Citation
Cissé : « Lugano donnerait sa mère »
« Tu peux me rappeler dans deux minutes ? Je suis sur Skype avec ma famille ». Exilé du côté d’Auxerre, Edouard Cissé profite de son temps libre pour se rapprocher de Paris via Internet. Une fois les retrouvailles quotidiennes terminées, se présente l’occasion de parler ballon rond avec un des briscards de la Ligue 1 avant le déplacement à Lorient.
Pas trop dur d’être loin de la famille ?
Ca va, ça va. Tu sais pour moi là, c’est rien. Je suis à Auxerre, ce n’est pas si loin, parce que parfois, c’est hard…
J’imagine… Mais tu n’es pas parti tout seul à chaque fois, si ?
Non. Mais en Turquie, au départ, j’étais avec toute ma famille, mais ça n’a pas duré. Au début c’était cool, mais après, dans la vie de tous les jours, avec les petites, pour l’école et tout ça, ça devient compliqué. Du coup, pour le côté logistique, ils sont tous rentrés. Ils venaient me voir pendant les vacances scolaires. C’est difficile. A Marseille déjà, c’était plus simple et là, à Auxerre, je suis à une heure et demi, c’est tranquille.
La proximité a joué un rôle décisif dans ton choix de venir ici ?
Ouais, il y a de ça. La proximité de Paris, c’est un luxe. Il y a aussi ma relation avec Laurent Fournier, que je connais bien. C’est également une belle occasion de bosser avec une équipe jeune.
T’es un ancien…
Ouais. Même s’il y a aussi Grichting et Coulibaly. De toute façon, je commence à me rendre compte qu’au vu de mon âge avancé, j’aurais été l’ancien dans pas mal d’équipes ! Mais c’est vrai qu’ici c’est peut-être le cas plus qu’ailleurs.
En plus, au milieu, tu évolues aux côtés du joueur frisson du début de saison, Alain Traoré.
Ouais. Je ne vais pas te mentir, je ne le connaissais pas au début de la saison. En fait, j’ai fait sa connaissance en séance vidéo avec Marseille, avant le déplacement à Auxerre. Le matin du match, Didier nous montre un petit medley des matches de l’AJA, et je vois un mec, un peu milieu avancé, attaquant reculé, bonne patte gauche, bon joueur quoi. Après, il marque contre Montpellier, Didier insiste un peu sur le fait qu’il est en forme. Ensuite on se déplace à l’Abbé-Deschamps, je joue contre lui, je le trouve intéressant et il marque encore. Je me dis, bordel, c’est qui ce type ? Et quand j’arrive à Auxerre, je me rends compte que le mec est très, très bon. Moi je le vois comme ça. On m’a dit que l’an dernier, il était moins relâché, mais là, c’est fort. Il est performant et mature.
Tu me parlais de Marseille. Tu les laisses un peu dans la galère…
Euh, ouais… Je ne sais pas. Ils ont énormément de qualités, mais je ne sais pas… Franchement j’espère qu’ils vont se ressaisir. Moi j’ai les gars qui m’appellent de temps en temps et je sais qu’ils font finir par sortir la tête de l’eau.
De toute façon, tu as connu les débuts de saison difficiles là-bas.
Ouais bien sûr, avec Marseille, c’est souvent comme ça au retour des vacances. Après je pense qu’en interne, il faut qu’ils règlent des petits soucis. Mais je ne me fais pas de souci, ils vont réussir à faire partie du gratin, comme d’habitude.
A Auxerre, ton intégration s’est bien passée ?
Ouais, ouais. Tu sais, je ne suis pas un garçon très compliqué. Peut-être qu’au départ, ils étaient méfiants au vu de mon CV, mais après, ils ont vu que j’étais un mec cool et facile à vivre, donc ils m’ont très bien accueilli. Franchement, je suis content, à 33 balais, c’est exactement ce dont j’avais besoin. Un club où il y a moins de pression, mais où tu dois être performant.
Tu insistes sur ton âge. Tu as signé pour deux ans en faveur de l’AJA. Ca sent la fin pour toi ?
Ouais, à 35 ans, on verra comment sont les jambes, comment tout réagit. Là, le un plus un, c’était la bonne proposition, parce qu’il faut être honnête, il faudra voir l’état dans lequel je suis à la fin de la saison. Si je suis apte pour le service où pas. Aujourd’hui je me sens bien, j’avais envie de relever ce défi, ce nouveau défi. Je voulais connaître ça. Je suis super content.
Ca te fait quoi aujourd’hui, de voir ton PSG à ce niveau-là ?
Ca me fait plaisir. Après, j’ai encore des amis là-bas, et j’espère que les anciens joueurs ne se sentiront pas exclus. Les dirigeants veulent rendre l’équipe la plus compétitive possible, après c’est difficile de donner un jugement, parce que dans le foot, tout va très vite. Je ne connais pas les nouveaux joueurs, je ne connais pas leurs caractéristiques, leur personnalité. Après, si Leo a fait ce recrutement, c’est parce qu’il sait que les mecs sont des gars biens. Lugano, je l’ai connu quand il jouait à Fenerbahce, je peux te dire que tu vois très bien qui il est : c’est l’Uruguayen rugueux qui donnerait sa mère pour l’équipe. Pastore, ça m’a l’air d’être un gars très équilibré. Je pense que ça va bien prendre. Après, je ne suis pas devin. Huit, neuf, nouveaux joueurs, c’est beaucoup. Je suis comme toi, je ne sais pas. Tu connais Paris, tu sais que c’est difficile là-bas.
