou le « maigre » ?

Pour remplacer Ibrahimovic, suspendu, l’entraîneur du PSG, Carlo Ancelotti, hésite entre l’attaquant réunionnais (1,92 m) et le meneur de jeu argentin.


LE PSG S’EST rassuré par une victoire contre le Dinamo Zagreb (4-0), mardi, en C 1 mais la défaite face à Saint-Étienne (1- 2, le 3 novembre) hante encore les esprits parisiens. Carlo Ancelotti a préféré qualifier cet échec d’ « accident » pour masquer les carences d’un collectif toujours faillible, en construction et Ibra- dépendant. L’entraîneur italien se retrouve néanmoins sous pression. Ce soir, le PSG n’a pas le droit à un nouveau dérapage à Montpellier, face au champion sortant, en grande difficulté actuellement. Mais le « Mister » se creuse surtout la tête depuis une semaine pour résoudre son équation à une inconnue. Par qui remplacer Zlatan Ibrahimovic, suspendu deux matches après son coup de pied aérien sur le Stéphanois Stéphane Ruffier samedi dernier ? Comment combler le vide laissé par la star suédoise, essentielle au jeu parisien et meilleur buteur du Championnat (10 buts) ?

« C’est un grand joueur, c’est normal qu’on parle de lui, cela ne nous dérange pas et ça nous laisse même plus tranquille comme ça, sourit le milieu Clément Chantôme. On aurait préféré qu’il soit là mais on a un groupe et une vie sans lui. Celui qui le remplacera devra simplement montrer qu’il est là. » « Sans lui, il manque quelque chose à l’équipe, n’a pourtant pas caché Ancelotti, hier. On va voir. Hoarau a fait de bonnes entrées, il est prêt. »

Prêt, Javier Pastore l’est aussi. Ancelotti a mis en concurrence l’attaquant réunionnais et le milieu argentin à l’entraînement, cette semaine, aux côtés de Lavezzi et Ménez, les titulaires assurés. Nene (pommette), forfait, et Gameiro (dos) apparaissant trop juste, Hoarau paraît comme le mieux placé pour pallier l’absence d’Ibra. L’international français (5 sélections), dont le contrat au PSG s’achèvera en juin prochain, sans grand espoir de le prolonger, n’a plus été titularisé en Championnat depuis Nancy-PSG (1-2, le 31 mars). Un long tunnel de doutes pour l’attaquant qui a pu libérer une partie de sa frustration en marquant face à Saint-Étienne il y a huit jours.

Bravo : « L’absence d’Ibra peut permettre à certains joueurs de prendre leurs responsabilités »

« Guillaume a peu de temps de jeu (44 minutes en L 1), il doit être un peu mal, forcément, mais il a apporté la meilleure des réponses au coach. Il a montré qu’il pouvait compter sur lui », explique Chantôme. Après une titularisation plutôt convaincante en Coupe de la Ligue face à Marseille (2-0, le 31 octobre) et deux buts contre SaintÉtienne (88e) et Zagreb en C 1 (80e), un appel d’air s’offre à lui. « C’est une opportunité pour montrer qu’il compte, poursuit Pablo Correa, l’ancien entraîneur de Nancy et de l’Évian-TG. Son deal est là. Ancelotti peut jouer sur cette corde et les deux peuvent en sortir vainqueurs. »

Cette option séduirait aussi Daniel Bravo. « L’absence d’Ibra peut permettre à certains qui, je trouve, ont un peu trop tendance à se reposer sur lui ou à jouer avec le frein, de prendre leurs responsabilités, considère l’ancien milieu parisien, devenu consultant pour Canal +. Pour moi, Hoarau, dans un rôle de pivot, est l’option la plus offensive. Ça me plairait. Mais c’est un joker. Je pense qu’Ancelotti va rechercher un équilibre plus défensif avec deux attaquants et Pastore derrière. Il a aussi envie de le relancer. »

L’Argentin, qui jouit d’un autre statut, a été titularisé à huit reprises en L 1 mais peine toujours à s’imposer (1 but, 3 passes décisives). « On va voir si Ancelotti compte encore sur lui, estime Daniel Jeandupeux, l’ancien entraîneur et conseiller sportif du Mans. Comme Ibra, lui aussi peut être hyper décisif, avoir des coups de génie mais il n’est pas incontournable aujourd’hui. Il perd beaucoup trop de ballons faciles. Hoarau a fait de bonnes entrées. Je parierais donc sur une absence de Pastore. Mais quelle que soit l’option, elle sera intéressante. Elle peut permettre à Paris de vaincre son Ibra-dépendance ».

ALEXANDRE CHAMORET


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Thiago Motta pressenti

ABSENT DEPUIS le match contre Toulouse (2-0, le 14 septembre) en raison d’une lombalgie, Thiago Motta pourrait faire son retour comme titulaire. « Je ne sais pas s’il vajouer dès le début, mais c’est un retour important pour nous, s’est félicité Carlo Ancelotti. Avec lui, je suis sûr que l’on va pouvoir améliorer le jeu de l’équipe. » L’entraîneur du PSG hésite encore avec Clément Chantôme, pour épauler Blaise Matuidi et Marco Verratti au milieu. Recadré cette semaine, le jeune Italien (20 ans) occupera toujours son rôle de sentinelle devant la défense mais Ancelotti lui a demandé de jouer « plus vite et plus ouvert ( sur les côtés) ». – A. C.


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Cinq nouvelles « stars » au PSG

On ne connaît ni leur nom, ni leur club d’origine, ni la durée de leur contrat et encore moins le montant de leur transfert au PSG. On ne sait pas non plus si Leonardo, le directeur sportif, et Nasser al-Khelaïfi, son président, ont rencontré dans le plus grand secret les agents des cinq nouveaux arrivants dans un hôtel de Milan ou Londres. Ce que l’on sait, c’est qu’ils ont débarqué au Camp des Loges depuis une dizaine de jours et que ces nouveaux venus aux airs de poupées gonflables (voir photo) n’ont pas été souhaités par Carlo Ancelotti mais par l’entraîneur des gardiens, Gilles Bourges. « Mais c’est bien, c’est nouveau », a commenté hier le technicien italien du PSG. Ces cinq éléments géants, blanc et noir, amovibles mais surtout gonflés à l’air sont les nouveaux mannequins que le préparateur des gardiens voulait et utilise désormais pour les séances de travail de Sirigu, Douchez, Aréola et Le Crom. Les quatre gardiens parisiens peuvent ainsi travailler leurs sorties aériennes sans risquer de chocs violents face à des plots en dur. Vendredi, Alphonse Aréola, l’athlétique gardien du PSG, ne s’est d’ailleurs pas privé pour faire valser certains des mannequins à plusieurs mètres sur quelques sorties. – A. C.

Spoiler :


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Ils voulaient voir Ibra…

Mercredi, les membres de la commission de discipline de la Ligue ont été déçus de ne pas voir en chair et en os Zlatan Ibrahimovic. L’attaquant du PSG, suspendu deux matches pour son coup de pied aérien sur Stéphane Ruffier lors de PSG - Saint-Étienne (1-2, le 3 novembre), ne s’était pas déplacé pour s’expliquer. Il était représenté par quatre dirigeants parisiens plus l’avocat du club. Rien que ça. Les membres de la commission ont été déçus mais sont restés cléments. Ils auraient en effet pu infliger jusqu’à trois matches à la star suédoise. – A. C.


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… Eux aussi

L’« Ibra-dépendance » touche aussi Montpellier. Ces derniers jours, les champions de France n’ont eu de cesse de clamer leurs regrets de ne pas croiser le chemin dela star suédoise du Paris-SG, suspendue ce soir. « J’aurais peut-être préféré qu’il soit là car les joueurs présents vont avoir l’occasion de donner le maximum pour montrer qu’ils méritent d’être là aussi » , a encore assuré René Girard vendredi. On a du mal à croire que l’absence du Suédois (10 des 17 buts du PSG) est une mauvaise nouvelle pour les Héraultais. Sauf à un titre : « Avec lui, on aurait fait au moins 5 000 spectateurs de plus » , plaisantait le week-end dernier Michel Mézy, conseiller du président du MHSC. Exagéré ? Hier, près de 10 000 places étaient encore à vendre pour le choc face au PSG… – J. Ba.


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Nene a le masque

Victime d’une fracture de la pommette face à Reims (1-0, le 20 octobre), Nene a passé la fin de semaine en Italie, à Parme, pour se faire mouler un masque de protection. Le milieu brésilien (31 ans) a pu le tester, hier, à l’entraînement pour la première fois (voir photo). Carlo Ancelotti a préféré ménager un temps de reprise supplémentaire au milieu brésilien et ne l’a pas convoqué pour le déplacement à Montpellier ce soir. – A. C.


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Montpellier a de la mémoire

Qui a dit que l’univers du football était sans foi ni loi ? Pour la réception du PSG, ce soir, les dirigeants montpelliérains ont décidé de commémorer à leur manière l’armistice du 11 novembre 1918. Les joueurs de René Girard arboreront pour l’occasion un maillot orné d’un coquelicot au niveau de la poitrine. Un hommage inspiré de ce que font les footballeurs anglais depuis des années. « Pour aller quelque part, il faut savoir d’où l’on vient, explique le président délégué héraultais, Laurent Nicollin. Il y a des gens qui sont malheureusement morts pour nous dans une période difficile de l’histoire de France, et quand on joue un 11 novembre, il est important de s’en souvenir. Ça plaît ou ça ne plaît pas, mais je pense qu’il y a des valeurs à défendre dans un mondecompliqué actuellement. » – J. Ba.


L'Equipe
Panenka
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Les petits secrets de Nasser al-Khelaïfi, nouveau président du PSG
Source : Capital 09/11/2012 à 05:00 / Mis à jour le 09/11/2012 à 05:00

A 38 ans, cet ancien tennisman qatarien est devenu un acteur incontournable du sport-business. Outre le club parisien, il préside la nouvelle chaîne beIN Sport et une holding d’investissements richissime. Portrait.
Pas le genre à hurler dans les tribunes, encore moins à insulter l’arbitre… Le très discret Nasser Ghanim al-Khelaïfi (qui n’a pas souhaité rencontrer Capital) est un homme affable, toujours tiré à quatre épingles, qu’il soit en costume gris ou en thobe et keffieh blancs. L’ex-tennisman qatarien de 38 ans n’en est pas moins devenu un redoutable conquérant du sport-business. Sa campagne de France tient de la razzia : en dix mois, il a pris le contrôle du PSG, affolé le mercato avec 147 millions d’euros dépensés en nouveaux joueurs (un record en Europe), lancé la nouvelle chaîne française beIN Sport, repris le club Paris Handball… Tout cela grâce aux pétrodollars de son boss et ami de 32 ans, Tamim ben Hamad al-Thani, prince héritier du Qatar et patron de l’inépuisable fonds souverain QIA. Ça aide…

Son «non» à Nicolas Sarkozy.
«Nasser, maintenant tu dois racheter Orange Sport !» C’est l’ancien président de la République qui parle. Nous sommes en juillet 2011, Nasser al-Khelaïfi vient de mettre la main sur le PSG. Fan assumé du club parisien, Nicolas Sarkozy tient à le féliciter en personne. Au passage, il en profite pour lui «suggérer» un autre investissement, Orange Sport donc. Une invite pas tout à fait fortuite. Stéphane Richard, président de France Télécom et proche de Sarkozy, veut en effet se débarrasser de cette filiale lourdement déficitaire lancée en 2008 (elle sera arrêtée en juin 2012). Hélas pour eux, le dirigeant qatarien n’a pas mordu à l’hameçon. A la place, il a préféré créer ex nihilo la chaîne sportive beIN Sport. Autre éconduit, David Douillet. L’ancien ministre des Sports voulait, quant à lui, que Nasser al-Khelaïfi entre au capital du Stade de France. Il n’a pas eu plus de succès.

Son partenaire de tennis providentiel.
Lorsqu’il a achevé sa carrière de tennisman professionnel, il y a dix ans, Nasser n’était que 995e au classement ATP. Pas terrible, certes, mais il était quand même le premier Qatarien à y figurer. Et au sein de l’équipe nationale, qu’il dirigeait, il s’était lié d’amitié avec un jeune joueur de cinq ans son cadet : le cheikh Tamim al-Thani. Rencontre providentielle. Devenu prince héritier après la mise à l’écart de son frère aîné, Jassim, Tamim a confié de multiples responsabilités à son ami, le bombardant président de la fédération qatarienne de tennis, directeur de la chaîne Al-Jazeera Sport et chairman du fonds d’investissement QSI (Qatar Sport Investments). Désormais poids lourds du sport-business, ils restent passionnés de tennis et viennent chaque année soutenir leur copain Rafael Nadal à Roland-Garros.

Sa conseillère de l’ombre.
On ne la verra jamais à ses côtés dans les tribunes du PSG ou au Camp des Loges. Normal : la discrète Sophie Jordan n’intervient que dans les coulisses. Cette avocate de 46 ans est pourtant devenue l’une des principales conseillères de Nasser al-Khelaïfi, qui ne signe pas un seul deal important sans la consulter. Membre du cabinet parisien Redlink, cette ancienne juriste de Canal Plus est, entre autres, spécialiste des droits sportifs. Elle siège aujourd’hui aux conseils d’administration du PSG et de beIN Sport, et c’est sur ses conseils que son client a embauché comme directeur général de cette nouvelle chaîne à péage l’un de ses proches, Charles Biétry, ancien directeur des sports de Canal Plus.

Son gendarme nommé Platini.
«L’argent ne fait pas tout», aime rappeler le président du PSG, histoire de relativiser l’énormité de son budget annuel, soit près de 300 millions d’euros. Il est surtout très déficitaire. Et ça, Michel Platini n’aime pas du tout. En effet, le président de l’UEFA, l’organisme qui supervise les clubs européens, entend bien faire respecter sa nouvelle règle de «fair-play» financier. A partir de 2014, ceux-ci devront équilibrer leurs comptes, sans apport d’argent de leur actionnaire. Nasser aurait trouvé la solution en signant un mégacontrat avec une banque du Qatar. Reste à savoir s’il ne s’agit pas d’un faux nez du fonds souverain propriétaire du club. «Nous ne reviendrons jamais en arrière, PSG ou pas PSG», a prévenu Platini. En début d’année, Nasser al-Khelaïfi a débauché de Lagardère Sports un jeune juriste nommé Laurent Platini pour le faire entrer à Qatar Sports Investments. S’il espérait ainsi obtenir des faveurs de son papa, c’est raté.

Ce Français qui a voulu l’entourlouper.
A la fin des années 1990, Nasser s’entraîne au tennis dans un club niçois et se lie d’amitié avec l’un de ses partenaires, Thierry Morano-Fourès. Lorsque ce dernier apprend que le Qatar souhaite lancer une chaîne sportive, le Français propose ses services et lui présente un pro des droits du foot, Ivan Blum, alors chez Sportfive. Les trois hommes créent ensemble une société pour négocier des contrats pour le Moyen-Orient, puis s’envolent au Qatar pour piloter, en 2003, la création d’une branche sportive au sein de la chaîne Al-Jazeera. Nasser en prend les rênes avec des managers locaux et se sépare très vite des deux Français. «Nous avons obtenu une confortable indemnité», raconte Ivan Blum, sans amertume. Par contre, Thierry Morano-Fourès se montre plus gourmand et essaie de soutirer… 25 millions de dollars à Nasser al-Khelaïfi. La cour de Doha, que le Français avait saisie, l’a débouté l’an dernier. Autant dire que l’ex-associé, aujourd’hui installé à Londres, n’est plus persona grata dans l’émirat.

Son stade pas assez princier.
«Le Parc des Princes est la maison du PSG», martelait Nasser al-Khelaïfi après le rachat du club l’an dernier. Il parlait du site, du public, pas du stade de 47 000 places vieux de quarante ans, qu’il souhaitait détruire et remplacer par un ouvrage flambant neuf de 60 000 places. Mais le propriétaire, la mairie de Paris, a dit non. Reste la rénovation de cette arène construite au-dessus du périphérique. «Au grand maximum, on pourrait arriver à 54 000 places», assure son architecte, Roger Taillibert, qui a aussi réalisé le Khalifa International Stadium, le plus grand stade de foot du Qatar. Son idée ? Aménager dans les sous-sols des espaces où l’on pourra suivre les matchs sur écran géant, tout en captant les échos du stade, grâce à des ouvertures au plafond. Des esquisses existent. Reste à convaincre le patron du PSG.

Ses origines modestes
Proche du prince héritier, Nasser n’a pas de sang royal. Fils d’un petit patron pêcheur, il doit son ascension à sa carrière de tennisman.

Son trophée suédois
Le patron du PSG s’est beaucoup impliqué dans le transfert de l’attaquant suédois Zlatan Ibrahimovic. Et a signé un chèque de 20 millions d’euros au Milan AC.

Son pied-à-terre parisien
Comme sa femme et ses enfants vivent toujours au Qatar, Nasser campe à Paris, rue de la Paix, dans une suite du Hyatt Paris-Vendôme, où il organise parfois ses conférences de presse.

Son taxi volant
Il partage son temps entre Doha, Londres (où il a une résidence) et Paris. Le plus souvent à bord d’un Global Express, la Rolls du jet d’affaires.

Son premier maillot du PSG
A l’été 1998, au Qatar, le coach sportif français Jacques Hervet (à gauche) fait une balade dans les dunes avec Nasser, alors âgé de 24 ans. Et déjà fan du PSG…

Olivier Drouin


Capital.fr
Rjay
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Leonardo pique une colère

Leonardo, le directeur sportif du club parisien, a fait part de sa colère envers l'arbitrage dimanche après le nul (1-1) du PSG à Montpellier.

Leonardo n'était pas content, mais vraiment pas content de l'arbitrage de M. Turpin lors de la rencontre entre Montpellier et le PSG (1-1). Le Brésilien l'a fait savoir ce dimanche sur Canal +, quelques minutes après la fin du match. Invité à commenter la faute amenant l'expulsion de Mamadou Sakho dès la dixième minute de jeu, le directeur sportif du PSG s'est emporté : «Il y a faute de l'attaquant au départ de l'action. Les deux hommes font la même chose. En plus, Charbonnier frappe. Il finit l'action. L'arbitre expulse ensuite Sakho. Je ne comprends pas. C'est une expulsion déterminante. Il réussit quand même à frapper le Montpelliérain. C'est incroyable.»

Et Leonardo de s'en prendre à l'arbitre : «Je n'aime pas parler de l'arbitrage mais en commençant un match comme ça... Le match est cassé après dix minutes. (...) Je ne suis pas contre l'arbitrage mais on doit bien réfléchir avant d'expulser un joueur... Je ne sais pas ce qu'il se passe avec les arbitres. Je ne sais pas ce qu'ils font, s'ils sont professionnels, s'ils s'entraînent, s'ils préparent leurs matches... Juste, je ne veux pas qu'il y ait une attention particulière parce qu'on est le PSG. Déjà que la commission de visionnage convoque Momo Sissoko».

«J'ai juste peur qu'on fasse trop attention à nous», a-t-il déclaré pour expliquer sa colère. Interrogé pour savoir s'il pensant que le PSG était dans l'oeil du cyclone, la réponse du Brésilien n'a pas laissé de place au doute. «J'en suis sûr ! On ne demande rien de spécial. On demande juste la normalité. On veut être arbitré normalement. C'est le même arbitre (Turpin, ndlr) qui expulse Lavezzzi et Ancelotti à Ajaccio. C'est peut-être une coïncidence. On doit voir comme un arbitre prépare un match. Tous les acteurs du football doivent être professionnels (...) Ce n'est pas bien. On n'est pas content». «Tout le monde est trop fiscal», a-t-il également répété à plusieurs reprises, sans expliciter ce qu'il voulait dire.

L'Equipe
Titipi
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LE LEADER N’A PAS DE MARGE

En infériorité numérique pendant une heure, Parisn’a pas su conserver son avantage au score et reste sous la menace de Marseille et Lyon, qui comptent un match de moins.

Rapidement réduit à dix après l’expulsion de Mamadou Sakho, le PSG, expert en contre-attaque, n’a pas réussi à conserver son but d’avance et à prendre le large sur Marseille et Lyon. Montpellier, de son côté, n’a pas su profiter d’un scénario idéal pour redresser une situation comptable qui ne l’est pas…
MONTPELLIER –

À L’ARRIVÉE, pas grand monde n’est satisfait. Montpellier, qui a joué hier en supériorité numérique pendant près d’une heure, devra encore patienter avant de s’offrir une deuxième victoire à domicile en L 1 et reste à deux points du premier relégable (Sochaux). Le champion de France en titre tenait pourtant une occasion rêvée de se relancer sur ses terres, face à Paris privé de Zlatan Ibrahimovic, et même privé d’avant-centre puisque Guillaume Hoarau n’aura pas résisté à l’expulsion de Mamadou Sakho après dix minutes de jeu. Mais le PSG peut aussi quitter l’Hérault avec une pointe d’amertume. Sa gestion collective de son infériorité aurait été remarquable sans cette erreur individuelle de Blaise Matuidi, après la pause. Pour l’actuel leader du Championnat, l’occasion de s’échapper était belle aussi, au moment où Marseille et Lyon – deux concurrents directs qui se rencontreront en match en retard le 28 novembre – ont laissé traîner des points en route contre des équipes de seconde partie de tableau.

Il faut croire que la défaite contre Saint-Étienne (1-2), huit jours plus tôt, n’avait pas été complètement gommée par le succès en Ligue des champions entre-temps. De la même manière que la déroute montpelliéraine contre l’Olympiakos (1-3, mardi) et les secousses qu’elle a suscitées en interne étaient encore présentes dans les esprits. La visite de Louis Nicollin en fin de semaine a sans doute recadré tout le monde, mais elle n’a pas désinhibé certains joueurs, incapables d’accélérer lors de la dernière demi-heure de la première période, comme si les fantômes d’un début de saison difficile n’avaient pas disparu.

Montpellier aurait également pu profiter d’une entrée en matière parisienne assez timide, illustrée par des pertes de balle de Verratti. Cette semaine, Carlo Ancelotti lui avait pourtant demandé de libérer le ballon plus vite, de limiter les risques dans sa moitié de terrain, mais le jeune Italien a la tête dure. Comme à Porto (0-1, le 3 octobre), il se faisait déposséder dans sa propre surface de réparation après quelques minutes sans que Belhanda n’en profite (5e). Puis c’est lui qui, par une passe mal ajustée, exposait Sakho à un un-contre-un avec Charbonnier qui allait mal tourner. Pris de vitesse, le défenseur central parisien accrochait le maillot de l’avant-centre montpelliérain et annihilait une action de but. La règle était appliquée à la lettre.

Hoarau, le sacrifié

Leonardo pouvait toujours la fustiger à la fin du match (voir par ailleurs), la sanction était justifiée et allait engendrer deux victimes : l’une directe, Sakho, expulsé, et l’autre, collatérale, Hoarau, remplacé par Alex sur l’autel tactique.

L’attaquant international parisien doit penser, ce matin, que sa participation au « projet » de Leonardo risque d’être limitée à sa portion congrue. Quand Ibra est là, il ne joue pas, et quand Ibra n’est pas là, il ne joue presque pas. Du banc, Hoarau a alors pu constater l’art du PSG de développer le contre. À trois reprises, jusqu’à la pause, le duo Lavezzi-Ménez a semé la panique dans la défense adverse. Pour la première, le premier, servi par le dernier, a trop croisé sa reprise (18e) ; pour la dernière, le dernier, décalé par le premier, a buté sur Jourdren (44e) ; et entre-deux, c’est Maxwell, d’une somptueuse balle piquée, qui a merveilleusement conclu le travail des deux attaquants (0-1, 37e).

Le manque de vitesse de Montpellier dans les enchaînements n’a pas vraiment fait vaciller le bloc parisien jusqu’à ce que Belhanda et Cabella haussent le rythme et que le milieu de terrain du PSG commence à manquer de lucidité. Et sur une relance mal sentie de Matuidi, l’international Espoirs français, qui avait oublié l’appel de Mounier sur le côté gauche, plaça une frappe croisée hors de portée de Sirigu (1-1, 59e). Pendant un quart d’heure, entre la 50e et la 65e minute, le champion de France en titre a empêché Paris de ressortir proprement mais il n’est pas parvenu à mieux tirer profit de sa domination. Surtout, l’expulsion de Belhanda, pour un second avertissement (65e) a donné le coup d’envoi d’une fin de match débridée où les avertissements se sont d’abord succédés avant que les occasions de contre ne s’enchaînent. Un sauvetage de Bedimo juste devant Gameiro (90e), suivi d’une frappe de Herrera repoussée par Sirigu (90e + 1) ont finalement laissé les deux équipes avec un point chacune qui n’arrange personne. – D. D.


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La merveille de Maxwell

Auteur d’un but magnifique, le Brésilien a aussi réalisé une prestation sérieuse en défense.

MAXWELL (7)

Le latéral gauche semblait parti pour une prestation en demi-teinte. Mais son lob magnifique, après un piqué aussi soudain que précis pour venir tromper Jourdren dans la lucarne opposée (1-0, 37e), sauve le PSG. Le Brésilien a par ailleurs montré davantage de rigueur défensive.

SIRIGU (5) : le gardien parisien détourne du bout du gant un tir décroisé de Cabella (56e). À dix contre onze, il a soulagé sa défense en captant plusieurs ballons aériens, avant de céder sur le tir de Cabella. Alors qu’il est masqué, arrêter la frappe du Montpelliérain au ras de son poteau gauche était difficile (1-1, 59e).

VAN DER WIEL (5) : le latéral droit a fait son match, même s’il a parfois été bousculé en défense. Il a joué la carte de la prudence et de la concentration.

THIAGO SILVA (6) : intraitable en première période, le défenseur brésilien, bien placé et réactif, a connu une seconde période moins convaincante. Il sort surtout perdant de son opposition face à Cabella sur le but montpelliérain (1-1, 59e).

