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Puel est sous tutelle
Avant d'affronter l'Hapoël Tel Aviv ce mercredi (20h45), France Football fait le point, ce mardi dans ses colonnes, sur la situation de l'entraîneur de l'Olympique Lyonnais, Claude Puel. Extraits.
Le manager général de l'Olympique Lyonnais, Claude Puel est sérieusement recadré par la direction du club. Au-delà d'un indispensable redressement sportif, elle souhaite ardemment plus de ferveur et de chaleur dans un vestiaire devenu depuis trop longtemps amorphe. FF a appris que les plus haut dirigeants de l'Olympique Lyonnais ont, depuis quinze jours, tenté de sauver ce qui pouvait l'être dans le management délétère en rappelant à Claude Puel quelques principes de base de gestion humaine. Initiative salutaire ? Ou tardive ?
Aulas : «Un gros travail a été effectué la semaine dernière au niveau de Claude»
Dimanche, devant la presse agglutinée à Tola-Vologe, centre de préparation de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas a lancé cette phrase, passée inaperçue : «La semaine dernière, j'ai effectué un gros travail avec mes collaborateurs, au niveau de Claude... Cela ne s'est peut-être pas vu, mais ce travail a été fait...»
De quoi est-ce que le président parle, exactement ? Du fait que le manager général de l'OL, Claude Puel, est mis de facto sous tutelle depuis une dizaine de jours. Ainsi, jeudi soir dernier, le coach a reçu une recommandation, quasiment une injonction, de la part de ses dirigeants : «Redonne de la vie à l'équipe !» Une phrase écrite en gros par la direction générale du club s'étalait ainsi : «Have fun !» («Prends du plaisir !»). Plaisir et survivre forment pourtant une rime imparfaite. Autre demande pressante de la direction au coach : «Donne un peu plus de ferveur dans le team, s'il te plaît !»
Le triple défi de Puel
De l'avis des responsables rhodaniens, le technicien a été ouvert à la discussion. Puel, qui avait fêté son 49e anniversaire seul il y a quinze jours, avait même apporté des bouteilles de Champagne à l'entraînement, en fin de semaine. Un fait unique. Rémy Vercoutre, à la demande des dirigeants, a été désigné «metteur d'ambiance». Malgré les signes et les symboles, la morosité continuait à régner avant le départ pour Israël et l'affrontement face à l'Hapoël Tel Aviv ce mercredi (20h45) lors de la 2e journée du groupe B de la Ligue des champions. Le président Aulas, mécontent que les entraînements de fin de semaine dernière se soient tenus à huis clos, s'est tourné, rageur, vers ses collaborateurs.
L'OL de Puel peut-il seulement se remotiver, ne plus errer dans le cauchemar ? Un cadre du club pose la question, du jeu, de l'esprit : «Ce qui se passe est alarmant. Je suis très inquiet. Vu l'état d'esprit actuel, comment pouvait-on gagner le derby ? Comment pouvait-on se ressaisir ? En étions-nous seulement capables ?». Jean-Michel Aulas réplique que le spectacle offert face à Saint-Etienne, malgré la défaite (0-1, 7e j. de L1), était encourageant. Puel, bien encadré, sait que le défi de sa survie est désormais triple : offrir du jeu, prendre des points, et ramener les sourires.
Xavier Rivoire, à Lyon
France Football.fr
Le départ de Puel est quasi entériné reste a voir quel entraineur Aulas va prendre.