« Tu peux me rappeler dans deux minutes ? Je suis sur Skype avec ma famille ». Exilé du côté d’Auxerre, Edouard Cissé profite de son temps libre pour se rapprocher de Paris via Internet. Une fois les retrouvailles quotidiennes terminées, se présente l’occasion de parler ballon rond avec un des briscards de la Ligue 1 avant le déplacement à Lorient.
Pas trop dur d’être loin de la famille ?
Ca va, ça va. Tu sais pour moi là, c’est rien. Je suis à Auxerre, ce n’est pas si loin, parce que parfois, c’est hard…
J’imagine… Mais tu n’es pas parti tout seul à chaque fois, si ?
Non. Mais en Turquie, au départ, j’étais avec toute ma famille, mais ça n’a pas duré. Au début c’était cool, mais après, dans la vie de tous les jours, avec les petites, pour l’école et tout ça, ça devient compliqué. Du coup, pour le côté logistique, ils sont tous rentrés. Ils venaient me voir pendant les vacances scolaires. C’est difficile. A Marseille déjà, c’était plus simple et là, à Auxerre, je suis à une heure et demi, c’est tranquille.
La proximité a joué un rôle décisif dans ton choix de venir ici ?
Ouais, il y a de ça. La proximité de Paris, c’est un luxe. Il y a aussi ma relation avec Laurent Fournier, que je connais bien. C’est également une belle occasion de bosser avec une équipe jeune.
T’es un ancien…
Ouais. Même s’il y a aussi Grichting et Coulibaly. De toute façon, je commence à me rendre compte qu’au vu de mon âge avancé, j’aurais été l’ancien dans pas mal d’équipes ! Mais c’est vrai qu’ici c’est peut-être le cas plus qu’ailleurs.
En plus, au milieu, tu évolues aux côtés du joueur frisson du début de saison, Alain Traoré.
Ouais. Je ne vais pas te mentir, je ne le connaissais pas au début de la saison. En fait, j’ai fait sa connaissance en séance vidéo avec Marseille, avant le déplacement à Auxerre. Le matin du match, Didier nous montre un petit medley des matches de l’AJA, et je vois un mec, un peu milieu avancé, attaquant reculé, bonne patte gauche, bon joueur quoi. Après, il marque contre Montpellier, Didier insiste un peu sur le fait qu’il est en forme. Ensuite on se déplace à l’Abbé-Deschamps, je joue contre lui, je le trouve intéressant et il marque encore. Je me dis, bordel, c’est qui ce type ? Et quand j’arrive à Auxerre, je me rends compte que le mec est très, très bon. Moi je le vois comme ça. On m’a dit que l’an dernier, il était moins relâché, mais là, c’est fort. Il est performant et mature.
Tu me parlais de Marseille. Tu les laisses un peu dans la galère…
Euh, ouais… Je ne sais pas. Ils ont énormément de qualités, mais je ne sais pas… Franchement j’espère qu’ils vont se ressaisir. Moi j’ai les gars qui m’appellent de temps en temps et je sais qu’ils font finir par sortir la tête de l’eau.
De toute façon, tu as connu les débuts de saison difficiles là-bas.
Ouais bien sûr, avec Marseille, c’est souvent comme ça au retour des vacances. Après je pense qu’en interne, il faut qu’ils règlent des petits soucis. Mais je ne me fais pas de souci, ils vont réussir à faire partie du gratin, comme d’habitude.
A Auxerre, ton intégration s’est bien passée ?
Ouais, ouais. Tu sais, je ne suis pas un garçon très compliqué. Peut-être qu’au départ, ils étaient méfiants au vu de mon CV, mais après, ils ont vu que j’étais un mec cool et facile à vivre, donc ils m’ont très bien accueilli. Franchement, je suis content, à 33 balais, c’est exactement ce dont j’avais besoin. Un club où il y a moins de pression, mais où tu dois être performant.
Tu insistes sur ton âge. Tu as signé pour deux ans en faveur de l’AJA. Ca sent la fin pour toi ?
Ouais, à 35 ans, on verra comment sont les jambes, comment tout réagit. Là, le un plus un, c’était la bonne proposition, parce qu’il faut être honnête, il faudra voir l’état dans lequel je suis à la fin de la saison. Si je suis apte pour le service où pas. Aujourd’hui je me sens bien, j’avais envie de relever ce défi, ce nouveau défi. Je voulais connaître ça. Je suis super content.
Ca te fait quoi aujourd’hui, de voir ton PSG à ce niveau-là ?
Ca me fait plaisir. Après, j’ai encore des amis là-bas, et j’espère que les anciens joueurs ne se sentiront pas exclus. Les dirigeants veulent rendre l’équipe la plus compétitive possible, après c’est difficile de donner un jugement, parce que dans le foot, tout va très vite. Je ne connais pas les nouveaux joueurs, je ne connais pas leurs caractéristiques, leur personnalité. Après, si Leo a fait ce recrutement, c’est parce qu’il sait que les mecs sont des gars biens. Lugano, je l’ai connu quand il jouait à Fenerbahce, je peux te dire que tu vois très bien qui il est : c’est l’Uruguayen rugueux qui donnerait sa mère pour l’équipe. Pastore, ça m’a l’air d’être un gars très équilibré. Je pense que ça va bien prendre. Après, je ne suis pas devin. Huit, neuf, nouveaux joueurs, c’est beaucoup. Je suis comme toi, je ne sais pas. Tu connais Paris, tu sais que c’est difficile là-bas.
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