M. SAKHO (non noté) : le défenseur central a été logiquement expulsé après avoir accroché aux vingt mètres Charbonnier qui filait seul au but (10e). Difficile néanmoins de blâmer l’international français qui a été pris de court par une perte de balle facile de Verratti.

THIAGO MOTTA (6) : absent depuis le 14 septembre en raison d’une lombalgie, le milieu international a surtout évité les prises de risque inutiles. Il a tenté de poser le jeu et de fermer les espaces, mais il manquait de rythme. Remplacé par GAMEIRO (76e).

VERRATTI (3) : placé en sentinelle devant la défense, le jeune milieu italien a d’abord joué avec le feu dans sa surface devant Belhanda (5e), avant de mettre en difficulté Sakho sur une perte de balle qui a entraîné l’expulsion du défenseur (10e). Trop nerveux, mal placé, imprécis dans ses transmissions, Ancelotti a préféré le remplacer par CHANTÔME (55e).

MATUIDI (4) : le milieu international français a encore beaucoup travaillé à la récupération. Il a gagné de nombreux ballons et apporté son soutien à Ménez et Lavezzi quand il l’a pu. Sa prestation fut plus laborieuse en seconde période, avec une perte de balle qui est à l’origine du but de Cabella (1-1, 59e).

LAVEZZI (6) : il a compensé son défaut de finition et des pertes de balle faciles par sa hargne et ses prises d’espace. Il adresse aussi un caviar à Ménez (44e).

HOARAU (non noté) : l’attaquant, qui n’avait plus été titularisé en L 1 par Ancelotti depuis Nancy-PSG (2-1, le 31 mars), n’est pas verni. Il a fait les frais de l’expulsion de Sakho, aussitôt remplacé par ALEX (6) à la 12e minute. Le défenseur brésilien a répondu présent, avec un sauvetage décisif sur un tir de Cabella (73e).

MÉNEZ (7) : ses démarrages et ses prises d’espace ont fait la différence. Il adresse un caviar à Lavezzi (18e), avant de décaler Maxwell (1-0, 37e). Il échoue néanmoins sur une grosse occasion dans la surface devant Jourdren qui détourne (44e). Auteur aussi d’un tir puissant des vingt mètres (66e).

ALEXANDRE CHAMORET


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Leonardo s’en prend aux arbitres

Très remonté après l’expulsion de Mamadou Sakho, le directeur sportif parisien a reproché à M. Turpin et ses collègues leur manque de professionnalisme.

APRÈS LE MATCH, hier soir, le directeur sportif du PSG, Leonardo, a exprimé longuement sa colère au sujet de l’expulsion, pourtant justifiée (voir par ailleurs), de Mamadou Sakho. « Je n’aime pas parler des arbitres mais, aujourd’hui, c’est impossible de ne pas en parler, a-t-il lancé. Si, après dix minutes de jeu, tu te retrouves déjà à seulement 10 hommes... J’ai revu les images. C’est un duel, tous les deux se tirent sur le maillot, l’arbitre laisse l’avantage et il expulse Sakho. Il aurait aussi pu le (Charbonnier) laisser marquer et donner carton rouge... Il y a même Thiago Silva, je crois que Sakho n’est même pas dernier défenseur. C’est une décision qui a déterminé tout le match. On dit tout le temps que les joueurs, les clubs doivent être professionnels. Mais les arbitres aussi, et aujourd’hui ils ne le sont pas ! Je n’ai rien contre lui (Clément Turpin), il a trente ans, il est jeune. Je ne dis pas que c’est l’arbitrage qui détermine le champion de France et que ça fausse la Championnat. Sur 38 journées, c’est le meilleur qui l’emporte. Mais je suis inquiet : avec nous, dès qu’il y a un doute, on sort le rouge. Ibra, la semaine dernière (contre Saint-Étienne, 1-2), il y a un doute ? Rouge. Ce soir (hier), un doute ? Rouge. C’est un peu trop. Sincèrement, avec dix hommes, on a contrôlé le match, on aurait pu gagner. »

Ancelotti : « Je dis stop ! »

Interrogé un peu plus tôt par Canal +, Leonardo avait tenu à peu près le même discours, en émettant même des doutes sur l’indépendance des arbitres : « Je ne sais pas si les arbitres sont indépendants ou pas... J’ai peur qu’avec nous on veuille tout contrôler. Ce n’est pas bien ! Comme c’est nous, le PSG, tout le monde regarde tout, tout le monde est contre nous. C’est le même arbitre qui a déjà expulsé deux joueurs (de Paris) et Ancelotti (Lavezzi et Ancelotti avaient été expulsés par M. Turpin lors d’Ajaccio-PSG, le 19 août). C’est peut-être une coïncidence... »

L’entraîneur du PSG, Carlo Ancelotti, était lui aussi remonté contre M. Turpin. « Avec cet arbitre, nous en sommes à trois cartons rouges. Deux à Ajaccio (0-0, le 19 août) contre Lavezzi et moi, et un ce soir contre Sakho. Je suis sûr qu’il n’y a pas de carton rouge. Charbonnier tire le maillot de Sakho avant, et Sakho n’est pas le dernier défenseur. On mérite plus de respect. Tout le monde doit être plus attentif, mais les arbitres aussi. Ibra est suspendu deux matches, mais cela aurait pu être un match et Sissoko est convoqué devant la commission de discipline, je ne sais même pas pourquoi. Je dis stop ! Nous ne sommes pas une équipe agressive. Nous, nous respectons nos adversaires, les arbitres, les supporters, mais on voudrait le même respect. Je pense que nous ne l’avons pas eu sur ce match. Turpin est un bon arbitre, mais il a fait une erreur. » L’entraîneur italien se disait par ailleurs « satisfait. L’équipe a bien travaillé, avec une bonne organisation, beaucoup d’envie. Maxwell a marqué un but fantastique. On a eu d’autres opportunités de marquer mais je ne peux pas être déçu. Lavezzi et Ménez ont été fantastiques ». – A. C. et J. Ba.


HHA
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Pourquoi le PSG patine

Le PSG démarre novembre sur un rythme de relégable. C’est un poil provocateur mais, avec un point pris lors des deux derniers matchs, les joueurs de Carlo Ancelotti ne font pas mieux que Sochaux et Troyes, respectivement 18e et 19e de la L1. Les Parisiens ne doivent leur statut de leader qu’aux contre-performances de Marseille et de Lyon ce week-end, deux concurrents qui se rencontreront le 28 novembre en match en retard.

Surtout, Paris voit poindre la menace d’un quatuor composé de Saint-Etienne, Valenciennes, Bordeaux et Lille, désormais postés à une victoire. Bien sûr, les expulsions de Sakho à Montpellier et Ibrahimovic face à Saint-Etienne n’ont pas facilité la tâche des partenaires de Jallet. « En ce moment les faits ne nous sont pas favorables, déplore Blaise Matuidi. J’espère que sur les prochains matchs ce sera le contraire. » C’est vrai, mais c’est un peu court pour expliquer les insuffisances qui traversent souvent le jeu parisien depuis le début du mois d’octobre et la défaite à Porto (0-1).

Un milieu mouvant

Carlo Ancelotti est aujourd’hui confronté à des problèmes épineux qui concernent notamment son milieu de terrain. L’entraîneur parisien a dû procéder à de nombreux remaniements après les blessures de Thiago Motta début septembre et de Clément Chantôme le 12 octobre avec l’équipe de France. Ces changements incessants ont déstabilisé l’entrejeu parisien, où Rabiot dépanne avec talent et Matuidi ne peut quand même pas tout faire. Au cours des neuf dernières rencontres, Ancelotti a aligné sept triplettes différentes au milieu et pas seulement par une simple volonté de rotation. Le Mister a aussi été le témoin de la baisse de forme de Marco Verratti, pourtant impressionnant en septembre, et des inconstances de Bodmer et Sissoko de retour de blessure mais loin du niveau espéré. C’est un peu trop pour un secteur clé, qui d’ordinaire se bonifie dans la stabilité.

Un problème de construction

Conséquence directe du manque de continuité au milieu, Paris peine à afficher une véritable identité de jeu. « Je pense qu’on peut s’améliorer dans le domaine de la construction. C’est la clé », soulignait Thiago Motta après le nul à Montpellier (1-1). Pastore ne s’est pas imposé comme le meneur de jeu idoine et le retour de Lavezzi depuis deux matchs a poussé El Flaco vers le banc de touche. Mais il manque toujours un lien entre le milieu et l’attaque parisiens. Le déséquilibre est patent. Paris est souvent amené à aspirer son adversaire pour mieux exploser plus qu’il ne domine son sujet. La mutation d’Ibrahimovic comme meneur de jeu mardi dernier face à Zagreb est une révélation. Mais comme l’a souligné Ancelotti, cela constitue une « option » pour l’avenir plus qu’une solution pérenne. L’entraîneur italien semble vraiment compter sur la qualité de passe de Thiago Motta pour asseoir le jeu de son équipe. « Son retour est très important, a souligné samedi un Ancelotti élogieux. La qualité de notre jeu va s’améliorer. Il a du caractère, de l’expérience et des facilités techniques. » A vérifier dès samedi face à Rennes…


leparisien.fr
Titipi
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Le PSG craque-t-il ?

Comment expliquer la virulente sortie de Leonardo, directeur sportif parisien, contre l’arbitrage, dimanche à Montpellier ? La difficulté d’installer une vraie domination sur la L1 est une réponse.

DIMANCHE, à l’issue du match à Montpellier (1-1), Leonardo a tenté une imitation de Jean-Michel Aulas, le président lyonnais, dans un registre inattendu : le contrefeu en dézinguant l’arbitrage. Le directeur sportif du PSG a sévèrement remis en cause la décision, les compétences et même l’indépendance de Clément Turpin, l’arbitre de la rencontre, achevée à dix contre dix après les expulsions de Mamadou Sakho (10e) et de Younes Belhanda (65e). « On dit tout le temps que les joueurs, les clubs doivent être professionnels. Mais les arbitres aussi, et aujourd’hui ils ne le sont pas, s’est notamment indigné le Brésilien. Avec nous, dès qu’il y a un doute, on sort le rouge. Je ne sais pas si les arbitres sont indépendants ou pas. (…) C’est le même arbitre qui a déjà expulsé (Carlo) Ancelotti et (Ezequiel) Lavezzi (à Ajaccio, 0-0, le 19 août). C’est peut-être une coïncidence... » L’entraîneur parisien ajoutera l’expulsion d’Ibra contre Saint-Étienne (1-2, le 3 novembre) à cette charge contre l’arbitrage, exprimant lui aussi son ras-le-bol, alors que les décisions incriminées sont pourtant justifiées.

Six points de retard par rapport à la saison passée

Leonardo devrait être convoqué par le Conseil national de l’éthique (CNE) dans les prochaines heures. Une suspension serait étonnante, mais un rappel à l’ordre, voire une amende, est probable. Plus mesuré dans ses propos, Ancelotti, lui, ne devrait pas être entendu.

Ces sorties médiatiques inhabituelles du staff parisien posent question. Car si les arbitres français commettent parfois des erreurs, ces trois expulsions sont conformes aux lois du jeu. Alors, pourquoi une telle réaction ? Ce résultat nul à la Mosson a permis au PSG de conserver sa place de leader. Jérémy Ménez et Lavezzi auraient certes pu offrir la victoire à Paris, mais Montpellier aussi a eu sa chance. Ce qui explique, en partie, la réaction de « Leo ». Sous pression après son revers face aux Verts, son premier cette saison en L 1, le PSG ne pouvait se permettre un nouvel échec. Et à dix contre dix en seconde mi-temps, après l’égalisation de Rémy Cabella (59e), le spectre d’un début de crise a chauffé les nerfs du staff parisien.

Paris, surtout, a pris du retard par rapport au tableau de marche qu’il s’était fixé. Malgré ses stars, le PSG accuse un retard de six points par rapport à la saison dernière (23 contre 29 après douze journées). Le leader de la L 1, qui devance Marseille à la différence de buts, Lyon d’un point, Saint-Étienne, Valenciennes et Bordeaux de deux, n’a pas la marge de manœuvre attendue. Une frustration impatiente s’est donc créée, qui peut se manifester à la moindre contrariété.

Enfin, «Leo» et Ancelotti n’ont pas compris la convocation de Mohamed Sissoko devant la commission de discipline, pour un tacle jugé dangereux par la commission de visionnage sur le Stéphanois Alejandro Alonso.

ALEXANDRE CHAMORET


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Nicollin : « Leonardo a pété un câble »

LES PROPOS de Leonardo ont fait réagir Louis Nicollin, le président de Montpellier, sur RMC hier soir : « J’aime bien le PSG et Leonardo, mais là ils sont en train de partir à la dérive. Je me demande s’ils vont être champions de France. On ne fait pas ce genre de déclaration quand on s’appelle le PSG. Si on s’appelle Troyes, Nancy ou Montpellier et qu’on pleure, je veux bien. Mais pas le PSG. Ils n’ont pas le droit. Il y a Aulas qui le faisait à une époque. Maintenant, il s’est un peu arrêté parce qu’il a vu que ça ne marchait pas. » Nicollin est même allé plus loin en prenant la défense des arbitres : « Il faut les laisser. J’étais le premier à crier après eux avant. (…) Je pense que Leonardo a pété un câble parce qu’il était persuadé qu’il allait gagner à Montpellier. C’est un mec bien, que j’aime beaucoup. Mais là je ne comprends pas. Il ne fait pas du bien à son club » .


Kaionedirection
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Sirigu et Verratti titulaires

Salvatore Sirigu et Marco Verratti seront titulaires avec l'Italie pour affronter l'équipe de France, mercredi en match amical à Parme, en lieux et places du gardien capitaine Gianluigi Buffon et du milieu expérimenté Andrea Pirlo. C'est leur sélectionneur, Cesare Prandelli, qui l' annoncé mardi en conférence de presse. Les deux Parisiens honoreront respectivement leurs quatrième et deuxième sélections. Par ailleurs, l'attaque transalpine sera bien composée du duo explosif Balotelli - El Sharaawy.
L'équipe de départ :

Sirigu - Maggio, Barzagli, Chiellini, Balzaretti - Montolivo, Verratti, Marchisio - Candreva - Balotelli, El Shaarawy
Avec E.T., à Parme


L'équipe.fr

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ribob
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«Salvatore Sirigu, débuter contre la France, c'est forcément spécial pour vous, non ?
Oui, ça fait vraiment plaisir, surtout contre la France, une équipe très talentueuse. Ils sont en train de construire quelque chose d'important, ils viennent d'obtenir un très bon résultat en Espagne,... Ça sera un match difficile, mais il va nous aider à bien préparer la suite des qualifications au Mondial 2014. On en a besoin pour s'améliorer en tant qu'équipe.
Vous allez retrouver Blaise Matuidi, Jérémy Ménez, Mamadou Sakho...
Ça va faire bizarre. Ce sont mes équipiers, on partage plein de choses au quotidien, mais mercredi, nous serons adversaires. C'est la vie des joueurs. C'est rigolo. Blaise Matuidi a dit qu'on s'était un peu chambré ? Il dit n'importe quoi (Rires).
«On a toujours respecté l'équipe de France»
Le regard des Italiens sur l'équipe de France a-t-il changé depuis le nul des Bleus en Espagne ?
Nous, on a toujours respecté l'équipe de France. Ils auraient perdu en Espagne, ça aurait été la même chose. Mais bon, c'est vrai que depuis qu'ils ont obtenu un résultat là-bas, on s'en méfie encore davantage.»


L'équipe.fr
Homer
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Matuidi : «Le plus dur : confirmer»

Impressionnant en Espagne (1-1) le mois dernier, Blaise Matuidi reconnaît que, depuis, les regards sur lui ont changé. Au-delà de son cas personnel, le milieu de terrain attend que l'équipe de France confirme ce résultat face à l'Italie (21h00), en amical.

«Blaise Matuidi, un mois après Espagne-France (1-1), que reste-t-il de ce match ?
De très bons souvenirs. Toute l'équipe avait fait de très bonnes choses, notamment en deuxième période. On a pris conscience que sur un match, on avait la capacité pour rivaliser avec les meilleurs. Ça nous donné de la confiance.

Cette rencontre peut-elle marquer un virage pour l'équipe de France ?
Peut-être. Mais par le passé aussi, on avait démontré de bonnes choses : contre le Brésil (1-0) et l'Allemagne (2-1) notamment. Le plus dur, c'est toujours de confirmer.

«Reproduire tout ce qu'on a bien fait à Madrid»

Confirmer, c'est précisément ce que vous attendez de ce match amical en Italie ?
Oui, on va voir si on peut le faire. L'idée, c'est de reproduire tout ce qu'on a bien fait à Madrid. Ça ne sera pas le même adversaire, ni les mêmes qualités. Ce sera à nous de nous adapter rapidement.

Quelle importance faut-il accorder à un ce match alors que des échéances importantes vous attendent en club ?
En face, ce sont quand même les vice-champions d'Europe. Et puis, de toute façon, quand tu portes le maillot de l'équipe de France, il n'y a pas de match amical. On va essayer de se donner les moyens de revenir avec un bon résultat.

«Quand tu fais de bonnes performances, qu'elles sont vues, automatiquement, les regards peuvent changer. Maintenant, moi, je suis resté le même, j'ai continué à travailler

En avez-vous parlé avec Salvatore Sirigu et Marco Verratti ?
On s'est un peu chambré. Des Italie-France, c'est toujours particulier, il y a toujours une certaine rivalité.

Carlo Ancelotti a pronostiqué un 2-2. Il vous voit marquer.
Ah bon ? Il a dit ça quand ? Ça devait être avant le match à Montpellier (Rires).

Ce match excepté, vous restiez sur de solides prestations, notamment à Vicente-Calderon. Sentez-vous que le regard sur vous a changé depuis ce nul décroché en Espagne ?
(Il réfléchit). Oui, c'est sûr. Quand tu fais de bonnes performances, qu'elles sont vues, automatiquement, les regards peuvent changer. Maintenant, moi, je suis resté le même, j'ai continué à travailler. Dans une saison, il y a toujours des hauts, mais il y a aussi des bas. Il ne faut jamais se contenter de ce qu'on peut faire, et toujours chercher à aller plus haut.

«Chaque sélection comme si c'était ma première»

A Paris, beaucoup se seraient noyés sous la concurrence, pas vous. Vous donnez même l'impression d'être encore plus fort.
Oui, j'ai progressé dans certains domaines : dans mon jeu vers l'avant, dans mon positionnement. Le fait de côtoyer des joueurs de très haut niveau m'oblige aussi à toujours hausser mon niveau de jeu à l'entraînement. Et puis, il y a l'expérience. Cette année, je joue la Ligue des champions. Ce n'était pas le cas la saison passée, ni la précédente. Tous ces petits trucs font que j'ai franchi un cap.

L'objectif, désormais, c'est de vous imposer en équipe de France ?
Aujourd'hui, je suis là, mais il ne faut pas non plus oublier qu'il y a des blessures : Rio Mavuba, Abou Diaby... Ça a permis de voir qu'on pouvait compter sur d'autres joueurs, et c'est bien. C'est ce qui va faire avancer l'équipe nationale. Moi, je prends chaque sélection comme si c'était ma première. Comme tout le monde, je suis un compétiteur, j'ai envie de jouer, mais je ne suis pas le seul. On est 23 dans ce cas. D'être sélectionné, c'est déjà une grande fierté».

L'Equipe.fr

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T. Silva se méfie de Falcao

A la veille d'affronter la Colombie en match amical avec le Brésil, au MetLife Stadium près de New York dans le New Jersey, Thiago Silva a ciblé la principale menace de son adversaire : Radamel Falcao, l'attaquant de l'Altético Madrid. Pour autant, le défenseur du PSG semble bel et bien prêt pour défier le goleador.

«Nous avons une idée de la façon dont il faut le marquer, même si chaque action est une opportunité avec lui et qu'il vit actuellement un des sommets de sa carrière, on n'est donc jamais trop prudent, a confié l'ancien Milanais, mardi en conférence de presse.Nous savons aussi que la Colombie ne se résume pas seulement à Falcao, elle dispose de plusieurs joueurs de qualité qui font la différence afin qu'il puisse marquer des buts».

Cette rencontre sera par ailleurs la 1000e de l'histoire de la Seleçao, débutée en 1914

L'Equipe.fr

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« Une histoire d'amour qui a 42 ans » - Emmanuel LAMY Le maire de Saint-Germain se bat pour que le PSG reste dans sa ville

Pas sûr que cela pèse dans le choix du PSG. Mais depuis lundi, la ville de Saint-Germain-en-Laye vient de lancer un appel sur Facebook. Le but : soutenir le projet de la ville pour continuer à héberger le centre d'entraînement de la formation parisienne, alors que la candidature de Poissy est favorite. Emmanuel Lamy, le maire (UMP) de Saint-Germain répond à 20 Minutes.

D'où vient l'idée de cet appel au soutien populaire pour votre dossier ?
Le PSG et Saint-Germain, c'est une histoire d'amour qui a 42 ans. Et quand on connaît l'histoire du PSG, le « SG » est aussi important que le « P ». Face à la multiplication des candidatures, on a trouvé intéressant de mobiliser les Saint-germanois sur le sujet. Le foot est le sport le plus populaire au monde, à Saint-Germain comme ailleurs.

Est-ce un moyen de faire pression ?
Il faut avoir une action respectueuse du mode d'instruction. Mon propos n'est pas de faire pression. Il s'agit d'exprimer la fidélité des Saint-Germanois et de tous ceux qui aiment le PSG. C'est un mouvement largement spontané. Il ne s'agit pas du tout de faire de surenchère.

Selon les dernières rumeurs, c'est plutôt Poissy qui serait en pole position…
Je n'y accorde aucune importance. Et je vous dis une chose : le site proposé par Saint-Germain et Paris [les terrains proposés appartiennent à la mairie de Paris] est le seul pour lequel on a un propriétaire foncier unique et qui vend. Les autres sites concurrents n'offrent pas les deux.

Vous n'envisagez pas un PSG sans Saint-Germain ?
Cette question n'a pas de sens à mes yeux. Et au nom de tous les supporters, non plus.

Pensez-vous que le PSG choisira avant la fin 2012 ?
J'espère que ce sera le plus tôt possible, de façon à ce que le centre d'entraînement soit prêt avant l'Euro 2 016, conformément à ce que le PSG demande. Le moment venu, notre dossier sera pratiquement prêt.

20Minutes

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Zlatan trouve que les joueurs de L1 sont aussi forts que lui

L'attaquant du PSG est étonné par la densité physique du championnat de France...

«J'ai l'impression que tout le monde est aussi grand que moi, et même plus fort». Voilà le portrait que dresse globalement Zlatan Ibrahimovic des joueurs de Ligue1. Dans un entretien au quotidien suédois Aftonbladet, l’attaquant du PSG est revenu sur ses premiers mois en France, dans un championnat qu’il juge beaucoup plus physique que la Serie A.

«En Italie, c’est beaucoup plus tactique, indique Zlatan. En France, les joueurs courent beaucoup. Mais ils manquent un peu de culture tactique, c’est la seule chose que je peux reprocher si je dois chercher quelque chose.» Concernant son début de saison, il assure qu’il n’est «pas encore à 100%», notamment parce qu’il a «loupé la préparation d’avant saison.» Mais une fois sa suspension terminée, il retrouvera un rythme de matchs tous les trois jours pour retrouver rapidement son meilleur niveau.

20 Minutes

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Ibrahimovic : «Le foot est plus physique en France»

A l’occasion de la remise lundi soir du Guldbollen, le Ballon d’Or suédois, Zlatan Ibrahimovic a accordé une interview au quotidien «Aftonbladet», dans laquelle il évoque notamment ses premiers mois sous le maillot du PSG. «Il y a des résultats positifs, je marque des buts et je donne des passes décisives.
Je pense que c’est un bon début même si je ne suis pas encore à 100% notamment parce que j’ai raté la préparation d’avant-saison, explique-t-il. Mais désormais, je joue tous les trois jours. Ma suspension m’offre un peu de repos. Je pense que je peux encore hisser mon niveau de jeu, je sais que je peux encore être meilleur».

L’attaquant du PSG revient aussi sur les différences entre la Ligue 1 et la Série A italienne, où il évoluait auparavant au Milan AC : «C’est plus tactique en Italie et plus physique ici (ndlr. en France), assure-t-il. A chaque match, j’ai l’impression que tout le monde est aussi grand que moi, et même plus fort que moi. Et comme ils courent ! Mais il leur manque un peu de culture tactique, c’est la seule chose que je peux leur reprocher».

Le Suédois donne enfin quelques détails sur sa vie privée. A la question «Avez-vous enfin trouvé votre maison ?», il répond d’ailleurs : «Oui». «On commence à se sentir comme chez nous ici. Paris est une grande ville, ce n’est pas facile au début, raconte-t-il. Tout le monde me courait après, il y avait du monde partout. Des gens m’attendaient même devant l’hôtel. Je ne me suis pas aussi bien reposé que si j’avais ma propre maison. Finalement, cela peut avoir des conséquences sur le terrain car tu joues comme tu te sens dans la vie. Mais j’ai bien géré cette période, je pense.»


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Pourquoi le PSG patine

Grand favori dans la course au titre, Paris ne parvient pas à creuser l’écart avec ses poursuivants. Malgré un potentiel imposant, l’équipe d’Ancelotti se cherche encore.

Le PSG démarre novembre sur un rythme de relégable. C’est un poil provocateur mais, avec un point pris lors des deux derniers matchs, les joueurs de Carlo Ancelotti ne font pas mieux que Sochaux et Troyes, respectivement 18e et 19e de la L1. Les Parisiens ne doivent leur statut de leader qu’aux contre-performances de Marseille et de Lyon ce week-end, deux concurrents qui se rencontreront le 28 novembre en match en retard.

