
Citation
RIBLON TEL UN GARDON
S'ils ne le font pas, certains entraîneurs d'autres équipes françaises dont les leaders sont à une heure au classement général se proposent de le faire pour eux. C'est un merveilleux état d'esprit "solidaire" entre adversaires. Considérons maintenant cette autre merveilleuse victoire du Français Christophe Riblon, qui gagne à 388 watts humains dans notre radar n° 3 de la montée de L'Alpe-d'Huez, après un long raid.
Tout comme un autre humain, Dan Martin, le fit à notre radar n° 2 de Hourquette-d'Ancizan. Dan Martin essaie de suivre les miraculeux. Il est 19e au général à 34' 22 de Froome. Riblon, 35e à une heure au général, a compris. Il a visé le coup d'éclat. Il s'est échappé très tôt dans l'eau vive, tel un gardon, pour prévenir l'inéluctable sort des humains qui essaient de suivre les suspects, pour ne pas être mangé par les cannibales. Bien joué. Il a raté un virage en descente mais pas ceux en montée. Il croit au destin. Son équipe française communie. Prions.
ODE À LA SIESTA
Parce que les coureurs du 100e Tour du renouveau doivent encore s'échapper, avec la clémence des leaders, pour espérer gagner. Ne parlons pas hollandais parce que Mollema et Ten Dam ne volent plus, à respectivement 380 et 347 watts minables sur l'Huez. Manque de sucre, ou trop de houblon au virage 7 ? Le virage 7, c'est celui de leurs supporters, présents tous les ans à cause des vainqueurs bataves de naguère qui ont tous depuis avoué avoir lourdement abusé. Et pas que de la bière.
Parlons espagnol pour terminer. La "siesta" est un mot "d'essence espagnole". La siesta est un secret. Celui de la récupération. La siesta vient du latin "sexta hora", la sixième heure après le lever du soleil, celle censée être la plus chaude, où nous devrions dormir plutôt que pédaler. Nadal le tennisman et Inestia le footballeur sont sûrement des pros de la siesta. La journée de repos a permis à beaucoup d'Espagnols ou "assimilés" dans leurs équipes de se ressourcer et de briller, derrière l'écran de fumée Riblon.
Non pas en s'injectant, entre autres, au goutte à goutte, du Tracitrans, produit important dans les situations nécessitant une nutrition parentérale, pleins d'oligo-éléments. C'est interdit. Mais en dormant. On avait trouvé terrible le fait de monter deux fois L'Alpe-d'Huez dans la même étape. Pas eux, ni personne dans le peloton d'ailleurs. Aucun coureur hors délai. La vitesse horaire moyenne de ce Tour sera bien la troisième de tous les temps. La "solidarité", le slogan d'AG2R, l'équipe du vainqueur français du jour, agit à plein.
CONTADOR REVENU SUR TERRE
Tout comme a agi la sieste sur Nairo Quintana, le grimpeur de l'équipe ibère Movistar : première montée d'Huez "au train" à 394 watts, puis la seconde presque miraculeuse à 426 watts, en 39 min 50 de la centrale de Sarenne (725 m) à l'avenue du Rif Nel (1 845 m) sur 13,8 km à 8,11 %. Le Colombien a une excuse : cela fait trois mois qu'il ne fait pas de compétition et s'entraînerait chez lui à 3 000 m d'altitude, sans suivi biologique. Il finira sur le podium du Tour.
L'Espagnol Joaquim Rodriguez, à 425 watts, va bien. Alejandro Valverde, à 411 watts, suit. Alberto Contador, lui, n'est plus suspect. Il devient humain. Il a eu une panne moteur et n'a jamais été aussi mauvais. En 41 min 53 et 401 watts, lui qui naviguait naguère à 430 watts, aurait à peine pu battre Riblon s'il était arrivé au pied de L'Alpe avec lui. Alberto n'a sans doute pas dû dormir tout son saoul lors de la journée de repos, ni être fourni en bonne viande du pays au clenbutérol par son fournisseur habituel après la "siesta" comme en 2010.
Ce fournisseur n'est autre que le tout nouveau président de la fédération espagnole de cyclisme, José Luis Lopez Cerron. Le roi d'Espagne, Miguel Indurain, quintuple vainqueur du Tour, 80 kg , "le maître des cols" (titre légitime puisqu'il montait L'Alpe-d'Huez à 448 watts en 1995 et 38 min 10) doit bien rire devant les performances de certains de ses compatriotes en mal de ravitaillement. Lui a toujours été bien nourri et n'a jamais manqué une seule sieste.