Surtout, Paris voit poindre la menace d’un quatuor composé de Saint-Etienne, Valenciennes, Bordeaux et Lille, désormais postés à une victoire. Bien sûr, les expulsions de Sakho à Montpellier et Ibrahimovic face à Saint-Etienne n’ont pas facilité la tâche des partenaires de Jallet. « En ce moment les faits ne nous sont pas favorables, déplore Blaise Matuidi. J’espère que sur les prochains matchs ce sera le contraire. » C’est vrai, mais c’est un peu court pour expliquer les insuffisances qui traversent souvent le jeu parisien depuis le début du mois d’octobre et la défaite à Porto (0-1).

Un milieu mouvant


Carlo Ancelotti est aujourd’hui confronté à des problèmes épineux qui concernent notamment son milieu de terrain. L’entraîneur parisien a dû procéder à de nombreux remaniements après les blessures de Thiago Motta début septembre et de Clément Chantôme le 12 octobre avec l’équipe de France. Ces changements incessants ont déstabilisé l’entrejeu parisien, où Rabiot dépanne avec talent et Matuidi ne peut quand même pas tout faire. Au cours des neuf dernières rencontres, Ancelotti a aligné sept triplettes différentes au milieu et pas seulement par une simple volonté de rotation. Le Mister a aussi été le témoin de la baisse de forme de Marco Verratti, pourtant impressionnant en septembre, et des inconstances de Bodmer et Sissoko de retour de blessure mais loin du niveau espéré. C’est un peu trop pour un secteur clé, qui d’ordinaire se bonifie dans la stabilité.

Un problème de construction

Conséquence directe du manque de continuité au milieu, Paris peine à afficher une véritable identité de jeu. « Je pense qu’on peut s’améliorer dans le domaine de la construction. C’est la clé », soulignait Thiago Motta après le nul à Montpellier (1-1). Pastore ne s’est pas imposé comme le meneur de jeu idoine et le retour de Lavezzi depuis deux matchs a poussé El Flaco vers le banc de touche. Mais il manque toujours un lien entre le milieu et l’attaque parisiens. Le déséquilibre est patent. Paris est souvent amené à aspirer son adversaire pour mieux exploser plus qu’il ne domine son sujet. La mutation d’Ibrahimovic comme meneur de jeu mardi dernier face à Zagreb est une révélation. Mais comme l’a souligné Ancelotti, cela constitue une « option » pour l’avenir plus qu’une solution pérenne. L’entraîneur italien semble vraiment compter sur la qualité de passe de Thiago Motta pour asseoir le jeu de son équipe. « Son retour est très important, a souligné samedi un Ancelotti élogieux. La qualité de notre jeu va s’améliorer. Il a du caractère, de l’expérience et des facilités techniques. » A vérifier dès samedi face à Rennes…


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Deschamps : « Verratti doit trouver le juste milieu »

Marco Verratti sera remplaçant demain avec l’Italie qui reçoit la France en amical. Interrogé hier sur le milieu parisien, Didier Deschamps a analysé avec justesse les premiers pas du néo-international (2 sélections) dans la capitale. « C’est un jeune joueur qui a une trajectoire fulgurante. Vu d’où il vient (NDLR : la Ligue 2 italienne, Pescara), il a déjà fait de très belles choses avec le PSG.

Evidemment, si l’on doit comparer, il n’est pas encore au niveau de Pirlo. Il faudra qu’il gomme certains petits défauts, peut-être certaines prises de risque par moments. Mais bon, vu l’entraîneur qu’il a, il doit être assez sur lui pour l’inciter à corriger cela. Sans perdre sa qualité d’être disponible et d’orienter, malgré sa position assez basse au milieu, le jeu vers l’avant, qui permet souvent de se créer une occasion, il doit trouver le juste milieu car sa prise de risque est parfois trop élevée et elle peut avoir l’effet contraire. »

Le Parisien .fr
HHA
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Du naming au Parc ?

Le Parc des Princes pourrait-il changer de nom ou être affilié à un sponsor ? Selon nos confrères de France Bleu 107.1, la Mairie de Paris, propriétaire de l'enceinte, ne s'opposerait pas à accoler le nom d'une marque au Parc des Princes en échange de financements pour les rénovations prévues dans le stade. «Ça se fera, c'est forcé, c'est dans l'air du temps je dirais. Aujourd'hui, pour essayer de réduire les charges sur un stade, ça va de soi, a en effet déclaré ce vendredi Jean Vuillermoz, l'adjoint au maire de Paris chargé des sports. Même si ce n'est pas forcément ce que je préfère, je pense qu'on ira dans ce sens ; évidemment en conservant le nom du Parc des Princes et en ajoutant le nom d'une marque quelconque.» Reste à savoir ce qu'en pensent les dirigeants parisiens mais aussi les supporters.


lequipe.fr
Homer
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Lavezzi devant la justice

Ezequiel Lavezzi a effectué un aller-retour à Naples mardi pour répondre à la justice italienne dans le cadre d'une affaire de blanchiment d'argent. L'attaquant argentin du PSG s'est notamment fait interroger sur l'achat d'un bateau à son coéquipier Paolo Cannavaro. La justice souhaitait savoir si cet achat avait été réalisé via un compte suisse d'un des protagonistes de l'affaire

L'Equipe.fr
HHA
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Reprise en main au camp des Loges

Avec un point de pris sur six possibles lors des deux derniers matchs de Ligue 1, le PSG marque le pas. Un certain relâchement, aperçu depuis quelques semaines dans la vie quotidienne du camp des Loges (à Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines), n’est sans doute pas étranger à cette baisse de régime. Olivier Létang, directeur sportif adjoint et responsable du centre d’entraînement parisien, en a conscience.
Il a distribué, en fin de semaine dernière, un courrier à chaque joueur dans lequel il recadre les pratiques et les comportements. Désormais, il leur est demandé de cesser d’inviter amis, membres de la famille et conseillers à toutes les séances d’entraînement de la semaine. Les proches ne seront autorisés à venir au camp des Loges que les jours où l’entraînement est ouvert aux médias, soit une fois par semaine. « Ces derniers temps, c’était n’importe quoi, explique un joueur. Il y avait un monde fou dans le hall, on ne savait pas qui était qui. » Sur demande expresse auprès du staff, des dérogations pourront être accordées.

Des jalousies sont apparues

En outre, lors des déplacements, les coéquipiers de Sakho ne pourront plus se dissocier du groupe sans autorisation de leur hiérarchie. Ce rappel à l’ordre fait vraisemblablement suite aumatch à Marseille (2-2) le 7 octobre. Sans en avertir les dirigeants, un joueur n’était pas rentré à Paris avec l’équipe. Dans sa missive, Olivier Létang aborde également la question de la restauration. Quand ils ont des rencontres rapprochées, les Parisiens sont priés de déjeuner au camp des Loges afin de mieux récupérer. La nouvelle salle de restaurant, installée à l’étage, leur sera réservée, ainsi qu’à l’encadrement technique. Les administratifs n’y auront plus accès. Un dernier sujet, plus anecdotique, occupe Létang : le parking. Certains joueurs, à commencer par Ibrahimovic, ont pris l’habitude de se garer près de l’entrée des bâtiments. Il leur arrive alors de s’octroyer une place de stationnement réservée à des membres du staff. L’espace dédié aux joueurs professionnels est situé 200 m à 300 m plus loin. Ce « privilège » n’a pas été du goût de tous et a créé des jalousies qui sont remontées aux oreilles des dirigeants. « S’il n’y avait pas d’abus, il n’y aurait pas eu cette lettre », conclut un joueur.


leparisien.fr
Dagoberto
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L’Italie s’émerveille à son tour pour Marco Verratti
Titularisé hier soir contre la France (1-2), Marco Verratti a séduit les observateurs de l'autre côté des Alpes.


En quelques mois, malgré quelques erreurs de jugements, prises de risque évitables et excès d’engagement, Marco Verratti (20 ans) s’est imposé comme l’une des belles surprises du dernier mercato estival. Les belles promesses affichées sous la tunique du Paris SG lui ont valu d’être titulaire hier soir avec la sélection italienne contre la France, à Parme. Et en 50 minutes de jeu, le milieu de terrain de poche a prouvé que l’avenir lui appartenait. Sobre dans ses interventions, propre dans son jeu court et créatif dans ses ouvertures, il a marqué des points avant d’être remplacé par Andrea Pirlo, même s’il s’est fait effacer un peu facilement par Mathieu Valbuena sur le premier but français.

Son sélectionneur Cesare Prandelli l’a salué en conférence de presse. « Marco Verratti, dans quelques années, sera un très grand joueur international. La personnalité, l’aisance technique, il a tout. Il aurait peut-être pu plus chercher à jouer de l’avant, dans les espaces, mais a aussi sécurisé notre jeu », a-t-il lancé. Carlo Ancelotti, interrogé par L’Équipe, a lui aussi souligné la bonne performance de son protégé, justifiant sa relative timidité. « C’était sa première titularisation avec l’équipe d’Italie et, dans ces moments-là, on cherche à ne pas faire d’erreurs », a-t-il expliqué. Les observateurs italiens, souvent très durs, sont eux aussi cléments avec le jeune Parisien et voient en lui l’avenir de la Squadra Azzurra.

« Verratti impressionne par sa froideur. (...) Il a déjà le jeu de passes et la vision de jeu d’un milieu de terrain qui met de l’ordre sur le terrain et qui ne perd pas le ballon lorsqu’il est mis sous pression et le distribue ensuite avec sagesse », a apprécié La Stampa, même si elle a regretté « ses limites offensives », qui pourront « être gommées avec le temps ». La Repubblica est elle aussi sous le charme. « Verratti a pris le relai de Pirlo, et il a procédé à quelques actions notables, même s’il lui est difficile de toujours vivre dans la comparaison. Et il n’a que 20 ans, pensez un peu à l’expérience qu’il se construit et le chemin qu’il a devant lui », peut-on lire. Même son de cloche pour La Gazzetta qui l’a trouvé « vraiment bon surtout en début de rencontre ».

L’ex-pensionnaire de Pescara a lui simplement demandé du temps, lui qui fêtait sa deuxième sélection, sa première titularisation. « Ma titularisation en Nazionale ? Un rêve qui s’est réalisé et que j’avais depuis l’enfance. C’est dommage d’avoir perdu, mais nous avons fait un bon match. (...) Je veux juste jouer et m’amuser, que ce soit en Italie ou en France ne fait aucune différence. Je joue dans l’un des clubs qui peut devenir l’un des meilleurs du monde et je ne pense qu’à grandir et progresser », a-t-il conclu. En France comme en Italie, Marco Verratti est plein de promesses. À lui de les confirmer...


http://www.footmercato.net/serie-a/l-itali...-verratti_95409
Homer
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Alex: «Une alternance importante»

En concurrence avec Mamadou Sakho pour le poste de défenseur central restant aux côtés de Thiago Silva, le Brésilien Alex vit cela très sereinement. Il trouve même cette alternance «importante» pour le groupe.

Contre Porto en Ligue des champions (0-1), Saint-Etienne (1-2) ou Montpellier (1-1) en Ligue 1, Alex a vu Mamadou Sakho être titularisé en défense centrale par Carlo Ancelotti. Par deux fois contre Zagreb (4-0, 2-0), à Marseille (2-2) ou contre Reims (1-0), c'est Alex qui a joué d'entrée aux côtés de Thiago Silva. Une situation qui n'affecte pas du tout le défenseur brésilien, comme il l'a expliqué ce jeudi : «On le vit bien. C'est clair que tout le monde veut jouer, et ce le plus souvent possible. Mais on sait que cette alternance est importante. Cela permet de souffler et d'éviter les blessures, tout en donnant la chance à chacun de contribuer au projet collectif. Ensuite, le coach décide pour le match qui arrive, en fonction de l'état de forme de chacun.»

Alex défend Sakho suite à son expulsion


Pour la rencontre de ce week-end face à Rennes, c'est Alex qui sera titulaire puisque le Français a été expulsé lors de la rencontre chez le MHSC. Un carton rouge que n'a pas compris l'ancien joueur de Chelsea. «Je ne suis pas forcément d'accord avec ce carton rouge qui nous a été préjudiciable. Si je joue samedi, j'espère donner le maximum de moi-même», a-t-il promis. En face, l'ancien Parisien Mevlut Erding aura du boulot pour passer la solide charnière Alex-Silva : «Thiago, pour moi, c'est tout simplement le meilleur défenseur du monde. Il a une grande expérience, apporte clairement un plus à l'équipe et à titre personnel, j'apprends beaucoup à ses côtés.» Et pourtant, il a déjà 30 ans. Comme quoi, il n'y a pas d'âge pour progresser.

L'Equipe.Fr
Panenka
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Antonetti et «les vrais Italiens»

Frédéric Antonetti a réagi jeudi aux déclarations de Leonardo sur l'arbitrage. Pour le coach rennais, les Parisiens, que son équipe affronte samedi au Parc, n'ont pas à se plaindre des hommes en noir.

A deux jours du déplacement des Rennais au Parc des Princes pour y affronter samedi le Paris-SG (17h00), Frédéric Antonetti n'a pas eu besoin de mettre la pression sur l'arbitrage de la rencontre. Avant certains déplacements dans des hauts-lieux du Championnat, l'entraîneur de Rennes sait faire. Mais le sujet s'est invité lors de sa conférence de presse sans que ce soit lui qui l'aborde. Quelques jours après la sortie médiatique de Leonardo, le manager parisien après le match nul du PSG à Montpellier (1-1), le technicien corse n'a eu qu'à réagir à cette polémique sur l'arbitrage.

«Maintenant je n'aimerai pas que ce match se joue sur une erreur d'arbitrage parce qu'il y aura eu ces déclarations peut-être maladroites. Si l'arbitrage était influencé par ça, ce serait grave.»«J'ai vu que Leonardo voulait être arbitré normalement. Je suis d'accord avec lui. C'est logique de vouloir être arbitré normalement. Mais il s'est trompé car il avait été arbitré normalement. Sur toutes les décisions qu'il a citées, les arbitres ne s'étaient pas trompés. Les cartons rouges de Lavezzi et de Sakho sont justifiés, donc cela tombait mal. Tout le monde veut être arbitré normalement mais ce qui m'a gêné c'est que j'ai l'impression qu'il en voulait un peu plus, a observé Antonetti. A-t-il voulu qu'on avantage un peu son club ? Peut-être. Moi aussi je peux faire ce genre de remarques mais quand je le fais, c'est sur des choses incontestables. Maintenant je n'aimerai pas que ce match se joue sur une erreur d'arbitrage parce qu'il y aura eu ces déclarations peut-être maladroites. Si l'arbitrage était influencé par ça, ce serait grave. Mais je ne le crains pas.»

Souvenirs du Parc...

Quelques minutes plus tard, Antonetti n'a pas eu en revanche à saisir la moindre perche pour stigmatiser le comportement transalpin du staff de Carlo Ancelotti. «Le Paris-SG, personne ne le dit mais c'est un club italien qui joue en France, a-t-il d'abord noté avant de convoquer le souvenir de son dernier passage au Parc des Princes (0-3, le 13 mai). Je n'ai eu qu'une seule expérience contre ce banc très italien, la saison dernière. A 0-0, il était bien remonté contre l'arbitre M. Chapron à la mi-temps. Entre les personnages qu'on voit à la télévision et qui sont tous bien propres sur eux et ceux que j'ai vus dans les couloirs, c'est très très différent. J'ai vu les vrais Italiens !» - S.L.D., à Rennes


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Titipi
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Le monde à ses pieds...

Au lendemain de sa prestation « ibracadabrantesque » face aux Anglais, la star suédoise du PSG a reçu les louanges unanimes de la planète foot.

LE QUADRUPLÉ PÉTARADANT de Zlatan Ibrahimovic face à l’Angleterre (4-2) a agité toute la planète foot depuis mercredi soir, jusqu’à Zinédine Zidane, de passage hier à Marseille, qui a adoubé « un joueur extraordinaire », avant d’avouer : « Marquer quatre buts, ça ne m’est jamais arrivé. »

Pas peu fiers, les médias suédois ont été les premiers à dégainer. « Vous avez vu ça ? », interrogeait le quotidien suédois Dagens Nyheter. Tout aussi altier, Aftonbladet constate : « Nous étions dans la Zlatan Arena (1). Nous sommes du pays de Zlatan. »

Les plus grands hommages ne sont toutefois pas venus de Suède mais... d’Angleterre. Si le Daily Mirror fait claquer un « Take Zlat ! » (jeu de mots avec « Take that ! », « Prenez ça ! »), tous s’extasient sur le quatrième but du géant suédois. Pour le Daily Telegraph, c’est carrément « le but du siècle ». Pour le Daily Mail, « le but des dieux ».

Rebondissant sur l’aveu à la BBC de Steven Gerrard, pour qui « c’est sans doute le plus beau but qu’[il ait] vu en live », le Guardian a lancé le débat : « Est-ce le plus grand but de l’histoire ? » Le quotidien cite le but de Diego Maradona (le second, of course !) contre les Anglais en quarts de finale de la Coupe du monde 1986, la volée de Marco Van Basten en finale de l’Euro 1988, la reprise de Zidane en finale de la Ligue des champions 2002...

De débat, il est question en Espagne, aussi. Le quotidien Marca s’en tient à l’œuvre d’Ibrahimovic et interroge ses internautes : ce but est-il plus beau encore que son slalom insensé avec l’Ajax, face à Breda, en 2004 (2) ? Hier soir, la bicyclette était devant (8 100 votes contre 4 200). En Italie, la Gazzetta dello sport constate : « On n’a jamais vu quelqu’un comme lui. » En Allemagne, Bild est à genoux lui aussi : « Il y a des buts que l’on n’oublie jamais », tout en raillant « le match le plus soporifique de l’année » des Allemands face aux Pays-Bas (0-0).

La twittosphère a également « zlatané » toute la journée. Grand adepte du réseau social, Joey Barton, le milieu anglais de l’OM, s’est lâché : « Si seulement la Fédé anglaise avait donné une sélection à Ibrahimovic avant que ces satanés Suédois ne mettent la main dessus... » L’un des messages les plus retweetés parmi les sportifs : « Flash spécial : le PSG a proposé 80 M€ pour Ibrahimovic avant de réaliser qu’il est déjà dans son équipe. » – J. Ba.

(1) Ce match amical face aux Anglais a inauguré la Friends Arena (54 000 places), construite à Solna, dans la banlieue de Stockholm.

(2) À voir sur http://tinyurl.com/cq5nmfq


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… le PSG aussi

L’INCROYABLE QUATRIÈME BUT marqué par Zlatan Ibrahimovic contre l’Angleterre (4-2), mercredi, n’a pas laissé insensibles ses coéquipiers du PSG. « Ce but de Zlatan est… comment dire ? Une merveille », a salué Christophe Jallet sur Twitter. « J’avoue, but de dingue !!!! » embrayait Mathieu Bodmer. Hier, à l’heure de l’entraînement, il a aussi occupé les conversations. Au moment où ils se préparaient, tous, ou presque, ont évoqué ce ciseau retourné, le qualifiant « d’énorme ». Une fois sur les terrains, personne n’a toutefois cherché à imiter l’attaquant suédois, qui n’était toujours pas rentré de Solna, hier après-midi (Thiago Silva manquait aussi à l’appel). Un autre sujet a également été évoqué : la défaite de l’Italie (1-2), la veille. Salvatore Sirigu et Marco Verratti, rentrés dans l’avion des Bleus, ont ainsi eu droit à quelques vannes de leurs partenaires parisiens. Hier, au Camp des Loges, Jallet comme Bodmer (cuisse) sont restés aux soins. Hormis Jérémy Ménez, la plupart des internationaux ne se sont pas entraînés avec le reste du groupe pour se concentrer sur la récupération. Nene, qui relève d’une fracture de la pommette, a participé à la séance, équipé de son masque de protection réalisé sur mesure, à Parme, la semaine dernière. – D. D., A. C.


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« On doit plus se battre »

ALEX, le défenseur brésilien du PSG, attend plus d’engagement et de détermination de la part de ses partenaires.

Sakho suspendu, Alex sera titulaire demain face à Rennes, « un match que l’on doit absolument gagner pour la confiance », prévient-il. Le défenseur brésilien (30 ans) évoque la concurrence avec l’international français (22 ans), Zlatan Ibrahimovic, mais aussi l’arbitrage.

« QUE PENSEZ-VOUS du quadruplé de Zlatan Ibrahimovic face à l’Angleterre (4-2), et en particulier de son ciseau retourné ?

– (On lui remontre les images.) Pffff, ce but est magnifique ! Zlatan a de grands pieds, ça l’aide pour réaliser ce genre de gestes. C’est un joueur extraordinaire. Il fait des choses que les autres ne font pas. Pour un défenseur, il est très difficile à stopper.

– Même pour vous ? Physiquement, vous faites pourtant partie des défenseurs qui impressionnent…

– Oui, même pour moi. Il a une force physique incroyable. Je pèse 90 kg, il pèse 100 kg, cela fait une grosse différence. C’est chaud d’aller au duel contre lui. Faire peur aux attaquants, cela fait partie de mon job. C’est important, surtout sur le premier ballon. L’attaquant peut hésiter et tu peux gagner le duel. Mais il faut avoir la bonne agressivité. Le but n’est pas non plus d’envoyer un adversaire à l’hôpital pour six mois. Mais, dans la vie, je ne suis pas un méchant. À la maison, je suis plutôt un papa poule avec mes deux filles.

– Pensez-vous que l’expulsion de Mamadou Sakho, à Montpellier (1-1), dimanche dernier, était injustifiée ?

– C’est incompréhensible. Un carton jaune aurait été plus juste. L’arbitrage de ce match a été trop rigide et cela nous a porté un vrai préjudice. Mamadou n’est pas quelqu’un de violent, qui commet beaucoup de fautes. L’expulsion d’Ibra (contre Saint-Étienne, 1-2, le 3 novembre) était aussi excessive. Ils ont tendance à sortir très vite les cartons. En Angleterre, on laisse davantage jouer. Là-bas, Sakho n’aurait sans doute reçu qu’un carton jaune, au pire. Le football est un sport de contact aussi.

Avec Sakho, on veut tous les deux jouer, on ne peut pas se cacher

– Avant le match de Ligue des champions à Porto (0-1, le 3 octobre), Thiago Silva a déclaré qu’il préférait jouer avec vous, parce que vous aviez plus d’expérience, plutôt qu’avec Sakho. Comment l’avez perçu ?

– Je pense que Thiago a dit ça parce qu’il venait d’arriver à Paris et que, pour lui, c’était plus facile de parler de moi, parce que je suis brésilien, qu’on se connaît. Mais il aime jouer avec Sakho, et moi aussi, comme avec (Zoumana) Camara. La concurrence entre lui et moi est réelle, on veut tous les deux jouer, on ne peut pas se cacher. Mais elle est saine. Il n’y a pas de problème. Nous avons d’excellentes relations en dehors du terrain. C’est un type bien et un très bon joueur. Il n’y a aucun problème entre nous.

– Le cas de Diego Lugano est différent…

– Oui. C’est très difficile pour lui. Il a été exclu de la liste pour la Ligue des champions et il ne joue pas en Championnat. C’est un grand joueur, qui a réussi dans tous les clubs où il est passé. Cette situation ne peut pas durer pour lui. Si j’étais à sa place, j’essaierais de trouver un autre club pour rebondir.

– Pour vous, Thiago Silva reste-t-il le défenseur n° 1 et le meilleur au monde ?

– Oui, il est sûr, il a une grande expérience, j’apprends beaucoup à ses côtés. Il va nous aider à atteindre nos objectifs.

– Parfois, vous paraissez un peu lent sur le terrain…

– Ce n’est pas vrai. Mais il y a beaucoup d’attaquants très rapides et difficiles à contrôler. Je n’ai plus vingt ans, je n’ai pas la même vitesse qu’eux, je privilégie donc le placement pour les contrôler. Et puis, il y a deux ans, j’ai été opéré des cartilages à un genou, mais il y a eu une infection. Quand je suis arrivé à Paris (en janvier dernier, en provenance de Chelsea), je ressentais encore des douleurs. Mais aujourd’hui, tout va bien.

– Paris ne survole pas la L 1 comme prévu. Êtes-vous déçu et inquiet par votre début de saison ?

– Beaucoup de nouveaux joueurs sont arrivés. Nous avons encore besoin de temps pour montrer des choses sur le terrain. Et puis toutes les équipes veulent nous “tuer” quand elles jouent contre nous. En Championnat, j’ai été vraiment surpris par l’attitude super déterminée des Marseillais (2-2, le 7 octobre). On doit plus se battre. Sur certains matches, on n’a pas eu cet esprit conquérant dès la première minute du match. On doit l’avoir. Mais regardez aujourd’hui (hier) à l’entraînement, sept ou huit internationaux ne sont pas rentrés ou ne se sont pas entraînés alors qu’on joue samedi (demain). Les autres équipes n’ont pas ces problèmes de fraîcheur.

– Le PSG peut-il réaliser le quadruplé Championnat, Coupe de France, Coupe de la Ligue, Ligue des champions ?

– Oui. Nous ne sommes pas encore fantastiques mais nous sommes quand même leaders et nous avons une marge de progression. Mais l’objectif prioritaire reste le Championnat, même si on doit essayer d’aller le plus loin possible en Ligue des champions. Nous ne sommes pas les favoris de cette compétition mais on ne sait jamais.

– Pour vous, le PSG fait-il vraiment partie des meilleures équipes d’Europe ?

– Oui, je pense qu’on fait partie des dix plus grosses équipes. Mais on doit le montrer sur le terrain, concrétiser ce que l’on attend de nous. C’est une grosse pression. Mais une bonne motivation aussi.

– Pourquoi ne parlez-vous pas encore français ?

– Je comprends beaucoup de choses mais il faut que je progresse encore, notamment dans la prononciation.

– Vous ne connaissez aucun mot ?

– Si. On a un jeu avec le docteur (Éric Rolland). Chaque fois que je le vois à l’entraînement, je lui dis “j’ai mal à la gorge” ou “j’ai mal au dos” et lui me répond “toi, tu es pâle comme un perroquet”. »

ALEXANDRE CHAMORET


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Antonetti attaque Leonardo et « les vrais Italiens »

HABITUÉ À RÉCLAMER des décisions impartiales avant certains déplacements chez des cadors du Championnat, Frédéric Antonetti a réagi, hier, à la virulente sortie à l’encontre des arbitres de Leonardo, le directeur sportif parisien, après le résultat nul du PSG à Montpellier (1-1), dimanche dernier. Pour mettre la pression sur l’arbitrage avant le déplacement de son équipe au Parc des Princes, demain, l’entraîneur de Rennes ne s’est pas fait prier pour répondre aux questions soulevées par cette polémique. « Leonardo a dit qu’il voulait être arbitré normalement. Je suis d’accord avec lui. Mais sur toutes les décisions qu’il a citées, les arbitres ne s’étaient pas trompés, donc cela tombait mal. Tout le monde veut être arbitré normalement mais ce qui m’a gêné, c’est que j’ai l’impression qu’il en voulait un peu plus… a observé Antonetti. A-t-il voulu qu’on avantage un peu son club ? Peut-être. Maintenant, je n’aimerais pas que ce match se joue sur une erreur d’arbitrage parce qu’il y aura eu ces déclarations peut-être maladroites. Ce serait grave. Mais je ne le crains pas. » Le technicien corse redoute certainement plus le banc « italien » de Carlo Ancelotti... « Le Paris-SG, c’est un club italien qui joue en France, lâche-t-il. Je n’ai eu qu’une seule expérience contre ce banc très italien, la saison dernière (0-3, le 13 mai). À 0-0 à la mi-temps, il était bien remonté contre l’arbitre, M. Chapron. Entre les personnages qu’on voit à la télévision, et qui sont tous bien propres sur eux, et ceux que j’ai vus dans les couloirs, c’est très différent. J’ai vu les vrais Italiens ! » Hier soir, le PSG n’a pas répondu à nos sollicitations. – S. L. D.


Homer
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La zlatanmania déferle sur la France

Il s’appelle Zlatan Ibrahimovic et aime parler de lui à la troisième personne. La réputation de l’attaquant du PSG, auteur d’un but d’anthologie mercredi, dépasse désormais le simple cadre des terrains.

Les statistiques ne suffisent plus pour décrire l’ampleur du phénomène. Depuis son arrivée au PSG cet été, Zlatan Ibrahimovic empile les buts, les passes décisives, les coups d’éclat et les gestes hors du commun. Son dernier exploit remonte à mercredi soir. Sous le maillot de la Suède, l’attaquant vedette du PSG a réussi un quadruplé face à l’Angleterre (victoire 4-2) avec en point d’orgue un ciseau retourné aussi génial que déjanté d’une trentaine de mètres.

Un geste fou et efficace. Exactement à l’image du personnage qui déambule depuis quelques semaines sur les terrains français, envahit les réseaux sociaux, les unes des journaux, les écrans de télé et nourrit les discussions, au café et dans les écoles. En octobre, son nom a été mentionné 8700 fois dans les médias français (source Kantar Sport), soit plus que le dernier James Bond par exemple (6900 mentions).

1,95 m, 95 kg et il chausse du 47 !

En fait, Ibrahimovic, 31 ans, est un petit peu plus qu’un très grand joueur de foot. Surpuissant, talentueux à l’extrême, charismatique, il débarque de l’univers des comics, ces BD américaines qui ont enfanté les superhéros. Capable de régler le sort d’un match à lui seul, il mesure 1,95 m, pèse 95 kg, chausse du 47 et est ceinture noire de taekwondo. Quelques générations après Superman, Batman ou Spider-Man, Zlatan est le nouveau justicier des cours de recré. Il est désormais accompagné d’un nouveau vocable qui « zlatane » tout ce qui bouge.

La polémique sur le montant de son salaire au PSG, estimé à 9 M€ annuel net d’impôts, est oubliée depuis longtemps. Sa légende prendra encore une épaisseur supplémentaire à l’occasion de la sortie de la version française de son autobiographie en février (« Moi, Zlatan », aux Editions Jean-Claude Lattès). Dans la vraie vie, le principal intéressé dit ne pas ressentir ce culte naissant de la personnalité. En comparaison avec Milan et Barcelone, où il a vécu ces six dernières années, Paris serait, selon une confession qu’il a faite récemment à la presse suédoise, une ville beaucoup moins passionnée par le foot. A tel point qu’il peut même s’y promener sans être trop importuné. Dans sa bouche, il y avait de la surprise… et une pointe de déception.


Le Parisien.fr
manovitch
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Gerets : «Le PSG, j'aurais pu y aller»

Âgé de 58 ans, Eric Gerets poursuit son tour du monde du football. Passé par l'Allemagne, la Turquie, la France, l'Arabie Saoudite et le Maroc, le Belge a cette fois posé ses valises au Qatar et à Doha, où «il goûte une vraie qualité de vie». Nommé à la tête de Lekhwiya avec un contrat de trois saisons, l'ancien entraîneur de l'OM a évoqué sa nouvelle vie au Moyen-Orient, interrogé par nos confrères de La Dernière Heure. «Quand j'ai quitté le Maroc, ma volonté première était de souffler jusqu'en janvier.» Seulement le Prince Tamin Bin Al Thani, propriétaire de Lekhwiya et du Paris-SG, a su trouver les bons mots.

«Il m'a téléphoné dix fois ! Après trois semaines, j'ai accepté sa proposition jusqu'en 2015.» Le célèbre Diable Rouge, qui a le même patron que les joueurs parisiens, a également évoqué la L1. «Le PSG, j'aurais pu y aller... avant la venue d'Ancelotti. J'ai cependant décliné car, en France, il n'y a qu'un club où je pourrais encore travailler : Marseille», a expliqué l'ancien chef de file des Olympiens.

Complètement intégré, Gerets savoure le calme du moment présent avant de songer à de futures aventures. «Non seulement les conditions de travail sont excellentes, mais, surtout, peu de monde me reconnaît ici. Être ainsi tranquille, c'est un vrai cadeau. Après tant d'années de stress, je ne vais pas aller jusqu'à dire que j'en avais besoin. Mais cela fait du bien. Notamment d'aller boire calmement une bière dans le café belge.» (Photo Presse-Sports)


PaRaDoX
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Foot - Discipline : Ancelotti également convoqué !

Comme cela était attendu, Leonardo sera convoqué par la commission de discipline dans le courant du mois de décembre suite à ses déclarations après la rencontre entre Montpellier et le Paris-SG (1-1). Après avoir hésité, cette même commission a finalement décidé de convoquer Carlo Ancelotti, l'entraîneur du club parisien, qui avait demandé plus de respect de la part des arbitres vis à vis des siens.

Par ailleurs, Jean-Marc Furlan devra aussi s'expliquer en décembre quant à ses déclarations sur l'arbitrage après le match entre Bastia et Troyes (3-2).
Avec R.R.


Teichi
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Antonetti précise sa pensée

Au lendemain de ses propos sur l'encadrement italien du PSG - «Entre les personnages qu'on voit à la télévision et qui sont tous bien propres sur eux et ceux que j'ai vus dans les couloirs, c'est très très différent. J'ai vu les vrais Italiens !» - Frédéric Antonetti a tenu à rectifier le tir via un communiqué publié ce vendredi sur le site officiel du Stade Rennais. «Quand je dis que le PSG est un club «italien», c'est que le staff et les joueurs parisiens, qui ont pour la plupart évolué dans le Calcio, ont amené à Paris une culture de la gagne, explique l'entraîneur de Rennes, qui rend visite au PSG samedi en Championnat. Que l'on ne se méprenne pas, j'ai beaucoup de respect pour le football italien et pour Carlo Ancelotti en particulier. C'est un honneur d'avoir un entraîneur avec un tel palmarès dans notre championnat. Tout ce que j'ai dit de bien sur le PSG hier (jeudi) n'a pas été repris. Jamais je n'ai attaqué Leonardo. Il défend son club et il a bien raison.»

Le Brésilien pourrait toutefois ne pas l'entendre de cette oreille puisqu'Antonetti affirmait la veille que le directeur sportif du PSG «s'est trompé car il avait été arbitré normalement. Sur toutes les décisions qu'il a citées, les arbitres ne s'étaient pas trompés. Les cartons rouges de Lavezzi et de Sakho sont justifiés, donc cela tombait mal. Tout le monde veut être arbitré normalement mais ce qui m'a gêné c'est que j'ai l'impression qu'il en voulait un peu plus.» Leonardo s'en était notamment pris avec virulence à l'arbitrage après le carton rouge de Sakho à Montpellier dimanche dernier (1-1).

Titipi
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Le PSG prépare sa révolution

Confronté à l’entrée en vigueur prochaine du fair-play financier, le club parisien travaille notamment sur un contrat d’image à 110 M€ par an et un éventuel déménagement du Parc des Princes.

UN AN ET DEMI après son arrivée, Qatar Sports Investments (QSI) a considérablement redimensionné, grâce à sa puissance financière, le PSG, au point de le positionner sur la liste des clubs les plus ambitieux et les plus exposés du continent. À ce stade de l’histoire, Paris est forcé de concilier ses rêves de grandeur avec les contraintes du fair-play financier qui, selon l’UEFA, obligent les clubs « à ne pas dépenser plus que les revenus qu’ils génèrent ». Tout club qui ne se plierait pas à ces règles risquerait jusqu’à l’exclusion des Coupes européennes à partir de la saison 2014-2015.

S’il ne dégage pas rapidement de nouvelles ressources substantielles, le PSG – qui a déjà dépensé 250 M€ depuis l’été 2011 pour les seules indemnités de transferts – devra freiner ses projets de développement, à commencer par le recrutement de nouveaux joueurs majeurs comme Cristiano Ronaldo (100 M€ de transfert et au moins 15 M€ net d’impôts annuels en salaire). Même si certains chiffres sont déjà orientés à la hausse (*), le PSG doit trouver les moyens de répondre aux obligations de l’UEFA tout en s’apprêtant à faire face au probable passage en France d’une fiscalité à 75 % pour la tranche des revenus annuels supérieure à 1 M€.

Sollicité sur le sujet, le club n’a souhaité répondre à aucune question. Depuis plusieurs mois, par la bouche de ses dirigeants, au premier rang desquels Nasser al-Khelaïfi, son président, et Jean-Claude Blanc, le directeur général, le PSG – dont l’important déficit en 2011-2012 (évalué autour de 80 M€) n’a pas encore été rendu public – répète néanmoins qu’il « sera au rendez-vous du fair-play financier ». Aujourd’hui, des pistes de travail émergent.

UN CONTRAT DE NOTORIÉTÉ AVEC LE QATAR. – Révélée par L’Équipe le 12 septembre dernier, la conclusion d’un contrat monumental ne devrait pas tarder à être officialisée par le PSG. Selon des proches du dossier, il ne s’agirait pas de Qatar National Bank, mais l’origine du deal est bien à chercher du côté du pays de l’actionnaire. D’une durée de huit ans au minimum, ce contrat garantirait au PSG un apport annuel de 110 M€, voire 120 M€.

Selon nos informations, il s’agit d’un contrat entre un organisme qatarien – dont le nom n’a pas filtré – et le club autour de l’image de l’émirat, lequel contrôle directement QSI qui n’est qu’une branche du fonds souverain d’investissement du Qatar. Autrement dit, le PSG pourrait désormais se faire payer pour son nouveau statut indirect, celui d’un ambassadeur international de l’image d’un État auquel son nom est désormais systématiquement associé sur la planète football.

Cette solution originale permettrait au club d’éviter de passer par un contrat de sponsoring classique, dont le montant pourrait paraître disproportionné aux yeux de certains rivaux européens très vigilants sur la question, à commencer par le Bayern Munich. À titre de comparaison, Chevrolet versera 63 M€ par an pour être le sponsor unique du maillot de Manchester United de 2014 à 2021. Et Barcelone ne perçoit depuis 2011 « que » 33 M€ par an de… Qatar Foundation (jusqu’en 2016). Difficile pour le PSG, alors que son envergure internationale est moindre, de pulvériser ce genre de montants sans s’attirer la suspicion de l’UEFA, dont le président, Michel Platini, doit gérer une situation singulière : son fils Laurent, ex-directeur juridique du PSG, est aujourd’hui directeur général de l’équipementier Burrda Sport, une filiale de QSI.

QUAND LE PSG SE RENSEIGNE SUR LE FUTUR STADE D’ÉVRY… – Au PSG, hier, on soufflait simplement que le dossier du centre d’entraînement sera réglé en premier, « entre fin décembre et janvier ». Cinq communes des Yvelines ont postulé. Comme vient de le dévoiler le Journal du dimanche, une finale semble désormais opposer la spacieuse Poissy et l’emblématique Saint-Germain-en-Laye pour ce Camp des Loges du futur, qui doit être inauguré en 2015 (voir L’Équipe du 26 septembre).

En parallèle, le PSG travaille toujours sur le dossier du stade. Si QSI s’est toujours montré sensible à la dimension historique du Parc des Princes, l’hypothèse d’un déménagement remonte parfois à la surface. Alors que le toilettage du stade vient de commencer en vue de l’Euro 2016, organisé en France, le PSG cherche toujours, une fois la compétition achevée, un moyen d’accroître sa capacité de 45 000 à 60 000 places sans finalement passer par une démolition. Une option à laquelle la Ville de Paris, propriétaire de l’enceinte, s’est toujours montrée résolument opposée.

L’agrandissement du stade, construit au-dessus du périphérique, semble rester le scénario privilégié, malgré la complexité de sa réalisation. Mais si le Parc ne pouvait pas être suffisamment redimensionné, le PSG subirait un manque à gagner conséquent dans l’optique, entre autres, du fair-play financier. Sauf à augmenter sensiblement le prix des places.

En coulisses, le club planche sur un plan B. Récemment, un rendez-vous a ainsi eu lieu entre l’état-major du PSG et Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur. Le but était de sonder l’ancien député maire d’Évry, supporter de longue date du PSG, au sujet du futur stade de 82 000 places que la Fédération française de rugby projette de construire sur cette commune de l’Essonne, à l’horizon 2017. Une enceinte qui pourrait rester inoccupée en-dehors des matches du quinze de France.

Alors que pointe parfois un débat sur la visibilité croissante du Qatar dans l’économie française, cette piste semble avoir été mise en veilleuse. Dans le même temps, le PSG ne serait pas forcément enclin à recourir au naming du Parc des Princes pour dégager de nouvelles ressources. Parce qu’il n’est plus sûr d’y rester longtemps ? À voir. Un constat, en attendant l’issue du dossier : pour son stade de demain, le club n’exclut rien.

JÉRÔME TOUBOUL

(*) Entre deux périodes comparables (1er juillet-31 août 2010 et 1er juillet- 31 août 2012), les revenus du PSG ont augmenté de 81 %, dont + 265 % sur les ventes de billets, + 94 % sur le merchandising ou encore + 57 % pour le sponsoring.


Citation
LE PLUS DÉJANTÉ, C’EST LUI

Ezequiel Lavezzi, l’attaquant du PSG, doit encore justifier son niveau mondial mais s’affiche déjà comme une personnalité à part.

« CARACTÈRE », ce mot-là revient régulièrement dans le discours de Carlo Ancelotti. Avec Ezequiel Lavezzi, transféré pour 26 M€ de Naples au PSG l’été dernier, l’entraîneur italien est servi. En l’absence de Zlatan Ibrahimovic, suspendu, l’Argentin (27 ans) devrait animer l’attaque parisienne contre Rennes, comme à Montpellier (1-1) dimanche dernier. « El Pocho », qui ne totalise que deux cent vingt et une minutes de jeu en L 1, semble monter en puissance mais traîne une image de tête brûlée et de fêtard qui nourrit certaines interrogations.

PARCE QU’IL EST « LOCO »…

Ses amis le surnomment aussi « el Loco » (le Fou). L’international argentin (20 sélections, 2 buts), que ses coéquipiers décrivent comme « attachant », est du genre bouillant. Et ses excès de tempérament lui jouent parfois des tours. Comme ce fut le cas à Ajaccio (0-0, le 19 août), où ses deux pieds levés sur Benjamin André lui ont valu une expulsion (58e) et trois matches de suspension justifiés. Un autre écart de conduite du bad boy n’est pas passé inaperçu non plus. La scène s’est déroulée à Porto en Ligue des champions (0-1, le 3 octobre). Sept minutes après son entrée en jeu (73e), il se blesse aux adducteurs et, à sa sortie du terrain, de rage, il fracasse à coups de pied une glacière, sous le regard médusé d’Ancelotti.

Omar Da Fonseca le connaît bien. L’ancien international argentin, aujourd’hui consultant sur beIN Sport, l’a notamment suivi lors de la Copa America 2011, en Argentine. « Il est dans le vertige du jeu, observe-t-il. Ce n’est pas un joueur fin dans ses prises et conduites de balle, qui peut dribbler dans une cabine téléphonique, mais on ne pourra jamais dire de lui qu’il ne mouille pas le maillot. C’est un bagarreur, qui aime le contact, la friction, piquer l’adversaire. C’est un fonceur. Il peut prendre un coup, deux coups, mais il continue. Il n’a pas peur. »

PARCE QU’IL EST PROVOC...

En 2005, avec San Lorenzo, à l’issue d’un match contre Estudiantes de La Plata, il déclenche une vive polémique en fêtant son but d’une curieuse manière. Après avoir marqué, il retire son maillot, se dirige vers un policier au bord du terrain, fait semblant de dégainer un pistolet, le vise et tire. Ce geste lui vaudra une volée de critiques. Pour l’émission argentine humoristique CQC, il y a quelques mois, il s’est déguisé en assistant caméra dans les rues de Naples et a interpellé un passant, en l’interrogeant sur… Lavezzi. « Vous croyez qu’il est gay, comme certaines personnes le disent ? On dit qu’il sort avec (Edinson) Cavani (son coéquipier uruguayen à Naples). » Ses plaisanteries, de plus ou moins bon goût, peuvent aller beaucoup plus loin. Un jour, lors d’une fête chez un ami en Argentine, il avait décidé de pousser la voiture de son hôte… dans la piscine de la maison. Ses proches l’arrêteront in extremis.

PARCE QU’IL EST « ROCK »...

Lavezzi a toute la panoplie de la rock star. Il est riche, célèbre, en couple avec Yanina Screpante, une top modèle italienne. Il arbore une vingtaine de tatouages sur le corps (dont les visages du Christ, de Maradona, son idole, et un pistolet) et revendique ouvertement son goût pour la fête. Certains expliquent même ses débuts difficiles au PSG par son hygiène de vie incertaine. Vrai ou faux ? « Si je bois une bière, ils diront que j’en ai bu dix. Si je rentre à 1 heure, ils diront que je suis resté jusqu’à 4 heures », déclarait déjà Lavezzi à la Gazzetta dello Sport lorsqu’il était à Naples, où les tifosi lui vouaient un culte envahissant.

À Paris, l’Argentin a retrouvé une liberté et ne vit plus cloîtré. Il a déjà visité le VIP Room, une boîte de nuit près des Champs-Élysées, se plaît au Costes, un luxueux hôtel et restaurant parisien, et retrouve régulièrement Marco Verratti, le milieu italien (21 ans), dans deux pizzerias du XVIIe arrondissement et de Saint-Germain-des-Prés. Lavezzi profite de sa nouvelle vie dans la capitale mais, pour l’instant, on est loin des frasques de Ronaldinho. « Tu ne peux pas rentrer à 6 heures du matin et boire vingt-cinq bières mais, après un match, tu peux sortir de temps en temps. Ezequiel connaît la limite. Il est très professionnel », assure Alex, le défenseur central brésilien du PSG. Depuis son arrivée au PSG, il n’a en tout cas jamais été pris en défaut sur sa ponctualité et son envie, à l’entraînement ou en match.

PARCE QU’IL EST SULFUREUX…

En Italie, on lui prête quelques bagarres avec des supporters trop pressants. Mais, mardi, l’Argentin a surtout effectué un aller-retour en avion à Naples pour être entendu comme témoin par la justice dans une affaire de blanchiment d’argent. En cause, ses relations avec les principaux suspects : Vittorio Pisani, un ancien chef d’une brigade de police, Antonio Lo Russo, le fils d’un ancien chef de clan mafieux, aujourd’hui repenti, avec lequel il a reconnu avoir joué à la PlayStation, et Marc Iorio, un entrepreneur local, auquel il a prêté une douzaine de montres et des bijoux saisis par la justice. Les enquêteurs italiens s’intéressent aussi à l’origine des fonds qui ont permis à Lavezzi de racheter le bateau de Paolo Cannavaro, son ancien partenaire au Napoli. Ils suspectent un paiement par le biais d’un compte suisse appartenant à Iorio. Lavezzi aurait expliqué que c’est son comptable qui s’était chargé de la transaction et qu’il n’était pas au courant.

ALEXANDRE CHAMORET


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Sur le terrain, il lui reste beaucoup à prouver

« JE SUIS IMPATIENT DE LE VOIR avec plus de liberté, en neuf et demi comme à Naples. Il tournait autour de Cavani et c’était très efficace », estime Pablo Correa, l’ancien entraîneur de Nancy (nov. 2002-2011) et de l’Évian-TG (janv.-sept. 2012). Face au Dinamo Zagreb (4-0, le 6 novembre), en Ligue des champions, et Montpellier (1-1, le 11 novembre), en L 1, Lavezzi a laissé entrevoir un mieux. « Son jeu est dans la quantité plus que dans la qualité, analyse Omar Da Fonseca, l’ancien international argentin, aujourd’hui consultant sur beIN Sport. Il a du déchet mais il est généreux, il aime l’espace, court et propose beaucoup. Avec Ibra, ça peut faire des étincelles. » Lavezzi a conscience que son début de saison a déçu. « Il a eu des débuts difficiles mais, maintenant, il est bien et veut faire mieux. C’est un très bon joueur », conclut Alex, le défenseur brésilien. – A. C.


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Camara à droite, Lugano dans le groupe

CARLO ANCELOTTI devra composer sans Ibrahimovic, Sakho, Van der Wiel (suspendus), Jallet, Bodmer (cuisse) ni Thiago Motta (dos). À défaut de latéral de métier, l’entraîneur du PSG devrait faire appel à Camara. Nene, qui relève d’une fracture de la pommette, revient. Hoarau devrait à nouveau avoir sa chance en attaque devant Pastore. Le technicien italien pourrait laisser souffler Matuidi et Verratti, qui ont disputé Italie-France (1-2), mercredi. Lugano, qui n’a joué aucun match avec le Paris-SG cette saison, fait par ailleurs son retour dans le groupe. – A. C.




Homer
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Paris doit remettre de l’ordre


Les Parisiens ont perdu cinq points lors des deux dernières journées. Condamnés à l’emporter face aux Bretons, ils devront se passer d’Ibrahimovic, qui purge son dernier match de suspension.

Dimanche à Montpellier, on avait laissé Paris en pleine crise. Pas celle de novembre, mais une colère de Leonardo dirigée contre l’arbitre Clément Turpin, qui vaut aujourd’hui au Brésilien une convocation devant le Conseil national de l’éthique avec Carlo Ancelotti, son entraîneur.

Hier, ce dernier n’a pas voulu s’étendre sur le sujet : « Cette convocation est normale », a jugé le coach parisien, un sourire ironique aux lèvres qui en disait long sur ce degré de « normalité ».

Puis le naturel est revenu au galop et Ancelotti en a remis une couche, répondant à sa façon à Frédéric Antonetti, l’entraîneur de Rennes, qui avait déclaré que Paris cherchait à influencer les arbitres par ses sorties médiatiques. « Ce que j’ai dit n’est pas fait pour mettre la pression sur le prochain arbitre (NDLR : M. Fautrel face à Rennes), a précisé le Mister. J’ai affirmé que M. Turpin a fait une erreur et je le redis. Pour cela, il suffit de lire les règlements. »

On espère seulement que cet après-midi, face à Rennes, ses joueurs afficheront un peu plus de retenue vis-à-vis de l’arbitrage. Dans un premier temps, cela pourrait les aider à terminer le match à 11, une gageure, puisque le PSG a fini ses deux dernières rencontres de L1 en infériorité numérique après les expulsions d’Ibrahimovic face à Saint-Etienne (1-2) et de Sakho à Montpellier (1-1). Les Parisiens ont tout intérêt à garder leurs nerfs. Car le leader a un besoin pressant de points, ne serait-ce que pour réenclencher une dynamique positive en championnat, où il n’a plus gagné depuis son déplacement à Nancy (1-0) le 27 octobre. Le PSG a trop semé lors des deux derniers matchs (5 points perdus) pour ne pas récolter un succès tout à l’heure dans son jardin.

Ne pas relancer ses rivaux


Pour l’instant, tous les retours du camp des Loges font état d’une ambiance apaisée. Mais une nouvelle contre-performance viendrait accentuer la pression qui gagne les dirigeants. « Il n’y a pas de tension, mais le moment est très important, convient Ancelotti. Il faut renouer avec la victoire et, pour cela, je veux voir l’attitude et le caractère qu’on a montrés face à Montpellier. »

Dans cette affaire, Paris ne peut pas se permettre d’écorner un peu plus son statut de futur vainqueur du championnat sous peine de relancer ses rivaux pour le titre, dont la liste s’étire de plus en plus. Le club de la capitale a au moins une certitude : il ne pourra pas compter sur Zlatan Ibrahimovic, qui purge son dernier match de suspension. Mais, même sans son magicien au formidable ciseau retourné, il devra couper court à sa mauvaise série.


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Verratti souffle le chaud et le froid

Il y a deux mois, Marco Verratti semblait parti pour réaliser une grande saison. Celle de la révélation. Venu de Pescara (Serie cool.gif, il bluffait par son assurance, sa technique et sa vision du jeu, au point de séduire Cesare Prandelli.

Le sélectionneur italien l’a titularisé mercredi face à l’équipe de France (1-2). Le prodige s’en est très bien sorti, récoltant la meilleure note dans le quotidien italien « La Gazzetta dello Sport » (7/10).
Une bonne nouvelle pour l’Italie et pour Carlo Ancelotti. Car depuis plusieurs semaines, Verratti se trouvait dans le creux de la vague.