Antoine Vayer
S'ils ne le font pas, certains entraîneurs d'autres équipes françaises dont les leaders sont à une heure au classement général se proposent de le faire pour eux. C'est un merveilleux état d'esprit "solidaire" entre adversaires. Considérons maintenant cette autre merveilleuse victoire du Français Christophe Riblon, qui gagne à 388 watts humains dans notre radar n° 3 de la montée de L'Alpe-d'Huez, après un long raid.
Tout comme un autre humain, Dan Martin, le fit à notre radar n° 2 de Hourquette-d'Ancizan. Dan Martin essaie de suivre les miraculeux. Il est 19e au général à 34' 22 de Froome. Riblon, 35e à une heure au général, a compris. Il a visé le coup d'éclat. Il s'est échappé très tôt dans l'eau vive, tel un gardon, pour prévenir l'inéluctable sort des humains qui essaient de suivre les suspects, pour ne pas être mangé par les cannibales. Bien joué. Il a raté un virage en descente mais pas ceux en montée. Il croit au destin. Son équipe française communie. Prions.
ODE À LA SIESTA
Parce que les coureurs du 100e Tour du renouveau doivent encore s'échapper, avec la clémence des leaders, pour espérer gagner. Ne parlons pas hollandais parce que Mollema et Ten Dam ne volent plus, à respectivement 380 et 347 watts minables sur l'Huez. Manque de sucre, ou trop de houblon au virage 7 ? Le virage 7, c'est celui de leurs supporters, présents tous les ans à cause des vainqueurs bataves de naguère qui ont tous depuis avoué avoir lourdement abusé. Et pas que de la bière.
Parlons espagnol pour terminer. La "siesta" est un mot "d'essence espagnole". La siesta est un secret. Celui de la récupération. La siesta vient du latin "sexta hora", la sixième heure après le lever du soleil, celle censée être la plus chaude, où nous devrions dormir plutôt que pédaler. Nadal le tennisman et Inestia le footballeur sont sûrement des pros de la siesta. La journée de repos a permis à beaucoup d'Espagnols ou "assimilés" dans leurs équipes de se ressourcer et de briller, derrière l'écran de fumée Riblon.
Non pas en s'injectant, entre autres, au goutte à goutte, du Tracitrans, produit important dans les situations nécessitant une nutrition parentérale, pleins d'oligo-éléments. C'est interdit. Mais en dormant. On avait trouvé terrible le fait de monter deux fois L'Alpe-d'Huez dans la même étape. Pas eux, ni personne dans le peloton d'ailleurs. Aucun coureur hors délai. La vitesse horaire moyenne de ce Tour sera bien la troisième de tous les temps. La "solidarité", le slogan d'AG2R, l'équipe du vainqueur français du jour, agit à plein.
CONTADOR REVENU SUR TERRE
Tout comme a agi la sieste sur Nairo Quintana, le grimpeur de l'équipe ibère Movistar : première montée d'Huez "au train" à 394 watts, puis la seconde presque miraculeuse à 426 watts, en 39 min 50 de la centrale de Sarenne (725 m) à l'avenue du Rif Nel (1 845 m) sur 13,8 km à 8,11 %. Le Colombien a une excuse : cela fait trois mois qu'il ne fait pas de compétition et s'entraînerait chez lui à 3 000 m d'altitude, sans suivi biologique. Il finira sur le podium du Tour.
L'Espagnol Joaquim Rodriguez, à 425 watts, va bien. Alejandro Valverde, à 411 watts, suit. Alberto Contador, lui, n'est plus suspect. Il devient humain. Il a eu une panne moteur et n'a jamais été aussi mauvais. En 41 min 53 et 401 watts, lui qui naviguait naguère à 430 watts, aurait à peine pu battre Riblon s'il était arrivé au pied de L'Alpe avec lui. Alberto n'a sans doute pas dû dormir tout son saoul lors de la journée de repos, ni être fourni en bonne viande du pays au clenbutérol par son fournisseur habituel après la "siesta" comme en 2010.
Ce fournisseur n'est autre que le tout nouveau président de la fédération espagnole de cyclisme, José Luis Lopez Cerron. Le roi d'Espagne, Miguel Indurain, quintuple vainqueur du Tour, 80 kg , "le maître des cols" (titre légitime puisqu'il montait L'Alpe-d'Huez à 448 watts en 1995 et 38 min 10) doit bien rire devant les performances de certains de ses compatriotes en mal de ravitaillement. Lui a toujours été bien nourri et n'a jamais manqué une seule sieste.
Antoine Vayer