Moins à l’aise, plus souvent mis sous pression par ses adversaires, l’Italien de 20 ans se montre trop nerveux. Déjà averti cinq fois depuis le début du championnat, il a purgé un match de suspension contre Reims et sera à nouveau suspendu s’il est averti lors de l’un des six prochains matchs de L1 ou de Coupe de la Ligue. Ce défaut ne date pas d’hier. La saison dernière, sous le maillot de Pescara, le numéro 24 du PSG avait reçu 11 cartons jaunes en 31 matchs de Serie B. Trop agressif, il doit vraiment apprendre à se canaliser.

« Verratti n’a pas encore la maturité pour être un leader technique ou de groupe, explique Laurent Paganelli, qui avait débuté en professionnel à moins de 16 ans avec Saint-Etienne. Au début, il y avait de la place pour l’insouciance. Ensuite, des responsabilités se sont imposées à lui. »

D’autres techniciens stigmatisent aussi le manque d’humilité du natif de Pescara. C’est le cas d’Alain Giresse. « C’est un joueur que j’apprécie, il a de la qualité, mais il se croit déjà arrivé, lâche l’ancien entraîneur du PSG. Verratti dérive dans le jeu et met ses coéquipiers dans la m… S’il continue, il va se faire détester par plein de gens. Il a la chance de grandir à l’ombre de grands joueurs. Qu’il y reste. J’espère qu’Ancelotti saura le faire revenir dans le droit chemin en le mettant sur le banc. Il est évident qu’il doit changer d’attitude. »

Carlo Ancelotti, justement, ne semble pas du tout troublé par les dernières sorties de son jeune compatriote. « Il a bien joué contre la France, estime l’entraîneur parisien. Avec lui, on doit être calme et tranquille. A 20 ans, tu peux faire de très bons matchs et manquer ensuite de continuité dans tes performances. Mais c’est un talent et un grand joueur. Nous ne devons pas lui mettre de pression. »


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Sans Motta, avec Camara et Nene

Confronté aux défections de Jallet (blessé) et de Van der Wiel (suspendu), Carlo Ancelotti a décidé de titulariser Zoumana Camara comme arrière droit. Le défenseur central occupait ce poste hier matin, lors de la dernière opposition au camp des Loges. L’entraîneur italien semble aussi disposé à relancer Nene, lequel devrait évoluer avec son masque, moins d’un mois après son opération à une pommette le 21 octobre.

« Nene peut être une bonne solution. Il a beaucoup travaillé et il est très motivé pour rejouer », a indiqué Ancelotti, qui avait aligné Gameiro et Lavezzi au côté du Brésilien hier lors de l’entraînement. En revanche, le PSG devra de nouveau se passer de Thiago Motta, victime d’un problème musculaire une semaine après son retour contre Montpellier.


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Carlo Ancelotti a démenti l’arrivée prochaine de Daniele De Rossi, l’international italien de l’AS Roma. « Daniele De Rossi? C’est un bon joueur. Est-ce qu’il m’intéresse? Non. Pour janvier, nous avons déjà fait notre mercato (NDLR : avec le Brésilien Lucas Moura) », a indiqué l’entraîneur parisien


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De qui le PSG doit-il se méfier?

Al’aube de cette saison 2012-2013, le titre de champion semblait promis aux Parisiens. Après douze journées, soit un tiers du championnat, la situation est beaucoup moins claire. Certes, le PSG est leader, mais six équipes lui collent toujours aux basques. « Une équipe ne suffira pas pour lutter contre les Parisiens, estime Rio Mavuba, le capitaine de Lille. Il faut qu’il y en ait plusieurs, comme c’est le cas actuellement.
L’effet de groupe peut les faire douter, leur mettre la pression. » Revue des forces en présence.

Lyon, le mieux armé
Notre cote : ****

A priori le candidat le plus solide pour résister à l’impérialisme parisien. Même Rémi Garde en convient à demi-mot. « Moi, j’ai envie de rêver, a glissé l’entraîneur de l’OL hier. Notre objectif reste le podium, mais je ne fais pas une croix sur le titre. » Avec le retour en grâce de Yoann Gourcuff et la forme éclatante de Steed Malbranque, les Lyonnais sont armés pour affronter les sommets. Ils devront toutefois enchaîner quatre déplacements à hauts risques d’ici Noël : à Toulouse, Marseille, Saint- Etienne… et Paris.

Marseille cherche un second souffle
Notre cote : ***

Auteurs d’un début de saison canon (six victoires en six matchs), les Olympiens n’ont pris depuis que cinq points lors des cinq rencontres suivantes. La machine tourne donc au ralenti. Pour l’instant, cela suffit pour rester au contact du PSG, et le match en retard à jouer contre Lyon à la fin du mois peut redonner un peu d’élan. En attendant, c’est le déplacement à Bordeaux demain qui renseignera sur les ressorts profonds de l’OM.

Lille sur courant alternatif
Notre cote : **

Après une entame de championnat catastrophique (15e après la 7e journée), les Lillois ont repris du poil de la bête. Avant leur défaite à Lorient hier soir, ils restaient sur quatre victoires et un match nul. Ridiculisé en Ligue des champions, le Losc va désormais se concentrer sur un objectif à sa mesure : monter sur le podium et y rester. Après leur déconvenue en Bretagne, on imagine pourtant mal les Lillois à la lutte pour le titre au printemps prochain.

Saint-Etienne prend confiance
Notre cote : **

Les Verts ne manquent pas d’arguments. Très difficile à manœuvrer (meilleure défense du championnat avec 8 buts encaissés), l’ASSE s’appuie sur un jeu en contre-attaque qui fait merveille à l’extérieur. En témoigne leur succès de prestige au Parc (1-2). Plombés par un début de saison laborieux, les Stéphanois regardent désormais vers le haut. Si le titre semble inaccessible, ils peuvent viser sérieusement une qualification pour la Ligue des champions.

Valenciennes, l’invité surprise
Notre cote : *

La bonne surprise de ce début de saison. Emmenés par Foued Kadir et Anthony Le Tallec, les Valenciennois disposent de la meilleure attaque du championnat (26 buts). Contre les « gros », les hommes de Daniel Sanchez sont souvent à la peine mais font preuve d’une efficacité redoutable contre les « petits ». Difficile toutefois d’imaginer qu’ils puissent rester durablement au contact des meilleurs.

Bordeaux avance discrètement
Notre cote : *

Remontés au classement à la faveur de deux victoires d’affilée, les Girondins ne représentent pas une menace crédible pour le PSG. Leur effectif, talentueux à bien des égards, manque de profondeur pour espérer durer sur toute une saison. Même l’entraîneur bordelais, Francis Gillot, a des doutes sur les capacités de son groupe et attend d’y voir plus clair avant de prolonger son contrat.


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Pour les entraîneurs, les jeux restent ouverts

Le PSG est-il toujours intouchable? Les entraîneurs de Ligue 1 que nous avons interrogés restent prudents. Si aucun concurrent ne semble pour l’heure capable de lutter sur la durée avec Paris, beaucoup estiment que la course au titre sera serrée jusqu’au bout.

CARLO ANCELOTTI (PSG)
« C’est un peu tôt pour dire quel club sera le plus dangereux car le championnat vient de commencer.
Lille est bien revenu depuis quelques matchs et c’est une équipe qui possède des qualités collectives. Mais, je le répète, il est encore difficile de savoir quel sera le rival le plus dangereux. »

RÉMI GARDE (LYON)
« Les Parisiens doivent surtout se méfier d’eux-mêmes, parce que tout ce qui constitue une équipe et qui crée une dynamique peut être fragile. Ça reste une équipe dangereuse à tout moment, même si elle ne contrôle pas tout pendant quatre-vingt-dix minutes. Elle garde la même puissance et la même capacité à faire basculer une rencontre à tout moment. Quant à ses concurrents éventuels, il est trop tôt pour faire des projections. »

DANIEL SANCHEZ (VALENCIENNES)

« Je ne m’affole pas du tout pour le PSG. C’est surprenant de voir le PSG avec tout le monde, on s’attendait à ce qu’il soit bien devant. Je ne leur vois pas un outsider plus qu’un autre. Lyon, Marseille, Bordeaux paraissent costauds. Et je suis persuadé que Lille va vite revenir dans les trois premiers. En tout cas, le fait que ce soit aussi serré devant est une bonne chose. C’est plus attrayant pour tout le monde. On n’en est qu’au tiers du championnat. »

ALAIN CASANOVA (TOULOUSE)

« Rien ne va être facile pour Paris. Le championnat sera assez ouvert, tout le monde va avoir envie de déjouer les pronostics. C’est une des rares saisons où les huit grandes équipes sont parmi les huit premiers. Des équipes qui ont connu des difficultés ces dernières saisons, comme Marseille et Lyon, vont être présentes. Lille, il ne faut pas croire qu’ils vont connaître le même parcours en championnat qu’en Ligue des champions. Le championnat va être très disputé. »

RENÉ GIRARD (MONTPELLIER)

« Si je me fie au classement, je m’aperçois que ce ne sera pas si facile pour Paris, que la presse donnait champion dès le début de saison. Personne ne pouvait les embêter. Peut-être que quelques réactions après leur match chez nous ont montré qu’ils n’étaient pas aussi sereins que ça, pas aussi dominateurs. Valenciennes, Saint- Etienne, Lyon, Lille sont là. Bordeaux sera difficile à manœuvrer. Pour l’instant, Montpellier n’est pas là, mais j’ai bien dit pour l’instant. »


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Mathieu Bodmer rencontre les collégiens

Le footballeur du PSG était en visite hier au collège Clemenceau de Mantes-la-Jolie. Il a lancé une opération de la radio LFM dans les établissements scolaires du département.

Dans le hall du collège, quelques jeunes garçons ont immédiatement repéré sa longue silhouette et se sont précipités vers lui.

Souriant et détendu, Mathieu Bodmer, le joueur du PSG, était de passage hier en milieu de journée au collège Clemenceau de Mantes-la-Jolie, à l’invitation de la radio LFM.

Le footballeur, venu pour participer au lancement d’une opération de la station de radio, s’est prêté au jeu des photos-souvenir, régalant les gamins trop ravis de pouvoir se faire immortaliser au côté de cette star du ballon rond. Quelques minutes auparavant, dans un petit studio de radio flambant neuf, il a répondu aux questions des tout nouveaux apprentis journalistes LFM du collège Clemenceau.

Des questions bien préparées dans l’urgence !

Tout y est passé : son parcours, son quotidien, les salaires des footballeurs, sa place dans le club, l’arrivée des investisseurs qatariens… Face aux adolescents, Amadou, Rafik et Corentin, le sportif ne s’est jamais départi de son sourire, répondant sans hésiter et avec un plaisir visible.

L’interview de Mathieu Bodmer sera diffusée sur les ondes de LFM (95,5) samedi à 16 heures. « Je vais la podcaster et la garder », sourit le footballeur en ajoutant, un brin taquin : « J’ai trouvé que c’était plus intéressant que les questions de certains journalistes sportifs professionnels. » Pas peu fier du compliment, Corentin commente leur prestation : « On est un peu stressé au début, mais dès qu’on se lance, après, ça glisse (sic). On a bien préparé nos questions, même si on a dû travailler dans l’urgence parce qu’on a appris sa venue seulement la veille! »

Le joueur de football professionnel a dû déployer des trésors d’inventivité pour glisser cette visite dans un agenda surchargé, obligé de venir à l’heure du déjeuner pour ne pas rater son entraînement de l’après-midi.

« C’est une vraie satisfaction de venir ici, confie le sportif natif d’Evreux (Eure). J’ai tout de suite accepté de participer au lancement de ces studios de radio dans les collèges. C’est une opération qui va les ouvrir sur le monde, leur donner des outils pour mieux comprendre la société et mieux s’exprimer. C’est vraiment important à cet âge-là! »


Le Parisien
HHA
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PSG : Remaniements en vue

Aligner deux fois d'affilée le même onze de départ n'est pas dans les habitudes de Carlo Ancelotti. Cette saison, en L1, il ne l'a fait qu'une fois : il a reconduit contre Toulouse (2-0, 5e j.) les joueurs qui avaient débuté lors de la victoire à Lille (1-2, 4e j.) deux semaines plus tôt. Un turn-over qui découle autant de ses propres choix (tactiques, physiques...) que des absences auxquelles le PSG a été confronté cette saison. Pour la réception de Rennes (17h00), Ancelotti ne va pas déroger à ses habitudes. Il n'a pas trop le choix, de toute façon. En défense notamment : il est privé de Sakho, Van der Wiel (suspendus) et Jallet (blessé). Pour occuper le flanc droit que se partagent les deux derniers nommés, Ancelotti a décidé de titulariser Camara, comme il l'a - sèchement - annoncé vendredi.

Nene de retour dans le onze ?

En attaque aussi, Ancelotti doit jongler avec les absences. Ibrahimovic va purger son deuxième match de suspension, trois jours après avoir «fait quelque chose d'incroyable», dixit son entraîneur, avec son but en ciseau retourné contre l'Angleterre (4-2) en amical. Contre Montpellier (1-1) dimanche dernier, Hoarau avait débuté en pointe avant de laisser sa place suite à l'expulsion de Sakho. L'ancien Havrais sera-t-il à nouveau titulaire contre Rennes ? Ancelotti a dit n'avoir «pas décidé», tout en laissant poindre un indice : «Nous avons récupéré Nene, qui peut être une bonne solution». Postulent aussi, Gameiro, Pastore, Lavezzi, Ménez... Devant la défense, en revanche, l'heure ne semble pas propice au changement.

«C'est nécessaire que Matuidi joue. Il est bien physiquement»Ancelotti aurait aimé laisser du répit à Matuidi, mais «c'est nécessaire» que ce dernier joue. Bodmer et Thiago Motta sont en effet blessés. De plus, Matuidi «est bien physiquement, estime son entraîneur. Il s'est mis d'accord avec Verratti pour ne pas travailler beaucoup contre l'Italie (sourire)», a-t-il ajouté en référence au match amical de mercredi (1-2), durant lequel les deux milieux de terrain parisiens se sont affrontés. Verratti, justement, a été défendu par Ancelott : «On doit être patient avec lui. C'est la première fois qu'il joue dans un Championnat aussi important. Il a 20 ans ; à cet âge, on n'a pas la même continuité.» Verratti devrait cependant enchaîner, lui aussi.


lequipe.fr
Panenka
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Foot - Ligue 1 - 13e j. : Rennes ridiculise Paris

A 11 contre 10, puis à 11 contre 9, le PSG s'est incliné face à Rennes (1-2), ce samedi au Parc. Le club de la capitale restait déjà sur deux matches sans victoire (nul à Montpellier et défaite contre Saint-Etienne).

Sans Ibrahimovic, Paris redevient quelconque. Un constat qu'il faut bien finir par reconnaître. Privé pour la deuxième fois d'affilée en Championnat de sa star, le PSG a encore connu les pires difficultés à imposer son statut de grand favori pour le titre, samedi contre Rennes. Battu (1-2), le leader avant ce week-end grâce à une meilleure différence de buts que Marseille pourrait (voire devrait) cette fois bel et bien tomber de son piédestal, après les rencontres de ses rivaux à venir. Mais pire encore, la machine parisienne annoncée comme indestructible, à qui un cavalier seul en tête semblait promis après sa prise de pouvoir il y a un mois, a surtout perdu un sérieux crédit avec cette nouvelle défaite, la deuxième consécutive à domicile. Le moins que l'on puisse dire est que les circonstances ne plaident pas en sa faveur...
Face à une défense bretonne arc-boutée devant sa surface, les Parisiens ont constamment pêché dans la finition.En supériorité numérique pendant une heure, avec même deux joueurs de plus que son adversaire pendant quasiment toute la seconde période, le PSG n'a pas été capable de rattraper son retard, rapidement concédé après les deux buts d'Alessandrini, encore auteur d'une somptueuse frappe (13e), et de Féret sur coup franc (35e). Malgré le retour au premier plan de leur meilleur artilleur l'an passé, Nene, absent depuis un mois pour cause de fracture à la pommette droite et buteur pour la première fois cette saison d'un joli ballon piqué (21e), les hommes d'Ancelotti ont affiché de nombreuses lacunes, aussi bien devant que derrière. Protégé par un masque, le Brésilien s'est beaucoup dépensé, mais à l'image de son équipe, il s'est parfois montré brouillon (18e). Car Paris a multitplié les occasions (43e, 45e + 1, 47e, 57e, 79e, 80e et encore 90e). Face à une défense bretonne arc-boutée devant sa surface, les Parisiens ont constamment pêché dans la finition, comme sur cette incroyable séquence qui a vu successivement Hoarau puis Pastore toucher la transversale et le poteau (60e).

En défense, Thiago Silva et ses partenaires n'ont pas été irréprochables non plus, loin de là. A cet instant, la défense parisienne n'est du reste plus la plus hermétique de L1. La faute à des hésitations coupables ou un déchet trop important, comme sur cette relance plein axe de Camara dont Alessandrini a parfaitement profité. La faute aussi peut-être à son gardien, Sirigu, qui n'a pas bien placé son mur sur la frappe de Féret. La faute enfin à une baisse de régime générale constatée par l'ensemble de l'effectif. Matuidi est-il par exemple fatigué par l'enchaînement des matches ? Le fait est que, comme à Montpellier la semaine dernière, le milieu international a commis de nombreuses erreurs, inhabituelles, face aux Rennais. Et pourtant, malgré tout ces éléments défavorables, Paris avait bénéficié en première période d'un scénario avantageux avec l'expulsion sévère de Costil pour une faute en dehors de sa surface sur Ménez (26e). Fou de rage sur l'action, Frédéric Antonetti avait réclamé du «respect» aux arbitres à la mi-temps. En réponse, l'entraîneur breton a ensuite vu Makoun également exclu, pour un deuxième carton jaune logique après la pause (52e). Insuffisant néanmoins pour stopper le bel élan rennais (cinquième succès en six matches). Sans Zlatan en revanche, Paris est à l'arrêt (trois matches sans victoire). Mais ouf, son géant suédois revient bientôt...
Hugues SIONIS, au Parc des Princes


lequipe.fr
Schultzy
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Ancelotti : «On est en crise»

Très remonté après la défaite concédée par le Paris-SG ce samedi face à Rennes (2-1), Carlo Ancelotti a admis que son équipe était «en crise» et qu'il allait devoir «changer quelque chose». (Photo Presse-Sports)

«Comment expliquez-vous cette défaite ?
C'est incroyable. On n'a pas eu une bonne attitude sur le terrain. On vient de perdre deux matches à la maison et ce n'est pas possible pour une équipe qui veut remporter le Championnat. Nous ne sommes pas encore une équipe et le moment est difficile. Il faut changer quelque chose et je vais changer quelque chose. Nous devons être plus attentifs, plus concentrés, plus déterminés, plus durs. Nous ne sommes pas concentrés sur les difficultés du match, surtout à la maison. Ce n'est pas possible, il faut de la vitesse, de l'intensité.

Qu'allez-vous changer ?
Quelque chose va changer et l'attitude des joueurs va changer.

Allez-vous effectuer une reprise en main de l'équipe ?
Oui.

On vous sent fâché...
Je suis très énervé.

«Nous ne sommes pas encore une équipe»

La défaite s'explique-t-elle par un problème tactique ?
Non, il n'y a pas eu de problème tactique. On a un peu changé le système parce que'on n'avait pas Verratti, pas Motta. Verratti avait un petit problème à son retour de sélection et il y avait un risque à l'aligner. J'ai préféré qu'il récupère.

Avez-vous senti de la peur chez vos joueurs ?
On a eu beaucoup d'opportunités mais je ne pense pas qu'il y avait de la peur de jouer.

Le PSG est-il en crise ?
Oui. Je n'ai pas peur de dire qu'on est en crise. Nous devons en sortir vite parce que le moment est difficile. Si on a du caractère, du professionnalisme, on en sortira, mais je ne suis pas inquiet pour le prochain match. Le problème, c'est que nous avons perdu deux matches à la maison et des points en Championnat.

L'absence d'Ibrahimovic est-elle préjudiciable ?
Je ne pense pas. On a très bien joué sans lui contre Marseille (victoire 2-0 en Coupe de la Ligue, ndlr) avec une bonne attitude.

Qu'est-ce qui manque au PSG ?
Nous ne sommes pas encore une équipe. On joue parfois de façon trop individuelle et c'est le problème.»

France Football.fr (Avec AFP)
Varino
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« Il va y avoir du changement »

CARLO ANCELOTTI, l’entraîneur du Paris-SG, a dit dès la fin du match à ses joueurs tout le mal qu’il avait pensé de leur prestation.


C’ÉTAIT UNE HABITUDE qui s’était peu à peu éteinte, on l’avait même crue disparue, et c’est au moment où le club n’a jamais été aussi riche ni aussi puissant qu’elle renaît de ses cendres. L’actionnaire qatarien du PSG exigeait du spectacle, d’intenses soirées au Parc des Princes, un show permanent ? Le voilà gâté. Ladies and gentlemen, la crise de novembre, si fréquente jusqu’au milieu des années 2000, si chère aux humoristes, est de retour à Paris et il ne reste plus qu’un match à domicile, samedi prochain contre Troyes, pour la contempler de près. « Oui, il y a une crise, je n’ai pas de problème pour le dire », a d’ailleurs consenti Carlo Ancelotti, dans une manière de sous-titrage de la soirée.

À l’issue de cette deuxième défaite d’affilée à domicile en Championnat, l’entraîneur italien a révélé en avant-première à son vestiaire ce qu’il allait déclarer en public quelques minutes plus tard. Très énervé, il lui a lancé : « Vous n’êtes pas une équipe ! » ; « C’est un problème d’attitude » ; « Il va y avoir du changement ! » Sans doute qu’avec Zlatan Ibrahimovic – qui purgeait son second match de suspension –, le score aurait été différent et les conclusions habituelles seraient revenues à la surface : Paris ne joue pas bien mais s’appuie sur un buteur de grande classe. Seulement, hier, Ibra n’était pas là pour mettre au fond les ballons qui ont traîné dans la surface et, à l’arrivée, le bilan comptable n’est pas le même. Zéro point, soit autant que contre Saint- Étienne (1- 2, le 3 novembre), lors du dernier match au Parc, et un de moins que lors du déplacement à Montpellier (1-1, le 11 novembre). Cela ressemble à tout sauf à un rythme de champion en puissance.

Le plus inquiétant, cependant, porte sur l’incapacité du PSG à développer un jeu cohérent, limpide et varié. À onze contre onze, face à Rennes, il a connu un premier quart d’heure hasardeux, incapable de relancer proprement lorsque les Bretons pressaient haut. Frédéric Antonetti avait demandé à ses attaquants de couper la relation entre les porteurs du ballon et Thiago Silva, car il estimait que le Brésilien était le seul capable de relancer.

« C’est mon travail de faire en sorte qu’on devienne une équipe »

L’histoire n’a pas donné tort à l’entraîneur breton. À onze contre dix, Paris a hésité entre attaquer et patienter. Mais lorsqu’il attaquait, ce n’était pas tranchant, et lorsqu’il patientait, c’était en marchant. Enfin, à onze contre neuf, il s’est bien jeté vers l’avant mais finissait toujours sa course sur un mur, par manque d’inspiration ou de concentration.

C’est le genre de soirée qui ravive ainsi certains démons d’hier, que la plupart des acteurs d’aujourd’hui n’ont pas connus. Évidemment, ce matin, la situation n’est pas dramatique : le PSG occupe toujours la place de leader (avec deux matches de plus que Marseille et Lyon). Seulement, l’absence de réels progrès dans le jeu laisse perplexe. Ancelotti a promis, en conférence de presse, qu’il « allai[t] changer quelque chose ». Quoi ? « Quelque chose », a-t-il répondu. Le retour d’Ibrahimovic dessine déjà une autre équipe à lui seul. Mais ensuite ? Changer de gardien ? A priori, non. De charnière centrale ? Pas mieux. De milieux offensifs ? Il a déjà tout essayé. De schéma tactique ? C’est une possibilité.

Il se peut aussi que certains comportements aient déplu au coach italien, comme celui de Jérémy Ménez qui frappe un coup franc à dix-huit mètres alors qu’il souffre d’une douleur à la cuisse gauche, juste avant son remplacement, puis file directement aux vestiaires sans passer par le banc. Mais il sait aussi qu’un joueur comme l’international français est capable de débloquer un match sur son seul talent. « C’est mon travail de faire en sorte qu’on devienne une équipe » , insiste Ancelotti. Il doit espérer qu’Ibra ne soit plus trop souvent absent. – D. D.



Citation
«Notre problème, c’est l’état d’esprit»

ZOUMANA CAMARA, capitaine du PSG hier, n’a pas fui ses responsabilités à la fin de la rencontre.


IL SUFFISAIT DE VOIR Thiago Silva, visage fermé, s’éclipser du vestiaire un quart d’heure à peine après le coup de sifflet final, pour comprendre que les Parisiens ne se bousculeraient pas pour témoigner de leur soirée. Tour à tour, Jérémy Ménez, Alex, Clément Chantôme et Kevin Gameiro s’exfiltraient du Parc sans un mot. Blaise Matuidi fut le premier à livrer un sentiment de désolation, le regard toujours tourné vers la sortie : « Il faut se remettre en question parce que là, c’est vrai, ça ne va pas. Il faut se remettre au travail et espérer des jours meilleurs. »

Mais il n’est pas certain que l’espoir soit seul en cause dans ce dossier. Pendant qu’au sous-sol, dans l’amphithéâtre, Carlo Ancelotti mentionnait pour la première fois le mot « crise », Javier Pastore, un étage au-dessus, niait vivre une « période difficile ». « On a juste perdu un match », soulignait le milieu argentin, dans l’unique dose d’optimisme de la soirée parisienne. Parce qu’en fait, Paris en a perdu deux à la maison coup sur coup (contre Saint-Étienne, 1-2, le 3 novembre) et que les points laissés en route à domicile (dix depuis le début de saison) (*) commencent à peser leur poids.

« On enchaîne les contre-performances, reconnaissait Guillaume Hoarau. C’est vrai que c’est dur ce soir. On ne peut s’en prendre qu’à nous mêmes. Le coach nous fait 100 % confiance et à partir du moment où on ne la lui rend pas, c’est normal qu’il souhaite que ça change. Avec deux expulsés côté rennais, on n’avait pas le droit de perdre ce match-là. On a eu pas mal d’occases, je sais de quoi je parle. » L’attaquant parisien, entré à la 35e minute, en a eu « deux belles » et s’en voulait de ne pas avoir marqué. Il ajoutait : « Le groupe doit rester soudé. On voulait faire peur à ce Championnat et c’est vrai qu’on peut donner confiance aux équipes qui voulaient nous rencontrer. On savait que ce serait difficile parce qu’on est l’équipe à battre. Là, ça se confirme. »

Zoumana Camara abondait dans ce sens : « La qualité et la technique sont là mais elles ne suffisent pas. Notre problème, c’est l’état d’esprit. » – D. D., A. C.

(*) En ajoutant les nuls contre Lorient (2-2, le 11 août) et Bordeaux (0-0, le 26 août).




Citation
–7
Il y a un an, le Paris-SG dirigé par Antoine Kombouaré était leader de la L 1 après treize journées, avec 30 points. Ce matin, les hommes de Carlo Ancelotti comptent sept points de moins (23).

0
Le PSG n’a gagné aucun des trois matches que Zlatan Ibrahimovic n’a pas disputés en L 1 cette saison : 0-0 à Ajaccio (le 19 août), où le Suédois était blessé, 1-1 à Montpellier et 1-2 hier contre Rennes, étant suspendu.
Opta

57
Le PSG a touché cinquante-sept ballons dans la surface rennaise, hier, alors que Rennes n’en a touché que trois dans la surface parisienne.
Opta



Citation
Le match
Rennes, trois occasions, deux buts

TROIS OCCASIONS, deux buts d’un côté ; sept occasions, un but et trois montants de l’autre. Rennes a giflé Paris, hier, comme on giflerait un môme effronté. Les Bretons ont joué à dix contre onze pendant vingt-sept minutes, après l’expulsion de Costil pour avoir annihilé une action de but sur Ménez (25e), puis à neuf contre onze pendant près de quarante minutes, lorsque Makoun a reçu un second avertissement pour une intervention sur Nene (52e). Depuis son banc, Antonetti semblait accablé par quelques décisions arbitrales sujettes à controverse. Ses joueurs ont commis sept fautes, ils ont reçu deux rouges. Paris en a commis vingt, pour trois avertissements.

Mais de cette histoire, ce sont les Bretons qui sortent vainqueurs. D’abord grâce au talent d’Alessandrini, dont la reprise en demi-volée, sur un mauvais renvoi de Camara, n’a laissé aucune chance à Sirigu (0-1, 13e), puis grâce à celui de Féret, auteur d’un coup franc à vingt mètres aussi subtil qu’efficace (1-2, 34e). Entre-temps, l’égalisation parisienne de Nene, d’une magnifique balle piquée (1-1, 21e), semblait avoir replacé le PSG sur les rails du succès. Mais ensuite, Paris a manqué de réalisme. Quand il ne trouvait pas N’Diaye (43e, 57e, 79e, 90e), c’était les montants (60e, barre puis poteau) ou alors il manquait le cadre (56e). Les Parisiens auraient toujours pu déplorer ce penalty non sifflé pour une main de Théophile Catherine (73e), mais ils ont eu la délicatesse de s’en dispenser. – D. D.


Citation
Les hommes clés
Alessandrini, quel pyromane!

NENE
6 Le Brésilien n’a pas manqué son retour comme titulaire. Placé dans l’axe, il a alterné dribbles, jeu court et long avec justesse. Bien lancé par Pastore, il fixe Costil et pique le ballon pour placer un petit lob imparable (1-1, 21e).

PASTORE
4 Laissé sur le banc à Montpellier (1-1, le 11 novembre), le milieu argentin a réalisé un match intéressant. Dommage qu’il soit retombé dans ses travers en seconde période, multipliant les pertes de balle. Car ses ouvertures, dont celle pour Nene (1-1, 21e), avaient éclairé le jeu parisien. Il a aussi frappé sur le poteau (60e).

HOARAU
3 L’attaquant, entré en jeu à la place de Ménez (blessé et non noté, 39e), n’a pas saisi sa chance. Il a perdu beaucoup de duels, n’a pas pesé. Il n’a pas été là où il fallait, mis à part une tête sur la transversale (60e).

ALESSANDRINI
7 Le milieu gauche rennais a mis le feu par ses appels, ses dribbles chaloupés, même si, à dix contre onze, ses opportunités se sont faites de plus en plus rares. Sur le premier but rennais, il avait profité d’un mauvais renvoi de Camara, sur une ouverture de Féret, pour placer une demi-volée limpide des vingt mètres (1-0, 13e). Remplacé par Danzé (54e), après l’expulsion de Makoun.

NDIAYE
8 Entré en jeu à la place d’Erding (non noté) à la 27e minute, suite à l’expulsion de Costil (non noté), le troisième gardien de Rennes s’en est bien sorti vu les conditions. Sous la pression, il a repoussé une frappe enroulée de Nene (45e + 2) et un tir à bout portant de Pastore (90e). Sauvé par sa transversale sur une tête de Hoarau et son poteau droit sur une frappe de Pastore (60e), il a soulagé sa défense par ses sorties et ses relances (81e, 82e et 90e).

MAKOUN
5 « Fais ch… » , a soufflé le milieu rennais aussitôt après son expulsion (52e). Il y a de quoi : il a écopé d’un second carton jaune pour une faute par-derrière sur Nene à… soixante-dix mètres de son camp, après avoir reçu un premier avertissement pour contestation sur l’expulsion de Costil (26e). Auparavant, le Camerounais avait été précieux à la récupération.




Citation
Ménez incertain contre Kiev
TOUCHÉ à la cuisse gauche après une demi-heure de jeu, Jérémy Ménez a quitté le Parc des Princes, hier, en boitant. Sa participation au match de Ligue des champions, à Kiev, mercredi, contre le Dynamo, semble incertaine. – D. D.



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Ce n’est pas du cinéma

SAUF RETOURNEMENT de carrière, Salma Hayek ne marquera pas l’histoire du cinéma. Ce n’est pas une indélicatesse, juste le rappel que Mme François-Henri Pinault, lui-même propriétaire du Stade Rennais, est une actrice respectable, renommée et glamour. Pas plus. Toilette impeccable, la Mexicaine est descendue, hier, sur la pelouse du Parc fêter la victoire du club breton. Si Madame a apprécié l’épopée de ses joueurs, elle n’a pu que goûter le numéro des acteurs d’en face. La semaine dernière, le soir du match nul du PSG à Montpellier (1-1), Leonardo et Carlo Ancelotti, floués par l’arbitrage, avaient joué les indignés. C’était un peu voyant, ça faisait un peu étudiant en première année du cours Florent, et la doublette avait quand même bien amusé la galerie. Mais hier soir, il a fallu changer de registre et Ancelotti est donc passé à l’aveu en lâchant le mot « crise ». Là encore, on ne sait pas s’il y croyait vraiment lui-même parce qu’après avoir marqué un point lors des trois derniers matches, et en attendant les matches du jour, Paris reste leader de la L 1. Vis-à-vis de l’extérieur, il aurait pourtant été malvenu de minimiser la dimension de l’échec d’hier, qu’il va bien falloir expliquer aux investisseurs qatariens. Leo devra sortir le grand jeu.

De Girard à Antonetti en passant par Gillot, pour ne citer qu’eux, le casting de la L 1 n’a jamais manqué de relief, au moins en coulisses. Mais a souvent manqué un vrai scénario et, à cet égard, grâce soit donc rendue au PSG d’avoir ranimé le suspense au tiers de la saison. S’il y a, chez certains, un plaisir parfois malsain à voir le puissant se « gameller » au seul prétexte qu’il est puissant, la lecture du classement suscite un appétit inédit depuis le début de la saison, avec dix équipes qui se tiennent en cinq points, des Verts qui ont failli être leaders mais s’accrochent au podium, et Marseille comme Lyon qui ont à leur tour l’occasion de passer en tête.

il lui Les soirs de match au Parc des Princes, on ne fait plus attention aux fourgons de CRS. À Nancy, c’est différent : des ultras envahissent les vestiaires et on voit des estafettes de gendarmerie au centre d’entraînement. Ambiance Peursurlaville. Rejoints, hier, par Troyes à trois minutes de la fin après avoir mené 3-1, les Lorrains sont toujours bons derniers mais peuvent croire au rétablissement. À Ajaccio, c’est encore différent les Corses ont perdu contre Sochaux, hier, trois jours après l’assassinat de l’un de leurs dirigeants. Mais là, ce n’est plus du cinéma.

Jean-Baptiste Renet

L'Equipe
Panenka
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Foot - Ligue des Champions - PSG : Ménez incertain pour Kiev

Sorti sur blessure (cuisse gauche) et remplacé par Guillaume Hoarau à la 39e minute contre Rennes, samedi (1-2), Jérémie Ménez a quitté le Parc des Princes en boitant, a constaté L'Equipe. La participation du milieu offensif international parisien au match de la 5e journée de Ligue des champions, à Kiev, mercredi, contre le Dynamo, semble incertaine.


www.lequipe.fr
Varino
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Alors, crise ou pas crise ?

Après une deuxième défaite à domicile de suite et un seul point pris en trois matches, le PSG pose question.


AVEC 150 M€ INVESTIS sur le marché des transferts l’été dernier, le PSG était attendu comme le club qui allait dominer la L 1 cette saison. Après treize journées, la formation de Carlo Ancelotti, qui a enregistré, samedi contre Rennes (1- 2), une deuxième défaite à domicile de suite en L 1, après celle face à SaintÉtienne (1-2, le 3 novembre), a perdu la place de leader. Quelles peuvent être les conséquences de cette mauvaise passe ?

ANCELOTTI EST-IL EN DANGER ?

Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG, qui n’a pas assisté aux trois derniers matches de Championnat, a suivi l’actualité de son club avec attention. Il rentre de New York, où il s’était rendu pour des affaires et devrait s’entretenir rapidement avec Leonardo. Très agacé contre l’arbitrage à Montpellier (1- 1, le 11 novembre), le directeur sportif brésilien n’est pas passé dans le vestiaire du Parc des Princes samedi soir, ni au Camp des Loges hier. Mais Leonardo comme Ancelotti, dont les destins sont liés, ne sont pas menacés pour le moment.

Samedi soir, l’entraîneur n’a pas hésité à employer un mot fort : « Oui, il y a une crise, je n’ai pas de problème pour le dire. » En prenant ainsi les devants, il montre qu’il reste, pour l’instant, maître de la situation. Sans doute a-t-il également voulu créer un choc au sein du groupe. Juste après, certains joueurs se montraient d’ailleurs étonnés par cette déclaration. Ancelotti n’est pas menacé pour l’heure parce que Qatar Sports Investments (QSI), l’actionnaire, qui avait licencié Antoine Kombouaré à l’issue de la phase des matches aller, la saison dernière, alors que le PSG était leader, ne veut surtout pas reproduire le même schéma. Enfin, parce que remplacer un tel entraîneur suppose d’en trouver un du même calibre. Dans l’esprit des dirigeants qatariens, ils sont trois : José Mourinho, Arsène Wenger et Josep Guardiola. Les deux premiers sont sous contrat et le dernier ne souhaite pas reprendre de club avant le terme de son année sabbatique. En revanche, si Paris ne remporte pas le Championnat cette saison, la direction sportive actuelle aurait du souci à se faire.

DES « CHANGEMENTS » OUI, MAIS LESQUELS ?

Hier matin, au Camp des Loges, Carlo Ancelotti n’avait toujours pas digéré la défaite contre Rennes, alors que son équipe avait évolué à onze contre neuf pendant plus d’une demi-heure. La veille, il avait annoncé des changements. Hier, il a surtout prévenu ses joueurs qu’ « ils allaient travailler plus ». En revanche, au cours de son débriefing de trois minutes à peine, Ancelotti n’a pas précisé s’il comptait changer de schéma ou d’hommes. Il n’a pas apprécié le comportement de certains, qu’il a vus trop souvent marcher sur le terrain (Ménez et Pastore notamment), mais les blessures du moment (voir par ailleurs) ne lui offrent pas vraiment de solution de rechange. Le seul changement significatif, par rapport aux deux derniers matches de Championnat, sera le retour de Zlatan Ibrahimovic dès mercredi, à Kiev, en Ligue des champions. Ce n’est peut-être pas assez pour « former une équipe », un souhait émis par le technicien parisien samedi, mais cela peut suffire à arracher des victoires.

POURQUOI LE PSG NE FORME-T-IL PAS UN COLLECTIF EFFICACE ?

Si le PSG a d’immenses talents individuels, capables de faire la différence sur un geste, un coup, à tout moment, il lui manque encore l’essentiel : la force (et la sécurité) d’un collectif solidaire et huilé. Les ego prennent le pas sur l’expression collective, et Ancelotti, si respecté soit-il, n’est pas encore parvenu à trouver la solution. « Le problème est simple, témoigne un joueur parisien. Quand tu as les solistes qu’on a sur le terrain, au bout d’un moment, personne ne veut plus faire les efforts pour les autres. Parce que tu en as marre. » L’ancien joueur Éric Carrière, qui a commenté le match samedi pour Canal +, a vu des signes qui ne trompent pas : « Nene, Ménez, etc., “dézonent” beaucoup. Ce n’est pas un problème lorsque celui qui est le plus près de la zone découverte fait les efforts. Mais c’est du donnant-donnant, et là, il y a des joueurs qui font mine de ne pas avoir vu et tout le monde finit par ne plus faire les efforts pour l’autre. L’effort, ce n’est pas seulement vouloir briller tout seul devant. » Javier Pastore, transféré pour 42 M€ à l’été 2011, est particulièrement visé. « C’est un super joueur, il a du talent, c’est évident, poursuit Carrière, mais il perd beaucoup trop de ballons faciles et j’ai l’impression qu’avec lui c’est un concours de petits ponts permanent. »

Y AURA-T-IL DES RENFORTS AU MERCATO ?

Oui, avec l’arrivée de Lucas Moura (20 ans) début janvier. Le transfert du milieu offensif international brésilien de Sao Paulo, considéré comme un crack, a été acté dès l’été dernier pour 40 M€ (hors bonus). Au- delà, plusieurs pistes sont à l’étude, à commencer par celle de Paulinho (24 ans). Même si l’arrivée du milieu international brésilien du Corinthians, aussi convoité par l’Inter Milan, paraît plus probable l’été prochain. Au milieu, Leonardo pense à Daniele De Rossi, l’international italien (29 ans) de l’AS Rome. Le milieu du Valence CF Sofiane Feghouli (22 ans) figure aussi parmi les cibles. Sur le plan défensif, Ashley Cole (31 ans, Chelsea) fait partie des joueurs appréciés par Ancelotti. Autre nom qui revient avec insistance : celui de Mario Balotelli. L’attaquant italien de Manchester City (22 ans), qui entretient des relations orageuses avec son entraîneur, Roberto Mancini, a le même agent… qu’Ibrahimovic (Mino Raiola). Mais un transfert à Paris d’ici à la fin janvier reste hypothétique. Surtout si le club anglais n’obtient pas le transfert de Falcao, l’attaquant de l’Atletico Madrid, que convoite également le Real Madrid.

ALEXANDRE CHAMORET et DAMIEN DEGORRE (avec J. T.)



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MÉNEZ PASSE DES EXAMENS. – Remplacé à la demi-heure de jeu, samedi contre Rennes, Jérémy Ménez va passer des examens de sa cuisse gauche. Hier, l’attaquant parisien, resté aux soins, boitillait encore et sa participation au match de Kiev, mercredi, apparaît très incertaine. Christophe Jallet et Thiago Motta, également touchés à une cuisse, pourraient ne réintégrer le groupe que samedi, contre Troyes. Mathieu Bodmer (cuisse) s’est contenté d’un travail d’appuis, hier matin, et ne devrait pas être du voyage en Ukraine non plus. – D. D.


L'Equipe
Varino
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Un milieu qui ne fait pas la loi

Le jeu insuffisant du PSG découle, en partie, de l’instabilité et de l’inconstance de son milieu de terrain. Le retour de Thiago Motta semble capital pour densifier ce secteur.


EN PUBLIC, Carlo Ancelotti a annoncé des « changements » imminents. En privé, dans l’intimité du Camp des Loges, l’entraîneur italien a laissé filtrer, après la gifle rennaise (1-2), ses interrogations au sujet du choix de l’équipe alignée samedi face aux Bretons. Le volume de son milieu de terrain n’a pas pu échapper à sa réflexion, même s’il n’est pas, et de loin, la seule explication au fiasco du Parc, à onze contre neuf pendant les quarante dernières minutes.

Positionnés devant la défense dans un schéma en 4-2-3-1, voire en 4-2-4 selon les séquences, Blaise Matuidi et Clément Chantôme ont eu du mal à réguler un jeu qu’ils ont plutôt compliqué par leurs imprécisions. Au passage, les deux internationaux ont rappelé une règle à laquelle le PSG n’échappe pas : quand le milieu va mal, le collectif peut difficilement aller bien. Lors des précédentes défaites du PSG, à Porto (0-1, le 2 octobre) et contre Saint-Étienne (1-2, le 3 novembre), le coeur du jeu parisien n’avait pas non plus trouvé les bonnes pulsations, contribuant à ce « manque d’intensité » si souvent déploré par Ancelotti.

Interrogé, hier, sur le sujet, Clément Chantôme constate que le volume de l’entrejeu n’atteint pas toujours des hauteurs vertigineuses. « Au milieu, on est à l’image de l’équipe. On a un peu de mal à se trouver sur le terrain, à faire les efforts ensemble alors que c’était notre force auparavant. On savait gérer le pressing, on le fait moins bien en ce moment, et ça se ressent dans le jeu de l’équipe. »

Laurent Robert : « Ce n’est pas le milieu de Paris le problème, c’est tout le collectif »

À supposer qu’Ancelotti cherche réellement à dégager une équipe type cette saison – ce dont on finit par douter –, il s’est retrouvé forcé de revoir ses plans initiaux à la suite des blessures estivales de ses deux joueurs les plus expérimentés, Thiago Motta (cuisse puis dos) et Sissoko (genou), conjuguées aux transparences répétées de Pastore. Alors qu’il semblait tabler sur un trident composé de Pastore et Sissoko devant Motta, l’Italien a vu émerger, en début de saison, un inattendu trio Chantôme-Verratti-Matuidi. Tour à tour, au fil de l’automne, ces trois joueurs ont perdu de leur influence sur le jeu, entre blessures, difficultés face à la pression, mais aussi un certain surmenage, notamment dans le cas de Matuidi. Dans le même temps, Bodmer, à la recherche d’un rayonnement technique perdu, n’a pas été une alternative capable de récupérer les clés d’un milieu où finit par peser lourdement l’absence de Thiago Motta, maillon manquant d’une colonne vertébrale assise sur Thiago Silva et Ibrahimovic. Avec Motta, sur le papier du moins, c’est a priori plus de discipline dans la répartition des rôles et un jeu mieux orienté vers l’avant. Un apport qui pourrait même amener Ibra à moins décrocher pour venir chercher ces ballons qu’il ne voit pas toujours arriver rapidement dans les trente mètres adverses.

« Pour moi, le milieu n’est pas le secteur défaillant du PSG, pointe du doigt Luis Fernandez, l’ancien entraîneur du club (1994- 1996, 2000-2003). Mais la présence trop rare de Thiago Motta est loin d’être neutre (*). Son intelligence du jeu, sa qualité dans le placement et la justesse de ses passes en font le leader technique et physique qui manque peut-être à ce secteur de jeu. À vingt ans, Verratti est encore trop jeune pour assumer ce rôle. » Pour Laurent Robert, « ce n’est pas le milieu de Paris le problème, c’est tout le collectif ». Et l’ancien gaucher du PSG (1999-2001) de cibler « des joueurs trop individualistes, d’autres qui, dans la surface, ne le sont pas assez, et ceux qui n’écoutent pas les consignes du staff ». Un proche du groupe relativise aussi un peu la passe délicate de l’entrejeu parisien. « Si les joueurs offensifs faisaient plus d’efforts à la perte du ballon, ils ne mettraient pas autant les milieux en difficulté. » C’est dans ce contexte que le PSG continue de lorgner sur Daniele De Rossi (29 ans), le milieu international italien de l’AS Rome. Jusqu’ici, le PSG s’est souvent servi des mercatos pour asseoir ses rêves de grandeur. En janvier, ce pourrait être pour calmer ses angoisses naissantes.

JÉRÔME TOUBOUL

(*) Revenu de l’Euro avec une blessure à une cuisse, l’international italien est gêné par son dos depuis le mois de septembre. En treize journées, il n’est apparu que quatre fois en L 1.



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Ménez forfait, Motta titulaire ?

LEONARDO, le directeur sportif, est passé hier matin au Camp des Loges, sans s’exprimer devant le groupe. Après la séance, Ancelotti a convoqué un groupe de vingt et un joueurs qui décollera aujourd’hui pour Kiev, où les Parisiens resteront dormir, demain soir, après le match face au Dynamo. Ménez, touché à la cuisse gauche samedi contre Rennes (1-2), est forfait, comme Jallet et Bodmer, également touchés à une cuisse. En Ukraine, Ancelotti aurait l’intention de relancer Thiago Motta, forfait contre Rennes après avoir rejoué soixante-quinze minutes à Montpellier (1-1, le11 novembre). L’ex-Interiste serait associé à Matuidi et à Verratti, ménagé face aux Bretons après un coup reçu sur le mollet droit, mercredi dernier, lors du match amical Italie-France (1-2). – J. T.

L’équipe probable : Sirigu – Van der Wiel, Thiago Silva, Sakho (cap.), Maxwell – Verratti, Thiago Motta, Matuidi – Lavezzi, Ibrahimovic, Nene.



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Ideye et Mikhalik incertains

LES UKRAINIENS pourraient être privés de deux de leurs meilleurs joueurs. Blessés, le défenseur central Taras Mikhalik et l’ancien attaquant de Sochaux Brown Ideye n’ont pas joué en Championnat, samedi, contre le Metalurg Donetsk (0-1). Si Mikhalik, le patron de la défense, devait déclarer forfait, Betao glisserait dans l’axe et Danilo Silva occuperait le couloir droit. L’incertitude qui plane autour de la blessure d’Ideye est tout aussi gênante, car le Nigérian est l’un des trois seuls buteurs ukrainiens en C 1 (avec Gousev et Miguel Veloso). En soutien de l’attaquant de pointe, le choix de Milevski, plus offensif que l’ancien Monégasque Haruna, répond au besoin impératif de victoire du Dynamo, qui se trouve à quatre points du PSG. – G. R.

L’équipe probable : Chovkovski (cap.) – Betao, Mikhalik ou D. Silva, Hacheridi, Taiwo – Iarmolenko, Vukojevic, Miguel Veloso, Gousev – Milevski – Marco Ruben ou Ideye.

L'Equipe
Homer
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Pourquoi Paris est pénalisé par les blessures

Les difficultés rencontrées actuellement par le club trouvent en partie leur source dans une incessante série de blessures qui n’est pas uniquement due à la malchance.

Hier, comme le veut le rituel, Carlo Ancelotti a publié le nom des joueurs retenus pour le déplacement à Kiev, où le PSG dispute, demain, une rencontre déterminante pour son avenir en Ligue des champions. Comme souvent, la liste des absents est particulièrement fournie. Cette fois, ce sont Bodmer (hanche), Jallet (cuisse), Gameiro (dos) et Ménez (hanche) qui sont obligés de rester à l’infirmerie.
Les blessures à répétition posent question au moment où le PSG traverse une grosse zone de turbulences.

En mars dernier, Leonardo s’était mis une partie des entraîneurs de L1 à dos après avoir critiqué les méthodes employées dans l’Hexagone. « Faire juste des toros et tirer au but, ce n’est pas possible, expliquait alors le directeur sportif parisien. Au PSG, on a changé la méthodologie et on a eu six claquages. Sakho, il avait 3 kg en trop mais il ne le savait pas. La base de travail chez les joueurs n’est pas là. » Cette leçon de bonnes pratiques aux entraînements avait été mal perçue par la France du football mais aussi par Yves Bertucci, l’ancien adjoint de Kombouaré, remercié en décembre dernier.

Les nouvelles méthodes en cause

Sous l’impulsion de Carlo Ancelotti, le PSG avait largement redimensionné sa cellule de préparation physique et de suivi médical. Les principes de base de la diététique ont été rappelés aux joueurs, qui peuvent désormais déjeuner au camp des Loges. La technologie est aussi devenue un outil incontournable des entraînements où les GPS permettent de personnaliser le travail de l’effectif. Les outils à disposition du staff sont impressionnants.

Pourtant, quelques tiraillements apparaissent au sein de la cellule performance. Carlo Ancelotti doit ainsi régulièrement trancher les désaccords entre l’Italien Giovanni Mauri (superviseur du projet de performance) et l’Anglais Nick Broad (chef de projet performance). Au final, on ne peut pas dire que les méthodes du nouveau staff portent leurs fruits. Depuis le début de la saison, certains multiplient les pépins (Thiago Motta, Bodmer, Sissoko, etc.). « Ils vont trop vite. Ils ont des bonnes idées mais ils ne tiennent pas assez compte du passé des joueurs, grince un proche du staff technique. Ils veulent en faire des phénomènes, mais ils oublient la notion de progressivité. Ils travaillent beaucoup la vitesse, d’où les problèmes aux ischio-jambiers. »

Le staff médical du club avance de son côté que le niveau de préparation des joueurs n’est pas équivalent et souligne que les non-titulaires se blessent davantage car ils mettent plus d’intensité aux entraînements. En outre, beaucoup d’internationaux reviennent blessés de sélection.

« Quand on voit la répétition des matchs, les joueurs qui partent en sélection avec les voyages en avion et la privation de sommeil que cela entraîne, c’est logique qu’il y ait des blessés, estime Fabrice Bryand, l’ancien médecin de l’équipe de France. Il y a une conjonction de facteurs mais, dans toutes les études, on note un pic de blessures en octobre-novembre et en février-mars. C’est lié aux calendriers mais aussi aux conditions météorologiques avec des terrains plus lourds. Sur dix mois de compétition, il faut accepter les contraintes médicales. D’où l’importance du banc. Et celui du PSG lui permet de surmonter cela. »


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Leonardo reste muet

« Ce n’est pas le moment de parler, c’est le moment de travailler. » Dimanche, au lendemain de la cuisante défaite face à Rennes (1-2), Leonardo nous a fait savoir qu’il ne souhaitait pas s’exprimer publiquement sur la mauvaise passe que traverse le PSG. Le directeur sportif parisien applique cette consigne également auprès des joueurs.

Hier matin comme dimanche, le Brésilien est passé au camp des Loges pour assister à l’entraînement. Mais, durant ces deux jours, il n’a jamais pris la parole devant le groupe, se contentant de saluer les joueurs. Si ces derniers ont droit depuis deux jours à un accueil glacial de la part de Carlo Ancelotti, Leonardo s’est montré de son côté souriant et décontracté. Pas certain cependant qu’il garde le sourire en cas de contre-performance demain à Kiev puis samedi face à Troyes.


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Quand Ibra bloque l’accès du centre d’entraînement

On connaissait ses problèmes de logement. Zlatan Ibrahimovic connaît aussi des soucis de parking… au camp des Loges. Depuis le début de saison, il avait pris l’habitude de garer son Audi au plus près du centre d’entraînement, sur les places réservées au staff, alors que ses partenaires stationnaient sur le parking principal. Ce passe-droit a créé des jalousies.

Alors, il y a quelques jours, lorsqu’il s’est présenté devant la grille principale, un vigile l’a empêché d’entrer à la demande de la direction. Très fâché, Ibrahimovic a laissé son véhicule à l’entrée pendant tout l’entraînement, empêchant ainsi les autres véhicules d’accéder au camp des Loges. Depuis, la voiture d’Ibra prend place avec celles de ses partenaires.


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Un 8e de finale de Ligue des champions au Stade de France ?

Depuis un moment, le PSG a repris ses discussions avec le consortium du Stade de France. La direction parisienne réfléchit à l’idée de disputer à Saint-Denis un éventuel 8e de finale de la Ligue des champions.

A deux matchs du terme de la première phase, Paris, nanti d’un capital de neuf points, peut dès demain soir valider sa qualification à Kiev en cas de victoire ou de match nul.

Deux stades inscrits auprès de l’UEFA

Ce déménagement reste également assujetti à l’identité de l’adversaire à ce stade de la compétition marquant le début de ces rencontres à élimination directe. Si le tirage au sort propose à Paris un ténor du Vieux Continent, l’enceinte dionysienne sera très vraisemblablement retenue.

Comme l’autorisent les règlements de l’UEFA, le PSG avait, en début de saison, inscrit deux stades pour ses matchs à domicile : le Parc des Princes et le Stade de France. Si un club ne peut évoluer, en phase de poules, dans deux arènes différentes, il peut en revanche en changer à partir des 8es de finale.

Depuis l’arrivée du Qatar à la tête du PSG le 30 juin 2011, les responsables parisiens n’ont presque jamais cessé de discuter avec leurs homologues du Stade de France. Dans un premier temps, ils s’interrogeaient sur l’opportunité d’abandonner définitivement le Parc des Princes afin de disposer d’une enceinte plus grande. Cette idée a été finalement écartée.

Ensuite, les négociations ont porté sur un déménagement ponctuel pour les affiches de Ligue 1 (Marseille, Lyon, Saint-Etienne, Lille…) et les soirées de Ligue des champions.

Encore une fois, Jean-Claude Blanc, le directeur général délégué, et ses équipes se sont ravisés pour diverses raisons. Cette fois, les pourparlers pourraient bien aboutir.


Le Parisien 20/11

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Trois solutions contre la crise

Comme souvent dans son histoire, le mois de novembre fait très mal au PSG, qui a abandonné sa place de leader. Ancelotti doit trouver des remèdes.

Paris n’est plus leader de la Ligue 1. C’est la première sanction de sa très mauvaise passe actuelle (deux défaites et un nul lors de ses trois dernières sorties en L1). Ancelotti, furieux après le revers contre Rennes (2-1), a promis du changement. Mais de quels moyens dispose-t-il pour transformer sa mosaïque de grands joueurs en une véritable équipe ? Trois pistes existent et demandent que l’entraîneur italien se montre beaucoup plus autoritaire avec ses joueurs.

1. Définir une véritable équipe type

Un effectif trop riche peut être un problème. Si Ibrahimovic, Sirigu, Thiago Silva, Maxwell, Matuidi et Ménez peuvent se targuer d’être des titulaires indiscutables, les autres n’ont pas de certitude. « Paris est une équipe qui n’a pas de vécu commun ni de style de jeu défini, estime Yvon Trotel, psychologue du sport. Elle vit dans la compétition interne pour être titulaire. Les joueurs sont donc moins centrés sur les matchs. Cela ne leur permet pas de se stabiliser au niveau mental. » Pour le psychologue, Carlo Ancelotti se retrouve dans la peau d’un sélectionneur national qui compose son équipe et non dans celle d’un entraîneur qui façonne un style : « Il doit trancher en définissant les titulaires et les remplaçants une bonne fois pour toutes. Cela donne plus de sécurité et de repères à l’équipe et plus d’autorité à l’entraîneur. »

2. Appliquer une discipline stricte

« Il ne faut pas se tromper sur le match contre Rennes, explique un joueur parisien. Elle n’est que la conséquence des problèmes de la semaine. Quand un couple se dispute, le problème, ce n’est pas la querelle. Mais tout ce qui l’a précédée. » Longtemps camouflées par les victoires, les petites rancœurs et les tensions du camp des Loges ressortent forcément quand les contre-performances s’accumulent. Les passe-droits offerts à Pastore (dont la fiancée avait été autorisée à prendre l’avion des joueurs à Porto) ou Ibrahimovic (seul joueur qui bénéficiait d’une place de parking tout près de l’entrée du camp des Loges) agacent. De l’extérieur, ces gamineries peuvent faire sourire. En interne, elles révèlent l’impression que tous les joueurs ne sont pas traités de façon équitable. Alors que le staff souhaite simplement mettre chaque joueur dans les meilleures conditions. « Mais trop soigner l’individu, c’est parfois lui faire oublier le collectif », résume Yvon Trotel.

3. Mettre un terme à l’individualisme

Eric Carrière, quadruple champion de France et consultant sur Canal +, commentait PSG - Rennes. « Il y a un problème assez récurent dans cette équipe, constate-t-il. Certains veulent un peu trop faire la différence tout seuls, au détriment du collectif. Le talent est là mais pas la notion d’effort permanent. Il est clair que le talent de Pastore, malgré des jolies choses, est trop épisodique. Mais il n’est pas le seul. Quand Nene égalise contre Rennes, il n’est pas formidable. Lavezzi est seul sur sa droite, il doit lui donner le ballon. OK, il marque tout de même le but, mais le coup d’après, c’est peut-être Lavezzi, se souvenant de l’individualisme du Brésilien, qui ne lui fera pas la passe. Et ce n’est pas qu’une question de passes. Un milieu défensif s’agace très vite de voir un attaquant marcher au lieu de l’aider à défendre. Le foot, c’est penser aux autres avant de penser à soi. » Et à Paris, cette notion collective reste très évasive


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Luis Fernandez : « Il faut taper du poing »

Luis Fernandez, aujourd’hui animateur sur RMC, a assisté au désastre parisien samedi après-midi. Pour lui, la mauvaise passe parisienne n’est pas due au hasard.

Comment expliquez-vous la défaite du PSG samedi ?

Luis Fernandez. Ce n’est pas un problème de talent mais d’attitude. On ne sent pas chez les joueurs une envie de faire les choses ensemble. Ils n’ont jamais montré qu’ils voulaient courir les uns pour les autres. Le danger pour pas mal de gars, c’est qu’ils se croient peut-être champions avant de jouer. Pour eux, la Ligue 1 est le 5e championnat d’Europe et il est possible que, arrivant d’un championnat plus relevé, certains se disent que ce sera plus facile. Il y a aussi d’autres problèmes.

Lesquels ?

Il y a quand même beaucoup de blessés dans cette équipe. Cela m’interpelle beaucoup. Regardez Thiago Motta touché au dos. Il rejoue enfin à Montpellier et contre Rennes, on nous annonce qu’il est à nouveau blessé.

D’autres choses vous ont-elles agacé ?

Voir des joueurs marcher sur le terrain. Pas la peine de donner des noms. Tout le monde a vu. J’ai assisté au match au côté de Thuram samedi, il a vu la même chose que moi. Si trois ou quatre gars te lâchent dans l’intensité et l’envie et ne font ni les bons appels ni les bons replacements, ça peut être très grave. Et ce n’est pas que la faute de Pastore. Il faut arrêter avec les boucs émissaires. A Montpellier, c’était l’arbitrage. D’ailleurs, Paris n’a pas eu à s’en plaindre contre Rennes… Maintenant, il faut taper du poing. Si on ne répare pas les fissures du vestiaire, il va y avoir danger.


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Ancelotti ménage ses nerfs

Il y avait beaucoup de pluie hier matin sur le camp des Loges, mais la tempête annoncée ne s’est pas abattue. Au lendemain de la cuisante défaite face à Rennes et de la grosse colère d’ Ancelotti devant les médias, l’entraîneur du PSG n’a pas rué dans les brancards une seconde fois. Le « Mister » s’est bien adressé à ses troupes mais avec plus de retenue que la veille au soir.

« Je ne vais pas vous parler longtemps car je n’ai pas envie de m’énerver », a déclaré en substance le coach italien, avant d’ajouter à l’adresse des attaquants : « Ce n’est pas possible de rater autant d’occasions. » Il a appelé à un sursaut mercredi en Ligue des champions. « Il a parlé au groupe mais il ne s’est pas étendu, confirme Van der Wiel, le défenseur néerlandais. Tout le monde était très déçu, maintenant il faut que nous regardions devant. » La séance d’entraînement a duré un peu moins d’une heure, et les joueurs, la mine sombre, ont rapidement quitté le camp des Loges.

Ménez, victime d’une blessure à la cuisse gauche à la fin de la première période contre Rennes, est parti en boitant. Le staff médical se prononcera aujourd’hui pour savoir s’il pourra effectuer le déplacement en Ukraine ou s’il convient de procéder à des examens complémentaires. En revanche, le jeune Verratti, ménagé avant-hier, a participé à la séance et devrait être du voyage à Kiev. Un doute subsiste cependant sur la participation de Thiago Motta qui a ressenti une douleur à un mollet jeudi.

Le regard noir de Zlatan

Ibrahimovic, qui effectuera son retour mercredi soir après ses deux matchs de suspension, était lui aussi présent. Mais le Suédois, peut-être excédé par les derniers résultats, n’avait pas l’air disposé à rigoler. Alors qu’il regagnait sa voiture avec sa compagne, un journaliste de l’émission « le Petit Journal » a tenté de le féliciter pour son quatrième but face à l’Angleterre. Zlatan lui a alors lancé un regard noir avant de tonner : « You don’t film my family ! (NDLR : Tu ne filmes pas ma famille). » Hier au PSG personne n’avait le cœur à se donner en spectacle.


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A Paris, le mois de novembre est maudit

La crise de novembre au PSG n’est pas un mythe. Au fil des années, le cœur de l’automne a en effet régulièrement constitué une période charnière pour des entraîneurs — plus rarement des présidents — contestés et souvent remplacés quelques semaines plus tard. Aujourd’hui le PSG connaît certes un déficit de résultats et des tensions dans son vestiaire, mais la crise se limite aux résultats.

Carlo Ancelotti ou Leonardo ne sont pas menacés. A condition que cette mauvaise passe ne laisse pas de trop profonds stigmates. Pour mémoire, voici un rappel des vraies crises parisiennes qui font (aussi) la spécificité de ce club.

1998-1999 : Biétry n’y résiste pas. En 1998, la crise a pris effet le 8 octobre avec le départ de l’entraîneur Alain Giresse, remplacé par Artur Jorge. Mais elle s’intensifie à partir du 20 novembre. Après une victoire contre Rennes, le PSG enchaîne 5 matchs sans marquer le moindre but. Cette situation délétère aboutira à la démission du président Charles Biétry, le 21 décembre, remplacé par Laurent Perpère.



2000-2001 : Bergeroo dans une spirale infernale. Après un match historique de Ligue des champions face à Rosenborg (7-2) fin octobre, Paris vit un mois de novembre cauchemardesque. Les défaites s’enchaînent et le PSG se retrouve 7e, à six points de Bordeaux. Au Parc, les supporteurs réclament le retour de Luis Fernandez. Ils auront gain de cause. Philippe Bergeroo est remercié début décembre, après une humiliation à Sedan (1-5).

2002-2003 : début de la fin pour Fernandez. Comme deux ans plus tôt, après une victoire convaincante face à l’OM (3-0) fin octobre, Paris connaît un nouveau novembre noir, avec 4 défaites et 1 nul sur fond de dissensions entre Ronaldinho et Luis Fernandez. Celui-ci, fragilisé et lâché par son président, quittera le club au terme de la saison.

2004-2005 : Halilhodzic à cran. C’est l’année de la taupe — tous les secrets du vestiaire fuitent à l’extérieur — que Vahid Halilhodzic veut à tout prix débusquer. Après un début novembre prometteur et 2 victoires sur l’OM, Paris chute au classement ; l’ambiance dans le groupe n’en finit plus de se dégrader entre l’entraîneur et ses joueurs. Vahid Halilhodzic résistera, mais sera finalement viré en février, remplacé par Laurent Fournier.

2006-2007 : Lacombe ne trouve plus de solutions. Le mois de novembre est marqué par la mort du supporteur Julien Quemener, le 23, en marge de la défaite (2-4) face à l’Hapoël Tel-Aviv. Après ce drame, le club plonge dans la plus grave crise de son histoire. Les mauvais résultats condamnent Guy Lacombe, qui est remplacé par Paul Le Guen au mois de janvier.

2011-2012 : Kombouaré rate le tournant. Début novembre, des fuites sur une rencontre entre Leonardo et Carlo Ancelotti déstabilisent Antoine Kombouaré et son groupe, pourtant auteurs d’un très bon début de saison. Le PSG enchaîne 4 matchs sans victoire (3 défaites et 1 nul) entre novembre et début décembre. Cela donnera des arguments à Leonardo pour débarquer Kombouaré fin décembre, malgré le titre honorifique de champion d’automne.

Le Parisien 19/11
Titipi
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OUF, IBRA EST LÀ

À la peine en L 1, le PSG peut se qualifier aujourd’hui pour les huitièmes de finale de la C 1. Et compte sur son Suédois préféré.

Pour oublier ses tracas domestiques, Paris a l’occasion d’obtenir sa qualification pour les huitièmes de finale de la C 1 dès ce soir. Un nul suffit mais une victoire offrirait plus de relief à son parcours et entretiendrait l’espoir d’une première place avant de recevoir Porto (le 4 décembre). Cette fois, à la différence de ses deux dernières sorties pénibles en L 1, le PSG pourra s’appuyer sur Ibrahimovic.

IL EXISTE des décors plus bucoliques que Kiev enveloppé par la nuit dès le milieu de l’après-midi, en cet automne humide et froid, pour recouvrer un moral dilué dans les derniers matches de L 1. Mais il existe aussi des adversaires plus redoutables que le Dynamo, troisième de son propre Championnat comme du groupe A de la Ligue des champions, et pénible vainqueur du Dinamo Zagreb (2-0, le 3 octobre), pour se requinquer et envisager le printemps prochain avec gourmandise. Un match nul du PSG en Ukraine lui offrirait cette perspective, mais il ne suffirait sans doute pas pour balayer les doutes nés de ses deux défaites d’affilée à domicile, contre Saint-Étienne (1-2, le 3 novembre) puis Rennes (1-2, le 17 novembre).

La chronique du mois écoulé a établi que Paris n’est pas tout à fait l’ogre attendu à l’intérieur de ses frontières. Mais il ne révèle pas non plus le même visage avec Zlatan Ibrahimovic dans ses rangs que lorsqu’il en est privé. Ce soir, pas de chance pour Kiev, Ibra retrouve les pelouses, une semaine après son but venu d’une autre galaxie avec la Suède contre l’Angleterre (4-2). S’il est aussi chaud en club qu’en sélection, la température devrait monter de quelques degrés dans le stade Olympique, là même où Zlatan avait déjà placé, l’été dernier, une magnifique reprise de volée qui avait crucifié les Bleus pendant l’Euro (0-2, le 19 juin).

Thiago Motta incertain

Avec Ibra, le PSG ne joue pas forcément mieux mais, au moins, il peut rêver. À une qualification pour les huitièmes de finale, bien sûr, mais aussi, pourquoi pas, à une première place de son groupe qui lui offrirait le double avantage du tirage et d’une réception au retour. Pour cela, s’imposer à Kiev, ce que deux équipes ont réussi cette saison (le Borussia Mönchengladbach, 1-2, le 29 août, 3e tour préliminaire barrage retour de la C 1, et le Metalist Kharkiv, 1-3, le 20 octobre, en Championnat), semble un préalable non négociable avant la réception de Porto, le 4 décembre. « La victoire est impérative et on va essayer de tout faire pour terminer premier », assurait Nene, hier. En écho, Carlo Ancelotti ajoutait : « Un nul suffit, mais on va jouer pour gagner, c’est l’esprit de tous nos matches. »

Seulement, les Parisiens ne sont pas toujours fidèles à l’esprit. Et la lettre ne correspond plus, alors, aux ambitions de jeu initiales. Leurs dernières productions invitent à la prudence, à l’heure de composter un billet pour un univers que le PSG n’a plus atteint depuis la saison 2000-2001 (*). Depuis quelques semaines, il est plus efficace lorsqu’il abandonne la possession de balle à son adversaire et plante des contres vénéneux. C’est ainsi que Paris l’a emporté lors de sa double confrontation face à Zagreb (2-0, 4-0) et il s’agit, peut-être, du schéma qui lui correspond le mieux. Mais il faudra faire sans Jérémy Ménez, à cause d’une blessure à une cuisse, alors que Thiago Motta, sur lequel Carlo Ancelotti comptait s’appuyer pour densifier son milieu, ne s’est pas entraîné, se contentant de soins, hier soir, et pourrait de nouveau déclarer forfait.

« Le moment n’est pas facile après nos deux défaites à la maison où l’équipe n’a pas montré une bonne attitude, a répété le technicien italien. Mais il est facile de sortir d’une telle période en faisant un bon match. » Samedi soir, la mâchoire crispée, Ancelotti avait promis de « changer quelque chose ». Hier, il était plus détendu, souriant, limite blagueur, en tout cas très ouvert. A-t-il eu le temps de procéder au fameux changement annoncé ? « On doit davantage travailler tactiquement. Bien sûr, la responsabilité d’une défaite comme celle contre Rennes revient à l’entraîneur, a-t-il répondu. Je l’assume entièrement. Mais j’attends aussi des joueurs qu’ils prennent des responsabilités pour faire quelque chose de différent. J’ai confiance dans leur caractère et leur professionnalisme pour y parvenir. » Le scénario, ce soir, lui permettra de savoir si le collectif a intégré le message. À moins qu’il ne soit effacé par le seul talent d’Ibrahimovic. Une fois encore.

DAMIEN DEGORRE

(*) Le PSG était sorti de la première phase de groupes, pas de la seconde.


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Un Paris sans identité

Dix mois après l’arrivée de Carlo Ancelotti, le PSG n’a toujours pas de projet de jeu clair. Et évolue souvent en contre-attaque.

« IDENTITÉ », « équilibre », « organisation » font partie des leitmotivs sur lesquels Carlo Ancelotti insiste depuis son arrivée au PSG en janvier. Mais dix mois et demi plus tard, bien malin qui pourrait définir le projet de jeu parisien. Après treize journées de Championnat et quatre matches de Ligue des champions cette saison, l’équipe de la capitale n’a toujours aucun modèle collectif lisible et efficace. « Comment le PSG joue ? Mais c’est LA grande question ! estime Olivier Rouyer, consultant pour Canal +. Il y a le jeu quand Ibra est là, d’accord, parce qu’il fait des choses extraordinaires ; mais en dehors de lui… Quand tu changes dix-sept fois la composition de ton équipe depuis le début de saison, comment savoir ? J’ai du mal à comprendre. Pour moi, il manque un organisateur, un coordinateur, un “Platini” qui pose clairement le jeu. Pourquoi Ibra décroche-t-il si souvent ? C’est parce qu’il n’y a personne qui organise, et tout le monde y va tout seul. » Javier Pastore pourrait incarner ce rôle, mais le milieu offensif argentin, trop inconstant et rétif à l’effort, n’est pas taillé pour assumer ce rôle. Pour l’instant du moins.

En quête d’ordre et de solidarité, le PSG réagit donc plus souvent qu’il n’agit. Il préfère même opter pour un jeu de contre-attaque, là où on attendait le chef d’orchestre et ses stars écraser leurs adversaires par leur force de frappe collective.

Lizarazu : « Le PSG veut aller trop vite »

Les statistiques en témoignent : l’équipe parisienne délaisse au moins quarante-cinq minutes par match en moyenne la possession du ballon, comme à Ajaccio (0-0, le 19 août), Nancy (1-0, le 27 octobre) ou Montpellier (1-1, le 11 novembre). Une tendance qui se perpétue en C 1, notamment à Porto (0-1, le 3 octobre), où les deux seules occasions d’Ibra se sont développées lors de contre-attaques. Ce fut aussi le cas face au Dinamo Zagreb (4-0, le 6 novembre), un adversaire pourtant plus modeste. « Ce n’est pas illogique, relève Jocelyn Gourvennec, l’entraîneur de Guingamp (L 2) et ancien numéro 10 de l’OM. Ancelotti est italien. Sa culture reste une grosse base défensive, avec des défenseurs qui se replacent vite. Il fait sortir l’adversaire pour mieux le contrer. Mais Thiago Motta (incertain ce soir) peut sécuriser et équilibrer le jeu. »

Dans la foulée de la défaite face à Rennes (1-2, samedi dernier), Ancelotti a annoncé des changements sur le terrain (tactique ? joueurs ?), mais le souci est peut-être ailleurs. « Le problème n’est pas de savoir s’il faut employer tel ou tel système ou trouver un bouc émissaire (Pastore…), considère Lizarazu. Pour moi, le PSG veut aller trop vite et son jeu confus ou instable est le reflet de cette situation. Dans les grands clubs, il y a toujours quatre ou cinq joueurs cadres dans la durée. Là, il y a un tel brassage de joueurs, tellement d’arrivées et de noms annoncés que les joueurs en place marchent sur des œufs et jouent leur partition de solistes sans faire les efforts pour les autres. »

ALEXANDRE CHAMORET


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« Avant, ça partait dans tous les sens »

CLÉMENT CHANTÔME, plus ancien joueur de l’effectif parisien après Sylvain Armand, appelle à un sursaut pour chasser la « crise ». Même s’il estime que le club l’affronte beaucoup plus sereinement que par le passé.

Clément Chantôme parle rarement, mais rarement pour ne rien dire. Il ne joue pas toujours – huit matches de L 1 cette saison, dont six comme titulaire – et, à Kiev ce soir, le milieu relayeur de vingt-cinq ans n’est pas certain d’échapper au banc du PSG, dont il avait étrenné le maillot, le 30 juillet 2006 à Gerland, lors d’un Trophée des champions disputé face à Lyon (1-1, 4-5 aux t.a.b.), ce club qu’il aurait pu rejoindre l’été dernier. Lundi, à la veille du départ pour l’Ukraine, c’est sur un fauteuil du Camp des Loges que le nouvel international a analysé la situation de son club formateur. Sans inquiétude perceptible et avec sa sincérité habituelle.

« DEPUIS UN MOMENT, votre entraîneur Carlo Ancelotti déplore un manque d’intensité dans le jeu sans qu’on perçoive un autre visage du PSG lors du match suivant…

– Oui, on n’arrive pas à mettre de l’intensité. Il y en a toujours un qui va faire l’effort et un autre qui tente de combler tant bien que mal mais nous ne sommes jamais ensemble dans le même tempo. En L 1, quand on ne fait pas les efforts ensemble, quand on ne joue pas en équipe, il est compliqué de gagner. Ne pas mettre vraiment Rennes en difficulté, à onze contre neuf, ce n’est pas logique… À nous de changer rapidement les comportements. On ne s’attendait pas à vivre cette période délicate et il faut maintenant se reprendre en main. En fait, il y a eu un relâchement inconscient du groupe parce qu’on a pris la première place en L 1 assez rapidement (fin octobre) et parce que ça se passait bien en Ligue des champions… Or, si on se relâche, ça devient presque impossible. Car, en face, on tombe sur des équipes qui ne nous laissent pas respirer.

– Entre joueurs, après Rennes (1-2), l’heure d’une réunion de “ crise ” n’a pas sonné ?

– Non, ces réunions, c’était surtout avec le PSG d’avant. (Il sourit.) Là, on a beaucoup de joueurs passés dans des grands clubs, ils savent gérer ces situations. C’est sur le terrain qu’il va falloir se bouger le cul. Parce que nous sommes dans l’obligation de gagner le titre cette saison.

– Entendre sans cesse parler d’Ibra-dépendance, est-ce agaçant pour les autres joueurs ?

– C’est toujours embêtant parce que le foot se joue à onze et que personne n’est irremplaçable. Maintenant, les stats prouvent que, sans lui, on a du mal. Si son retour doit nous faire du bien, tant mieux.

– Ressentez-vous une baisse de forme en ce moment ?

– Je traverse une période difficile, ça arrive à tout le monde. La blessure à une cuisse en équipe de France (contre le Japon, 0-1, le 12 octobre, le jour de sa première sélection) m’a un peu coupé le rythme. Retrouver les sensations peut demander du temps.

– Avant ce match à Kiev, diriez-vous, comme votre entraîneur, que le PSG est en crise ?

– Disons qu’avec le nouveau standing du club, ne pas gagner pendant trois matches devient une crise de résultats. Avant, quand ça ne gagnait plus, ça partait dans tous les sens. Là, on ne ressent pas ce côté crise de nerfs. Tout le monde reste serein. Mais bon, il faut vite réagir, prendre conscience qu’on a tout pour rebondir. Et pour aller très haut.

– Le PSG sera-t-il champion ?

– Je le pense, oui.

– Kiev et un match sous 0 oC, est-ce le scénario rêvé pour retrouver des couleurs ?

– Je pense que ce match de Ligue des champions nous aidera à rebondir en Championnat. En plus, on jouera à Kiev avec l’ambition d’assurer notre qualification pour les huitièmes de finale, ce n’est pas rien. Si on y parvient, il faudra ensuite voir si on peut finir premier du groupe. Si tu finis deuxième et que tu te tapes une armada comme Barcelone au tour suivant, tes ambitions deviennent forcément… moins ambitieuses.

– Vous êtes passé d’un statut très fragile au PSG en juillet à une sélection en équipe de France, trois mois plus tard. Comment avez-vous vécu cette transition ?

– Cet été, j’étais prêt à partir. J’avais besoin de jouer. Le coach m’a demandé de rester en m’assurant de sa confiance. J’ai fait une bonne préparation et il m’a d’ailleurs aligné en début de saison. Cela s’est bien passé et le fait de jouer dans l’équipe en vue du Championnat a sans doute attiré l’œil du sélectionneur. En octobre, il y a eu des internationaux blessés (Lassana Diarra notamment) et j’ai eu la chance, la grande fierté aussi, d’être appelé en équipe de France. Franchement, je ne pensais pas à ça en début de saison.

– À quoi avez-vous pensé quand vous êtes arrivé à Clairefontaine ?

– Pour nous, les mecs issus de la région parisienne, ça rappelle de vieux souvenirs, l’époque où, petit, tu vas faire des tests à Clairefontaine ! Là, en arrivant chez les Bleus, je me suis senti comme un petit jeune, un peu comme quand tu débarques chez les pros à Paris ou chez les Espoirs. Tu as ce sentiment d’entrer dans un autre monde. Quand j’ai rejoint la sélection, Didier Deschamps m’a parlé assez brièvement pour me dire : “ Ne te prends pas la tête. Si tu es là, c’est que tu le mérites. Travaille comme tu le fais en club. ” Ensuite, après ma blessure, on a discuté un peu. Il m’a dit que d’autres sélections pourraient arriver si je continuais à bien bosser avec le PSG.

– Depuis votre saison remarquée en 2010-2011, avez-vous le sentiment d’avoir progressé malgré un temps de jeu en baisse (*) ?

– Je connais des périodes difficiles dont j’arrive à me sortir à chaque fois pour mieux repartir. Ici, après ma bonne saison, j’ai dû faire face à une concurrence accrue et aux blessures. La saison dernière, en enchaînant pépin sur pépin à la cuisse droite, je n’ai pas vraiment pu confirmer ma saison précédente. Quand je disparais un peu du paysage, c’est d’ailleurs uniquement à cause des blessures. Mais avec l’effectif actuel, rien qu’aux entraînements je pense avoir progressé.

– Comment voyez-vous votre avenir à Paris ?

– Il me reste deux ans et demi de contrat. Je vis l’instant présent. En décembre, on me demandera peut-être de partir après m’avoir demandé de rester. Franchement, dans le foot, tout peut changer si vite… »


Homer
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Zlatan, réveille-les enfin !

En pleine tourmente, les Parisiens comptent plus que jamais sur le retour de leur star suédoise pour apaiser le climat et assurer leur qualification dès ce soir.

Décidément, rien ne se passe comme prévu au PSG. Avant le lancement de la saison, la Ligue des champions devait être la mère de toutes les batailles et le Championnat de France se dessinait, lui, comme un aimable parcours de santé. En ce mois de novembre, le rapport de force entre les compétitions s’inverse. Incapables de s’acquitter de leurs tâches domestiques en Ligue 1, battus deux fois de suite à domicile par Saint-Etienne et Rennes, les Parisiens s’enfoncent dans la crise et misent désormais sur la scène européenne pour retrouver un peu d’air frais.

Ce soir, la qualification pour les 8es de finale de la Ligue des champions leur tend les bras. Un match nul sur la pelouse du Dynamo Kiev suffit pour poursuivre l’aventure. Cela n’a rien d’une mission impossible, d’autant que le PSG enregistre le retour de Zlatan Ibrahimovic, sans doute, à court terme, comme le meilleur remède anticrise. Suspendu lors des deux derniers matchs de Championnat, le Suédois s’est offert entre-temps un coup de pub mondial en inscrivant un quadruplé contre l’Angleterre. Arme fatale du PSG, il peut aussi redonner à ses partenaires une certaine dose de confiance.

« On doit s’habituer à la pression, aux bons comme aux mauvais résultats, philosophe pour sa part Nene. Mais on ne pense plus à ce qui s’est passé samedi contre Rennes. C’est déjà du passé. En Ligue des champions, on est bien, on est dans l’objectif. » En cas de nul ou de victoire, le PSG peut même encore caresser l’espoir de chiper la première place du groupe face au FC Porto, le 4 décembre.

Ancelotti a mal vécu l’humiliation face à Rennes

Si Carlo Ancelotti sait tout cela par cœur, sa ligne d’horizon ne va pas si loin. A l’image de son équipe, il navigue en plein brouillard. Déçu par le comportement des uns, consterné par le niveau de performance des autres, l’Italien a particulièrement mal vécu l’humiliation du week-end dernier. Protégé jusqu’à présent par son CV et son aura, il sait aussi que l’étau s’est resserré de plusieurs crans sur sa personne. « Quand le PSG fait un match comme il a fait (NDLR : contre Rennes), c’est peut-être, et même évidemment, la responsabilité de l’entraîneur, reconnaît Ancelotti. Mais c’est aussi celle des joueurs car ils se doivent d’afficher un meilleur état d’esprit. » Lorsqu’une entreprise traverse une crise, elle organise parfois un séminaire de « team building », histoire de souder les individus et de leur insuffler l’envie de se battre ensemble. Au-delà de l’objectif de la qualification, le voyage du PSG en Ukraine peut aussi servir à cela.


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Grégory Van der Wiel : « Je ne suis pas satisfait de moi »

Il débarque en salle d’interviews dimanche matin un bonnet dans une main et une boîte de médicaments dans l’autre. « Désolé, je suis malade, s’excuse Grégory Van der Wiel (24 ans). J’ai un peu de fièvre et mal à la gorge. » L’ancien défenseur de l’Ajax Amsterdam n’est pas au top de sa forme, un peu comme sur le terrain où il reconnaît sans détour que son début de saison n’est pas à la hauteur de ses espérances.

Comment expliquez-vous les derniers résultats du PSG ?

Grégory Van der Wiel. Je n’ai pas d’explications, mais j’ai déjà vécu ça la saison dernière, et même celle d’avant avec l’Ajax Amsterdam. A un moment, nous avions 10 points de retard sur le premier et pourtant, nous avons terminé champions les deux fois. Dans une saison, il y a toujours ce type de passage à vide où les résultats sont moins bons, où vous manquez de chance…

Pensez-vous qu’il s’agit d’une crise, comme l’a déclaré Carlo Ancelotti ?

Une crise, non. Je ne dirais pas ça.

Comment qualifieriez-vous le match à Kiev ?

C’est un match important pour la qualification mais aussi pour l’ambiance dans l’équipe. Pour ces deux raisons, nous avons absolument besoin d’une victoire. Ce sera aussi un match difficile à cause de la météo, de l’horaire tardif (NDLR : 21 h 45, heure locale). Mais c’est le football. On ne joue pas toujours dans des conditions idéales.

Vous sentez-vous intégré ?

J’essaye de me rapprocher un peu de chacun, de comprendre la langue, de parler un peu. Ce n’est pas facile car j’ai joué toute ma vie à l’Ajax et c’est la première fois que je quitte Amsterdam. Je dois m’habituer à un nouveau pays, à un nouveau club mais aussi à une nouvelle façon de jouer. Ces premiers mois constituent une période d’adaptation.

Parlez-vous français (l’entretien a été réalisé en anglais) ?

Pas encore. J’ai quelques notions parce que j’ai suivi des cours à l’école pendant deux ou trois ans, donc je comprends un peu. Mais parler est beaucoup plus difficile.

Quel bilan tirez-vous de vos premiers matchs avec le PSG ?

Ce n’est pas mon vrai niveau, pas celui auquel j’évolue habituellement. Je ne suis pas satisfait de moi. Je peux et je dois faire plus dans le domaine offensif notamment. Les critiques qu’on m’adresse sont normales, c’est le haut niveau. Mais je le répète, je suis en période d’adaptation.

Eprouvez-vous des difficultés physiques ?

Non, physiquement je me sens bien, je suis en forme. Mais on évolue dans un système différent de celui de l’Ajax où les positions étaient beaucoup plus figées. Comme en équipe nationale d’ailleurs (il compte 35 sélections). Ici, j’ai besoin de me positionner différemment, c’est plus basé sur l’anticipation. Automatiquement, ça prend du temps pour atteindre le top niveau.

Quelles différences notez-vous avec le Championnat des Pays-Bas ?

Le niveau est meilleur en France et le championnat est plus physique. Chaque match est difficile et même les équipes du bas de tableau peuvent développer un bon football.

Quelle a été l’influence de Marco Van Basten, votre premier entraîneur à l’Ajax en 2008-2009 ?

J’ai notamment appris à repartir depuis l’arrière, c’est la base du jeu de l’Ajax. C’est surtout lui qui m’avait positionné à droite de la défense. A l’origine, j’étais défenseur central jusqu’à ce qu’un jour, il me demande de remplacer le latéral qui était absent. Ensuite, je me suis fixé là et j’ai grandi à ce poste.


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Au bon souvenir de Taye Taiwo

Ancien défenseur de l’OM (2005-2011), Taye Taiwo (27 ans) a ensuite rejoint l’AC Milan où il a côtoyé Ibrahimovic et Thiago Silva. Prêté cette saison au Dynamo Kiev, il confie ses impressions sur le PSG et ses stars.

Les yeux noirs d’Ibra
. « Son dernier but contre l’Angleterre est magnifique. Je regardais le match à la maison, j’ai sursauté sur le canapé : Qu’est-ce qu’il a fait ! ? » J’ai zappé sur toutes les chaînes pour le revoir, je ne croyais toujours pas ce geste possible ! Il est balèze, Ibra, mais ce soir, je vais lui dire : Tu ne passeras pas. Lors de mon passage à Milan, il donnait le ton à l’entraînement.

Il ne faisait pas de cadeaux, quel que soit l’exercice. Si tu rentrais gaiement au vestiaire après avoir perdu une opposition, il te lançait avec des yeux noirs : Taiwo, tu rigoles ou quoi, tu ne veux pas gagner ? Il peut être méchant sur le terrain, mais à bon escient. »


Fan de Thiago Silva. « C’est le plus beau défenseur que j’aie jamais connu. Techniquement, Thiago Silva est largement au-dessus du lot, je suis fan. Il est très gentil, ne fait pas de vagues, il fait son job et rentre se reposer à la maison, tranquille. Avec Mamadou Sakho, ils vont former une sacrée paire sur le long terme. »

Pas de champagne pour Paris. « Kiev est distancé dans le groupe, mais on ne lâchera rien. On l’a prouvé à domicile contre Porto, il y a deux semaines (0-0). On n’attendra pas Paris dans notre camp avec du champagne et des cigarettes ! On les agressera. Leur équipe est belle, mais elle manque encore de repères collectifs. Si on gagne, je n’entonnerai pas dans le vestiaire mon chant anti-Parisien, que j’avais chanté au Stade de France après notre victoire en Coupe de la Ligue avec l’OM : mes coéquipiers ne comprendraient pas. Mais je serais fier. »


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Jérôme Alonzo : « Une crise de projet de jeu »

« Il faut faire attention avec le mot crise et ne pas l’employer à tort et à travers. Carlo Ancelotti a répondu à une question orientée d’un journaliste : OK, j’accepte ce mot et je prends les devants. Voilà pourquoi, selon moi, il a parlé de crise. Mais il faut être plus mesuré. S’il y a une crise, c’est dans le projet de jeu, c’est tout.

J’ai encore des amis dans le vestiaire et l’ambiance entre joueurs est bonne. Des crises, j’en ai connu lors de mon passage au PSG, avec des clans, des clashs entre l’entraîneur et des joueurs. Il n’y a rien de tout cela aujourd’hui. Le problème parisien, c’est que quand un cadre flanche l’équipe ne gagne plus. C’est la grande différence avec les ténors européens comme le Bayern, le Real ou Manchester, qui savent faire face aux défaillances de leurs meilleurs éléments. Les cinq jours qui viennent, avec Kiev et Troyes, sont capitaux. Si tu perds ces deux matchs, on ne sait jamais, alors tu risques d’avoir un gros mal de tête dimanche. S’il y a deux succès, on ne parlera plus de crise. Le feu est orange. »

Le Parisien 21/11

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Ancelotti : «Les joueurs doivent prendre leurs responsabilités»
A la veille d'un match décisif face à Kiev pour la qualification en 8es de finale de la Ligue des Champions, Carlo Ancelotti exhorte ses joueurs à réagir après deux défaites à domicile en championnat.

Le PSG est-il réellement en crise ?

CARLO ANCELOTTI. On vit un moment pas facile. Nous avons perdu deux matchs à domicile, mais surtout l'équipe n'a pas montré une bonne attitude. Après la dernière défaite, je n'étais pas content mais là ce n'est la même compétition. On a une belle opportunité de se qualifier pour les huitièmes de finale, il faut la saisir. Il nous suffit d'un match nul mais nous allons jouer ce match pour le gagner. Demain, je suis sur qu'on fera un bon match car l'atmosphère et l'ambiance sont propices.

Vous avez annoncé des changements après Rennes. A quoi peut-on s'attendre ?

Naturellement, je peux changer quelque chose et quelque chose va changer. Dans l'évaluation du travail que nous avons fait, nous devons travailler plus tactiquement pour améliorer la constance des joueurs. Mais ils doivent aussi prendre leurs responsabilités. Il faut faire plus, ce qu'on a fait lors des derniers matchs n'est pas suffisant. Mais j'ai confiance dans le caractère et le professionnalisme des joueurs.

«Pas d'offre pour Beckham»

Que leur avez-vous dit depuis la défaite face à Rennes ?

Je leur ai parlé juste après le match et le lendemain. Je leur ai dit qu' on ne doit pas oublier ce qu'on a fait ces derniers temps. Quand le PSG fait un match comme il a fait face à Rennes, c'est peut-être, et même évidemment, la responsabilité de l'entraîneur. Mais c'est aussi celle des joueurs car ils se doivent d'afficher un meilleur état d'esprit.

David Beckham va quitter les Los Angeles Galaxy, seriez-vous toujours intéressé par sa venue au PSG ?

Je lui souhaite le meilleur pour le futur. Mais nous n'avons pas fait d'offre car notre mercato est terminé.

Le Parisien 20/11
Homer
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Sans Nasser mais avec 20 supporters

Contrairement aux 20 supporters parisiens qui ont fait le déplacement à Kiev pour encourager leur équipe ce mercredi face au Dynamo, le président du PSG Nasser Al-Khelaifi a dû renoncer à venir en Ukraine car il est bloqué à New York pour des raisons professionnelles


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Maxwell, le discret indispensable

En déplacement sur la pelouse du Dynamo Kiev (20h45), où il n'a besoin que d'un point pour atteindre les 8es de finale de la C1, le PSG pourra une nouvelle fois compter sur Maxwell. Discret, le Brésilien est pourtant un titulaire indiscutable du club de la capitale.

Demandez à un supporter parisien de vous citer le nom de quelques joueurs régulièrement titulaires au PSG. Vous obtiendrez sans doute des réponses comme Ibrahimovic, Ménez, Verratti, Matuidi ou encore Thiago Silva, mais il y a fort à parier que le nom de Maxwell n'apparaisse pas, ou peu. Le Brésilien est pourtant le titulaire indiscutable du flanc gauche de l'arrière-garde parisienne, depuis un an... déjà... A son arrivée l'hiver dernier, l'ancien Barcelonais, 31 ans, a détrôné Armand, Tiéné et Ceara, qui alternaient à ce poste depuis le début de l'exercice.

Cette saison, là encore, le débat entre Maxwell et Armand n'a pas eu lieu et l'ancien Nantais n'est aligné, au mieux, que lorsque le Brésilien a besoin de souffler. Il faut dire que l'ancien Intériste effectue une saison discrète, mais correcte. S'il n'est pas d'une solidité défensive à toute épreuve, le joueur formé à Cruzeiro compense ses quelques lacunes défensives par une qualité de centre très appréciable pour un arrière gauche.

Mieux en L1 qu'en C1

Pas étonnant, dès lors, de constater que Maxwell affiche déjà trois passes décisives à son compteur depuis le début de la saison. Cette dernière avait pourtant bien mal commencé pour le Brésilien, qui avait été à l'origine du premier pion encaissé par son équipe : un but contre son camp (face à Lorient ; 2-2)... Mais le latéral gauche a parfaitement rattrapé le coup entre la 7eet la 9e journée, distillant une passe décisive par match. La série a débuté par un centre pour Gameiro contre Sochaux (2-0). Elle s'est poursuivie par un corner qui a donné l'occasion à Ibra de briller et d'inscrire -d'une reprise fouettée- le but du 1-1 sur la pelouse du rival marseillais (2-2). La série s'est clôt par un centre distillé côté droit (!) pour Gameiro qui, idéalement servi, a placé une tête imparable, offrant la victoire aux Parisiens face à Reims (1-0).

Mieux encore, Maxwell s'est illustré il y a une dizaine de jours, en permettant au club dirigé par Carlo Ancelotti de décrocher le point du nul sur la pelouse de Montpellier, champion de France en titre (1-1). Et avec la manière : le Brésilien inscrivant le but égalisateur sur une merveille de ballon piqué. Un geste digne d'un Lionel Messi. En Ligue des champions (quatre matches complets), l'ex-joueur blaugrana s'est montré moins décisif qu'en Championnat et a semblé en retrait par rapport aux défenseurs centraux.

Ce mercredi soir, à lui de prouver, dans le froid ukrainien, qu'il n'a pas usurpé son statut de joueur le plus titré du club de la capitale et qu'il est bien l'un des leaders défensifs du PSG. Le jeu en vaut la chandelle : si les Parisiens ne mordent pas la poussière, ils assureront leur place en huitièmes de finale !


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Nene : «Victoire impérative»

Buteur samedi lors de la défaite face à Rennes (1-2), pour son retour sur le terrain, Nene revient sur ce couac et se penche sur le match à Kiev, où la victoire est «impérative», selon le Brésilien. )

«Quelles ont été vos sensations samedi pour votre retour après un mois d'absence ?

J'ai toujours envie de jouer, c'est normal. Tous les joueurs sont comme ça. J'essaie de montrer au coach que s'il a besoin de moi, je suis là pour aider. Après avoir été absent, je suis content d'être revenu au travail, d'être avec le groupe. Je vais essayer de faire de mon mieux. Je me suis senti bien. Physiquement, je pensais que cela allait être plus compliqué. J'ai pu jouer tout le match, je suis vraiment content. Après la défaite m'a beaucoup énervé. Je ne me suis pas beaucoup entraîné pendant un mois et je me suis trouvé bien, au même niveau que les autres.

Quels peuvent être les changements annoncés samedi par un Ancelotti en colère après la défaite à Rennes ?


C'est normal que l'entraîneur soit en colère après un tel match. Mais nous aussi on l'était. On est passé au travers. On sait qu'on a des choses à améliorer. Le coach nous a beaucoup parlé. Son rôle, c'est de nous montrer ce que l'on fait de bien et de pas bien. On n'a pas été très organisé, on doit suivre ses instructions. C'est ce qu'il nous a dit. Ça veut dire qu'il faut être impliqué sur tous les détails d'un match, sur les entraînements, être compétitifs à tout moment. Comprendre soi-même ce que l'on n'a pas fait de bien, essayer d'aider les coéquipiers et montrer à tous que l'on est concentré sur son travail.

Le contexte actuel pèse-t-il sur la rencontre à Kiev ?

On doit s'habituer à la pression, aux bons comme aux mauvais résultats. Mais on ne pense plus à ce qui s'est passé samedi. C'est déjà du passé. Mercredi, la victoire est impérative et on va tout faire pour ça. En Ligue des champions, on est bien, on est dans l'objectif. On va essayer d'avoir la première place du groupe.»


France Football.fr
Homer
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Carlo Ancelotti, entraîneur de Paris : “Maintenant nous devons essayer de jouer contre Porto pour remporter ce match. Je pense que la première place est très importante pour avoir un huitième de finale plus abordable”.


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Salvatore Sirigu, gardien du PSG : “Cela a été un match difficile, on savait que venir jouer à Kiyv et faire un résultat n’était pas évident. Mais on a marqué deux buts très importants, surtout au début de la deuxième période. Nous avons fait notre autocritique, il y avait un problème d’attitude et ce soir on avait envie de faire un grand match”.

UEFA.FR

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Paris mission accomplie

Sans convaincre, le Paris-SG a décroché son billet pour les huitièmes de finale de la C1 sur la pelouse du Dynamo Kiev (2-0, doublé de Lavezzi). Il disputera une finale pour la 1ère place le 4 décembre face à Porto, qui s'est facilement imposé face au Dinamo Zagreb (3-0).

Même lorsque Zlatan Ibrahimovic est là, le Paris-SG ne parvient pas à dégager une vraie force collective. Mais au moins il gagne, ce qu'il n'avait pas su faire lors des trois dernières journées de L1. Mercredi soir, sur la pelouse du Dynamo Kiev, les joueurs de Carlo Ancelotti ont retrouvé leur international suédois en même temps que le chemin de la victoire (2-0). Qualifié pour les huitièmes de finale, le club de la capitale devra toutefois élever son niveau de jeu s'il veut, dans un premier temps, décrocher la première place du groupe face à Porto, le 4 décembre. Dans un second temps, envisager d'aller encore plus loin dans la compétition. Dans la lignée des difficultés qu'il éprouve sur la scène domestique, Paris a souffert pour venir à bout d'un adversaire qu'il avait pourtant largement dominé (4-1) mi-septembre.

Faute de réelle maîtrise, Paris reste d'abord une équipe efficace en contre. Il l'a encore démontré juste avant la pause.Son déplacement à Kiev a confirmé tout ce que l'on écrit sur lui depuis quelques semaines. Faute de réelle maîtrise, Paris reste d'abord une équipe efficace en contre. Il l'a encore démontré juste avant la pause. Après un très bon pressing de Verratti, il ne lui a fallu qu'une poignée de secondes et un une-deux Lavezzi-Ibrahimovic pour remonter toute la pelouse du stade olympique de Kiev. A la conclusion de l'action, Lavezzi a inscrit son premier but sous les couleurs du PSG : une balle piquée qui n'a laissé aucune chance à Kowal (45e). Au retour des vestiaires, l'Argentin a profité d'une passe en retrait mal appuyée de Khacheridi récupérée par Matuidi pour s'offrir un doublé (52e). Malmené, Paris pouvait souffler, ce qui ne l'a pas empêché de continuer à être inquiété. A l'image de certaines prises de risque inutiles de Verratti (24e, 42e), il l'a parfois cherché.

Ce quatrième succès en cinq journées, Paris le doit autant à sa réussite offensive (seulement trois tirs) qu'aux exploits de son gardien. Encore une fois, le club de la capitale a laissé bien trop d'espaces entre ses lignes. C'est presque un miracle qu'il n'ait pas été puni en retour. Sirigu a dû sortir le grand jeu devant Gusev (22e), Veloso (25e) Dudu (58e) ou encore Haruna (65e). Il a également été aidé dans son entreprise par la maladresse des attaquants ukrainiens. A la 25e, Garmash a manqué le cadre alors que le but semblait tout fait. Plus de peur que de mal, donc, mais la confirmation que ce Paris-SG là n'est pas encore le rouleau compresseur annoncé. Ni en L1, ni en Ligue des champions. Avec douze buts inscrits depuis le début de sa campagne (aucune équipe n'a fait mieux), mais surtout son billet pour les huitièmes en poche, il a toutefois atteint l'objectif fixé.

L'Equipe.fr

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Ligue des champions : le PSG qualifié après sa victoire à Kiev (2-0)

Paris est en huitième de finale de la Ligue des champions. Grâce à deux buts de Lavezzi, le PSG a battu le Dynamo Kiev (2-0) mercredi soir. C'est la première fois depuis la saison 2000-2001 que le club de la capitale franchit la phase de groupes.

Sur la pelouse de la capitale ukrainienne, Carlo Ancelotti avait décidé de faire confiance en attaque à Nene, Lavezzi et Ibrahimovic, de retour après avoir purgé ses deux matchs de suspension en championnat. Son absence a coïncidé avec deux défaites face à Saint-Etienne et Rennes.

Lavezzi a répondu présent puisqu'il a inscrit ses deux premiers buts sous les couleurs parisiennes.

Dans quinze jours, Paris recevra Porto au Parc des Princes pour la finale de ce groupe A. Mercredi soir, les Portugais ont battu les Croates du Dinamo Zagreb 3-0.

Le Parisien.fr
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